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Développement d'un système de dosimétrie relative des faisceaux de photons de haute énergie à  l'aide de dosimètres thermoluminescents

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par Khadidja OUABRI
Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB) Algérie - Master en physique médicale 2012
  

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II.2.3. Le dosimètre thermoluminescent

La thermoluminescence (TL) est l?émission de lumière observée autour de températures bien définies (pic) quand on réchauffe un solide cristallisé dit phosphore, qui a subit au préalable une irradiation ionisante provenant de rayonnement naturel ou artificiel. Cette émission thermostimulée est connue depuis fort longtemps, vraisemblablement depuis la préhistoire, mais c?est Sir Robert Boyle qui le premier en fit la description scientifique. En 1663, il décrivit une (étrange et pâle lueur) émise par un diamant qu?il avait chauffé dans l?obscurité. Ce n?est qu?en 1945 que sera développée par J.T. Randall et H.F. Wilkins la première théorie permettant d?expliquer l?émission lumineuse lors du chauffage. [SFPM N°18-00]

Le domaine d?application de la TL est vaste allant de la physique du solide à la dosimétrie des rayonnements ionisants. Dans le cadre de notre étude nous nous sommes intéressés seulement à la propriété dosimétrique des détecteurs thermoluminescents (TLD).

La dosimétrie par thermoluminescence reste et restera encore pendant de nombreuses années une technique de choix pour la dosimétrie en radiothérapie. [HAB05]

Les TLD sont utilisés en routine pour la vérification de la dose délivrée lors des traitements par irradiation corporelle totale. Ils sont également utilisés dans différents programmes postaux pour des audits de qualité externe, permettant de contrôler la dose délivrée par les accélérateurs dans les conditions de références et de non références.

II.2.3.1. Généralités sur le cristal

a) Le cristal parfait

Le cristal parfait est un solide dont la structure est constituée de molécules ou d?atomes dans un réseau périodique. Le réseau est obtenu par translations dans toutes les directions d?une unité de base. Cette unité de base est le plus petit volume cristallin du réseau et est appelée maille élémentaire. Chaque élément de la maille est associé à un site bien défini autour duquel il peut effectuer des mouvements de vibration.

La théorie des bandes décrit la structure électronique d?un cristal. Cette théorie stipule que la périodicité d?un réseau cristallin est à l?origine d?un diagramme énergétique comportant des bandes d?énergies permises et accessibles aux porteurs de charges et des bandes d?énergies interdites. La dernière bande d?énergie permise est appelée la bande de conduction (BC).

La bande de valence (BV) est l?avant dernière bande d?énergie permise. Les électrons de valence des atomes sont situés dans cette bande. Les deux bandes sont séparées par une bande interdite aux électrons (BI) d?énergie Eg, également appelée gap. L?énergie Eg est une grandeur caractéristique du matériau (figure II.8) et représente l?énergie nécessaire à un électron de valence pour accéder à la bande de conduction.

b) Le cristal réel

Le cristal réel est un réseau d?atomes, dont la périodicité est perturbée ou rompue par des défauts. Si la perturbation est localisée au niveau d?un atome ou d?une maille élémentaire, on parle de défauts ponctuels. Lorsque les perturbations sont étendues au sein du réseau, on parle de défauts étendus S. Il existe plusieurs types de défauts ponctuels comme la lacune, les atomes interstitiels ou encore les impuretés chimiques. La lacune correspond à l?absence d?un atome sur un site normalement occupé. Les atomes interstitiels sont des atomes positionnés entre les atomes du réseau. La présence d?impuretés chimiques se rapporte à la présence d?atomes étrangers au réseau cristallin, en position interstitielle ou en substitution. Dans

le cas d?un cristal avec plusieurs types d?atomes, le remplacement d?un atome par un atome d?un autre type dans le réseau est appelé défaut anti-site. La figure montre les différents types de défauts ponctuels que l?on peut trouver dans un réseau cristallin constitué de deux types d?atomes A et B.

Figure II. 6. Différents défauts ponctuels dans un réseau cristallin

Les associations de défauts ponctuels dans un réseau cristallin sont possibles (Figure II.7). Dans le cas d?un cristal ionique on peut ainsi trouver l?association d?une lacune anionique et d?une lacune cationique. Cette association est connue sous le nom de défaut de Schottky. Le défaut de Frenkel correspond au déplacement d?une espèce du réseau cristallin de son site vers une position interstitielle. Il s?agit donc d?une association d?une espèce cristalline en position interstitielle et de la lacune associée. Les défauts ponctuels confèrent au cristal des propriétés spécifiques comme la couleur du cristal ou encore la conduction du courant électrique.

Figure II. 7. Exemples d'associations de défauts ponctuels: défaut de Schottky
(Lacune de 2 ions) et défaut de Frenkel (déplacement d'un ion)

Parmi les défauts étendus on distingue les défauts de volume et de surface comme les joints de grains. Ces derniers peuvent être définis comme la juxtaposition de deux grains. Des erreurs d?empilement d?atomes ou de plans modifient la périodicité du réseau cristallin au niveau d?au moins une chaîne d?atomes. Ainsi la rupture d?un plan atomique est appelée dislocation.

Les perturbations induites par les défauts introduisent des changements dans les niveaux d?énergie permis d?un cristal. Dans certains cas, la perturbation est suffisamment importante pour produire un état électronique localisé dans la bande interdite. Ces niveaux électroniques sont appelés pièges. Si un niveau possède une section efficace de capture des électrons très supérieure à celle des trous, se>>st, ce niveau est appelé piège à électrons. Dans le cas contraire, le niveau est appelé piège à trous. Certains de ces pièges peuvent être le siège de recombinaisons électron-trou, on dit alors qu?il s?agit d?un centre de recombinaison. Les pièges à électrons sont des niveaux donneurs d?électrons à la bande de conduction. Ces niveaux donneurs sont situés en dessous de la bande de conduction, tandis que les pièges à trous sont proches de la bande de valence. Les pièges à trous sont également appelés niveaux accepteurs d?électrons. Dans le diagramme de bandes d?énergie, les pièges suffisamment éloignés des bandes de conduction ou de valence ne sont pas perturbés par la température ambiante et sont appelés pièges métastables. Les pièges situés près du niveau de Fermi sont caractérisés par une section efficace de capture des électrons très proche de celle des trous (se ~ st) et sont donc en général des centres de recombinaison. Cependant, selon la température, les pièges à électrons (trous) suffisamment éloignés de la bande de conduction (valence) peuvent devenir des centres de recombinaisons.

Le schéma de bande de la (figure II.8) montre le cas d?un isolant ayant un piège à électrons situé à une énergie E sous le bas de la bande de conduction, un piège à trous situé à une énergie Ep au-dessus du haut de la bande de valence et deux centres de recombinaison situés de part et d?autre du niveau de Fermi caractérisé par Ef.

Figure II. 8. Schéma de bandes d'un cristal réel

L?énergie E (Ep) correspond à l?énergie nécessaire à apporter au cristal pour dépiéger un électron (un trou) d?un piège à électron (trou) vers la bande de conduction (valence). Cette énergie est appelée énergie d?activation du piège ou profondeur du piège.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry