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La césarienne: aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs à  la maternité de l'hôpital de district sanitaire de Djibo du 1er janvier 2014 au 30 juin 2014

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par Babahiré Moussa WANDJAGABOU
Bloc opératoire de l'hôpital de Djibo - Attaché de santé en Anesthésie-Réanimation 2014
  

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La césarienne : aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs à la maternité de l'hôpital du district sanitaire de Djibo (Burkina Faso) de Janvier 2014 à Juin 2014 

M. WANDJAGABOU Moussa

Attaché de santé en Anesthésie- réanimation - Soins d'urgence 

ANNEE 2014

INTRODUCTION

La Césarienne est une intervention chirurgicale pratiquée sur la paroi abdominale puis sur l'utérus d'une femme enceinte à terme sous anesthésie au cours de laquelle le bébé est extrait.

L'indication d'une césarienne, est une situation obstétricale, qui peut être responsable d'une morbidité ou d'une mortalité maternelle, foetale ou néonatale importante, particulièrement dans les pays en développement. Les causes les plus fréquentes  pourraient être :

· L'insuffisance de compétence des agents chargés des soins post-opératoires,

· L'insuffisance de surveillance dans le suivi des césarisées,

· L'insuffisance de réanimation dans le service de la maternité

Dans le but d'apporter notre contribution à l'amélioration de la prise en charge des patients, nous allons mener un travail d'intérêt professionnel dont le thème  est  « la césarienne : les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs à la maternité de l'hôpital de district de Djibo du 1er Janvier 2014 au 30 Juin 2014». Cette étude s'articulera autour des points suivants :

v Chapitre I : Enoncé du problème

v Chapitre II : Généralités sur les césariennes

v Chapitre III : Objectifs de notre étude

v Chapitre IV : Méthodologie

v Chapitre V : Résultats de l'étude

v Chapitre VI : Discussion - commentaires

v Chapitre VII : Conclusion

v Chapitre VIII : Suggestions/ Recommandations

II.ENONCE DU PROBLEME

I.ENONCE DU PROBLEME

La césarienne de qualité pourrait être définie selon DUJARDIN B. comme «une intervention chirurgicale qui profite à toutes les patientes qui en ont réellement besoin, avec un risque minimum pour le devenir du couple mère - enfant et à un coût abordable pour la patiente et pour le système de santé» [1].

La fréquence des césariennes a connu de plus en plus une hausse considérable dans ces dernières décennies, si bien que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en 1985, a recommandé que le taux de césarienne ne soit pas supérieur à 15% [2].

Pourtant en 1999, BELIZAN et al ont estimé que les 12 des 19 pays d'Amérique Latine qu'ils ont examinés, avaient des taux de césarienne dépassant les 15 % [3].

Aux Etats-Unis, la césarienne est l'intervention chirurgicale la plus fréquemment pratiquée (905 000/ an) et représente 24,1% des naissances [4].

En Asie, entre 2007 et 2008, le taux des naissances par césarienne était de 27,3% dans 9 pays. Et en 2010, l'OMS s'est alarmée du nombre de naissances réalisées par césarienne en Chine qui atteint plus de 45 % dont un quart n'a aucune justification médicale [5].

L'Europe n'est pas en reste ; le nombre d'accouchements par césarienne n'y a cessé d'augmenter. Le taux de césarienne est passé de 5 %, il y a 35 ans environ à 19 - 20 % en moyenne en France.[6]

En 2003, selon l'Office fédéral de la statistique, 29% des accouchements dans les hôpitaux Suisses ont eu lieu par césarienne [6].

En Afrique, la situation n'est guère meilleure. Au Benin, l'incidence de la pratique de la césarienne pour les accouchements gémellaires est de 18,6 % alors que celle des accouchements uniques est environ de 19 % [7].

En 1992 en Guinée - Conakry, l'incidence de la césarienne était de 17,5% au centre hospitalier universitaire Ignace DEEN de Conakry [8].

En 2007, le Burkina Faso a comptabilisé 3294 césariennes et en 2008, on enregistre 4289 césariennes [9].

Depuis ces dernières décennies, l'anesthésie-réanimation a réalisé d'importants progrès qui ont apporté une sécurité et un confort supplémentaires pour les patients dans les blocs opératoires.

Cette sécurité et ce confort seraient la cause d'une augmentation de la fréquence des césariennes dans le monde, due d'une part aux progrès réalisés dans le domaine de la pharmacologie et de la technologie et d'autre part à la maîtrise de l'acte chirurgical.

Malgré ces progrès dans l'anesthésie due aussi à la découverte des produits pharmaceutiques, la prise en charge des femmes césarisées demeure toujours un problème majeur.

En France, selon Marie-Hélène Bourvier-Colle et Coll. la femme décède en raison d'un incident obstétrical. La part due aux complications d'anesthésie représente 1,4%.[10]

En effet, des informations rapportées par des étudiants sur quelques hôpitaux de la sous région ouest africaine (Bénin, Mali, Niger, Togo et de la Côte d'Ivoire) confirment l'existence de problèmes liés à la prise en charge des césariennes.

En Guinée-Conakry, au Centre Hospitalier Universitaire Ignace DEEN de Conakry, sur 434 césariennes effectuées en 1992, on dénombre 15 décès soit 3,45% [10].

Ces problèmes sont aussi bien connus des hôpitaux du Burkina Faso où des usagers et des travaux d'étudiants font état d'une mortalité relative à la prise en charge des césariennes.

En 2004, le Burkina Faso a enregistré une mortalité périnatale pour les accouchements par césarienne de 3,6% et en 2008, on a observé un taux de mortalité de 1,8% [9].

L'hôpital du district sanitaire de Djibo objet de la présente étude, un des districts sanitaires du pays n'échappe pas à la règle. En effet, selon l'annuaire statistique de 2009, l'hôpital du district de Djibo a enregistré 112 césariennes avec 02 décès.

Pour diminuer ce taux de couverture en soins post interventionnels, les autorités sanitaires du pays ont pris des mesures parmi lesquelles :

· L'investissement dans des programmes de PMI, SMI/PF

· L'élaboration de la stratégie nationale pour une maternité sans risque.

· L'élaboration ou la révision constante des programmes et stratégies de lutte contre la mortalité maternelle.

· La formation continue des agents de Santé sur le terrain

· La subvention des SONU

En plus des mesures préconisées par le ministère de la santé, les responsables du district sanitaire de Djibo, ont mené des actions suivantes :

· L'institution d'une visite médicale régulière des césarisées

· La surveillance régulière des soins aux césarisées

· L'application effective de l'administration des SONU

· L'institution des enseignements post universitaires et des formations continues

En dépit de tous ces efforts au niveau de l'hôpital du district sanitaire de Djibo (HDSD), le problème de la prise en charge des césarisées persiste. Les facteurs qui pourraient expliquer une telle situation sont entre autres :

· L'insuffisance dans l'organisation du service de la maternité

· L'insuffisance de compétences des agents du bloc opératoire

· L'insuffisance du personnel qualifié à la maternité et au bloc opératoire

· La démotivation et la démission générale des agents de la maternité

Si des mesures ne sont pas prises pour endiguer le phénomène, les conséquences qui en découlent, sont :

· La survenue fréquente d'infections nosocomiales

· L'augmentation des complications post-opératoires

· L'augmentation du nombre de décès maternels post-opératoires

· L'augmentation de la durée d'hospitalisation des césarisées

Devant tant de difficultés et de problèmes, des actions énergétiques s'imposent. C'est pourquoi, en attendant une étude de plus grande envergure à l'hôpital de Djibo, nous nous proposons de mener un travail d'intérêt professionnel sur les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs des cas de césariennes enregistrées à la maternité de l'HDSD, durant ces six derniers mois, c'est-à-dire de Janvier 2014 à Juin 2014.

Nous espérons par cette étude mettre en évidence :

· La tranche de la population touchée

· La provenance des femmes

· Le diagnostic péri opératoire

· L'évolution clinique de la césarienne

· Le résultat des césariennes c'est- à- dire des nouveaux nés

Notre objectif est de décrire le profil épidémiologique et clinique des césarisées et les problèmes posés par les césariennes notamment thérapeutiques et évolutifs afin d'y répondre de façon adéquate.

II.GENERALITES SUR LA CESARIENNE

La césarienne est une intervention pratiquée sous anesthésie sur une femme enceinte pour extraire le foetus. En fonction des données cliniques, on peut repartir les césariennes par degré d'urgence.

7.1 2.1. Classification des césariennes

v Selon la société de gynécologie et d'obstétrique du Canada, la classification

des césariennes devrait  :

- Etre pertinente aux yeux des fournisseurs de soins obstétricaux

- Couvrir toutes les césariennes ;

- Facilement découler des bases de données obstétricales actuelles ;

- Disposer de critères mutuellement exclusifs de façon à ce que chaque césarienne appartienne à une seule catégorie ;

- Permettre à une analyse détaillée sans s'accompagner d'une complexité excessive ;

- Pouvoir être utilisé au niveau local, régional, national et international [13].

Ainsi, les césariennes peuvent être classées par catégorie d'urgence. Le tableau ci-dessous représente les catégories de césariennes par catégorie d'urgence.

Tableau I : classification des césariennes par catégorie d'urgence selon la SOGC

Catégorie

urgence

I

Menace immédiate pour la mère et / ou le foetus

II

Risque maternel et / ou foetal mais n'engage immédiatement pas le pronostic vital

III

Nécessité d'une césarienne dès que possible, mais absence de danger pour la mère et /ou le foetus

IV

Césarienne à un moment convenant à la mère et à l'équipe périnatale

v Les césariennes peuvent suivre une classification par niveau d'urgence. Le tableau ci-dessous présente les différentes dénominations en fonction du niveau d'urgence.

Tableau II : classification des césariennes selon la SOGC par niveau d'urgence

Niveau

Dénomination I

Dénomination II

I

Catastrophe

Urgence extrême

II

Urgente

Urgence vraie

III

Non programmée - non urgente

Urgence relative

IV

Programmée

Programmée

7.2 2.2. Indication de la césarienne

La césarienne est indiquée chaque fois que la voie naturelle sera préjudiciable à la santé de l'enfant ou de la mère.

MERGER classe les différentes indications de césarienne comme suit :

- Dystocies mécaniques (bassin rétrécis, tumeurs prævia)

- Dystocies mécaniques (anomalie de la contraction utérine, stagnation de la dilatation du col)

- Indications tenant au foetus et à ses annexes (insertion vicieuse du placenta, procidence du cordon, présentation de l'épaule, du front, de la face, du siège, excès du volume foetal, souffrance foetale)

- Indications tenant à l'utérus et au périnée (malformation utérine, utérus cicatriciel, antécédents de lésion grave du périnée chirurgicalement réparé)

- Grossesses avec un dépassement du terme

- Indications tenant à l'association d'une maladie avec la grossesse (toxémie, hypertension artérielle, cardiopathies, diabète) [14].

On peut aussi regrouper les césariennes en deux catégories en fonction des indications ; nous avons les indications maternelles et les indications foetales.

v Les indications maternelles.

Les causes maternelles permanentes sont:

- Bassin étroit ou vicié,

- Affections maternelles graves pouvant se décompenser pendant un

accouchement normal à savoir en maladies cardiaques, en maladies respiratoires, en insuffisances rénales graves.

- hématome rétro-placentaire, éclampsie

- Affections maternelles risquant de retentir sur le foetus: diabète, incompatibilité sanguine.

- Les séquelles d'intervention sur le périnée pour traumatismes antérieurs, ou

pour malformations, ou encore pour tumeurs.

- Utérus anormaux ou cicatriciels.

- Les causes maternelles accidentelles ou imprévisibles

- Échec et troubles des contractions malgré un traitement médical au début de

l'accouchement (hypocinésie).

- Placenta recouvrant totalement ou partiel avec risque d'hémorragie.

- Localisation basse de fibrome interdisant un accouchement normal.

- Présence d'un herpès génital risquant de contaminer le bébé au moment de l'expulsion, Séquelles d'excisions

v Indications foetales et annexielles :

- La souffrance foetale évidente : procidence du cordon, circulaires du cordon

ombilical.

- La souffrance foetale manifeste : modifications des bruits du coeur, troubles

de la surveillance foetale au monitorage.

- Les mauvaises présentations : présentations transversales (bras, épaule,

front) présentation par le siège dans certains cas avec association d'autres facteurs : excès de volume de l'enfant, primipare âgée, mauvaise contraction utérine, etc.

- Les disproportions foeto-pelviennes : gros enfant de plus de 4000g, bassin limite.

- Grossesses multiples

7.3 2.3. Prise en charge per opératoire

7.4 2.3.1. Anesthésie

La prise de voie veineuse périphérique avec son remplissage vasculaire et la pré- oxygénation précède l'installation de la patiente sur la table opératoire et la visite pré anesthésique. Deux types d'anesthésie sont utilisés pour la césarienne : il s'agit de l'anesthésie générale et l'anesthésie loco-régionale (rachianesthésie et péridurale pour la césarienne).

Le choix du type d'anesthésie est fonction des résultats d'une balance des avantages et des risques des différentes techniques face aux données obstétricales.

Les avantages de l'Anesthésie loco-régionale (ALR) en matière de sécurité materno-foetale per et post-opératoire, de l'accueil du nouveau-né et de l'analgésie post-opératoire, sont reconnus par tous les anesthésistes, et dans les maternités. L'indication de l'anesthésie générale relève plutôt de contre-indications de l'ALR et des césariennes en extrême urgence [15].

2.3.2. Le type d'incisions chirurgicales pour la césarienne

Après l'anesthésie, qu'elle soit générale ou rachidienne, la parturiente est à la disposition des chirurgiens pour la césarienne. Deux types d'incisions sont utilisés :

- incision transversale qui est la plus utilisée

- incision verticale ou encore Incision médiane sous ombilicale, la moins utilisée ; elle se pratique le plus souvent sur une ancienne cicatrice de césarienne.

2.3.3. Les médicaments utilisés en anesthésie

v Anesthésie générale

La césarienne, compte tenu des effets dépressifs de diazépam sur la respiration des nouveaux nés, n'est pas prémédiquée en AG. Les narcotiques les plus utilisés sont : le propofol, la kétamine et le thiopental pour l'induction. Les analgésiques ne sont utilisés qu'après l'extraction du nouveau-né à cause de la dépression respiratoire induite par les morphiniques. Les morphiniques les plus utilisés à l'hôpital de Djibo sont : morphine, fentanyl et rarement sufentanil.

Les utéro-toniques utilisés restent l'ocytocine chez la parturiente après la section du cordon ombilical et le méthylergométrine pour la rétraction utérine en cas de saignement abondant.

L'antibioprophylaxie administrée est l'ampicilline ou la ceftriaxone, chacun associé ou non au Métronidazole injectable, après le clampage du cordon ombilical.

v Anesthésie loco-régionale

L'anesthésie locale est assurée par la lidocaïne injectable par infiltration ou par application locale pour la lidocaïne visqueuse. Après la ponction lombaire avec une aiguille à PL, la solution contenant la bupivacaïne et la morphine ajoutée au fentanyl ou au sufentanil est administrée dans le LCR chez une patiente en position assise ou en décubitus latéral.

L'éphédrine est administrée par titration de 6mg en cas de chute de tension. Aussi, le Métoclopramide est administré pour prévenir les vomissements ou les nausées en cas de chute de tension artérielle.

7.5 2.4. Prise en charge post opératoire

7.6 2.4.1. Surveillance des paramètres

Durant toute l'anesthésie, les paramètres vitaux sont surveillés et relevés dans un document dans lequel on inscrit également les médicaments et la quantité administrés au malade. La surveillance des paramètres en post opératoire permet de déceler des complications et de réagir de manière adaptée. Les paramètres les plus surveillés sont :

- La tension artérielle non invasive

- Le pouls

- La fréquence respiratoire (rarement en pratique)

- La température

- La diurèse

- Les saignements vulvaires

- Le pansement

7.7 2.4.2. Le traitement post opératoire

v La réhydratation dépend de l'état clinique de la femme ; la perfusion comprend des

sels minéraux, du sucre et de l'eau contenus dans les sérums glucosé, salé et de solution de RINGER lactate

v Le traitement antibiotique est systématique et complète l'antibio-prophylaxie.

v La Prise en charge de la douleur post-opératoire : l'analgésie "idéale" après une

césarienne serait celle qui assure le confort de la mère avec le moins de sédation possible afin de ne pas altérer la relation mère - enfant. Cette analgésie post - opératoire est le complément logique de la technique anesthésique utilisée en per - opératoire, laquelle dépend souvent de la structure hospitalière [16].

- L'injection d'un morphinique en même temps que l'anesthésique local lors de la

ponction lombaire améliore la qualité de l'analgésie per et post opératoire et la durée de cette dernière est fonction du morphinique utilisé. [17]

Les antalgiques les plus utilisés au bloc opératoire de l'hôpital de district de Djibo en post opératoire pour le relai sont le paracétamol, le diclofénac, le néfopam, le kétoprofène.

Le paracétamol ne semble pas poser un quelconque risque pour le nouveau-né. De même, le passage dans le lait maternel des AINS est mineur de telle sorte que ces produits ne sont pas contre-indiqués après césarienne [17].

- Le traitement des effets secondaires se résument au traitement des nausées-

vomissements, des prurits, la dépression respiratoire, la chute de tension, les saignements, les hémorragies.

- Le lever précoce et l'ablation de la sonde urinaire permettent l'indépendance physique et la mobilité de la parturiente

2.4.3. L'allaitement maternel en post opératoire 

Les agents anesthésiques et analgésiques passent pratiquement tous dans le lait maternel [18]. Mais une étude récente évaluant quotidiennement les nouveaux - nés par des tests neurocomportementaux confirme l'innocuité de l'administration de morphine pour l'analgésie maternelle après césarienne [19].

7.8 2.4.4. Alimentation et boisson en post opératoire

Les pratiques hospitalières de routine restreignent souvent l'ingestion précoce d'aliments et de liquides par crainte d'une distension abdominale et de possibles vomissements.

Dans notre établissement, pour une intervention comme la césarienne, la reprise précoce de l'alimentation devrait être progressive. Le début de la reprise est fonction de la technique utilisée. Une alimentation légère (de type : tisane, thé, bouillon, yaourt ...) est proposée dans les six heures après la fin de l'intervention.

Il semblerait que mâcher du chewing-gum après l'intervention permet une reprise un peu plus rapide du transit intestinal [20].

Une réalimentation ainsi que l'apport de boissons précoces après césarienne sont possibles et bien tolérés. La reprise alimentaire précoce présente de nombreux avantages sans augmentation de la morbidité.

7.9 2.4.5. Prévention des complications post-opératoires

v Sondage urinaire

La pratique habituelle post opératoire est le sondage urinaire à demeure pour une durée 12 - 24 heures. La sonde peut rester en place plus longtemps en cas de lésion de la vessie.

Le sondage vésical systématique au-delà de 6-8heures parait évitable dans le cadre des césariennes sans complications per- opératoires.

v Antibiothérapie

Une antibiothérapie à large spectre est d'emblée administrée en raison de l'intrication des pathologies hémorragiques et infectieuses. Les antibiotiques utilisés dans le bloc opératoire (Djibo) par voie injectable ne sont pas aussi très variés. Ce sont : l'ampicilline, le ceftriaxone, le métronidazole, l'amoxicilline -acide clavulanique et quelque fois la gentamycine pour les malades non insuffisants - rénaux.

v Anémie

Les causes de l'anémie après césarienne peuvent être individualisées ou parfois associées et compliquées par une coagulopathie. Ce sont : les anomalies de rétraction de l'utérus, les anomalies placentaires, les lésions de la filière génitale et les hémorragies survenant dans le cadre des césariennes.

A l'exception des trois causes (placenta accreta, rupture utérine, inversion utérine), l'emploi des utéro- toniques est systématique, même si l'atonie utérine n'est pas la cause principale de l'hémorragie [21].

Le rétablissement et le maintien de la volémie, associés à une bonne oxygénation, représente une priorité.

v Thromboses et phlébites

La thrombophlébite des veines ovariennes est une complication sournoise des accouchements par voie basse ou plus souvent par des césariennes. Son diagnostic doit être évoqué en cas douleur pelvienne et / ou de fièvre récurrente rebelle au traitement antibiotique.

Le traitement doit être débuté en urgence pour éviter les complications graves ; il associe une antibiothérapie par voie intraveineuse à large spectre intégrant le staphylocoque et une anti-coagulation efficace.

III.OBJECTIFS DE L'ETUDE

3.1. Objectif général

Notre étude a pour objectif de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs à la maternité de l'HDSD de Janvier à Juin 2014.

3.2. Objectifs spécifiques

1. Décrire le profil épidémiologique des patientes césarisées à la maternité de l'HDSD

2. Décrire le profil clinique des patientes césarisées à la maternité de l'HDSD.

3. Décrire le profil thérapeutique des patientes césarisées à la maternité de l'HDSD

4. Décrire le profil évolutif des patientes césarisées à la maternité de l'HDSD

5. Formuler des recommandations /suggestions en vue d'améliorer la prise en charge des césarisées à la maternité de l'HDSD

IV. METHODOLOGIE

7.10 4.1. Cadre de l'étude

Notre étude se déroule dans le service de la maternité et au bloc opératoire de l'hôpital de district sanitaire de Djibo.

4.1.1. Hôpital de district de Djibo

Situé dans la commune de Djibo, il est limité à  l'Ouest par le service des Douanes et la direction provinciale des services sociaux et la garderie population ; au sud, on retrouve l'office national des télécommunications, la société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire et le Haut- Commissariat ; à l'Est par le marché Central de Djibo et au Nord le Marché à bétail.

L'hôpital du district comprend les unités suivantes : le bloc opératoire, le post-opéré, le service des hospitalisations (médecine, pédiatrie, centre antituberculeux), la consultation générale (consultation médicale, urgences médico-chirurgicales), la caisse, le CRENI, le service de la maternité, le Dépôt pharmaceutique, la cuisine, la buanderie, le service de laboratoire et le service de radiologie.

v Le bloc opératoire

Il est situé entre le service des hospitalisations au Nord, le Laboratoire et la radiologie au sud et le service des post-opérés à l'Est.

Le bloc comprend une salle de repos, une salle de placards, une salle opératoire équipée pour la chirurgie propre, une salle non fonctionnelle pour les suppurations collée à la salle de stérilisation. On y retrouve un magasin et deux toilettes dont une toilette fonctionnelle et le bureau du SUS.

Comme personnel, le bloc opératoire compte quatre infirmiers anesthésistes, sept attachés en chirurgie et un garçon de salle, un manoeuvre et une bénévole technicienne de surface. Le bloc opératoire comprend en outre, deux médecins formés en chirurgie essentielle, dont le médecin-chef du district.

Les interventions effectuées sont :

- Les césariennes, les cystotomies, les prostatectomies,

- Les cures herniaires, les appendicectomies, les laparotomies, et les cures d'hydrocèles,

- Les cerclages et les réparations des déchirures du périnée et du col de l'utérus

- Les réparations des prolapsus utérins

D'autres activités non moins importantes sont menées. Ce sont :

- Les parages des blessures « des coups et blessures volontaires », et des blessures des accidents sur la voie publique.

- Les réanimations

L'hôpital du district est un service de référence ;  c'est le service spécialisé dans la prise en charge des cas de référence chirurgicale et reçoit des patients venant du district de Djibo, du district Kongoussi et du Mali.

v La maternité

Le service de maternité est situé entre le CRENI au sud et le service des post opérés au nord, le service de psychiatrie au nord-est et le service de consultation au sud-ouest. C'est le service de référence pour le district sanitaire. La maternité compte :

- Quatre (4) maïeuticiens, neuf (9) Sages-femmes

- Une (1) Accoucheuse brevetée,

- Deux (2) Filles de salle,

Les activités menées sont :

- Les accouchements eutociques et dystociques

- Consultations curatives

- Pansements des césarisées.

- Consultations de planifications familiales

7.11 4.2. Type de l'étude et Période de l'étude

7.12 4.2.1. Type de l'étude

Il s'agit d'une étude rétrospective de type descriptif, basée sur l'analyse des dossiers cliniques des cas de césariennes enregistrées à l'HDSD et des registres du bloc opératoire.

4.2.2. Période de l'étude

La période de l'étude s'étant sur six mois, c'est-à-dire du 1er Janvier 2014 au 30 Juin 2014.

7.13 4.3. Population de l'étude

4.3.1 Critère d'inclusion

La population est constituée de toutes les parturientes admises à la maternité de l'hôpital de Djibo et ayant subi une césarienne au bloc opératoire de l'HDS-D, au cours de ces six derniers mois dont le dossier a été retrouvé.

7.13.1.1 4.3.2. Critère d'exclusion

Sont exclues de notre étude, les femmes ayant accouché au bloc opératoire, les réparations des périnées, les femmes opérées dans d'autres structures et reçues pour le suivi et enfin les césariennes dont les dossiers n'ont pas été retrouvés .

4.4. Matériel de l'étude

Le matériel de l'étude se compose de :

- Registres du bloc opératoire (protocole d'anesthésie et de chirurgical )

- Dossiers cliniques des patientes césarises

- Fiches de collectes de données

- Micro-ordinateur muni du logiciel épi-info

7.14 4.5. Traitement et analyse des données

Les données ont été dépouillées manuellement, le logiciel Epi info 3.2.2. a été utilisé pour l'analyse et le logiciel Microsoft Excel office 2007 a servi à la construction des tableaux et des graphiques.

Le logiciel Microsoft Word office 2007 a servi au traitement de texte. Les résultats sont présentés sous forme de tableaux, de graphiques et de textes.

V. LES RESULTATS

7.15 5.1. Aspects épidémiologiques

7.16 5.1.1. Répartition des césariennes selon la fréquence globale

Tableau IV : répartition des cas de césariennes en fonction des mois

Mois

Nombre d'accouchements par Césarienne

Nombre d'accouchements par voie basse

Fréquence %

Janvier

16

128

12.5

Février

23

248

9.27

Mars

26

118

22.03

Avril

14

94

14.89

Mai

25

167

14.97

Juin

22

141

15.60

Total

126

896

14.06%

Durant la période de notre étude, c`est-à-dire le premier semestre de l'année 2014, 896 patientes ont été reçues à la maternité de l'hôpital de district sanitaire de Djibo dont 126 ont bénéficié d'une césarienne, soit une fréquence de césarienne de 14,06 %.

Le bloc opératoire a réalisé en moyenne 21 césariennes par mois avec des extrêmes de 14 césariennes et 26 césariennes. Les interventions de césariennes sont fréquentes dans les mois de Mars et Mai avec respectivement 26 cas contre 25 cas.

7.16.1.1 5.1.2. Répartition des césariennes selon l'âge de la parturiente

La figure n°1 : répartition des césarisées par tranches d'âge

L'âge moyen des césarisées varie de 14 ans et 43 ans avec un taux de césarienne élevé dans la tranche d'âge 16-20 ans. Les femmes jeunes de moins de 20 ans représentent 42,06 % des césarisées.

7.17 5.1.3. Répartition des césariennes selon la Parité

Figure n° 2 : répartition des femmes en fonction de la parité.

La parité varie de 1 à 13 dans notre étude. Les primipares sont prédominantes avec un taux de 30,95% suivie des femmes à parité variant de 2 à 4 qui occupent 30,16 %. Le taux de césarienne décroit en fonction de la parité.

7.18 5.1.4. Répartition des césariennes selon la provenance

Tableau V : répartition des césarisées selon la provenance

Provenance de la parturiente

Nombre

Fréquence %

Arbinda

8

6,35

D. Kongoussi

4

3,17

District

77

61,11

Djibo

30

23,81

Mali

6

4,76

Non disponible

1

0,80

Total

126

100

NB : District ici comprend tous les CSPS du District Sanitaire de Djibo qui ne compte pas de médecin en leur sein.

Les femmes viennent en majorité de l'aire sanitaire du district de Djibo, du district de Kongoussi et du Mali. Parmi ces patientes, les 23,81% viennent directement de la ville de Djibo, les 6,33 % de la ville d'Arbinda et les 61,11 % reparties entre tous les autres CSPS du District sanitaire.

5.1.5. Répartition des césariennes selon la profession

La profession des femmes a été précisée chez 115 césarisées. Les femmes au foyer dominent la population étudiée à 90% et les commerçantes 1%.

7.19 5.2. Aspects cliniques

7.19.1.1 5.2.1. Répartition des césariennes selon le mode d'admission

Le mode d'admission est varié. Les femmes viennent de partout et d'une manière différente. Les femmes venues par évacuation sont en tête avec un taux de 61,11%, suivies de celles qui sont venues d'elles même directement en consultation représentant 24,60 % et les référées occupent 14,29%.

7.19.1.2 5.2.2. Répartition des césariennes selon le motif d'évacuation lié au foetus

Tableau VI : répartition des césarisées selon le motif d'évacuation lié au foetus

Motif d'évacuation

Nombre

Fréquence %

Front

2

1,59

DFP

20

15,87

Circulaire du cordon

3

2,38

Procidence du cordon

8

6,35

SFA

12

9,52

SFA+DFP

3

2,38

Siège

6

4,76

Prophylactique

3

2,38

Non disponible

24

19,05

Total

81

64,28%

Les motifs d'évacuation le plus souvent ne ressort pas dans le dossier. Le taux de ces césarisées s'élève à 19,05 % des parturientes. Ensuite viennent les césarisées évacuées pour disproportions foeto-pelviennes et les dystocies dynamiques qui occupent respectivement 15,87 % et 13,50%.

7.20 5.2.3. Répartition des césariennes selon le motif d'évacuation lié à la mère

Motif d'évacuation

Nombre

Fréquence %

BGR

3

2,38

Dystocie dynamique

17

13,50

Eclampsie et Pré-éclampsie

6

4,76

HU excessive

3

2,38

PP

3

2,38

Rupture et Pré-rupture

7

5,56

Utérus cicatriciel

6

4,76

Total

45

35,71%

7.20.1.1 5.2.4. Répartition des césariennes selon les indications liées au foetus

Tableau VII : répartition des césariennes selon les indications liées au foetus

Diagnostic

Nombre

Fréquence %

Circulaire du cordon

2

1,58

P. Transverse

3

2,38

P. Front

3

2.38

Procidence du cordon

6

4,76

SFA

21

16,66

Siège

5

3,98

DFP

11

8,73

Mort-né

9

7,14

Non disponible

4

3,18

Total

55

43,65%

Les indications liées au foetus représentent 43,65% des césariennes. Les diagnostics opératoires les plus fréquemment rencontrés chez les parturientes avant l'intervention sont les souffrances foetales aigues qui représentent 16,66% des césariennes au bloc opératoire de l'HDSD.

5.2.5. Répartition des césariennes selon les indications maternelles absolues

Tableau VIII : répartition des césarisées selon les indications liées à la mère

Diagnostic

Nombre

Fréquence %

BGR

5

3,98

Eclampsie

4

3,17

Utérus cicatriciel

6

4,77

Dystocie dynamique

7

5,56

Pré-rupture utérine

21

16,68

ruptures utérines 

15

11,90

Non disponible

4

3,17

Total

82

65,08%

Durant notre étude, 126 femmes ont été césarisées pour divers diagnostics préopératoires dont les ruptures utérines  11,90% et les disproportions foeto-pelviennes 8,73%.

5.2.6. Répartition des césariennes selon les signes post-opératoires immédiats

Tableau IX : répartition des femmes selon les signes post opératoires immédiats.

Diagnostic post opératoire

Nombre

Fréquence%

Anémie

24

19,09

Céphalées

5

3,97

Douleur

9

7,14

Convulsion

1

0,79

Saignement

8

6,35

vomissement

1

0,79

Sans particularités

72

57,93

Non disponible

6

4,76

Total

126

100

Le post opératoire est dominé par les évolutions sans particularités qui occupent plus de la moitié des césarisées 57,93 alors que 19,09% des femmes opérées se retrouvent avec une anémie en post opérés, les douleurs post opératoires sont présentes chez 7,14% des femmes opérées.

7.21 5.3. Données thérapeutiques

7.22 5.3.1. Aspects médicaux

a- Répartition des césariennes selon le contrôle des paramètres

Figure n° 5 : répartition des femmes selon les signes généraux non notifiés

Les signes généraux non notés chez les femmes à l'arrivée à la maternité sont la fréquence respiratoire à 84,13% des cas , le pouls à 66,67 %, et les oedèmes des membres inférieures à 25, 40% des cas.

7.22.1.1 b- Répartition des césariennes selon le bilan opératoire

Tableau X: répartition des césarisées en fonction du bilan pré et post opératoire

Bilan

Nombre

Fréquence%

Sans bilan

67

53,18

Préopératoire

12

9,52

Post opératoire

39

30,95

Pré et post opératoire

8

6,35

Total

126

100

La plus grande majorité des femmes admises au bloc opératoire de l'hôpital du district sanitaire de Djibo, pour césarienne ne bénéficient pas de bilan sanguin. Celles qui ont leur examen biologique effectué en pré opératoire, n'en bénéficient pas en post opératoire.

7.22.1.2 c- Répartition des césariennes selon la transfusion sanguine effectuée

Pendant la période de notre étude, 15 césarisées ont bénéficié d'une transfusion en post opératoire c'est-à-dire 11,90 % des césariennes alors que 4 en per opératoire soit 3,17% tandis que 3 seulement  (2,38%) ont bénéficié d'une transfusion en per et post opératoire.

Le groupe sanguin le plus demandé est le groupe O qui occupe 9,52 % suivi du groupe sanguin A qui représente 3,97% des césarisées alors que le groupe B transfusé n'occupe que 3,17% et enfin 0,79% le groupe AB.

5.3.2. Répartition des césariennes selon le type d'anesthésies

La rachianesthésie est de loin la technique la plus utilisée : 96 patientes sur les 126 césarisées soit un taux de 76,19% suivie de l'anesthésie générale 18,25%.Certaines femmes ont eu un échec de la rachianesthésie et ont bénéficié aussi d'une anesthésie générale ; ce groupe représente 2%. On note l'absence de l'analgésie péridurale. Pourtant 4% des césarisées n'avaient pas de données sur le type d'anesthésie.

7.23 5.4. Données évolutives

7.24 5.4.1. Répartition des césariennes selon les données évolutives chez la mère

7.24.1.1 a- Répartition des césariennes selon la durée de séjour

Tableau XII : répartition des césarisées selon la durée de séjour.

Durée de séjour

Effectif

Fréquence %

1-3 jours

11

8,73

4-7 jours

54

42,86

8-14 jours

15

11,90

15 jours et plus

7

5,56

Non disponible

39

30,95

Total

126

100

Pour l'ensemble des opérées, la durée moyenne de séjour variait de 4-7 jours (42,86%) avec des extrêmes de 2 jours à 17 jours. Les hospitalisations de plus 15 jours ont été observées chez les femmes césarisées et représentent 5,56% des cas.

7.24.1.2 b- Répartition des césariennes selon l'évolution clinique

Tableau XIII: répartition des césarisées en fonction de l'évolution clinique

Evolution thérapeutique

Effectif

Fréquence %

Déclarée Guérie

85

67,46

Evacuations

3

2,38

Suppurations

6

4,76

Décès

2

1,59

Non disponible

32

25,40

Total

126

100

L'évolution a été favorable dans 85 cas soit 67,46 %. Nous avons déploré des cas de complications qui ont abouti à des suppurations 4,76 % des cas et à des évacuations 2,38 % des cas.

7.25 5.4.2. Répartition des césariennes selon les données évolutives chez le nouveau-né

Figure n°8 : répartition en fonction des données évolutives chez le nouveau-né

Durant l'intervention chirurgicale, nous avons eu à faire à des extractions des nouveau-nés avec des devenirs immédiats différents. C'est ainsi qu'à l'extraction nous avons 78% des nouveau-nés vivants dont 8 % ont été réanimés, et 17% mort-nés frais.

VI. DISCUSSION-COMMENTAIRES

6.1. Limites et contraintes de notre étude

Les limites sont celles d'une étude rétrospective en milieu périphérique, c'est-à-dire, dans un hôpital de district. Tout au long de notre démarche d'investigation, plusieurs facteurs ont entravé le déroulement de notre enquête :

- Le caractère rétrospectif de notre étude fait intervenir un biais. Ce biais peut

être en rapport avec la qualité des sources d'informations disponibles.

- La qualité de l'archivage des dossiers à la maternité de l'hôpital et la qualité de

remplissage de ces dossiers, induisent un biais et ne permet pas une extrapolation de nos résultats à la population générale.

- Il s'agissait d'une auto évaluation de l'équipe ; une analyse minutieuse

des dossiers médicaux, faite par des professionnels extérieurs au service pourrait être un bon outil complémentaire dans l'interprétation des dossiers.

Enfin devant un problème aussi séculaire que celui des césariennes à l'hôpital de district sanitaire de Djibo, notre étude veut seulement jouer son rôle de balise de terrain et surtout apporter une amélioration minime soit - elle quant à la prise en charge des césariennes à la maternité de l'HDS-D

7.26 6.2. Aspects épidémiologiques

7.27 6.2.1. Répartition des césariennes selon la fréquence globale

Durant notre étude, 14,06 % des naissances l'ont été par césarienne et le taux de césariennes programmées est 0,22% des accouchements à la maternité de l'hôpital du district sanitaire de Djibo . Cette fréquence est loin de celle rapportée par DRABO M. et col [22] au CHR de Kaya (16,72% pour les césariennes en urgence et 1,18% pour les césariennes prophylactiques).

Les urgences occupent 98,41% des césariennes contre 1,59% pour des césariennes programmées à l'hôpital du district sanitaire de Djibo alors que le CHR de Kaya rapportait 93% pour les urgences contre 7% pour césariennes programmées.[22]

OUEDRAGO a trouvé 87% pour les césariennes en urgence à l'hôpital du district sanitaire de Bogodogo et 13% pour les césariennes programmées [22].

Cela s'explique par le faible dépistage au cours des consultations prénatales.

7.28 6.2.2. Répartition des césariennes selon l'âge de la parturiente

Une tranche des patientes était trop jeunes  moins de 15 ans, avec un taux de 3,17% des cas. Les femmes jeunes de moins de 20 ans occupaient 42,06 % de la population étudiée.

En effet, DRABO M. et col ont trouvé sensiblement les mêmes résultats 43% pour les moins de 20 ans [22], alors que les taux de TAANGAI et col sont plus bas (20% pour les césarisées de 16-20ans) au Congo [22].

En France, les femmes jeunes de moins de 20 ans représente 12% des cas de césariennes en 2001 [23].

La prédominance de cette population jeune s'explique par l'existence de mariages forcés avec des grossesses précoces sur des bassins immatures ayant pour corollaire les disproportions foeto-pelviennes et les bassins limites.

7.28.1.1 6.2.3. Répartition des césariennes selon la parité

Les primipares prédominent dans notre étude avec une fréquence de 30,95% des césarisées. Ce qui est inférieur aux résultats de DRABO M. et col qui ont 42% de primipares au Centre Hospitalier Régional de Kaya. Mais nos résultats sont nettement supérieurs à ceux d'AGNON G.V. et col au Benin qui retrouvent 13% de primipares [22].

Ceci peut être lié à l'âge très jeune des femmes mariées précocement, aux mariages arrangés dans la région du Sahel et aussi en référence à la démographie du pays qui a une proportion élevée de jeunes.

7.28.1.2 6.2.4. Répartition des césariennes selon la provenance

Parmi ces patientes, les 23,81% viennent directement de la ville de Djibo et les 67,44 % viennent des formations sanitaires périphériques (reparties entre Arbinda et les 33 CSPS) du District sanitaire, alors que les 3,17 % proviennent du district de Kongoussi et enfin 4,76% des cas pour le Mali.

Ces différents résultats montrent que les structures sanitaires sont plus accessibles et les gens sensibilisés par rapport au recours à la maternité en cas de problème de santé au niveau des villes.

Un accent particulier devrait être mis sur cet aspect dans la sensibilisation des femmes et les agents de santé au niveau périphérique, car la population est en majorité rurale.

6.2.5. Répartition des césariennes selon la profession de la parturiente

La majorité de nos patientes étaient des femmes au foyer dans la population étudiée (90%), et nous n'avons noté aucune fonctionnaire. Cependant 9% des césarisées n'ont pas eu leur profession notifiée.

Ces résultats s'expliquent par le fait que notre population d'étude est à majorité rurale femmes u foyer. Un accent particulier devrait être mis sur la sensibilisation des femmes enceintes pour un meilleur suivi des consultations prénatales au niveau des centres de santé périphériques.

7.28.1.3 6.3. Aspects cliniques

7.28.1.4 6.3.1. Répartition des césariennes selon le motif de référence

Les évacuations sont en tête avec un taux de 61,11%, suivies de celles venues d'elles-mêmes qui représentent 24,60 % et les référées occupent 14,29%. DRABO M. et col ont retrouvé en 2009 au Centre hospitalier régional de Kaya 75,86 % d'évacuation tandis que 15,77% de ces césarisées sont venues d'elles-mêmes et 8,37% sont issues des références [22].

Les résultats des références sont nettement inférieurs à ceux de COULIBALY M. S., et col en 2008 qui retrouvent dans une étude menée au Centre de Santé de Référence de Koutiala au Mali, sur les urgences gynécologiques et obstétricales que parmi les 344 urgences, le taux de références était de 75,5% [24].

7.28.1.5 6.3.2. Répartition des césariennes selon le motif d'évacuation

Les disproportions foeto-pelviennes (DFP) représentent 15,87%, les souffrances foetales aigues (SFA) sont de 9,52%, et les dystocies mécaniques occupent 13,49%  et les dystocies dynamiques 13,50%.

DRABO M. et col ont trouvé qu' au CHR de Kaya, les disproportions foeto-pelviennes (DFP) étaient de 52,22%, les souffrances foetales aigues (SFA) 24,6% les dystocies mécaniques 17,73% et les dystocies dynamiques 2,96% [22].

SOME A. D. et col ont, lors de l'audit des césariennes en milieu africain, trouvé que les principales indications de césarienne furent la souffrance foetale aiguë (15,38%), les dystocies mécaniques (14,33%) [25].

COULIBALY M.S., et col ont retrouvé 5,8 % de souffrance foetale aigue (SFA), des dystocies mécaniques dans 16,6% des cas; les dystocies dynamiques dans 14,8% des cas [24].

Nos résultats de souffrances foetales (9.52%) sont nettement inférieurs à ceux de DRABO M. et col au CHR de Kaya (24,6%) et SOME A. D. et col (15,38%), à Bobo, mais supérieurs à ceux de COULIBALY M.S., et col (5,8%) [22] [25] [24].

Ceux-ci s'expliquent par l'application effective des principes de SONUC avec la gratuité des évacuations sanitaires à partir des CSPS.

7.28.1.6 6.3.3. Répartition des césariennes selon les indications liées à la mère

Les femmes sont fréquemment transférées au bloc opératoire pour les diagnostics suivants : les éclampsies se situent autour de 5,50%, alors les ruptures et pré-ruptures ne représentent que 3,97% des cas de césariennes.

SOME A. D. et col ont trouvé que les éclampsies sévères (8,40%) à Bobo-Dioulasso au Burkina [25].

COULIBALY M.S., et col ont trouvé que les éclampsies seraient 3,8%, les ruptures et pré-ruptures utérines 13,10% des cas. [24]

Nos résultats des éclampsies (5,50%) sont nettement inférieurs à SOME A. D. et col à Bobo-Dioulasso (8,40%) mais supérieurs à ceux de COULIBALY M.S., et col qui ont trouvé que les éclampsies seraient 3,8% [25] [24].

Ceux-ci s'expliquent par la jeunesse de la population de notre étude et aussi le niveau de référence CHR-CHU.

6.4.4. Répartition des césariennes selon les indications liées au foetus et aux annexes

Durant l'intervention chirurgicale, nous avons eu à faire à des extractions des nouveau-nés avec des états à la naissance différents. C'est ainsi qu'à l'extraction nous avons 70% des nouveau-nés étaient vivants, 8 % vivants après réanimation

Ce qui est nettement inférieur aux résultats de Kaya. En effet, DRABO M. et col ont trouvé dans leur étude, que la souffrance foetale aigue avec réanimation occupaient les 24,6% des extractions foetales au bloc opératoire.[22]

Dans notre série, nous avons retrouvés 17% de mort-nés après césarienne. Ce qui supérieur aux résultats de DRABO M. et col ont trouvé une mortalité néonatale étaient 13,3% des naissances sur césariennes et aux résultats de OUEDRAOGO au CHU-YO qui rencontre 16% de décès.[22]

Ces résultats seront dus au manque de routes adaptées et aux mauvais états des ambulances ; certaines évacuations étant effectuées par les tricycles motorisées. Le retard aux évacuations et des consultations pourraient apporter d'autres explications.

.

7.29 6.5. Données thérapeutiques

7.29.1.1 6.5.1. Répartition des césariennes selon les aspects médicaux

a- Contrôle des paramètres

Les paramètres physiologiques chez les femmes à l'arrivée à la maternité ne sont pas toujours controlés. La fréquence respiratoire n'est pas vérifiée dans 84,13% des cas , le pouls dans 66,67 % des cas et les oedèmes des membres inférieures ne sont pas vérifiés dans 25, 40% des cas.

Ceci traduit le manque de suivi des femmes en travail d'accouchement et la mauvaise organisation dans le service de la maternité. Le monitorage des paramètres constituant l'élément capital de la prise en charge des malades, son contrôle régulier permettra d'éviter des désagréments.

b. Bilan opératoire

La plus grande majorité des femmes admises (53,18%), pour césarienne ne bénéficient pas de bilan sanguin. Celles qui ont leur examen biologique effectué en post opératoire sont moins du tiers (30,95%). En pré opératoire, on retrouve 9,52% des cas ce qui est supérieur aux résultats de PETE Y. et col. qui retrouvent seulement 1,6% des parturientes ayant leurs bilans pré opératoires. alors que le nombre de césarisées ayant bénéficié de bilans (pré et post opératoire) n'est que de 6,35% des cas.

Ce qui très dangereux pour les opérées car 53,18% ont été opérées à l'aveuglette c'est-à-dire sans un bilan préalable.

c. Transfusion sanguine opératoire

Pendant la période de notre étude, nous avons trouvé que 11,90 % des femmes césarisées ont été transfusées avec 3,17% pendant l'intervention au bloc opératoire et  2,38% seulement en per et post opératoire.

Ce qui est supérieur aux résultats de PETE Y. et col. En effet au CHU de Cocody, dans une étude rétrospective et descriptive portant sur l'année 2010, l'anémie était la principale anomalie observée en pré opératoire et a nécessité une transfusion dans 3,6% des cas [27].

6.5.2. Répartition des césariennes selon la technique anesthésique

La rachianesthésie est de loin la technique la plus utilisée 76,19%, ce qui est supérieur aux résultats retrouvés à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso, sur l'audit des césariennes en milieu africain, étude menée du 1er mars au 22 mai 2005 à  la maternité du CHUSS qui retrouvait 31% de rachianesthésies dans l'anesthésie des césariennes [25].

Nos résultats sont nettement supérieurs aux résultats de l'étude menée au Togo sur l'état des lieux de l'activité anesthésique, du 1er Novembre 2009 au 30 Avril 2010 qui retrouve l'anesthésie locorégionale dans 59% des anesthésies [26].

L'anesthésie générale occupait les 18,25% des cas de césariennes au bloc opératoire de l'hôpital de District de Djibo. Ces résultats sont inférieurs à ceux de Bobo-Dioulasso qui retrouvent une anesthésie générale dans 69% des cas de césariennes au CHSS et ceux retrouvés au Togo qui représentait 41% des cas d'anesthésies [25] [26]. La rachianesthésie combinée à l'anesthésie générale occupait 2% des césariennes.

6.6. Données évolutives

6.6.1. Données évolutives chez la mère

a. Répartition des césariennes selon la durée de séjour

La plus grande majorité des femmes admises pour césarienne a une durée moyenne de 4-7 jours de séjour à la maternité et représente 42,86% de la population étudiée.

Celles qui ont plus d'une semaine en post opératoire c'est -à-dire de 8 à 14 jours occupent 11,90% des femmes césarisées. Les hospitalisations de plus 15 jours ont été observées chez les femmes césarisées et représentent 5,56% des cas.

Ces résultats s'expliquent par un manque de suivi cohérent provoqué par l'absence de protocole post opératoire affiché dans le service. Aussi le manque d'organisation dans le service fait que les consignes ne sont pas bien suivies.

7.29.1.2 b. Répartition des césariennes selon les complications observées

Le post opératoire est dominé par les résultats suivants : 19,09% des femmes opérées se retrouvent avec une anémie, les douleurs post opératoires sont présentes chez 7,14% des femmes opérées. Les saignements occupent 6,35% des cas. Ce qui est nettement supérieur aux résultats de Kaya. En effet, DRABO M. et col ont retrouvé l'anémie dans 3% des cas et les complications liées à la césarienne telle que les saignements sont de 1% des cas.[22] Ceci s'explique par le fait qu'au niveau de la région de Sahel, les femmes sont sous alimentées et anémiées.

Nous avons déploré des cas de complications qui ont abouti à des suppurations 4,76 % des cas.

Ce qui est sensiblement égal aux résultats de Kaya. En effet, DRABO M. et col ont trouvé dans leur étude, que les complications, telles que les suppurations pariétales occupent 5,4% des cas [22].

c. Répartition des césariennes selon la mortalité

Nos résultats sur les décès au post opératoire (1,59% des cas pour décès maternel) sont supérieurs à ceux que OUEDRAOGO et col, qui ont retrouvé à l'hôpital de District de Bogodogo 0,8% pour décès [22].

6.6.2. Données évolutives chez le nouveau-né

Nous avons retrouvé 17% de décès néonatal et 1% de mort-né macéré dans notre série alors DRABO et col, ont retrouvé que la mortalité néonatale dans leur étude était de 13,3% au CHR de Kaya et OUEDRAOGO et col 16% au CHUYO [22] [22]. Ceux-ci retrouvent leur explication dans le mauvais état de nos voies non bitumées et aussi au manque d'ambulance à la période de l'étude.

VII. CONCLUSION

Notre étude a porté sur la césarienne dans ses aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs à la maternité de l'hôpital du district sanitaire de Djibo (Burkina Faso)

Elle concernait la période du 01 Janvier 2014 au 30 Juin 2014. Cette étude avait pour but de contribuer à l'amélioration de la qualité de la prise en charge de la césarienne et ainsi réduire la survenue des complications souvent fâcheuses chez les patientes ayant subi une césarienne.

Nous avons, à travers les dossiers des césariennes et les registres des protocoles d'anesthésie et de chirurgie, collecté les données nécessaires pour notre analyse. Cette étude a permis de mettre en évidence les insuffisances dans la prise en charge des césariennes, le remplissage et l'archivage des dossiers.

Si tous les items étudiés connaissent des insuffisances, le bilan pré opératoire est faiblement pratiquée sinon même ignorer dans le service de la maternité de l'hôpital de district de Djibo. Pourtant ce bilan participe grandement à la qualité des interventions chirurgicales. S'il est bien que l'urgence est la réalisation de l'acte chirurgical, il est plus intéressant que la femme s'en sorte vivante et sans séquelles ainsi que son bébé.

Aussi le contrôle des paramètres vitaux de la femme à la maternité ainsi qu'au post opératoire et leur enregistrement se doivent d'être systématiques et non pas en fonction de l'humeur de l'équipe de prise en charge en présence, quand on sait que le dossier de césarienne est un document médico-légal.

Nous estimons qu'il est opportun que chacun fasse appel à sa conscience et mettre en application les recommandations et protocoles issues de nos enseignements post universitaires et nos congrès scientifiques pour le bien de nos patients.

Il semblait essentiel de réaliser un bilan de la performance de nos équipes concernant la bonne mise en oeuvre des protocoles régissant les césariennes. Au vu de nos résultats, aujourd'hui, il semble encore plus nécessaire d'améliorer notre prise en charge des patients notamment les césariennes.

Toutefois, nous sommes conscients que notre étude n'apportera pas toutes les solutions, mais elle pourrait être une base qui sera éventuellement enrichie par d'autres études abordant des thèmes similaires.

VIII.SUGGESTIONS/RECOMMANDATIONS

7.1. SUGGESTIONS

Notre étude, diffusée dans nos unités, permettra une réflexion au sein de notre hôpital. Cette dernière devra être multidisciplinaire et faire intervenir les sages-femmes, les anesthésistes, les opérateurs en chirurgie, ainsi que les responsables administratifs.

Les procédures de soins devront être diffusées et redéfinies à tous les niveaux régulièrement afin que chacun des acteurs acquièrent la même notion de l'urgence.

Des audits devront être tenus régulièrement. Ils permettront de faire le point sur les dossiers présentant des problèmes, d'identifier les difficultés rencontrées, et de proposer des solutions.

L'amélioration de la prise en charge des césariennes doit passer par une meilleure formation du personnel à reconnaitre et à agir face aux situations d'urgence. Il semble aussi nécessaire d'améliorer la communication entre les différents intervenants, notamment, entre les équipes de la maternité composées de sages-femmes / maïeuticiens, d'ambulanciers, du personnel de soutien, du bloc opératoire et du laboratoire. En effet une meilleure communication entre les différentes catégories d'agents permettrait de synchroniser les actions de chacun et d'assurer une meilleure continuité des soins entre la maternité et le bloc opératoire.

Aussi, l'amélioration du pronostic des césarisées passe par l'organisation des soins dans le service de maternité, l'amélioration de l'équipement et l'entretien du matériel du service de maternité et du bloc opératoire, par le recyclage et la formation continue du personnel intervenant dans la prise en charge des patientes notamment les opérateurs, les anesthésistes, les sages-femmes/ maïeuticiens, les garçons et filles de salles et les ambulanciers.

Enfin, il semble indispensable d'évaluer régulièrement la performance et la pratique de nos équipes dans le futur par des études semblables.

7.2. RECOMMANDATIONS

v A l'endroit des prestataires

ð A court terme

- Faire régulièrement le bilan pré opératoire avant l'entrée de la femme au bloc opératoire et le bilan de suivi post opératoire pendant le suivi post opératoire des césarisées

- Faire correctement l'examen physique des femmes enceintes à l'arrivée à la maternité et noter les renseignements dans le partogramme et le dossier médical

ð A moyen terme

- Appliquer correctement les consignes post opératoires

- Afficher la feuille de température au lit des patientes et la remplir correctement pendant tout le séjour de la patiente

- Collaborer avec les anesthésistes pour le suivi post opératoire en présentant les examens des patients demandés pendant l'intervention

ð A long terme

- Utiliser les protocoles de suivi post opératoire

- Initier des exposés sur la prise en charge post opératoire

v Au responsable de service

ð A court terme

- Afficher les procédures de soins

- Approvisionner régulièrement le service en matériel de suivi des patients

- Suivre régulièrement l'approvisionnement du service en intrant

- Instaurer la visite régulière des patientes opérées

ð A moyen terme

- Former et recycler les agents du service de maternité pour la prise en charge post opératoire des césarisées

- Superviser régulièrement les activités du service de la maternité

ð A long terme

- Instituer des exposés sur des thèmes concernant les césariennes

- Instituer des lettres d'encouragement visant à motiver les agents

v Au responsable du district

ð A court terme

- Faire régulièrement les audits de décès maternel

- Doter régulièrement et suffisamment le service en tensiomètre, stéthoscope médical, saturomètre....

- Doter suffisamment le service en gants latex, stériles et gants de révision

ð A moyen terme

- Instituer des stages de perfectionnement et d'échanges des agents du bloc opératoire et de la maternité

- Equiper le service du post opératoire pour le suivi des opérés

- Doter le service de post opératoire en personnel

ð A long terme

- Instituer des recherches scientifiques sur des thèmes dans le service

- Séparer les opérées du service des hospitalisations de la maternité

- Créer un service de post opérés de la maternité

- Equiper le service de Post opéré en matériel de réanimation

- IX. REFERENCES

[1] DUJARDIN B., DELVAUX T.H., DE BERNIS L. La césarienne de qualité, analyse des déterminants. Communication au Vème congrès de la SAGO Dakar, Sénégal - Décembre 1998.

[2] BUEKENS P. La surmédicalisation des soins aux mères dans les pays en développement, 13 pages

[3] BELIZÁN JM, ALTHABE F, BARROS F, ALEXANDER S (1999). Rates and implications of caesarean sections in Latin America: Ecological study. British Medical Journal 319, 1397-1402.

[4] PLACECK PJ, TAFFEL S.M., Recent patterns in cesarean delivery in the United Stated. Obstet and Gynecol Clin North am 1988 , 15: 607-627

[5] www.thelancet.com, consulté le 11 Août 2014 20h15 mn

[6] www.naissance.ws, consulté le 9 Juin 2014 à 19h03 mn

[7] FOURN L., FAYOMI EB, ZOHOUN Th. Aspects épidémiologiques de la pratique des césariennes dans les accouchements gémellaires à Cotonou

[8] DIALLO F.B., DIALLO M.S., BANGOURA S., DIALLO A.B., CAMARA Y.; facteurs de réduction de la morbidité et de la mortalité foeto-maternelle au CHU-IDC Guinée, page 6

[9] Annuaire statistiques sanitaire du Burkina Faso de 2008 et 2009

[10] Marianne Philibert, Fabien Boisbras, Marie-Hélène Bouvier-Colle : Epidémiologie de la mortalité maternelle en France de 1996 à 2002, BEH thématique 50 / 12 décembre 2006-392

[10] WHO/UNICEF/UNFPA/ World Bank 2O1O

[11] LABADIE J. C. 2005 Epidémiologie et prévention des infections nosocomiales en milieu obstétrical, 33 p

[12] Rapport du Comité national d'experts sur la mortalité maternelle, 1995-2001, 2001 (rapport remis au ministre délégué à la Santé).

[13] Opinion de comité de la SOGC - Classification des césariennes au Canada : les critères modifiés de ROBSON N° 281, octobre 2012

[14] MERGER et al : précis d'obstétrique 1985 

[15] BOURGAIN J.L., DAILLANT P., Anesthésie et réanimation en Gynécologie et en obstétrique ; P. 46, Eds Maloine Paris 1994

[16] GIBBS CP, KRISCHER J, PACKHAM BM, SHARP H, KIRSCHBAUM TH. Obstetric anesthesia coverage - a national survey. Anesthesiology1986, 65:298-306

[17] BENHAMOU D., Période post opératoire après césarienne : analgésie et réalimentation

[18] RIVERA-CALIMIN L: The significance of drugs in breast milk. Clinics in Perinatology1987

[19] WITTELS B, SCOTT DT, SINATRA RS. Exogenous opiods in human breast milk and acute neonatal neurobehavior: a preliminary study. Anesthesiology 1990

[20] SHANG H. YANG Y. et al: gum chewing slightly enhances early recovery from post operative ileus after cesarean section: results of a prospective, randomized, controlled trial

[21] BOISSEAU N., LHUBAT E., RAUCOULES-AIME M. : Hémorragies du post partum immédiat, SFAR

[22] DRABO M., PORGO O., OUATTARA Y., SANKARA A. Analyse des indications de césarienne d'urgence du 1er Janvier au 31 Décembre 2009 au CHR de Kaya.

[23] www.docteur-benchimol.com consulté le 25 Novembre 2014 à 10h46

[24] Coulibaly Moustapha S., et col : cas des urgences gynécologiques et obstétricales au Centre de Santé de Référence de Koutiala à Bamako, de juillet 2005 à  juin 2006 (Mali)

[25] SOME A. D., BARRO D., et col. : Audit des Césariennes en Milieu Africain Département de Gynécologie, d'Obstétrique et de Médecine de la Reproduction (DGOMR) du Centre Hospitalier Universitaire SOURO Sanou (CHU-SS) de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso.

[26] CHOBLI M. TOMTA K. et col. : Etat des lieux de l'activité anesthésique sur tout le territoire national du Togo, dans tous les secteurs du 1er Novembre 2009 au 30 Avril 2010

[27] PETE Y. OUATTARA A. KOFFI N. et col : facteurs influençant le pronostic materno-foetal au cours des césariennes en urgence.


X. ANNEXES

QUESTIONNAIRES

Fiche n° /--------/

I. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES

1. Age de la patiente

12 - 15 ans /-------/ 16 - 20 ans /-------/ 21- 25 ans /--------/ 26 - 30 ans /------/ 31- 35 ans /-------/ 36 - 40 ans /------/ 41- 45 ans /-------/ 46 ans et plus /------/

2. Profession

Femme au foyer /--------/ élève /--------/ fonctionnaire /---------/

Commerçante /............. / Autre : /............. /

3. Provenance de la césarisée

Djibo /---/ Arbinda /-----/ District /---------/

Autres districts /---------/ Mali /-------/

4. Parité

Primipare /-------/ parité de 2-4 /--------/ parité de 5-7 /--------/

Parité de 8-10 /--------/ parité de 11 et plus /--------/

5. Mode d'admission

Auto-orientée /---/ Evacuée /---/ Référée /---/

Transférée /-----/ Autres /-------/

6. Motif d'évacuation

Procidence /---/ SFA /---/ BGR /---/ Eclampsie /---/

Dystocie dynamique /---/ DFP /---/

II. ASPECTS CLINIQUES

1. Signes généraux

Etat général : Bon /---/ Passable /----/ Mauvais /----/

T.A. /---/ Pouls /.... / Fréquence respiratoire /.... /

Conjonctive /.... / OEdèmes des MI Oui /----/ Non /----/

2. Diagnostic

a- Préopératoire

Procidence /---/ SFA /---/ BGR /---/ Eclampsie /---/

Dystocie dynamique /---/ DFP /---/ Autres /---/ à préciser

- Bilan préopératoire

Fait /----/ Non fait /----/

Taux d'hémoglobine /----/ GS / Rh /----/ Numération blanche /---/

Azotémie /---/ Glycémie /---/ Créatininémie /---/ Plaquettes /----/

b- Per-opératoire

Circulaire du cordon /........../ Rupture utérine /............/ Mort-né /........ /

SFA /-------/ BGR /-------/ DFP /-------/

c- Post-opératoire

Suppurations /........../ Anémie /......../ Méningite /......../

Céphalées /........./ Vomissements /......... / Sans particularités /----/

Occlusions /---------/ Hémorragie /--------/ Douleur /-------/

- Bilan post opératoire

Fait /----/ Non fait /----/

Taux d'hémoglobine /----------/ GS / Rh /----------/ NFS /----------/

Azotémie /----------/ Glycémie /--------/ Créatininémie /--------/

III. ASPECTS THERAPEUTIQUES

1. Traitement per opératoire

Anesthésie générale /............../ rachianesthésie /............../

Anesthésie générale + rachianesthésie /............../

Ampicilline /----/ Ceftriaxone /----/ Métronidazole /----/ Oxytocine /----/

2. Traitement post opératoire

Ampicilline 2g /................/ Amoxicilline /............../ Métronidazole /............./ Gentamicine /-----------/ Diclofénac /......./ Ibuprofène /---------/

Paracétamol /--------/ Ocytocine /------/ Ceftriaxone /-----/ Fer /-------/

3. Transfusion Sanguine

- Transfusion sanguine per opératoire Oui /-------/ Non /-------/

GS/Rh A+ /-------/ A- /-------/ B+ /-------/ B- /-------/

AB+ /-------/ AB- /-------/ O+ /-------/ O- /-------/

- Transfusion sanguine post opératoire Oui /-------/ Non /-------/

GS/Rh A+ /-------/ A- /-------/ B+ /-------/ B- /-------/

AB+ /-------/ AB- /-------/ O+ /-------/ O- /-------/

- Transfusion sanguine non faite /-------/

IV. ASPECTS EVOLUTIFS

1. Devenir du nouveau-né

Vivant : /.........../ vivant après réanimation /.........../

Mort-né /.........../ Mort-né macérée /.........../

2. Durée de séjour

1 à 3 jours /......./ 4 à 7 Jours /......../

8 jours à 2 semaines /......./ 2 semaines et plus /..../

3. Evolution thérapeutique

Septicémie /.........../ Fistules vésico-vaginales /.........../

Evacuation /.........../ Suppurations /.........../ Décès /.........../

Déclarée Guérie /.........../ Sortie contre avis médical /.........../

COMPOSITION DU KIT CESARIENNE AU BLOC OPERATOIRE DE L'HOPITAL DE DISTRICT DE DJIBO

v Pour les infirmiers anesthésistes

- 04 solutés de 500ml de Ringer lactate

- 01 soluté de 500ml de SSI à 0,9%

- 01 soluté de 500ml de SGI à 5%

- 02 flacons d'ampicilline injectable à 1g

- 04 ampoules d'ocytocine à 5UI

- 01 flacon de paracétamol à 1g

- 01 ampoule de Diclofénac à 75mg

- 04 seringues de 10 ml

- 10 paires de gants d'examen

- 02 ampoules de Métoclopramide à 10mg

- 02 flacons d'hydrocortisone succinate à 100mg

- 01 sonde urinaire CH 16 (féminin)

- 01 poche urinaire

- 01 sonde d'aspiration CH 6 ou 8 (pédiatrique)

- 01 sonde d'aspiration CH 16 (adulte)

- 01 perfuseur

- 01 intranule G18

- 01 intranule G20

- 02 paires de Gants stériles N° 7 ½

- 10 Compresses stériles 40X40

v Pour les infirmiers opérateurs

- 30 Compresses stériles 40X40

- 04 paires de Gants stériles N°8

- 02 paires de Gants stériles N° 7 ½

- 01 Polyvidone iodée jaune

- 01 Bétadine rouge

- 02 Lames de bistouri N°22

- 01 Clamp de Barr

- 01 Fil résorbable N°2 (aiguille ronde)

- 02 Fils résorbables N°1 (aiguille triangulaire)

- 02 fils résorbables N°2/0

- 01 Fil non résorbable N°2/0 ou 3/0

COMPOSITION DE L'ORDONNANCE POST OPERATOIRE SIGNEE DES ANESTHESISTES A L'HOPITAL DE DISTRICT DE DJIBO

- 03 solutés de 500ml de Ringer lactate

- 02 solutés de 500ml de SSI à 0,9%

- 01 soluté de 500ml de SGI à 5%

- 06 flacons d'ampicilline injectable à 1g

- 02 ampoules d'ocytocine à 5UI

- 02 flacons de paracétamol à 1g

- 02 ampoules de Diclofénac à 75mg

- 10 seringues de 10 ml

- 10 paires de gants d'examen

- 03 flacons de 250ml de Métronidazole à 500mg au besoin

Ces médicaments constituent le traitement des premières 24heures et le relai est fait avec la liste suivante :

- 20 gélules d'Amoxicilline dosés à 500mg

- 20 comprimés de paracétamol dosés à 500mg

- 50 comprimés de fer et d'acide folique

L'ordonnance comporte en outre :

- 20 unités de compresses 40X40,

- 01 flacon de 250 ml de polyvidone iodée jaune

- 1/8 m de sparadrap pour les pansements.

BILAN BIOLOGIQUE

Le bilan biologique minimal post opératoire à l'hôpital de District de Djibo, comme les autres districts du pays, se résume à :

- la Numération Formule Sanguine / Vitesse de sédimentation,

- le Groupage Sanguin /Rhésus,

- la créatininémie,

- l'azotémie,

- la glycémie.

NB : Le reste de la biologie se fera en fonction de l'état clinique de la patiente et des résultats des examens biologiques.






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