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Les mutations de l'industrie musicale

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par Léa SCHALLER
ISCOM Paris - Master 1 Communication REP 2015
  

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Annexe 4 :

INTERVIEW MARYAM CAILLON - Chargée de production de Sherpah Productions 1) Combien de personnes travaillent au sein de l'entreprise ?

2 : une personne chargée du booking et une autre chargée de l'administration

2) Quels sont les principales différences constatées entre avant et maintenant par rapport à la crise du CD ?

Lorsque je suis rentrée sur le marché c'était déjà la crise mais selon mon ancien dirigeant, il y a eu de gros changements car avant on décrochait des contrats sans faire de prospection et avec la crise c'est impensable. Le réseau est saturé.

Crise : rabattent sur la scène les artistes.

Ceux qui avaient du chiffre avant s'y retrouvent donc ça s'équilibre : gagne-pain sur la scène

3) Comment avez-vu su affronter ces changements majeurs ?

Obligés de se battre d'avantage, ne rien lâcher, adapter les prix. Les artistes émergents coutent moins cher : savoir tirer son épingle du jeu. Plus une baisse de dotation de l'Etat (prélèvements opérés sur le budget de l'État et distribués aux collectivités territoriales).

4) En termes de financement, quels sont les organismes qui vous aident ?

Aucun, nous souhaitons préserver cette indépendance. Les aides attirent leurs bénéficiaires vers le bas : les musiciens ne sont payés que trois fois rien alors qu'ils méritent un salaire correct. L'intermittence appauvrit le milieu. Il faut se tourner vers l'international car possibilité d'agir. On finit par oublier que c'est un métier et qu'on a besoin d'en vivre et on pense à l'envers, c'est-à-dire on croit que ce milieu n'a pas besoin d'investissements, de revenus etc. au même titre qu'un autre métier.

5) Rencontrez-vous des difficultés à faire programmer un artiste ? Type de salle : dépend l'artiste rock = scène alternative / Chanson française = SMAC

6) Que pensez-vous de l'activité 360° ?

Inévitable car tout le monde se rabat sur le live pour gagner de l'argent. Cela peut être dangereux pour l'artiste car par exemple avec Arachnée on est pris au pied du mur et obligé d'aller au bout de cette démarche mais d'un côté tant mieux car tout est inclus. L'artiste devient dépendant donc c'est à double tranchant. Quant aux petites structures, elles font toujours tout.

7) 71

Que pensez-vous de la nouvelle tendance « live » ?

Le streaming ne rapporte pas assez pour le travail que ça représente en amont c'est à dire le mixage, le mastering, les photos etc. Il y a beaucoup d'acteurs à rémunérer derrière donc pas intéressant.

Les concerts rapportent beaucoup : outils de communication comme le merchandising jamais trop capables de mesurer les retombées.

Quand on vend un spectacle il nous coûte 120€ net et en brut 150€, ensuite on multiplie par 5 + techniciens, somme à mesurer avec charges sociales. Les techniciens coutent plus cher. VHR (hors véhicule etc.) on budgète combien ça va nous couter = marge à dégager.

Lorsqu'on négocie avec le programmateur, il faut se fixer une barre qu'il ne faut pas dépasser pour arriver à cette marque. Il faut arriver à vendre pour que chacun s'y retrouve.

Je crois beaucoup en internet et je suis en attente du nouveau système qui permettra de rééquilibrer le secteur.

8) Quels pourraient-être ou sont les freins à votre évolution ?

Tous les artistes cherchent un tourneur, compliqué de créer un fil rouge pour le catalogue artiste, c'est compliqué. Des boites ne faisaient pas gaffe comme hard rock et chanson françaises, d'autres avec juste du jazz.

Quelle image on veut avoir ? Se faire passer pour agent ? Petite boite de production ?

Le tourneur ne fait plus de contrat juste en écoutant un CD : il veut voir l'artiste sur scène.

9) Selon vous, dans 10 ans, quelles seront les tendances de consommation musicale ?

Bonne question, on se la pose tous. Je pense qu'il n'y aura plus beaucoup de frontières, que les artistes français ont intérêt à s'exporter car dans 10 ans la Chine va rentrer sur le marché, l'Inde aussi et l'Afrique aux très fortes richesses musicales qui se réveille tout doucement.

Très vite se tourner à l'international. Le français s'exporte beaucoup, rayonnement a l'international. La French Touch a vraiment un truc, exploiter l'image particulière à la française.

Les petits qui restent sur eux-mêmes très dur pour eux.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand