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Le système bancaire congolais: vue historico-panoramique, cadre analytique des données comparées et essor macroéconomique.

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par Guillain ILANGA EKANGA BAKOLI MP'O
Université de Mbandaka - Licence 2014
  

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0.1. INTRODUCTION GENERALE

0.2. PROBLEMATIQUE

Depuis toujours, la recherche de la croissance demeure au coeur des politiques économiques des Etats. En effet, celle-ci garantit le développement économique, ce qui contribue par la suite à l'amélioration du niveau de vie, donc à la garantie du bien-être social.

Cependant, cet objectif de croissance si important pour les Etats n'est réalisable qu'à condition que les entreprises assurent le meilleur emploi des facteurs de production. Pour cela, elles sont appelées à augmenter à tout moment leurs dépenses d'équipements en capital afin d'améliorer la productivité, ce qui est fondamental pour la croissance. C'est pourquoi dans le contexte actuel de la globalisation, il est inconcevable de parler de l'essor économique sans soulever la question du secteur bancaire dans l'économie, car les dépenses à engager par les agents économiques nécessitent bel et bien un financement dont ils ne disposent pas toujours. Ils sont donc parfois contraints de se tourner vers la sphère financière et particulièrement celle qui est bancaire.

Ainsi, lorsque cette dernière va mal, l'économie court un grand risque d'asphyxie, puisque les agents économiques sur lesquels elle repose manquent de ressources financières nécessaires à leur fonctionnement et leur développement. De cela, nous avons pu le constater avec la crise financière de 2008, qui était d'abord une crise bancaire : l'onde de choc émise par la chute de LEHMANN BROTHERS, l'une de plus importantes banques d'investissement des Etats-Unis, ne s'est pas arrêtée à la seule sphère financière, mais elle a fini par gagner l'économie réelle.

En effet, l'effondrement par « effet domino » du système financier mondial a provoqué par la suite l'ébranlement des plans entiers du secteur économique. L'économie mondiale est entrée dans une phase de récession, la crise qui n'était que financière est devenue économique. Par ailleurs, les plans de soutien aux économies conçus ça et là pour faire face à la crise nous montrent clairement qu'on ne saurait relancer une économie sans régler au préalable le problème des banques. Certaines économies malgré les multiples interventions étatiques ont du mal à se remettre car leurs systèmes bancaires demeurent fragiles, leurs banques peinent à assurer pleinement leur fonction à cause de nombreux « actifs toxiques » encore présents dans leurs bilans.

On peut une fois de plus comprendre par là que le bon fonctionnement du système bancaire est non seulement un impératif au développement économique, mais aussi une garantie de la stabilité macroéconomique.

L'économie se justifie avec la présence de la production des biens et services, qui entraine à échelle, différents agents et autres secteurs économiques dans un ensemble de taches à relais qualifié de circuit économique. Dans ce circuit, toute action engagée nécessite une contrepartie monétaire ou financière. Donc, le secteur financier intervenant dans tout échange économique est l'un des secteurs « poumon » de l'économie. Ce point carrefour de l'économie mérite une attention particulière de la part des autorités compétentes.

En effet, la contribution des banques dans une économie est très importante car le développement de l'industrie nécessite un apport considérable des capitaux lesquels pouvant provenir du secteur bancaire. Donc la transformation d'une entité socio-économique ne peut passer que par les banques, c'est-à-dire « la transmission des capitaux d'une main oisive vers une main laboureuse ». A coté de ce rôle capital, les banques facilitent les échanges économiques et commerciaux par une diversité des moyens de paiements, la circulation de la liquidité qui conditionne la demande des biens et services.

On comprend ainsi que le système bancaire remplit une fonction importante dans l'économie: il sert d'intermédiaire entre les agents à capacité de financement et les agents à besoin de financement1(*), il permet de mieux satisfaire les autres. On considère ainsi qu'il permet une amélioration de l'efficacité de l'allocation des ressources au sein d'un système économique, qui améliore le bien être social et en général l'investissement et donc la croissance.

Leurs rôles (des banques) d'intermédiaires font que les marchés financiers demeurent solides et efficaces. L'efficacité est mesurée par rapport à la façon d'allouer des capitaux aux moindres couts, ceux-ci doivent contribuer à l'expansion de l'investissement, avec une réduction sensible du cout de risque. La solidité d'un système bancaire est aussi saisie par sa capacité de prévenir les crises, leur gestion et résolution. L'aspect financier du rôle des banques réside en qu'elles sont une source de secours financier pour les différents agents économiques.

En effet, les effets de la globalisation financière n'ont guère laissé la RDC hors de son emprise, ils l'ont bien affectée. La prolifération des activités bancaires en RDC est un fait socio-économique et financier d'actualité. Le système bancaire regroupe l'ensemble de banques de dépôts ou d'affaires du droit commercial. Il fonctionne pour l'essentiel de la collecte d'épargne des tiers dont il cherche à assurer une rentabilité. L'idéal c'est d'attirer le maximum des capitaux dans le but de les utiliser en opérations de crédit, seules susceptibles de rémunérer tant les capitaux propres qu'étrangers. Mais qu'en est-il du système bancaire congolais ?

En effet, depuis plusieurs années la RDC vit au rythme de galas de création des établissements de crédit. Au cours de cette dernière décennie, plusieurs établissements ont sollicité et ont obtenu l'agrément auprès de la Banque Centrale du Congo(BCC), et actuellement nous avons 20 établissements de crédit2(*). Cette multiplication d'acteurs financiers, source de concurrence et d'innovation ne peut que stimuler notre système bancaire.

Pour la RDC, les banques sont donc une pierre angulaire de la croissance, un vecteur déterminant pour le fléchissement économique. Cette arrivée massive des banques commerciales serait bénéfique pour l'économie congolaise tant cette dernière est l'une des plus sous-bancarisée au monde.

En effet, la RDC émerge d'une guerre qui a duré plusieurs années et cette situation a rendu la sphère macroéconomique désastreuse. Les politiques économiques édictées par les autorités compétentes pour le soutien de l'économie nationale ont souvent eu un bilan en demi-teinte. A partir de 2001, le gouvernement a mis en oeuvre un programme de reformes économiques, financières et structurelles visant à stabiliser la situation macroéconomique et à créer un environnement favorable au développement tiré du secteur privé3(*). Par conséquent, la RDC a enregistré des taux de croissance annuel entre 2003 et 2008 avec en moyenne 6,2% l'an. La crise économique et financière a toutefois eu un impact sur l'économie. La croissance du PIB réel a connu un ralentissement passant de 6,2% en 2008 à 2,8% en 2009, mais elle s'est accentuée à 7,1% en 2010, à 6,9% en 2011 et à 7,2% en 20124(*). L'inflation a connu un recul de 23,5% en 2010, de 12% en 2012 et de 11% en 20125(*).

Le système bancaire congolais revient de loin, il a traversé des épisodes hyper-inflationnistes qui ont érodé les actifs bancaires (années 90) et réduit le réseau d'exploitation. Il a aussi pâti d'une décennie politiquement difficile (années 2000) qui réduit le volume des opérations. Mais il rattrape vite le temps perdu. Selon le rapport Making Finance Work For Africa de la Banque Mondiale, le total bilantaire du secteur bancaire congolais s'élevait en fin juin 2009 à 1,6 milliards de Dollars, soit 12% du PIB6(*). En 2008, la contribution du secteur bancaire au PIB représentait deux fois et demi celle de 20047(*), et elle n'a cessé se croitre tout au long de cette période. En l'espace de quatre ans, soit de 2004 à 2008, le volume de dépôts a cru de 266%, celui des crédits de 650%8(*), et l'ensemble d'acteurs du secteur espère récolter les fruits de la reconstruction et du retour de la stabilité, surtout avec le nouveau système de payement des agents publics par voie bancaire.

Bilan globalement positif ? Bilan globalement négatif ? C'est selon.

De ce questionnement, en dernier ressort, il nous est impérieux de poser certaines interrogations afin d'y répondre pour cerner le problème de notre sujet d'étude.

- Quelles sont les implications du système bancaire congolais pour l'essor de l'économie nationale ?

- Les opérations du secteur bancaire congolais contribuent-elles à l'amorce constructive des activités des agents économiques ?

- Quelles sont les entraves rencontrées par le système bancaire congolais pour son efficacité ?

Hormis les différentes préoccupations énoncées ci-haut, qui constituent le corps de notre étude, d'autres aspects du problème méritent d'être examinés mais pour nous, nous nous efforcerons de répondre à ces trois préoccupations.

0.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL

Il se dégage de la problématique formulée des objectifs qui sont, d'une part, général et, d'autre part, des objectifs spécifiques.

- L'objectif général de notre étude est de faire un diagnostic de la mission dévolue aux banques commerciales dans l'économie nationale, et essentiellement l'amélioration du fonctionnement du système bancaire congolais en vue de rendre le paysage financier en bonne et due forme.

- Les objectifs spécifiques sont :

· Voir au préalable quelle est la structure actuelle de l'économie pour pouvoir en déterminer les besoins en termes de contreperformances des secteurs ;

· Montrer comment le système bancaire s'organise pour palier les déséquilibres économiques.

0.4. HYPOTHESE DU TRAVAIL

Toutes les recherches ont ceci de commun : elles obligent de poser un questionnement, émettre des hypothèses, de recueillir des informations et des réponses en vue d'arriver dans les objectifs poursuivis. Au regard des questions soulevées dans notre problématique, nous pouvons donner provisoirement des réponses suivantes :

- le système bancaire congolais étant un pilier pour le maintien de l'essor économique, est déterminant pour la bonne marche de l'économie et pour la croissance. Son implication dans le PIB est quand même acceptable, même sur la politique monétaire et sur d'autres instruments financiers ;

- nous disons que les opérations du secteur bancaire congolais contribuent quasiment à l'amélioration des activités des agents économiques, notamment par l'octroi des crédits fait par les banques commerciales et d'autres avantages entre autres les emplois pour les jeunes, les différents services rendus aux populations,... ;

- les obstacles sont tels que : l'instabilité macroéconomique, les tendances inflationnistes, une forte dollarisation de l'économie, la sous-bancarisation, des politiques monétaires moins compétitives, un système financier extraverti,...

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix porté sur ce sujet qui sanctionne nos études, en abordant un mémoire ayant trait à ce domaine était pour nous une motivation pour approfondir nos capacités ou connaissances acquises durant notre cursus universitaire. De ce fait, nous étions donc animés par le souci de faire une étude sur « Les banques commerciales dans le système bancaire congolais : vue historico-panoramique, cadre analytique des données comparées et essor macroéconomique », pour faire voir de quelle force disposent les banques commerciales pour la promotion de la croissance. Autrement dit, le choix de cette démarche est de jauger la capacité du système bancaire à assurer sa mission, sa capacité à stabiliser les flux monétaires et financiers de l'économie nationale pour sa croissance recherchée, car le financement de l'économie relève de l'expression de l'efficacité du système bancaire dans sa fonction d'intermédiation.

L'intérêt du sujet prend sa source dans la valeur que reconnaissent les différents Etats du monde à l'égard d'un système bancaire pour son apport, malgré qu'il soit en concurrence avec d'autres systèmes financiers.

0.6. MATERIELS ET METHODES UTILISES

A. Méthodes

Tout travail scientifique exige un modus operandi. Dans la composition de ce travail, nous nous sommes appuyés sur les méthodes suivantes :

- la méthode historique, qui nous a permis d'examiner le processus évolutif du système bancaire congolais en l'occurrence au chapitre deuxième ;

- la méthode statistique comparative, qui nous a permis de récolter un ensemble de données chiffrées et des informations diverses, en calculant les différents écarts et variations qu'a subit le système bancaire congolais, en vue d'émettre certaines hypothèses et interpréter toutes ces données quantitatives;

- la méthode d'analyse inductive, par laquelle partant des cas, nous avions pu porter le jugement global sur l'ensemble des périodes (années) sous étude.

B. Techniques

Choisir les techniques étant donné les particularités et les limites de chacune, c'est sélectionner à l'avance les matériaux qu'elles recueilleront. Nous avions utilisé comme techniques :

- la technique documentaire, qui nous facilité dans la récolte des données, et même de théorie sous-tendant cette recherche à travers les rapports annuels de la BCC, les bulletins statistiques de la BCC, les mémoires, les syllabus des cours, l'utilisation de l'internet, et autres ouvrages ayant trait aux banques et institutions financières;

- l'entretien, qui nous a permis d'échanger avec les hauts cadres et experts dudit secteur pour tirer leurs expériences la facilité de rédaction de ce mémoire.

0.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

Par souci de précision et de concision, pour un domaine scientifique, il est important de circonscrire cette étude dans les limites de temps et de l'espace bien définis pour que cette étude ait une valeur. C'est ainsi que notre étude couvre l'espace des activités du système bancaire dans toute la RDC et pour une période de 5 ans, soit de 2008 à 2012.

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES

Pendant la rédaction de ce mémoire, pas mal d'embuches ont été rencontrées. L'accès à des ouvrages du domaine bancaire était pour nous difficile à trouver, l'accès à l'internet trop couteux et plus dur encore la récolte des données.

0.9. PLAN SOMMAIRE

Hormis l'introduction et la conclusion générale, ce travail est subdivisé en quatre chapitres :

- Chapitre I : cadre théorique sur les notions bancaires ;

- Chapitre II : le système bancaire congolais : cadre structurel et fonctionnement ;

- Chapitre III : bref aperçu sur l'état économique de la RDC ;

- Chapitre IV : dynamique des activités bancaires congolaises : analyse quinquennale de l'évolution des opérations bancaires et perspectives macroéconomiques.

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE SUR LES NOTIONS BANCAIRES

* 1Kabuya Kalala F., Notes de cours d'Economie Bancaire, destiné aux étudiants de L2 Economie Monétaire, FSEG, UPC, 2007-2008, page 2.

* 2 BCC, Rapport Annuel 2012, pages 311-312.

* 3 www.mfw4a.org, site consulté le 31 mars 2014.

* 4 BCC, Rapport Annuel, op. cit., page 6.

* 5 www.mfw4a.org, op. cit.

* 6 Rapport Making Finance Work For Africa, cité par le site www.afrik.com, site consulté le 31 mars 2014.

* 7 BCC, Evolution Economique Récente, Aout 2009.

* 8 www.afrik.com, op.cit.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984