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La presse quotidienne nationale européenne peut-elle tirer profit du Web 2.0 ?

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par Marc LEIBA
Institut des hautes études en communications sociales de Bruxelles - DESS de Journalisme Européen 2007
  

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Conclusion

Le Web 2.0 n'est pas un coup de bluff conceptuel. Cette expression désigne bel et bien une période de l'évolution d'Internet à la fois nouvelle et fondamentale pour les éditeurs européens de PQN. D'une part, il n'existe plus de frontière entre le producteur d'information et le grand public. D'autre part, les internautes génèrent eux même des contenus et parviennent à s'intéresser les uns les autres. Néanmoins, « le Web 2.0 est à peine né que déjà s'ébauche Web 3.0, la world-wide database. (...) Le Web 3.0, sur lequel travaillent actuellement les sociétés Internet, et les universités, c'est l'injection dans le système d'une couche d'intelligence artificielle ». (OLIVENNES, 2007, 115). Aussi est-il juste de souligner que le Web 2.0 n'est qu'une étape, un moment de l'histoire d'Internet. Intrinsèquement, ce n'est pas une technologie. Par conséquent, ce n'est pas du Web 2.0 que les éditeurs peuvent espérer le salut. D'autant plus que les entreprises emblématiques du « contenus générés par les utilisateurs », Dailymotion et Youtube avancent des chiffres spectaculaires excepté lorsqu'il s'agit de divulguer leur bénéfice, probablement inexistant.

L'enjeu est donc pour les quotidiens européens de s'adapter aux nouveaux comportements des cyberlecteurs et mettre en oeuvre des modèles économiques et des organisations innovants et pérennes. Il n'existe pas une seule solution mais plusieurs possibilités de se réinventer dans l'univers numérique. L'essentiel est d'avoir appréhendé les rapports changeant des individus à la presse et identifié « le déplacement du lieu principal de formation de la valeur » (LENTSCHENER, 2007, 148). Annonces classées, e-commerce ou manne publicitaire, les éditeurs européens ne pourront en tout cas plus ignorer que l'information échappe de plus en plus à la sphère monétaire. Charge à eux de sublimer l'environnement du Web 2.0 pour répondre à la problématique Internet de la gratuité. Dans ce contexte, le rayonnement de leur marque sera l'allié le plus précieux pour progresser dans la galaxie numérique. C'est elle qui permet de capter « le temps de cerveau disponible » et partant, d'augmenter les audiences et de proposer des services additionnels rémunérateurs.

Executive summary

Depuis la démocratisation massive d'Internet dans le monde, les éditeurs européens de presse quotidienne en ligne sont confrontés à une concurrence polymorphe et intense. Le réseau a entraîné dans ses filets la culture de la gratuité et l'évolution actuelle du net, dénomée Web 2.0, a provoqué une inversion du rapport de force entre l'audience et le producteur d'information. Sur la toile, la qualité n'est plus un argument pour déclencher l'acte d'achat du cyberlecteur et les ressources publicitaires n'atteignent pas le niveau du papier. Dans l'impossibilité d'appliquer les modèles traditionnels des journaux imprimés, les éditeurs sont confrontés à deux types de choix. Soit ils ignorent ostensiblement le nouveau média en ne développant pas de présence en ligne significative ou en facturant systématiquement les contenus. Dans ce cas, ils compromettent à coup sûr le renouvellement de leur lectorat, étant donné la faible pénétration des quotidiens papiers auprès des jeunes générations. Soit, ils acceptent de partir à la recherche de nouvelles sources de financement. En effet, qu l'on soit favorable ou hostile à ce phénomène de démonétisation de l'information, il n'en reste pas moins que la concurrence est rude et que le processus de création de valeur s'est déplacé. L'information de qualité demeure indispensable à la pérennité d'un titre mais ne suffit plus. Les éditeurs soucieux d'organiser la diversification de leur quotidien devront repenser leur organisation et développer en ligne des stratégies de marque afin d'agréger les audiences et proposer de nouveaux services. Le Web 2.0 est un moment de l'histoire d'Internet et en tant que tel, à vocation à être dépassé. L'enjeu plus général pour les éditeurs européens de presse quotidienne en ligne est alors de maîtriser la gratuité, l'intégrer dans l'élaboration de nouveaux modèles économiques et de définir le contexte de leur présence sur Internet.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984