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Les troubles cognitifs au cours de l'infection par le VIH-1

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par Sandra Suarez
Université Paris VI - Doctorat 2000
  

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3.3.3. La phase asymptomatique

Après la phase de primo-infection, le virus devient cliniquement latent pendant une période variant en moyenne de 8 à 10 mais avec des extrémités pouvant aller de 18 mois à plus de quinze ans (voir plus haut).

Pendant cette période, la réplication détectable dans les munonucléaires périphériques sanguins est faible voir indécelable. Le taux de lymphocytes T CD4+ du sang périphérique décroît de manière lente et progressive. Pas ou très peu de signes cliniques sont décrits (lésions cutanées ou des muqueuses).

Malgré une virémie faible ou indécelable, le virus continue cependant de se répliquer en particulier dans les organes lymphoïdes. La réponse immune est active (plus de 99%, environ 2 milliard, des virus produits seraient éliminés, puis renouvelés chaque jour) mais insuffisante pour prévenir la réplication virale continuelle dans les organes lymphoïdes et, en conséquence, le système immunitaire s'épuise progressivement.

Chez une minorité de personnes infectées par le VIH une prolifération polyclonale des lymphocytes CD4 dirigés contre l'infection VIH et contrôlant la virémie a pu être démontrée. Cette réponse est médiée par les cytokines (interferon gamma et beta chimiokines). Une réponse de ce type peut apparaître avec les thérapies antirétrovirales.

La marque de l'émergence de la phase asymptomatique vers la phase symptomatique est un déclin plus marqué des lymphocytes CD4 et une augmentation de la virémie suite à la disparition des cellules folliculaires dendritiques qui piégeaient le virus dans les ganglions68.

Concernant la durée de la phase asymptomatique, il existe des progresseurs typiques (de 8 à 10 ans de progression) des progresseurs rapides (10% des personnes évoluant vers le SIDA en 2 à 3 ans) et des non progresseurs lents (10% des personnes n'ayant pas évolué vers le SIDA plus de 10 ans après l'infection). Le tabac et l'âge sont associés à une progression plus rapide69.

On observe des troubles cognitivo-moteurs chez près de 30% des patients considérés comme asymptomatiques.

Les patients séropositifs pour le VIH peuvent être catégorisés comme symptomatiques ou asymptomatiques, suivant des critères biologiques (taux de lymphocytes associés aux CD4), les pathologies opportunistes apparues ou les troubles cognitifs des patients31. Il n'y a pas de corrélation entre ces différents types de critères. Ceci rend l'analyse de la littérature particulièrement difficile quant à la signification du terme "asymptomatique", qui n'est parfois pas spécifiée. Les précisions sur la signification du terme « asymptomatique » sont d'autant plus nécessaires que les molécules antirétrovirales provoquent une réaugmentation du taux de CD4 alors que leur effet sur le cerveau et, a fortiori, sur les déficits cognitifs, est encore largement inconnu. Ces ambiguïtés ont conduit certains auteurs à s'orienter dorénavant vers une catégorisation des patients discernant ceux n'ayant jamais atteint le seuil fatidique d'un nombre de CD4 inférieur à 200 cellules/ml et ceux ayant déjà, à un moment quelconque de la maladie, dépassé cette limite. Cette nouvelle définition rend plus complexe encore les comparaisons entre les diverses séries de la littérature.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault