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Le marché des cybercafés à Lomé

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par Kouessan TOYO
Université de Lomé - Maitrise en Géographie du Commerce 2007
  

Disponible en mode multipage

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DEDICACE

À

Vous mes parents TOYO A. Tovi et SATCHIVI Kayivi, qui m'avez donné la vie et mis à l'école,

À

Vous mes frères et soeurs, cousins, cousines, tantes, oncles et amis (es) qui espérez en moi et me soutenez en tout temps dans les moments difficiles de ma vie,

Je dédie cet ouvrage fruit de tant d'années de sacrifice et d'abnégation, qui saura me lancer dans de nouvelles perspectives d'avenir.

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, qu'il nous soit permis d'exprimer ici, tout d'abord notre sincère reconnaissance envers l'Eternel, créateur du Ciel et de la Terre, car : " Si le Seigneur ne bâtit la maison en vain peinent les maçons, si le Seigneur ne garde la ville en vain la garde veille. " nous déclare le Psaume 126, 1.

Nos sincères remerciements vont tout droit à Mr. Antoine Kokou TOSSOU, notre Directeur de mémoire, qui malgré ses diverses occupations, n'a ménagé aucun effort pour diriger notre travail. Pour sa méthode de travail, ses précieux conseils, sa patience et pour son courage inexprimable, nous le remercions du fond du coeur et que le Seigneur qui sonde le coeur et les reins, le comble de sa grâce. De part ses gestes, il nous a donné le goût du travail bien fait, l'efficacité dans le travail et ainsi nous dirige sur le chemin de la recherche.

Nos remerciements vont également au dynamique et compétent corps enseignant du Département de Géographie de l'Université de Lomé, pour la bonne qualité de l'enseignement combien de fois on ne peut plus inexprimable et pour sa réelle et parfaite participation à notre formation universitaire et ceci pour la vie professionnelle.

Nous tenons à remercier chaleureusement la Congrégation Saint Jean Apôtre de Lomé qui par leurs incessantes supplications à Dieu et par leurs appuis matériel, financier et moral, nous a permis de réaliser ce travail. Que l'Eternel leur en soit gré.

Nous n'oublions pas le Directeur Régional de l'Education / Golfe, le Directeur de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle et son Adjoint qui nous ont soutenu chacun à son niveau par leurs conseils et leur gentillesse. Pour votre magnanimité et votre compréhension, recevez ici nous sincères gratitudes.

Notre reconnaissance va aussi aux Proviseurs, Censeurs, Surveillants des Lycées de Tokoin, de Nyékonakpoè, de Gbényédzi-Kopé, de Hédzranawoé et du Lycée Technique d'Adidogomé qui nous ont bien accueilli et facilité le déroulement de l'enquête lors de notre passage dans leur établissement respectif.

Aussi tenons-nous à remercier tous les élèves des classes de Terminale de tous ces lycées qui ont participé à l'enquête et qui ont fait montre de sérieux et de compréhension.

Nos remerciements vont au Directeur Général de Togo Télécom, au Directeur Général de Café Informatique pour leur compréhension et pour l'intérêt qu'ils ont porté à notre travail car disaient-ils chacun : "c'est une grande question d'actualité dans notre pays".

Nous remercions sincèrement tous les cybercafés et les Fournisseurs de Services Internet (les ISP : Internet Services Provider) que nous avons visité, qui nous ont fait confiance et qui nous ont encouragé pour notre travail.

Nous remercions Mr. Jonas Apélété TOYO et Mlle Colette GBEKA qui sans cesse, nous ont soutenu matériellement, financièrement et moralement jusqu'à la fin de ce travail. Que Dieu les comble abondamment de grâces pour leurs efforts inlassables.

Merci à Mr. Dodé JOHSON pour son apport technique à ce travail, que Dieu lui en soit reconnaissant.

Merci à Mr. Francis Souk DOUTI Gérant du cybercafé de la Paroisse Universitaire, qui a mis à notre disposition du matériel informatique pour le traitement et le dépouillement du questionnaire.

Merci également à Mr. Clément DOTSE qui nous a soutenu, encouragé de diverses manières afin que ce travail parvienne à son terme.

Merci aussi à mes chers amis Aimé Tchamiè ADI, Didier YEBLI, Stéphane YABOURI, qui par leurs petits mots, nous ont nourri de courage, d'abnégation et de patience lors de nos travaux.

Nous remercions aussi tous les amis (es) qui de près ou de loin ont prié pour nous afin que ce travail soit finalement réalisé. A tout le monde nous disons un grand merci.

Que le Seigneur comble de sa grâce tous ceux qui se sont investis dans la réalisation de ce travail.

SOMMAIRE

DEDICACE I

REMERCIEMENTS I

SOMMAIRE V

LISTE DES SIGLES VI

INTRODUCTION 6

PREMIERE PARTIE 9

CHAPITRE I : APPROCHE CONCEPTUELLE. 10

CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE 29

DEUXIEME PARTIE 43

CHAPITRE III : PRÉSENTATION DE LA ZONE D'ÉTUDE 44

CHAPITRE IV: ANALYSE DU MARCHÉ DES CYBERCAFÉS A LOME 49

CHAPITRE V : IMPACTS SOCIO-ÉCONOMIQUES - RECOMMANDATIONS 118

CONCLUSION GENERALE. 121

BIBLIOGRAPHIE 124

ANNEXES 127

LISTE DES TABLEAUX 128

LISTE DES FIGURES 129

LISTE DES CARTES, CLICHES, SCHEMAS 130

TABLE DES MATIERES 131

LISTE DES SIGLES

A.D.S.L : Assymetric Digital Systeme Line (Liaison numérique assymétrique)

A.R.T.&P: Autorité de Réglementation des secteurs de Postes et Télécommunications.

B.L.R : Boucle Locale Radio.

C.A.F.E : Centre d'Assistance, de Formation et d'Etude.

D.E.T.F.P : Direction de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle

D.R.E : Direction Régionale de l'Education.

F.A.I : Fournisseur d'Accès Internet.

G.S.M : Global System for Mobile Communications.

I.S.P : Internet Services Provider (Fournisseurs de services Internet).

N.T.I.C : Nouvelle Technologie de l'Information et de la Communication.

O.P.T.T : Office des Postes et Télécommunications du Togo.

P.T.T : Postes Téléphones Télégraphes.

R.N.I.S : Réseau Numérique à Intégration de Services.

S.P.T : Société des Postes du Togo.

U.I.T : Union Internationale des Télécommunications.

U.N.E.S.C.O : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture.

U.S.B : Universal Serial Bus.

W.L.L : Wireless Local Loop.

W.W.W : Worl Wide Web.

INTRODUCTION

Les développements concernant le traitement de l'information et de la communication sont au coeur de nombreux changements ayant marqué la seconde moitié du XXème siècle. Le phénomène Internet illustre l'accélération rapide de cette évolution et son impact potentiel sur la vie économique, sociale et culturelle.

C'est dans cette perspective que Frederico MAYOR, Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) affirmait, le 13 novembre 1996, ceci : " Nous sommes engagés dans une révolution de l'information qui promet d'ouvrir une nouvelle ère dans l'histoire de l'humanité et dont les conséquences pourraient être aussi importantes que celles de la révolution agricole et de la révolution industrielle" (Rapport Mondial sur l'Information 1997/1998)

Pendant la seconde moitié de ce siècle, on a assisté à une phénoménale explosion de l'information à l'échelle mondiale, avec l'apparition de différentes technologies électroniques qui ont permis à des millions de personnes d'avoir un accès rapide à des ressources énormes d'informations conservées dans divers endroits de la planète, de communiquer entre elles et de manipuler une information présentée sous des formes diverses (texte, graphique, vidéo, audio, etc.).

La poste, en tant que technologie de transmission de messages écrits d'une personne à une autre, est la technologie de communication la plus classique. " C'est une technologie antique, puisque ce sont les Perses qui ont été les premiers à établir un réseau officiel de transmission de messages dans tout leur empire...." (Rapport Mondial sur la Communication et l'Information 1999 -2000)

Elle joue un rôle important au quotidien dans les sociétés actuelles, car c'est non seulement un média de communication entre deux individus, mais également un moyen de distribution de périodiques et d'autres documents imprimés (journaux, revues, magazines, prospectus publicitaires, etc.). Mais aujourd'hui, l'importance de la poste comme moyen de communication entre une personne et une autre est en net recul, les technologies modernes offrant des solutions beaucoup plus rapides, fiables et bon marché.

Pourtant, pour la grande majorité des habitants de la planète, les technologies de l'information classiques (poste, presse, radio et télévision) continuent à jouer, et joueront sans aucun doute encore dans un avenir proche, un rôle beaucoup plus important que les nouvelles technologies telles que le courrier électronique, le multimédia et les réseaux informatiques d'envergure mondiale. La raison en est que, d'une part, ces nouvelles technologies requièrent de la part de l'utilisateur un certain nombre d'investissements (l'achat d'un ordinateur, par exemple) qui sont encore trop importants en regard du revenu moyen d'un habitant d'un pays pauvre. D'autre part, que ces technologies modernes exigent une infrastructure de communications adaptée, à commencer par des lignes de téléphone suffisamment nombreuses et fiables. Cette dernière condition ne peut pas, elle non plus, être satisfaite dans de nombreuses régions du monde.

Depuis l'arrivée de l'Internet au Togo, une part importante de la fonction de la poste, celle de communication entre une personne et une autre, lui est presque prise. Aujourd'hui, nous notons la création des cybercafés ou cyberespaces avec l'innovation de l'Internet. Les cybercafés sont plus adaptés et pratiques pour l'envoi et la réception de courriers ordinaires c'est-à-dire les lettres. Très pratique et moins coûteux, le cybercafé est devenu un lieu apprécié par bon nombre de personnes ayant une connaissance de l'utilisation de l'Internet.

Cette évolution rapide de l'Internet dans les pays en développement, n'est pas à démontrer. Aujourd'hui partout dans les villes des pays en développement en général et en particulier au Togo, surtout dans la capitale, la grande partie de la population surtout les lettrés ou d'autres personnes qui par ce moyen de communication font leurs affaires, s'adonnent de façon importante à l'utilisation de l'Internet.

A ce propos nous pouvons trouver notre justification dans ce qui est mentionné dans le rapport annuel de l'Union Internationale des Télécommunications (U.I.T) en ces termes : "En 1999, le développement de l'Internet a atteint son rythme de croisière. Alors que l'on dénombrait déjà près de 150 millions d'abonnés au réseau début 1999, ce chiffre s'établissait à plus de 250 millions à la fin de la même année et ne cesse d'augmenter depuis. La plupart des utilisateurs de l'Internet se trouvent encore dans les pays développés, mais le nombre d'abonnés dans les pays en développement s'est accru de près de 127%, soit un taux de croissance deux fois supérieur à celui enregistré dans les pays développés. Presque tous les pays sont d'ailleurs reliés aujourd'hui au « réseau des réseaux »."(UIT, 1999).

Cet engouement pour la chose (l'Internet) a conduit à la naissance de nombreux cybercafés à travers la ville de Lomé. De ce fait est né ce que nous pouvons appeler un "marché" constitué car basé sur le rapport de l'offre et de la demande et des moyens mis en jeu afin de résister à la concurrence, l'organisation et le système de fonctionnement. Alors les cybercafés constituent un véritable marché par leur structure, leur comportement et par leur performance c'est-à-dire leurs résultats.

Ainsi l'organisation et le fonctionnement de ce marché ont suscité en nous un certain intéressement. Et pour cela nous avons voulu mener une étude approfondie afin de mieux cerner les contours et les enjeux de ce marché. C'est dans cette perspective que se trouve l'importance de notre étude.

Et pour mieux mener notre recherche, nous avons articulé le travail autour de cinq grandes parties ou chapitres :

* Le premier chapitre intitulé approche conceptuelle comporte : la définition de la problématique, l'intérêt du sujet, les objectifs, les hypothèses, la revue de la littérature, le cadre théorique et le cadre géographique

* La méthodologie de l'étude est le deuxième chapitre. Elle expose les démarches méthodologiques utilisées afin de mener à bien l'étude.

* Le chapitre trois porte sur la présentation de la zone d'étude.

* L'analyse des données issues de l'enquête et leurs interprétations dans le chapitre quatre nous permettront de dégager les différents aspects du marché des cybercafés à Lomé.

* Le cinquième chapitre est consacré aux impacts socio-économiques des activités des cybercafés sur la population de Lomé et aux recommandations.

PREMIERE PARTIE

APPROCHE CONCEPTUELLE & MÉTHODOLOGIQUE

CHAPITRE I : APPROCHE CONCEPTUELLE.

1.1 Problématique.

Plus récemment, dans la période historique, la rapidité des communications a gagné en importance, du moins dans les pays industrialisés. Les services postaux et les transports se sont accélérés et les télécommunications sont nées. Pour les voyages lointains, l'avion a largement remplacé le bateau et le train. L'échange d'informations, de messages a depuis longtemps été un souci pour les hommes. Ainsi va-t-on voir se développer certaines formes de communication depuis les temps « primitifs » et "au début, l'homme utilisait des moyens assez traditionnels tels que les signaux de fumée des Indiens d'Amérique, le cor des Alpes en Suisse, le tam-tam ou les signaux de sémaphore, pour allonger la distance à laquelle il pouvait transmettre un message" (UIT, avril 1986).

Comme nous pouvons le constater, les moyens de communication existaient dans chaque société. Mais comment s'échanger des informations sur de longue distance ? Ce souci a poussé le monde à des inventions qui dans leur temps étaient spectaculaires (le morse, ....). Le télégraphe et le téléphone ont de plus en plus rapproché les hommes. La télécopie, le télex et le téléfax sont venus pour renforcer les outils de communication déjà existants.

Enfin est venue l'ère des satellites de communication. Alors d'importantes innovations sont apportées au monde. L'information circule plus rapidement en tout temps et en tout lieu. Aujourd'hui, l'électronique est devenue la pierre angulaire des télécommunications modernes. Cette modernisation a atteint tous les aspects de la vie, mais il est incontestable que le secteur qui en a bénéficié le plus est l'économie moderne. Ainsi, F. MAYOR (1999) affirmera que : " Tout au long de l'histoire de l'humanité, jusqu'au siècle dernier, l'information a circulé du même pas que le messager qui en était le porteur. Aujourd'hui, en revanche, on ne compte plus les agglomérations d'où l'on peut à tout instant accéder à l'Internet et nombre de réseaux d'information diffusent, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à l'échelle de la planète."

Dans cette affirmation un terme nouveau apparaît : INTERNET. Alors nous devons nous poser la question à savoir ce qu'est l'Internet. Pour mieux l'appréhender ; un bref historique s'avère indispensable.

Comme le souligne Robert E. KAHN, président de la Corporation for National Research Initiatives (C.N.R.I) de Reston (Virginie) aux Etats-Unis, l'Internet provient d'Arpanet, qui est un réseau d'information militaire aux Etats-Unis. Le nom Internet est apparu pour la première fois en 1982 et, en 1988 Internet devient un réseau mondial essentiellement consacré à la recherche civile. Ce « réseau des réseaux » offre des possibilités sans précédent de communication en temps réel. Pour remédier aux problèmes de convivialité, le concept du World Wide Web (www), la toile d'Internet fut inventée en 1991 par Tim BERNERS - LEE, un chercheur du Centre d'Etudes et de Recherches Nucléaires (C.E.R.N). Le www est un univers d'informations reliées par des liens hypertextes sur Internet.

En bref, l'Internet qui signifie Inter Connected Network n'est qu'un réseau mondial d'ordinateurs interconnectés. Ce réseau permet aux utilisateurs d'accéder à des milliers d'informations dans le monde entier.

Pour la gestion des communications, un service postal appelé Postes Téléphones Télégraphes (P.T.T) fut créé au Togo. Il devait non seulement maintenir le contact avec la métropole, mais aussi entre les administrés. En 1986, par le décret 86 / 190 / PR, les P.T.T deviennent l'Office des Postes et Télécommunications du Togo (O.P.T.T). Plus tard une scission de l'O.P.T.T par le décret N° 92 - 22 / PR du 28 février 1996 donnera deux entités autonomes :

· La Société des Postes du Togo (S.P.T)

· La Société des télécommunications du Togo (Togo Télécom).

La S.P.T assure le service postal : dépôt du courrier, son acheminement et sa distribution. Elle effectue aussi d'autres services complémentaires.

Togo Télécom, société d'Etat chargé des télécommunications, travaille aussi sur les « autoroutes de l'information ». Il s'est lancé complètement dans la révolution Internet.

Soulignons que, Internet était déjà commercialisé depuis 1995 par CAFE Informatique, une société privée spécialisée dans les télécommunications. Togo Télécom n'a commencé par être fournisseur d'accès Internet qu'en octobre 1997. A ce moment on pouvait compter du bout des doigts les cybercafés dès l'apparition de l'Internet au Togo. Au fil du temps, lorsque la population commençait par s'y intéresser, surtout celle de la capitale, le nombre des cybercafés augmentait.

Pour avoir l'Internet, il faut tout d'abord disposer d'une ou plusieurs lignes téléphoniques, d'un modem qui est un convertisseur de signaux téléphoniques en signaux électriques et vice versa, puis d'ordinateurs.

Or la proportion de ceux qui disposent d'une ligne téléphonique est très faible au Togo. Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'Education , les Sciences et la Culture (UNESCO), la proportion de la population en Afrique Subsaharienne qui a les moyens de payer le prix d'un téléphone personnel est beaucoup plus faible qu'ailleurs.

A la mi 1997, il y avait environ 24 000 abonnés téléphoniques dont 14 000 abonnés à Lomé la capitale (Marchés Nouveaux - N°2 - Janvier 1998 - TOGO). Comparée à la population moyenne de Lomé, cette proportion est très faible. Seuls quelques personnes nanties pouvaient avoir l'Internet à la maison, faudrait-il encore que ces personnes connaissent son utilité.

L'Internet a continué son expansion sans relâche, bien que la confiance dans le marché se soit émoussée. A la fin de l'année 2000, le nombre d'utilisateurs de l'Internet dans le monde atteignait les 350 millions. (Rapport mondial sur la communication et l'information 1999 - 2000)

Ainsi pour faire bénéficier cet outil de communication à tout le monde, Togo Télécom a alors commencé sa vulgarisation. C'est en ce moment que de nombreux cybercafés ont vu le jour. Certes, l'Internet est utilisé pour plusieurs buts, mais la raison fondamentale qui suscite un véritable engouement des personnes pour cet outil est la messagerie. Il vous suffit d'avoir une adresse électronique ; vous pourriez alors échanger avec beaucoup de personnes des messages, des documents à condition que les destinataires aient eux aussi leur adresse électronique. Il apparaît clairement que le cybercafé par le biais de l'Internet occupe une part très nette de l'une des fonctions de la Poste, en ce qui concerne le dépôt, l'acheminement et la distribution du courrier.

Pour envoyer un courrier simple (lettre) à un correspondant par la Poste, soit dans l'une des villes du Togo ou en dehors du Togo, il faut au minimum trois cents francs CFA (300F CFA). Il faut aussi un temps relativement long pour que le courrier parvienne au destinataire et dès fois même le courrier peut se perdre. Or dans un cybercafé, il vous faut un minimum de cent cinquante francs CFA (150F CFA) soit environ 15 minutes si vous êtes un habitué de l'outil informatique et de l'Internet, pour envoyer des courriers partout dans le monde. A l'instant même si votre correspondant est en ligne c'est - à - dire connecté, il pourra lire le courrier envoyé et aussitôt vous donnez la réponse. L'aspect pratique de cet outil n'est plus à démontrer même si nous pouvons énumérer ses limites.

L'inefficacité apparente de la Poste est constatée au niveau des facteurs temps, financier et confidence. Ces facteurs sont soulignés par le rapport mondial sur l'information en ces termes : "De toute évidence, l'importance de la Poste comme moyen de communication entre une personne et une autre est en net recul, les technologies modernes offrant des solutions beaucoup plus rapides, fiables et bon marché. Par exemple, l'envoi d'un message électronique outre -océan prend quelques heures ; voire quelques minutes, pour un coût insignifiant. Le même message envoyé à la même adresse par la Poste prend plusieurs jours et coûte bien plus cher."(U.N.E.S.C.O, 1999)

Il apparaît nettement que l'Internet prend une place importante dans la vie des personnes aujourd'hui. En Afrique généralement ces structures ne sont développées qu'à la capitale et à un moindre niveau dans les villes secondaires. Le taux d'alphabétisation est faible et peu de personnes savent utiliser l'outil informatique.

La proximité des cybercafés des utilisateurs, constitue un atout majeur car nous pouvons dénombrer aujourd'hui, au moins un cybercafé par quartier même s'ils n'ont pas la même envergure.

Par contre les services de Poste sont très localisés et certains quartiers de la capitale n'ont pas d'agence de poste. Le coût pour obtenir une boîte postale est élevé (au minimum 10 000 F CFA) alors qu'avec 500 F CFA un novice de l'Internet aura sa boîte électronique donc son adresse électronique. Malgré tous ces atouts de l'Internet, il reste peu populaire. Il ne se limite en grande partie qu'à la capitale et aux grandes villes de l'intérieur du pays.

Vu les différents problèmes constatés et qui ont permis la prolifération de l'Internet et du cybercafé, il serait très pratique de savoir comment s'organise le marché des cybercafés et quelle est la structure du marché des cybercafés ? De ce fait, quelles sont les stratégies adoptées par les acteurs du marché dans un cadre concurrentiel et e quels sont les résultats du fonctionnement de ce marché ?

1.2 Intérêt du sujet.

Le choix du thème serait inutile s'il n' y avait pas de problèmes. Car toute recherche naît de l'existence d'un problème qu'il faut élucider ou contribuer à sa résolution par des approches de solutions.

1.2.1 Intérêt scientifique du sujet.

La présente étude mettra à la disposition des chercheurs un outil de base pour continuer la recherche dans l'étude du marché d'un produit.

C'est aussi l'occasion pour nous de mettre en valeur la Géographie en général et la Géographie du Commerce en particulier. Car pour bon nombre de personnes avouons-le, celui qui s'engage dans les études de la Géographie est voué à l'enseignement de l'Histoire et Géographie (Histoire -Géographie). Autrement dit, nous voulons faire ressortir la valeur scientifique de la Géographie. La Géographie dans sa globalité utilise les méthodes scientifiques pour la recherche et la présentation des résultats. Nous n'en voulons pour preuve les domaines comme le Système d'Information Géographique (S.I.G), la Télédétection, l'établissement des cartes, les prévisions météorologiques, la climatologie, les calculs démographiques... etc. Raison de plus pour que la géographie du commerce utilise des méthodes scientifiques d'analyse qui n'ont rien à envier aux sciences économiques. Les méthodes d'analyse de marché sont vraiment explicites dans notre domaine.

Aussi voulons-nous lancer un appel aux autorités de l'Enseignement Supérieur à tous les niveaux, afin qu'elles mettent plus de moyens techniques et financiers à la disposition du Département de Géographie qui par référence constitue le carrefour de toute les sciences et vu le bon nombre de travaux fiables qui y sont effectués.

1.2.2 Intérêt pratique du sujet

Ce travail servira de support à tous ceux qui s'engagent dans des activités commerciales dans la communication en général et en particulier dans la commercialisation de l'Internet au niveau des cybercafés.

Il leur permettra de comprendre les mécanismes de fonctionnement du marché des cybercafés, pour un meilleur résultat. Ce document pourra être utile à mieux faire connaître l'Internet et à mieux orienter les acteurs dans le domaine pour un choix judicieux et une bonne gestion.

De même c'est un appel lancé aux décideurs publics afin qu'ils sachent que le secteur des communications et télécommunications ne doit pas être négligé. C'est une issue de croissance pour l'économie nationale et par conséquent des mesures appropriées doivent être prises afin de permettre un développement durable de ce secteur.

Par ailleurs notre travail pourra servir de tremplin pour d'autres personnes qui s'engageront dans un travail de recherche scientifique en géographie en général, et en particulier en géographie du commerce. La valeur pratique et la valeur scientifique de ce travail ne seront atteintes que lorsque nous avons des objectifs fixés.

1.3 Objectifs

Ils nous permettent de décrire et d'identifier le but poursuivi par l'étude. Ainsi distinguons-nous les objectifs généraux et les objectifs spécifiques.

1.3.1 Objectifs généraux

Deux objectifs généraux ont été retenus pour le travail. Il s'agit pour nous de parvenir à étudier le système d'organisation du marché des cybercafés et déterminer l'impact socio-économique des activités des cybercafés sur la population de Lomé à la fin du travail. De ces deux objectifs généraux ressortent plusieurs objectifs spécifiques.

1.3.2 Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques nous permettront la réalisation des objectifs généraux. Et pour réaliser nos objectifs principaux, nous identifierons les différentes données structurelles du marché concourant à l'état de la concurrence. Aussi décrirons-nous le cybercafé afin d'identifier les types de cybercafés. Nous essayerons d'identifier les principaux acteurs du marché des cybercafés, les différents systèmes de distribution de l'Internet et présenter les infrastructures de commerce de l'Internet. Nous déterminerons les conditions de création d'un cybercafé et d'entrée sur le marché des cybercafés et identifierons les rapports qui existent entre les différents cybercafés de même que les différents problèmes rencontrés par les propriétaires de cybercafés. Et de là rechercher les moyens de perfectionnement du commerce de l'Internet. La détermination des conséquences socio-économiques des activités des cybercafés constituera un point important dans la recherche.

Pour parvenir à ces objectifs, nous partons de certaines hypothèses. Ce ne sont que des formes de supposition dont l'étude permettra la réalisation des objectifs.

1.4 Hypothèses

Afin de mener à bien notre recherche et d'atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, nous avons émis un certain nombre d'hypothèses qui seront plus tard vérifiées par les travaux de terrain. Pour cette raison nous supposons que :

· Les propriétaires de cybercafé sont nombreux et la concurrence est libre.

· Les propriétaires développent diverses stratégies visant la réalisation de leurs objectifs commerciaux notamment en fixant les prix de navigation en fonction des lieux, de la qualité de leur matériel, de leur source d'accès à Internet.

· La structure du marché et les stratégies des acteurs favorisent le bon fonctionnement du marché, la vulgarisation de l'Internet et les profits équitables des acteurs.

· La création d'un cybercafé n'est pas coûteuse.

· Le cybercafé rapporte assez de profit pourvu qu'il y ait une bonne gestion.

· L'Etat a institué une politique des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (N.T.I.C) en général et en particulier l'Internet.

· La demande est importante, ce qui fait que les cybercafés se multiplient.

· L'Internet constitue un nouveau moyen de communication accessible à tous.

· Les cybercafés constituent une source d'emploi à la population.

Ainsi pour mieux mener une étude approfondie sur le développement des cybercafés, une bonne revue de la littérature s'avère très indispensable.

1.5 Revue de la littérature.

Des ouvrages, des rapports, des articles, des mémoires de maîtrise et des magazines ont été consultés afin d'élaborer une bonne revue de la littérature. A cet effet, la revue de la littérature nous a permis de ressortir des notions sur certains aspects clés de notre thème dont voici le contenu :

Le marché.

Selon les auteurs, ce mot reflète plusieurs notions. Ainsi pour SILEM (1990), le "marché" est le lieu, concret (Bourse, salon, foire....) ou abstrait, constitué par la rencontre de l'offre et de la demande pour un bien de qualité définie, avec détermination simultanée, en ce lieu et à cet instant, des quantités à échanger et du prix unitaire de ce bien. De ce fait alors il en ressort plusieurs types de marché en fonction de certains critères de classification à savoir :

· La date de disposition du bien : qui engendre le marché comptant (échange dont l'exécution est immédiate) et la marché à terme (décalage entre la passation du marché et son exécution et/ou entre les deux opérations de livraisons et de son règlement.)

· Le critère de l'espace pour les marchés concrets : Selon l'espace on peut avoir le marché local quotidien ou hebdomadaire, le marché régional, le marché d'intérêt national, la foire internationale et le marché mondial, unique en son genre.

· Par le critère juridique, les marchés publics (contrat liant une personne publique (Etat, administration, collectivités locales) et un tiers en vue d'une fourniture, par ce dernier, de travaux ou services) se distinguent des marchés ordinaires.

· La forme de la négociation à savoir : gré à gré (à l'amiable), enchères comportant différentes procédures.

· La structure qui elle-même est déterminée par les cartésianismes du bien. De ce fait on distingue, l'homogénéité du bien (tous les produits doivent être comparables pour les consommateurs, aucune différenciation artificielle ne doit être établie du fait du producteur ou du distributeur) et dans le cas contraire nous somme en face d'une hétérogénéité. Le nombre et la dimension des intervenants détermine l'atomicité du marché (marché composé d'un grand nombre d'offreurs et de demandeurs de taille comparable et infiniment petite, tel qu'aucun agent ne peut exercer à lui seul une influence sur les prix) ou la molécularité, les conditions d'entrée et de sortie du marché et d'adaptabilité réciproque de l'offre et de la demande (fluidité ou viscosité), la qualité de l'information dont disposent les intervenants sur les paramètres du marché (transparence ou opacité).

Pour PROVOST (1986), à l'origine, le marché est à la fois une notion géographique et physique : C'est un lieu de rencontre entre offreurs de biens, de titres ou de monnaie, et acquéreurs potentiels. C'est également le lieu de transaction où s'effectuent des échanges sur la foi d'un contrat et moyennant un prix discuté.

Mais le développement des échanges, la production et la consommation de masse, l'apparition des techniques de marketing ont bouleversé cette notion. L'élargissement de la notion a dissout son sens premier celui de localisation géographique. Ainsi on parle, au niveau national, du marché intérieur ; au niveau international du marché de blé ou du marché des matières premières de la même façon.

Mais pour réaliser toute activité, économique, il faut un capital qui puisse assurer le démarrage de cette activité.

Le capital.

Tout le monde ne se représente pas le capital de la même manière. ALBERTINI (1994) nous montre que le capital a trois aspects selon les personnes :

· Pour l'ouvrier, le capital, se confond souvent avec la fortune de son patron : C'est l'aspect financier.

· Par contre pour l'ingénieur, le capital se confond avec la machine à perfectionner, l'installation de l'usine à améliorer : C'est l'aspect physique du capital.

Enfin pour le patron, le capital signifie investissement, amortissement, reconstitution de stocks. Ici c'est l'aspect économique qui est montré. Selon PROVOST (1986), le capital, dans un sens courant, évoque souvent une somme d'argent provenant d'économies répétées, de placements ou bien encore d'un héritage. Dans tous les cas, il s'agit de quelque chose d'important, de « capital » (du latin : caput = tête ; ce qui est au-dessus).

Dans un sens plus technique, le capital est l'un des trois facteurs de production avec la terre et le travail. Alors nous pouvons donc distinguer de ce fait, les notions de capital fixe et de capital circulant.

Le capital fixe concerne les biens d'équipement (machines, outillage) dont la durée d'utilisation est supérieure à un cycle complet de production.

Par contre le capital circulant concerne plus les différentes sources d'énergie qui sont consommées immédiatement et de matières premières qui sont transformées sur un cycle de production.

Le fonds de commerce.

WEISMANN (M.) et DEBLED (R.) en 1972, nous montraient déjà juridiquement ce qu'est un fonds de commerce. De leur part, le fonds de commerce est "un droit mobilier (par conséquent non susceptible d'hypothèque), portant sur la clientèle et, accessoirement, sur d'autres éléments incorporels et corporels."

Ainsi pour qu'un établissement ait le caractère d'un fonds de commerce, il faut :

· Qu'il y soit fait des actes de commerce,

· Qu'il comprenne une clientèle.

Alors nous pouvons nous baser sur cette définition pour dire dans une certaine mesure que les cybercafés sont des fonds de commerce car respectant les éléments définis plus haut.

Les éléments incorporels comportent : la clientèle et achalandage.

La clientèle est l'ensemble des personnes qui ont l'habitude de se fournir chez un commerçant. Par contre l'achalandage se confond avec le mot «clientèle « car n'offrant pas un sens juridique précis selon les auteurs.

Les éléments corporels renferment quant à eux, le matériel servant à l'exploitation du fonds de commerce, le mobilier commercial servant également à l'exploitation et les marchandises.

De ce fait l'élément essentiel du fonds de commerce est la clientèle car même si l'on a les éléments corporels et que la clientèle est absente, alors il n' y aura pas d'acte de commerce. Pour cette raison il a été jugé que sans clientèle, il n'existe pas de fonds de commerce.

Les auteurs en se basant sur la définition du fonds de commerce, nous donnent aussi quelques exemples de ce qui peut être considéré comme fonds.

Le commerce.

Pour la notion que renferme le terme commerce, LANGINIE, MANSILLON, LOUEY, RIVIERE, BARTHELEMY, COUDERC, DUBOIN, en 1982, montrent que c'est une fonction économique consistant à acheter des matières ou produits pour les revendre dans le même état physique, mais dans des conditions de lieu, de temps, de qualité et d'assortiment plus appropriés. Le commerce apparaît ainsi comme une fonction économique de base qui assure la liaison entre la fonction de production et la fonction de consommation, entre les produits à fabriquer et les besoins à satisfaire.

L'oligopole.

Il peut arriver sur un marché qu'il y ait une situation d'oligopole. Et pour PROVOST (1986), l'oligopole est une situation d'un marché où quelques vendeurs seulement sont en face de nombreux acheteurs. Dans cette situation, la moindre décision prise par l'une des firmes de l'oligopole a une influence importante sur la situation des autres firmes. Dans ce cas chacun s'observe avant d'agir. Dans cette concurrence, les prix bien souvent ne sont d'ailleurs plus l'élément déterminant de cette concurrence. La concurrence portera sur les stratégies mises en place par les firmes. Cette concurrence se porte sur la différenciation des produits, la politique de promotion des ventes, la stratégie publicitaire...etc.

La situation d'oligopole est la plus fréquente des situations selon LECAILLON (1978) sur un marché. Dans ce cas, chaque produit est fourni par un petit nombre de vendeurs plus ou moins importants. Par leurs décisions, ils exercent une influence significative sur le prix et le volume de l'offre d'un produit. Ainsi dans cette situation, chacun doit tenir compte dans sa stratégie de vente, non seulement de l'évolution de la demande d'un produit et de ses coûts de production mais des réactions de ses rivaux.

Le monopole.

LECAILLON (1989), montre que le monopole pur se caractérise par l'existence d'une seule entreprise ou d'un seul commerçant qui fournit un produit absolument différent de tout autre produit, c'est-à-dire un bien pour lequel il n' y a pas de substitut. Dans ce cas, aucune entreprise n'a la possibilité de pénétrer sur le marché.

S'il réalise des profits à court terme, il examinera s'il peut les accroître en modifiant sa capacité et la taille de ses installations. La maximisation de ces profits à long terme correspondra au volume de production pour lequel le coût marginal et la recette marginale de longue période sont égaux.

L'entreprise monopolistique se confond avec la branche de production car représentant la totalité de l'offre.

Selon toujours le même auteur, dans le cas de monopole, c'est un seul vendeur ou producteur qui fournit la totalité du produit. L'accès de concurrents sur un tel type de marché est de fait bloqué. Le monopoleur fixe le prix compte tenu des ventes qu'il espère réaliser à ce prix et de ses coûts de production ou d'achat.

D'autres conceptions de la situation de monopole sont élucidées par certains auteurs. Ainsi pour PROVOST (1986), un seul vendeur détient à lui seul les « rênes » du marché. De ce fait, il distingue plusieurs situations de monopole :

· Le monopole de situation : être le seul à offrir un produit ou un service particulier sur le marché,

· Le monopole de fait : arriver à maximiser les caractères de son produit pour en faire un produit unique, avec une clientèle qui y est exclusivement attachée, malgré l'existence de produits ou biens substituables.

Egalement le monopole, selon HIRSHLEIFER (1976), même à un prix élevé est à un rendement inférieur par rapport à l'approvisionnement concurrentiel. Evidemment, alors que le prix élevé est mauvais pour les clients, il est bon pour le monopoleur. En ce sens, il affirme que: « A monopoly firm is a "price - maker" rather than "price - taker" ». En d'autres termes le monopoleur est un fixeur de prix plutôt qu'un preneur de prix.

La concurrence.

HIRSHLEIFER (1980), explique qu'en cas de concurrence parfaite, il y a toujours un problème de survie. Le concept idéal de la concurrence parfaite dépasse le seul comportement des prix de la part des différents commerçants. Cela implique l'existence des marchés parfaits. 

Et à LEICAILLON (1978) de souligner que le marché est concurrentiel lorsque les acheteurs et les vendeurs sont aussi nombreux qu'aucun d'entre eux n'est en mesure d'exercer une influence sensible sur le niveau des prix, ni sur le volume de la quantité d'offre ou de demande. Le type probable de marché est celui des produits agricoles.

JAMES (E.) déjà en 1969, ressortait dans « Histoire sommaire de la pensée économique », les conditions nécessaires pour l'existence de la concurrence. Nous pouvons retenir que : D'abord l'offre et la demande doivent provenir des sujets économiques nombreux et dispersés. Si le cas contraire advient, il se crée un oligopole ou un monopole. Ensuite l'offre et la demande doivent être parfaitement fluides afin de permettre une concurrence parfaite. La connaissance parfaite de l'état du marché par tout offreur ou tout demandeur est indispensable. Enfin l'homogénéité des biens qui sont l'objet d'un marché contribue aussi à l'existence de la concurrence sur un marché.

Le prix.

Parlant du prix, PROVOST (1986) nous fait savoir, que c'est l'expression monétaire de la valeur d'un bien ou d'un service. Il peut donc dépendre de la position du vendeur (prix de monopole, prix de marque), de la confrontation de l'offre et de la demande sur un marché de concurrence, de la politique commerciale propre à une société. Notons par ailleurs que le prix affiché, pour acquérir toute sa signification, doit être lu en tenant compte de différents éléments plus ou moins apparents pour le consommateur : poids du produit, qualité intrinsèque, valorisation publicitaire, l'impôt (T.V.A :Taxe sur Valeur Ajoutée).

Le prix d'un objet ou d'un service dépend aussi de sa valeur subjective, de sa « teneur sociale », de sa résonance (affective) propre. Le prix d'un bien dépend enfin, au sens économique, de son utilité, c'est-à-dire du degré de satisfaction et des usages existants.

Sur certains marchés affirme l'auteur, le prix peut faire l'objet d'une négociation, dans la limite du rapport de forces et des usages existants.

En 1983, FRIEDMAN dans « Prix et théorie économique » montre que la baisse du prix d'un produit est due à l'accroissement de la production de ce produit. Mais en retour, cet accroissement agira sur les facteurs externes entrant dans la production ou la commercialisation du produit. Ceci entraînera la hausse des prix des facteurs entrant dans la composition du produit.

L'offre et la demande.

L'offre selon PROVOST (1986), concerne toute « mise à disposition » sur un marché (qu'il soit marché de biens et services, marché de travail ou du capital). Plus précisément selon toujours l'auteur, on peut dire qu'elle est ce que les producteurs sont disposés à mettre sur le marché.

Par contre la demande est l'expression à la fois formulée et informulée des besoins des agents économiques. Quand elle correspond à un besoin précis existant, dans ce cas, la demande devient formulée. Mais lorsqu'il s'agit, pour un producteur, de trouver (par enquête, sondage) le besoin inexprimé mais latent du consommateur potentiel, la demande devient alors informulée.

Il peut aussi exister des liens entre l'offre et la demande. D'abord la demande peut exister sans offre correspondante ou suffisante. Ensuite la demande peut être provoquée par l'offre (nouveau produit mis sur le marché). Enfin la demande peut négliger l'offre (le produit ne correspond pas ou plus aux goûts des consommateurs).

Ainsi LEICAILLON (1978), nous fait savoir dans « Eléments de théorie économique » que l'offre est une fonction croissante du prix alors que la demande par contre est une fonction décroissante du prix. De ceci découle l'influence que le prix peut avoir sur l'offre ou la demande. Alors sur un marché trois situations peuvent se présenter :

· Lorsque les quantités d'offre sont supérieures aux quantités de demandes, certains vendeurs seront prêts à consentir un prix plus bas afin de gagner de nouveaux clients.

· Lorsque les quantités offertes sont inférieures aux quantités demandées, certains acheteurs non servis seront prêts à payer plus cher pour obtenir satisfaction. Par conséquent en payant un prix élevé, ils (acheteurs) permettront aux producteurs ou aux vendeurs de développer une activité profitable.

· Lorsque les quantités offertes sont égales aux quantités demandées, un « équilibre » s'établit sur le marché. Dans ce cas alors il n' y a aucune pression à la hausse ou à la baisse.

Les barrières d'entrée et de sortie

LAUTIER (1994), à travers "L'économie informelle dans le tiers monde" montre que les barrières à l'entrée dans les activités informelles existent bien. Dans la distinction de ces barrières, deux sont à noter : Les barrières financières et les barrières non financières. L'inexistence de barrières est pour beaucoup un élément de définition des activités informelles. Mais ceci n'est vrai que pour une partie des travailleurs engagés dans l'économie informelle.

Concernant les barrières financières, elles sont en général élevées et peuvent être équivalentes à au moins plusieurs mois de salaire minimum. Ce type de barrière à l'entrée joue un rôle fondamental pour comprendre la différenciation interne de l'économie informelle.

Les barrières non financières se spécifient par l'existence de castes (en Afrique qu'en Inde). D'une part, les maîtres d'ateliers n'acceptent pas en apprentissage que des enfants issus de la caste et d'autre part, les fournisseurs auraient peur, en vendant des matières premières à un non -membre de la caste, de perdre la clientèle de celle-ci. En Inde par exemple, à l'absence de caste comme barrière, il y a l'appartenance ethnique qui intervient. Ces barrières peuvent assurer à une catégorie de population le monopole de l'exercice d'une activité (exemple de l'ethnie Betawi qui a le monopole du métier d'imprimeur, ouvriers comme patrons à Jakarta), sans que cela relève d'une compétence traditionnelle souligne l'auteur.

La religion est aussi un facteur important dans la barrière à l'entrée. Mais elle est plus associée à d'autres facteurs comme la communauté d'origine géographique ou ethnique, la transmission du savoir-faire. Notons par ailleurs que la plus importante des barrières non financières à l'entrée dans une activité informelle relève de la difficulté à pénétrer dans un réseau. Le réseau peut prendre plusieurs formes ou peut être combiné. Il s'agit par exemple du :

· Réseau de transmission de l'information (sur la clientèle, les fournisseurs, les concurrents, la police...),

· Réseau d'autoprotection collective (éventuellement armée),

· Réseau commercial (groupements d'achat ou de vente),

· Réseau d'auto -organisation du marché (partage du marché, règlement des conflits).

Mise à part ces différentes barrières, des relations peuvent exister entre l'économie informelle et l'économie formelle. Elles vont par exemple de la sous-traitance aux achats à l'économie formelle.

Le comportement du consommateur

Le comportement du consommateur est important dans la prise de décision par les vendeurs. Ainsi en 1994, Van VRACEM et JANSSENS dans « Comportement du consommateur Facteurs d'influence externe Famille, groupes, culture Economie et entreprise », révèle que le niveau de prix est un élément déterminant du pouvoir d'achat du consommateur. Aussi une baisse de revenu entraîne le consommateur à changer de comportement tel que de la quantité d'achats et le type d'achat.

Parmi les éléments externes influençant le comportement du consommateur, il ne faut pas oublier les facteurs économiques tels que la bonne santé financière du pays ou du consommateur lui-même. La consommation des ménages est en fait tributaire de ces différents facteurs. Le revenu représente l'un des outils avec lequel les consommateurs peuvent acquérir des produits présents sur le marché. La décision d'achat est le but du comportement du consommateur. L'individu qui agit en tant qu'acheteur n'a qu'un seul but en tête, c'est satisfaire ses besoins et se désirs en acquérant des produits ou services. Le consommateur doit donc en tant que tel, prendre continuellement des décisions pour obtenir le produit nécessaire à un prix raisonnable.

L'Internet et les autres médias

FLORIDI (1997) à travers « INTERNET », montre qu'en fait, depuis que le réseau des réseaux "Internet " s'est étendu des casernes aux universités, puis a pénétré dans des les foyers de millions de citoyens ordinaires, il apparaît comme un phénomène culturel. Cette révolution est comparable par son importance à l'apparition du moteur. La diffusion d'Internet constitue, selon les prévisions tempérées les plus optimistes, la troisième révolution informatique après l'apparition des grands systèmes (main frame) et la diffusion massive des ordinateurs (PC).

Mais comme toute innovation, l'Internet n'est sans problèmes, auxquels il faut faire face. Ainsi pourrions-nous relever des problèmes d'ordre éthique et juridique. Nous pouvons citer mis à part ces problèmes, celui de la pornographie et des virus, de la reproduction illégale de logiciels à l'intrusion illicite dans certains fichiers des systèmes informatifs et à leur manipulation. A l'auteur de dire que " même notre façon de penser pourrait, au fil des ans, être influencée par le développement de la culture des réseaux"

Notons par ailleurs que des secteurs entiers ont été profondément touchés par l'installation du réseau international. Les communications, l'écriture, l'édition, le commerce, l'épargne, l'enseignement, l'apprentissage, la programmation, la production industrielle, le marketing, la publicité et la prévention des soins médicaux en sont des preuves palpables.

L'apparition de l'Internet considéré comme un des axes porteurs de la révolution informatique, n'est donc pas un phénomène exclusivement technologique. C'est également un phénomène culturel, qui transforme petit à petit notre vie.

S'il revient au technicien d'expliquer comment fonctionne un instrument, pour le philosophe dit-il " il lui revient d'en interpréter les conséquences sur la vie humaine." La réflexion doit constamment assurer une fonction de liaison et d'avant-garde du savoir pour tenter de comprendre le présent et prévoir, autant que faire se peut, les scénarios de l'avenir. Et ce non seulement pour pouvoir mieux contrôler les variantes du développement des conditions futures de la vie humaine, mais également pour préparer les nouvelles générations à administrer le mieux possible un monde dont elles seront de plus en plus responsables. De là nous pouvons affirmer qu'en relevant le rôle du philosophe, il appartient à tout le monde de mieux utiliser cet instrument de communication aussi spectaculaire que dangereux.

Internet constitue aujourd'hui un nouvel instrument d'information interactive, en concurrence avec les autres médias. En fait l'Internet constitue le point de convergence du téléphone (1890), de la télévision (1930-1940) et de l'ordinateur personnel (1980). Internet réunit pour la première fois dans l'histoire de la gestion des informations, quatre fonctions fondamentales :

· La diffusion des contenus d'une source à un grand nombre potentiel de destinataires,

· L'interactivité,

· La circulation d'information en temps réel pratiquement sans décalage entre leur production et leur livraison/exploitation

· L'accès direct à d'importantes bases de données et ce, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, dans le monde entier.

WOLTON (2000) à travers « Internet. Petit manuel de survie » paru en 2000, nous donne un aperçu général concernant l'impact des techniques de communication sur la société. De son côté, l'impact des techniques, du téléphone à l'ordinateur, sur la société est évident. Mais la manière dont les techniques sont utilisées est également déterminante. L'histoire de toutes les techniques, et particulièrement des techniques de communication, montre que l'influence de ces techniques se fait dans deux sens à savoir de la technique vers la société, mais aussi de la société vers les techniques.

L'extrême rapidité avec laquelle le monde est passé des différentes technologies de l'information est étonnante. En fait, le téléphone est apparu dans les années 1880, la radio dans les années 1910, la télévision, les années 1930 et l'ordinateur dans les années 1950. La communication n'est pas seulement la technique ; ce sont aussi les conditions culturelles de la communication, la manière dont les hommes échangent entre eux.

Si les autres médias ont pris du temps pour se répandre (50 ans environ), l'Internet n'a mis qu'une trentaine d'années. Son explosion grand public date de moins d'une dizaine d'années. Internet assure la circulation entre l'audiovisuel, qui envoie des images, le téléphone qui transmet du signal et l'ordinateur, qui calcule très vite des informations. Notons par ailleurs qu'Internet n'est pas un " média généraliste " mais un "média thématique" Internet, système d'information automatisé interactif, tire sa force de ne pas être un média dans le sens où, " il s'agit de messages dans tous les sens envoyés par n'importe qui, repris par n'importes qui et maîtrisés par personnes ".

D'une façon globale, l'Internet offre de nombreux atouts, mais il ne faut pas oublier qu'il présente des conséquences, tout comme toute nouvelle technologie de communication et d'information. Il accentue les inégalités «Nord-sud» dans le sens où lorsque le sud découvre cette nouvelle technologie, le Nord continue d'évoluer et se sert de toute l'ingénierie des industries de l'information et de langue pour, consciemment ou non, maintenir l'écart.

La population et l'échantillon

En 1995, QUIVY et Van CAMPENHOUDT mentionnaient que la population en Science Sociale est la totalité des éléments ou des unités constitutives, d'un ensemble considéré qui par leurs comportements, leurs structures et les systèmes de relations sociales font fonctionner et changer, non pour eux-mêmes, les comportements des unités qui les constituent. Ce terme peut désigner aussi bien un ensemble de personnes, d'organisation ou d'objets de quelque nature que ce soit.

De ce fait, la banalisation des sondages d'opinion a appris au grand public qu'il est possible d'obtenir une information fiable relative à une population de plusieurs dizaines de millions d'habitants en interrogeant que quelques millions d'entre eux. C'est ce qui constitue l'échantillon.

Ainsi l'étude d'un échantillon représentatif de la population s'impose lorsque deux conditions sont rassemblées :

· Lorsque la population est très importante et qu'il faut récolter beaucoup de données pour chaque individu ou unité.

· Lorsque, sur les points qui intéressent le chercheur, il est important de recueillir une image globalement conforme à celle qui serait obtenu en interrogeant l'ensemble de la population, bref lorsque se pose un problème de représentativité.

Au-delà de cette formule, il y a l'étude de la totalité de la population c'est-à-dire l'ensemble des éléments constituant un tout (l'ensemble des factures d'une entreprise par exemple). Cette formule s'impose souvent dans deux cas qui se situent aux antipodes de l'un et de l'autre :

· Soit lorsque le chercheur, analysant des phénomènes macro sociaux (les taux de suicides par exemple) et étudiant la population en tant que telle, n'a dès lors pas besoin d'informations précises sur le comportement des unités qui la composent, mais uniquement des données globales disponibles dans les statistiques.

· Soit lorsque la population considérée est très réduite et peut être étudiée entièrement en elle-même.

La troisième formule est l'étude des composantes non strictement représentatives mais caractéristiques de la population. Cette formule est la plus courante. Elle ne s'applique que lorsque par exemple un chercheur aimerait étudier les différentes manières dont plusieurs entreprises rendent comptes d'une nouvelle.

1.6 Cadre théorique.

La revue de la littérature nous montre que les thèmes d'étude concernant le « Marché », les «Télécommunications» ne sont pas des domaines inexplorés. De nombreux travaux se sont penchés déjà sur ces domaines et surtout dans l'organisation et le système de fonctionnement des marchés. Des mémoires ont parlé de certains services des télécommunications et leurs impacts sur la vie socio-économique au Togo, d'autres de la gestion des ressources téléphoniques, des publiphones des cartes téléphoniques.

Mais ces travaux n'ont pas touché les cybercafés comme marché du point de vu de leur organisation et de système de fonctionnement de l'ensemble, des fournisseurs d'accès à Internet jusqu'aux utilisateurs en passant par les intermédiaires que sont les fournisseurs de services Internet et les propriétaires de cybercafés

Ainsi, notre étude portant sur les cybercafés comme marché, fera l'objet d'une réflexion approfondie, même s'il existe déjà des rapports sur les cybercafés. Pour compléter déjà ce qui existe comme documentation sur les cybercafés, dans cette étude après avoir montré l'organisation et le système de fonctionnement du marché des cybercafés, nous dégagerons l'état du marché en relevant soit une situation de concurrence, de monopole ou d'oligopole et les diverses stratégies que met en place chaque acteur pour se positionner sur le marché. Enfin examiner les relations qui existent entre les différents cybercafés afin de voir s'il existe une intégration ou non du système de fonctionnement du marché des cybercafés de la capitale. C'est sous cet aspect que se dégage l'originalité de notre travail.

1.7 Cadre géographique.

La ville de Lomé est notre cadre d'étude. Capitale du Togo, Lomé est la plus grande agglomération du territoire national. Elle est ouverte sur l'Océan Atlantique au Sud et a une frontière commune avec le Ghana à l'Ouest. Le cadre de Lomé a été choisi pour plusieurs raisons :

· Il est le premier pôle économique du pays où les activités du secteur secondaire et tertiaire sont très importantes,

· Elle est ouverte sur le monde du fait qu'elle dispose d'un port en eau profonde,

· Elle est de plus sous l'emprise des nouvelles technologies de communications et de télécommunications,

· C'est aussi le plus grand centre de consommation économique compte tenu de la taille de sa population (près de 15% de la population togolaise),

· Elle est plus dotée d'infrastructure de télécommunications (53,85% des abonnés téléphoniques nationaux Marchés Nouveaux - N°2- Janvier 1998 - TOGO), de communications (environ 1584 km de réseau routier dont 158 km de réseau routier bitumé ou pavé), dispose d'un aéroport international, les activités économiques y sont concentrées avec les grandes banques du pays, les grands marchés du pays également.

Mais nous retiendrons ici pour notre étude, la commune de Lomé qui nous semble être doté des éléments essentiels se référant à notre thème de recherche.

CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE

Il s'agit ici d'exposer les démarches pratiques qui nous permettront la réalisation de notre travail. Elles comportent plusieurs étapes à savoir : le choix des variables, la collecte des données, leur traitement et la méthode d'analyse, le calendrier de recherche et les difficultés rencontrées.

2.1 Choix et justification des variables

La vérification des hypothèses repose sur l'analyse des variables. Afin de mener à bien nos travaux de recherche et de donner une meilleure approche du phénomène de la prolifération, du développement et de l'engouement que suscite les cybercafés, nous avons eu recours à deux types de variables :

· Les variables indépendantes

· Les variables dépendantes.

Qu'est ce qu'une variable ? En effet une variable est un symbole ou un terme auquel on peut attribuer plusieurs valeurs numériques différentes.

2.1.1 Variables Indépendantes

Dans le cas de notre étude et pour l'enquête, les variables sélectionnées sont les suivantes :

1. L'âge

Il constitue une variable indispensable de notre étude puisqu'il permet de donner la structure par âge de la population des propriétaires de cybercafés et de déterminer les perceptions de la floraison et de l'engouement et du bien fondé du cybercafé. Ainsi l'âge est une variable déterminante dans le comportement de l'individu, face à ce nouvel outil qu'est l'Internet. Cette détermination se fera essentiellement au niveau des propriétaires de cybercafé.

2. Le sexe

Nous avons retenu cette variable non seulement pour donner la composition par sexe de la population enquêtée mais aussi et surtout pour faire la part des choses en établissant la part de responsabilité des femmes et des hommes dans la gestion la vulgarisation et l'utilisation de l'Internet. Il nous permettra de savoir quel est le ratio sexe qui investit plus dans le marché des cybercafés. Ceci aussi nous indiquera au sein des acteurs du marché des cybercafés si ce sont les femmes ou les hommes qui dominent le marché.

3. L'état matrimonial

Nous déterminons à cet effet la situation familiale des acteurs dans ce marché. Ainsi aurons-nous à déterminer les célibataires, les mariés (es), les divorcé (es) et les veufs ou veuves.

4. La nationalité

Elle nous permettra de déterminer d'abord la proportion des nationaux dans le secteur des activités de communications et télécommunications et ensuite s'il y a des étrangers, quelle est aussi leur part.

5. La profession

Tout comme le niveau d'instruction, la profession constitue également un facteur déterminant dans le comportement, action et pratiques des individus en matières d'Internet.

Elle nous permettra de recenser au niveau des clients, les différentes couches sociales qui fréquentent les cybercafés.

2.1.2 Variables Dépendantes

Ces variables sont nécessaires dans la stratégie adoptée par chacun des cybercafés afin d'aboutir à son objectif. Comme variables dépendantes nous avons choisi :

1. Montant du Capital social

Il permettra d'évaluer la capacité financière des propriétaires de cybercafé.

2. Sources de financement

Cette variable servira à identifier l'origine des fonds de commerce ou de démarrage des activités commerciales.

3. Marge bénéficiaire

Son évaluation nous permettra de dégager le profit réalisé en moyenne par un cybercafé.

4. Les Fournisseurs d'accès

Il s'agira de relever leur nombre. De plus ils nous permettront de relever les différents types d'accès à internet.

5. Le niveau d'instruction

Le niveau d'instruction apparaît comme un facteur déterminant dans le comportement, les actions, les pratiques et l'intérêt des individus à l'égard de l'Internet.

Par exemple un instruit et un analphabète n'auront pas la même appréhension de l'utilité de l'Internet dans notre monde actuel.

Cette variable permet d'avoir une idée sur la formation des individus de l'échantillon. Aussi nous permet-il d'avoir une idée sur ceux qui dirigent un cybercafé et sur ceux qui fréquentent les cybercafés.

6. Le revenu 

Cette variable apparaît comme un facteur déterminant dans l'utilisation de l'Internet. Un riche et un pauvre n'ont pas les mêmes moyens financiers ce qui fait que déjà la fréquentation des cybercafés par le riche et le pauvre ne sera pas de même envergure.

7. Lieux de provenance des articles informatiques

Ici il s'agira de savoir si les produits sont achetés sur place ou s'ils viennent de l'extérieur. Ceci nous permettra de dégager son influence sur les activités des cybercafés.

8. Structures Institutionnelles

On a les conditions d'installation d'un cybercafé à voir ; de même que les lois réglementant ses activités.

9. Taxes, Bénéfices, Prix

Ce sont des variables qui nous permettront d'apprécier les données économiques des activités des cybercafés.

10. Association de cybercafés

Il s'agira de savoir s'il existe une forme d'organisation au niveau des cybercafés, organisation qui gère le marché des cybercafés.

11. Problèmes et Approches de solutions

Les problèmes s'ils en existent pourront avoir une influence sur la formation des prix au niveau de chaque cybercafé. Egalement les approches de solutions peuvent varier suivant les cybercafés.

2.2 Les populations - cibles

La population cible ou population de référence est " l'ensemble des objets possédant les informations désirées pour répondre aux objectifs d'une étude" (GIANNELLONI, VERNETTE, 2001)

Elle est celle qui est supposée la mieux placée, la plus apte à donner plus ou moins correctement les éléments de réponses aux questions posées par le chercheur avec le moins d'erreurs possibles. Sur ce, nous avons distingué quatre types de population de référence à savoir :

· Les utilisateurs constitués par les lycéens et les étudiants;

· Les propriétaires de cybercafé;

· Les fournisseurs de services Internet;

· Les fournisseurs d'accès Internet.

Ce choix a été guidé par le fait que l'utilisation d'Internet requiert un minimum d'instruction et une connaissance de l'outil informatique.

Donc mis à part les fonctionnaires qui peuvent utiliser l'ordinateur et l'Internet, nous avons jugé que la population de référence la plus homogène disponible est celle que nous avons énumérée plus haut. Par conséquent nous estimons que cette population nous fournira plus d'informations et peut nous donner plus ou moins correctement les éléments de réponses aux questions qui leur seront posées.

2.3 Collecte des données

La collecte des données est une phase indispensable de la recherche et s'inscrit de ce fait dans l'ensemble des objectifs et des dispositifs méthodologiques du travail. C'est une opération qui consiste à recueillir avec exactitude les informations indispensables auprès des personnes ou des individus retenus dans les échantillons.

Nous distinguons deux types de données :

· Les données existantes ou secondaires : Elles sont formées de la recherche documentaire (mémoires, ouvrages, revue, publication ...)

· Les données non existantes ou primaires

Il s'agit des données recueillies suite à l'enquête de terrain, de l'interview.

2.3.1Techniques de la collecte des données

Afin d'obtenir plus ou moins correctement les éléments de réponses aux questions d'utilisation des cybercafés et des nouvelles technologies de communication avec le moins d'erreurs possibles, nous avons procédé à une combinaison progressive de quelques méthodes de collecte dont les principales sont les suivantes :

· Données existantes ou secondaires

· Données inexistantes ou primaires.

A. Données secondaires : La documentation 

Pour cerner et identifier les éléments constitutifs de la problématique de notre étude, nous avons consulté les ouvrages sur la commercialisation d'un produit (agricole, minéralier, .....), sur certains concepts du "marché" et sur l'Internet.

Ce qui nous a conduit dans les structures spécialisées telles que la Division Information Documentation et Archivage de Togo Télécom, dans les locaux de CAFE Informatique & Télécommunications, ainsi que dans différentes bibliothèques (bibliothèques de l'Université de Lomé, bibliothèque de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, bibliothèque du département de géographie, de l'INSE, le Centre Culturel Français, la bibliothèque du Centre d'information des Nations Unies). La recherche documentaire nous a ainsi permis d'asseoir notre problématique. Par ailleurs, c'est au cours de cette phase que nous avons identifié tous les acteurs, et avons pris connaissance des aspects juridiques, institutionnels, organisationnels et socioculturels en matière de la commercialisation et de l'utilisation de l'Internet au Togo.

La collecte de ces données s'est faite à travers la lecture de certains documents tels que :

· Mémoires de Maîtrise en Géographie, spécialement ceux de l'option commerce,

· Rapports de certaines Organisations Internationales comme l'U.I.T (Union Internationale des Télécommunications), l'UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture),

· Rapport de l'ART&P (Autorité de Réglementation des secteurs de Postes et de Télécommunications)

· Ouvrages à caractères économiques spécialisés dans l'étude de marché,

· Ouvrages concernant les sciences sociales et humaines,

· Ouvrages de Droit économique.

Ces données sont complétées par celles que nous avons eu à recueillir sur le terrain.

B. Données primaires

B.1 Méthode d'échantillonnage

Un échantillon est un groupe relativement petit et choisi scientifiquement de manière le plus fidèlement possible dans une population. Ainsi au lieu d'étudier l'ensemble de la population, on étudie une partie ou un sous-ensemble de cette population qui est représentatif et à partir duquel on peut tirer des conclusions pour l'ensemble de cette population. Son mode de désignation constitue un problème fondamental dans une étude scientifique. Car toute étude qui se veut scientifique est subordonnée par la représentativité de l'échantillon pour qu'elle soit fiable et crédible.

En effet, toute la littérature consacrée à la méthodologie d'une manière générale, stipulent que dans les enquêtes d'opinions, plus la population est grande, plus la taille de l'échantillon en raison des moyens à utiliser et du facteur temps devient petite et plus la population est petite, plus grande doit être la taille de l'échantillon.

Dans l'impossibilité de couvrir tout l'ensemble de la population des propriétaires et utilisateur de cybercafé,, nous allons construire un échantillon. Dans l'élaboration de l'échantillon, plusieurs méthodes d'échantillonnage sont connues (échantillonnage aléatoire, échantillonnage empirique).

Dans notre cas d'étude, nous avons opté pour l'échantillonnage aléatoire simple qui est basé sur le tirage sur le hasard pur des différents éléments de la population de référence. Ce type d'échantillonnage sera utilisé pour certaines populations comme celles des utilisateurs et des propriétaires de cybercafés.

Conformément à la théorie des échantillons, (GIANNELLONI, VERNETTE, 2001), la taille de notre échantillon doit être relativement petite. Selon ROGER, 1999 : « Dans la plus part de cas d'enquête d'opinion il faut construire un échantillon, c'est à dire limiter l'enquête à un petit nombre d'individus soit (1/10 ou 1/20) qui formera l'échantillon à l'intérieur de la population d'enquête ».

Mais nous avons opté pour une taille dans l'ordre de 25 % soit le quart pour certaines populations afin de recueillir plus d'informations. Nous procéderons à un tirage au hasard de chacun des éléments constituants des populations concernées. Nous utiliserons cette technique uniquement pour l'enquête au niveau des utilisateurs de cybercafés et des propriétaires de cybercafés.

Au niveau des fournisseurs de services Internet, selon la liste officielle des fournisseurs d'accès Internet et celles de l'ART&P (Autorité de Réglementation des secteurs de Poste et de Télécommunications), il existe sur le marché en tout et pour tout 10 fournisseurs de services Internet.

Par contre pour les fournisseurs d'accès Internet, ils sont au nombre de quatre à savoir Togo Télécom l'opérateur historique, CAFE Informatique & Télécommunications, eprocess et Transworld Trading (TWT) qui sont des opérateurs privés. Mais nous allons plus nous focaliser sur Togo Télécom et CAFE Informatique & Télécommunications car eprocess et Transworld Trading n'offrent pas de connexion au cybercafés mais à des privés et aux services.

Pour les fournisseurs de services Internet et les fournisseurs d'accès Internet, l'enquête sera exhaustive.

B.2 Echantillon utilisateurs de cybercafés

a. Choix des établissements

Nous avons mis l'accent sur les lycées publics du fait que nos moyens financiers ne pouvaient pas nous permettre d'ouvrir l'enquête sur les lycées privés.

Le choix des établissements dans lesquels nous devons mener notre enquête nous a conduit à répertorier en tout et pour tout six (06) lycées. Il s'agit de :

· Cinq (05) lycées d'enseignement général à savoir : Lycée de Tokoin ; Lycée de Nyékonakpoè ; Lycée de Hédzranawoé ; Lycée de Gbényédzi-Kopé et le Lycée d'Agbalépédogan.

· Un (01) lycée d'enseignement technique, le Lycée Technique d'Adidogomé.

Aussi notre souhait le plus profond et le plus sincère, était de mener l'enquête au niveau de tous les lycées répertoriés. Mais après avoir obtenu les autorisations spéciales, nous nous sommes rendus compte que le Lycée d'Agbalépédogan ne figurait pas parmi la liste des lycées retenus. Ceci provient de notre faute car, lors de la formulation de la lettre de demande d'autorisation d'enquête adressée à la D.R.E / Golfe, nous avons omis de mentionner le lycée d'Agbalépédogan. En toute sincérité, ceci n'a pas été fait à dessein. C'est purement et simplement un oubli de notre part et de plus nous ne pouvons plus adresser une nouvelle demande à la D.R.E car la première nous avait pris beaucoup de temps et à ce moment nous étions acculés par le temps.

Ainsi, seulement quatre (04) lycées d'enseignement général ont été retenus pour notre enquête (Lycée de Tokoin ; Lycée de Nyékonakpoè ; Lycée de Hédzranawoé ; Lycée de Gbényédzi-Kopé). En plus de tous ces lycées, il y avait aussi le Lycée Technique d'Adidogomé.

b. Elaboration de la taille de l'échantillon utilisateur

A cette étape nous avons construit la taille de l'échantillon sur laquelle sera administrée notre questionnaire. Ainsi pour la détermination de notre échantillon, nous avons opté pour la méthodologie suivante :

· Nous avons ciblé uniquement les classes de la Terminale toute série confondue,

· Nous avons déterminé le nombre des classes de Terminale,

· Nous avons cherché les 25% du nombre des classes de Terminale,

· Nous avons tiré au hasard le nombre de classes de Terminale correspondant au 25%,

· Nous avons cherché l'effectif cumulé des 25% de classes de Terminale tirées,

· Nous avons déterminé encore au hasard 25% de l'effectif cumulé de ces classes et ces 25% constituent notre échantillon final pour chaque lycée.

En exemple nous pouvons dire ceci :

Considérons un lycée X avec 08 classes de Terminale toute série confondue. Les 25% des classes nous donnent 2 classes. Si l'effectif cumulé de ces 02 classes correspond à 100 élèves par exemple, ce qui suppose que les 25% de cet effectif cumulé nous donnent un effectif de 25 élèves. Grâce à des numéros que nous avons préalablement attribués à chaque élève, nous procédons maintenant à un tirage au hasard de 25 élèves parmi les 100. Ainsi ceux qui seront tirés constituent notre échantillon dans ce lycée.

Rappelons ici que nous avons eu à prendre soit par défaut ou par excès le nombre de classes de Terminale et le nombre d'élèves à enquêter selon le cas auquel nous faisons face.

Sur cette base, voici ce qui s'est dégagé au niveau de chaque lycée :

· Lycée de Tokoin :

Nous avons compté 12 classes de Terminale toute série confondue. 25% du nombre de ces classes nous donnent 03 classes. De ce fait les 03 classes tirés au hasard et rangés selon l'ordre de tirage étaient : la TD6 ; la TA4 -2 et la TD3. L'effectif respectif des ces classes était 58 ; 60 et 63 soit un total de 181 élèves. Alors nous avons dégagé 25% de ce total et ceci correspondait à 45,25 soient 45 élèves par défaut.

· Lycée de Nyékonakpoè :

Au Lycée de Nyékonakpoè, il y avait 05 classes de Terminale. Les 25% de ce nombre correspondent 1,25 classe soit 01 classe par défaut. Le choix des 25% du nombre des classes fut porté sur la TA4 - 1 dont l'effectif total est de 70 élèves. Ainsi les 25% de cet effectif nous donnent 17,5 soient 18 élèves par excès.

· Lycée de Hédzranawoé :

Le lycée de Hédzranawoé comporte 04 classes de Terminale toute série confondue. Alors 01 classe constituait les 25% du nombre des classes. La classe de la TD 1 fut choisie au hasard. Son effectif était de 71 élèves. Le quart de cet effectif c'est-à-dire les 25% correspondent à 19,75 élèves soient 20 élèves par excès.

· Lycée de Gbényédzi-Kopé :

Nous avons au Lycée de Gbényédzi-Kopé en tout et pour tout 06 classes de Terminale. Alors 25% de ces 06 classes est 1,5 classe doit 02 classes par excès. La TD3 et la TC4 furent les classes choisies suivant l'ordre de tirage. Leur effectif respectif était de 89 et 32 élèves. Le cumul des deux classes nous donnent 121 élèves dont 25% correspondent à 30,25 élèves soient 30 élèves par défaut.

· Lycée technique d'Adidogomé :

Le Lycée Technique fut de loin le plus grand par le nombre des classes de Terminale. Nous avons eu à compter 20 classes de Terminale toute série confondue. Ainsi le 25% de ces classes nous donnent alors 05 classes. Le choix fut porté respectivement sur la TG1- A ; la TG2 - A ; la TG2 - C ; la TG2 - D ; la TF4 et la TG2 - G. Respectivement ces classes avaient pour effectif : 35 ; 58 ; 56 ;27  et 57 élèves. Ce qui donne un effectif total de 233 élèves. Ainsi 58,25 soient 58 élèves par défaut constituaient 25% du total de l'effectif de ces 05 classes.

En récapitulatif nous avons :

· Lycée de Tokoin : 45 élèves

· Lycée de Nyékonakpoè : 18 élèves

· Lycée de Hédzranawoé : 20 élèves

· Lycée de Gbényédzi-Kopé : 30 élèves

· Lycée Technique d'Adidogomé : 58 élèves.

Le total nous donne un effectif de 171 élèves à enquêter. Le taux de sondage définitif correspond alors12,50% de l'effectif total des classes de Terminale qui ont été ciblées.

Tableau.1 : Récapitulatif des établissements et leur effectif.

Lycées

Nbre cls de Tle

25% cls de Tle

Par Défaut

Par Excès

Eff. total cls de Tle

25% Eff total

Par Défaut

Par Excès

Tokoin 

12

03

-

-

181

45

 

ü -

Nyékonakpoè

05

01

 

ü -

70

18

-

 

ü Hédzranawoé

04

01

-

-

79

20

-

 

ü Gbényédzi-Kopé 

06

02

-

 

ü 121

30

 

ü -

Adidogomé

20

05

-

-

233

58

 

ü -

TOTAL

-

-

-

-

-

171

-

-

ü : Oui Source : Notre enquête, Mars - avril 2006.

Tle : Classe de Terminale

B.3 Echantillon étudiant.

Généralement la taille d'un échantillon est constituée à partir d'une population mère. Mais ne pouvant pas couvrir l'échantillon étudiant en suivant la méthodologie appropriée, nous avons décidé de prendre alors 25% de la taille de l'échantillon des lycéens qui constitueraient la taille de l'échantillon étudiant afin de mener à bien les travaux. Sur ce, l'effectif retenu est alors de 42,75 soient 43 étudiants à enquêter. Le manque de moyen financier nécessaire et le temps qui nous faisait défaut sont les raisons profondes qui nous ont conduit à adopter une telle méthodologie.

B.4 Echantillon des propriétaires de cybercafés.

A ce niveau nous avons eu recours à des listes déjà existantes au niveau de l'ART&P (Autorité de Réglementation des secteurs de Postes et de Télécommunication), de 2002 à 2004.

Après une mise à jour et vérification de ces listes, et par notre pré enquête, nous avons dénombré en tout 86 propriétaires de cybercafé en ce qui concerne la commune de Lomé qui est notre zone d'étude. Nous basant sur le quota de 25%, l'effectif des propriétaires revenait à 21,5 soient 22 propriétaires par excès. Rappelons que le nombre de propriétaires n'est pas équivalent au nombre de cybercafés car un seul propriétaire peut avoir 2 à 5 cybercafés.

B.5 Fournisseurs de services Internet - Fournisseurs d'accès Internet.

Les fournisseurs de services Internet officiellement sont au nombre de 10 à savoir 09 pour Togo Télécom et 01 pour CAFE Informatique & Télécommunications.

Les fournisseurs d'accès Internet sont au nombre de deux à savoir Togo Télécom et CAFE Informatique & Télécommunications. Ainsi vu le nombre très petit nous mènerons une enquête exhaustive à leur niveau.

B.6 L'Interview

Dans le souci d'approfondir notre étude, et celui d'apporter des réponses dignes de confiance, à nos questions, nous avons eu des rencontres non seulement avec les personnes qui maîtrisent le terrain mais aussi et surtout celles qui sont impliquées dans la gestion des cybercafés, dans la fourniture de la connexion à l'Internet (c'est - à - dire son installation et son accès). Nous avons ainsi eu des entretiens avec le Directeur de CAFE Informatique & Télécommunications, avec les agents de BIB, de la Poste, avec certains propriétaires de cybercafés et les gérants des cybercafés.

B.7 La Pré - enquête

Les informations issues de la documentation ont été complétées par la pré - enquête qui nous a été d'une utilité remarquable car, elle nous a permis d'explorer, de prospecter le terrain et d'identifier les aspects constitutifs de la problématique. Le terrain s'est révélé à cet effet la meilleure documentation sinon la documentation la plus complète. Elle nous a permis de recenser les différents propriétaires de cybercafé et de les localiser.

2.4 Déroulement de l'enquête de terrain

Après les différentes phases de la documentation, de la définition du plan de sondage et de l'échantillonnage des populations cibles, nous avons élaboré, pré - codifié et saisi le questionnaire devant accompagner nos travaux sur le terrain.

La réalisation de l'enquête s'est faite par l'administration d'un questionnaire tant au niveau des cybercafés qu'au niveau des utilisateurs d'Internet, des fournisseurs de services Internet et des fournisseurs d'accès Internet. De plus des interviews ont été faites afin de recueillir certaines informations discrètes aussi bien chez les utilisateurs d'Internet, les propriétaires de cybercafé, les fournisseurs de services Internet que chez les fournisseurs d'accès Internet, notamment Togo Télécom et CAFE Informatique & Télécommunications.

L'enquête a effectivement démarré après que nous avions reçu une autorisation spéciale au niveau de la Direction Régionale de l'Education (D.R.E / Golfe) pour les lycées d'enseignement général d'une part, et au niveau de la Direction de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (D.E.T.F.P) pour le lycée technique d'autre part.

L'autorisation pour le lycée technique nous a été délivrée le 16 Mars 2006 et celle des lycées modernes (lycées d'enseignement général), le 22 Mars 2006. Mais l'enquête ne s'est pas faite aussitôt les autorisations délivrées, ceci pour quelques ajustements d'ordre pratique et technique.

2.5 Difficultés rencontrées

Nous ne pouvons en aucun cas dire que, tout au long de notre travail en général et en particulier à l'étape de l'enquête sur le terrain, nous n'avons pas été confrontés à des problèmes. Nous avons donc connu dès fois d'énormes difficultés et elles variaient suivant les niveaux.

Ainsi au niveau de la société Togo Télécom qui est la société qui détient principalement la téléphonie fixe et l'accès à Internet, nous avons connu un sérieux retard dans la délivrance d'une autorisation d'enquête d'auprès de cette société. A leur niveau nous disaient-ils, "c'est pour des raisons de restructuration de la société en cette période", période au cours de laquelle nous les avons approché pour recueillir des informations concernant l'Internet et tout ce qui tourne tout autour de sa commercialisation.

Pour CAFE Informatique, concurrent potentiel de Togo Télécom, nous pouvons dire c'est une question de lenteur administrative.

Il n'y avait pas trop de problèmes avec les ISP. Seulement certains d'entre eux voulaient se rassurer de notre intention car se demandaient-ils si "nous ne sommes pas un futur concurrent ou un agent du service de impôts". A la justification de notre intention par nos pièces (carte d'étudiant et attestation de recherche), certains étaient plus rassurés mais d'autres restaient encore plus méfiants.

Le gros lot des problèmes ou difficultés a été rencontré au niveau des propriétaires de cybercafé. Si certains ont été très compréhensifs, accueillant, d'autres par contre nous ont causé de sérieux problèmes. Tout d'abord il y avait de la réticence, de la méfiance car nous disaient-ils : "...on ne sait qui est qui et qui fait quoi et pour qui." Et tout cet état de chose trouve sa raison dans la situation socio - politique de notre pays. Ensuite pour eux nous sommes un prochain concurrent qui voudrait connaître les astuces, les stratégies et les "tuyaux" comme le disent-ils, du marché.

Enfin, ils nous prenaient comme un agent du service des impôts et donc il fallait se méfier de nous. Peut-être se reprochaient-ils quelque chose. Un autre aspect des difficultés réside dans le fait que les personnes trouvées sur place dans les cybercafés n'étaient pas forcément les propriétaires du cybercafé. Donc il fallait prendre des rendez-vous avec eux et cela pouvait prendre plusieurs jours (une semaine environ) avant de les rencontrer. Au pire des cas, soient ils sont en voyage ou dès fois ils reportent le rendez-vous. Ce qui, nous a retardé dans l'enquête.

Certains propriétaires résident carrément en Europe et par conséquent il fallait l'appeler et attendre son accord au gérant du cybercafé afin de procéder au questionnement. Cette situation nous a aussi retardé dans l'évolution de notre enquête.

Presque tous les propriétaires de cybercafés que nous avons rencontré ont accepté de nous donner des informations sur le fonctionnement d'un cybercafé et de son marché, mais nous avons eu un cas de refus catégorique d'un propriétaire de cybercafé.

A ces nombreuses difficultés, il faut ajouter les moyens financiers qui nous ont fait cruellement défaut. Ainsi, nous avons eu du mal à toucher tous les aspects de l'échantillonnage. C'est ce qui explique les effectifs petits qui ne seraient être représentatifs au niveau de certaines populations mères.

2.6 Méthodologie de traitement et d'analyse des données.

Après l'enquête proprement dite, nous avons procédé à la saisie des questionnaires (utilisateurs, propriétaires, ISP et FAI). Pour cela nous avons eu recours à des logiciels appropriés de traitement et d'analyse comme EpiData 1.0 pour la saisie, la codification et SPSS 11.5.1 pour l'analyse des données. Cette analyse nous a conduit à déterminer, les fréquences simples, le mode, l'écart type, la médiane, l'indice de corrélation qui nous permettront d'interpréter les résultats obtenus

Dans le cadre de notre étude, nous utiliserons le paradigme élaboré par J.S. BAIN (1968) et CLODIUS / MUELLER (1961) comme fil conducteur et ceci nous permet de donner une structure aux différents aspects de la problématique étudiée. Beaucoup de chercheurs (FANOU, LUTZ, SALAMI, 1991) l'ont utilisé pour des études sur le fonctionnement d'un marché. La méthode distingue trois volets dans le marché :

· La structure du marché

· Le comportement du marché

· La performance du marché.

Selon CLODUIS et MUELLER (1961) les trois volets distingués sont définis comme suit :

· Structure du marché : "characteristic of the organisation of a market which seem to influence strategically the nature of the competition and pricing within the market ". Ce sont donc les caractéristiques organisationnelles qui influent sur la compétition et la processus de formation de prix sur le marché que le concept structure regroupe. Ce sont des caractéristiques qui sont fixes pour chaque acteur individuel à court terme.

· Comportement du marché : "patterns of behaviours which enterprises follow in adapting or adjusting to the market in which they sell or buy ". En d'autres termes, ce sont pour nous les comportements et les stratégies utilisées par les acteurs qui opèrent dans un marché. Ces stratégies dépendent de la structure, du pouvoir individuel des commerçants dans le marché et des atouts disponibles.

· Performance du marché : " refers to the economic results that flow from the industry as an aggregate of firms. Society is concerned with how an industry performs its efficiency ". C'est ici que l'objectif de l'étude est centré sur l'analyse de l'efficacité du fonctionnement du marché.

En tant que modèle d'analyse le paradigme S - C - P postule qu'il existe une relation causale entre ces trois volets conceptuels du marché. BAIN (1968) a présenté cette relation causale en commençant au niveau de la structure qui détermine le comportement, qui ensemble déterminent ensuite ensemble la performance. Ce modèle a été trop déterministe pour comprendre le fonctionnement des marchés en concurrence parfaite. Beaucoup d'auteurs ont critiqué et nuancé cette interprétation et ils ont élaboré des modèles plus dynamiques. Ils ont montré que les trois volets peuvent s'influencer mutuellement dès l'instant où le marché ne remplit plus toutes les conditions nécessaires pour une concurrence parfaite.

DEUXIEME PARTIE

· Présentation de la zone d'étude

· Analyse du marché des cybercafés à Lomé

· Impacts socio-économiques - recommandations

CHAPITRE III : Présentation de la zone d'étude

Lomé est dans la préfecture du Golfe, l'une des préfectures de la région Maritime (06 préfectures en tout). La région Maritime s'étend de 1° au 2° latitude Nord et de 1° au 7° longitude Est. Elle est limitée au sud par le Golfe de Guinée, au Nord par la région des Plateaux, à l'Est par le Bénin et à l'ouest par le Ghana. Sa superficie, 6395 km2 représente 11,20% de la superficie totale du pays.

3.1 Climat

Il est du type équatorial mais est plus subéquatorial avec deux saisons de pluies et deux saisons sèches. Mais la ville de Lomé est marquée particulièrement par une anomalie climatique qui influe sur sa pluviométrie.

3.2 La situation et site de Lomé

La ville de Lomé notre milieu d'étude se trouve dans la préfecture du Golfe qui elle-même se situe dans la région Maritime. Elle est la capitale du Togo et se situe à l'extrême sud - ouest du pays. La ville s'étend le long du littoral du Golfe de guinée sur une distance de 20 km environ.

Son agglomération se développe jusqu'à la frontière avec le Ghana à l'ouest, situé à quelques centaines de mètres du centre ville. Ainsi, Lomé est une ville/frontière. 30 km2 sont occupés par la lagune. La ville même s'étend sur près de 90 km2. Elle va du 1°13'Est au 6°07'Nord avec une altitude moyenne de 10 m (maximum 30m).

À sa création, la commune de Lomé était coincée entre la lagune au Nord, l'océan Atlantique au Sud, le village de Bè à l'Est et la frontière d' Aflao (GHANA) à l'Ouest.

Aujourd'hui elle a connu une extension vertigineuse et est délimitée par le Groupement Togolais d'Assurances (GTA) au Nord, l'océan Atlantique au Sud, la Raffinerie de pétrole à l'Est, et par la frontière TOGO-GHANA à l'ouest. Les prestations des services de la municipalité de Lomé dépassent de très loin les limites du Golfe et la Commune vers le Nord et à l'Est de la ville. Le site actuel de Lomé présente trois unités physiques différentes :

Le cordon littoral, zone située entre l'océan et la lagune, forme un cordon sablonneux caractérisé par une forte perméabilité et une platitude de relief (+ 5 et + 8 m) et dont les versants maritimes et lagunaires présentent des pentes respectives de 2 et 5%.

La lagune, faisant partie du système lagunaire de la Volta, constituant d'immenses flaques d'eau avant son aménagement terminé en 1976; elle est subdivisée en trois plan d'eau : le lac Ouest, le lac Est et le lac de Bè ou d'Akodesséwa.

Le plateau de Tokoin, de par son regard surplombant le cordon littoral, d'altitude variant entre 120 et 20 m, il est légèrement incliné vers le nord et est disséqué par de petites dépressions.

3.3 La population

La population de la région Maritime correspond à 38,30% de la population totale du Togo, 62,70% de la population urbaine (dont Lomé seul fait 54,90%). Avec une superficie de 324 km2, la préfecture du Golfe a une densité de 1309 habitants / km2 et Lomé la capitale se retrouve avec 5007 habitants / km2.

La population de Lomé comme l'indique le tableau 2, fait 13,80% de la population du Togo. Cette une population dynamique et dont la croissance rapide entraîne l'extension de la ville. La population est extrêmement jeune, très dynamique et par conséquent très active dans les différents secteurs économiques notamment celui des nouvelles technologies de l'information et de communication.

Tableau.2 : Estimation de la population de la préfecture du Golfe et de la Commune de Lomé de 2000 à 2006 (en milliers)

Année

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

Commune de Lomé

730

762

800

839

880

921

963

Golfe sans Lomé

300

318

337

355

374

394

414

Golfe avec Lomé

1030

1080

1137

1194

1254

1315

1377

Source : Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale, 2004

3.4 Activités économiques

Traditionnellement, caractérisé par l'exportation des produits tropicaux et l'importation de marchandises pour la distribution, c'est le commerce qui emploie à Lomé 27% de la population active (40% des femmes; 10% des hommes), suivi de très proche par les services publics et privés avec 23% (15% des femmes et 29% des hommes).

Capitale économique, elle concentre à elle seule sur les 8 000 hectares de la zones industrielle et portuaire la presque totalité de l'activité industrielle togolaise qui offre emploi à 16% des Loméens (habitant de Lomé)

Les taux d'activité sont très élevés entre 25 et 60ans pour les deux sexes, avec pourtant une particularité pour les hommes qui entrent plus tard dans la vie active liée à la période d'éducation, et partent plus tôt à la retraite, lié à la dominance de fonctionnaires et la presque inexistence d'activités agricoles à Lomé.

Le secteur primaire est quasi absent. Le secteur secondaire se matérialise par la zone franche avec quelques unités industrielles de production. Le secteur d'activité le plus important est le tertiaire avec toute la panoplie d'administration, des banques, des établissements commerciaux et de services.

3.5 Infrastructures de communication et de télécommunications

De loin, Lomé est la ville la plus équipée du Togo. La couverture en infrastructures de communication et de télécommunications est importante. Cette couverture s'illustre par la station terrienne de Lomé sise à Cacavéli qui permet d'offrir une excellente qualité de service. Egalement le nombre d'abonnés téléphonique de la ville fait près de 75% du total des abonnés du pays. De plus le réseau routier est de 1584 km dont 158 km sont bitumés ou pavés.

Egalement, la ville de Lomé offre d'importants atouts par la présence du port autonome, qui permet l'entrée des matériels de télécommunications. Le port contribue de façon considérable à l'entrée du matériel car nous le savons très bien il n'y a aucune société au Togo qui fabrique le ordinateurs et tous les équipements accessoires. Tout vient de l'extérieur (Europe, Amérique, Asie) et passe par le port autonome de Lomé.

Il faudrait aussi noter la présence des plusieurs sociétés qui évoluent dans les communications et télécommunications (Togo Télécom, Togocel, Télécel, CAFE Informatique et Télécommunications), sociétés qui par leur effort contribuent au développement du secteur des télécommunications et la vulgarisation de l'Internet.

Carte 1 : Localisation de Lomé dans la Région Maritime.

Source : TOYO Kouessan, 2006 ; CGILE 2006

Carte 2 : Les Quartiers de Lomé.

Source : TOYO Kouessan, 2006 ; CGILE 2006

CHAPITRE IV: Analyse du marché des cybercafés

à Lomé

L'analyse du marché des cybercafés porte un regard sur les différents aspects du paradigme de BAIN. Ainsi dans notre recherche, nous essayerons par l'analyse de la structure, du comportement et de la performance du marché de révéler l'état du marché et voir si tous les acteurs parviennent chacun avec sa stratégie à atteindre ses objectifs.

4.1 Structure du marché.

Le marché des cybercafés ne ressemble pas physiquement au marché ordinaire, place géographiquement déterminée avec des infrastructures spécifiques et où le rapport entre l'offre et la demande concourt à la formation du prix. Aussi bien l'on ne verra nulle part appelée « Marché des cybercafés », comme cela existe pour certains produits (céréales, animaux,...)

Dans notre cas d'étude, ce n'est pas la place ou le lieu qui est important pour nous mais c'est l'ensemble de tous les mécanismes et stratégies mis en oeuvre pas chacun des acteurs du marché, afin de réaliser le maximum de bénéfice.

L'activité commerciale nécessitant un certain nombre de critères, à savoir : Le cadre, les acteurs, les produits et les mécanismes d'achat de transport et d'écoulement des produits ; il s'avère important voire indispensable pour nous de porter un regard approfondi sur presque tous les éléments entrant dans le cadre de notre recherche. Ce qui nous conduit alors à présenter ce que c'est q'un cybercafé.

4.1.1 Description du cybercafé

Notre travail de recherche portant sur les cybercafés, il est important de présenter ce que c'est qu'un cybercafé en apportant des éléments descriptifs et explicatifs.

En fait notre objectif dans cette description ou présentation ne sera pas de parler trop techniquement des éléments descriptifs, comme le ferait un professionnel des télécommunications, mais de ressortir les différents éléments d'un cybercafé en apportant quelques petites explications, si nécessaire. Et ceci dans le but de permettre à tout le monde d'avoir une notion plus claire sur le cybercafé. En effet, le " Cybercafé " comme SANSON (1998) le présente est : « un bar ou un restaurant qui met à la disposition de ses clients, des ordinateurs connectés à l'Internet... »

Se basant sur cette définition, nous voyons très bien qu'au Togo en général et plus particulièrement à Lomé notre zone de recherche, nous sommes très loin de cette réalité. Alors plusieurs questions méritent d'être posées. Comment devons-nous appeler les structures que nous avons chez nous ? Des "Cyberespace" ou des "Centre Internet" ? Pour notre part, nous pensons que le terme « cybercafé » n'est pas approprié. Nous évoquons cet aspect pour faire ressortir un peu ce que nous avons vu sur le terrain étant donné que pour la plupart (90%) de ces structures, leur enseigne porte l'inscription : « CYBERCAFE... »

Dans notre recherche, ce que nous avons eu à voir correspond à une salle mettant à la disposition de la population l'Internet moyennant un prix de navigation fonction du temps effectué.

Dans l'approche de la présentation du cybercafé, nous avons eu à distinguer plusieurs types de cybercafés. Cette différenciation repose sur plusieurs éléments à savoir :

· Le cadre ou la salle qui fait office de cybercafé et qui abrite le matériel de travail,

· Les équipements variés permettant d'avoir accès à l'Internet.

A. Le cadre ou la salle

Le cadre ou la salle nous a permis de recenser plusieurs types de cybercafé. La surface occupée varie d'un cybercafé à un autre. Ainsi avons-nous trouvé des cybercafés de différente forme en ce qui concerne la géométrie des salles. Les surfaces peuvent aller de 25 m2 à plus de 100 m2.

Le facteur surface peut dans une certaine mesure être un facteur déterminant dans la prospérité d'un cybercafé. Ceci dit en ce sens qu'un cybercafé plus grand en surface offre d'énormes avantages à savoir :

· plus grande capacité de recevoir plus d'ordinateurs,

· meilleure disposition des ordinateurs,

· meilleur entretien et performance relative des ordinateurs,

· idéal de cadre propice qu'un internaute aimerait avoir.

Du point de vue du nombre d'ordinateurs que la salle pourrait contenir, il va de soi qu'une salle plus grande va contenir plus d'ordinateurs qu'une petite salle. Cette situation ne se présentera bien entendu que si le propriétaire du cybercafé a les moyens financiers requis pour remplir sa salle d'ordinateurs.

La disposition des ordinateurs (l'esthétique) joue un rôle, pas les moindres dans la qualité d'un cybercafé. Ainsi dans une salle plus grande, le propriétaire a toute une panoplie de possibilités de disposition des ordinateurs, ajoutant ainsi un aspect esthétique à son cybercafé. Ceci pourra rendre le cadre plus agréable pour travailler. Comparativement à une petite salle le choix est très limité.

Sur le plan de l'entretien et de la performance, il s'agit de faire mention du système d'aération de la salle qui pourrait dans une certaine mesure permettre aux ordinateurs de durer un peu plus longtemps. Une salle grande et aérée conviendrait mieux pour la « vie » des ordinateurs et de leur efficacité. Plusieurs spécialistes du domaine nous l'ont confirmé en ces termes : « ...mieux vaut avoir une grande salle avec des ventilateurs et des fenêtres bien orientées que d'avoir une petite salle close avec une climatisation super froid ».

Certains nous dirons qu'une bonne climatisation suffirait pour résoudre tout le problème d'aération. Certes que dans une certaine mesure, cela semble être vrai. Mais dans la réalité, il faut distinguer trois facteurs qui peuvent influer sur la bonne marche d'un cybercafé :

· La consommation des climatiseurs en électricité,

· Les coupures d'électricité,

· L'appréciation ou le jugement de la clientèle.

La consommation électrique des climatiseurs doit faire obligatoirement partir des charges que le propriétaire doit prendre en compte dans sa gestion. Elle engendre d'énormes charges financières en plus des charges déjà existantes à savoir : la facture de connexion ; le salaire du personnel ; l'achat d'autres matériels et la facture d'électricité engendrée par les ordinateurs et ses accessoires.

Les coupures d'électricité peuvent dans un certain cas causer des dommages aux climatiseurs. En plus de cela, cette coupure causera une grande chaleur si la salle n'est pas bien aérée.

Alors il va de soi que dans une telle situation, le cybercafé mettra mal à l'aise les clients. Ce qui pourrait avoir une incidence sur le chiffre d'affaire et par conséquent sur la réputation du cybercafé.

De plus, un cybercafé de petite surface connaît un certain nombre de problèmes dans la mesure où normalement pour une bonne marche des activités, elle doit disposer de certains appareils comme la photocopieuse, des étagères pour la vente d'autres articles informatiques ou bureautiques pour ne citer que ceux -là et beaucoup d'autre choses qui entrent dans le fonctionnement d'un cybercafé.

De toute manière, nous n'avons pas eu à trouver une dimension standard de surface pour un cybercafé, mais cela ne nous empêcherait pas si nous voulons créer un cybercafé et pour le confort, la qualité et la prospérité, que le cybercafé ait des dimensions raisonnables.

Cliché. 1(A, B et C) : Une salle de cybercafé vue de plusieurs côtés.

A B

C

B. Les équipements

Au même titre que la surface d'un cybercafé, la qualité des équipements est aussi d'une importance capitale. Le tout n'est pas de disposer d'une grande salle mais il faut que les équipements soient en adéquation avec la salle.

Ainsi dans la rubrique équipements, nous distinguons :

· La gamme d'ordinateurs.

· Les types de connexion.

· Les autres accessoires.

B.1 La gamme d'ordinateurs

Etant donné que l'Internet s'utilise par l'intermédiaire de l'ordinateur, il est indispensable d'avoir des ordinateurs d'une bonne performance pour un travail efficace. De ce fait, il est évident qu'un cybercafé équipé d'ordinateurs de la gamme Pentium III ou IV aura moins de problème q'un cybercafé équipé d'ordinateurs de la gamme Pentium I ou II c'est-à-dire de la basse gamme.

En dehors du facteur puissance des machines, il est difficile de voir les ordinateurs de la basse gamme ou ancienne gamme supporter correctement les nouveaux logiciels à savoir le Windows XP ou le Linux.

Même pour une utilisation privée, cela n'est pas conseillé pour la simple raison que la machine ne va pas répondre comme le disent les techniciens de la matière c'est-à-dire les maintenanciers.

Ainsi, dans la plupart (80%) des cybercafés que nous avons visité, nous avons constaté qu'ils utilisent le Windows XP, ce qui suppose l'utilisation d'ordinateurs d'une gamme récente. Ceux qui utilisent le Windows 2000, le Millenium ou le Windows 98 sont en faible proportion. Rares sont les cybercafés qui utilisent le Linux.

B.2 Les types de connexion

Le type de connexion est également important dans la qualité du cybercafé. Dans notre recherche, nous avons distingué essentiellement quatre types de connexion à savoir :

· La connexion par un modem classique,

· La connexion par liaison RNIS,

· La connexion par une ligne spécialisée,

· La connexion par la boucle locale radio.

a. La connexion par un modem classique

Le modem est le périphérique utilisé pour transférer des informations entre plusieurs ordinateurs via un support de transmission filaire (lignes téléphoniques par exemple).

Les ordinateurs fonctionnent de façon numérique, ils utilisent le codage binaire (une série de 0 et de 1), mais les lignes téléphoniques sont analogiques. Les signaux passent d'une valeur à une autre, il n'y a pas de milieu, de moitié, c'est du « Tout ou Rien » (Un ou Zéro). Les signaux analogiques par contre n'évoluent pas « par pas », ils évoluent de façon continue.

Le piano par exemple fonctionne plus ou moins de façon numérique car il y a un "pas" entre les notes. Un violon par contre peut moduler ses notes pour passer par toutes les fréquences possibles.

Un ordinateur fonctionne à la manière d'un piano, un modem comme un violon. Le modem convertit en analogique l'information binaire provenant de l'ordinateur, afin de la moduler par la ligne téléphonique. On peut entendre des bruits étranges si l'on monte le son provenant du modem.

Ainsi, le modem module les informations numériques en ondes analogiques. En sens inverse, il démodule les données analogiques pour les convertir en numériques. Le mot « modem » est ainsi un acronyme pour ( MOdulateur/DEModulateur).

Modulation

Démodulation

Schéma 1 : Illustration du principe de fonctionnement d'un modem

La vitesse de transmission du modem est généralement exprimée en « bauds », en hommage à Emile BAUDOT (11 septembre 1845 - 28 mars 1903, célèbre ingénieur français ayant oeuvré dans les télécommunications). Cette unité de vitesse de transmission caractérise la fréquence de (dé) modulation, c'est-à-dire le nombre de changement d'états que le modem fait subir au signal par seconde. Ainsi le débit en bauds n'est pas tout fait égal au débit en bits par secondes, car plus d'un changement d'état du signal peuvent être nécessaire pour coder un bit.

Le modem permet d'échanger (envoi / réception) des fichiers, des fax, de se connecter à Internet, de recevoir et d'émettre des e-mails.

Cliché 2 : Type de modem classique interne Cliché3 : Une pile de modems externes

b. La connexion par RNIS

Le Réseau Numérique à Intégration de Services (RNIS) ou ISDN en anglais pour Integrated Services Digital Network, est une liaison autorisant une meilleure qualité et des vitesses pouvant atteindre 2 Mb/s (accès S2) contre 56 Kb/s pour un modem classique.

Son fonctionnement repose sur le fait que, dans un réseau téléphonique analogique, une boucle sur une paire torsadée de fils de cuivre entre le commutateur central de la compagnie de télécommunications et l'abonné supporte un canal de transmission unique. Ce canal ne traite qu'un seul service simultanément : la voix ou les données.

RNIS définit deux types de canaux logiques que l'on distingue par leurs fonctions et leurs débits. Les canaux B transmettent à un débit de 64 kbit/s en commutation de circuit ou de paquet les informations utilisateur : voix, données, fax. Tous les services réseaux sont accessibles à partir des canaux B. Les canaux D transmettent à un débit de 16 kbit/s en accès de base et 64 kbit/s en accès primaire. Ils supportent les informations de signalisation : appels, établissement des connexions, demandes de services, routage des données sur les canaux B et enfin libération des connexions. Ces informations de signalisation ont été conçues pour cheminer sur un réseau totalement distinct des canaux B. C'est cette signalisation hors bande qui donne aux réseaux RNIS des temps d'établissement de connexion rapides (environ 4 secondes) relativement aux réseaux analogiques (environ 40 secondes).

Avec RNIS, les sites régionaux et internationaux de petite taille peuvent se connecter aux réseaux d'entreprises à un coût mieux adapté à la consommation réelle qu'avec des lignes spécialisées. Les liaisons à la demande RNIS peuvent être utilisées soit pour remplacer les lignes spécialisées, soit en complément pour augmenter la bande passante ou assurer une redondance. Avec ces mêmes liaisons, les sites ou les utilisateurs distants peuvent accéder efficacement aux ressources critiques à travers l' Internet en toute sécurité.

c. La connexion par Liaison Spécialisée.

Dans ce cas de connexion, il y a également l'utilisation du modem mais à la seule différence que la ligne téléphonique utilisée est dédiée exclusivement pour l'accès au serveur de votre opérateur ou fournisseur d'Internet. Ce serveur bien entendu vous permet de vous connecter à l'Internet.

En lançant la connexion chez vous, votre ordinateur va chercher à joindre le serveur de votre fournisseur d'Internet. Dans ce cas il n'y pas de risque d'échec de connexion étant donnée que cette ligne est utilisée uniquement pour cela.

Par contre dans le cas de la connexion par modem simple, la ligne téléphonique sert à la fois pour les appels, les réceptions téléphoniques et pour l'accès à l'Internet. Ainsi, dans le cas où la ligne serait occupée pour un appel ou une réception téléphonique, il vous serait impossible de vous connecter au serveur de votre fournisseur d'accès à Internet. Afin de pouvoir utiliser une seule ligne pour les appels, les réceptions téléphoniques et pour l'accès à l'Internet, il existe un autre type de connexion plus approprié. Il s'agit de l'A.D.S.L. (Assymetric Digital Subsciber Line), liaison numérique asymétrique en français. L'ADSL est une évolution de l'utilisation des lignes téléphoniques usuelles. Les lignes téléphoniques sont souvent appelées "paire cuivrée", ce, dû au fait que la communication est faite au moyen de deux fils en cuivre.

Le signal ADSL transite donc sur la paire cuivrée téléphonique au même titre que le signal téléphonique. Ces deux signaux sont séparés chez l'abonné au moyen d'un filtre ADSL placé entre la prise téléphonique et le téléphone. Le filtre ADSL fait suivre le signal à destination de l'ordinateur à un modem (contraction de modulateur - démodulateur), qui transforme le signal analogique de la paire cuivrée en signal numérique qui sera transmis à l'ordinateur soit via un cordon ethernet, soit via un cordon USB (Universal Serial Bus) ou encore grâce à une liaison wifi. Dans l'ADSL, il y a deux tuyaux ou flux indépendants et simultanés (on peut envoyer et recevoir en même temps à 100 % des débits respectifs montant (envoi) et descendant (réception). La paire de cuivre posée pour le téléphone est utilisée en téléphonie classique en dessous de 8  kHz. Cela permet de passer des fréquences vocales de 0,1ýýý à 1,104 MHz en sous -canaux de 4,312 kHz maximum 256. (Débit de chaque canal de 0 à 15 bit/s par Hertz (64 kbit/s ýmaxi par canal)). L'ADSL utilise la bande passante de la paire de cuivre jusqu'à 1104 kHz. On partage cette plage de fréquence en 256 canaux dont la modulation (donc le débit) dépend de l'atténuation de chaque canal.

Ce système de connexion permet de faire passer sur la même ligne téléphonique et la voix qui est de basse fréquence et les données informatiques qui sont de haute fréquence. Le transport de données utilise des fréquences supérieures à celles d'un signal voix. Les données et le signal voix circulent simultanément sur la même ligne sans interférer (utilisation de fréquences différentes). Mais cela nécessite pour son application ou son utilisation des points de relais qui doivent être implantés un peu partout dans la ville. L'ADSL a plusieurs applications. L'ADSL est souvent associé à "accès Internet à haut débit". En réalité, l'ADSL permet un accès à d'autres réseaux, d'autres services. De plus, les premiers accès ADSL étaient à 128 kbit/s alors que le haut débit commence en général à 2 Mbit/s. En plus de l'accès à l'Internet, l'ADSL permet, depuis peu, de faire passer des flux audiovisuels. La télévision sur ADSL est très répandue. La vidéo à la demande commence.

Des offres de téléphonie IP ( VoIP) font également leur apparition. Pour les entreprises, l'ADSL peut servir d'accès à un VPN d'opérateur. C'est un système mentionnons- le qui permet de transmettre d'énormes quantités de données informatiques avec une rapidité extrême. Tout au long de nos visites dans les cybercafés, nous n'avons pas vu cette nouvelle technologie de connexion. Apparemment, elle serait en cours d'étude afin de permettre sa vulgarisation.

d. La connexion par Boucle Locale Radio (B.L.R)

Dans le domaine de la télécommunication, on appelle boucle locale le support qui relie l'abonné à l'opérateur de téléphonie. La boucle locale radio est un moyen pour un opérateur de télécommunication de relier directement l'abonné à ses équipements en passant par une liaison radio (faisceau hertzien), au lieu d'utiliser les fils de cuivre c'est-à-dire la ligne téléphonique.

C'est une technologie de connexion qui est à la fois sans fils, fixe et bidirectionnelle à Internet.

· Sans fil pour la simple raison qu'elle utilise des ondes radio comme moyen de transmission.

· Fixe, car le récepteur doit être fixé, il ne peut être mobile comme dans le cas du GSM (Global System for Mobile Communications).

· Bidirectionnelle, parce que la liaison se fait dans les deux sens, opérateur -client et client -opérateur.

Concrètement, une connexion BLR nécessite chez le client une petite antenne plate visant directement ou non (selon la bande de fréquence utilisée) l'antenne de l'opérateur, appelé station de base. Ensuite un câble relie l'antenne à un boîtier sur lequel se trouvent différents connecteurs : prises téléphoniques, alimentation électrique.

Cliché 4 : Une BLR au sol Cliché 5 : Une BLR sur un toit

Cliché 6 : Une BLR sur un pylône Cliché 7 : point d'accès au réseau sans fil

Le client ou l'utilisateur communique, par l'intermédiaire de la liaison radio, avec une station de base (antenne), elle-même reliée au central de l'opérateur. Ces antennes sont généralement fixées sur le toit des maisons ou des immeubles.

Il est à noter qu'il existe un risque de déperdition de transmission, risque dû à l'influence de certains facteurs comme :

· La distance : selon les opérateurs, à partir d'une certaine distance (entre 2 à 4 km), il y a risque de déperdition de transmission des données entre la station de base et le client,

· Les obstacles (immeubles, relief) : Situés sur le passage des ondes radio, ils peuvent altérer la qualité de la transmission tout comme de mauvaises conditions météorologiques (tempêtes, orages, neige, pluies).

C. Equipements accessoires variés 

Dans un cybercafé, mis à part l'Internet qui est l'activité principale, il y a selon les cybercafés d'autres activités connexes qui lui viennent en soutien. Ces activités sont très variées et peuvent être toutes disponibles ou partiellement dans un cybercafé. Ainsi pouvons-nous distinguer les activités comme : la photocopie, l'impression, le scanner, la reliure, la téléphonie et le fax, le gravure sur CD.

Cliché 8 : Une photocopieuse d'un cybercafé Cliché 9 : Un scanner

Cliché10 : Des imprimantes

D. Autres activités 

En dehors des principales activités citées plus haut, nous distinguons d'autres activités selon les cybercafés. Ces activités en fait ne constituent pas la vocation première de ces cybercafés, mais elles viennent en appui étant entendu qu'un cybercafé a besoin de matériels informatiques et bureautiques. Ainsi dans certains cybercafés, nous avons constaté qu'il y avait d'articles informatiques et bureautiques comme : les souris d'ordinateurs, las claviers, les imprimantes, les lecteurs de CD, les cartouches d'encre pour imprimantes, des clés USB, les paquets de papiers rames, les Disques compacts (C.D : Compact Disk), les produits de nettoyage d'écran d'ordinateurs, les téléphone portables et les ordinateurs. Tous ces articles sur des étagères, mis en vente, constituent des sources de revenu pour le cybercafé.

Le cadre des activités commerciales du cybercafé présenté, voyons à présent les acteurs qui exercent leurs activités économiques dans le marché des cybercafés.

4.1.2 Les acteurs

Aucune activité commerciale ne peut se réaliser sans acteurs. A cet effet dans la chaîne des acteurs du marché des cybercafés, nous avons distingué plusieurs composantes :

· Les Fournisseurs d'Accès Internet : F.A.I,

· Les Fournisseurs de Services Internet équivalent anglais de Internet Services Provider (I.S.P),

· Les propriétaires des cybercafés,

· Les utilisateurs ou internautes.

A. Les Fournisseurs d'Accès Internet : F.A.I

L'Internet est la matière de base d'un cybercafé. De ce fait, suivant les différents niveaux, nous pouvons définir une multitude de fournisseurs. Ainsi l'Internet n'étant pas un produit togolais, il va de soit qu'il y ait un fournisseur d'accès pour le Togo qui est soit en Europe ou aux Etats-Unis d'Amérique. Ceci se comprend sur un plan plus international.

Mais à un niveau local c'est-à-dire national, quatre sociétés ont installé chacune son noeud Internet pour la fourniture de l'accès Internet aux ISP (fournisseur de services Internet) et aux organismes et institutions privés. Il s'agit de Togo Télécom, Café Informatique, Transworld Trading (TWT) et eProcess. TransWorld Trading n'a jamais été capable d'offrir ses services depuis son autorisation obtenue en 2003. Mais Togo Télécom et de C.A.F.E informatique, sont les seules sociétés qui offrent la connexion aussi bien aux organismes, institutions, privés (usage domestique) qu'aux cybercafés. Ainsi avons nous porté notre étude sur ces deux sociétés en vu d'une analyse plus concrète et approfondie. Ce qui fait qu'au lieu de quatre fournisseurs, nous allons nous intéresser seulement à deux fournisseurs qui sont plus reconnus sur le marché.

Afin de mieux saisir ce qu'est un FAI, nous avons donc procédé à une étude minutieuse de ces deux sociétés dans ce qu'elles offrent comme prestation en Internet et sur d'autres diverses activités connexes.

1. Togo Télécom.

a. La société : Son origine.

Togo Télécom est la société d'Etat qui s'occupe des Télécommunications du Togo. Elle est issue de la scission intervenue le 28 février 1996 au sein de l'O.P.T.T (Office des Postes et Télécommunications du Togo) en deux sociétés d'Etat :

· La Société des Postes du Togo (S.P.T) et

· Togo Télécom.

Mais elle n'a débuté ses activités effectivement que le 1er janvier 1997. Elle est régie par la loi numéro 90-26 du 04 Décembre 1990 portant réforme du cadre institutionnel et juridique des Entreprises Publiques. Elle est dotée d'une personnalité morale et d'une autonomie financière, au capital de 4 milliards de francs CFA répartis en 40 000 actions de 10 000 FCFA entièrement souscrites par l'Etat.

Togo Télécom est chargé de l'équipement et de l'exploitation du service public des Télécommunications et est placé sous la tutelle technique du Ministère de l'Equipement, des Mines et des Postes et Télécommunications.

La société a pour objet l'équipement et l'exploitation du service public des Télécommunications. A cet effet :

· Elle installe et exploite le réseau public des télécommunications à l'exception de celles touchant à la sécurité de l'Etat;

· Elle est habileté à exercer, conformément à la législation en vigueur, toute autre activité qui se rattache directement ou indirectement à son objet.

b. Activités de Togo Télécom.

Togo Télécom depuis le 1er janvier 1992, opère dans le cadre de la nouvelle loi des télécommunications en commercialisant de nombreux produits comme : le téléphone (local, national et international), le téléfax ; le télex ; les liaisons spécialisées ; la transmission des données par paquets (Togopac) ; le téléphone cellulaire (GSM) depuis septembre 1997 et l'Internet depuis octobre 1997.

b.1 Réseaux et services de téléphonie fixe et mobile

Afin de réaliser ses prestations, Togo Télécom dispose d'infrastructures modernes et performantes mais qui nécessitent des extensions. En effet l'explosion de la demande des lignes téléphoniques était telle qu'en juillet 1992 à l'issue de sa modernisation et de son extension, la capacité du réseau national a été portée de

13 000 à 23 000 lignes. Deux ans plus tard, le réseau était déjà saturé. Deux extensions successives ont permis entre 1996 et 1998 de porter la capacité à 47 700 lignes qui arriveront pratiquement à saturation courant 2000 (38 000 lignes en services prévues à fin 1999).

Dans " Les grandes orientations de Togo Télécom 1999 - 2001", la Direction Générale se proposait de répondre aux attentes de la clientèle en portant à plus de 100 000 lignes la capacité du réseau téléphonique.

Dans la gamme de ses produits et services de téléphonie, nous distinguons :

· La ligne classique,

· Hélim, la ligne numérique,

· Illico, le fixe sans fil,

· La téléphonie mobile,

· Cartes prépayées,

· Les publiphones,

· Les services conforts (Facture détaillée, Identification de l'appelant, Conférence à trois, Hot Line, Restriction de l'affichage, Transfert d'appel, Code confidentiel, Memo Rappel, Rappel automatique, Numéros réduits).

b.2 Réseaux de transmission des données.

Togo Télécom dispose également :

· D'un réseau Télex de 1500 lignes avec 200 abonnés en service. Ce réseau est en déclin à cause de la concurrence des produits comme la télécopie et les réseaux de données les plus évolués (Plan de développement de TOGO TELECOM 2000 - 2002).

· D'un réseau X25 de transmissions de données par paquet, TOGOPAC avec actuellement une capacité de 88 ports. Ce réseau est destiné essentiellement aux utilisateurs disposant déjà d'un abonnement au réseau TOGOPAC. Ce réseau est bâti autour de deux noeuds situés l'un à Lomé et l'autre à Kara. Le noeud de Lomé est relié au noeud de transit international de Paris pour l'accès à l'international.

Notre travail ayant trait plus précisément à l'Internet, voyons un peu ce que la société dispose et offre à sa clientèle.

b.3 Réseau Internet

Dès 1996, Togo Télécom a initié un projet dans le domaine de l'Internet afin de mettre à la disposition de sa clientèle et de la population togolaise, un réseau stable, fiable, rapide et ultra moderne capable de s'adapter à toutes les innovations techniques de l'heure. Et c'est l'une des innovations les plus prometteuses de Togo Télécom. Les équipes de Togo Télécom s'y sont investies à fond et, dès octobre 1997, elles ont mis au point un noeud d'accès dans les locaux du centre de formation d'Intelsat à Lomé. Sur le plan technique, ces équipes disposent au départ d'un serveur Cisco 7 000 et d'un accès vers l'international à 256 kbits/s.

Le noeud étant devenu opérationnel, Togo Télécom a procédé à la commercialisation du service Internet. Mais dans ce domaine la société joue surtout un rôle de grossiste, se limitant à la fourniture d'accès au réseau aux providers (fournisseurs de services au grand public). Il joue également le rôle de conseiller auprès de Providers et fournit aussi un appui technique, une sorte d'engineering (démarreur) afin qu'ils puissent s'équiper avec les meilleurs serveurs et offrir la meilleure qualité de service à leurs clients finaux.

Togo Télécom a commencé la fourniture au public d'un accès Internet en fin d'année 1997. Désireux d'offrir à ses clients un véritable réseau planétaire de communication, Togo Télécom a signé un contrat avec Global One, installé à Washington, et qui fournit un accès mondial.

Sa liaison sur satellite avec Global One avait un débit initial de 256Kbps en montée et en descente. Actuellement ce débit est passé à 6Mbps en liaison montante et à 10Mbps en liaison descendante. A fin 1999, 16 réseaux sont connectés et environ 5 000 utilisateurs ont été enregistrés. Le programme d'investissement prévoit le renforcement des infrastructures permettant de faire face à la croissance d'Internet et l'intégration d'équipements spécifiques. Ainsi pour les accès Internet, Togo Télécom offre :

· L'accès par RTC (Réseau Téléphonique Commuté), c'est-à-dire par téléphone classique, destiné aux utilisateurs disposants d'un abonnement auprès des ISP connectés à Togo Télécom,

· L'accès par liaison spécialisée à 64 kbits/s (kilo bits par seconde), accès destiné essentiellement aux ISP et propriétaires de réseau.

· L'accès par liaison spécialisée à 28,8 kbits/s destiné essentiellement aux utilisateurs à forte durée de session.

Nous distinguons aussi à Togo Télécom pour l'Internet :

· L'offre pour professionnels : destinée aux utilisateurs nécessitant une connectivité performante, de qualité et adaptée à leurs besoins. Ainsi Togo Télécom propose, en standard, une gamme complète de solutions d'accès permanent à Internet, accompagnée de services novateurs.

· L'offre grand public : Togo Télécom en collaboration avec les Fournisseurs de Services Internet (ISP) et les cybercafés vulgarise Internet.

Jusqu'en septembre 2003, le montant des frais de mise en service était de

550 000F CFA HT et le montant des redevances mensuelles fonction du débit se présente comme l'indique le tableau 3 -A.

Tableau.3 (A; B et C) : Les types de liaisons spécialisées et leur prix.

3 -A)

Type de LS

Montant HT (Hors Taxe) en CFA

 

Fournisseur de Service Internet (ISP)

Organismes et Institutions

64 kbps

750 000

450 000

Nombre d'adresse IP

6

2

128 kbps

1 500 000

900 000

Nombre d'adresse IP

8

3

256 kbps

2 500 000

2 500 000

Nombre d'adresse IP

10

10

512 kbps

4 000 000

4 000 000

Nombre d'adresse IP

12

12

Source : ART&P, Rapport d'activités, Exercice 2004. LS : Liaison Spécialisée.

Mais en 2004, les différents frais des liaisons spécialisées se présentent comme suit :

3 -B)

Frais de mise en service

400 000 FCFA

Débit

Tarif Mensuel

64 kbps

350 000 FCFA

Nombre d'adresse IP attribuées

2

Accès distants

8

Modems

2

128 kbps

550 000 F CFA

Nombre d'adresse IP attribuées

6

Accès distants

8

Modems

2

Source : ART&P, Rapport d'activités, exercice 2004.

Mais actuellement en 2006, l'offre en vigueur à Togo Télécom se présente comme l'indique le tableau 3 -C.

3 -C)

Liaison Spécialisée : Internet et IP

Frais de mise en service : 400 000 FCFA

Débit

ISP

Cybercafés

64 kbits/s

500 00F CFA

300 00F CFA

Nombre d'adresses IP attribuées

6

2

Accès distants

Illimité

2

Modems

2

2

128 kbits/s

850 000F CFA

500 000F CFA

Nombre d'adresses IP attribuées

14

6

Accès distants

Illimité

6

Modems

2

2

256 kbits/s

1 300 000F CFA

 

Nombre d'adresses IP attribuées

30

 

Accès distants

Illimité

 

Modems

2

 

NB : Routeur à la charge du client

Source : Togo Télécom, 2006

En plus de toutes ces offres, Togo Télécom mais également à la disposition des utilisateurs une gamme de modems et un numéro de tarification uniforme pour permettre aux utilisateurs, un accès identique quelque soit l'endroit où ils se trouvent sur le territoire national.

Mais il faut noter que Togo Télécom n'est pas le seul opérateur dans le domaine Internet car bien avant la mise en service de son réseau en 1997, un autre opérateur privé, C.A.F.E Informatique &Télécommunications était le premier promoteur d'Internet au Togo.

2. CAFE Informatique & Télécommunications

a. La société : Son origine

Du statut d'établissement à sa création en 1987 par Monsieur Yawo Jean-Marie Noagbodji, Ingénieur Télécom (diplômé en système Automate et Electronique) et Madame Ayélé Noagbodji, administratrice des P.T. (Postes et Télécommunications) Maîtrise en Informatique de Gestion, C.A.F.E Informatique & Télécommunications est passée à une SARL de 1996 à 2000. Depuis le 1er janvier 2001, elle est devenue une Société Anonyme (S.A.), avec un capital de 225.000.000 F CFA.

Au demeurant, C.A.F.E Informatique & Télécommunications est une entreprise qui se diversifie et s'adapte aux courants du moment. Spécialisée dans l'installation des réseaux dès le début, l'entreprise inaugure Internet au Togo en août 1997 pour la première fois dans les télécommunications nationales. Fondus au sein de la Direction des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (DNTIC), les nouveaux services Internet se cristallisent autour d'une équipe de jeunes techniciens qualifiés et motivés.

A l'instar des nouveaux acteurs Télécoms de la planète, C.A.F.E Informatique & Télécommunications se professionnalise en conservant le cap de Leader National dans le domaine de la vulgarisation des nouvelles technologies et de l'Internet au Togo, et en se battant pour redonner aux entreprises les Télécommunications.

b. Activités de CAFE Informatique & Télécommunications.

Leurs nombreuses activités peuvent se résumer sous forme de :

· Fourniture de connexion Internet à Haut Débit

· Etude, conception et réalisation de réseau câblé et/ou sans fil

· Téléphonie sur IP : Yom-la : Carte Prépayée pour appeler l'international a moindre coût

· Réalisation de serveurs vocaux

· Conception d'autocom IP

· Conception, Réalisation et Hébergement de sites Web

Fer de lance de C.A.F.E Informatique & Télécommunications, les activités Télécoms constituent un marché fiable sur lequel la société a pu bâtir une réputation hors paire ; notamment grâce à l'introduction de Internet au Togo.

b.1 Téléphonie sur Internet : appels internationaux à moindre coût.

L'Internet est une valeur ajoutée de la téléphonie. Mais CAFE Informatique & Télécommunications ne disposant pas de réseau de téléphonie fixe, elle a su avec une ingéniosité toute particulière, mettre au point la téléphonie par Internet, domaine dans lequel elle excelle.

Ainsi elle offre à moindre coût des appels internationaux par Internet grâce à la carte prépayée Yom-la.

b.2 Réseaux - câblage et sécurité réseaux

En dehors de la téléphonie sur Internet, CAFE Informatique expose son savoir faire dans la conception de réseaux, de câblage par :

· Interconnexion de réseaux par VSAT, liaison sans fils

· Conception et réalisation de LAN câblé / sans fil

· Réseau Téléphonique (ordinaire et IP).

Hormis le secteur de réseaux et de câblage, CAFE Informatique &Télécommunications, montre aussi ses compétences dans la réalisation de la sécurité de réseaux par : Audit réseaux, Installation et configuration de firewall.

b.3 Netmaster et téléservices.

Aussi nombreuses que sont les prestations de la société, CAFE Informatique & Télécommunications propose :

· Achat et hébergement de nom de domaine.

· Hébergement de sites web

· Création de comptes e-mail : Accès webmail

· Gestion de bases de données MySQL

· Administration sur le web simple et aisée.

Autre chose sont les télé-services c'est-à-dire des services distants qu'offre la société. Cette option se matérialise par :

· Télé- service à prise directe...Call center (premier call center en mode VoIP en Afrique)

· Télé- service à prise indirecte...Télé saisie, Transcription, etc.

L'Internet étant l'une des majeures préoccupations de CAFE Informatique & Télécommunications, la société s'est alors dotée de matériels pouvant répondre aux aspirations de sa clientèle.

b.4 Réseau Internet.

CAFE Informatique a installé son noeud Internet en fin novembre 1997. Sa liaison par satellite sur Panamsat, d'un débit initial de 128 Kbps, est passée actuellement à 2 Mbps. Les clients sont connectés à son noeud Internet par liaison sans fil (WLL : Wireless Local Loop, Boucle Locale Radio, liaison sans fil à Internet) dont elle est la seule qui maîtrise correctement ce domaine, son domaine de prédilection.

Grâce à ses deux antennes VSAT l'une pointant sur Intelsat et l'autre sur AMC-12, CAFE offre Internet à ses clients de la façon suivante :

· Liaisons permanentes et haut débit grâce au Canopy de Motorola (64K, 128K, 256K, 2 Méga)

· Liaisons Dial-Up : Des accès PPP via 225 33 33 - 221 36 86 - 8080707

Afin de résister à la concurrence qui est de mise sur le marché des télécommunications en général et de l'Internet en particulier, CAFE Informatique & Télécommunications offre des prix qui puissent satisfaire la clientèle selon le domaine d'utilisation. En 2003, pour ce qui concerne les cybercafés et les ISP, le Rapport d'Activité, Exercice 2004 de l'ART&P nous les résume dans les tableaux ci-dessous. Les frais de mise en service sont de 450.000F CFA HT et les tarifs mensuels sont indiqués dans le tableau 4 :

Tableau.4 : Frais de mise en service en 2003 à CAFE Informatique.

Débit

Montant HT (Hors Taxe) en CFA

64 kbps

650 000

128 kbps

1 200 000

Source : ART&P, Rapport d'Activités, Exercice 2004

Mais en 2004, les tarifs mensuels étaient de 350 000 F CFA pour 64 Kbps et à 600 000F CFA pour un débit de 128 Kbps, souligne le rapport de l'ART&P. En 2006, les tarifs pour les cybercafés se présentent comme suit :

Tableau.5 : Tarifs de connexion chez CAFE Informatique & Télécommunications en 2006.

Bandes passantes (kbps)

128 / 256

128 / 512

Coût d'installation

392 000

392 000

Frais d'activation

5 000

10 000

Mensualités

573 480

955 800

N.B. : Les prix sont exprimés en Francs CFA Toutes Taxes Comprises

Source : CAFE Informatique & Télécommunications, 2006

OPTION Standard

· Multiposte

· Support

· Adressage IP Statique

Tableau.6 : Option de connexion chez CAFE Informatique & Télécommunications

Option VoIP

Mini Gateway

146 320 TTC

Option IP

IP supplémentaire

10 000 TTC

NB : le montant de l'option prise est ajouté à la mensualité.

Source : CAFE Informatique & Télécommunications, 2006

Le répertoire des activités de CAFE Informatique & Télécommunications ne se limite pas seulement à ce qui a été énuméré plus haut. Nous avons noté aussi que c'est une société qui s'est spécialisée dans des activités diversifiées avec une certaine compétence. Les services offerts par CAFE Informatique & Télécommunications sont très variés et comprennent en plus de ceux cités plus haut : L'audit ; la vente ; le service après vente et la maintenance. D'autres secteurs d'activités sont enregistrés au sein de cette société. Ainsi, pouvons-nous distinguer les domaines de compétences suivants :

· Le Hardware : par la distribution de matériels informatiques (ordinateurs) plus précisément les serveurs et postes de travail de marques DELL ; HP/COMPAQ et IBM.

· Le Software : par la distribution de logiciels.

La société est aussi fournisseur de solutions Microsoft (Microsoft Solution Provider) ; Revendeur Conseil SAGE (SAARI) ; partenaire NOVELL ; fournisseur Solutions Linux / Free BSD et des logiciels de sécurité (Antivirus, Firewall logiciel).

Son domaine de compétence ne se limite pas seulement à ce qui est déjà mentionné. Mais nous retrouvons aussi CAFE Informatique & Télécommunication dans la commercialisation de périphériques informatiques à savoir :

· Les imprimantes : marques CANON, EPSON, HP, LEXMARK, TALLY.

· Les onduleurs : Agent Merlin Gerin

· Autres périphériques : Scanner, Vidéo projecteur, Matériel de câblage...

Dans son registre, nous distinguons la vente de copieurs analogiques et numériques CANON, les télécopieurs et le consommables informatiques originaux (toners, cartouches, pièce détachées copieurs CANON).

CAFE Informatique & Télécommunications oriente aussi son champ d'action dans la maintenance SAV copieurs analogiques, numériques et les télécopieurs analogiques et numériques.

B. Fournisseurs de Services Internet : I.S.P

Les Fournisseurs de Services Internet sont des sociétés qui font carrière en grande partie dans les télécommunications, et par conséquent qui ont aussi pour vocation la vente de matériels informatiques et bureautiques. Les offres de services Internet ne sont venues se greffer que sur ce qui était déjà leurs activités commerciales.

En majorité, les ISP sont des sociétés privées, mais cela n'empêche qu'il y ait des sociétés d'Etat comme la S.PT (Société des Postes du Togo). Notifions ici que CAFE Informatique & Télécommunications avant de devenir un F.A.I était comme tous les autres ISP d'aujourd'hui, autrement dit, dans la commercialisation de matériels informatiques et bureautiques; la maintenance et tout ce qui touche aux télécommunications.

Togo Télécom ayant à près de 95% pour activité principale la téléphonie en générale, source principale de ses recettes, a facilité l'accès à Internet du grand public en s'entourant de ces sociétés qui avaient un savoir faire dans le domaine des télécommunications. CAFE Informatique & Télécommunications, ayant introduit pour la première fois l'Internet au Togo, ne pouvait plus se placer sous la coupole de Togo Télécom. C'est cette raison qui explique que les ISP de Togo Télécom sont plus nombreux que ceux de CAFE Informatique & Télécommunications et de plus la concurrence jouant dans ce secteur.

1. Les services offerts par les ISP.

Le service de base d'un ISP est d'abord de donner la possibilité au public d'avoir accès aux services internet.

Quatre (4) principales catégories de services Internet sont offertes par les ISP. Il s'agit notamment de :

· la navigation et la messagerie électronique ;

· la téléphonie et le fax sur Internet (*);

· la création de comptes ;

· l'hébergement, la conception et la réalisation de pages Web.

(*) Il faut noter que les services de la téléphonie et du fax sur Internet étaient fournis par les cybercafés sans aucune autorisation avant la réglementation de la voix sur IP (VoIP) intervenue le 11 mai 2001.

Depuis cette date, les fournisseurs de ces types de services sont obligés de se conformer à la réglementation posée par l'arrêté n° 012/MEMEPT/CAB du 11 mai 2001 relatif aux conditions de délivrance de l'autorisation d'exploitation de la téléphonie sur IP. Les tarifs pratiqués pour les services Internet varient selon les prestataires.

2. Les tarifs des prestataires de services Internet.

Selon les prestataires, les tarifs pratiqués pour les services Internet varient. Les prix sont récapitulés dans le tableau 7.

Tableau.7 : Tarifs pratiqués par les I.S.P

Services offerts

Tarifs (FCFA TTC : Toute Taxe comprise)

Unité de facturation

Prix minimum

Prix maximum

Navigation (y compris la messagerie électronique)

 

300

500

Accès Internet (création de comptes)

Personne morale

Mois

10 000

25 000

Personne physique

Mois

5 000

10 000

Hébergement et conception de site Web

Personnalisation

Devis selon les besoins du demandeur

Connexion Internet grand Public

Installation

 

500 000

500 000

Abonnement

 

140 000

380 000

Source : ART& P, Rapport d'activités, Exercice 2004.

Actuellement le tarif moyen pour une heure de navigation sur Internet (y compris messagerie électronique) est en moyenne 300 FCFA à cause de la vive concurrence dans ce secteur. Il faut noter que certains cybercafés commencent à cesser leurs activités car leurs recettes n'arrivant pas à couvrir leurs charges. La plupart estiment que la redevance mensuelle d'une liaison spécialisée (LS) ramenée actuellement à

350 000FCFA pour un débit de 64 Kbps est encore élevée.

L'analyse du marché national des services Internet selon l'ART&P montre que la demande est en pleine croissance en 1999. Mais à partir de 2000 une baisse sensible a été constatée.. En effet, le nombre de comptes gérés par les ISP raccordés par Togo Télécom est passé de 2.500 en 1998 à plus de 6.000 à la fin 2000. Les comptes gérés par les ISP que Togo Télécom raccorde ont évolué de 1998 à 2000 comme le montre le tableau 8.

Tableau.8 : Evolution des abonnés à Internet.

Eléments

1998

1999

2000

Comptes Internet

2 500

4 000

6 000

Accroissement absolu

 

1 500

2 000

Taux d'accroissement

 

60%

38%

Source : ART& P, Rapport d'activités, exercice 2002.

Outre Café Informatique (46 abonnés) et eProcess (7 abonnés), deux ISP : FAVONET (10 clients) et NETCOM (12 abonnés) exploitent la technologie boucle locale radio (WLL) pour la connexion de leurs clients.

De Décembre 1998 à décembre 1999, comme nous l'indique le tableau 11, le nombre des ISP a augmenté de 75%. Cette croissance va augmenter de plus de la moitié vers la fin de l'an 2000. Cet engouement pour Internet s'explique par le fait que tout le monde voudrait être initié à ce nouvel outil de communication. Mais vers la fin de l'an 2001, une baisse très sensible de près de la moitié fut remarquée. Cette baisse trouve ses causes dans la dégradation du pouvoir d'achat du togolais et de la situation socio-politique qui régnait en ce temps.

Tableau. 9 : Liste des ISP de Togo Télécom à caractère commercial en fin 2001 à Lomé

Nom de Société

Nom de Société

1

AGN

20

JAMA ENTREPRISE

2

BERYCO

21

LAUREX COMPANY LIMITED

3

BIB

22

MERIDIEN TECHNOLOGIE

4

CENTRALE COMMUNICATION

23

MOBIPHONE

5

CIB KARA

24

NETCOM

6

CIB LOME

25

PLANET COM

7

COMPUNET 2000

26

REVELATION INFORMATIQUE

8

COMPUTER SERVICES

27

RDD

9

CONSEILS REUNIS

28

RYVERONE

10

CYBER CENTER

29

SOFNET

11

CYBERCOM (n'existe plus)

30

SPT

12

DEFI INFORMATIQUE

31

TAG BUSINESS CENTER

13

ETADEN BUSINESS CENTER

32

TAYBA MOBA

14

FA2F

33

TECHNET

15

FAVO SARL

34

TELECOM TG

16

GTI

35

UNITEC

17

HYMEX

36

VOIX DE KAYAS

18

IDS Technologie

37

WORLD NET

19

IMET

 
 

Source : ART&P, Rapport d'activités, exercice 2002.

Tableau. 10 : Liste des ISP de CAFE Informatique & Télécommunications en 2001 à Lomé

N° d'ordre

Nom de Société

1

BICOP

2

COCHENILLE

3

DOT COM

4

ELITE

5

FAVO SARL

6

ICF

Source : ART&P, Rapport d'activités, exercice 2002

Tableau.11 : Evolution des ISP au Togo.

Eléments

Déc. 1998

Déc. 1999

Déc. 2000

Déc. 2001

Nombre d'ISP

7

10

24

42

Nombre d'Intranet

1

4

8

15

Total

8

14

32

57

Taux d'accroissement

 

75%

121%

78%

Source : ART&P, Rapport d'activités, Exercice 2002.

Selon toujours le rapport de l'ART&P, à la fin 2001, le nombre des ISP était de 57 dont 15 à caractère non commercial.

Mais au moment où nous menons nos travaux, la réalité est toute autre. Sur près de 36 ISP pour Togo Télécom qui existaient à fin 2001, il ne reste aujourd'hui que neuf (09) seulement officialisés (voir tableau 12). De même CAFE Informatique & Télécommunication qui comptait six (06) ISP à fin 2001 n'a aujourd'hui qu'un seul ISP à savoir FAVO SARL, confirmation reçu de la direction de la dite société.

Tableau. 12 : Liste des ISP auprès de Togo Télécom en 2006.

Noms

Site Web

BIB

www.bibway.com

CIB Lomé

www.cib-tg.net

DEFI Informatique

www.defitogo.tg

FAVO SARL

www.favo.net

IDS Technologie

www.ids.tg

IMET Togo

www.togo-imet.tg

LA POSTE

www.laposte.tg

NETCOM

www.netcom.tg

WOEZON COMMUNICATION

www.woezon.com

Source : Togo Télécom, 2006.

C. Les propriétaires de Cybercafés.

Elément essentiel de notre analyse, les cybercafés constituent un maillon important dans la vulgarisation de l'Internet au Togo. Le foisonnement des cybercafés connu dans les années 2000 à 2003 pourrait illustrer une situation de marché prolifique. Alors, si la situation est autre que celle des années antérieures, nous avons porté notre analyse sur certains points (nombre de propriétaires, les conditions d'accès au marché "les barrières") afin de voir réellement quelles sont les nouvelles donnes et dans quel état se trouve le marché des cybercafés à Lomé actuellement. Dire très tôt que le phénomène Internet a poussé les gens à créer les cybercafés sans études approfondies, serait à notre humble avis une affirmation gratuite qui n'a pas sa raison d'être.

Sur le marché des cybercafés, nous avons dénombré en tout et pour tout 86 propriétaires pour notre zone d'étude (Lomé commune), après une mise à jour des listes provenant d'une part de l'ART&P et d'autre part de notre pré enquête effectuée, afin de recenser tous les propriétaires se trouvant dans notre zone d'étude c'est-à-dire la commune de Lomé.

Mais il faut noter aussi que le nombre de cybercafés ne correspond pas en automatiquement au nombre de propriétaires car un propriétaire pouvant avoir deux, trois cybercafés voire cinq cybercafés.

Ainsi vu le nombre très important de détenteurs de cybercafés, des ISP et des FAI, cela envisage que sur le marché, nous avons déjà alors une situation de concurrence.

1. Le sexe.

Tout comme les autres marchés, le marché des cybercafés n'est pas un domaine réservé seulement à une catégorie de sexe. Si le cas du commerce de tissus à Lomé, détenu par les Nanas - Benz (Kokou A. TOSSOU, 1981) est un cas particulier, celui des cybercafés montre que c'est un secteur où tous les types de sexe peuvent évoluer normalement.

De fait, sur les 22 propriétaires de notre échantillon et comme le montre la

figure 1 ci-dessous, nous avons deux (02) cybercafés qui sont détenus par des femmes soit 09,1% de l'effectif total. Les hommes représentant alors 90,9% de l'effectif total. Rappelons que ces femmes ont travaillé et continuent de travailler dans le secteur des télécommunications, ce qui veut dire qu'elles ont au moins une notion de base concernant tout ce qui peut toucher le cybercafé.

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

Figure.1 : Répartition des propriétaires de cybercafé selon le sexe

2. L'âge

L'analyse du marché des cybercafés nous a permis de voir que ce domaine d'activité est essentiellement occupé par une certaine tranche d'âge. Il s'agit de la tranche d'âge 20 - 40 ans, tranche d'âge qui correspond en fait à des gens qui sont très actifs, vu le travail et les difficultés engendrées par les activités du cybercafé.

Ainsi comme le montre la figure 2, nous avons une proportion de 54,5% correspondant à la tranche d'âge 20 - 40 ans, alors que les tranches d'âge 40 - 60 ans et 60 ans et plus représentent respectivement 36,4% et 09,1%. Si les pourcentages sont ainsi, cela se comprend dans la mesure où, pour exercer les activités d'un cybercafé, il faut le dynamisme, le courage et l'abnégation. De ce fait tenir un cybercafé n'est pas chose facile.

Figure.2 : Répartition des propriétaires de cybercafé selon l'âge.

Source : Notre enquête mars - avril 2006.

3. La nationalité.

Différentes nationalités se partagent le marché des cybercafés. Aussi pouvons nous trouver sur ce marché en majorité des Togolais et en proportion plus relativement faible, des Béninois, des Congolais de la R.D.C, des Français et des Libanais.

Toute cette multitude de nationalités rencontrées peut signifier que le secteur des cybercafés, est un domaine qui intéresse plusieurs personnes et qui par conséquent nous le supposons est rentable. Et comme la figure 3 nous l'indique, en proportion croissante, les Togolais représentent 77,4% des propriétaires; les Libanais, les Béninois, les Français et les Congolais représentent respectivement 09,1%; 04,5%; 04,5%; 04,5%.Le pourcentage un peu considérable des Libanais peut s'expliquer par le fait que depuis très longtemps ils ont toujours été des acteurs potentiels du commerce togolais. Leur implication dans les activités commerciales au Togo remonte aux temps coloniaux par des établissements d'importation et de distribution des marchandises importées et des produits manufacturés locaux.

Figure.3 : Répartition des propriétaires de cybercafés selon la nationalité

Source : Notre enquête mars - avril 2006

4. Le niveau d'étude

C'est un facteur très déterminant dans la recherche que nous avons mené. Il peut être bien évident que l'on n'a pas besoin d'un haut niveau d'étude avant de créer un cybercafé; pourvu que l'on ait les moyens financiers nécessaires cela suffit. Mais il ne faut pas oublier que nous sommes dans le domaine de l'informatique et de l'Internet et qu'un niveau d'étude un peu élevé est indispensable.

De ce fait nous avons réellement constaté que presque tous les propriétaires interrogés ont un niveau d'étude convenable pour un tel secteur d'activité.

A cet effet, il en ressort que 95,5% des propriétaires ont fait des études supérieures et 04,5% seulement ont un niveau d'étude correspondant au secondaire deuxième cycle (le lycée).

Tableau.13 : Répartition des propriétaires de cybercafés selon le niveau d'étude.

Niveau d'étude

Effectif

Pourcentage

Secondaire

1

4,5%

Supérieur

21

95,5%

Total

22

100%

Source : Notre enquête, mars - avril 2006

5. La formation.

L'exercice d'une activité commerciale requiert une formation ou une connaissance des rouages de l'activité. Si tel est le cas, sur le marché des cybercafés, une situation particulière se fait remarquer. Dans notre cas d'étude, après une analyse statistique des propriétaires, les résultats obtenus nous donnent un aspect qui est très différent de ce que l'on constate habituellement.

Ainsi lors de notre recherche, nous avons constaté que seulement six (06) propriétaires soit 27,3% de l'effectif enquêté, ont reçu une formation pouvant leur permettre de mener des activités entrant dans le cadre d'un cybercafé. Par contre 72,7% des enquêtés soit 16 propriétaires comme l'indique le tableau 14, n'ont reçu aucune formation allant dans ce sens.

Soulignons ici que les propriétaires ayant reçu une formation, n'ont pas reçu une formation de gestion d'un cybercafé, mais c'est une formation touchant les aspects les plus techniques du cybercafé, à savoir le domaine informatique et les télécommunications. Parmi ceux qui ont reçu une formation, nous avons décelé des ingénieurs en informatique ou en télécommunications. Dans ce cas, il serait plus facile à ces personnes de comprendre dès fois les problèmes d'ordre technique qui peuvent se poser comme il en est souvent le cas dans les cybercafés.

Tableau.14 : Répartition des propriétaires selon la formation

Formation

Effectif

Pourcentage

Oui

6

27,3%

Non

16

72,7%

Total

22

100,0%

Source : Notre enquête mars - avril 2006.

D. Les Utilisateurs de cybercafés : Les internautes.

Les utilisateurs sont ceux que nous pouvons appeler les acheteurs ou les consommateurs. Ce sont des gens ordinaires que nous trouvons dans toutes les couches socio-professionnelles. L'utilisateur d'un cybercafé ne s'arrête pas seulement à l'échantillon déterminé pour l'enquête. C'est toute personne lettrée et pouvant est capable d'utiliser l'ordinateur et l'outil Internet. Mais ici nous présenterons les résultats de l'analyse portée sur la population d'étude (Lycéens et étudiants)

1. Le sexe.

Dans la répartition des utilisateurs nous avons distingué aussi bien les hommes que les femmes. Ainsi les résultats de notre enquête nous ont donné comme l'indique la figure 4; 65,0% pour ce qui est des hommes soit un effectif total de 139 personnes et pour la proportion représentant les femmes, 35,0% des enquêtés soit 75 personnes.

Source : Notre enquête mars - avril 2006

Figure 4 : Répartition des utilisateurs de cybercafés selon le sexe

2. Mode de connaissance de l'Internet

Si certains ont la chance d'avoir l'Internet à domicile, avouons que dans la plupart des cas la connaissance de l'Internet s'est faite dans un cybercafé. Ce sont ces structures qui ont même contribué à la vulgarisation de l'Internet au Togo en général et à Lomé en particulier.

Dans notre étude nous avons constaté que tous ceux qui avaient été interrogés dans la proportion de 95% des cas ont eu leur premier contact avec l'Internet au cybercafé.

Cette connaissance s'est faite soit par un(e) ami(e), un frère, une soeur ou les parents dans l'ordre de 67,0%. Cette voie n'est par la seule car certains l'ont connu soit par un cours d'initiation à l'informatique soit par la recherche. Et dans ces différents cas, nous avons pour résultat respectivement 18,0% et 15,0%. Tous ces résultats sont bien indiqués par la figure 5.

Figure.5 : Modes de connaissance de l'Internet selon les utilisateurs.

Source : Notre enquête mars - avril 2006

3. Fréquentation des cybercafés.

Le nombre de fois que les utilisateurs vont au cybercafé dans la semaine varie. Ceci dépend des intérêts que tout un chacun porte pour la chose et les raisons fondamentales qui l'y emmènent. Si la majorité des utilisateurs va au cybercafé pour la consultation de leur boîte électronique, il y a des utilisateurs qui pour des raisons d'étude font des recherches ou certains consultent simplement les actualités (politique, sportive, musicale...etc.). Tous ces différents aspects font que la fréquentation des cybercafés varie énormément.

En plus des différentes raisons énumérées plus haut, vient s'ajouter un autre facteur; celui de l'argent qui en toute circonstance n'est pas à négliger. Le prix à payer au cybercafé est fonction du temps fait, ce qui fait que si vous n'avez pas assez d'argent vous ne pouvez pas passer un temps relativement long.

En ce qui concerne notre travail, nous avons après analyse remarqué comme le montre si bien le tableau 15 que dans 62,6% des cas , les utilisateurs ne vont au cybercafé qu'une seule fois dans la semaine. Ceux qui y vont deux, trois ou quatre fois dans la semaine, représentent en proportions respectives, 25,20%; 08,90% et 02,80% soit un effectif respectif de 54 ; 19 et 06 personnes. Ceux qui y vont toute la semaine sont très infimes avec une représentation de 00,50% soit une personne.

Tableau.15 : Fréquentation des cybercafés par les utilisateurs dans une semaine.

Nombre de fois au cybercafé dans la semaine

Effectif

Pourcentage

Toute la semaine

1

0,5%

4 fois

6

2,8%

3 fois

19

8,9%

2 fois

54

25,2%

1 fois

134

62,6%

Total

214

100,0%

Source : Notre enquête, mars - avril 2006

4. Temps effectué.

Comme nous l'avons évoqué précédemment, le temps effectué dans un cybercafé par les utilisateurs dépend de ce que chacun veut faire en ce moment. Ce temps varie suivant les fréquentations et du temps disponible à soi même. De ce fait il en ressort après analyse que :

· 01,90% des internautes font 15 minutes,

· 04,20% des utilisateurs de cybercafé passent 30 minutes,

· 00,50% des personnes font 45 minutes au cybercafé,

· 71,0% de la clientèle des cybercafé font une heure,

· 22,40% des personnes enquêtées passent plus d'une heure au cybercafé.

Tableau.16 : Répartition des utilisateurs des cybercafés selon le temps effectué.

Temps effectué

Effectif

Pourcentage

15 min

4

1,9%

30 min

9

4,2%

45 min

1

0,5%

1h

152

71,0%

plus de 1h

48

22,4%

Total

214

100,0%

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

5. Les prix payés au cybercafé.

La dépense faite au cybercafé est une fonction linéaire du temps effectué. Le temps fait, est assorti d'un prix de navigation qui dépend des cybercafés. Il faudrait le souligner ici car, les prix varient énormément d'un cybercafé à l'autre.

Selon notre enquête, il nous a été donné de constater que les dépenses allaient de 150 francs CFA à 1000 francs CFA comme nous l'indique le tableau ci- dessous.

Tableau.17 : Répartition des prix faits par les utilisateurs dans les cybercafés

Prix effectué

(en francs CFA)

Effectif

Pourcentage

150

5

2,3%

200

5

2,3%

250

7

3,3%

300

80

37,4%

350

1

0,5%

400

60

28,0%

500

18

8,4%

600

17

7,9%

650

1

0,5%

700

2

0,9%

750

1

0,5%

800

13

6,1%

900

3

1,4%

1000

1

0,5%

Total

214

100,0%

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

La plupart des utilisateurs dépensent 300 francs CFA pour la consultation de leur boîte électronique et pour autres choses sur Internet, ce qui représente pour cette proportion 37,4%. Ainsi la figure 6 nous indique plus clairement la répartition selon les prix.

Figure.6 : Prix dépensé par les utilisateurs au cybercafé (en francs CFA).

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

6. Les préférences : envoi des courriers par la poste ou par Internet.

Par préférences, nous entendons le choix que l'utilisateur affiche par rapport à l'envoi de ses courriers soit par Internet soit par la Poste ou les deux.

La tendance s'est clairement définie car pour beaucoup d'utilisateurs, avoir une boîte postale demeure toujours un luxe. Parmi tous ceux qui ont été interrogés, même si certaines personnes ont une boîte postale, ils ont affirmé que très souvent ils envoient leur courrier par Internet.

De ce fait, nos enquêtes révèlent comme l'indique la figure 7 que :

· 74,80% soit un effectif de 160 personnes des enquêtés envoient plus leurs courriers par Internet,

· 23,80% soit 51 personnes sur 214 enquêtés, envoient leurs courriers par Internet et par la Poste,

· 1,40% seulement soit 3 personnes envoient très souvent leurs courriers par la poste.

Figure.7 : Préférence d'envoi des courriers par les utilisateurs de cybercafés

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

La raison de cette situation comme le montre le tableau 18, s'explique par le fait que, le tarif d'envoi des mails (courriers électroniques) est deux fois moins cher que le tarif d'envoi des courriers par la poste et de plus pour la même destination.

De plus nous avons eu à constater que les cybercafés sont plus proches de la population que ne l'est la Poste. Dès fois il y a même deux voire trois cybercafés dans certains quartiers. Par contre les agences de la Poste sont en nombre très insuffisant.

Le temps de réception très rapide des mails est un atout majeur d'Internet. Ce qui fait que cette qualité attire ou intéresse plusieurs personnes. Or au niveau de la Poste, il faut au minimum un délai d'une semaine pour l'acheminement national et deux semaines à un mois au minimum voire plus pour les courriers internationaux.

Aussi faudrait-il souligner ici le nombre de fois que les gens se plaignent pour perte de colis envoyés ou pour de courriers fouillés. Même si sur Internet il y a une très grande surveillance, les courriers parviennent intégralement à leur destinataire.

Une autre raison est qu'aujourd'hui l'Internet devient incontournable dans le quotidien de tout un chacun et de plus un enquêté nous disait ceci : " ....avec Internet, je ne perds plus de temps. Or avec le courrier traditionnel, il me faillait chercher du papier, de quoi écrire, l'enveloppe et ensuite, aller à la Poste me coûte deux fois plus cher que le tarif d'envoi de mon courrier."

Tableau.18 : Raisons du choix de l'Internet par les utilisateurs

 

pratique

moins cher

rapide

Contact permanent avec mon correspondant

cybercafé plus proche de moi

 

Eff.

%

Eff.

%

Eff.

%

Eff.

%

Eff.

%

Oui

201

93,9

194

90,7

209

97,7

202

94,4

116

54,2

Non

13

6,1

20

9,3

5

2,3

12

5,6

98

45,8

Total

214

100

214

100,

214

100

214

100

214

100

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

7. Appréciation d'Internet.

L'outil Internet est apprécié de façon diversifiée. Cela dépend de la maîtrise que la personne a de cet outil. Mais en général, les gens l'apprécient bien même si cet outil comporte aussi ses insuffisances. Ainsi, comme le montre la figure 8 :

· Dans 74,7% des cas les gens le trouve très facile à utiliser,

· 13,60% des personnes l'utilisent très facilement, soit 29 personnes.

· Par contre 11,20% des enquêtés trouvent que Internet est difficile à utiliser

· Enfin très difficilement 01sur 214 personnes, soit 00,50% l'utilise.

Figure.8 : Appréciation d'utilisation d'Internet selon les utilisateurs de cybercafés

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

Carte 3 : Localisation des cybercafés, des fournisseurs de services Internet et des fournisseurs d'accès Internet à Lomé.

8. Les difficultés des utilisateurs.

Dans près de 81,30% comme le montre le tableau 19 les utilisateurs enquêtés nous ont révélé qu'ils sont confrontés à des difficultés dans les cybercafés quand ils y vont pour travailler. Les difficultés rencontrées par les utilisateurs de cybercafés sont diverses et varient aussi selon tout un chacun.

Les difficultés peuvent être réparties en deux grands groupes :

· Les difficultés techniques,

· Les difficultés d'ordre humain.

Les difficultés techniques relevées sont entre autre :

· La lenteur de la connexion, qui est la préoccupation la plus importante des utilisateurs. Cette inquiétude des utilisateurs s'explique par le fait que, bien ayant payé leur temps de connexion, ils n'arrivent pas à travailler.

· Dès fois par des coupures d'électricité, certains registres sont effacés donc tout est à reprendre ce qui crée des disputes entre les clients et le gérant ou la gérante du cybercafé.

· Parfois ce sont les ordinateurs qui n'arrivent pas à bien travailler car ils sont très vieux et la maintenance est défaillante.

Les difficultés d'ordre humain résident tout particulièrement dans les relations qui existent entre le personnel du cybercafé et les utilisateurs. Si certains personnels sont accueillants, d'autres par contre sont sources de malveillance et de disputes permanentes avec les clients. Certaines personnes manquent de tact envers les clients et oublient très souvent cette règle commerciale; " le client est roi..."

Tableau.19 : Répartition des utilisateurs selon les difficultés.

Difficultés dans les cybercafés

Effectif

Pourcentage

Oui

40

18,7%

Non

174

81,3%

Total

214

100,0%

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

9. Les barrières

Les barrières d'accès ou de sortie sur un marché sont les conditions qui sont posées et qui doivent être remplies par un nouveau commerçant qui veut exercer sur ce marché. Ces conditions peuvent être dictées ou imposées par les autorités d'une place de marché. Elles peuvent aussi l'être par le groupe de commerçants exerçant dans la chaîne de commercialisation d'un produit et sur une place de marché.

Le groupe de commerçant peut être constitué en association informelle ou formelle. Dans notre cas d'étude, nous avons distingué deux types de barrières :

· Les taxes d'exploitation,

· Les redevances à l'Autorité de Réglementation des secteurs des Postes et de Télécommunications (l'ART&P).

En fait le deuxième point mentionné n'est en fait que la condition qu'il faudrait remplir au niveau de l'ART&P, étant donné que l'ART&P est l'organe institutionnel qui s'occupe de la réglementation et du développement des secteurs de postes et de télécommunications. Cette redevance s'élève à 100 000 FCFA. Mais cette redevance n'est toujours pas payée comme cela se doit car certains cybercafés par exemple en fin 2003 devaient toujours de l'argent à l'organe (Rapport d'activités, exercice 2003)

En ce qui concerne un regroupement quelconque de commerçants faisant office d'association de propriétaires de cybercafés, rien de tel ne se retrouve pas sur le marché des cybercafés. Un propriétaire nous faisait savoir que " entre temps certains voulant monopoliser le marché ont tenté un regroupement en essayant d'uniformiser les prix de navigation dans les cybercafés. "

Mais cette initiative a échoué car ceux qui voulaient faire une telle chose nous disait-il " étaient très proches de l'un des FAI et bénéficiaient de certains avantages en matière de type de connexion et des prix de connexion".

Cette situation crée alors un état de libre concurrence qui se justifie aussi par le nombre assez considérable de propriétaires de cybercafés que nous avons trouvé sur le terrain.

10. La taxe.

La taxe en vigueur pour les propriétaires n'est pas la taxe de marché que nous retrouvons sur les marchés traditionnels, mais c'est la taxe d'exploitation.

Cette taxe n'est pas la même en montant, pour tous les propriétaires car certains paramètres entrent en ligne de compte.

Ces paramètres se composent par exemple de :

· la surface occupée par le cybercafé (l'ampleur du cybercafé) les activités diverses menées à part l'Internet.

· l'emplacement du cybercafé (centre ville par rapport à la périphérie)

Montant (en francs CFA)

Effectif

Pourcentage

50000

1

4,5%

60000

3

13,6%

65000

2

9,1%

75000

2

9,1%

80000

4

18,2%

81000

1

4,5%

85000

1

4,5%

90000

3

13,6%

95000

1

4,5%

100000

2

9,1%

110000

1

4,5%

150000

1

4,5%

Total

22

99,7% 100%

Tableau.20 : Répartition des taxes payées par les propriétaires de cybercafés.

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

Ainsi la taxe varie entre 50 000 francs CFA à 150 000 francs CFA comme l'indique le tableau 20, résultat de nos recherches. La paye effective de la taxe, s'est vérifiée par la carte d'opérateur économique en cours de validité que chacun des propriétaires possédaient quand nous avions fait notre enquête.

11. Système d'information.

Aucun système n'a été trouvé sur le marché des cybercafés. Etant donné qu'il n'y a pas de formes d'association opérationnelle sur le marché, chacun des acteurs se débrouille pour avoir des informations sur les nouveautés.

D'autres se rapprochent de leurs fournisseurs de services Internet ou des fournisseurs d'accès Internet. Plus encore tout simplement, d'autres se branchent sur Internet afin de trouver les nouveaux matériels utilisés. Dès fois ce sont les maintenanciers de ces cybercafés qui informent leurs patrons des nouvelles choses relatives au cybercafé.

Bref nous n'avons détecté aucune organisation particulière qui pourrait faire office d'agence d'information. De plus s'il y a du nouveau sur le marché, l'information circule de bouche à oreille et ne coûte absolument rien.

12. Circuit de commercialisation

Le circuit commercial est aussi un élément fondamental de la structure du marché. Le circuit commercial dans notre cas d'étude présente quatre principaux niveaux :

· Des FAI vers les ISP.

· Des ISP vers les cybercafés.

· Des FAI vers les cybercafés.

· Des cybercafés aux utilisateurs.

L'Internet n'étant pas un produit naturel au même titre que le maïs ou autres produits, il ne se livre pas en gros; demi-gros ou en détail. Les FAI peuvent par analogie sur le marché ordinaire être comparés aux grossistes tandis que les ISP au demi-grossiste. Malgré cette analogie, il faut souligner que sur ce marché, la réalité ne se présente pas de la même manière.

Les FAI fournissent différents types de connexion avec les débits différents aux ISP et aux cybercafés. Maintenant chacun des acteurs est libre de choisir le type de connexion et le débit qui lui convient. Ce qui fait que pour une liaison spécialisée, un ISP peut fournir un débit de 64 ko, 128 ko, 256ko, ou 512 ko. Donc celui qui voudrait s'abonner chez un ISP a toute cette gamme avec différents prix. Dans certain cas, les cybercafés s'abonnent directement chez les FAI comme le montre la figure 9.

Les cybercafés ne fixent pas le prix de navigation en fonction du type de connexion ou du débit mais d'autres paramètres que nous évoquerons pus tard.

Figure.9 : Circuit commercial dans le marché des cybercafés à Lomé

FAI : CAFE Informatique & Télécommunications

FAI : TOGO TELECOM

Fournisseurs de Services Internet : ISP

C5

C4

C3

C2

C1

UTILISATEURS DE CYBERCAFES

C1 : Cybercafé 1

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

13. Infrastructure de contrôle.

L'infrastructure de contrôle que nous avons trouvé et qui existe sur le marché des cybercafés est l'Autorité de Réglementation des secteurs de Postes et des Télécommunications (ART&P).

L'ART&P est une institution publique indépendante chargée de mettre en oeuvre les législations relatives aux secteurs de postes et de télécommunications. Elle a été créée par la loi n° 98-005 du 11 février 1998 en son article 57. L'Autorité de Réglementation est un organe de régulation, qui a de pouvoirs divers :

· Un pouvoir de réglementation et de régulation

· Un pouvoir consultatif

· Un pouvoir de décision et de contrôle

· Un pouvoir de conciliation et d'arbitrage

· Un pouvoir de sanction.

L'Autorité de Réglementation des secteurs de postes et de télécommunications créée par la loi de 1998, a principalement pour rôle de créer un cadre juridique et réglementaire garantissant le jeu de la concurrence et le développement dans les meilleures conditions des secteurs de postes et de télécommunications. Elle est opérationnelle depuis janvier 2000. Selon le Rapport d'activités, exercice 2004 le paysage national des télécommunications se composait :

· D'un opérateur de téléphonie fixe ;

· De deux opérateurs de téléphonie mobile, dont l'un est une filiale de l'opérateur historique ;

· D'un opérateur spécialisé dans la fourniture d'accès Internet outre l'opérateur historique ;

· De nombreux ISP.

L'Autorité de Réglementation est à la fois un organe de réglementation et de régulation. Dans sa mission de mise en oeuvre de la loi en matière de télécommunications, l'Autorité de Réglementation :

· détermine les règles d'attribution et d'octroi des ressources en numérotation pour les opérateurs de la téléphonie ;

· élabore les cahiers des charges qui s'imposent aux titulaires des divers types de licences et d'autorisations ;

· fixe les conditions générales applicables aux réseaux et services non soumis à autorisation ;

· détermine les caractéristiques requises pour les équipements terminaux ;

· fixe le taux des redevances payées par les titulaires d'agréments et/ou d'autorisations ;

· Approuve les accords d'interconnexion signés entre les opérateurs.

Ainsi comme nous pouvons le constater, l'ART&P a un domaine plus accentué sur les opérateurs plutôt que sur les ISP ou sur les cybercafés. Nous avons constater que cette institution se focalise plus sur ce qui est de la téléphonie, des transmissions des données.

Dans ces différentes activités, l'ART&P a mené différents contrôles au niveau des cybercafés en 2004. Au terme de différents contrôles, au niveau des cybercafés, il est apparu que :

· 74 sont régulièrement déclarés auprès de l'Autorité de Réglementation

· 17 ont proposé des échéances de paiement de la redevance de déclaration d'un montant forfaitaire de cent mille (100.000) francs. Cinq (5) de ces derniers ont cessé leur activité ;

· 22 ont reçu de l'huissier de justice, soit une lettre de mise en demeure soit une sommation de payer ;

· 42 nouveaux cybercafés ont été recensés à Lomé au cours de l'année 2004 devant se mettre en règle.

Conclusion partielle.

L'analyse de la structure du marché des cybercafés à Lomé, nous a permis de constater que sur ce marché, tous les facteurs favorisant une libre concurrence existent. Ces facteurs se traduisent par :

· le nombre tout du moins considérable des propriétaires des cybercafés, des Fournisseurs de Service Internet, et de Fournisseurs d'Accès Internet. La concurrence est très rude à chaque niveau, que ce soit au niveau des fournisseurs d'accès Internet, des fournisseurs de services Internet que des cybercafés.

· L'absence presque totale de barrières d'entrée ou de sortie qui empêcheraient d'autres commerçants d'entrer dans le marché des cybercafés. Cette absence induit déjà un état de libre concurrence sur le marché.

· L'inexistence d'une quelconque organisation ou association qui essayerait de monopoliser le marché.

· Un système d'information qui est à la portée de tous les acteurs. En effet le manque d'un organe officiel faisant office de source d'information, favorise la lutte de tous les acteurs afin d'avoir accès aux informations nécessaires du marché. Mais beaucoup de moyens sont offerts à chaque acteur pour avoir accès aux informations.

Les stratégies de concurrence résident dans les offres comme nous l'avons indiqué dans les tableaux d'offres de chaque société. L'un des responsables de l'un des FAI nous faisait savoir " qu'il n'existe aucun lien de partenariat entre eux mais ils sont chacun concurrent sur le marché".

De plus chacun des FAI essaie de s'entourer aussi bien d'un grand nombre de ISP que de cybercafés qui seraient ses abonnés.

La libre concurrence relevée sur le marché pousse chaque acteur à mettre en place des stratégies afin de se positionner sur le marché et d'exercer son activité économique en vu d'atteindre le profit escompter. La structure du marché des cybercafés à Lomé étant ainsi révélée, nous allons nous intéresser au comportement du marché afin de faire ressortir toutes les stratégies commerciales favorisant la concurrence comme nous l'avons démontré dans la structure.

4.2 Comportement du marché

L'analyse du comportement d'un marché revient à déterminer l'état du marché à travers différentes caractéristiques telles que :

· La coordination du marché,

· Les stratégies d'arbitrage,

· Les stratégies en relation avec les éléments de la structure,

· La formation des prix.

4.2.1 La coordination du marché.

Elle nous permet de déterminer comment les différents acteurs du marché essayent de contrôler le marché à travers les mécanismes du fonctionnement du marché.

Ainsi dans notre cas d'étude, nous n'avons distingué aucune association de propriétaires de cybercafés ou de Fournisseurs de Service Internet qui puisse vraiment influer sur le mécanisme de fonctionnement du marché.

Ce que nous pouvons noter, est que les deux Fournisseurs d'Accès Internet, sont les seuls acteurs qui d'une manière ou d'une autre essayent chacun à son niveau de contrôler le marché d'autant plus qu'ils sont la source de fourniture d'Internet au Togo.

Chacun de son côté par les offres alléchantes, voudrait avoir une grande part du marché. C'est ainsi que par exemple dès fois, les prix de connexion ont été baissés.

Le cas le plus palpable est celui de la baisse des tarifs de la liaison spécialisée par Togo Télécom. En 2003, le montant de mise en service était de 550 000 FCFA HT pour la liaison spécialisée et le montant des redevances mensuelles d'un ISP pour un débit de 64 Ko/s s'élevait à 750 000F CFA HT. En 2004, le frais de mise en service était de 400 000F CFA HT et celui des redevances mensuelles était de 350 000F CFA. L'offre actuelle en cours c'est-à-dire en 2006 est quelque peu différente de celle des années précédentes. Ainsi actuellement les frais de mis en service sont de 400 000 F CFA HT et les redevances mensuelles pour les ISP et cybercafés pour un débit de 64 kbits/s sont respectivement 500 000F CFA HT et 300 000F CFA HT.

Par contre chez CAFE Informatique & Télécommunications, en 2003, les frais de mise en service étaient de 450 000F CFA TTC et la mensualité pour 64 kbits/s était de 600 000F CFA TTC. En 2004, les frais de mise en service étaient toujours à 450 000F CFA TTC alors que les frais mensuels s'élevaient à 350 000F CFA TTC. L'offre en vigueur pour un débit de 128/256 kbits/s, les frais d'installation s'élèvent à 392 000F CFA TTC; l'activation à 5000F CFA TTC et la mensualité est de 573 480F CFA TTC pour les cybercafés.

4.2.2 Processus d'entrée sur le marché des cybercafés.

Aucun processus spécifique n'a été déterminé sur le marché des cybercafés. Ce n'est pas le cas relevé par (FANOU, LUTZ, SALAMI, 1991) dans le cadre de l'étude des marchés de maïs. Dans le cas de notre marché, il n'y a pas une introduction dans le système par quelqu'un ou un parent. L'Internet étant un autre produit purement de service, il est un peu difficile de trouver quelqu'un qui puisse affirmer avoir une maîtrise du domaine.

Ce que nous avons pu constater c'est que tous les propriétaires que nous avons interrogés ont des activités parallèles au cybercafé. Soient ce sont des hommes d'affaires, soit des fonctionnaires d'Etat qui ont des appuis à l'extérieur, soient des personnes qui sont dans le domaine de l'informatique et des télécommunications.

L'important dans ce marché est d'avoir les fonds nécessaires qui pourront vos aider à mener à bien les activités d'un cybercafé. Ceci nous conduit à voir quel est le montant de base nécessaire pour créer un cybercafé.

4.2.3 Montant de la création d'un cybercafé.

Les montants varient énormément d'un propriétaire à l'autre. La conséquence directe est l'ampleur du cybercafé. Ainsi comme le montre la figure 10, les montants vont de 2 000 000F CFA à 10 000 000F CFA et la plupart des propriétaires ont créé leur cybercafé avec un montant de 6 000 000F CFA ce qui correspond à 18,20% de l'échantillon des propriétaires enquêtés. Ce qui suppose que pour créer un cybercafé actuellement, un montant minimum de 2 000 000F CFA est nécessaire. Ainsi nous verrons l'origine des fonds de création d'un cybercafé. C'est un facteur qui permet de détermine la facilité ou la difficulté d'accès aux financements.

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

Figure.10 : Répartition du montant minimal de création d'un cybercafé

4.2.4 Origine des fonds de création.

La provenance des fonds de création est très variée. Ainsi comme le montre la figure 1, la majorité des fonds sont constitués par des fonds propres des propriétaires soit 63,60% des cas. Ces fonds proviennent soit de l'épargne faite par les propriétaires au pays soit des aides d'amis ou des frères ou soeurs qui vivent soit en Europe ou aux Etats-Unis.

Certains de ces propriétaires sont en activité dans les pays d'Europe ou aux Etats-Unis; ce qui leur facilite un peu la création de cybercafé.

Ceux par contre qui font les emprunts bancaires sont peu nombreux et ne représentent que 09,10% des propriétaires enquêtés. La faiblesse de ce pourcentage s'explique par le fait que la situation socio-économique n'encourage guère personne pour traiter avec une institution financière de la place. Les propriétaires n'ayant pas d'énormes moyens financiers préfèrent gérer ce qu'ils ont plutôt que de s'endetter auprès des banques, qui elles, ne lèsent pas sur les moyens afin d'entrer dans leurs fonds.

Mais il faut remarquer qu'il y a aussi dès fois des relations de coopération qui procurent des moyens financiers à certaines institutions (09,10%), ceci alors leur permettant de créer un cybercafé. Généralement ce sont des organismes à buts non lucratifs qui sont dans de pareille situation et l'accès à ces cybercafés est réglementé et réservé à une catégorie de personnes (soit les étudiants ou les professeurs d'université).

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

Une grande partie aussi (13,6%) des fonds de certains propriétaires vient de l'aide familiale.

Figure.11 : Origine des fonds de création des cybercafés

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

4.2.5 Règlement des achats

C'est un aspect important dans les activités d'un cybercafé. Cet aspect détermine la facilité ou la difficulté qu'à un propriétaire à faire ses achats. Le mode de règlement des achats varie d'un propriétaire à un autre. A cet effet, nous avons constaté que les propriétaires font leurs achats soit en payant comptant, soit règlent partiellement leurs achats ou bien encore soit au comptant ou par crédit partiel.

Ainsi, notre enquête nous a révélé comme nous l'indique le tableau 21 que dans :

· 68,2% des cas les achats sont faits au comptant,

· 09,1% des propriétaires achètent leurs matériel et accessoires partiellement à crédit,

· Dès fois les achats sont faits au comptant ou partiellement à crédit dans une proportion de 22,7%.

Il est à noter qu'aucun des propriétaires que nous avons approché n'a jamais contracté un crédit complet. Nous pouvons trouver l'explication de cette situation dans la mesure que les gens ne se font plus confiance car beaucoup sont devenus des escrocs. Et puis aujourd'hui, compte tenu de la situation économique de notre pays, il est difficile de se lancer dans une pareille aventure.

Donc par crédit partiel, nous entendons l'achat du matériel par l'avance d'une somme soit la moitié du montant total de ce que les propriétaires achètent et dans un délai raisonnablement donné, le propriétaire après utilisation, viendra compléter le reste du montant à payer. Mais les propriétaires préfèrent plus payer au comptant car pour eux, il vaut mieux payer une petite quantité au comptant que de payer les choses partiellement à crédit et après être dans l'incapacité de payer le reste du montant. Cette dernière option d'achat n'est choisie dans le cas où les deux acteurs (propriétaires et fournisseurs) se connaissent très bien.

Le crédit complet est ce que les acteurs n'auraient pas aimé assumer. Ici la confiance en quelqu'un est l'un des critères les plus fondamentaux qui puissent conduire un fournisseur de matériel à accorder à son client un tel crédit. Mais étant donné que la méfiance est constante, il très rare voire inexistant ce type de mode de règlement des achats.

Tableau.21 : Modes de règlement des achats par les propriétaires de cybercafé.

Modes de payement

Effectif

Pourcentage

Comptant

15

68,2%

Crédit partiel

2

9,1%

Comptant et crédit partiel

5

22,7%

Total

22

100,0%

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

4.2.6 Lieu d'achat du matériel.

Après avoir déterminé le mode de payement du matériel par les propriétaires de cybercafé, intéressons nous à présent aux endroits où ils font leurs achats. Ceci est capital dans la mesure où ce facteur entre en ligne de compte dans la formation du prix de navigation et d'autres activités qui font parties d'un cybercafé.

Il s'est révélé que dans la majeure partie des cas (54,55%), les propriétaires font leurs achats sur place c'est-à-dire à Lomé. Et cette proportion de propriétaires qui préfèrent faire leurs achats sur place, représente 54,55%. D'autres lieux ont été aussi identifiés. Il s'agit essentiellement de l'Europe (31,81%), un peu en Asie (09,09%) et faiblement en Amérique (04,55%).

Ce qui pousse les propriétaires à payer leur matériel sur place, est le frais de dédouanement qu'ils ne peuvent pas assurer étant donné qu'ils n'ont pas les moyens nécessaires pour le faire. Ils sont rares ceux qui font leurs achats à l'étranger surtout en Europe, aux Etats-Unis ou en Asie.

Ils préfèrent payer les ordinateurs par exemple chez ceux qui se sont spécialisés dans ce commerce et cela leur revient encore moins cher que s'ils devaient eux-mêmes faire les achats à l'étranger.

Tableau.22 : Répartition selon les lieux des achats.

Lieux

Effectif

Pourcentage

Lomé

12

54,55%

Europe

7

31,81%

Amérique

1

4,55%

Asie

2

9,09%

Total

22

100,0%

Source : Notre enquête, mars - avril 2006

La connexion étant fondamentale pour la création d'un cybercafé, nous avons porté aussi notre regard sur les sociétés qui offrent les connexions et la part de ces sociétés sur le marché des cybercafés.

4.2.7 Société d'obtention de la connexion.

Deux grandes sociétés sont reconnues sur le marché des cybercafés. Il s'agit de Togo Télécom l'opérateur historique et de CAFE Informatique & Télécommunications.

Ainsi de notre recherche, il se dégage comme le montre la figure 12 que la grande partie du marché est détenue par Togo Télécom soit 63,60% de la part du marché. Autrement dit la proportion des propriétaires qui ont leur connexion auprès de Togo Télécom, représente 63,60%. Par contre son concurrent sur le marché qui est CAFE Informatique & Télécommunications n'a que 36,40% du marché.

Figure.12 : Répartition des connexions selon les F.A.I

Source : Notre enquête, mars - avril 2006

Ce qui explique cette situation est que, l'Internet étant une valeur ajoutée de la téléphonie, Togo Télécom opérateur historique disposant de toute l'infrastructure de communication et des télécommunications, a un avantage considérable sur son concurrent. La société dispose de tout le réseau téléphonique, un avantage qui lui permet de vulgariser à moindre coût l'Internet. Par contre CAFE Informatique & Télécommunications, qui fut la première société à introduire l'Internet au Togo est handicapée par le fait qu'elle ne peut pas exploiter le réseau téléphonique existant. Ce qui donne un avantage considérable à Togo Télécom lorsqu'elle va se lancer dans l'Internet. Alors pour contourner un peu ce problème, CAFE Informatique & Télécommunications a cherché une autre voie d'accès à Internet; celle de la Boucle Locale radio, connexion à Internet par ondes radio dont elle est jusqu'à présent la seule détentrice de ce système.

Après avoir connu la part de chaque société sur le marché, il est indispensable de savoir quels sont les types de connexion qu'offrent ces différentes sociétés.

4.2.8 Les types de connexion sur le marché.

Plusieurs types de connexion ont été aperçus sur le marché. Les propriétaires selon leurs moyens financiers optent pour tel ou tel type de connexion. Ainsi avons nous recensé environ quatre principaux types de connexion à savoir :

· Par Liaison Spécialisée (L.S) qui constitue la majeure partie de type de connexion utilisé soit 59,10% sur le marché;

· Par Boucle Locale Radio (B.L.R) et par Modem classique qui représentent chacune 18,20% sur le marché;

· Par Réseau Numérique à Intégration de Services (R.N.I.S) qui occupe 04,50%

Si la majeure partie des propriétaires optent pour la Liaison Spécialisée, c'est qu'elle offre une qualité particulière sur le plan de la fiabilité et de la permanence du signal.

Après cet aperçu sur les types de connexion sur le marché, intéressons de près au débit qu'utilisent les cybercafés sur la place. Notons que les débits utilisés sont offerts par les deux opérateurs que nous connaissons. Mais les I.S.P aussi offrent les mêmes débits aux propriétaires suivant la demande du preneur.

Fig.13 : Répartition selon les types de connexion

Source : Notre enquête, mars - avril 2006

4.2.9 Les débits de connexion

Il faut retenir que le marché des cybercafés est particulier du fait que ce ne pas un produit que les acteurs offrent mais un service et que pour cette raison il n' y aura pas à distinguer comme nous le trouvons sur les autres, les grossistes, les demi-grossistes, les détaillants, les vendeurs et les consommateurs. Même si ce schéma semble un tout petit peu apparaître sur le marché des cybercafés, le cerner sur cet angle rendrait les interprétations difficiles voire incohérentes.

Le débit utilisé par les cybercafés intervient dans la classification des cybercafés. C'est un facteur qui indique l'importance des moyens financiers mis en jeu par chaque propriétaire. Ce facteur joue énormément dans la concurrence et les stratégies commerciales que développe chaque propriétaire afin de se positionner sur le marché.

De ce fait nous avons constaté qu'il existe une gamme variée de débit de connexion. Ainsi nous pouvons trouver comme l'indique le tableau 23 la gamme allant de 56 ko à 512 ko. Selon la répartition, nous voyons que la plupart des propriétaires, soient 54,50% utilisent un débit de 64 ko. Ensuite pour ceux qui ont un peu plus de moyens financiers, c'est 128 ko qui est le débit utilisé. Ce qui représente 32,00% des propriétaires. 04,50% préfèrent utiliser soit 56 ko, 100 ko ou 512 ko.

Mais le 56 ko n'est pas très utilisé par rapport aux autres du fait que ce débit ne permet pas aux cybercafés d'offrir une bonne qualité de connexion aux utilisateurs. Généralement c'est un débit pour une utilisation domestique.

Tab.23 : Répartition des débits de connexion.

Débit

Effectif

Pourcentage (%)

56 ko

1

4,5

64 ko

12

54,5

100 ko

1

4,5

128 ko

7

32

512 ko

1

4,5

Total

22

100

Source : Notre enquête, mars - avril 2006

Les différents types de connexion et les différents débits de connexion sont assortis de prix. Selon les propriétaires, nous avons constaté que les prix varient.

4.2.10 Le coût de la connexion

Les montants comme nous l'avons souligné plus haut varient et ils vont de

100 000 F CFA à 800 000 F CFA.

Ces montants sont fonction du type de connexion choisi et du débit retenu. La plupart des propriétaires ont une facturation de près de 350 000 F CFA ; soit 27,30%; ce qui correspond au débit de 64ko pour une liaison spécialisée.

Notons que ceux qui utilisent une connexion à partir d'un modem classique sont facturés sur le nombre d'impulsions téléphoniques effectuées. Pour ceux-ci, ils sont facturés à 50 F CFA/ 3 minutes.

Par contre pour ceux qui ont souscrit pour la liaison spécialisée et autres types de connexion, il y a un taux forfaitaire qu'il faudrait payer, que vous ayez ou pas utilisé l'Internet. Ainsi ils disposent de la connexion vingt-quatre heures sur vingt-quatre et tous les jours sauf s'il y a des problèmes techniques ou des coupures d'électricité. Ainsi nous pouvons nous référer à la figure suivante afin de déterminer la proportion des propriétaires selon le montant payé pour leur connexion à Internet.

Source : Notre enquête,

mars - avril 2006

Figure.14 : Répartition selon le montant des connexions

4.2.11 Le coût des ordinateurs.

Les ordinateurs constituent le véritable matériel de travail dans un cybercafé. De ce fait la qualité, la performance et la quantité constituent des atouts indispensables pour la prospérité d'un cybercafé. Nous avons constaté que les cybercafés sont munis de différents types d'ordinateurs.

Il est difficile de trouver dans un cybercafé une gamme complète d'ordinateurs. Ainsi par exemple nous pouvons trouver des ordinateurs Pentium II avec des Pentium III ou IV. Plus la gamme évolue plus les prix aussi sont fonctions croissantes. Pour ce faire nous nous sommes rapprochés des quelques établissements spécialisés dans la vente des ordinateurs et accessoires pour connaître le prix des ordinateurs selon leur gamme, leur marque, leur capacité. En fin de compte, il nous a été révélé que la marque est plus ou moins importante dans le choix des ordinateurs. Ce qui est nécessaire ce sont la gamme et la performance ou la capacité de l'appareil.

Il en ressort que par exemple pour un Pentium III seconde main, le prix moyen est d'environ 250 000F CFA. Mais pour un appareil neuf de même gamme vous avez près de 750 000F CFA au Togo.

Certains par contre qui payent par exemple leurs ordinateurs en Europe, le prix d'un ordinateur seconde main est de 150 000F CFA pour la même gamme, alors qu'un ordinateur neuf revient à 1 700 000F CFA.

Mais il ne faudrait pas oublier dans ce cas les frais de transport par bateau, les frais de dédouanement au Togo, et le frais de transport ici au cas où le propriétaire n'aurait pas de voiture ou camion. Même si le propriétaire a une voiture ou un camion, il devrait payer du carburant. Après tout ce compte, le prix de l'ordinateur sera alors déterminé.

Comme le montre le tableau 23 (répartition des lieux d'achat des ordinateurs), nous remarquons que près de 54,55% des propriétaires achètent leurs ordinateurs et accessoires sur place. La toute simple raison est que l'achat du matériel à l'extérieur (Europe, Asie ou Amérique), leur revient plus cher.

4.2.12 Le nombre d'employés et les salaires.

Tout comme une entreprise, un cybercafé emploie des personnes afin de fonctionner et d'offrir ses services et produits. Le nombre du personnel n'est pas statique et ce nombre dépend énormément de la taille du cybercafé et des moyens financiers du propriétaire.

Ce nombre tourne autour de 3 employés pour un cybercafé de petite taille à 10 employés pour un plus grand. Généralement le personnel est constitué de :

· d'un(e) gérant(e)

· d'un maintenancier

· d'autres personnes s'occupant des clients soit pour la navigation, soit pour la photocopie, soit pour la saisie et le traitement de texte, soit pour le téléphone, soit encore pour la vente d'articles informatiques et bureautiques.

Il faudrait alors payer toutes ces personnes qui travaillent au cybercafé. Dans certains cas il y a cumul de fonction, ce qui fait que la masse salariale diminue un tout petit peu.

Les salaires varient d'un propriétaire à un autre mais se trouvent dans un intervalle donné pour chaque catégorie de personnes. Ainsi pour :

· Les gérants, le salaire varie entre 30 000F CFA et 60 000F CFA.

· Pour les maintenanciers, l'intervalle est compris entre 20 000F CFA et 75 000F CFA.

· Pour les autres employés, le salaire se situe entre 25 000F CFA et 35 000F CFA.

Il est important de souligner que le salaire des maintenancier ne se définit pas sur la même base que celui des autres employés. Dans certains cybercafés le maintenanciers est permanent, alors son salaire est plus élevé. Ailleurs le maintenancier est une personne à qui le cybercafé fait recours quand il y a un problème technique. Dans ce cas il est payé selon le travail accompli.

Si par exemple le propriétaire a plusieurs cybercafés et qu'il dispose d'un seul maintenancier, ce dernier aura un salaire important.

Tous ces employés engendrent une très lourde charge financière pour les cybercafés vu ce que peuvent être les recettes hebdomadaires voire mensuelles des cybercafés actuellement.

4.2.13 La facture d'électricité.

Compte tenu du matériel que possède chaque cybercafé, les factures d'électricité qui ne rentrent pas directement dans la formation du prix de navigation, jouent un rôle important dans le reste de la gestion du cybercafé et des stratégies à adopter pour assurer les activités du cybercafé. Plus le nombre d'ordinateur est important plus la consommation en électricité est élevée et par conséquent le coût de la facture aussi est énorme. Ainsi donc, sur la population enquêtée, les factures se situent dans un intervalle de 45 000F CFA à 150 000F CFA par mois. Pour la plupart, soit 27,30% des cas, la facture est d'environ 100 000F CFA. Ce qui fait dans certains cas la charge salariale des employés du cybercafé.

Mis à part la facture d'électricité, vient s'ajouter un autre facteur qui est celui de l'appartenance de la salle du cybercafé. Ainsi nous avons distingué qu'il y a deux types de propriétaires :

· Ceux qui ont loué la salle,

· et ceux qui sont propriétaires de la salle.

4.2.14 Propriétaires- Locataires de salle.

Etre propriétaire de la salle faisant office de cybercafé constitue un paramètre très avantageux dans les activités d'un cybercafé. En fait quand la salle vous appartient, il y a une réduction des dépenses, car celui qui est locataire par contre sera obligé de faire face aux frais de location. Selon l'analyse faite dans notre recherche, l'enquête nous révèle que 72,70% des propriétaires de cybercafé sont des locataires de la salle et dans 27,30%, la salle appartient au propriétaire des cybercafés.

Ceux qui sont propriétaires de la salle ont un avantage sur ceux qui sont locataires. Soit le cybercafé est situé le long d'une rue principale, soit à l'angle de deux rues. Ainsi pour ces cybercafés, il y a une très grande possibilité qu'ils soient plus ou moins régulièrement fréquentés.

Les frais de location se situent entre 35 000F CFA et 200 000F CFA. La plupart des locataires (22,70%) payent 50 000F CFA. Ceux qui payent 200 000F CFA, sont généralement les cybercafés situés dans les grands immeubles au centre ville. Ils ne représentent que 04,50% de la population totale des propriétaires de cybercafé.

La navigation sur Internet dans un cybercafé est assortie de prix. Ce prix n'est pas uniforme pour tous les cybercafés rencontrés. Cette variabilité dans la fixation des prix est due à plusieurs facteurs dépendants comme le type et le débit de connexion, le coût des ordinateurs, les frais de location de salle au cas où la salle n'appartient pas au propriétaire et indépendamment de la charge salariale du personnel du cybercafé.

4.2.15 La formation du prix de navigation.

Comme nous l'avons mentionné plus haut, les prix de navigation de l'heure dans les cybercafés varient énormément. Et cette variation est due à la rude concurrence qui existe sur le marché. Les cybercafés devenant de plus en plus nombreux, il faudrait pour les propriétaires de cybercafés faire des prix attrayants afin de fidéliser la clientèle. Selon le rapport d'activités, exercice 2004 de l'ART&P, le prix de navigation sur Internet par heure, allait de 300F CFA à 500F CFA.

Mais à l'heure où notre recherche fut menée, cet intervalle a considérablement augmenté. Nous avons rencontré des cybercafés où le prix de navigation par heure est de 250F CFA comme le montre l'affiche suivante, prise dans un cybercafé de la place. Nous avons caché certains indices se référant à l'identité du cybercafé afin de le mettre dans l'anonymat.

Cliché. 11 : Tableau d'affichage des prix de navigation.

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

Selon nos enquêtes, la plupart des cybercafés ont, pour une heure de navigation un prix de 300F CFA, ce qui représente environ 54,60% de l'effectif des propriétaires enquêtés. Aussi comme le montre la figure 15, ceux qui font l'heure à 400F CFA représentent 31,80% de l'effectif total.

Ainsi dans la formation du prix de navigation, les propriétaires se référant aux prix existant sur le marché, jouent soit sur les bas prix ou sur la qualité du matériel qu'ils disposent.

Ce qui est un peu difficile à élucider sur le marché des cybercafés est que les services offerts ne sont pas comme des produits particuliers où l'on connaît le prix d'achat, les frais de transaction et le prix auquel le marchand aimerait revendre ses produits afin de réaliser un profit.

Dans le cas des cybercafés, les propriétaires ne peuvent pas se fixer le nombre de clients qui viendraient dans le cybercafé, le temps que chaque client fera, et ce que les activités connexes (photocopies, impressions, saisie et traitement de texte, gravure, scanner ...etc.) rapporteraient comme recette.

Même si le prix à payer pour la connexion, les frais de location pour celui qui a loué une salle, l'investissement dans l'achat des ordinateurs, sont connus, la fixation du prix de navigation demeure imprécise par rapport à ces différents paramètres.

Alors les propriétaires affichent leur prix en se basant déjà sur les prix qui existent sur le marché et en tenant compte de ce qu'ils ont investi avant que le cybercafé soit opérationnel. Il faut noter que les frais d'électricité et les recettes ne sont pas connus avant le démarrage du cybercafé. Donc les propriétaires fixent leur prix de navigation par rapport aux prix déjà existant et à la qualité de leurs matériels.

Figure.15 : Le prix de navigation par heure des cybercafés.

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

4.2.16 Les recettes.

Pour mieux voir comment se déroulent les activités d'un cybercafé, nous avons fait notre analyse sur les recettes moyennes hebdomadaires portant sur un semestre de l'année. Selon les cybercafés, les recettes vont de 25 000F CFA à près de 200 000F CFA. Généralement la plupart soit 13,60% des cybercafés font une recette moyenne hebdomadaire de 120 000F CFA.

Un propriétaire nous affirmait : " qu'auparavant, la recette d'une semaine pouvait tourner autour de 200 000F CFA. Mais aujourd'hui la crise socio-économique que connaît le pays ne favorise plus la bonne marche des activités. De plus les cybercafés deviennent de plus en plus nombreux et très compétitifs. Ce qui fait que les chiffres d'affaire ont considérablement chuté."

Evidemment les propos de ce propriétaire se vérifient par le nombre important de cybercafés qui ont fermé leur porte. En 2003 déjà, le Rapport d'activité de l'ART&P mentionne que : " Certains cybercafés commencent à cesser leurs activités parce qu'ils n'arrivent pas à couvrir leurs charges. La plupart estiment que la redevance mensuelle d'une liaison spécialisée (LS) ramenée actuellement à 350 000FCFA pour un débit de 64Kbps est encore élevée. Il faudra donc que les bénéficiaires d'autorisation VSAT commencent à fournir leurs services aux ISP ; ainsi, la loi de la concurrence jouant, les tarifs de fourniture d'accès Internet pourront peut-être baisser."

Trois ans plus tard c'est-à-dire à l'heure où nous avons mené notre enquête, bon nombre de cybercafés sont en situation critique.

Ce qui constitue une autre source de revenu pour certains cybercafés, sont les activités connexes du cybercafés. Et selon notre recherche, dans 77,30% des cas, les recettes effectuées ne permettent pas de supporter les charges du cybercafé.

4.2.17 Les activités connexes du cybercafé.

Ce ne sont pas tous les cybercafés qui ont la capacité de s'investir dans les activités liés au fonctionnement d'un cybercafé. Dans la gamme des activités connexes, nous pouvons citer : la photocopie, l'impression, la gravure sur CD, le téléphone, le scanner, la reliure, la vente de matériels informatiques et bureautiques, la vente de cellulaires, la vente de boissons.

A ce niveau les prix ne sont pas trop différents. Par exemple :

· La photocopie va de 10 à 1 000F CFA / page;

· L'impression : de 75 à 500F CFA / pages;

· La gravure de 400 à 1 000F CFA;

· Le scanner est dans l'ordre de 200 à 500F CFA / document;

· La reliure est comprise entre 150 et 1000F CFA selon le nombre de pages à relier;

· Plastification électronique de 400 à 1000F CFA

· Le téléphone de 75 à 100F CFA / impulsion

· Location d'un poste ordinateur pour un traitement qui est fonction du prix de navigation par heure dans chaque cybercafé (250; 300; 400 ou 500F CFA / heure).

Le seul constat fait est que le tarif de ces services est élevé par rapport au tarif par heure de navigation sur Internet. Ce qui pourrait sous entendre que ces services sont plus bénéfiques que l'Internet. La comparaison des prix, donne un résultat efficient. Mais la réalité est toute autre.

D'abord, aujourd'hui à Lomé surtout en dehors du centre ville, il y a un peu partout des centres de photocopie à 15 voir 10F CFA. Sur ce plan, les cybercafés ne pourront jamais être compétitifs. De plus, ce n'est pas à tout moment que le cybercafé aurait à faire soit une impression, une gravure, un scanner ou vendre de matériel informatique. S'il est vrai que ces différentes activités viennent soutenir l'Internet, il faut le signaler tout de suite elles ne constituent pas une source de revenu essentielle au cybercafé.

N'oublions pas que la mauvaise gestion du cybercafé par les employés peut aussi engendrer une mauvaise rentabilité du cybercafé. Certains cybercafés, non pas que le propriétaire n'avait pas de moyens pour assurer la bonne marche du cybercafé, mais à cause de la mauvaise gestion du cybercafé, celui-ci a fermé ses portes. Donc c'est un facteur très important qu'il faudrait intégrer dans l'appréciation du marché des cybercafés.

4.2.18 Les bénéfices

Les bénéfices estimés ici correspondent à ce que le cybercafé gagne après avoir assuré toutes les charges. Nous nous sommes basés sur les bénéfices moyens mensuels sur une période de six mois.

Le montant du bénéfice varie entre 10 000F CFA et 300 000F CFA. Ainsi comme l'indique la figure 16, la majorité soit 22,70% des propriétaires, ont un bénéfice moyen de 100 000F CFA. Il faut noter que ce montant n'est pas seulement généré par la seule activité de navigation. A cette activité, il faudrait ajouter d'autres activités qu'exercent dès fois certains propriétaires.

Après ce regard sur la coordination du marché, nous essayerons de voir quelles sont les stratégies mises en place par les propriétaires afin de mener à bien leurs activités et de supporter ou de faire face à la concurrence.

Figure.16 : Répartition des bénéfices des propriétaires.

Source : Notre enquête, mars - avril 2006.

Plusieurs stratégies sont adoptées par les propriétaires. Ainsi avons-nous identifié de façon plus récurrente la promotion sur les prix de navigation.

4.2.19 La promotion des prix.

Dans 90,90% des cas les propriétaires de cybercafés font la promotion. La raison fondamentale de la promotion est d'attirer les clients et de les fidéliser. Et généralement les promotions sont faites aux temps de fêtes de fin d'année ou pendant les vacances où beaucoup d'utilisateurs sont à la maison.

Les promotions prennent différentes formes. Elles peuvent être des bonus d'heure accordé aux clients les plus fidèles ou à la réduction du prix de navigation ou à une grille de prix pour un temps donné.

En dehors de la promotion, certains propriétaires ont des activités annexes par rapport au cybercafé.

4.2.20 Autres activités annexes

Parmi les propriétaires nous avons retrouvé des fonctionnaires d'Etat en exercice, les hommes d'affaires, des commerçants (es). Donc c'est de leur activité que dès fois ils parviennent à assurer les charges du cybercafé. Certaines personnes ne résident même pas au pays. Ils sont soit en Europe ou aux Etats-Unis et ils envoient de l'argent afin de poursuivre les activités.

D'autres personnes puisent dans leur salaire pour compléter le déficit ou pour assurer le salaire du personnel.

4.2.21 Appréciation du marché des cybercafés.

L'appréciation du marché est faite par rapport au prix de la connexion à Internet et par rapport au prix de navigation.

1. Le prix de connexion.

Les prix ne sont pas bien appréciés par les propriétaires. Ces prix constituent un handicap pour l'ouverture de nouveaux cybercafé. Ainsi ceux qui n'ont pas fait une analyse judicieuse du marché, ferment après quelque temps, leur cybercafé. Dans 72,70% des cas, les propriétaires trouvent les prix fixés aussi bien par Togo Télécom que CAFE Informatique cher. Si 04,50% des propriétaires trouvent que les prix sont acceptables, 22,70% de l'effectif les trouvent très chers. Alors compte tenu du niveau de vie des Togolais et en raison de la concurrence très âpre, fixer les prix en tenant compte de ses investissements serait fatal au propriétaire.

2. Le prix de navigation.

Les prix de navigation sont diversement appréciés par les propriétaires. Certains auraient aimé voir des prix plus élevés que ce qui est sur le marché mais il faudrait aussi tenir compte de la bourse des togolais. Si la plupart des propriétaires (63,60%) trouvent que les prix sont acceptables, 18,20% des propriétaires pensent que les prix sont bons alors que 18,20% autres estiment que les prix sont mauvais parce qu'ils n'arrivent pas à réaliser le bénéfice qu'ils aimeraient avoir.

Tout compte fait, les prix sur le marché favorisent une bonne concurrence entre les cybercafés et cette situation permet aux utilisateurs de pouvoir naviguer.

Dans bien des cas, les propriétaires comme les utilisateurs sont confrontés à d'énormes problèmes.

Les analyses portant sur la structure et le comportement du marché, nous conduisent à déterminer la performance du marché.

4.3 La performance du marché

Les résultats émanant de l'analyse de la structure et du comportement du marché constituent la performance du marché. Ainsi la performance se présente sous deux aspects :

· l'efficience du marché et

· l'efficacité économique du marché.

4.3.1 L'efficience du marché

Elle correspond à l'efficacité technique du marché ou à l'effectivité. Elle nous permet de voir si les objectifs visés par les institutions sont atteints. C'est aussi voir si la circulation des biens est effective.

Sur cet aspect nous avons constaté que le nombre des cybercafés est important pour Lomé notre milieu d'étude. Le nombre relativement important peut s'expliquer par la politique mise en place par les instances de la communication et des télécommunications afin de favoriser la vulgarisation de l'Internet.

A l'heure où notre recherche a été faite, nous avons constaté que l'Internet semble être à la portée de toute la population malgré l'état pas très satisfaisant de la connexion et des difficultés que rencontrent aussi bien les opérateurs que les cybercafés.

Les difficultés sur le marché des cybercafés se situent à plusieurs niveaux à savoir :

· Au niveau des propriétaires.

· Au niveau des clients de cybercafés.

· Au niveau des FAI et des ISP.

Les propriétaires rencontrent des difficultés à deux niveaux :

· Par rapport aux FAI et aux ISP :

Les propriétaires se plaignent d'habitude de la mauvaise qualité de la connexion. Généralement pour eux la connexion est faible ou lente. Dans toute cette histoire ceux qui perdent le plus sont les cybercafés qui ont une connexion par Liaison Spécialisée. En fait quand vous vous abonnez pour une liaison spécialisée, vous êtes soumis à un prix forfaitaire donc que vous ayez ou pas utilisé votre connexion, vous devez payer les frais de connexion. Par contre ceux qui sont moins pénalisés sont ceux qui ont une connexion par modem simple. A ce niveau, tout fonctionne comme si vous utilisez un téléphone. Vous payerez ce que vous avez consommé en communication. Dans le cas où la connexion n'est pas bonne, elle pourrait être coupée au niveau du cybercafé. Les cybercafés subissent la rude concurrence

· Par rapports aux clients :

La gestion des clients constitue également un problème majeur pour les cybercafés. Quand la connexion n'est pas bonne, les clients sont impatients et ceci amène dès fois des disputes entre les employés et eux.

Les clients des cybercafés rencontrent généralement les difficultés au niveau des cybercafés sur deux points. A un niveau donné, les difficultés des clients rejoignent celles des propriétaires. Il s'agit surtout de l'état de la connexion, qui poussent les clients aussi à se plaindre.

Sur le plan de la gestion humaine, certains employés des cybercafés manquent de courtoisie à l'égard des clients. Ce qui engendre quelque fois des querelles et des mésententes.

Quant aux FAI et aux ISP, ils sont confrontés aux plaintes régulières des cybercafés. Nous avons eu la chance de vivre une plainte d'un propriétaire de cybercafé quand nous étions en entretien avec le directeur général de l'un des FAI de la place. Nous avons posé directement au directeur la question de savoir comment expliquer les plaintes régulières des propriétaires de cybercafés.

Voici ce que le directeur nous a avoué : " Lorsque vous vous abonnez pour un type de connexion et pour un débit voulu, il y a un nombres d'ordinateurs qui faut mettre en réseau. Alors que les propriétaires de cybercafé ne respectent cette consigne. Alors ils mettent plusieurs ordinateurs pour le débit opté. Quand les clients utilisent tous les ordinateurs en même temps la connexion ne devient plus fluide et c'est à cet instant que les propriétaires appellent les fournisseurs. Il faut noter disait le directeur que ceux qui font la maintenance dans les cybercafés ne sont pas de vrais techniciens de la gestion des réseaux."

Les gérants des cybercafés ne maîtrisent par tous, le domaine informatique. De plus les employés n'ont pas la compétence et une formation adéquate dans le domaine du cybercafé. Tout ceci fait qu'il y a un problème de la gestion du réseau informatique. Mis à part ces différents problèmes, celui qui tient le plus à coeur les FAI et les ISP est le règlement des mensualités

De part notre recherche, il se révèle qu'aujourd'hui à Lomé, nous pouvons trouver au moins un cybercafé par quartier. Ce qui dénote de la volonté politique de mettre la population en contact avec cet outil d'information et de communication qu'est l'Internet. Mais il faut retenir que le taux de couverture en Internet à Lomé demeure encore faible (20% pour CAFE Informatique & Télécommunications ; 40% pour Togo Télécom) de même que pour tout le pays (5% pour CAFE Informatique et 15% pour Togo Télécom), selon notre recherche.

En ce qui concerne la circulation du bien qu'est ici l'Internet, nous pouvons dire qu'elle se fait du moins assez bien car il est à la portée de tout le monde aujourd'hui.

Soulignons que le paysage des télécommunications en ce qui concerne les cybercafés n'est pas encore au point car beaucoup de disfonctionnements sont constatés au niveau des règles de gestions de l'ensemble du marché des cybercafés.

4.3.2 L'efficacité économique du marché des cybercafés

L'efficacité économique du marché nous permet de voir si les différents acteurs du marché ont atteint leurs objectifs économiques. Autrement dit si chaque acteur a des profits attendus.

Sur le marché les prix ne sont pas homogènes. De grandes différences sont notées entre ces prix. Quand certains cybercafés ont le prix de navigation à 250F CFA, d'autres sont à 500F CFA. Ce qui dénote déjà un état imparfait du marché. L'uniformité des prix constituerait un facteur d'intégration du marché.

De plus les prix exorbitants de la connexion comme le disent les propriétaires de cybercafés et la crise socio-économique ne facilitent par la rentabilité envisagée par les propriétaires.

La marge nette qui est aussi le bénéfice net des propriétaires est de loin très inférieure aux charges assumé par les cybercafés. Ce qui fait que le rapport marge nette et les charges totales est inférieur à 1. Ce qui indique qu'il y a un sous profit

Au niveau des fournisseurs, les activités entrant dans le cadre des cybercafés ou de l'Internet leur sont un peu profitables. Les ISP surtout, quand ils reçoivent les connexions des FAI à un prix donné, ils peuvent revendrent ces connexions à plusieurs cybercafés. Ce qui fait qu'ils arrivent à faire des bénéfices. Par ce commerce aussi, ils parviennent à payer leur mensualité auprès des FAI. Ainsi par exemple, un ISP qui obtient un type et un débit de connexion d'un FAI à 500 000F CFA, cèdera ce type et débit de connexion à près de cinq cybercafés à un prix de 150 000F CFA voire

200 000F CFA. Si tous les cybercafés payent régulièrement, il aura une rentrée de 750 000F CFA. Après le règlement de ses charges (employés, frais d'électricité, frais de location s'il est locataire), il peut avoir un bénéfice net de près de 100 000F CFA.

Le rapport entre la marge nette et les charges totales donne un résultat supérieur à 1. Pour les FAI et les ISP, il y a au moins un profit, qui leur permet de continuer leurs activités commerciales.

Les ISP et les FAI font la concurrence aux propriétaires de cybercafés. Ce qui constitue un état imparfait du marché des cybercafés. Aujourd'hui il est vérifié que certains FAI ou ISP ont un ou des cybercafés dans la ville. Ce qui fausse carrément le jeu de la concurrence et de la compétitivité entre les cybercafés. En fait, un FAI ou un ISP dispose du type et du débit de connexion qui existe sur le marché. Alors il peut fournir à son cybercafé le débit le plus avantageux afin que son cybercafé puisse satisfaire les clients. Par contre un cybercafé qui s'abonne chez l'un des FAI ou ISP de la place est obligé de travailler avec le type et le débit de connexion pour lesquels il s'est abonné.

CHAPITRE V : Impacts socio-économiques

Recommandations

5.1 Impacts socio-économiques sur la population

Un phénomène du genre des cybercafés ne peut être sans impacts soient positifs ou négatifs sur la population. Lors de notre recherche, il s'est avéré que dans 30% des cas les cybercafés ont un effet négatif sur la population et dans près de 65% un effet positif. Ici nous n'allons pas nous focaliser sur les avantages parce qu'ils ne sont plus à démontrer.

Les inconvénients du cybercafé et par conséquent de l'Internet sont nombreux. Généralement ce que notre enquête a révélé est que :

· Beaucoup de jeunes n'utilisent pas les cybercafés convenablement. Pour certains c'est le lieu privilégié pour consulter les sites pornographiques. De ce fait vous pourriez constater que ces jeunes passent un temps considérable à voir les sites pornographiques. Il nous a été aussi révélé par certains gérants que ce sont d'habitude les élèves du collège (Secondaire 1er Cycle) qui désertent dès fois les classes et vont aux cybercafés juste pour consulter les sites à caractères pornographiques.

· Certaines fois, des enfants volent l'argent de leurs parents pour aller au cybercafé. Ces cas ne sont pas très fréquents mais une sensibilisation des cybercafés pour réglementer l'accès des mineurs au cybercafé est nécessaire. Ce sont donc ces enfants qui pour la plupart en bandes viennent au cybercafé pour des choses pas sérieuses.

· Le cybercafé un atout capital, a aussi son revers. Des personnes se font escroquer par Internet. La naïveté jouant, des personnes se sont faits voler par des inconnus qui par subtilité ont eu accès à leur compte bancaire. Ce fait nous a-t-on affirmé s'est produit lorsque l'Internet est devenu un outil qui a intéressé une grande partie de la population. A cela, ajoutons l'ignorance des inconvénients de l'Internet que les gens n'avaient pas eu le temps de connaître.

Même si les cybercafés offrent du travail à quelques jeunes.

5.2 Recommandations

Après analyse du marché des cybercafés à Lomé, des disfonctionnements ont été constatés. Ce qui montre que le marché des cybercafés est imparfait Afin d'améliorer le mode de fonctionnement du marché des cybercafés et permettre un bon déroulement des activités commerciales à tous les niveaux du marché, nous voulons apporter quelques contributions en faisant certaines recommandations qui pourraient peu soient elles, faciliter le bon déroulement des activités et favoriser le développement des télécommunications.

Nos recommandations iront d'une part aux autorités chargées de la communication et des télécommunications d'une part et aux différents segments du marché :

· Aux autorités :

Une bonne politique en matière des télécommunications, serait une base importante pour l'évolution de l'Internet au Togo. Il faudrait aussi offrir un cadre permettant une concurrence réglementaire pour tous les opérateurs. Même si la communication est un élément capital dans la politique d'une nation, offrir des atouts aussi bien sur le plan juridique que commercial permettront selon notre analyse, de faire entrer plus concrètement notre pays dans le monde de l'information et de la communication tel prôné par la conférence de Tunis (16 - 18 novembre 2005) sur la communication et l'information. Aussi souhaiterions-nous une ouverture du marché des télécommunications à plusieurs opérateurs afin que les togolais aient la possibilité d'avoir librement accès à l'Internet afin de pouvoir s'instruire davantage. D'autant puisque le monde devient un village planétaire, un impérieux devoir incombe aux autorités de faciliter l'accès à Internet pour tout un chacun.

· Aux FAI :

Nous pensons sincèrement que la réduction du prix de connexion et l'augmentation de la bande passante (du débit de connexion), constitueraient un souffle vital pour favoriser de façon plus croissante, la vulgarisation de l'Internet à Lomé d'une part et sur toute l'étendue du territoire national d'autre part. Aussi, une libéralisation du secteur de l'Internet, pourra permettre d'avoir plusieurs opérateurs sur le marché et par conséquent de rendre la concurrence plus évidente et claire. Le secteur des télécommunications qui est détenu en grande partie par Togo Télécom doit être libéralisé.

· Aux ISP :

Il serait vivement souhaitable que les fournisseurs de services se focalisent réellement sur la fourniture des services Internet comme le voudrait leur dénomination. En créant des cybercafés, nous croyons qu'ils portent un coup dur aux propriétaires de cybercafés. Dans cet environnement la concurrence devient déloyale. Ce qui serait recommandé est leur regroupement en association pouvant avoir une part importante dans la vulgarisation de l'Internet et des nouvelles technologies de communication. Ainsi, ils ne subiront pas strictement la volonté des fournisseurs d'accès.

· Aux cybercafés :

Une meilleure organisation du marché constituerait une issue favorable pour le bon déroulement des activités. Notre analyse nous a fait constaté qu'aucune organisation formelle ou informelle n'existe sur la marché des cybercafés. Ce qui fait que la fixation des prix devient un problème crucial pour tous les propriétaires. Le manque d'un système adéquat d'information sur l'évolution du marché rend un peu difficile la mise en place de meilleures stratégies commerciales qui pourront permettre la réalisation du profit escompté par chacun des acteurs. Aussi faudrait il que tous ceux qui aimeraient se lancer dans les activités de cybercafé, aient une connaissance plus profonde du fonctionnement du marché ou d'un marché. Nous avons constaté que beaucoup ont vu dans les activités d'un cybercafé, une issue pouvant conduire à la réalisation d'un profit considérable. Certes cela pourrait être vrai, mais à condition de mûrir les idées avant de s'y lancer. Car la baisse du nombre des cybercafés constaté à leur de cette recherche, comparée au chiffre de 2001, montre qu'une étude approfondie n'aurait pas été faite. Seuls les moyens financiers ne suffisent pas. Il faudrait aussi une maîtrise de ce qu'est une activité commerciale.

Un regroupement reconnu s'avère indispensable pour exercer une pression sur tout le marché en matière de l'Internet principalement. Etant donné qu'il n'y a pas d'association ou de regroupement quelconque de propriétaires, les FAI et les ISP feront ceux qu'ils veulent sur le marché.

CONCLUSION GENERALE.

Aujourd'hui, l'information constitue un élément indispensable dans la vie économique, sociale et culturelle des nations. L'Internet qui est l'outil d'information et de communication le plus en expansion, a suscité beaucoup d'engouement aussi bien au niveau des Etats que des acteurs commerciaux. Dans l'esprit de faire profiter à tout le monde cet outil, beaucoup de cybercafés ont vu le jour dans notre capitale, Lomé et ceci s'est répandu sur tout le territoire national.

Depuis l'introduction de l'Internet au Togo, les activités des cybercafés ont pris une grande ampleur. Il s'est alors formé une organisation et un système de fonctionnement que nous pouvons appeler « marché ».

Une connaissance du marché des cybercafés, nous a conduit à mener une recherche sur l'organisation et le fonctionnement de celui-ci. Ainsi avons-nous eu à étudier la structure, le comportement et la performance du marché. De l'analyse de ces grands axes de notre étude, il se trouve que :

· Le marché par sa structure est en état de concurrence. Cette concurrence se traduit par le nombre important des acteurs qui existent sur ce marché. En analysant la structure du marché, nous avons découvert que deux grands opérateurs (Togo Télécom ; CAFE Informatique & Télécommunications) se partagent la gestion ou la commercialisation de l'Internet. Ces opérateurs sont les Fournisseurs d'Accès Internet (F.A.I). Bien qu'au niveau des propriétaires, ces sociétés pourraient être considérées comme des monopoleurs, la réalité est toute autre car entre elles, une rude concurrence voire déloyale existe. Ce qui fait que chaque opérateur essaie par tous les moyens de contrôler le marché à travers diverses stratégies commerciales. Hormis ces grands opérateurs, il existe de nombreux intermédiaires appelés ISP (Fournisseurs de Services Internet). Au sein des ISP, la concurrence est quasi permanente. Chacun voulant obtenir un grand nombre de clients s'alignent derrière l'un des FAI (Fournisseurs d'Accès Internet) que sont les deux grands opérateurs du marché que nous avons déjà énumérés. Mais il arrive dès fois que les deux grands opérateurs se substituent aux ISP quand ils fournissent directement la connexion aux utilisateurs. Aujourd'hui bien que le marché ne soit plus florissant comme dans les années 2000 à 2003, nous avons remarqué qu'il y a quand même des cybercafés ouverts un peu partout à Lomé par des propriétaires. Depuis 1997, l'ouverture de nombreux cybercafés fut considérable. Mais déjà à partir de 2003, une baisse sensible est constatée, baisse qui peut être expliquée par la concurrence qui existe sur le marché et la chute du niveau de vie du Togolais à cause de la crise socio -politique que traverse notre pays.

· Aucune organisation formelle, ni informelle n'existe sur le marché pour exercer une pression systématique sur le marché. Cet état révélé par le comportement du marché fait que la fixation du prix de navigation sur Internet est très diversifiée. De ce fait, nous ne pouvons pas parler formellement de l'existence d'une barrière d'entrée sur le marché qui puisse empêcher l'entrée de nouveaux propriétaires sur le marché. Ce qui peut signifier que le marché est un marché « ouvert », pourvu que quelqu'un ait des moyens financiers nécessaires, l'ouverture du cybercafés devient très facile. Seuls les redevances à l'ART&P et aux FAI sont notées comme éléments pouvant dissuader toute autre entrée d'un acteur sur le marché. De plus les acteurs ne disposent pas des mêmes capacités financières afin de faire face aux dépenses engendrées par les activités d'un cybercafé. Aussi les relations sont un facteur déterminant dans le processus d'achat du matériel car un propriétaire ne connaissant pas le circuit de vente du matériel pourrait faire de mauvais achats.

· Les disfonctionnements recensés sur le marché des cybercafés par l'analyse de la performance, montrent que les objectifs visés par les acteurs sont plus ou moins atteints. Les utilisateurs sont favorisés par la diversification des prix au niveau des cybercafés. Ce qui leur permet de pouvoir librement avoir accès à Internet et de facilement communiquer. Les propriétaires de cybercafé sont partiellement satisfaits. Grâce à leurs investissements, ils facilitent la vulgarisation de l'outil Internet. Mais la rentabilité de leurs activités est mitigée. Ce qu'ils espèrent avoir comme profit n'est pas atteint. Par contre au niveau des FAI et des ISP, nous pensons que leurs objectifs sont atteints. Le système de commercialisation de l'Internet par ces deux niveaux n'est pas très efficient. Nous pensons que chacun devrait rester dans son rôle à savoir que les FAI ne se consacreraient qu'à la fourniture; les ISP à l'offre de service Internet et ainsi permettre aux cybercafés de permettre aux utilisateurs, par leurs infrastructures la navigation sur Internet. De ce fait, nous pouvons par cette recherche dire que le marché des cybercafés n'est pas aussi rentable que l'on pourrait le penser. Nous assistons à un état imparfait du marché. Même si la circulation des biens est plus ou moins atteinte, il faudrait de nos jours une plus grande libéralisation du secteur de l'Internet.

Sur ce, un assainissement du marché serait un bon facteur qui pourrait relancer les activités et permettre tant soit peu d'atteindre des objectifs précis à savoir :

· La vulgarisation de l'Internet au Togo,

· Créer une nouvelle dynamique commerciale par la mise sur pied de conditions propices à l'exercice des activités de cybercafé. (réduction des frais d'installation, d'abonnement, élargissement de la bande passante),

· Permettre avec une franchise maximale, l'accès d'autres opérateurs aussi bien dans la téléphonie que dans l'Internet,

· Réduire les frais d'installation et d'abonnement afin que l'Internet soit plus à la porter de tous les togolais,

· Augmenter la bande passante afin d'avoir une meilleure qualité de navigation, car aujourd'hui vu le nombre considérable d'utilisateurs d'Internet à Lomé seul, il y a une saturation de la bande. Ce qui explique la lenteur de la connexion que nous avons constatée dans les cybercafés.

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages généraux :

1. ALBERTINI J-M., Les rouages de l'économie nationale, Edition de l'Atelier / Edition Ouvrières, Paris 1960, 400p.

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5. BLAISE J-B., Commerçants, Distribution, Librairie générale de Droit et de Jurisprudence, Paris, 2000.

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8. DUBOEUF F., Introduction aux théories économiques, Edition La Découverte, Paris, 1999.

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14. GIANNELLONI J-L., VERNETTE E., Etudes de Marché, 2ème Edition, Vuibert, Paris, novembre 2001.

15. GUMUCHIAN H., MAROIS C., FEVRE V., Initiation à la recherche en géographie, Presse Universitaire de Montréal (Montréal), Antropos, Paris, 2000.

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17. KRELLE W., Production, Demande, Prix, Vol1, Edition Gauthier-Villars Editeur, Paris, 1970.

18. LAUGINIE J.M, MANSILLON G., LOUEY L., RIVIERE M., BARTHELEMY J.C., COUDERC J.P., DUBOIN J., Action commerciale mercatique, Edition Foucher, Paris, 1982.

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20. LECAILLON J., Eléments de théorie économique, Edition CUJAS, Paris, 1978.

21. LECAILLON J., Analyse microéconomique, Edition CUJAS, Paris, novembre 1985.

22. LECAILLON J., Les marchés : Structures et équilibre, Edition CUJAS, 1989.

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24. NORTH G., WYSS A., DANIEL H., SAVOIE A., LA POSTE : Lien universel entre les hommes, Vie, Art, Cité Lausanne, 1974.

25. PROVOST J., Les mots de l'économie, Edition Ellipse, Paris, 1986.

26. QUIVY R., CAMPENHOUDT L.V., Manuel de recherche en Sciences Sociales, Dunod, Paris, 1995.

27. SAMUELSON P.A., L'économique, Tome 2, Armand Colin, Paris, 1983

28. SANSON T., Internet en 10 leçons : Savoir naviguer sans écueils, Minerva, Genève, 1998.

29. SCHNEIDERMANN D., Les folies de l'Internet, Fayard, Paris, 2000.

30. SILEM A., Introduction à l'analyse économique : Bases méthodologiques et problèmes fondamentaux, Armand Colin, Paris, 1989-1990, 177p.

31. TETE-ADJALOGO T.G., De la colonisation allemande au Deutsche TogoBund, l'Harmattan, 1998.

32. TOUCHARD J-B., POUTS-LAJUS S., Découvrir Internet, Editions Ganndal, 1999.

33. Van VRACEM P., JANSSEN-UMFLAT M., Comportement du consommateur : Facteurs d'influence externe, Edition De Boeck-Wesmael S.a, 1994.

34. WEISMAN M., DEBLED R., Achat, vente, nantissement et gérance d'un FONDS DE COMMERCE, J. DELMAS et Cie, 1972, 6ème Edition.

35. WOLTON D., JAY O., Internet : Petit manuel de survie, Flammarion, 2000.

Mémoires :

1. AVOUGLA K., Commercialisation des médicaments génériques à Lomé, Université de Lomé, septembre 2004.

2. GNAMETCHO K.A.K., Gestion des abonnés au téléphone sous l'administration des Postes et Télécommunications du Togo, UB, Lomé, 1988, 61p.

3. OUADJA K.G., Contribution à l'étude d'une société commerciale et son rôle dans le processus de développement socio-économique du pays : Le cas de Togo Télécom, Université de Lomé, décembre 2001.

Rapports :

1. FANOU L.K., LUTZ C., SALAMI S., Les relations entre les marchés de maïs du Bénin et les marchés des espaces avoisinants au Togo, au Niger et au Nigeria. Amsterdam, juillet 1991.

2. Indicateurs des Télécommunication Africaines, UIT, Mai 1998.

3. Information, Télécommunications et Développement, UIT, avril 1986.

4. Les clés du commerce électronique : Guide à l'intention des petites et moyennes entreprises exportatrices, CNUCED / OMC, Genève, 2000.

5. Plan de développement de TOGO TELECOM 2000 - 2002, Lomé, décembre 1999.

6. Rapport mondial sur l'information, UNESCO, 1997 / 1998.

7. Rapport sur la communication dans le monde, UNESCO, 1990.

ANNEXES

LISTE DES TABLEAUX

Tableau.1 : Récapitulatif des établissements et leur effectif. 38

Tableau.2 : Estimation de la population de la préfecture du Golfe et de la Commune de Lomé de 2000 à 2006 (en milliers) 45

Tableau.3 (A; B et C) : Les types de liaisons spécialisées et leur prix. 64

Tableau.4 : Frais de mise en service en 2003 à CAFE Informatique. 68

Tableau.5 : Tarifs de connexion chez CAFE Informatique & Télécommunications en 2006. 69

Tableau.6 : Option de connexion chez CAFE Informatique & Télécommunications 69

Tableau.7 : Tarifs pratiqués par les I.S.P 71

Tableau.8 : Evolution des abonnés à Internet. 72

Tableau. 9 : Liste des ISP de Togo Télécom à caractère commercial en fin 2001 à Lomé 73

Tableau. 10 : Liste des ISP de CAFE Informatique & Télécommunications en 2001 à Lomé 73

Tableau.11 : Evolution des ISP au Togo. 73

Tableau. 12 : Liste des ISP auprès de Togo Télécom en 2006. 74

Tableau.13 : Répartition des propriétaires de cybercafés selon le niveau d'étude. 77

Tableau.14 : Répartition des propriétaires selon la formation 78

Tableau.15 : Fréquentation des cybercafés par les utilisateurs dans une semaine. 81

Tableau.16 : Répartition des utilisateurs des cybercafés selon le temps effectué. 81

Tableau.17 : Répartition des prix faits par les utilisateurs dans les cybercafés 82

Tableau.18 : Raisons du choix de l'Internet par les utilisateurs 85

Tableau.19 : Répartition des utilisateurs selon les difficultés. 87

Tableau.20 : Répartition des taxes payées par les propriétaires de cybercafés. 89

Tableau.21 : Modes de règlement des achats par les propriétaires de cybercafé. 98

Tableau.22 : Répartition selon les lieux des achats. 100

Tableau.23 : Répartition des débits de connexion. 103

LISTE DES FIGURES

Figure.1 : Répartition des propriétaires de cybercafé selon le sexe 75

Figure.2 : Répartition des propriétaires de cybercafé selon l'âge. 76

Figure.3 : Répartition des propriétaires de cybercafés selon la nationalité 77

Figure 4 : Répartition des utilisateurs de cybercafés selon le sexe 79

Figure.5 : Modes de connaissance de l'Internet selon les utilisateurs. 80

Figure.6 : Prix dépensé par les utilisateurs au cybercafé (en francs CFA). 83

Figure.7 : Préférence d'envoi des courriers par les utilisateurs de cybercafés 84

Figure.8 : Appréciation d'utilisation d'Internet selon les utilisateurs de cybercafés 85

Figure.9 : Circuit commercial dans le marché des cybercafés à Lomé 90

Figure.10 : Répartition du montant minimal de création d'un cybercafé 96

Figure.11 : Origine des fonds de création des cybercafés 97

Figure.12 : Répartition des connexions selon les F.A.I 100

Figure.13 : Répartition selon les types de connexion 102

Figure.14 : Répartition selon le montant des connexions 104

Figure.15 : Le prix de navigation par heure des cybercafés. 109

Figure.16 : Répartition des bénéfices des propriétaires. 112

LISTE DES CARTES, CLICHES, SCHEMAS

CARTES :

Carte 1 : Localisation de Lomé dans la Région Maritime. 47

Carte 2 : Les Quartiers de Lomé. 48

Carte 3 : Localisation des cybercafés, des fournisseurs de services Internet et des fournisseur d'accès Internet à Lomé. 86

CLICHES :

Cliché. 1(A, B et C) : Une salle de cybercafé vue de plusieurs côtés. 52

Cliché 2 : Type de modem classique interne & Cliché3 : Une pile de modems externes 55

Cliché 4 : Une BLR au sol & Cliché 5 : Une BLR sur un toit 58

Cliché 6 : Une BLR sur un pylône & Cliché 7 : point d'accès au réseau sans fil 58

Cliché 8 : Une photocopieuse d'un cybercafé & Cliché 9 : Un scanner 59

Cliché10 : Des imprimantes 59

Cliché. 11 : Tableau d'affichage des prix de navigation. 107

SCHEMAS :

Schéma 1 : Illustration du principe de fonctionnement d'un modem 54

TABLE DES MATIERES

DEDICACE I

REMERCIEMENTS I

SOMMAIRE V

LISTE DES SIGLES VI

INTRODUCTION 6

PREMIERE PARTIE 9

CHAPITRE I : APPROCHE CONCEPTUELLE. 10

1.1 PROBLÉMATIQUE. 10

1.2 INTÉRÊT DU SUJET. 13

1.2.1 INTÉRÊT SCIENTIFIQUE DU SUJET. 13

1.2.2 INTÉRÊT PRATIQUE DU SUJET 14

1.3 OBJECTIFS 15

1.3.1 OBJECTIFS GÉNÉRAUX 15

1.3.2 OBJECTIFS SPÉCIFIQUES 15

1.4 HYPOTHÈSES 15

1.5 REVUE DE LA LITTÉRATURE. 16

1.6 CADRE THÉORIQUE. 27

1.7 CADRE GÉOGRAPHIQUE. 28

CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE 29

2.1 CHOIX ET JUSTIFICATION DES VARIABLES 29

2.1.1 VARIABLES INDÉPENDANTES 29

1. L'âge 29

2. Le sexe 29

3. L'état matrimonial 30

4. La nationalité 30

5. La profession 30

2.1.2 VARIABLES DÉPENDANTES 30

1. Montant du Capital social 30

2. Sources de financement 30

3. Marge bénéficiaire 30

4. Les Fournisseurs d'accès 31

5. Le niveau d'instruction 31

6. Le revenu 31

7. Lieux de provenance des articles informatiques 31

8. Structures Institutionnelles 31

9. Taxes, Bénéfices, Prix 31

10. Association de cybercafés 31

11. Problèmes et Approches de solutions 32

2.2 LES POPULATIONS - CIBLES 32

2.3 COLLECTE DES DONNÉES 32

2.3.1TECHNIQUES DE LA COLLECTE DES DONNÉES 33

A. Données secondaires : La documentation 33

B. Données primaires 34

B.1 Méthode d'échantillonnage 34

B.2 Echantillon utilisateurs de cybercafés 35

a. Choix des établissements 35

b. Elaboration de la taille de l'échantillon utilisateur 36

B.3 Echantillon étudiant. 38

B.4 Echantillon des propriétaires de cybercafés. 38

B.5 Fournisseurs de services Internet - Fournisseurs d'accès Internet. 39

B.6 L'Interview 39

B.7 La Pré - enquête 39

2.4 DÉROULEMENT DE L'ENQUÊTE DE TERRAIN 39

2.5 DIFFICULTÉS RENCONTRÉES 40

2.6 MÉTHODOLOGIE DE TRAITEMENT ET D'ANALYSE DES DONNÉES. 41

DEUXIEME PARTIE 43

CHAPITRE III : PRÉSENTATION DE LA ZONE D'ÉTUDE 44

3.1 CLIMAT 44

3.2 LA SITUATION ET SITE DE LOMÉ 44

3.3 LA POPULATION 45

3.4 ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES 45

3.5 INFRASTRUCTURES DE COMMUNICATION ET DE TÉLÉCOMMUNICATIONS 46

CHAPITRE IV: ANALYSE DU MARCHÉ DES CYBERCAFÉS À LOMÉ 49

4.1 STRUCTURE DU MARCHÉ. 49

4.1.1 DESCRIPTION DU CYBERCAFÉ 49

A. Le cadre ou la salle 50

B. Les équipements 52

B.1 La gamme d'ordinateurs 53

B.2 Les types de connexion 53

a. La connexion par un modem classique 53

b. La connexion par RNIS 55

c. La connexion par Liaison Spécialisée. 56

d. La connexion par Boucle Locale Radio (B.L.R) 57

C. Equipements accessoires variés 59

D. Autres activités 60

4.1.2 LES ACTEURS 60

A. Les Fournisseurs d'Accès Internet : F.A.I 60

1. Togo Télécom. 61

a. La société : Son origine. 61

b. Activités de Togo Télécom. 62

b.1 Réseaux et services de téléphonie fixe et mobile 62

b.2 Réseaux de transmission des données. 62

b.3 Réseau Internet 63

2. CAFE Informatique & Télécommunications 66

a. La société : Son origine 66

b. Activités de CAFE Informatique & Télécommunications. 66

b.1 Téléphonie sur Internet : appels internationaux à moindre coût. 67

b.2 Réseaux - câblage et sécurité réseaux 67

b.3 Netmaster et téléservices. 67

b.4 Réseau Internet. 68

B. Fournisseurs de Services Internet : I.S.P 70

1. Les services offerts par les ISP. 71

2. Les tarifs des prestataires de services Internet. 71

C. Les propriétaires de Cybercafés. 74

1. Le sexe. 75

2. L'âge 75

3. La nationalité. 76

4. Le niveau d'étude 77

5. La formation. 78

D. Les Utilisateurs de cybercafés : Les internautes. 78

1. Le sexe. 79

2. Mode de connaissance de l'Internet 79

3. Fréquentation des cybercafés. 80

4. Temps effectué. 81

5. Les prix payés au cybercafé. 82

6. Les préférences : envoi des courriers par la poste ou par Internet. 83

7. Appréciation d'Internet. 85

8. Les difficultés des utilisateurs. 87

9. Les barrières 88

10. La taxe. 88

11. Système d'information. 89

12. Circuit de commercialisation 90

13. Infrastructure de contrôle. 91

CONCLUSION PARTIELLE. 93

4.2 COMPORTEMENT DU MARCHÉ 94

4.2.1 LA COORDINATION DU MARCHÉ. 94

4.2.2 PROCESSUS D'ENTRÉE SUR LE MARCHÉ DES CYBERCAFÉS. 95

4.2.3 MONTANT DE LA CRÉATION D'UN CYBERCAFÉ. 95

4.2.4 ORIGINE DES FONDS DE CRÉATION. 96

4.2.5 RÈGLEMENT DES ACHATS 98

4.2.6 LIEU D'ACHAT DU MATÉRIEL. 99

4.2.7 SOCIÉTÉ D'OBTENTION DE LA CONNEXION. 100

4.2.8 LES TYPES DE CONNEXION SUR LE MARCHÉ. 101

4.2.9 LES DÉBITS DE CONNEXION 102

4.2.10 LE COÛT DE LA CONNEXION 103

4.2.11 LE COÛT DES ORDINATEURS. 104

4.2.12 LE NOMBRE D'EMPLOYÉS ET LES SALAIRES. 105

4.2.13 LA FACTURE D'ÉLECTRICITÉ. 106

4.2.14 PROPRIÉTAIRES- LOCATAIRES DE SALLE. 106

4.2.15 LA FORMATION DU PRIX DE NAVIGATION. 107

4.2.16 LES RECETTES. 109

4.2.17 LES ACTIVITÉS CONNEXES DU CYBERCAFÉ. 110

4.2.18 LES BÉNÉFICES 111

4.2.19 LA PROMOTION DES PRIX. 112

4.2.20 AUTRES ACTIVITÉS ANNEXES 113

4.2.21 APPRÉCIATION DU MARCHÉ DES CYBERCAFÉS. 113

1. Le prix de connexion. 113

2. Le prix de navigation. 113

4.3 LA PERFORMANCE DU MARCHÉ 114

4.3.1 L'EFFICIENCE DU MARCHÉ 114

4.3.2 L'EFFICACITÉ ÉCONOMIQUE DU MARCHÉ DES CYBERCAFÉS 116

CHAPITRE V : IMPACTS SOCIO-ÉCONOMIQUES - RECOMMANDATIONS 118

5.1 IMPACTS SOCIO-ÉCONOMIQUES SUR LA POPULATION 118

5.2 RECOMMANDATIONS 119

CONCLUSION GENERALE. 121

BIBLIOGRAPHIE 124

ANNEXES 127

LISTE DES TABLEAUX 128

LISTE DES FIGURES 129

LISTE DES CARTES, CLICHES, SCHEMAS 130

TABLE DES MATIERES 131






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon