WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'impact des ravages du VIH- Sida chez les jeunes de 15 à 35 ans de Pointe - Noire au Congo- Brazzaville

( Télécharger le fichier original )
par Gilsène Ursula MAKOSSO
Université Catholique de Lille - Diplôme universitaire en soins infirmiers et éthique médicale 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

L'Hôpital de Référence de Loandjili

Afin de redorer l'image du pouvoir auprès de l'opinion publique qui lui faisait reproche de ne pas s'occuper des problèmes de santé, le pouvoir de Brazzaville à mis en oeuvre en 2002 la construction de l'Hôpital de Référence de Loandjili. Cette structure était sensée rehausser et désengorger l'unité de soins héritée de la colonisation : l'Hôpital de Référence Adolphe Cissé.

Le Dr Firmin Bossali, chef de service de gastro-entérologie et médecine interne, directeur des affaires médicales, évoque les problèmes extra fonctionnels de cet Hôpital i.

206 lits, un indicateur hospitalier trimestriel (Avril, mai, juin 2005) de 631 malades, un taux d'occupation moyen variant entre 22 et 26 % et un séjour moyen de 5 jours. Voilà les vues synoptiques de la capacité d'accueil et du mouvement des malades dans les 12 services médico-, techniques animé par 43 médecins dont 7 prestataires.

En revanche il manque 9 services à l'Hôpital de Loandjili pour répondre aux critères d'un CHU (Centre Hospitalier Universitaire).

Le plateau technique :

Si l'impression générale est plutôt flatteuse, et permet de répondre aux 2/3 des besoins des services, il est nécessaire de compléter ce plateau, notamment en :

Radiologie : Scanner, table télécommandée, mammographie...

Gastro-entérologie : endoscopie...

Réanimation : lits adaptés, appareillage...

Chirurgie : boites chirurgicales, service de réanimation chirurgicale...

Pédiatrie : soins intensifs pédiatriques, néonatologie...

Gynécologie obstétrique : lits adaptés, tables de réanimation néonatales...

Urgences : circuits de fluides médicaux, matériels d'urgence, ambulances médicalisées...

Ophtalmologie : manque d'équipement moderne...

Stomatologie : radiographie panoramique, laboratoire de prothésiste...

ORL : chambre acoustique, endoscopie...

Service de bio maintenance : manque patent de personnel...

Médecine du travail : manque de spécialistes...

Laboratoires : sur 6 unités 2 sont en manque d'équipement...

On peut donc comprendre que les nantis, s'envolent pour aller se faire soigner dans des pays mieux dotés en structures de soins, laissant au peuple congolais le service minimal offert..

Au delà de ces manques technico - médicaux s'ajoutent des problèmes structurels, énergétiques, d'adduction d'eau et d'épuration des effluents. Pourtant la structure dispose de son forage, d'une station d'épuration d'eau, mais faute d'une mission d'expertise susceptible de connecter et de garantir la qualité de l'eau, ce dispositif demeure inopérant. Les eaux usées déversées dans l'environnement sont donc polluées et véhiculent des effluents pathogènes. La chaîne de responsabilités est complexe, elle revient en premier lieu à l'Etat, qui décide de la mise en service d'une structure hospitalière incomplète et dangereuse, aux services ministériels qui entérinent, à la direction de l'hôpital qui accepte de travailler dans des conditions non satisfaisantes, à la mairie de Pointe-Noire qui ne se substitue pas aux services ad hoc, carentiels, pour assurer la santé de la population.

S'il semble absurde de nier l'utilité de la construction de l'Hôpital de Loandjili, à l'analyse on voit que sa mise en service relève de l'inconscience la plus flagrante. La structure est probablement à ce jour plus dangereuse qu'utile. Un audit de l'OMS entraînerait très probablement sa fermeture dans l'attente de sa mise en conformité. Pourquoi les raisons politiques prennent elles une fois de plus le pas sur les besoins en santé des populations ?

Par contre Pour le Gouvernement congolais :

Le droit à la santé a toujours été garanti par les lois fondamentales.

Cependant, si la santé est un droit tel qu'énoncé ci-dessus, il n'en demeure pas moins vrai que le devoir de toute personne, à titre individuel ou collectif est de contribuer à la prise en charge des problèmes de santé dans ses composantes promotionnelles, préventive, curative et ré adaptative.

La santé représente un secteur d'investissement et de ce fait obéit aux règles d'utilisation rationnelle des ressources.

L'orientation libérale de la société congolaise fait de la santé un espace privilégié d'expression des droits humains et d'exercice des libertés fondamentales.

Dans son ensemble, la population doit avoir un accès équitable à l'offre de soins de qualité, de telle sorte que chaque individu et chaque collectivité en bénéficient selon ses besoins.

La politique nationale de santé adoptée par le conseil de ministre depuis juillet 2000 vise à améliorer l'état de santé des populations.

Les axes stratégiques retenus pour la mise en oeuvre de cette politique sont :

La promotion et la protection de la santé, l'accessibilité aux soins et aux services, l'intégration des activités, la promotion du secteur privé, le financement de la santé, le renforcement des capacités de gestion, la décentralisation du système de santé, la rationalisation de la mise en oeuvre des activités et de l'utilisation des ressources de santé, enfin la participation des individus et des collectivités.

Les orientations nouvelles redéfinissent le rôle et les responsabilités de l'Etat dans la gestion du secteur de la santé.

L'offre des soins relève dorénavant d'une part, du secteur public représenté par les formations sanitaires de l'Etat, et du secteur privé à but lucratif ou non lucratif d'autre part.

Si les confessions religieuses, les associations, les sociétés mutualistes gèrent le secteur privé à but non lucratif, et participent ainsi au service public, le secteur privé à but lucratif comme propriété est réservé aux personnes physiques ou morales.

Cette redistribution des charges permet à l'Etat de s'acquitter réellement de ses obligations de service public en matière d'offre des soins de qualité, et de participation à la lutte contre la pauvreté.

Le ministère en charge de la santé assure l'exécution de la politique nationale de santé à travers ses structures administratives et opérationnelles, ainsi que celles du secteur privé.

L'Etat garantit les conditions d'une saine concurrence et d'un développement harmonieux du système national de santé, grâce à ses fonctions de régulation et d'arbitrage.

A cet effet, les cadres organisationnels de mise en oeuvre doivent s'adapter à la nouvelle donne, ainsi, la réactualisation de l'ensemble des textes, juridiques et réglementaire devenant une tâche urgente et impérieuse.

Le cadre administratif sous-entend la valorisation de la fonction de gestion des structures et des programmes de santé.

Il intègre les concepts de spécialisation et d'intégration des programmes et projets, sur l'ensemble du système de santé.

Le cadre administratif prévoit le renforcement du rôle normatif des organes centraux et l'amélioration des capacités opérationnelles des structures intermédiaires et périphériques.

Il intègre aussi les mécanismes appropriés pour renforcer la coordination intersectorielle de la politique nationale de santé.

La mise en oeuvre de la politique nationale de santé requiert des ressources importantes et des mesures essentielles d'accompagnement.

Ces mesures au nombre de quatre vont permettre au Congo l'édification du grand chantier du développement sanitaire au cours de ce troisième millénaire naissant.

Il s'agit de :

1. la création d'un cadre général favorable à l'amélioration de la gestion de la santé

2. l'augmentation progressive de l'apport du gouvernement dans le financement de la santé pour atteindre le seuil minimum de 10 % du budget de l'Etat ;

3. l'implantation progressive et la dynamisation des ordres des professions de la santé, compatibles avec l'exercice libéral des professions médicales et du secteur santé dans leur ensemble ;

4. la création d'un fond de financement de la santé devant prendre en charge en autres, l'insertion et la réinsertion des professionnels de la santé dans le secteur privé.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand