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Mutations financières et canaux de transmission de la politique monétaire: cas de la Tunisie

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par Wissem AWEDNI
FSEG Sfax - Mastère 2007
  

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Introduction générale

L'influence de la monnaie sur l'activité économique, au moins à court terme, a été soutenue par tous les courants de pensé économique.

La politique monétaire est devenue la composante essentielle de la politique économique permettant aux autorités monétaires de modifier les variables macroéconomiques.

Cependant et suite aux vastes mouvements de libéralisation des marchés et ses conséquences en termes, d'élargissement de l'activité bancaire, d'intensification de la concurrence et d'accélération du processus d'innovation financière, la conduite de la politique monétaire se trouve largement modifiée dans la mesure où le développement des innovations financière a entraîné une refonte du paysage financier dans le quel opère la politique monétaire.

Dans cet environnement, l'efficacité de la politique monétaire, dépend de la capacité des autorités monétaires à déterminer l'aptitude potentielle des canaux de transmission des impulsions de la politique monétaire.

Les mécanismes de transmission des effets de la politique monétaire représentent l'un des grands mystères économique. L'étude des canaux de transmission de la politique monétaire permet d'élucider une partie de ce mystère en présentant les mécanismes par les quels se transmettent les impulsions des autorités monétaires. La fin des années soixante-dix, les diverses écoles se rejoignaient pour accorder à la monnaie une influence sur l'activité économique, au moins à court terme. Les travaux empiriques semblaient alors confirmer le rôle dominant de la monnaie dans les variations conjoncturelles du produit : Friedman et Schwartz (1963), dans leur histoire monétaire des Etats-Unis, fournissaient une interprétation purement monétaire de crise de 1929 en mettant en évidence la forte corrélation de l'offre de monnaie au cours de cette période, ensuite les travaux de Anderson et Jordan (1968), et Sims (1972) retrouvaient l'antériorité de la masse monétaire par rapport au produit.

Mais ce consensus quant à l'influence des chocs monétaires sur la sphère réelle s'est brisé au cours des années quatre-vingt. Les théoriciens du courant du cycle réels montrent qu'un modèle de croissance néoclassique perturbé uniquement par des chocs technologiques génère des propriétés cycliques proches des caractéristiques observées. Ce qui les conduit à dénier aux variables monétaires et plus généralement aux chocs de demande toute influence dans les fluctuations économiques. Parmi ces travaux on peut citer ceux de Nelson et Plosser (1988), Litterman et Weiss (1985) etc....

La vision traditionnelle de la transmission de la politique monétaire à la sphère réelle qualifié de « money view », est apparue incomplète. Si la corrélation empirique entre les fluctuations de la masse monétaire et du produit a été mise en évidence sur la plupart des périodes et des pays, des études empiriques ne font pas apparaître de mouvements significatifs du taux d'intérêt réel anticipé ou une forte élasticité des dépenses par rapport au taux d'intérêt. En conséquences, le besoin s'est avéré pressant de compléter les explications traditionnelles de la transmission monétaire.

Une première variante s'est développée dans le cadre des travaux de recherche de fondements microéconomiques au modèle keynésien (Blanchard (1990)) qui privilégie les mouvements des encaisses réelles comme canal des transmissions des chocs monétaires.

Une deuxième variante s'est développée parallèlement à la première. Elle remonte au modèle théorique de Bruner et Meltzer (1978) qui, très tôt, ont reconnu l'existence d'un canal supplémentaire passant par la quantité de crédit. Les mécanismes décrits dans cette littérature sont communément rassemblé sous l'étiquette « canal du crédit » de la transmission monétaire.

La prise en compte des relations commerciales et financières avec l'étranger permet de définir un nouveau mécanisme capable de transmettre les impulsions de la politique monétaire à savoir le canal du taux de change. Il présent un élément important dans les modèles macroéconomiques conventionnels ouverts permettant aux autorités monétaires de modifier significativement l'activité économique, ce canal de transmission a été très soutenu par les travaux de Flood, Robert et Rose en 1999.

Mais les canaux de transmission de la politique monétaire, sont variables d'une économie à l'autre et se modifient au sein d'une même économie en fonction des changements structurels, se trouvent par conséquent affectés. Ceci entraîne une modification dans leur capacité de transmission monétaire.

La Tunisie, comme les pays en développement se trouve confronté à cette situation dans la mesure où le processus d'innovation financière commence à se développer, ce qui laisse envisager une modification probable des canaux de transmission de la politique monétaire.

Une modélisation vectorielle autorégressive nous est apparue être un cadre d'analyse adéquat. En effet, elle permet de saisir la dynamique jointe d'un ensemble de variables comme résultant de chocs exogènes et de mécanismes de propagation. Nous estimons donc un modèle vectoriel à correction d'erreurs comprenant un indicateur d'activité, de masse monétaire, de taux d'intérêt, de taux de change et de crédit.

Cette analyse est menée sur les données Tunisienne, divisées en deux périodes (1975-1988) et (1989-2006), les données sont mensuelles.

L'analyse des décompositions de variance, l'assurance de l'absence du problème d'autocorrection des erreurs et les fonctions de réponses aux chocs nous indiquerons les actions de la politique et son influence sur l'activité réelle à partir des trois canaux traditionnels de transmission.

Pour traiter ces questions, nous avons décomposé notre travail de recherche en trois chapitres ;

Le premier chapitre est consacré aux fondements théoriques des canaux de transmissions de la politique monétaire. Ce chapitre est organisé comme suit,

· Dans une première section, nous exposerons le canal du taux d'intérêt qui est considéré comme canal privilégié du modèle de base Keynésienne.

· Dans une deuxième section, nous annoncerons le canal du crédit.

· Enfin dans une troisième section nous étudierons le canal du taux de change.

Le deuxième chapitre est consacré au impact des mutations financières sur les canaux de transmission de la politique monétaire en Tunisie.

· Au début nous revenons sur le processus d'innovation financière en Tunisie

· Dans une première section nous analyserons l'impact des innovations financières sur le canal du taux d'intérêt.

· Dans une deuxième section nous étudierons l'impact des innovations financières sur le canal du crédit.

· Enfin nous exposons l'impact des mutations financières sur le canal de change.

Le troisième chapitre sera consacré à l'estimation d'un VAR et un test de causalité. Cas de la Tunisie.

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