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Essi d'analyse sur la relation consommation/revenu: Cas de la cité d'Uvira

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par André MAKUTUBU BALIBWANABO
UEA Bukavu -  Licence en sciences economiques et gestion 2006
  

Disponible en mode multipage

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ESSAI DE L'ANALYSE SUR LA RELATION CONSOMMATION - REVENU : « Cas de la cité d'Uvira »

André MAKUTUBU BALIBWANABO

Licencié en sciences économiques

Option de gestion financière

Email : andr_alice@yahoo.fr ou balibwanabo@hotmail.com

Tel. : +243 (0) 810 063 015

Juin 2 008

1. RESUME

Dans ce papier, nous essayons de mettre en relation entre la consommation et le revenu de la cité d'Uvira. La cité d'Uvira qui est une partie de la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo et parmi les parties les plus touchées par la guerre et les violences sexuelles. L'objet de ce papier est de mettre en relation la consommation et le revenu des 120 ménages enquêtés.

Nous n'allons pas déterminer la relation entre la consommation et le revenu de la RD Congo en général mais plutôt nous allons essayer à déterminer cette relation juste pour la cité d'Uvira. Vérifier la théorie keynésienne et celle de classiques, c'est le second objectif de ces analyses.

Dans le premier point (Introduction) de cet article, nous allons passer en revue l'économie de la RD Congo. Le deuxième point est consacré à la revue théorique sur la consommation : au sens de Keynes et à celui de classiques (Brown). Le troisième point présente les variables utilisées dans nos analyses. Le quatrième point présente les méthodes économétriques en usage (test de stationnarité et celui de co-intégration) dans ce papier. Le cinquième point concerne les résultats obtenus et enfin le dernier point est consacré à la conclusion générale.

2. INTRODUCTION

La RD Congo est un pays grand et en potentialité en ressources naturelles énormes. Néanmoins, ce dernier est parmi les pays vivant avec un taux de pauvreté élevé. Comme le présente les analyses des Nations unies, en septembre 2000, environ 1,1 milliards de personnes, soit 1/5 de la population mondiale, disposent de moins de 1 dollar américain par jour et pendant ce temps, la proportion de personnes vivant dans l'extrême pauvreté avait récemment baissé tandis qu'à la même période, le nombre de personnes vivant avec moins de 1 dollar américain par jour en Afrique Sub-saharienne a augmenté et s'élevait à 314 millions, soit 47% de la population mondiale.

Vues toutes ces analyses, nous pouvons dire que plusieurs ménages congolais sont inclus dans ce 47% de la population mondiale vivant avec moins de 1 dollar américain par jour. La République Démocratique du Congo est l'un des pays les plus pauvres du monde, avec des inégalités très marquées malgré ses multiples et diverses richesses. Cette situation trouve pour la plupart l'explication dans des différents conflits à des effets dévastateurs qu'a connus ce pays.

Les violations des droits humains, résultat des conflits armés en particulier des enfants et femmes, ont eu des répercussions très profondes au sein des populations. En 2002, 80% de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté fixée à deux dollars par jour. Près de 44% des femmes et environ 22% des hommes n'ont aucun revenu.

Uvira est parmi les cités de la République Démocratique du Congo, située à l'Est et est parmi les parties de la République Démocratique du Congo les plus touchées par la guerre, violation de droits humains, massacre, viol, pillage.... Soit une grande partie de cette population de cette cité est pauvre et vit de moins de deux dollars par jour.

La réduction de la moitié, sur une période comprise entre 1990 et 2015, la proportion de la population vivant avec un revenu inférieur à 1 dollar américain par jour et qui souffre de la faim, était le premier objectif des objectifs de développement pour le millénaire (ODM) fixé par les 189 Etats membres des Nations unies en l'an 2000.

Comme la RD Congo est l'un des pays (Etats) membres de Nations unies, elle s'est fixé aussi cet objectif, c'est-à-dire d'accroître le revenu journalier de sa population et de chercher à lutter contre la faim.

Le produit intérieur brut (PIB) par habitant de la RD Congo continue à décliner en quittant de 380 dollars américains en 1960 à 240 dollars américains en 1990 et 2000, devient de 85 dollars américains. Cela prouve combien de fois, la RD Congo est une Nation en économie pauvre, c'est-à-dire la RD Congo est parmi les pays plus pauvres dans le monde.

Nous venons de passer en revue l'économie de la RD Congo en général, celui qui parle de la réduction de la faim, sous-entend directement la notion de la consommation ; cela est l'objet de notre article. Nous n'allons pas déterminer la relation entre la consommation et le revenu de la RD Congo en général mais plutôt nous allons essayer à déterminer cette relation juste pour la cité d'Uvira. Vérifier la théorie keynésienne et celle de classiques, c'est le second objectif de ces analyses.

Dans le premier point (Introduction) de cet article, nous allons passer en revue l'économie de la RD Congo. Le deuxième point est consacré à la revue théorique sur la consommation : au sens de Keynes et à celui de classiques (Brown). Le troisième point présente les variables utilisées dans nos analyses. Le quatrième point présente les méthodes économétriques en usage (test de stationnarité et celui de co-intégration) dans ce papier. Le cinquième point concerne les résultats obtenus et enfin le dernier point est consacré à la conclusion générale.

3. REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE SUR LA CONSOMMATION

L'étude du comportement de consommation du point de vue de ses relations avec le revenu a été une préoccupation des théoriciens de l'économie dès le premier moment du départ de théorie économique.

Bien que la théorie générale de Keynes ait le mérite d'être plus vieille et la plus vérifiée, ce mérite soit d'avoir élucidé les relations stables entre la consommation et le revenu. Mais après la deuxième guerre mondiale, il y a eu des nouveaux modèles de la consommation qui avaient l'objectif d'éclairer le comportement des consommateurs. Parmi ces derniers, celui de Brown qui nous intéresse dans notre analyse comme modèle classique.

Selon le petit Larousse, la consommation est l'usage que l'on fait des biens et services produits (si la consommation s'accroît en raison de la production, cette dernière est également stimulée par la consommation).

La consommation est l'utilisation plus ou moins prolongée d'un bien ou d'un service économique conduisant à sa destruction.

Enfin, la consommation peut être définie comme étant une quantité de biens qui par usure ou par destruction permet de satisfaire directement les besoins des agents économiques intéressés sans concourir à l'accroissement de la production.

Dans ces analyses, nous aurons à estimer le modèle de la consommation selon les Keynésiens et les classiques.

1. Théorie Keynésienne sur la consommation

Selon la théorie générale de Keynes, on dénombre les forces subjectives et sociales qui déterminent le montant de la dépense à côté des facteurs objectifs de facteurs subjectifs. Parmi tous ces facteurs socio-économiques, le revenu tient une place de choix et Keynes lui-même isole ce facteur et l'érige en déterminant principal de la consommation en supposant les autres facteurs comme étant des données stables ou constantes.

Les Keynésiens s'intéressent à la relation fonctionnelle s'établissant entre la consommation globale à termes réel et le revenu réel de la période à partir de la loi psychologique fondamentale de Keynes qui est stipulée comme suit : « lorsque le revenu augmente, la consommation augmente aussi mais d'un montant inférieur à l'accroissement du revenu ».

Voici la fonction de la consommation keynésienne :

C = c0 + c*Y (1)

Si nous remplaçons C par X, c0 et c par a et b, l'équation va s'écrire comme suit :

X = a + b*Y (1')

Avec X : consommation actuelle

Y : revenu actuel

a : consommation autonome

b : propension marginale à consommer

Pour le cas de nos observations sur les 120 ménages dans la cité d'Uvira, lors que les revenus varieraient d'un pour cent, la consommation variera aussi d'un point de pourcentage moins proportionnel que celui de revenus. En d'autres termes, b doit être strictement inférieur à 1, c'est-à-dire 0 b 1. b est la propension marginale à consommer (Pmc) qui nous indique la variation de la consommation induite par une variation maximale ou infinitésimale du revenu. b indique la portion du supplément de revenu qui sera consacré à la consommation.

2. Théorie classique (Brown)

Pour cet auteur, la consommation n'est pas seulement fonction du revenu actuel mais plutôt elle est fonction de revenu actuel et de la consommation passée, c'est-à-dire nous aurons dans ce cas comme variables explicatives, le revenu actuel et la consommation passée. Cette équation est écrite comme suit :

Ct = + *Y + *Ct-1 (2)

Dans notre analyse, cette équation va écrire de la manière suivante :

Xt = a + b*Y + c*Z (2')

Avec X: consommation actuelle

Y : revenu actuel

Z : consommation passée

a : consommation autonome

b et c : constantes

Pour le cas de notre analyse, la propension marginale à consommer est déterminée par b, c'est-à-dire que b est la variation de la consommation actuelle lorsque le revenu varie. b représente donc une propension marginale à consommer de courte période, tandis que si nous voulons déterminer la propension marginale de longue période, elle sera donnée par b/1-c. Dans la mesure où le coefficient d'inertie de comportement c est strictement compris entre 0 et 1 ; cette propension de longue période est strictement supérieure à celle de courte période donnée par le coefficient b. Dans ce cas particulier (ou pour le cas de la cité d'Uvira), la propension marginale à consommer de court terme doit forcement être inférieure à celle de long terme.

3. Revenu

Dans ce sous point, nous allons juste nous limiter à la définition du terme « revenu ». Défini par le dictionnaire petit Larousse comme l'ensemble des sommes générées par le travail, le fonds, le capital, etc.

III. PRESENTATION DES VARIABLES

Nous allons d'abord distinguer les deux types de variables retenues dans notre analyse, et comme prévue dans cette dernière, nous aurons à estimer deux modèles à savoir la fonction de consommation au sens Keynésien et celle au sens classique (Brown).

La variable dépendante est celle dont sa valeur découle des autres variables. La variable dépendante, ou expliquée ou encore endogène, dans notre cas, est la consommation de 120 ménages de la cité d'Uvira.

La variable indépendante est celle susceptible de prendre n'importe quelle valeur, quelle que soit celle d'autres variables. Les variables exogènes retenues dans nos modèles sont au nombre de deux, soit le revenu de ces 120 ménages et leur consommation passée.

Les variables retenus dans nos analyses peuvent être représentées sous forme de graphique comme suit :

1. Revenu

Tableau n01 : Présentation de revenu moyen mensuel en dollar américain

Y

n

Pourcentage

500

4

3.33

449

5

4.17

398

7

5.83

347

9

7.50

296

10

8.33

245

10

8.33

194

12

10.00

143

15

12.50

92

17

14.17

41

11

9.17

7.50

20

16.67

Total

120

100

Source : Notre enquête et calcul

Graphique n02 : Revenu moyen mensuel en dollar américain

Source : Nos enquêtes

Ce graphique nous montre que la population qui reçoive moins de 1 dollar américain est de 16,67 % et 9.17% de notre échantillon reçoivent entre 0.50-1.36 dollars américains par jour. Ces catégories sont constituées par les fonctionnaires de l'Etat, les soldats et la population cultivatrice et le 74.16% de cas ont un revenu journalier compris entre 2-16.67 dollars américains. Cette dernière catégorie est composée soit par les travailleurs des organisations internationales, les fonctionnaires de l'Etat qui occupent de postes stratégiques où ils peuvent facilement recevoir la corruption et les militaires qui ne cessent de tracasser la paisible population.

2. Consommation

Tableau n02 : Présentation de consommation courante moyenne mensuelle en dollar américain

X

n

Pourcentage

464

2

1.67

377

5

4.17

290

13

10.83

203

20

16.67

116

30

25.00

29

50

41.66

Total

120

100

Source : Nos enquêtes et calculs

Graphique n01: Consommation courante moyenne mensuelle en dollar américain

Source : Nos enquêtes

Ce graphique nous montre que 41.66% de ménages enquêtés de la cité d'Uvira consomment moins de 2 dollars américains par jour, 25% consomment entre 2-4 dollars américains par jour, 16.67% consacrent entre 4-7 dollars américains pour leurs consommations courantes par jour, 10.83% de notre échantillon se procurent de biens de 7-10 dollars américains par jour pour la consommation courante, 4.17% consomment entre 10-12.5 dollars américains par jour pour leur consommation courante enfin 1.67% de notre échantillon consomment plus de 12.5 dollars américains par jour . 58.34% de ménages constitutifs de notre échantillon dans la cité d'uvira consomment plus de 2 dollars américains, c'est-à-dire 58.34% de cas de notre échantillon dépassent le seuil de pauvreté tandis que 41.66% de cas sont en dessous de seuil de pauvreté fixé par la banque mondiale a 2 dollars américains par jour. D'après nos enquêtes, le 41.66% de notre échantillon est constitué par les fonctionnaires de l'Etat surtout des enseignants des écoles publiques et les fonctionnaires qui n'occupent pas de postes stratégiques (où ils peuvent recevoir de corruption facilement), les soldats les moins gradés qui se mettent à tracasser la paisible population cultivatrice et enfin composée par la population cultivatrice, bien qu'avec leur production agricole, elle ne parvient pas trouve des débouchés car il y a manque de desserte agricole. Parmi c'est 41.66% de cas, nous déplorons plusieurs cas de malnutrition. Le régime alimentaire est souvent le go unique.

IV. METHODES ECONOMETRIQUES

4. Test de stationnarité (unit root test)

Le test de Dickey-Fuller augmenté (ADF) permet de mettre en évidence le caractère stationnaire ou non d'une chronique par la détermination d'une tendance déterministe ou stochastique (Bourbonnais, 1998). Les modèles servant de base à la construction de ce test sont au nombre de trois :

(1) Xt = Xt-1 + et (modèle autorégressif d'ordre 1)

(2) Xt = Xt-1 + + et (modèle avec constante)

(3) Xt = Xt-1 + t + et (modèle avec tendance)

Avec X: variable testée

Xt-1 : variable testée en tenant compte de ses conditions du passé

t : tendance

et  : constantes

e: terme d'erreur

Le principe de test est simple : si l'hypothèse nulle (H0) : = 1 est retenue dans l'un de ces trois modèles, le processus est alors non stationnaire ; dans ce cas, on teste la variable à différence première. Si on accepte cette hypothèse pour l'une des variables que l'on veut utiliser alors toutes les variables doivent être testées à la différence première. Si l'hypothèse alternative (H1) : 1 est retenue dans l'un des modèles ci-dessus, alors le processus est stationnaire (Dossou, 2000).

5. Test de co-intégration

L'analyse de la stationnarité nous permet de déterminer l'ordre d'intégration, si la variable est stationnaire en niveau, c'est-à-dire son ordre d'intégration est zéro ; et si la variable admet une stationnarité en différence, c'est-à-dire l'ordre d'intégration peut aller de 1 à n.

L'approche de Johansen nous a permis de tester la co-intégration dans nos modèles. Le principe de ce test est basé sur la comparaison du ratio de vraisemblance de Likelihood (LR) à la valeur critique notée CV. Si LR CV, on accepte l'hypothèse nulle, c'est-à-dire que les variables ne sont pas co-intégrées, et si CV = LR, on accepte l'hypothèse alternative et on considère que les variables sont co-intégrées. Tous ces tests sont faits au seuil de 5%.

V. RESULTATS OBTENUS

Après avoir fait le test de stationnarité (unit root test), nous avons trouvé les résultats présentés dans le tableau ci-dessous :

Tableau n°1 : Test ADF

Variables

Stat. ADF

CV (5%)

Avec tendance

Avec constante

Conclusion

X

-3,47

-3,44

Oui

Oui

I(0)

Z

-3,48

-3,45

Oui

Oui

I(0)

Y

-12,06

-3,44

Oui

Oui

I(0)

D(X)

-11,71

-3,44

Oui

Oui

I(1)

D(Z)

-11,66

-3,45

Oui

Oui

I(1)

D(Y)

-12,06

-3,44

Oui

Oui

I(1)

Source : confectionné sur base de logiciel Eviews 3.1

I(0) : Stationnarité en niveau

I(1) : Stationnarité en différence première

Le tableau ci haut ressort que toutes les variables sont stationnaires en niveau et en différence première. Comme toutes les variables sont stationnaires en niveau, il n'est pas évident de tester la stationnarité en différence première, mais dans les cas de notre analyse, nous l'avons fait juste pour remplir la formalité. Rappelons que, lorsque la statistique d'ADF est inférieure à la valeur critique (CV), la variable est stationnaire, et elle est non stationnaire lorsque la statistique d'ADF est supérieure à la CV. Dans ce cas, nous trouvons que l'ordre d'intégration est de zéro pour le seuil de 5% car toutes les variables sont stationnaires en niveau.

Le test de stationnarité étant vérifié, il nous est important de passer au test de co-intégration au sens de Johansen, et nous avons obtenu les résultats suivants pour nos deux variables :

Tableau n°2 : Modèle Keynésien

Eigen value

RL

CV (5%)

CV (1%)

Hypothesized

No. of CE(s)

0.204638

45.96398

19.96

24.60

Aucun **

0.145547

18.71798

9.24

12.97

Au moins 1 **

Source : Traitement de nos données avec Eviews 3.1

*(**) signifie qu'au seuil de 1% et 5%, nous rejetons l'hypothèse de l'existence de plusieurs vecteurs de co-intégration. Nous remarquons que pour nos variables, les valeurs de RL sont supérieures à CV, soit 45.96 supérieur à 19.96 et 24.60 ; et 18.71 respectivement supérieur à 9.24 et 12.97. Il existe donc une relation de co-intégration, soit l'hypothèse alternative d'une co-intégration est acceptée pour la consommation et le revenu.

Tableau n°3 : Modèle Classique

Eigen value

RL

CV (5%)

CV (1%)

Hypothesized

No. of CE(s)

0.270301

79.16896

34.91

41.07

Aucun **

0.237317

41.98443

19.96

24.60

Au moins 1 **

0.081385

10.01679

9.24

12.97

Au moins 2 *

Source : Traitement de nos données avec Eviews 3.1

*(**) signifie qu'au seuil de 1% et 5%, nous rejetons l'hypothèse de l'existence de plusieurs vecteurs de co-intégration. Remarquons que pour toutes nos variables, les valeurs de RL sont supérieures à CV. Il existe donc une relation de co-intégration, soit l'hypothèse alternative d'une co-intégration est acceptée pour la consommation, le revenu et la consommation passée.

Comme l'hypothèse d'une co-intégration est acceptée alors nous allons procéder à l'estimation de la relation de long terme par la méthode de moindres carrés ordinaires, qui est un modèle capital dans notre analyse.

Après avoir testé la co-intégration au sens de Johansen, nous avons passé à l'estimation des modèles de consommation par la méthode de moindres carrés ordinaires et nous avons trouvé les résultats suivants, à partir de l'estimation de nos données avec le logiciel Eviews 3.1 :

Ø Pour le modèle Keynésien

Après l'estimation, le modèle Keynésien est donné par l'équation suivante :

X = - 6,81 + 0,73*Y

(- 1,40) (35,69)

Pour ce modèle, la variable indépendante explique à 91,52 % le comportement des consommateurs de la cité d'Uvira. Cette équation nous montre que, lorsque le revenu à Uvira augmente d'un pour cent, la consommation augmente de 0,73 %. Cette équation vérifie la théorie Keynésienne de la consommation qui stipule : « lorsque le revenu augmente d'un pour cent, la consommation croît aussi d'une proportion moindre que celle de revenu ». La propension marginale à consommer pour la cité d'Uvira est en moyenne de 0,73 soit

dx/dy = 0,73, c'est-à-dire 0,73 est la variation de la consommation due à une variation du revenu. Si le revenu est nul, la consommation diminue de 6,81 %. Pour ce cas, la consommation autonome est négative, soit la population sans revenu ne consomment près que pas.

Ø Pour le modèle classique

L'estimation du modèle classique au sens de Brown est la suivante d'après nos analyses :

X = 0,40 + 0,09*Y + 0,84*Z

(0,16) (2,43) (17,56)

Pour ce modèle, la variable dépendante est expliquée par les variables indépendantes de

97,67 %. Cette équation montre que, lorsque le revenu croît d'un pour cent, la consommation augmente de 0,09 % tandis que lorsque la consommation passée augmente d'un point de pourcentage, la consommation actuelle augmente aussi de 0,84 %. Ce modèle vérifie aussi la théorie classique qui stipule : « la consommation actuelle est fonction non seulement du revenu mais aussi de la consommation passée ». Pour cette équation, la propension marginale à consommer de courte période est donnée par x/y = 0,09 tandis que celle de longue période est égale à 0,09/1- 0,84 soit 0,56. Et si le revenu et la consommation passée sont égaux à zéro, la consommation augmente de 0,40 % soit dans ce cas, la consommation autonome est de 0,40.

Remarquons que pour ces deux modèles, les ménages dépensent plus leurs revenus à la consommation et ils épargnent une petite partie de leurs revenus. Pour le cas de modèle Keynésien, les ménages épargnent soit (1- 0,73), c'est-à-dire 27 % de leurs revenus tandis que si nous considérons le modèle classique, ils épargnent (1- 0,56), soit 44% de leurs revenus. Mais en réalité, c'est le modèle keynésien qui reflète plus la réalité de cette cité. En réalité, si nous prenons en considération la situation de la crise alimentaire, tout en considérant aussi que le revenu reste constant car plusieurs employeurs restent retissant en ce qui concerne l'augmentation de salaire et que cette situation cause une hausse généralisée de prix, la population aura tendance à consommer tout leur revenu sans qu'elle puisse épargner.

6. VI. CONCLUSION

Nous voici au terme de nos analyses, qui avaient comme but de chercher en mettre en relation la consommation moyenne et le revenu moyen de la cité d'Uvira, tout en vérifiant deux théories de la consommation (celles Keynésienne et Classique au sens de Brown), sur un échantillon de consommation et revenu moyen de 120 ménages de la cité d'Uvira.

Après nos résultats obtenus, nous remarquons que les deux théories se vérifient, c'est-à-dire la théorie Keynésienne veut à ce qu'il y ait une relation croissante entre la consommation et le revenu, mais cette dernière doit être moins proportionnelle, et celle de Classique qui veut qu'il y ait une relation croissante aussi entre la consommation actuelle, revenu actuel et la consommation passée. Pour notre cas, lorsque le revenu croît d'un pour cent, la consommation augmente de 0,73 % dans la cité d'Uvira, c'est-à-dire la consommation croit moins proportionnellement que le revenu ; ce qui confirme la théorie Keynésienne dans la cité d'Uvira. Pour affirmer la théorie classique dans nos analyses, l'estimation du modèle classique nous montre que le revenu et la consommation passée expliquent la consommation actuelle, lorsque le revenu et la consommation passée augmentent d'un point de pourcentage, la consommation croit aussi respectivement de 0,09 % et 0,84 %.

En prenant l'exemple de nos analyses sur la théorie Keynésienne et en considérant les réalités dans lesquelles l'économie mondiale se trouve, celle de la crise alimentaire, nous pouvons dire que la majorité de la population d'Uvira dépense 100% ou plus de leur revenu dans les dépenses courantes. Et quand nous parlons de dépenses courantes, cela veut dire l'achat des nourritures, pétrole, braise, ... La population dépense plus de 100% de leur revenu dans les dépenses courantes, veut dire seulement que certaines personnes arrivent même à consommer tout leur revenu et s'endettent pour parvenir à maintenir leur consommation d'avant. Aujourd'hui, sur le marché alimentaire, les prix doublent voire même triplent et comme le revenu de la population reste constant, une partie de la population aura tendance à diminuer leur consommation tandis qu'une autre partie, aurait tendance à maintenir leur consommation et ira même à s'endetter pour maintenir en équilibre leur consommation habituelle.

Bref, les deux théories se vérifient dans le cas de nos analyses, mais c'est la théorie Keynésienne qui reflète plus la réalité de cette cité.

7. VII. BIBLIOGRAPHIE

1. Ouvrages

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2. BERNARD G, Dictionnaire d'analyse économique, Paris, éd. La Découverte, 2002

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De Boeck, 1993.

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10. DOMINIQUE et MICHELE F, Quid, Paris, éd. Robert Laffont, 2005

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Licence, 2006

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon