REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
Ministère de l'Enseignement Supérieur
Ministère des Transports
Institut National Polytechnique
Félix HOUPHOUET-BOIGNY
Et de la Recherche Scientifique
Agence des Transports Urbains
CYCLE INGENIEURS DE CONCEPTION
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES
THEME :
ETUDE DE LA PROBLEMATIQUE DE L'ENLEVEMENT
DES VEHICULES ACCIDENTES OU EN PANNE SUR LES PRINCIPALES ARTERES DE LA
VILLE D'ABIDJAN
Maître de stage
M. KONAN Godefroy Directeur des Etudes et de la
Prospective de l'AGETU
M. OUATTARA Karamoko Chef du Service Etudes,
Marchés et Conventions Ingénieur des TP - ENSI
Encadreur
M. KOUAKOU Romain Chef du Secteur Transports du
BNETD Ingénieur des TP - ENSI
Suivi Pédagogique
OUATTARA Bogo Régis Elève
Ingénieur des TP en fin de cycle
Présenté et soutenu par:
Période : du 14 Mai au 08 Août 2007
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
SOMMAIRE Pages
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
AVANT-PROPOS
L'Ecole Supérieure des Travaux Publics (ESTP) de
l'Institut National Polytechnique Félix HOUPHOUET-BOIGNY (INP-HB) a pour
vocation de former des ingénieurs de conception et des techniciens
supérieurs, dynamiques et compétitifs dans le domaine du
génie civil. Elle initie en ce sens des stages obligatoires au
bénéfice de tous ses étudiants, pour allier la pratique
à la théorie. Le Travail de Fin d'Etudes se révèle
être le plus important de tous ces stages. Il permet à
l'étudiant en fin de cycle « Ingénieur de Conception »
de se retrouver en face d'une situation concrète et notamment d'un
problème à élucider.
Ce stage, d'une durée de trois (3) mois qui avait pour
thème en ce qui nous concerne : « Etude de la
problématique de l'enlèvement des véhicules
accidentés ou en panne sur les principales artères
d'Abidjan », devrait être pour nous le lieu
d'évaluation de notre esprit d'analyse, de synthèse et
d'ouverture.
Nous espérons pour notre part, à travers notre
contribution, avoir tracé les sillons de la résolution de
l'épineux problème de dépannage sur chaussée en ce
qui concerne la ville d'Abidjan.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
REMERCIEMENTS
Il nous paraît juste, d'exprimer notre profonde gratitude
à tous ceux qui de près ou de loin, ont participé à
la réussite de notre Travail de Fin d'Etudes.
Nous adressons à cet effet nos remerciements à :
- M. ZORO BI Nagoné, Directeur Général de
l'AGETU pour nous avoir accueilli dans sa structure ;
- M. OUATTARA Karamoko, Chef du Service Etudes, Marchés et
Conventions, notre encadreur pour cette étude, pour son soutien constant
;
- Tous les Ingénieurs des Travaux Publics de l'AGETU, pour
leurs aides multiformes.
Ces quelques mots ne traduisent certes pas tout ce que nous avons
pu recevoir d'eux, mais nous souhaitons qu'ils trouvent là, l'expression
de notre infinie reconnaissance.
Au chapitre des remerciements spéciaux, nous aimerions
accorder une place de choix, en soulignant, et cela de deux traits, le nom de
M. KONAN YAO GODEFROY, Directeur des Etudes et de la Prospective de l'AGETU,
notre maître de stage, pour sa disponibilité de tous les instants
et sa précieuse aide dans l'élaboration de notre mémoire.
Puisse t-il trouver en ces termes l'expression de nos sincères
remerciements.
Nos remerciements spéciaux vont également à
toute la famille AGETU et principalement à :
- M. BEDA Franck et M. YEO Dofoungo, du Service Etudes,
Marchés et Conventions, pour leurs conseils et leur soutien
indéfectible ;
- M. KOUASSI N'go Arsène, notre compagnon
d'études, notre collègue, également stagiaire à
l'AGETU, avec qui nous avons partagé le même bureau et ce, depuis
deux ans, pour toutes ses remarques pertinentes sur notre travail.
Nous ne saurions terminer sans présenter nos vifs
remerciements à :
- M. OUAYOU Balié Simon, Directeur de l'ESTP ;
- M. KOUAKOU Romain, chef du secteur Transports au BNETD, notre
encadreur pédagogique.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
RESUME
Aujourd'hui, la fluidité du trafic routier à
Abidjan est constamment mise à mal notamment par les bouchons
interminables dus en partie aux accidents de la circulation et aux pannes des
véhicules sur la chaussée. L'enlèvement de ces
véhicules constitue un véritable problème pour les
pouvoirs publics malgré plusieurs mesures institutionnelles prises.
La présente étude a été
réalisée en vue de faire un diagnostic profond de la situation et
des propositions appropriées pour juguler le phénomène.
Il ressort de l'analyse qu'il y a une certaine cacophonie dans le
secteur avec notamment deux catégories de prestataires de service qui
exercent l'activité de dépannage sur chaussée :
- un service légal, autorisé et reconnu, la SOAD,
adjudicataire d'un appel d'offres pour le
dépannage sur chaussée à Abidjan et
partant, seul habilité à procéder à
l'enlèvement
des véhicules à Abidjan ;
- un service qui exploite des parts de marché, les
dépanneurs particuliers réunis au sein de l'UDEPCI.
L'on observe un conflit de compétence sur le terrain
entre ces deux entités dont l'origine prend source dans les textes en
vigueur. Une analyse approfondie de ceux-ci a donc été faite et a
permis notamment de faire des propositions d'amélioration. Les actions
à entreprendre en vue de remédier à ce problème
sont :
- la confirmation de la SOAD comme opérateur unique
pour la ville d'Abidjan par la signature et l'approbation du projet de
convention en instance, auquel nous avons fait des propositions
d'amélioration concernant notamment le suivi de la convention et
l'incorporation d'indicateurs de performance ;
- la dérogation d'une part de marché de la SOAD
à l'UDEPCI par sous-traitance. L'avantage de ces mesures est de
permettre à l'Etat de Côte d'Ivoire de mieux suivre
l'évolution du service public concédé. Le suivi de la
convention relative à ce service public doit notamment être
assuré par l'AGETU pour la ville d'Abidjan. Pour ce faire, cette
structure devra se doter :
- de moyens logistiques adéquats notamment de deux
véhicules de rotation dans la ville d'Abidjan, qui représentent
un investissement initial de 21 000 000 FCFA avec un
coût d'exploitation sur la première année estimé
à 12 139 760 FCFA.
- d'un numéro vert pour se maintenir constamment en
éveil.
La grande amélioration à apporter est la mise sur
pied par l'Etat de Côte d'Ivoire d'un service de constats rapides
dotés de moyens humains et logistiques conséquents à
l'effet de remédier à la lenteur actuelle des constats
effectués par les forces de l'ordre. Ce service pourrait être
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
logé au sein de la société
concessionnaire en vue de garantir l'efficacité des opérations de
dégagement de la chaussée pendant les interventions pour
l'enlèvement des véhicules accidentés ou en panne.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
ABSTRACT
Today, the fluidity of the road traffic in Abidjan is bad
because of accidents and breakdowns of the vehicles on the roadway. The removal
of these vehicles constitutes a problem for the authorities. So, institutional
actions are taken. But the problem persists.
The present study was carried out in order to make a diagnosis of
the situation and suitable proposals to suppress the phenomenon.
The analysis shows that two categories of breakdown service
propose their activities:
- a legal service authorized and recognized: SOAD. SOAD is the
alone service to have a contract for removing the vehicles in Abidjan.
- a service which exploits shares of market too, particular
break-down mechanics brought together within UDEPCI.
We observe a conflict of competence on the ground between
these two services. The origin of the conflicts is in the payments. An analysis
of those was made. It permits to make some proposals.
The actions to undertake in order to cure this problem are:
- the confirmation of SOAD as single operator in Abidjan by
the signature and the approval of the draft convention. We must include in this
convention some indicators of performance.
- SOAD must give some shares of market to UDEPCI.
The advantage of these actions is to permit a monitoring and
the evolution of the conceded public service. The follow-up of convention
relating to this public utility must be ensured by AGETU in Abidjan. So, this
structure will have to be equipped:
- adequate logistics, particularly two vehicles to furrow in
Abidjan. It consists to an initial investment of FCFA 21 000
000. The exploitation for the first year will cost FCFA 12 139
760.
- a toll-free number.
The great improvement to be brought is the setting-up by
Côte.d'ivoire of a service of fast reports equipped with human and
logistic means. So, the current slowness of the reports carried out by the
police force will be deleted. This service could be within the concessionary
company in order to guarantee the effectiveness of the operations.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Demande en déplacements à Abidjan en
1998 24
Tableau 2: Répartition des accidents par type de
véhicule en 2005 25
Tableau 3: Répartition des accidents par type en 2005
26
Tableau 4: Pourcentage des taxis communaux dans les accidents de
la route 27
Tableau 5: Estimation de la demande de dépannage sur
l'année 2005 28
Tableau 6: Répartition des accidents impliquant les taxis
communaux par commune 29
Tableau 7: Répartition en 2002 des taux de visites selon
les différentes catégories de véhicules
29
Tableau 8: Localisation des gares de l'UDEPCI 30
Tableau 9: Quelques cas d'abus de la SOAD sur des usagers 33
Tableau 10 : Présentation schématique de la gestion
par mode opératoire tel que proposé lors
de la soumission de la SOAD 35
Tableau 11 : Enquête sur les véhicules
accidentés 38
Tableau 12: Temps de réaction en minutes des intervenants
dans la chaîne de dépannage 39
Tableau 13: Tableau récapitulatif des besoins
spécifiques à l'AGETU 53
Tableau 14: Coût d'exploitation total sur la
première année d'un véhicule 54
Tableau 15 : Ratios de rentabilité des différentes
hypothèses 57
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Histogramme présentant la proportion des types
de véhicules accidentés à Abidjan
en 2005 26
Figure 2: Schéma de répartition des accidents par
type à Abidjan en 2005 26
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des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
ABREVIATIONS ET SIGLES
AGETU : Agence des Transports Urbains
BNETD : Bureau National d'Etudes Techniques et de
Développement
CIE : Compagnie Ivoirienne d'Electricité
DGTTC : Direction Générale des Transports
Terrestres et de la Circulation
MATCA : Mutuelle d'Assurance des Taxis Compteurs d'Abidjan
OFT : Observatoire de la Fluidité des Transports OIC :
office Ivoirien des Chargeurs
OSER : Office de la Sécurité Routière PIB :
Produit Intérieur Brut
PIP : Programme d'Investissement Public PL : Poids Lourds
PTAC : Poids Total A Charge
PTU : Périmètre des Transports Urbains RTI : Radio
Télévision Ivoirienne
SICTA : Société ivoirienne de Contrôle
Technique Automobile
SOAD : Société Abidjanaise de Dépannage
SOTRA : Société des Transports Abidjanais UDEPCI : Union des
Dépanneurs Particuliers de Côte d'Ivoire
VL : Véhicules Légers
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des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
INTRODUCTION
I. Contexte général
Conscient de l'impact de la sécurité
routière sur le développement du pays, le Gouvernement ivoirien a
pris très tôt des mesures institutionnelles et
réglementaires pour réduire les risques d'accidents de la
circulation. Au nombre de ces mesures figurent l'adoption du code de la route
en 1964 pour la réglementation de l'usage des voies ouvertes à la
circulation publique, la création de l'Office de Sécurité
Routière (OSER) pour la mise en oeuvre de la politique de
prévention routière notamment par l'information et la
sensibilisation des usagers de la route et la création de la
Société Ivoirienne de Contrôle Technique Automobile (SICTA)
chargée du contrôle technique des véhicules automobiles.
En dépit des efforts palpables de ces structures,
notamment l'OSER, force est de constater la multiplicité des accidents
de la circulation sur l'étendue du territoire national
particulièrement dans la région métropolitaine d'Abidjan.
En effet, les chiffres publiés par l'OSER font état en 2005 de 5
718 accidents corporels, avec 10 138 blessés et 449 tués. En
outre, les études réalisées par le Centre d'Etudes sur les
Réseaux, les Transports, l'Urbanisme et les constructions publiques
(CERTU) sur les « coûts des dysfonctionnements du système de
transports urbains d'Abidjan » révèlent 27 352 accidents
constatés sur la voie publique à Abidjan pour l'année
1999.
Parallèlement à ce triste tableau, l'on observe
une détérioration continue de la fluidité du trafic due
notamment à la précarisation des conditions de circulation. La
quasi-totalité des voies routières d'Abidjan, des principales
artères aux routes secondaires, sont quotidiennement parsemées
par les congestions, les longues files d'attente ou les bouchons
interminables.
Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette
situation alarmante. Il s'agit principalement du comportement des conducteurs
au volant, de l'état des véhicules et des infrastructures
routières ainsi que de leur environnement. Pour maîtriser tous ces
facteurs, des mesures ont été prises par les autorités,
mais à l'analyse il apparaît qu'elles sont insuffisantes et/ou
inappropriées.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
Concernant l'état des véhicules, les constats
montrent qu'à travers les pannes récurrentes, ils sont à
la fois des facteurs endogènes et exogènes non seulement de la
mise à mal de la fluidité du trafic mais également de
l'insécurité routière grandissante. En effet, les
immobilisations des véhicules sur les voies publiques, pour cause de
panne ou d'accident, ont été identifiées comme
étant à l'origine d'événements nuisibles à
la sécurité sur les routes ainsi qu'à la fluidité
du trafic.
Face à ce phénomène, qui
incontestablement agit négativement sur les activités
économiques, sociales et sur l'environnement, l'adoption de dispositions
appropriées s'est avérée nécessaire.
C'est ainsi que, par la convention signée le 26
août 1997, la Ville d'Abidjan a concédé à la
Société Abidjanaise de Dépannage (SOAD)
l'exclusivité de l'enlèvement des véhicules
accidentés ou en panne sur les principales artères d'Abidjan
(voir annexe 1). Quelques temps après l'entrée
en vigueur de cette concession, le phénomène n'a pu être
jugulé. Les immobilisations de longue durée notamment des
véhicules sur les voies publiques étaient quasi-quotidiennes, et
apparemment s'amplifiaient même.
Le Gouvernement s'est alors saisi en 1999 de ce dossier
à travers une Communication en Conseil des Ministres (voir
annexe 2). Ce conseil a décidé de lancer un appel
d'offres, en vue de sélectionner un ou plusieurs opérateurs pour
la mise en concession des opérations d'enlèvement des
véhicules accidentés ou en panne, abandonnés sur les
principales voies routières sur tout le territoire national, avec des
cahiers des charges spécifiques définissant notamment des
indicateurs de mesure et de performance de cette mission. L'appel d'offres
lancé en 2001, a abouti à la sélection de deux
opérateurs, la SOAD et l'OIC respectivement compétents pour la
zone d'Abidjan y compris l'autoroute du Nord d'une part et le reste du pays
d'autre part.
Mais à ce jour les différentes conventions de
concession n'ont pas encore été signées et
approuvées en vue d'être mises en oeuvre.
Aussi, nous a-t-il été demandé par
l'AGETU de réfléchir sur le dossier à travers notamment
l'analyse du cadre institutionnel et réglementaire, l'audit du
dispositif actuel de dépannage des véhicules accidentés ou
en panne abandonnés sur la voie publique et, la recherche des raisons
objectives qui retardent la signature et l'approbation des conventions de
concession.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
II. Problématique Plusieurs
interrogations découlent de ce thème, dont les principales sont
les suivantes :
- Quels sont les problèmes liés à
l'enlèvement des véhicules à Abidjan ?
- Quelles en sont les causes ?
- Comment peut-on les solutionner ?
Nous avons donc au cours de notre travail tenté
d'apporter des réponses satisfaisantes à toutes ces
interrogations.
III. Objectifs et intérêts de
l'étude
La recherche de solution efficace et pérenne au
problème de l'enlèvement des véhicules accidentés
ou en panne sur les principales artères d'Abidjan demeure une
préoccupation constante pour l'AGETU dont l'une des missions
premières est d'offrir aux usagers les meilleures conditions de
circulation notamment de sécurité et de confort. Aussi,
s'est-elle fixée comme objectif à court terme de trouver une
solution durable pour juguler ce phénomène.
Cette étude a donc été diligentée et
vise notamment les objectifs suivants : >améliorer les conditions de
circulation sur les principales artères d'Abidjan ; >améliorer
la sécurité de la circulation routière à Abidjan
;
>accroître la fluidité du trafic sur les voies
de circulation automobile à Abidjan.
Il s'agira au sortir de cette réflexion de proposer,
au regard de l'existant, un mécanisme rapide et efficace pour
l'enlèvement des véhicules accidentés ou en panne sur les
voies publiques de circulation automobile et des mesures institutionnelles et
réglementaires adaptées à prendre pour assurer
l'efficacité du dispositif proposé.
IV. Méthodologie
Pour mener à bien cette étude, nous avons
adopté une méthodologie en trois temps. · La recherche
de données
Cette recherche a consisté à recueillir des
informations relatives à l'enlèvement des véhicules en
panne ou accidentés sur la voie publique notamment les statistiques sur
les différents types de véhicules accidentés ou en
panne, les différentes causes de ces pannes et accidents,
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
les différentes zones accidentogènes de la ville
d'Abidjan, les dépanneurs souvent sollicités, etc. Elle a aussi
consisté en des enquêtes.
Ces recherches nous ont conduit successivement à :
- l'Office de Sécurité Routière (OSER)
- la Préfecture de Police d'Abidjan
- la Société Ivoirienne de Contrôle Technique
Automobile (SICTA)
- la Société Abidjanaise de Dépannage
(SOAD)
- la Direction Générale des Transports Terrestres
et de la Circulation (DGTTC) - l'Observatoire de la Fluidité des
Transports (OFT)
- l'Union des Dépanneurs Particuliers de Côte
d'Ivoire (UDEPCI)
· L'exploitation des données
Suite à nos recherches de données, nous avons
entrepris de faire l'état des lieux du dispositif d'enlèvement
des véhicules en panne ou accidentés sur les principales
artères d'Abidjan à travers le dépouillement et l'analyse
des données collectées.
· L'analyse des données
Cette analyse a notamment permis de mettre à nu
l'inefficacité du dispositif d'enlèvement actuel et plus encore,
de la réglementation en vigueur, suscitant ainsi de notre part des
propositions d'amélioration. Un accent particulier a ensuite
été mis sur l'analyse du projet de convention en instance, vu le
caractère hautement important qu'il revêt. La dernière
étape de notre étude a consisté en des recommandations et
suggestions aux fins de la mise en application des solutions
proposées.
CHAPITRE I :
PRESENTATION DE LA
STRUCTURE D'ACCUEIL
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
I. Généralités sur l'AGETU
1. Création
Face à la dispersion des compétences dans le
milieu du transport et la faible performance des services des transports
publics, l'Etat de Côte d'Ivoire décide à partir de 1995
d'engager des réformes pour la reconstruction et la redynamisation du
secteur des transports publics urbains notamment à Abidjan. Cela aboutit
à la mise en place, avec l'appui financier de la Banque Mondiale et de
l'Agence Française de Développement (AFD), du Programme
d'Ajustement et d'Investissement du Secteur des Transports (CI-PAST).
Les études menées dans le cadre de ce programme
ont révélé de nombreux dysfonctionnements au premier rang
desquels se situe la multiplicité des centres de décision,
entraînant une absence de coordination et de régulation du
secteur.
En vue d'améliorer cette coordination institutionnelle
et d'assurer l'efficacité opérationnelle et la
productivité des transports urbains, le Gouvernement a mis en place avec
l'appui des bailleurs de fonds, un nouveau cadre institutionnel et
réglementaire depuis février 2000. Ce cadre comporte notamment
:
- la création d'un périmètre des
transports urbains (PTU) regroupant le District d'Abidjan, les communes qui la
composent et celles de Grand-Bassam, de Dabou et de Jacqueville par
l'ordonnance n°2000-67 du 9 février 2000 déterminant les
principes fondamentaux du régime des transports terrestres ;
- la création par le décret n°2000-99 du
23 février 2000 de la société d'Etat
dénommée Agence des Transports Urbains (AGETU) en tant
qu'autorité organisatrice et régulatrice des transports urbains
dans le PTU.
2. Missions de l'AGETU
L'AGETU a pour objet, l'organisation, la coordination et le
contrôle des services de transport urbain de personnes sur le PTU. Ses
principales missions sont :
- La définition des réseaux de services de
transports urbains, leurs modalités techniques d'exploitation ainsi que
l'élaboration des titres de transports urbains ;
- La délivrance des autorisations relatives aux
services de transport urbain de voyageurs et la tenue du registre des
transporteurs agréés (inscriptions, modifications et radiations)
;
- L'approbation et l'harmonisation des tarifs ;
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
- La coordination et l'arbitrage de la répartition des
titres de transport en cas d'intégration tarifaire entre les
opérateurs ;
- L'élaboration et le lancement des dossiers d'appels
d'offres en vue du choix des prestataires du service public de transport urbain
de personnes dans le périmètre défini, l'évaluation
des offres, la rédaction des conventions et des cahiers de charges, la
passation et le contrôle de l'exécution de ces conventions ;
- L'étude et la programmation des infrastructures
spécifiques au transport public urbain notamment les couloirs
réservés, les gares routières, les aires de stationnement
et les stations de taxis ;
- La coordination du stationnement et de la circulation ;
- L'identification des éventuelles contraintes de service
public et la proposition des compensations financières le cas
échéant;
- L'élaboration des critères d'accès
à la profession de transporteur public de personnes ; - La mise en place
et la gestion d'un suivi statistique sur les transports urbains ;
- La contribution à la lutte contre la pollution
atmosphérique générée par les transports
motorisés.
L'AGETU est par ailleurs chargée de déterminer,
sur la base d'études spécifiques et dans la transparence, le
montant annuel des compensations au titre des groupes subventionnés, que
l'Etat aura désormais à verser aux sociétés
concessionnaires de service public de transport. Le niveau de cette
compensation était par le passé assujetti au budget de
l'état et arrêté de façon forfaitaire.
Elle a, enfin, pour mission la promotion de nouveaux modes de
transport en commun, moins consommateurs d'espace, moins polluants, plus
économiques et plus sécurisants en vue de répondre de
façon satisfaisante aux besoins croissants de mobilité des
populations de son périmètre de compétence.
II. Organisation de l'AGETU
En vue d'assurer la gestion courante et l'administration de
l'AGETU dans le cadre de
l'exécution des missions qui lui sont assignées, le
Directeur Général est assisté : > d'un Service Audit
Interne et Contrôle de Gestion ;
> d'une Cellule Communication et Relations Publiques ;
> d'une Cellule Courrier ;
> et de trois (3) Directions opérationnelles :
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
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La Direction des Ressources Humaines et Financières ;
La Direction de la Réglementation et des
Activités Opérationnelles ;
La Direction des Etudes et de la Prospective.
L'organigramme y afférant est présenté en
annexe 3.
III. Présentation du service d'accueil : le
Service Etudes, Marchés et Conventions (SEMC)
Le Service Etudes, Marchés et Conventions qui
dépend de la Direction des Etudes et de la Prospective, est
chargé, entre autres :
- d'identifier, de préparer, de suivre et/ou
d'élaborer les études de transport et d'infrastructures de
transports urbains ;
- de la planification et de la programmation des investissements
en matière de transports urbains ;
- d'élaborer le programme d'investissement public (PIP) du
secteur des transports urbains ;
- d'élaborer les critères d'accès à
la profession de transporteurs publics urbains ;
- d'identifier des contraintes de service public
éventuelles et la proposition le cas échéant des
compensations financières ;
- de mener les études de tarification des services de
transport urbain;
- d'élaborer et de suivre les indicateurs de performance
sur le secteur des transports urbains ;
- de superviser toute étude confiée à des
consultants extérieurs ;
- de réaliser l'étude de programmation des
infrastructures spécifiques au transport public urbain notamment :
· les couloirs réservés,
· les gares d'interface,
· les parkings publics,
· les aires de stationnement,
· les têtes de stations de taxis ainsi que les quais
des navettes lagunaires ;
- de définir les réseaux des services de
transport urbain, leurs modalités techniques d'exploitation ainsi que
l'élaboration des plans de transport urbain et la gestion des plans de
circulation ;
- d'assister à la formation et à la
professionnalisation du secteur des transports ; - de rédiger, de
gérer et de contrôler l'exécution des conventions et
marchés ;
- de recueillir les différentes observations et
suggestions des usagers des transports urbains ;
- de suivre la coordination entre les différents modes de
transport ;
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
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- d'assurer la passation des marchés et le suivi des
conventions signées par l'Etat avec les opérateurs de transport
;
- d'assurer le suivi de la convention de service public de
transport collectif urbain signée entre l'Etat et la SOTRA notamment en
ce qui concerne le respect par cet opérateur des clauses du cahier des
charges de ladite convention.
C'est donc ce service logé au sein de la Direction des
Etudes et de la Prospective qui nous a accueilli pour mener à bien la
réflexion soumise à notre sagacité.
CHAPITRE II :
GENERALITES SUR
L'ENLEVEMENT DES VEHICULES
ACCIDENTES OU EN PANNE À
ABIDJAN
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
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Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
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I. Présentation du cadre institutionnel et
réglementaire 1. La réglementation en vigueur
1.1 Le décret n° 64 - 212 du 26 Mai 1964 portant
réglementation de l'usage des voies routières ouvertes à
la circulation publique
Ce décret est le fondement du code de la route de
Côte d'Ivoire. Il trace le cadre général dans lequel
s'inscrivent toutes les actions en relation avec la circulation
routière. En son paragraphe 7 du titre premier, il traite du
stationnement des véhicules automobiles sur les voies routières.
L'article 40 dudit paragraphe stipule notamment que « tout véhicule
en stationnement doit être placé de manière à
gêner le moins possible et à ne pas entraver l'accès des
immeubles aux riverains. Il doit notamment, lorsque la visibilité est
insuffisante, ne pas être immobilisé à proximité
d'une intersection de routes, du sommet d'une côte, ni dans le virage. Il
doit être rangé sur l'accotement de manière à
dégager le plus possible la chaussée à moins que cet
accotement ne soit affecté à une circulation spéciale ou
que l'état du sol ne s'y prête pas.
Le conducteur du véhicule ne doit jamais
s'éloigner du lieu du stationnement sans avoir pris les
précautions utiles pour prévenir tout risque d'accident du fait
de son absence ».
1.2 Le décret n° 2001 - 669 du 24 Octobre 2001
relatif à la fluidité et à la continuité des
transports
Ce décret définit les notions de
fluidité et de continuité. Il stipule, entre autres en son
article 1 que « la fluidité consiste dans le déroulement
régulier des opérations de transport excluant toute entrave ou
ralentissement autres que ceux qui sont strictement nécessaires à
la sécurité et au suivi de l'observation des obligations
administratives et légales par les usagers du système national
des transports. La continuité quant à elle consiste à
assurer la permanence de l'offre de transport et de la circulation sur les
différents réseaux du système national des transports
excluant toute interruption ou suspension durable, de droit ou de fait
».
Ce même décret traite en son titre II des entraves
à la fluidité et à la continuité des transports en
ses articles 6 à 9 libellés in extenso ci-après :
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
« Art. 6. - Nul ne peut imposer à un usager du
système national de transport un empêchement, un obstacle ou un
ralentissement qui n'ait été préalablement autorisé
ou permis par les dispositions légales et réglementaires en
vigueur ;
Art. 7. - Est interdit tout acte, action, opération ou
fait qui constitue une entrave ou un ralentissement des opérations de
transport ou des opérations accessoires au transport pouvant
résulter notamment :
- de la création irrégulière de point de
contrôle fixe ou mobile ;
- de l'occupation ou utilisation privative des voies ouvertes
à la circulation publique et
de leurs accessoires sans l'autorisation de l'autorité
chargée de la gestion de ces voies ; - de tout aménagement sur la
voie publique à des fins de régulation de la circulation
non réalisé par les autorités
compétentes ou autorisé par elles ;
- des encombrements de la voie publique par abandon
d'objets ou immobilisation durable des véhicules ;
- de l'institution et la mise en oeuvre des modalités
d'accès et d'exercice des professions liées au transport
terrestre non prévues par les dispositions légales et
réglementaires en vigueur ;
- des retards injustifiés dans la délivrance des
documents de transport ;
- tout contrôle technique ou administratif non
prévu par la réglementation en vigueur ou exécuté
dans des conditions faisant obstacle à la circulation ou ralentissant la
circulation de façon inopportune ;
- des encombrements injustifiés des voies de circulation
ou des services de délivrance des documents administratifs ou de
contrôles et vérifications.
- et d'une façon générale, de tout acte
ou fait qui constitue pour le déroulement normal des opérations
de transport et des opérations d'embarquement et de débarquement,
une gêne non autorisée conformément à la
réglementation en vigueur.
Art. 9. - L'occupation privative des voies de circulation
d'intérêt national ne peut être autorisée, quelqu'en
soit la durée. »
Ce décret définit, en outre, la nature et les
attributions de l'Observatoire de la Fluidité.
On retiendra pour l'essentiel que ledit observatoire a pour
objet le contrôle et la régulation de l'ensemble des
activités et opérations dont l'exécution est susceptible
de faire obstacle à la continuité et à la fluidité
des transports.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
2. La convention signée entre la Ville d'Abidjan
et la SOAD pour l'enlèvement des véhicules en 1997
Pour assurer la fluidité du trafic et améliorer
par ailleurs la sécurité routière sur les voies de forte
densité de trafic d'Abidjan, le Maire de la Ville d'Abidjan a
chargé exclusivement au travers d'une convention
signée le 26 Août 1997 la SOAD de l'enlèvement des
véhicules accidentés ou en panne sur la voie publique sur les
artères ci-après :
- Le boulevard de la Paix, du pont Félix HOUPHOUET-BOIGNY
à la voie EST-OUEST, - Le boulevard De Gaulle, de l'échangeur
d'Agban au pont De Gaulle,
- La voie express d'Abidjan, de l'échangeur d'Agban
à la Mairie d'Abobo,
- Le boulevard André Latrille,
- La section du boulevard de la République comprise entre
le pont Félix HOUPHOUET-BOIGNY et le boulevard Giscard d'Estaing,
- La section allant du pont De Gaulle au boulevard Valéry
Giscard d'Estaing, à la hauteur du rond point de la SOLIBRA,
- Le boulevard de la République,
- Le boulevard de la Corniche.
Cette convention stipulait notamment que l'enlèvement
devait être effectué dans un délai maximum de 30
minutes pour les véhicules ayant un poids total en charge
inférieur ou égal à 3500 Kg, d'une heure pour les
véhicules ayant un PTAC compris entre 3500 Kg et 16000 kg, et de deux
heures pour les autres véhicules.
Néanmoins, le phénomène n'a cessé
d'aller crescendo à travers l'augmentation continue du nombre de
véhicules accidentés ou en panne, responsables de la perturbation
prolongée de la circulation routière.
En effet, malgré la volonté des
autorités de la ville d'Abidjan à apporter des solutions durables
pour l'enlèvement des véhicules abandonnés sur la voie
publique, le phénomène n'a pu être jugulé. L'Etat
prend donc le dossier en main en 2001 via le Ministère des Transports
qui a émis un Avis d'Appel d'Offres pour la concession du service public
du suivi de la fluidité du trafic sur les voies ivoiriennes.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
II. Les acteurs intervenant dans le circuit de
dépannage sur chaussée à Abidjan -
Le Ministère des Transports
Il assure la tutelle au niveau central. Il est responsable de
la mise en oeuvre de la politique des transports. Il définit les
principes d'une concurrence loyale entre les entreprises et entre les modes de
transport. Il a par ailleurs la charge de l'organisation, de la
réglementation et du contrôle des différents modes de
transport ainsi que la réglementation de l'usage du réseau
routier, notamment la réglementation en matière d'utilisation de
la voie publique. Il assure la tutelle des agences et des
sociétés nationales relevant du secteur.
- L' OSER
L'OSER définit la politique de sécurité
routière et agit notamment par la sensibilisation des usagers de la
route et par les contrôles radars.
- La DGTTC
Elle est placée sous l'autorité du Ministre des
Transports et est chargée de la conduite de la politique nationale en
matière de transport terrestre et de la circulation routière et
ferroviaire. A ce titre, elle est notamment chargée
y' de préparer et coordonner les négociations, les
accords et les conventions ;
y' d'élaborer et de mettre en oeuvre la
législation et la réglementation en matière de transport
et de circulation routière ;
y' de suivre et d'évaluer toutes les activités
concédées des secteurs et sous-secteurs des transports terrestres
;
y' d'effectuer ou de faire effectuer des études sur le
secteur.
- L' AGETU1
- Le District d'Abidjan
Il est chargé de la gestion des routes
d'intérêt urbain et de la circulation routière urbaine au
niveau local.
- Les opérateurs
Sur le terrain, deux prestataires de services se partagent le
marché:
1 Confère § Présentation de la
structure d'accueil
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
· Un service de remorquage assuré par des
dépanneurs particuliers regroupés au sein de l'Union des
Dépanneurs Particuliers de Côte d'Ivoire (UDEPCI), exerçant
avec une autorisation spéciale de remorquage délivrée par
le Ministère des Transports via la Direction Générale des
Transports Terrestres et de la Circulation (DGTTC).
· Une structure reconnue et adjudicataire d'un appel
d'offres pour la concession du service public de l'enlèvement des
véhicules accidentés ou en panne pour la Ville d'Abidjan : la
Société Abidjanaise de Dépannage (SOAD)
III. L'enlèvement des véhicules
accidentés ou en panne à Abidjan
1. Contexte urbain
Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire,
regroupe près de 90% des activités industrielles et constitue le
baromètre de l'économie ivoirienne.
La ville compte 2 042 km de voirie dont 830 km de routes non
bitumées et 1 212 km de routes bitumées. Par manque d'entretien
courant, cette voirie est en dégradation constante. Le parc automobile
est estimé à plus de 180 000 véhicules en 2007. Il est en
constante augmentation et entraîne ainsi un manque d'infrastructures
routières. La demande croissante de déplacements à cause
notamment de la spécialisation des espaces entraîne la congestion
sur les principales artères de la ville et des embouteillages. Le
tableau ci-après donne la fourchette des estimations pour l'année
1998 des déplacements motorisés par jour et du partage modal
ressortant de cette étude :
Tableau 1 : Demande en déplacements à
Abidjan en 1998
Mode
|
Voyageurs/jour plein (Hypothèse basse)
|
Voyageurs/jour plein (Hypothèse haute)
|
Part de marché
|
Bus SOTRA
|
740 000
|
765 000
|
24% - 25%
|
Gbaka
|
700 000
|
800 000
|
25%
|
Woro-woro
|
450 000
|
550 000
|
16% - 17%
|
Ramassage-employés
|
100 000
|
120 000
|
4%
|
Tawi-compteur
|
400 000
|
500 000
|
14% - 16%
|
VP
|
410 000
|
440 000
|
14% - 15%
|
Total modes motorisés
|
2 800 000
|
3 175 000
|
100%
|
Source : Etude des coûts de dysfonctionnements des
transports urbains à Abidjan (CERTU-STC)
On notera que d'après ces estimations, les transports en
commun s'effectuant par des véhicules de capacités
réduites ont capté, au cours de ces dernières
années, des parts importantes au détriment du transport par
autobus. Ceci met en évidence les difficultés
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
croissantes que connaît la gestion de la circulation du
fait du développement rapide du transport informel : encombrement,
stationnement anarchique...
2. L'état de la sécurité
routière
La démocratisation de l'automobile en Côte
d'Ivoire, devenue accessible à la plupart des populations d'Abidjan,
date des années soixante. L'importante augmentation du trafic qui en a
résulté sur un réseau routier ni dimensionné ni
adapté en conséquence s'est traduite par une envolée du
nombre des accidents atteignant son apogée en 1994, année
où furent enregistrés plus de 15 660 blessés et 637 morts
sur les routes de Côte d'Ivoire. La métropole d'Abidjan à
elle seule contribue à 75 % de ces chiffres. Le tableau ci-après
donne une idée de la répartition des accidents par types de
véhicules en 2005 :
Tableau 2: Répartition des accidents par type de
véhicule en 2005
Véhicules
|
Nombres
|
Accidents
|
Tués
|
Blessés Graves
|
Blessés Légers
|
Bicyclette
|
1
|
0
|
0
|
1
|
Moto ou Cyclo
|
71
|
3
|
25
|
52
|
V.P
|
1 413
|
57
|
455
|
1 430
|
Camionnette
|
83
|
8
|
39
|
64
|
Taxi-ville
|
1 028
|
16
|
280
|
1 020
|
Taxi-brousse
|
47
|
4
|
5
|
57
|
Taxi-compteur
|
699
|
13
|
231
|
663
|
Mini Bus (<22 PL)
|
421
|
20
|
315
|
757
|
Bus (>22 PL)
|
78
|
4
|
31
|
345
|
Bus SOTRA
|
82
|
8
|
35
|
81
|
Poids lourds
|
91
|
16
|
28
|
130
|
Autre
|
6
|
0
|
4
|
5
|
Véh. Administratif
|
9
|
0
|
3
|
7
|
Tracteur
|
5
|
1
|
0
|
13
|
TOTAL
|
4 034
|
150
|
1 451
|
4 625
|
Source : OSER
L'histogramme suivant découle de ce tableau :
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
Figure 1: Histogramme présentant la proportion des
types de véhicules accidentés à Abidjan en
2005
1600
1400
1200
1000
400
800
600
200
0
On peut ainsi constater que les véhicules légers
(véhicules particuliers, taxi-ville, taxis compteurs et mini bus) se
taillent la part du lion.
Ces accidents sont aussi répartis en fonction de leurs
types comme le montre le tableau ci- après :
Tableau 3: Répartition des
accidents par type en 2005
Types d'accidents
|
Nombres
|
Accidents
|
Tués
|
Blessés Graves
|
Blessés Légers
|
Véhicule/Véhicule
|
674
|
24
|
400
|
1 284
|
Véhicule/2 roues
|
234
|
13
|
60
|
195
|
Véhicule/Piéton
|
2 811
|
95
|
762
|
2 402
|
Véhicule seul
|
275
|
15
|
216
|
713
|
2 roues/2 roues
|
2
|
0
|
0
|
2
|
2 roues/Piéton
|
34
|
3
|
11
|
25
|
2 roues seul
|
4
|
0
|
2
|
4
|
TOTAL
|
4 034
|
150
|
1 451
|
4 625
|
Source : OSER
Le traitement graphique de ces données nous fournit le
graphe camembert suivant :
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
Figure 2: Schéma de
répartition des accidents par type à Abidjan en 2005
6,82%
16,71%
0,84%
0,05%
0,10%
5,80%
69,68%
Véhicule/Véhicule Véhicule/2 roues
Véhicule/Piéton Véhicule seul
2 roues/2 roues
2 roues/Piéton
2 roues seul
Les accidents Véhicules/Piéton sont les plus
fréquents. Ils sont la source de nombreux cas de blessures
légères sinon graves et causent parfois des morts.
De façon générale et quasi unanime, les
taxis communaux sont très décriés pour leur comportement
agressif dans la circulation. Le tableau ci-dessous présente pour la
ville d'Abidjan, l'évolution des accidents de la circulation avec en
comparaison l'implication des taxis communaux.
Tableau 4: Pourcentage des taxis communaux dans les
accidents de la route
|
ACCIDENTS
|
Années
|
Total Abidjan
|
Taxis communaux
|
Pourcentage
|
1999
|
2 413
|
556
|
23,04%
|
2000
|
2 966
|
723
|
24,38%
|
2001
|
3 351
|
763
|
22,77%
|
2002
|
3 269
|
832
|
25,45%
|
Source : OSER
L'OSER a enregistré pour la période 1999-2002, 11
999 accidents qui se sont produits dans les dix (10) communes de la ville
d'Abidjan.
Sur cette période, les accidents impliquant les taxis
communaux représentent environ 24%, soit le quart des accidents
constatés à travers la ville d'Abidjan. Sachant que, le secteur
des transports urbains regroupe plusieurs modes de déplacement, nous
pouvons dire que la
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
part des taxis communaux dans les accidents de la route est
très forte. Cela se justifie par leur constante présence dans la
circulation par rapport aux autres véhicules (environ 100 000 km
parcourus par an pour un taxi communal type, soit environ 274
km/jour).
Selon une étude de l'OSER, en Côte d'Ivoire, la
densité des accidents est en moyenne de deux (2) accidents tous les 10
Km avec pour causes principales en 2005 dans la ville d'Abidjan :
- Défaut de maîtrise technique (43%) - Imprudence
du conducteur (30%) - Imprudence du piéton (10%)
- Autres (17%)
Selon les résultats de cette étude de
l'OSER, les accidents corporels sont les plus nombreux et avoisinent le tiers
des autres types d'accidents tels que les carambolages et les tonneaux auxquels
s'ajoutent les pannes. Partant de là, on peut faire une
estimation somme toute réaliste de la demande de dépannage
à Abidjan. Pour l'année 2005, l'OSER a fait cas de 4 034
accidents corporels, ce qui nous permet de déduire que le nombre des
autres types d'accidents et des pannes y compris (que nous regrouperons sous le
terme autre) avoisine le triple de ce nombre c'est-à-dire 12 102. On
obtient donc le tableau récapitulatif suivant pour la ville d'Abidjan en
2005 :
Tableau 5: Estimation de la demande de dépannage
sur l'année 2005
Accidents corporels
|
4
|
034
|
Autres
|
12
|
102
|
Total
|
16
|
136
|
Le tableau nous donne donc une demande de dépannage
estimée à environ 16 200 unités sur l'année 2005,
ce qui correspond à 45 interventions par jour en moyenne.
Les coûts socio-économiques de ces
dysfonctionnements étaient estimés à 33 milliards de
francs CFA, équivalant à une perte de 0,5% du PIB, selon une
étude du CERTU réalisée en 2001 sur les coûts des
dysfonctionnements du système des transports à Abidjan.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
Les données détaillées pour l'ensemble de
la période 1999-2002 nous donnent la répartition des accidents
impliquant les taxis communaux dans les différentes communes de la ville
d'Abidjan.
Tableau 6: Répartition des accidents impliquant
les taxis communaux par commune
Années
Communes
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
Total
période
1999-2002
|
|
Nb
|
%
|
Nb
|
%
|
Nb
|
%
|
Nb
|
%
|
Nb
|
%
|
Abobo
|
81
|
14,57
|
126
|
17,43
|
148
|
19,40
|
167
|
20,07
|
522
|
18,16
|
Adjamé
|
11
|
1,98
|
41
|
5,67
|
22
|
2,88
|
25
|
3,00
|
99
|
3,44
|
Attécoubé
|
32
|
5,76
|
24
|
3,32
|
20
|
2,62
|
27
|
3,25
|
103
|
3,58
|
Cocody
|
73
|
13,13
|
43
|
5,95
|
52
|
6,82
|
68
|
8,17
|
236
|
8,21
|
Koumassi
|
43
|
7,73
|
103
|
14,25
|
99
|
12,98
|
111
|
13,34
|
356
|
12,39
|
Marcory
|
17
|
3,06
|
29
|
4,01
|
22
|
2,88
|
22
|
2,64
|
90
|
3,13
|
Plateau
|
1
|
0,18
|
8
|
1,11
|
5
|
0,66
|
7
|
0,84
|
21
|
0,73
|
Port-Bouët
|
27
|
4,86
|
49
|
6,78
|
37
|
4,85
|
38
|
4,57
|
151
|
5,25
|
Treichville
|
2
|
0,36
|
3
|
0,41
|
6
|
0,79
|
25
|
3,00
|
36
|
1,25
|
Yopougon
|
269
|
48,38
|
307
|
42,46
|
352
|
46,13
|
342
|
41,11
|
1270
|
44,19
|
Total
|
556
|
100%
|
723
|
100%
|
763
|
100%
|
832
|
100%
|
2874
|
100%
|
Source : OSER
· Les zones accidentogènes
d'Abidjan
Le plan de localisation des points et zones accidentogènes
de la ville d'Abidjan réalisé en 1999 est joint en annexe
4)
Les communes à forte fréquence d'accidents
impliquant les taxis communaux sont celles de Yopougon (44%), d'Abobo (18%) et
de Koumassi (12%).
En termes de tronçons, le boulevard André Latrille
et le boulevard de la République sont les plus accidentogènes
avec plus de dix (10) accidents par jour.
Concernant la récurrence des pannes sur les
artères de la ville d'Abidjan, elles vont crescendo à cause
notamment des défaillances mécaniques constatées dans les
services de transport non structurés qui opèrent dans toute
l'agglomération. Selon une étude menée par la SICTA dans
la période 1997-1998, environ 50% seulement des véhicules passent
la visite technique.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
A ce propos, voyons un bref aperçu des visites techniques
SICTA pour l'année 2002 donné par le tableau suivant :
Tableau 7: Répartition en 2002
des taux de visites selon les différentes catégories de
véhicules
|
VEHICULE
|
AVEC VISITE
|
SANS VISITE
|
CATEGORIE
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
LEGERS -Particuliers
-Taxis compteurs -Taxis communaux
|
128 570
|
89,52
|
73 803
|
57,40
|
54 767
|
42,60
|
117 919
|
91,72
|
68 099
|
57,75
|
49 820
|
42,25
|
6 574
|
5,11
|
3 716
|
56,53
|
2 858
|
43,47
|
4 077
|
3,17
|
1 988
|
48,76
|
2 089
|
51,24
|
TRANSPORT places assises >9
|
7 467
|
5,20
|
4 559
|
61,06
|
2 908
|
38,94
|
POIDS LOURDS
|
7 583
|
5,28
|
4 384
|
57,81
|
3 199
|
42,19
|
TOTAL
|
143 620
|
100
|
82 746
|
57,61
|
60 874
|
42,39
|
Source : SICTA
La catégorie qui comporte le plus grand nombre de
véhicules sans visite technique est celle des taxis :
- sur 6 574 taxis compteurs, 2 858 sont sans visite, soit 43% ; -
sur 4 077 taxis communaux, 2 089 sont sans visite, soit 51%.
Cette situation explique en partie la récurrence des
pannes constatées sur les différents tronçons de la ville
d'Abidjan pour lesquelles les taxis sont les plus nombreux.
3. Estimation de l'offre actuelle de dépannage
Il s'agit pour nous dans ce paragraphe de lever un coin de voile
sur la capacité de dépannage des deux prestataires de service
présents sur le terrain.
· L'UDEPCI
L'UDEPCI est détentrice d'un parc automobile estimé
à 85 véhicules de remorquage repartis comme suit :
- 10 véhicules de dépannage Poids Lourds (PL) dont
7 opérationnels et 3 au garage - 75 véhicules de dépannage
Véhicules Légers (VL)
Ces 85 véhicules sont repartis sur 7 gares :
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
Tableau 8: Localisation des gares de
l'UDEPCI
Numéro de la gare
|
Localisation ou nom
|
01
|
Abobo - Macaci
|
02
|
Adjamé - Plaque Guinness
|
03
|
Adjamé - Garage
|
04
|
Abobo - Anador
|
05
|
Marcory
|
06
|
Koumassi
|
07
|
Yopougon
|
Source : UDEPCI
70% des véhicules sont des véhicules de
tractée et 9% du parc automobile est constitué de camions 10T.
Les activités de l'UDEPCI sont autorisées par le
Ministère des Transports et par le District d'Abidjan, qui lui
délivrent respectivement une carte de transport et un permis de
stationnement. Les membres de l'Union s'acquittent également de toutes
les taxes et obligations en vigueur :
- Vignette (Direction Générale des Impôts)
- Taxe de stationnement (District)
- Patente (Direction Générale des Impôts)
- Autorisation spéciale de remorquage (DGTTC)
- Visite technique (SICTA)
L'intervention des membres de l'UDEPCI sur le terrain se fait
uniquement à la suite des appels des particuliers pour le remorquage de
leurs véhicules immobilisés sur la voie publique. Cependant, la
SOAD leur ferait souvent appel pour l'enlèvement de quelques
véhicules. Avec cette structure notamment, l'UDEPCI entretient depuis un
certain temps des relations conflictuelles ; la SOAD ne lui reconnaissant pas
le droit d'exercer en se targuant de détenir l'exclusivité de
l'enlèvement des véhicules en panne ou accidentés sur la
voie publique à Abidjan. Toutefois, les usagers font souvent appel
à l'UDEPCI à cause des agissements de la SOAD : elle commettrait
de nombreuses dérives allant de l'extorsion de fonds à la
répression brutale. Le transporteur qui tombe en panne fait donc tout
pour éviter la SOAD.
L'UDEPCI travaille aussi avec des entités
particulières (CIE, Ministère de la Défense, RTI) pour
lesquelles elle assure le dépannage quotidien de leurs
véhicules.
· La SOAD
Cette société nous a assuré une difficile
collaboration, refusant de nous faire part de certaines données
essentielles telles que :
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
- l'estimation de son parc actuel
- ses statistiques relatives aux enlèvements sur les deux
ou trois dernières années - son temps de réaction à
partir de l'information reçue.
Nous avons été ainsi privé de certaines
analyses qui auraient pu s'avérer intéressantes notamment:
- la comparaison de son offre technique de départ (2001)
avec l'offre actuelle (2007), - l'analyse économique de la tarification
pratiquée.
Néanmoins nous avons eu une idée du parc dont
elle disposait en 2001 en nous référant à l'offre
technique qu'elle a déposée lors de sa soumission. Cette offre
technique avait été jugée excellente du point de vue du
matériel de travail (Voir fiche de notation de la SOAD tirée du
rapport d'analyse des offres de l'appel d'offres lancé en 2001 et liste
du matériel en annexe 5 et 6). A l'analyse, il
apparaît sans ambages que le matériel cité par la SOAD lors
de sa soumission devrait largement couvrir la demande de dépannage que
nous avons estimé plus haut. Seulement, la situation sur le terrain est
toute autre.
Il faut noter en outre que la SOAD est au vu des
règlements en vigueur, la seule habilitée à faire du
dépannage sur chaussée à Abidjan, vu qu'elle est
attributaire des Lots I, VI et VII de l'appel d'offres lancé pour la
concession de service public de dépannage sur chaussée. Forte de
ces prérogatives, elle proteste vigoureusement2 contre
l'immixtion dans son territoire de compétence des dépanneurs
particuliers qui reçoivent des autorisations spéciales pour le
dépannage par le Ministère des Transports (voir annexe
8). Seulement, plusieurs voix et non des moindres
s'élèvent pour affirmer qu'elle a des problèmes pour
couvrir toute la ville d'Abidjan : c'est le cas de certains agents de l'OFT et
de la DGTTC. Les transporteurs de l'UDEPCI affirment en outre avec force qu'ils
lui font de la sous-traitance. Ces affirmations sont toutefois sans preuves vu
que ceux-ci ne tiennent pas de registre d'enlèvement de véhicules
et que ces propos sont rejetés en bloc par la SOAD.
Par ailleurs, les transporteurs qui viennent retirer leurs
véhicules dans le site d'entreposage de la SOAD sont unanimement
mécontents. Au cours d'une enquête que nous avons
improvisée auprès d'eux le lundi 25 juin 2007 dans les locaux de
la SOAD et qui s'est poursuivie sur deux jours, il est ressorti les
résultats suivants :
Pour un échantillon de 20 personnes interrogées,
- Quatorze (14) ne connaissaient pas l'existence de la SOAD
avant que leurs véhicules ne soient embarqués de force par
celle-ci pour cause de gêne à la fluidité routière
;
- Vingt (20) ne sont pas satisfaits de la tarification
pratiquée par la SOAD ;
2 Confère la lettre 2405-07/DD/DG01 du 24 Mai
2007 de la SOAD à l'OFT (annexe 7)
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
- Quatre (4) ont déjà eu affaire à la SOAD
et en ont un mauvais souvenir ;
- Vingt (20) préfèrent s'adresser tant que faire se
peut, en cas de panne, à un dépanneur particulier ;
- Quinze (15) sont des chauffeurs de poids lourds ;
- Aucune des personnes interrogées n'a jamais tenté
une action en justice contre la SOAD.
Comme pour enfoncer le clou, une liste non exhaustive d'abus
qu'auraient exercés la SOAD sur des transporteurs nous a
été communiquée par l'UDEPCI. On en retiendra
essentiellement le tableau suivant :
Tableau 9: Quelques cas d'abus de la
SOAD sur des usagers
NOM
|
TYPE VEHICULE
|
Observations lors du retrait du véhicule
|
M. SAMAKE
|
Poids lourd
|
Battu par des loubards + extorsion de 100 000 F
|
M. BAKO
|
Poids lourd
|
Extorsion de 100.000 F
|
M. BAMORY
|
Poids lourd
|
Extorsion de 170.000 F
|
M. BANNY
|
Poids lourd
|
Extorsion de 210.000 F
|
Source : UDEPCI
Seule l'information relative à M. BAKO a pu trouver
confirmation lors de nos investigations. Les autres transporteurs étant
constamment en déplacement.
4. Dispositifs actuels d'enlèvements des
véhicules accidentés ou en panne sur la voie publique à
Abidjan
Nous accorderons dans cette partie une attention
particulière au dispositif d'enlèvement des véhicules
accidentés ou en panne, pratiqué par la SOAD non sans avoir
énoncé celui des dépanneurs particuliers.
· Au niveau des dépanneurs particuliers
C'est un grand classique qu'il nous est donné de
constater.
L'intervention des membres de l'UDEPCI sur le terrain fait
suite aux appels des particuliers uniquement. Les détails concernant le
véhicule sont communiqués au dépanneur par
téléphone : état du véhicule, zone de l'accident,
etc. Le tarif est ensuite jugé sur cette base et négocié.
Le dépanneur se rend ensuite sur le terrain et s'assure de la
véracité des informations reçues. Le coût des
difficultés d'enlèvement de dernière minute sur le
terrain, qui sont dues à une mauvaise description
téléphonique du requérant, est inclus dans la facture sous
réserve de négociations. Le dépanneur procède alors
à l'enlèvement du véhicule et le conduit au lieu
indiqué par le particulier.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
· Au niveau de la SOAD
La description du système d'intervention de la SOAD nous a
été exposée avec beaucoup de difficultés par M.
DAYET, Directeur d'exploitation.
Pour mieux gérer les activités
d'enlèvement des véhicules le long des tronçons, le groupe
SOAD a instauré un système d'organisation matricielle s'appuyant
sur une assistance et le soutien logistique des forces de l'ordre (Police et
Gendarmerie), avec qui les agents sont en contact permanent.
y' L'équipe d'intervention
Cette équipe utilise le véhicule de liaison
autrement dénommé panier et sillonne la ville. L'habitacle du
panier est occupé par :
- un chauffeur
- un technicien/ouvrier spécialisé
Mission : dès l'identification du véhicule
sinistré, le technicien aura pour mission d'assurer les premières
interventions en procédant à un état des lieux dans
l'attente de l'arrivée de l'équipe SOAD, qu'il pourra à
distance orienter pour le choix du type d'engin à affréter sur
les lieux
- un technicien agent constataire spécialisé
dans l'étude des constats en cas d'accidents. A partir du processus
d'organisation en amont, défini ci-dessus, les opérations
administratives réalisées en aval se déroulent de
façon classique.
Plusieurs étapes jalonnent le parcours jusqu'au
dépannage final.
a. Constat d'abandon, de panne ou d'accident
Un coup de fil notifiant qu'un véhicule doit
être enlevé de la voie publique est donné à la SOAD.
Il émane le plus souvent des forces de l'ordre mais peut
également provenir de particuliers ou du service de patrouille de la
SOAD. Ce dernier sillonne toutes les artères de la ville d'Abidjan afin
de repérer d'éventuels véhicules stationnés depuis
plus de 20 min ou abandonnés. Auquel cas, la SOAD peut procéder
à l'enlèvement sans préavis ou après sommation et
notification à l'usager du règlement en vigueur, qui l'autorise
à procéder à l'enlèvement après un
stationnement de plus de 20 min.
b. Description des causes de l'immobilisation - fixation du
tarif
La position du véhicule à dépanner est
donnée et, en fonction des renseignements et indications
données téléphoniquement, les prix sont calculés
sur la base du tarif en vigueur.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
Tout déplacement à vide ou des travaux
supplémentaires survenus au moment du dépannage, résultant
des renseignements incomplets fournis par le client, sont à la charge du
client. Les factures sont généralement payées à
l'avance. Toutefois le véhicule pourra être transporté
exceptionnellement jusqu'au garage de la SOAD à la demande du client
où celui-ci pourra régler à l'arrivée ; ou quand il
s'agit d'un complément de règlement des frais
supplémentaires survenus en cours de dépannage et qui n'aurait
pas été mentionné sur la facture.
Dans les deux cas, le véhicule doit être
retiré le même jour. Dans le cas contraire, il séjourne
hors de l'enceinte du garage, sans aucune surveillance et aux risques et
périls du client.
c. Enlèvement du véhicule
Sur les lieux de l'enlèvement, le particulier
précise la destination qu'il souhaite quand il s'acquitte des frais de
remorquage. S'il s'agit d'un véhicule abandonné qui est
déclaré par les forces de l'ordre ou la patrouille SOAD, il est
conduit à la fourrière. Tout véhicule remorqué est
supposé être gardé ou accompagné par le
propriétaire ou son délégué.
Après trois (3) jours au parc de la SOAD, les frais de
fourrière sont exigés. Après trois (3) mois, une
publication est faite par voie de presse demandant aux propriétaires de
véhicules de venir les chercher. Faute de réponse et afin de
rentrer en possession de ses fonds, la SOAD passe à une vente aux
enchères.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
Tableau 10 : Présentation schématique de la
gestion par mode opératoire tel que proposé lors de la soumission
de la SOAD
Processus de gestion en amont
|
Mode opératoire
|
Activité
|
Opérateurs
|
Tâches
|
Moyens logistiques
|
Internes
|
Externes
|
MO 1
|
Pré Identification
|
Patrouille SOAD
|
Police Gendarmeri e Particuliers
|
Alerte et signalisation d'une panne ou d'un accident
|
. Tel Public
. Fax
. Bon de commande
|
MO 2
|
Pré intervention In Situ
|
Technicien spécialisé
|
|
. Etat du lieu et évaluation du sinistre
. Constat et expertise
. Alerte à la station SOAD la plus proche
|
. Carnet de bord
. Fiche d'expertise
. Poste émetteur radio
|
MO 3
|
Identification
|
Commis facturier
|
|
Dès réception de l'appel, procède à
une collecte d'information sur :
. Nom du client
. Immatriculation
. Marque du véhicule . Type de véhicule
. Type d'accident
. Lieu de dépôt
|
Fiche de bordereau d'information client
|
MO 4
|
Intervention In Situ
|
Un machiniste + aide machiniste
|
|
A l'aide du carnet de bord, on enregistre :
. marque du véhicule
. nom du propriétaire
. Conditions d'exécution des travaux
|
. Carnet de bord
. Radio émetteur longue portée
|
MO 5
|
Evacuation
|
Idem
|
|
. Portée ou tractée du véhicule
|
. Engin de dépannage
|
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
Processus de gestion en aval
|
Mode opératoire
|
Activité
|
Opérateurs
|
Tâches
|
Moyens logistiques
|
Internes
|
Externes
|
MO 6
|
Dépôt du véhicule et/ou la mise dans le parc
pour positionner
|
Gendarmerie
|
|
Au moment de l'entrée du véhicule dans l'enceinte
de la SOAD, le gardien enregistre
. le n° de véhicule
. le contenu
. le chargement en présence avec l'aide du machiniste
|
. Parcage et stockage registre d'intervention
|
MO 7
|
Gestion de l'information
|
Machiniste
|
|
Le machiniste transmet au commis facturier les informations
collectées sur le carnet de bord
|
. Carnet de bord
|
MO 8
|
Facturation
|
Commis facturation
|
|
Le commis facturation établit la facture et en conserve
une de couleur rose
|
Bon de commande 4 souches dont 3 volets détachables
. 1 volet blanc remis au client
. 1 volet jaune à l'informatique
. 1 souche bleue dans le carnet
|
MO 9
|
Traitement informatique
|
Comptable Informaticien
|
|
Le volet jaune de la facture est saisi à la
comptabilité informatique
|
. Poste de traitement informatique de la facturation
|
MO 10
|
Opération de règlement
|
Commis facturier
|
|
Le client effectue le règlement auprès du
facturier
|
. N° du véhicule
|
5. Indicateurs de mesure et de performance
L'UDEPCI ne possède aucun registre et n'a ainsi aucune
trace des dépannages que ses adhérents effectuent.
Néanmoins, elle se propose de mettre en place une base de données
dans un avenir très proche capable de fournir les statistiques sur leurs
opérations de dépannage.
Quant à la SOAD, elle s'est refusée
catégoriquement à mettre ses statistiques et résultats
d'exploitation à notre disposition. Elle ne transmet pas non plus tous
ces documents au Ministère des Transports selon le retour que nous avons
eu d'une rencontre avec la DGTTC, d'où l'impossibilité pour nous
de dégager des indicateurs précis de mesure et de performance
relatifs à l'enlèvement des véhicules à Abidjan.
Néanmoins, nous avons fait des enquêtes sur le
terrain pour mesurer notamment les temps de réaction des
différents acteurs du processus de dépannage à savoir les
forces de l'ordre et les services de dépannage. Nous avons choisi
pour cela trois tronçons très accidentogènes en
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
l'occurrence le pont HOUPHOUET-BOIGNY, le pont De Gaulle et le
boulevard Latrille. Nous avons obtenu au terme de cette enquête de quatre
jours les résultats suivants :
Tableau 11 : Enquête sur les véhicules
accidentés
N°
|
Tronçon
|
Type d'accident
|
Heure de l'accident
|
Heure d'arrivée
des services de police
|
Heure d'arrivée
des
services de dépannage
|
Service de dépannage
|
Heure de départ du service de
dépannage
|
1
|
Boulevard Latrille
|
Véhicule/Véhicule
|
13 H 07
|
14 H 02
|
14 H 45
|
KASSOUM & Frères
|
15 H 01
|
2
|
Boulevard Latrille
|
Véhicule/Véhicule
|
16 H 11
|
17 H 05
|
18 H 03
|
SOAD
|
18 H 17
|
3
|
Boulevard Latrille
|
Véhicule/Véhicule
|
07 H 55
|
8 H 40
|
09 H 00
|
SOAD
|
9 H 12
|
4
|
Boulevard Latrille
|
Véhicule/Véhicule
|
09 H 17
|
10 H 15
|
10 H 52
|
Ali dépannage
|
11 H 13
|
5
|
Boulevard Latrille
|
Véhicule/Véhicule
|
11 H 10
|
13 H 15
|
13 H 55
|
SOAD
|
14 H 15
|
6
|
Pont HB
|
Véhicule/Véhicule
|
09 H 15
|
09 H 30
|
10 H 15
|
SOAD
|
10 H 32
|
7
|
Pont HB
|
Véhicule/Véhicule
|
10 H 02
|
10 H 55
|
11 H 30
|
CISSE dépannage
|
11 H 55
|
8
|
Pont HB
|
Véhicule/Véhicule
|
14 H 11
|
15 H 05
|
15 H 47
|
SOAD
|
16 H 10
|
9
|
Pont HB
|
Véhicule/Véhicule
|
10 H 14
|
11 H 15
|
11 H 35
|
SOAD
|
11 H 45
|
10
|
Pont HB
|
Véhicule/Véhicule
|
12 H 15
|
13 H 35
|
14 H 15
|
SOAD
|
14 H 42
|
11
|
Pont HB
|
Véhicule/Véhicule
|
11 H 45
|
12 H 25
|
12 H 50
|
SOAD
|
12 H 59
|
12
|
Pont HB
|
Véhicule/Véhicule
|
13 H 12
|
14 H 42
|
15 H 15
|
SOAD
|
15 H 37
|
13
|
Pont HB
|
Véhicule/Véhicule
|
09 H 17
|
10 H 12
|
10 H 50
|
SOAD
|
11 H 18
|
14
|
Pont HB
|
Véhicule/Véhicule
|
10 H 13
|
11 H 17
|
11 H 45
|
SAMAKE dépannage
|
12 H 05
|
15
|
Pont HB
|
Véhicule/Véhicule
|
11 H 28
|
11 H 55
|
12 H 22
|
SOAD
|
12 H 50
|
16
|
Pont CDG
|
Véhicule/Véhicule
|
09 H 45
|
10 H 37
|
11 H 00
|
SOAD
|
11 H 22
|
17
|
Pont CDG
|
Véhicule/Véhicule
|
12 H 13
|
14 H 03
|
14 H 40
|
DIAKITE Services
|
15 H 02
|
18
|
Pont CDG
|
Véhicule/Véhicule
|
11 H 33
|
13 H 35
|
14 H 00
|
FALL & Frères
|
14 H 35
|
19
|
Pont CDG
|
Véhicule/Véhicule
|
16 H 17
|
17 H 40
|
18 H 02
|
SOAD
|
18 H 30
|
20
|
Pont CDG
|
Véhicule/Véhicule
|
13 H 30
|
14 H 44
|
15 H 03
|
SOAD
|
15 H 39
|
Le traitement de ces données nous a permis de mettre en
évidence certaines données importantes notamment les
écarts entre :
- l'heure de l'accident et l'heure du constat ;
- l'heure du constat et l'heure d'arrivée d'un service de
dépannage ;
- l'heure de départ du service de constat et son heure
d'arrivée (durée d'intervention). Nous avons notamment obtenu le
tableau suivant :
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
Tableau 12: Temps de réaction
en minutes des intervenants dans la chaîne de
dépannage
N°
|
Heure accident/ Heure constat
|
Heure constat/Heure arrivée des
dépanneurs
|
Durée d'intervention
|
Durée de stationnement des
véhicules
|
1
|
55
|
43
|
16
|
114
|
2
|
54
|
58
|
14
|
126
|
3
|
45
|
20
|
12
|
77
|
4
|
58
|
37
|
21
|
116
|
5
|
65
|
40
|
20
|
125
|
6
|
75
|
45
|
17
|
137
|
7
|
53
|
35
|
25
|
113
|
8
|
54
|
42
|
23
|
119
|
9
|
61
|
20
|
10
|
91
|
10
|
70
|
40
|
27
|
137
|
11
|
40
|
25
|
9
|
74
|
12
|
90
|
33
|
22
|
145
|
13
|
55
|
38
|
28
|
121
|
14
|
64
|
28
|
20
|
112
|
15
|
27
|
27
|
28
|
82
|
16
|
52
|
23
|
22
|
97
|
17
|
110
|
27
|
22
|
159
|
18
|
122
|
25
|
35
|
182
|
19
|
83
|
22
|
28
|
133
|
20
|
74
|
19
|
36
|
129
|
Ce tableau fait notamment ressortir que :
- les constats se font généralement dans une
fourchette de 27 min à 2 heures de temps après qu'un accident se
soit produit, avec notamment un délai moyen dépassant les 50 min
;
- les services de dépannage arrivent sur les lieux de
l'accident après les constats d'usage, dans un intervalle de temps
compris entre 19 min et 58 min, avec notamment un délai moyen de plus de
30 min ;
- la durée du dépannage proprement dit se situe
dans un intervalle de 9 min à 35 min, avec notamment un délai
moyen d'environ 20 min.
- Dans 90% des cas, le véhicule est stationné
pendant plus de 100 minutes
L'analyse de ces résultats montre que le temps de
réaction de 30 min, imposé par la convention signée entre
la SOAD et la Ville d'Abidjan, n'est donc pas respecté dans la majeure
partie des cas. Elle révèle en outre la lenteur des constats
d'usage en cas d'accidents.
Pourtant, les accidents sont sources en général
de gigantesques embouteillages dont les effets pyscologiques sont connus :
fatigue, nervosité, agressivité, qui sont le lot de beaucoup de
conducteurs, en particulier les chauffeurs de taxis. Cela a un coût
énorme sur l'activité économique. Il avoisinait 33
milliards de FCFA de perte en 1999 selon une étude
réalisée par
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
le CERTU sur les coûts des dysfonctionnements du
système des transports urbains à Abidjan.
Conclusion partielle :
Eu égard aux précédentes assertions, il
ressort de toute évidence qu'il y a un véritable problème
d'enlèvement des véhicules accidentés à Abidjan. Il
convient donc de faire une analyse profonde du dispositif d'enlèvement
des véhicules à Abidjan et par delà, des textes qui
régissent l'activité de dépannage.
CHAPITRE III :
ANALYSE DE LA
REGLEMENTATION EN VIGUEUR
ET DU DISPOSITIF
D'ENLEVEMENT DES VEHICULES
ACCIDENTES OU EN PANNE À
ABIDJAN
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
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I. Analyse de la réglementation
1. Insuffisances
1.1 Le décret n° 64-212 du 26 Mai 1964 portant
réglementation de l'usage des voies routières ouvertes à
la circulation publique
Ce décret, qui est le fondement du code de la route,
ne prévoit aucune disposition relative aux véhicules
accidentés ou en panne sur la voie publique. En effet, aucun de ses
articles ne fait cas des dispositions à prendre lorsqu'un usager est en
panne ou fait un accident.
1.2 Le décret n° 2001-669 du 24 Octobre 2001 relatif
à la fluidité et à la continuité des transports
Ce décret tel que libellé fait de l'OFT
l'organisme principal chargé du suivi de la fluidité de la
circulation sur les voies de communication dans toute la Côte d'Ivoire.
Seulement en créant cette structure, l'Etat de Côte d'Ivoire n'a
pas fait suivre les moyens notamment logistiques. Conséquence logique,
cette structure est aujourd'hui incapable de sortir des statistiques ne
serait-ce que sur les trafics routiers et les zones encombrées des
villes et communes ainsi que les périodes d'encombrement. Cela aurait pu
permettre une meilleure régulation de la circulation urbaine. Une
rencontre organisée avec des agents de cette structure nous a permis de
constater que l'OFT ne dispose d'aucun matériel roulant ni d'un
potentiel humain suffisant et qualifié pour mener à bien ses
tâches d'études et d'enquêtes relatives aux problèmes
de la fluidité et de produire des statistiques pertinentes dans ce
domaine.
2. Propositions d'aménagements
2.1 Le décret n° 64-212 du 26 Mai 1964 portant
réglementation de l'usage des voies routières ouvertes à
la circulation publique
Plusieurs améliorations peuvent être
apportées à ce décret sous forme d'articles
complémentaires :
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des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
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Article X 1 : L'usager en panne doit se ranger de telle
manière à déranger le moins possible la fluidité de
la circulation. Cette mesure doit être doublée de l'usage des
triangles, des feux de détresse ou de toute autre balise alertant de
loin les autres usagers de la route.
Article X2 : En cas d'accident, les mesures ci-dessus
citées restes applicables. Les protagonistes sont tenus d'alerter dans
les plus brefs délais les services de constats compétents et de
faire procéder à l'enlèvement des véhicules
accidentés.
2.2 Le décret n° 2001-669 du 24 0ctobre 2001 relatif
à la fluidité et à la continuité des transports
A ce niveau, il convient de souligner un fait. Dans
tous les pays du monde, la capitale constitue généralement un
pôle d'activités : elle est le lieu de beaucoup d'échanges
commerciaux qui engendrent d'importants flux. Elle est donc fort
logiquement traitée de façon particulière. C'est ainsi
qu'en Côte d'Ivoire, le Périmètre des Transports Urbains
(PTU) a été crée, regroupant notamment Abidjan et sa
périphérie. L'AGETU a été alors créée
et est compétente dans ce périmètre. Elle doit de ce fait
assurer aux usagers les meilleures conditions de circulation, notamment de
sécurité et de confort. A ce titre, elle doit tout mettre en
oeuvre pour identifier et régler les problèmes relatifs à
la fluidité des trafics routiers dans le PTU.
Le décret 2001-669, doit donc stipuler
clairement que l'AGETU est compétente dans le PTU pour les
missions de fluidité et, l'OFT étant compétente pour le
reste du pays. Cela dit, cette mission de suivi de la fluidité dans le
PTU induira inéluctablement des moyens matériels et humains
à déterminer. Nous nous sommes essayé à cet
exercice dans la partie V.
II. Le dispositif d'enlèvement des
véhicules accidentés ou en panne à Abidjan
1. Insuffisances
- Le dispositif actuel est quasiment inconnu des usagers de la
route, ce qui entraîne souvent de vives altercations quand il s'agit par
exemple pour la SOAD de retirer de la voie publique un véhicule
immobilisé depuis plus de 20 min ;
- A notre connaissance, aucune étude n'a
été effectuée par les services de la SOAD depuis
qu'elle exerce à l'intérieur de la ville d'Abidjan pour
déterminer notamment :
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y' les principales causes de remorquage en temps de pluie ou en
saison sèche afin de mieux réagir et agir avec plus
d'efficacité ;
y' les principaux véhicules à remorquer dans tel ou
tel secteur, à telle ou telle période de l'année ;
y' les périodes de forte demande de dépannage,
etc.
- Aucun indicateur disponible ne permet de dire avec
exactitude que tel usager est en panne depuis plus de 20 min ou non, afin que
la SOAD puisse procéder à un dépannage obligatoire
conformément au cahier de charges de sa convention ;
- Les services de constats de la Préfecture de Police
et de tous les commissariats de la ville d'Abidjan, sont dépourvus de
moyens logistiques et c'est bien souvent que les usagers eux-mêmes sont
tenus d'assurer le transport des forces de l'ordre qui se chargent d'effectuer
les constats d'accidents.
2. Propositions d'amélioration
- Vulgariser le règlement en vigueur à travers
notamment :
y' des rencontres d'échanges et d'informations avec les
responsables des syndicats des transporteurs terrestres ;
y' des communiqués radio et télévisés
pour une plus large information de la population;
- La SOAD doit se doter d'un service d'études
performant, qui devra notamment ressortir des statistiques intéressantes
et des études appropriées lui permettant une plus grande
efficiente dans l'accomplissement du service ;
- Renouveler le parc automobile de la SOAD, qui semble être
obsolète selon les témoignages que nous avons recueillis
auprès des transporteurs ;
- Créer un service autonome de constats rapides et lui
allouer les ressources requises à son fonctionnement ;
- Mettre en service un numéro gratuit, qui permettra
à tout usager de signaler une panne ou un accident dans les meilleurs
délais à ce service de constats rapides.
CHAPITRE IV :
RECOMMANDATIONS ET
ACTIONS A MENER
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I. Perspectives et actions à mener
- Agréments ou exclusivité du service
public concédé ?
A l'époque du lancement de l'avis d'appel d'offres,
seulement deux entreprises ont fait des offres. Aujourd'hui, l'UDEPCI est
née et elle représente à elle seule un investissement
initial d'au moins 850 000 000 de francs CFA. Il ne faut donc pas
négliger cette force. En outre, le découpage effectué lors
de la constitution des lots pour l'appel d'offres invite à la
réflexion. Pourquoi Abidjan constitue t-elle un seul lot alors qu'elle
capitalise à elle seule une demande de dépannage très
forte ? Cet état de fait induit inexorablement l'unicité de
l'opérateur pour la ville d'Abidjan. Certes, l'exclusivité du
marché à un opérateur unique a pour avantage de mieux
suivre le service public concédé et d'éviter ainsi le
désordre et l'anarchie. Seulement la situation de monopole ainsi
créée risque de tuer le service concédé à
cause de la mauvaise efficience et du manque de compétitivité qui
font que la SOAD est juge et arbitre. C'est pour toutes ces raisons qu'il
serait intéressant de lancer un autre avis d'appel d'offres en
effectuant un découpage bien pensé de la ville d'Abidjan, ne
serait-ce qu'en deux zones classiques : Abidjan Nord et Abidjan Sud. Cela peut
laisser le temps à l'UDEPCI de changer de statut, en passant du statut
d'association à celui d'une SA ou d'une SARL afin de faire aussi acte de
candidature. D'un autre côté, il serait également
intéressant de distribuer des agréments sous certaines conditions
et laisser tomber l'appel d'offres afin de faire jouer la concurrence à
même de favoriser la réduction des tarifs pratiqués.
L'objectif du Ministère des Transports en initiant cet appel d'offres
est certes le dégagement rapide des voies de communication ; mais
peut-on s'opposer à la liberté d'entreprendre ? Surtout lorsque
celle-ci est source de revenu pour des citoyens de ce pays ? Mais
raisonnablement, il convient de laisser le marché à la SOAD avec
des amendements à apporter au projet de convention en instance. Celle-ci
devra trouver une formule de sous-traitance avec les dépanneurs
particuliers. Cet arrangement aura sans nul doute pour effet de contenter les
deux parties d'autant plus que les dépanneurs particuliers ne font pas
que du dépannage sur chaussée mais d'autres activités
telles que la sous-traitance de marché avec des concessionnaires (CIE,
CACOMIAF, etc.) ou encore le remorquage des véhicules de garage à
garage.
Il serait aussi souhaitable pour les autorités
compétentes de créer un service des constats rapides qui se
substituerait aux dispositifs existants dans les différents
commissariats de police d'Abidjan et qui ont étalé toutes leurs
limites à cause notamment du manque de moyens logistiques. Ce service
doit être pourvu en moyens humains et logistiques adéquats lui
permettant d'exister sur le long terme. Il se devra d'être en outre le
point de départ de
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toutes les activités de dépannage sur
chaussée. Il pourrait être logé au sein de la SOAD en vue
de garantir l'efficacité des opérations de dégagement de
la chaussée pendant les interventions pour l'enlèvement des
véhicules accidentés ou en panne.
La SOAD, étant le concessionnaire du marché, il
convient de faire une lucarne spéciale sur l'analyse de la convention en
instance de signature et de profiter de cette brèche pour faire des
propositions d'aménagements.
- Le projet de convention en instance de
signature
Ce projet de convention, joint en annexe 9, a
été rédigé par la Direction Générale
des Transports Terrestres et de la Circulation. Cependant, jusqu'à ce
jour, il n'a toujours pas été signé et soumis à
approbation du Gouvernement.
? Quelles sont les raisons objectives qui retardent la
signature de cette convention?
C'est une question essentielle. En effet, un appel d'offres a
été lancé en 2001, et la SOAD a été
adjudicataire de la convention de dépannage sur chaussée
notamment pour la ville d'Abidjan. Cependant, jusqu'à ce jour, aucune
convention n'a été signée. Or de notre connaissance du
droit, lorsqu'un texte n'a pas été signé et
approuvé, c'est le texte en vigueur précédemment qui a
toujours valeur. C'est donc la convention signée entre la Ville
d'Abidjan et la SOAD qui a toujours valeur de règlement dans ce domaine.
Or c'est pour pallier les insuffisances constatées lors de l'application
de cette dernière que l'appel d'offres a été lancé.
D'où l'intérêt particulier de notre question inaugurale.
Pour répondre à cette question, nous avons
entrepris une tournée dans les différents organismes
concernés par ladite convention à savoir le Ministère des
Transports, l'Observatoire de la Fluidité des Transports et la SOAD. La
réponse la plus plausible et la plus sensée prend racine dans le
fait qu'il n'y a pas de continuité au Ministère des Transports.
Il faut noter que de 2001 à 2007, le Ministère des Transports a
changé à 6 reprises de locataire, soit 6 Ministres en 6 ans !!!
Quant on sait qu'il faut un certain temps à un Ministre pour
s'imprégner de tous les dossiers, l'on comprend alors que les
remaniements ministériels successifs ont probablement constitué
un frein à la bonne marche des activités du Ministère des
Transports et au suivi de plusieurs dossiers, dont celui relatif à la
signature de la convention de concession de service public de dépannage
sur chaussée.
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? Analyse du projet de convention en instance
V' Insuffisances
- Le projet ne définit pas clairement des indicateurs de
mesure et de performance ;
- Il ne définit pas non plus le ou les organismes
habilités à suivre l'exécution du contrat sur le terrain
;
- Aucune clause n'est établie pouvant permettre
d'effectuer un audit de la SOAD à tout moment pour notamment
vérifier l'effectivité du matériel et des moyens humains
;
V' Propositions d'amélioration
Ces propositions d'amendements du projet de cahier de charges
de la convention prennent la forme d'articles qui sont soit nouveaux, soit
remodelés. Elles ont été faites en tenant compte des
insuffisances constatées. La grande innovation est notamment la mise sur
pieds d'un service de constats rapides.
Article 18 (Modifié) : Rapport d'activités
Le Concessionnaire est tenu de communiquer au Ministre des
Transports, un rapport trimestriel d'activités. Celui-ci devra notamment
comporter un bilan d'exploitation et des états statistiques qui
serviront de base de confrontation avec les documents produits par la structure
en charge du suivi de la convention.
Afin d'assurer le contrôle stratégique du
système, le Ministre des Transports pourra requérir à tout
moment tout rapport spécial sur les activités du concessionnaire
et peut notamment diligenter un audit dans ses locaux en vue de la
vérification des moyens matériels et humains mis en oeuvre.
Article X 1 (Nouveau) :
S'il est reconnu une incompétence ou une
incapacité notoire du concessionnaire à accomplir sa mission
suivant les prescriptions du cahier de charges du cahier des charges,
dénoncée par l'autorité en charge du suivi, et
dûment constatée par cette dernière, la résiliation
de la convention peut être prononcée par décret pris en
Conseil des Ministres.
Article X 2 (Nouveau) :
L'organisme de contrôle compétent dans la Ville
d'Abidjan est l'AGETU.
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Article X 3 (Nouveau) : Service des constats rapides
En vue d'assurer le meilleur rendement dans le traitement des
demandes de dépannage lors des accidents, un service des constats
rapides sera créé par les autorités compétentes et
logé au sein de la SOAD.
Article X 4 (Nouveau) : Numéro vert
Un numéro vert sera mis en service auprès de
l'organisme en charge du suivi de la convention en vue notamment de recevoir
les appels de détresse et actionner le concessionnaire pour intervention
immédiate. Cette procédure permettra, en outre, à
l'organisme chargé du suivi de mettre en éveil ses équipes
mobiles de surveillance pour notamment mesurer sur le terrain les temps de
réaction du concessionnaire.
Article X 5 (Nouveau) : Modalités d'intervention
Le concessionnaire est tenu de disposer d'équipes
mobiles chargées de veiller à la surveillance de la circulation
automobile sur le réseau routier d'Abidjan afin d'identifier les
véhicules abandonnés sur la chaussée pour cause de panne
ou d'accidents en vue de leur enlèvement immédiat.
L'intervention est faite dans les conditions suivantes :
- le délai conventionnel autorisé par
l'autorité concédante est de 30 min. Au-delà de ce
délai, 10 % du coût de la redevance payée par
l'automobiliste à la SOAD sera perçue par l'autorité
chargée du suivi de la convention.
- Les opérations d'enlèvement des véhicules
s'effectuent concomitamment avec celles
des constats rapides par le biais du service compétent
logé au sein de la SOAD.
- Les agents du service des constats rapides se chargeront,
avec l'appui d'autres agents de police et/ou de gendarmerie, de procéder
à la régulation de la circulation et au dégagement de la
chaussée.
Article X 6 (Nouveau) : Ordre de mission ou bon d'intervention
Ce document doit être préalable à toute
intervention. Il devra être émis en trois (3) exemplaires dont une
copie au concessionnaire, une remise à l'usager et la dernière,
remise à l'organisme chargé du suivi en vue de lui permettre
d'effectuer tous les contrôles nécessaires pour s'assurer de la
régularité des opérations et du respect de la tarification
homologuée.
Les informations minimales devant y figurer sont les suivantes
:
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- la date et l'heure d'appel,
- l'origine de l'appel,
- la nature et le lieu de l'intervention,
- les caractéristiques du véhicule en cause,
- le nom, la signature et les observations du personnel
désigné pour effectuer le dépannage,
- le lieu de dépôt du véhicule choisi par
l'usager,
- le nom, la signature, le choix de l'usager ainsi que ses
observations éventuelles.
Article X 7 (Nouveau) : Relations avec le public
La présentation du personnel mécanicien doit
être correcte et l'usager en panne ou victime d'un accident doit
être traité de manière courtoise.
La qualité de l'accueil de l'usager est un des
éléments clés de la prestation. Tous les
éléments ou rapports circonstanciés émanant,
notamment de la structure en charge du suivi de la convention ou des services
de police, démontrant que l'accueil d'un usager n'a pas
été satisfaisant seront communiqués au Ministère
des Transports pour avis.
Le concessionnaire ne doit en aucun cas faire pression sur le
client, mais s'engage au contraire à l'informer, dans la mesure du
possible, de l'importance des travaux de réparation à effectuer
sur son véhicule et de la tarification homologuée par la
convention.
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II. Propositions et recommandations spécifiques
à l'AGETU
Il ressort de notre analyse que l'AGETU, de par ses
prérogatives dans le Périmètre des Transports Urbains
(PTU) qui regroupe notamment la ville d'Abidjan, doit assurer le suivi de la
convention de concession de service public de dépannage sur
chaussée dans ledit périmètre. Pour cela, elle doit se
doter de moyens adéquats et de tous ordres. C'est à l'exercice de
l'estimation de ces moyens que nous nous sommes soumis afin de donner à
l'AGETU un aperçu global de l'investissement à réaliser.
Cette partie tient lieu de recommandations à l'endroit de l'AGETU. Le
suivi de la convention tel que nous le concevons pour l'AGETU s'articule autour
d'équipes de suivi mobiles qui sillonnent des tronçons de la
ville d'Abidjan de façon inopinée. Cela, dans le but de
vérifier si la SOAD remplit correctement sa mission et notamment de
mesurer son temps de réaction, indicateur essentiel de mesure de
performance. Les contrôles se feront trois (3) jours de la semaine
à des moments définis par le chef du service circulation, sur la
simple base des données de la période. Il faudra notamment dans
ce cadre mettre en place un système de communication radio entre la
police et l'AGETU pour une meilleure transmission des informations.
Nous avons ainsi identifié cinq grands chapitres de
besoins pour l'AGETU:
- besoins en matériel roulant
- besoins en personnel
- besoins en moyens de communication
- besoins en formations et séminaires
- besoins en fournitures diverses.
Concepts de base de notre travail
[1] La ville d'Abidjan est divisée en deux grandes
parties pour les besoins de la cause :
- Abidjan Nord qui comprend notamment les communes d'Abobo, de
Cocody, de Yopougon, d'Adjamé et d'Attécoubé
- Abidjan Sud qui comprend les communes du Plateau, de
Treichville, de Marcory, de Koumassi et de Port-Bouët.
[2] Théorie de PARETO
Un projet est recommandable quand il améliore la
satisfaction d'au moins un acteur économique.
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Formulation des besoins
- La rotation dans les deux zones de la ville d'Abidjan se
fera au moyen de deux véhicules (2) d'au moins quatre places chacun : un
pour la zone Nord et un autre pour la zone Sud. Cette estimation est faite en
étudiant de façon simpliste le plan de circulation de la ville
d'Abidjan. On constate qu'on a un seul véritable mouvement de
véhicule : le mouvement Nord-Sud (ou Sud-Nord selon la période de
la journée) même si de plus en plus on assiste à un
déplacement qui s'apparente à un mouvement Est- Ouest. Les
quartiers Nord représentent en fait majoritairement les cités
dortoirs de la ville d'Abidjan et les quartiers Sud représentent les
zones d'activités économiques, d'où l'importance du flux
de déplacement ainsi créé. Aucun estimateur ne peut nous
permettre de donner avec précision la demande de dépannage dans
chacune de ces deux zones. Mais avec l'approximation faite au chapitre II
où nous avons estimé la demande de dépannage à 45
véhicules par jour dans la ville d'Abidjan en 2005, on peut faire
l'hypothèse que cette demande est assez homogène dans les
différentes zones et répartir équitablement la demande
dans chaque zone. Cette démarche a permis l'affectation des demandes
dans les différentes zones à 23 véhicules par jour.
Raisonnablement, une équipe mobile peut satisfaire cette demande par
zone, surtout que ce sont juste des contrôles inopinés qui seront
effectués et qui ne couvrent pas forcement toute la zone, d'où le
besoin des deux véhicules pour couvrir la ville d'Abidjan.
- Ces deux équipes mobiles auront nécessairement
besoin de matériels et de fournitures de bureau pour mener à bien
leur mission notamment d'encreurs, d'encre à tampon, de stylos, de
marqueurs, de surligneurs, de cahiers de transmission, etc.
- Elles auront notamment besoin de suivre des formations dans le
cadre de leur perfectionnement et de l'amélioration de leurs
capacités.
- Il faudra notamment que chaque équipe soit
constituée d'au moins 2 agents pour assurer les rotations dans la ville
d'Abidjan.
- Les équipes tournantes devront logiquement être
équipées d'émetteur-récepteur
radio.
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des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
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Tableau 13: Tableau récapitulatif
des besoins spécifiques à l'AGETU
FORMATIONS ET SEMINAIRES
|
INTITULE
|
LIEU
|
PERIODE
|
MOTIFS
|
Techniques d'archivage
|
A définir
|
A définir
|
Maîtriser les techniques d'archivages des documents pour un
meilleur traitement des données collectées sur le terrain
|
Formation aux logiciels de simulation statistiques
|
A définir
|
A définir
|
Traitement efficace des donées recueillies sur le
terrain afin de sortir des indicateurs précis d'évaluation du
service concédé
|
MATERIELS ET FOURNITURES DIVERSES
|
DESIGNATION
|
QUANTIT E
|
MOTIFS
|
Fournitures de bureau
|
1
|
E quipement de travail
|
MATERIEL ROULANT
|
DESIGNATION
|
QUANTIT E
|
MOTIFS
|
Véhicule de rotation
|
2
|
Contrôles inopinés dans toute la ville d'Abidjan
|
BESOIN EN PERSONNEL
|
DESIGNATION
|
QUANTIT E
|
MOTIFS
|
Chauffeurs
|
2
|
Pilotage des véhicules de rotation
|
Agents
|
4
|
Réalisation des enquêtes sur le terrain
|
BESOIN EN COMMUNICATION
|
DESIGNATION
|
QUANTIT E
|
MOTIFS
|
Emetteur-récepteur radio
|
2
|
1 par véhicule
|
Devis estimatif
? Investissement initial
- 2 véhicules de rotation à 10. 500. 000 FCFA TTC
l'unité (Chez CICA AUTO) l'unité soit 21.000.000
FCFA d'investissement initial.
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? Bilan d'exploitation
Hypothèses de calcul
- Le véhicule est neuf
- Première année de mise en service
- Coût d'investissement d'un véhicule : 10.500.000
FCFA - Amortissement linéaire sur 3 ans
- Nombre de jours d'activités pleines : 12 jours/mois -
Consommation en carburant : 8 litres aux 100 km
Tableau 14: Coût d'exploitation
total sur la première année d'un véhicule
Hypothèses de calcul
|
. Le véhicule est neuf
. Première année de mise en service
. Coût d'investissement d'un véhicule: 10 500 000
FCFA . Amortissement linéaire sur 3 ans
. 12 jours/mois d'activités pleines
. Consommation en carburant: 8 litres/100 km
. Puissance fiscale: 7 CV
|
|
Désignation
|
Unité
|
Quantité
|
Coût Unitaire
|
Coût total annuel
|
COUTS VARIABLES
|
CARBURANT (Gasoil)
|
Dotation journalière L 18,5 545 1 451 880
|
VIDANGE
|
Vidange U 3 18 000 54 000
|
PNEUMATIQUES
|
Pneu neuf U 0
|
ENTRETIEN ET REPARATION
|
Coût des frais d'entretien
|
FCFA
|
|
|
0
|
SOUS-TOTAL
|
FCFA
|
|
|
1 505 880
|
COUTS FIXES
|
AMORTISSEMENTS
|
Coût total des amortissements FCFA 3 500 000
|
ASSURANCE
|
Assurance véhicule FCFA 1 1 000 000 1 000 000
|
VISITE TECHNIQUE
|
Coût d'une visite FCFA 1 15 000 15 000
|
IMPOTS ET TAXES
|
Vignette
|
FCFA
|
1
|
49 000
|
49 000
|
SOUS-TOTAL
|
FCFA
|
|
|
4 564 000
|
COUT TOTAL DES CHARGES
|
FCFA
|
|
|
6 069 880
|
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Détails des calculs
Nous nous sommes appuyé sur les données
d'exploitation des véhicules actuels de l'AGETU qui nous ont
été fournies par son service comptabilité.
- dotation en carburant : elle est
de 10 000 FCFA, soit 18,5 litres/jour. Avec l'hypothèse de 12 jours
d'activités pleines par mois, on obtient 1 451 880 FCFA de dotation
annuelle en carburant.
- vidange : on a une vidange
complète estimée à 18 000 FCFA tous les 9 000 km. Or avec
la consommation en carburant qui est de 8 litres/100km et en tenant compte de
la dotation annuelle en carburant, on déduit qu'un véhicule
parcourt 33 150 km par an. On déduit alors qu'on devra faire 3 vidanges
sur la première année d'exploitation du véhicule, ce qui
représente 54 000 FCFA.
- pneumatiques, entretien et
réparation : étant donné que le
véhicule est neuf et que nous sommes à la première
utilisation, le coût engendré par ces différents postes est
nul.
- personnel roulant (chauffeurs et
agents en service) : le paiement des charges relatives à ce poste est
imputé à la masse salariale de l'AGETU, vu que c'est un personnel
permanent.
Le coût total des charges sur la première
année d'exploitation d'un véhicule est donc de 6 069 880
FCFA soit un coût d'exploitation total de 12 139 760
FCFA pour les deux véhicules.
Tout l'intérêt d'une telle étude est de
vérifier si le ratio de rentabilité de l'activité (qui est
le rapport des recettes engrangées par l'activité et des
dépenses engendrées par celle-ci) est supérieur à
1, auquel cas l'activité est financièrement rentable pour la
structure sinon elle ne l'est pas.
V' Identification des recettes et des dépenses
dans le cadre de l'activité du suivi de la convention
Au niveau des recettes engrangées par
l'activité du suivi de la convention, la redevance de concession est
fixée à 2% du chiffre d'affaires du concessionnaire (voir
article 9 du projet de convention en instance joint à l'annexe
9).
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des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
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Les dépenses quant à elles sont
connues et valent le coût d'exploitation total des deux véhicules
sur la première année, le coût du matériel de bureau
afférant à cette activité pouvant être imputé
au budget d'équipement de ladite structure.
Notons r le ratio de rentabilité à calculer, R les
recettes attendues par l'AGETU et D les dépenses à effectuer par
l'AGETU dans le cadre du suivi de cette activité.
R
r = .
D
D est connu et D = 12 139 760 FCFA
- Détermination de R
Les recettes attendues (R) sont égales à
2 % du chiffre d'affaires de la SOAD. Or la SOAD s'est refusée
à mettre cette donnée en notre possession. Cependant, nous
pouvons l'estimée dans une fourchette en faisant une hypothèse
basse et une hypothèse haute.
? Hypothèse basse
Etant donné que les véhicules légers se
tractent entre eux la plupart du temps en cas de panne ou d'accidents, on peut
considérer la répartition suivante du dépannage de la SOAD
dans les différentes catégories de véhicules citées
dans la tarification du projet de convention:
- 80 % de véhicules de PTAC > 6 T ;
- 10 % de véhicules 3,5 T < PTAC < 6 T ;
- 10 % de véhicules PTAC < 3,5 T.
Quand on sait que la demande de dépannage est
estimée à 45 véhicules/jour, on obtient alors les chiffres
suivants :
- Nombre de véhicules de PTAC > 6 T :
37 ;
- Nombre de véhicules 3,5 T < PTAC < 6 T :
4 ;
- Nombre de véhicules de PTAC < 3,5 T :
4.
Dans le projet de tarification, la première
catégorie de véhicule ci-dessus citée est enlevée
à 45 000 FCFA, la deuxième à 24 000 FCFA et la
troisième à 17 000 FCFA. On émet l'hypothèse que
les véhicules dépannés ne transitent pas par le garage
SOAD et par conséquent ne payent aucun frais d'entreposage. On ne
prendra pas non plus en compte les frais de facilitation de constat.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
Sous l'hypothèse qu'un mois fait 30 jours, on peut alors
estimer la totalité des entrées mensuelles de la SOAD à
:
CA= [ (37 x 45 000) + (4 x 24 000) + (4 x 17 000) ] x 30 CA= 54
870 000 FCFA / mois ou 658 440 000 FCFA/année
On déduit alors la valeur de R :
R = 0,02 x CA
R = 0,02 x 54 870 000
R = 1 097 000 FCFA / mois ou 13 168 000 FCFA /
année
? Hypothèse haute
On peut considérer dans une certaine mesure que les
véhicules enlevés par la SOAD sont de PTAC > 6 T.
Dans ce cas, le tarif homologué est fixé à
45 000 FCFA (voir tarification du projet de convention).
Avec la demande de dépannage journalière
estimée à 45 véhicules, les entrées attendues par
le concessionnaire se chiffrent alors à :
CA = 45 x 45 000 x 30
CA = 60 750 000 FCFA / mois ou 729 000 000 FCFA / année
Les recettes attendues par la structure en charge du suivi de la
convention s'élèvent donc à :
R = 0, 02 x CA
R = 0, 02 x 60 750 000
R = 1 215 000 FCFA / mois ou 14 580 000 FCFA /
année
Ainsi nous avons :
Tableau 15 : Ratios de rentabilité des
différentes hypothèses
Hypothèses
|
Recettes annuelles ( R )
|
Dépenses mensuelles (D)
|
Ratios
|
Basse
|
13
|
168 000
|
12
|
139
|
760
|
1,08
|
Haute
|
14
|
580 000
|
12
|
139
|
760
|
1,20
|
A l'analyse, l'activité est rentable pour l'AGETU, avec un
ratio compris entre 1,08 et 1,20.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
CONCLUSION
Au terme de notre étude, il convient de retenir que
l'enlèvement des véhicules accidentés ou en panne,
abandonnés sur la voie publique à Abidjan est un épineux
problème. Il a soulevé de nombreuses questions qui ont
été soumises à notre sagacité.
Au problème de l'inefficacité du dispositif
actuel d'enlèvement des véhicules, nous avons répondu en
apportant des éclaircissements sur le contexte urbain, l'estimation de
l'offre actuelle de dépannage et sur les dispositifs actuels de
dépannage pratiqués sur le terrain, grâce notamment
à des entretiens et des données recueillies auprès des
animateurs du secteur. Le dépouillement de ces données a
révélé que :
- le nombre d'accidents et de panne est très
élevé à Abidjan ;
- le boulevard André Latrille et le boulevard de la
République sont les zones les plus accidentogènes ;
- les véhicules légers sont les plus
fréquemment accidentés ou en panne ;
- la lenteur dans le dégagement des véhicules
accidentés est également de mise.
Notre étude a notamment mis à nu deux
catégories de prestataires de services qui se partagent le marché
:
- un service reconnu et légal, la SOAD ;
- un service qui exploite des parts de marché, les
dépanneurs particuliers réunis au sein de l'UDEPCI.
L'analyse des dispositifs d'enlèvement pratiqués
par la SOAD notamment a suscité en nous quelques propositions
d'amélioration au nombre desquelles :
- la mise sur pied d'un service des constats rapides pour
régler le problème de la lenteur des interventions des forces de
l'ordre en charge des constats ;
- le renouvellement du matériel de dépannage de la
SOAD.
En poussant la réflexion plus loin, nous avons
également fait des propositions d'améliorations des textes en
vigueur car la réglementation actuelle est apparue désuète
et inappropriée. Concernant le projet de convention qui doit sanctionner
le processus débuté en 2001 par un appel d'offres de concession
du service public de suivi de la fluidité des voies routières
pour lequel la SOAD est adjudicataire, il apparaît que c'est le manque de
continuité au niveau du Ministère des Transports, avec notamment
la succession de 6 Ministres en 6 ans à la tête de ce
département, qui est à la base de sa non signature jusqu'à
ce jour. Nous avons donc profité de cette brèche pour
émettre quelques propositions de nouveaux articles et de modifications
d'anciens articles avant la signature de ladite convention et son approbation.
Ce sont notamment les articles relatifs à :
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
- la désignation d'une structure en charge du suivi de la
convention en occurrence l'AGETU pour le PTU ;
- la création d'un service de constats rapides à
l'effet d'avoir une réaction de quasi- promptitude face aux nombreux
accidents constatés par le dégagement rapide de la
chaussée;
- la mise en place d'un numéro vert au sein de la
structure en charge du suivi qui la maintiendrait en éveil permanent.
Toutefois, une chose est de faire des propositions et une
autre est de les rendre réalisables. Toute chose à laquelle nous
avons voulu donner une impulsion positive en faisant des recommandations
générales à tous les acteurs du système. A l'AGETU
spécifiquement, nous avons dressé un devis quantitatif et un
bilan d'exploitation relatifs aux acquisitions à faire pour un bon suivi
de la convention au cas où nos propositions étaient prises en
compte par les autorités gouvernementales.
Dans le cadre des perspectives à venir, il nous est
apparu l'idée de faire un choix notamment entre la délivrance
d'agréments pour le remorquage et partant la libéralisation du
secteur et, la confirmation de la SOAD en tant qu'opérateur unique pour
la ville d'Abidjan.
Il nous a semblé raisonnable d'opter pour la
dernière solution, doublée d'un compromis qui doit être
trouvé entre la SOAD et l'UDEPCI. Ce compromis selon notre analyse peut
prendre la forme d'un marché de sous-traitance entre ces deux
entités.
A la lisière donc de notre périple studieux, et
pour nouer la gerbe de notre réflexion, il ressort de toute
évidence que beaucoup d'études restent à mener dans le
cadre du suivi de la fluidité des voies routières à
Abidjan, notamment une étude sur la mise en place effective du service
des constats rapides, en mettant en exergue des données très
pertinentes telles que les attributions dudit service, sa
hiérarchisation, les moyens logistiques à lui attribuer et le
coût engendré par un tel projet, étude à laquelle
nous nous prêterions volontiers.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
BIBLIOGRAPHIE
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
- OUVRAGES
[1] CERTU, Coûts des dysfonctionnements du
système des transports urbains d'Abidjan, Août
2001
[2] STC, Plan de circulation de la ville d'Abidjan,
2ème édition Octobre 2003
[3] CERTU, Perspectives de maîtrise de l'usage
de la voiture et dynamique tertiaire des villes, Janvier 2001
[4] SICTA, Les statistiques de la
SICTA, Mars 2007
[5] US Department of transportation, National
Highway Traffic Safety Administration, June 2003
[6] Ministère de l'Economie et des Finances,
La Côte d'Ivoire en chiffres, Edition 2007
- RAPPORTS DE STAGES
[1] YAPO Adon Adopo Arthur Stanislas, Evaluation
des coûts socio économiques des accidents de la
route, Année académique 2001-2002, 71 p. (Travail
de Fin d'Etudes, ESTP, Cycle Ingénieurs de Conception)
[2] SIDIBE Lanciné, Evaluation de l'impact
des accidents sur l'évolution des activités
économiques, Année académique 2000-2001, 58
p. (Travail de Fin d'Etudes, ESTP, Cycle Ingénieurs de Conception)
- INTERNET
[1]
www.securite-routiere.gouv.fr/observatoire
[2] www.google.fr/ enlèvement des véhicules
épaves
[3] www.google.fr/
[4]
www.tc.gc.ca/roadsafety/rssrinfo/ausujrs.htm
- JOURNAUX OFFICIELS de la République de COTE
D'IVOIRE (JORCI)
[1] JORCI du 30 Mars 2000 comportant notamment le Décret
n° 2000-99 du 23 Février 2000 portant création et
organisation de l'AGETU
[2] JORCI du 28 Mars 2002 comportant notamment le Décret
n° 2001-669 du 24 Octobre 2001 relatif à la fluidité et
à la continuité des transports
- AUTRES DOCUMENTATION
[1] Arrêté n° 207/MT/CAB du 11 Août 2006
portant attribution, organisation et fonctionnement de la DGTT C
[2] Cahier des charges relatif aux opérations de
dépannage des véhicules VL et PL sur le réseau autoroutier
de la SEINE SAINT-DENIS par des garagistes dépanneurs agrées.
[3] Règlement Général de Police de la
Préfecture de Tournai en France
[4] Convention de dépannage de la Préfecture de la
Seine-et-Marne en France pour les agréments de la période
2007/2011
[5] Code de la route de Côte d'Ivoire comportant notamment
le décret 64-212 et tous ses décrets modificatifs à ce
jour.
ANNEXES
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
Annexe 1 : Convention signée entre la ville
d'Abidjan et la SOAD en 1997
Annexe 2 : Communication en conseil des ministres
n°1043 du 15 Octobre 1999 Annexe 3 : Organigramme de
l'AGETU
Annexe 4 : Plan de localisation des points et
zones accidentogènes de la ville d'Abidjan Annexe 5 : Fiche de
notation de la SOAD tirée du rapport d'analyse des offres
Annexe 6 : Liste du matériel de la SOAD
lors de sa soumission à l'appel d'offres
Annexe 7 : Courrier de la SOAD à l'OFT
n°2405-07/DD/DG01 du 24 Mai 2001 relatif à la délivrance
anarchique d'autorisation de remorquage
Annexe 8 : Autorisation de remorquage
délivrée par la DGTTC
Annexe 9 : Projet de convention en instance
initié par la DGTTC
Annexe 10 : Photos de dépannage à
Abidjan
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