CONCLUSION GENERALE
Bien que le SYSCOA soit un référentiel
comptable assez performant, sa mise en oeuvre pose un certain nombre de
difficultés au niveau de certaines entreprises burkinabé. Au
cours de notre stage au cabinet PANAUDIT, nous avons participé à
plusieurs missions de mise en place de comptabilité qui nous ont permis
de faire les constats suivants dans certaines entreprises
burkinabés :
- la non existence d'un plan comptable SYSCOA,
- la non maîtrise par le personnel comptable des
écritures pour chaque cycle d'activité,
- la non maîtrise des principes comptables,
- l'inexistence d'un outil de traitement de l'information
comptable,
- l'inexistence d'un manuel de procédures
comptables.
Face aux difficultés rencontrées par les
entreprises citées ci-dessus dans la mise en application du SYSCOA et
par delà certaines entreprises burkinabé, nous voulions faire
quelques suggestions. Nous pensons que celles-ci contribueront à
l'amélioration de l'application du SYSCOA.
- Sur le plan organisationnel les entreprises doivent
élaborer les documents préconisés par le règlement
du SYSCOA. Ces entreprises doivent mettre en place un manuel des
procédures comptables et opérationnelles en conformité
avec le nouveau système comptable. Cette formalisation des
procédures doit être précise, concerner tous les cycles
d'activité et être connue de tous. En outre, elles doivent veiller
à faire une définition claire et précise des fonctions,
des responsabilités et des tâches des différents agents
notamment ceux des services comptables.
- Sur le plan humain, nous pensons que les entreprises
burkinabé doivent opter pour une formation continue de leur personnel
tant comptable que non comptable afin d'accroître leurs connaissances
au nouveau système comptable. Ceci permettra de les familiariser aux
nouvelles techniques comptables, aux techniques d'analyse et de justification
des comptes, aux nouvelles dispositions fiscales.
- Sur le plan du système du traitement de
l'information, les entreprises doivent se doter d'un logiciel performant de
comptabilité, de gestion des stocks, de gestion des immobilisations, de
gestion de la paie. Cela facilitera le traitement notamment la saisie des
données comptables, le suivi de la gestion des stocks et des
immobilisations et enfin l'élaboration des états financiers dans
les délais (au plus tard le 30/04/200N+1)
Pour les entreprises n'ayant pas mis en place le nouveau
système comptable et une organisation comptable n'auront pas des
états financiers fiables et risquent des redressements sur le plan
fiscal, et la non certification de leurs états financiers par les
commissaires aux comptes.
En effet, il serait souhaitable que l'administration fiscale
prenne en compte les difficultés de mise en oeuvre réellement
éprouvées par les entreprises burkinabé en étant
par exemple plus tolérante quant au respect des délais de
dépôt des états financiers et aussi, en jouant pleinement
son rôle de conseil par l'information et la sensibilisation des
contribuables en général et des entreprises en particulier.
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