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Contribution à l'étude de la conservation des dattes de la variété Deglet-Nour : Isotherme d'adsorption et de désorption

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par Med Assad Allah MATALLAH
Institut National Agronomique (INA) - Ingénieur 2004
  

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2.1.1 Phénomène de l'hystérésis 

L'hystérésis entre l'adsorption et la désorption de la datte est importante à la température 25 °C (Fig. 16).

Fig. 16 : Courbe d'isotherme de désorption et d'adsorption de la datte à 25 °C.

2.1.2 Effet de la température sur les isothermes d'adsorption et de désorption

2.1.2.1 Effet de la température sur l'isotherme de désorption

La figure 17 montre que lorsque la température augmente la teneur en eau à l'équilibre diminue. Cette figure montre qu'aux environs de l'activité de l'eau 0.8 on n'observe aucun croisement et qu'aux valeurs de l'aw supérieures à 0.8 l'augmentation de la température entraîne une diminution de la teneur en eau à l'équilibre. Ces résultats comparables à ceux de Kechaou et al. (1996).

0

10

20

30

40

50

60

0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

0,9

1

aw

Xeq (g d'eau / 100g de MS)

à 25°C

à 40°C

Fig. 17 : Courbe d'isotherme de désorption de la datte à 25 et 40 °C.

2.1.2.2 Effet de la température sur l'isotherme d'adsorption

La figure 18 présente les courbes des isothermes d'adsorption déterminées à 25 et 40 °C. On remarque que la teneur en eau à l'équilibre diminue lorsque la température augmente pour une même valeur de l'activité de l'eau. Ceci est observé pour les activités de l'eau inférieure à 0.8 (Fig. 18).

Cependant, pour les valeurs supérieures à l'activité de l'eau 0.8 l'effet opposé est observé à savoir que la teneur en eau à l'équilibre augmente lorsque la température augmente. Le croisement des deux courbes des isothermes est observé aux environs des activités de l'eau 0.8 (Fig. 18).

Fig. 18 : Courbe d'isotherme d'adsorption de la datte à 25 et 40 °C.

2.2 Ajustement des valeurs expérimentales aux modèles mathématiques de sorption (GAB - BET).

Les résultats de l'analyse de la régression non linéaire de l'ajustement de l'équation de GAB et de BET aux valeurs expérimentales sont présentés respectivement sur les tableaux 16 et 17. Les valeurs de la moyenne relative du pourcentage de déviation P (%) sont données par le tableau 15. Les valeurs du pourcentage P(%) sont comprises entre 3.6 et 6.32 pour les cinq isothermes de désorption et d'adsorption (Tableau 15). Les valeurs de P(%) sont donc inférieures à 10 % et cela nous permets de conclure que les équations de GAB et de BET peuvent être utilisées pour prédire la valeur de la teneur en eau à l'équilibre et d'autres paramètres tels que la teneur en eau de la couche mono-moléculaire et les enthalpies de liaison de la monocouche et la multicouche.

Les figures 19, 20, 21, 22 et 23 représentant les isothermes de désorption et d'adsorption des dattes de la variété Deglet-Nour, montrent que les courbes des points expérimentaux et calculés sont presque confondues et ceci est confirmé par les faibles valeurs de P(%) .(Tableau 15).

Tableau 15 : La valeur de P (%) des différentes isothermes.

Isotherme

P (%)

Désorption à 25 °C

6.32

Adsorption à 25 °C

5.86

Adsorption à 30 °C

4.41

Désorption à 40 °C

4.68

Adsorption à 40 °C

3.6

Fig. 19 : Isotherme de désorption de la datte à 25 °C représentée par les points expérimentaux et calculés.

Fig. 20 : Isotherme d'adsorption de la datte à 25 °C représentée par les points

expérimentaux et calculés.

Fig. 21 : Isotherme d'adsorption de la datte à 30 °C représentée par les points expérimentaux et calculés.

Fig. 22 : Isotherme de désorption de la datte à 40 °C représentée par les points expérimentaux et calculés.

Fig. 23 : Isotherme d'adsorption de la datte à 40 °C représentée par les points expérimentaux et calculés.

2.2.1 Estimation des paramètres

Les paramètres de l'équation de GAB (Xm, C, K) et BET (Xm, C) sont déterminés à partir des résultats expérimentaux en utilisant la régression non linéaire.

Les valeurs de la teneur en eau de la couche mono-moléculaire Xm déterminées par les équations de GAB et de BET sont présentées respectivement sur les tableaux 16 et 17.

Les valeurs de Xm déterminées par l'équation de BET sont légèrement supérieures à celles déterminées par l'équation de GAB. Cette observation est similaire à celle rapportée par Labuza et al. (1985).

Tableau 16 : Valeurs des paramètres de l'équation de GAB.

Paramètre

Isotherme

Xm

C

K

R2

Adsorption à 25 °C

6.525

377.655

1.207

99.363

Désorption à 25 °C

10.071

1228.635

1.665

95.510

Adsorption à 40 °C

5.290

1854.669

1.625

99.827

Désorption à 40 °C

9.388

2680.387

1.662

94.382

Adsorption à 30 °C

5.779

1796.135

1.263

99.896

Tableau 17 : Valeurs des paramètres de l'équation de BET.

Paramètre

Isotherme

Xm

C

R2

Adsorption à 25 °C

6.451

342.942

96.01

Désorption à 25 °C

11.921

790.382

99.17

Adsorption à 40 °C

5.343

376.592

94.08

Désorption à 40 °C

9.673

362.725

95.92

Adsorption à 30 °C

5.857

885.202

97.77

La valeur de la teneur en eau de la couche mono-moléculaire (Xm) estimée par l'équation de GAB à 25 °C est de 10.07 % . Cette valeur est supérieure à celle rapportée par Belarbi et al. (2000) (Tableau 18).

Tableau 18 : Comparaison des valeurs du Xm de la datte avec d'autres fruits secs.

Produit

Datte

Abricot

Pomme

Pomme de terre

Raisin

Sec

Echantillon

D'après Belarbi et al. (2000)

Xm (%MS)

10.07

8.73

9.5

7.6

6.7

11.5

2.2.2 Valeurs thermodynamiques déterminées par l'équation de GAB à 5 paramètres

Le paramètre H1 de l'équation de GAB représente la différence entre l'enthalpie de la couche mono-moléculaire et celle de la multicouche. Dans cette étude la valeur H1 est estimée à 39.70 kJ/mole (Tableau 19). Cette valeur indique qu'il existe une forte liaison entre les sites hydrophiles primaires du solide et la première couche des molécules d'eau. H2 qui représente la différence entre la chaleur latente de condensation de l'eau pure et la chaleur de sorption de la multicouche est estimée à - 0.74 kJ/mole (Tableau 19). Cette valeur négative montre que la chaleur de sorption de multicouche est supérieure à celle de la chaleur latente de condensation de l'eau pure.

Tableau 19 : Les valeurs des cinq paramètres de GAB d'ajustement aux isothermes de désorption et d'adsorption des dattes.

Paramètre

Isotherme

Xm

C'

K'

ÄH1 (kJ/mole)

ÄH2

(kJ/mole)

R2

Adsorption à 25 °C

6.525

377.655

1.207

39.760

- 0.740

99.363

Désorption à 25 °C

10.07

1228.635

1.665

67.401

- 1.657

95.510

Adsorption à 40 °C

5.290

1854.669

1.175

31.734

- 0.554

99.827

Désorption à 40 °C

9.388

2680.387

1.662

52.213

- 2.028

94.382

Adsorption à 30 °C

5.779

1796.135

1.263

23.413

- 0.770

99.896

2.2.3 Calcul de la chaleur de sorption de la couche monomoléculaire et la multicouche 

La chaleur de désorption de la couche monomoléculaire (Hm) et de la multicouche (Hq) a été obtenue à l'aide de l'équation de GAB. La résolution de cette équation par la régression non linéaire donne la valeur de ?H2 (Tableau 19).

1.2.3.1 Chaleur de désorption de la multicouche (Hq)

?H2 = HL - Hq

HL : Chaleur latente de vaporisation de l'eau pure = 43.980 kJ /mole (10500 cal/mole)

D'où :

Hq = 45.637 kJ/mole

Le poids d'une mole d'eau égale à la masse molaire d'une molécule d'eau (18 gr).

Hq = 2535.38 kJ / kg d'eau

Soit :

1.2.3.2 Chaleur de désorption de couche mono-moléculaire (Hm)

Hm = 113.03 k J/mole

?H1 = (Hm - H q) d'où :

Hm = 6279.88 k J / kg d'eau

Soit :

On remarque d'après ces résultats que la chaleur de désorption de la couche mono-moléculaire (Hm = 113.03 kJ/mole) est plus importante que celle de la multicouche (Hq = 45.637 kJ/mole). Cette supériorité est probablement due à une forte fixation des molécules d'eau. Dans la monocouche, les molécules d'eau sont fortement fixées aux sites polaires par des liaisons hydrogènes de fortes énergies (Annexe II). Alors que les molécules d'eau dans la multicouche sont retenues par des liaisons hydrogènes dont les énergies sont de moins en moins fortes (Multon, 1982).

Cela explique que l'eau de cette couche monomoléculaire est relativement difficile à enlever. Ces résultats sont comparables à ceux trouvés par Kaymak-Ertekin et Gedik (2004).

La chaleur de désorption de la multicouche Hq est estimée à 2535.38 kJ / kg d'eau, permet de calculer la quantité de chaleur nécessaire pour diminuer la teneur en eau de la datte comme suit :

L'énergie nécessaire pour évaporer l'eau des dattes est :

Q = Hq . me

On a :

H: La chaleur de désorption de la multicouche : Hq = 2535.38 kJ / kg d'eau.

me : Quantité d'eau à évaporer qui se calcule selon cette formule :

me = mi (mci - mcf) / (100-mcf)

D'où :

mi : Quantité du produit à sécher =1 Kg.

mci : Taux d'humidité initial = 29.56 %.

mcf : Taux d'humidité final = 16.21 %.

me = 0.159 kg d'eau à évaporer

Soit :

Q = 403.12 kJ

D'où:

Puisque on a 1 Kwh = 3,6. 10 3 kJ, on aura alors :

Q = 0.111 Kwh

L'énergie nécessaire pour diminuer la teneur en eau initiale (29.56 %) des dattes en une teneur en eau de 16.21%, est égale à 0.111 Kwh.

2.3 Calcul de chaleur de sorption 

Les valeurs de ÄHb calculées sont inversement proportionnelles aux valeurs des teneurs en eau. La variation de la chaleur de sorption en fonction de la teneur en eau est représentée dans la figure 24. Ces résultats sont comparables à ceux trouvé par Do Amaral Sobral et al. (1999).

L'étude de la variation de la chaleur de sorption d'eau en fonction de la teneur en eau, a montré que ÄHb augmente lorsque la teneur en eau diminue, et ceci s'explique par la forte interaction qui existe entre l'eau et les composants adsorbants de la datte. A des teneurs en eau élevées, les sites de sorption diminuent et ceci conduit à une diminution de la valeur du ÄHb.

Aux faibles teneurs en eau ( 0,15) l'énergie de liaison (ÄHb) est négative et cela montre que l'interaction est exothermique. La valeur maximale de cette énergie (-ÄHb) étant égale à 32 kJ/mole.

Aux teneurs en eau élevées, la valeur de l'énergie de liaison tend vers zéro, cela signifie que la chaleur de sorption isostérique est égale à la chaleur de condensation de l'eau (Qst = Ho).

Sur la figure 24 on constate que dans la zone des teneurs en eau élevées la chaleur de sorption (ÄHb) est positive et ceci indique que l'interaction entre l'eau et le substrat est endothermique correspondant à une dissolution des sucres. La chaleur de sorption initiale est très élevée aux faibles teneurs en eau. Les valeurs élevées des chaleurs de sorption à faible teneur en eau indiquent que l'interaction entre les composants de l'aliment et l'eau est importante. Lorsque la teneur en eau augmente les sites de sorption disponibles diminuent et conduisant ainsi à une diminution des valeurs des chaleurs de sorption.

Fig. 24 : Relation entre l'énergie de sorption de la datte variété

Deglet-Nour et la teneur en eau.

3. CINETIQUE DE SECHAGE 

D'après les résultats obtenus on peut dire que deux variables influencent la cinétique de séchage :

§ La température (Figure 25 et 26).

§ La vitesse de l'air (Figure 27 et 28).

Ces mêmes résultats sont trouvés par Kechaou et al. (1996).

3.1 L'effet de la température et de la vitesse de l'air sur la perte en eau 

3.1.1 Effet de la température de l'air 

Les figures 25 et 26 montrent que la teneur en eau au cours du séchage diminue avec l'augmentation de la température de l'air et par conséquent la diminution du temps de séchage. Ces observations peuvent facilement s'explique par l'augmentation de l'apport en chaleur du produit.

Les figures 25 et 26 confirment cet effet où pour une vitesse d'air constante, la perte en eau est affecté par la température.

Ces travaux sont comparables à ceux trouvé par Newman et al. (1996) pour le séchage des prunes.

Ces résultats corroborent ceux trouvés par Kechaou et al. (1996).

3.1.2 Effet de la vitesse de l'air 

Les figures 27 et 28 montrent l'effet de la vitesse de l'air de séchage sur la perte en eau. En effet, la vitesse de l'air la plus élevée donne une perte d'eau plus grande pour une température constante de séchage. Ceci est bien illustré par les valeurs des pertes en eau. En effet, pour une température constante de 40 °C et une vitesse de l'air variable entre 0.5 et 1.5 m/s la perte en eau augmente de 27.72 % à 46.42 %.

Ces travaux sont comparables à ceux trouvé par Bimbenet (1978) et similaires à ceux trouvé par Kechaou et al. (1996).

En fin, pour mieux voir l'effet de ces variables (température et vitesse de l'air) nous donnons ci-dessous un résumé des résultats obtenus (Tableau 20).

Tableau 20 : Effet de la température et de la vitesse de l'air sur la cinétique de séchage.

T (°C)

30

40

Vitesse de l'air (m/s)

0.5

1

1.5

0.5

1

1.5

Perte en eau (%)

27.57

32.41

39.28

27.72

35.71

46.42

Fig. 25 : Effet de la température sur la perte en eau (Vair = 0.5 m/s).

Fig. 26 : Effet de la température sur la perte en eau (Vair = 1.5 m/s).

Fig. 27 : Effet de la vitesse de l'air sur la perte en eau à une température de 40 °C.

Fig. 28 : Effet de la vitesse de l'air sur la perte en eau à une température de 30 °C.

3.2 Allure de séchage 

L'allure de séchage des dattes Deglet-Nour présente deux phases (figure 29). La première phase de séchage à vitesse décroissante, appelée souvent « deuxième phase de séchage » pendant laquelle le facteur limitant est la migration interne de l'eau. D'autre part nous remarquons l'influence de la température et la vitesse de l'air sur la cinétique de séchage. Ces observations peuvent facilement s'expliquer d'une part par l'augmentation de l'apport de chaleur au produit et, d'autre part, par l'augmentation de la vitesse de l'air, c'est-à-dire par la diminution de la force motrice globale de transfert (X-Xeq) à l'intérieure de ce solide. La deuxième phase de séchage appelée « troisième phase de séchage » : la vitesse de séchage décroît moins rapidement pour s'annuler au point Xeq, correspondant à l'équilibre du produit avec les conditions extérieures constantes.

Aux teneurs en eau comprises entre 15 % et 20 % la vitesse de séchage n'est pas influencée par la variation de la température. Ceci est expliqué par le fait que l'eau est fortement liée.

Cependant lorsque la teneur en eau est élevée (> 27%), la vitesse de séchage est sensiblement influencée par la température. Cette augmentation de la vitesse de séchage est due à l'eau se trouvant à l'état libre. Lorsque la température augmente de 30 à 40 °C la vitesse de séchage s'élève de 0.40 g d'eau / 100 g de MS/ h 0.45 g d'eau/ 100g de MS/h.

Ces résultats sont en accord à ceux trouvés par Kechaou et al. (1996).

Fig. 29 : Cinétiques de séchage d'une datte isolée.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon