WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Géostratégie des ressources naturelles et les conflits de la République du Congo 1990-2002 : rivalité de puissance et contrôle de l'énergie

( Télécharger le fichier original )
par Sédard-Roméo NGAKOSSO-OKO
Institut des Relations Internationales du Cameroun - Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées en relations internationales, option diplomatie 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section II. De la valorisation des ressources naturelles

Dans le contexte des sociétés industrielles et post-industrielles, posséder des matières premières brutes, aussi importantes qu'elles puissent être, est certes un atout indéniable. Mais, cela est insuffisant pour se déclarer riche ou puissant. Car, maîtriser les technologies et posséder les capitaux indispensables pour valoriser ces agrégats sont aussi des paramètres qui comptent. Ces derniers échappent au Congo. C'est dans cette optique que le partenariat s'est imposé comme la seule alternative viable pour valoriser ces agrégats. Quels sont les partenaires du Congo dans cette entreprise (A) ? Quelle est leur incidence sur la vie nationale (B) ?

A. Les consortiums engagés dans la valorisation des ressources naturelles

Il s'agit des différents agents qui évoluent dans la chaîne de valorisation des ressources naturelles qui se trouvent sur le territoire congolais. La mission de cette sous-section est de les identifier d'après leur secteur d'activité et d'après leurs origines géographiques.

1. Le secteur des hydrocarbones liquides et gazeux

Il existe deux principales catégories d'acteurs qui opèrent dans ce secteur économique. Ce sont, d'une part, les compagnies nationales, c'est-à-dire appartenant à l'Etat congolais (a), et d'autre part les multinationales étrangères (b).

a. Les compagnies nationales

Au 31 décembre 2002, elles étaient au nombre de trois. Ce sont, d'une part, la CORAF et Hydrocongo qui, étaient en voie de privatisation, et d'autre part la SNPC qui venait d'être créée. Ces trois sociétés sont placées sous la tutelle du Ministère des hydrocarbures.

La CORAF, basée à Pointe-Noire, est désormais une filiale du groupe SNPC. Elle est chargée de traiter le brut Djéno, mélange fourni par Totalfinaelf, ENI-Agip et par la SNPC. Elle traite aussi le brut d'importation, réceptionné au port de Pointe- Noire. Sa capacité de raffinage est de 21.000 baril/jour.

HydroCongo, basée à Brazzaville et dont la privatisation était encore en cours en 2002 assurait en aval la distribution et la commercialisation des produits pétroliers provenant de la CORAF. Ses activités ont été rachetées par les consortiums Total, Chevron, Texaco et Puma Energy pour la partie distribution. En amont, elle assurait les activités d'exploration et de contrôle de production. Ces activités ont été reprises par la SNPC.

Enfin, établissement public à caractère industriel et commercial, la SNPC a été créée par la loi n°98 du 23 avril 1998. Elle appartient à 100% à l'Etat congolais. Elle est dotée d'une personnalité morale et d'une autonomie financière. Elle détient les titres miniers et est chargée de commercialiser les parts de brut congolais issues des contrats de partage de production. Aussi, assure-t-elle auprès du gouvernement les fonctions de conseil, de coordination, de contrôle de l'exploration et de la production des champs d'hydrocarbures. Toutefois, le Congo ne dispose pas de capacités technologiques et financières exigées pour explorer et forer ses gisements pétroliers ou gaziers. C'est à ce niveau que le partenariat trouve tout son sens.

b. Les partenaires étrangers

Ce sont les multinationales de l'énergie évoluant aux côtés ou en parallèle avec les compagnies nationales dans le processus de valorisation des hydrocarbones liquides et gazeux. Ces sociétés multinationales sont originaires de la zone UE et la zone Amérique du nord.

-- Les Firmes européennes

Pour des raisons historiques et de connaissance privilégiée de terrain, le secteur pétrolier congolais était jusqu'à très récemment une chasse gardée de quelques compagnies européennes : Elf Aquitaine, qui a intégré depuis peu le

consortium Total, et de l'italienne Agip Recherches SA, couplée à sa consoeur

EN!.

La première, Elf Aquitaine, y a commencé ses activités il y a un peu plus de trente ans aujourd'hui. C'est le premier opérateur pétrolier du pays avec 60% de la production. La seconde, Agip Recherches SA, y a presque le même record de longévité. Ce groupe développe son intérêt pour le Congo par ses recherches off shore, par la prise des parts dans l'exploitation de certains gisements et par la réalisation d'une centrale thermique qui consommerait ses gaz morts.

-- Les Firmes américaines

Elles commencent à arriver massivement vers la fin des années 1980, le démantèlement de l'Union Soviétique aidant, auquel on peut ajouter le fait qu'un certain nombre d'entre elles à court d'activité dans leurs domaines traditionnels ou n'ayant pas pu obtenir des ouvertures qu'elles espéraient ailleurs (Europe Centrale, Golfe persique ou du Mexique), ou encore inquiète de la montée fulgurante de l'anti-américanisme au Moyen Orient. Ces raisons les ont incité à venir voir ce qui se passait dans ce secteur en Afrique. Le Congo fait parti de ces nouvelles directions.

On peut noter la présence de Occidental petroleum, Chevron et Texaco, qui interviennent comme co-opératrices, avec Totalfinaelf, dans la Zone d'Intérêt Commun Angola-Congo. A part ces trois compagnies, il convient aussi de mentionner la présence de CMS-Nomeco, Nuevo Energy, Tacoma, Exxon, Mobil, Heritage Oil, Burren Energy et Sasol. Mention doit être aussi faite des sociétés Perenco et Maurel & Prom qui ont repris des champs vieillissants. En dehors des américaines, il y a également un consortium anglo-néerlandais et un autre sud africain, respectivement la Royal Dutch Shell et Energy Africa. Ces compagnies, ajoutées aux groupes EN!, Agip Recherches et la SNPC se partagent les 40% restant de la production pétrolière au Congo. Mais, qu'en est-il des entreprises évoluant dans le secteur de la forêt ?

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon