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Analyse financiere comme outil indispensable pour la gestion d'une entreprise

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par Valens NDONKEYE
Université Libre de Kigali - Licence en gestion 2008
  

Disponible en mode multipage

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DEDICACE

A Dieu Tout Puissant ;

A nos regrettés parents ;

A nos regrettées soeurs ;

A nos amis ;

A notre oncle paternel, Charles MUNYAKARAMA ;

A toute notre famille ;

A tous ceux qui nous sont chers.

REMERCIEMENTS

Le présent travail n'est pas seulement le fruit de nos propres efforts, mais aussi les efforts de bien de personnes à qui nous exprimons nos vifs remerciements.

Nous exprimons nos remerciements d'abord au Promoteur de l'Université Libre de Kigali (U.L.K), Professeur Docteur RWIGAMBA Balinda qui nous a donné l'opportunité de poursuivre nos études.

Nos remerciements sont ensuite adressés au Directeur de ce mémoire, le Chargé des Cours Associé GAKWERERE Samuel qui, malgré ses multiples occupations, a bien voulu diriger ce travail.

Nos remerciements s'adressent également au corps professoral de l'ULK, particulièrement aux professeurs de la faculté des Sciences Economiques et Gestion qui nous ont permis d'accéder à une formation universitaire de qualité.

Nous ne pouvons pas terminer, sans remercier à nos collègues de travail et nos camarades de promotion qui n'ont cessé de nous encourager au cours de notre parcours estudiantin.

Enfin, à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué moralement ou matériellement à l'aboutissement de ce travail. Nous disons merci.

Valence NDONKEYE

SIGLES ET ABREVIATIONS

AC : Actif Circulant

ARPHA : Association Rwandaises des Pharmaciens

ARV : Anti - Rétroviraux

ASBL : Association Sans but Lucratif

BE : Besoin d'Exploitation

BFR : Besoin en Fonds de Roulement

CA : Conseil d'Administration

CAF : Capacité d'Autofinancement

CAMERWA : Central d'Achat des Médicaments Essentiels et Génériques

CHUB : Centre Hospitalier Universitaire du Butare

CT : Court Terme

CP : Capitaux Propres

CPE : Capitaux Permanents

CUHK : Centre Hospitalier Universitaire de Kigali

DCT : Dettes à Court Terme

DLMT : Dettes à Long et Moyen Terme

EBE : Excèdent Brut d'Exploitation

FRNG : Fonds de Roulement Net Global

IRST : Institut de Recherche Scientifique et Technologique

MEG : Médicaments Essentiels Génériques

MLT : Moyen et Long Terme

MSH : Management Sciences for Health

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

OPHAR : Office Pharmaceutique du Rwanda

PEPFAR : Presidential Emergency Plan For Aids Relief Releases

PSMC : Program System Management Chain

RAMA : La Rwandaise d'Assurance Maladie

RALGA : Rwandese Association of Local Government Authority

RE : Ressources d'Exploitation

ROE : Return On Equity

SIDA : Syndrome Immuno Déficience Acquise

UNICEF : United Children Fund

VD : Valeur Disponible

VE : Valeur d'Exploitation

VI : Valeurs Immobilisées

VIH : Virus Immuno déficience

VR : Valeur Réalisable

LISTE DES TABLEAUX

Page

Tableau 1 : Bilans condensés de la CAMERWA en francs rwandais 40

Tableau 2 : Bilans synthétiques de la CAMERWA en francs rwandais 41

Tableau 3 : Détermination des fonds de roulement (en Frw) 43

Tableau 4 : Evolution des besoins en fonds de roulement (en Frw) 44

Tableau 5 : Ratios de strucsture financière (en %) 45

Tableau 6 : Calcul du solde de trésorerie (en Frw) 46

Tableau 7 : Calcul des ratios de liquidité 47

Tableau 8 : Détermination du degré de solvabilité 48

Tableau 9  : Soldes intermédiaires de gestion (SIG) 51

Tableau 10 : Calcul du taux de marge nette, de la rotation des actifs et de la rentabilité

économique 53

Tableau 11 : Ratio de la rentabilité financière 54

Tableau 12 : Ratio de la rentabilité commerciale en considérant l'E.BE 55

Tableau 13 : Ratio de la rentabilité commerciale en considérant le résultat net 55

Tableau 14 : Détermination de la capacité d'autofinancement 56

Tableau 15 : Ratios 1 : CAF/Chiffre d'affaires 57

Tableau 16 : Ratio 2: CAF/Total bilan 57

Tableau 17 : Rotation des capitaux propres 59

Tableau 18 : Délai de rotation des stocks 59

Tableau 19 : Délai de rotation des créances - clients 60

Tableau 20 : Délai de rotation des dettes - fournisseur 60

LISTE DES FIGURES

Page

Figure 1 : Entreprise et son environnement 15

Figure 2 : Correspondances actifs- ressources 24

LISTE DES GRAPHIQUES

Pages

Graphique 1 : Structure de l'actif 42

Graphique 2 : Structure du passif 42

Graphique 3 : Evolution des résultats de la période en million de francs rwandais 52

TABLE DES MATIERES

Page

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

SIGLES ET ABREVIATIONS iii

LISTE DES TABLEAUX v

LISTE DES FIGURES vi

LISTE DES GRAPHIQUES vii

TABLE DES MATIERES viii

INTRODUCTION GENERALE 1

1. Choix et intérêt du sujet 1

1.1 Intérêt personnel 1

1.2. Intérêt pour la CAMERWA et la collectivité 2

1.3. Intérêt scientifique 2

2. Problématique 2

3. Hypothèses de recherche 3

4. Objectif du travail 4

5. Délimitation du travail 4

6. Méthodologie du travail 4

6.1. Techniques 4

6.1.1. Technique documentaire 5

6.1.2. Technique d'interview 5

6.2. Méthodes 5

6.2.1. Méthode historique 5

6.2.2. Méthode analytique 5

6.2.3. Méthode comparative 5

6.2.4. Méthode synthétique 6

6.2.5. Méthode statistique 6

7. Subdivision du travail 6

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE SUR LES ENTREPRISES, LA 7

GESTION ET L'ANALYSE FINANCIERE 7

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS 7

I.1.1. L'Entreprise 7

I.1.2. Classification des entreprises 8

I.1.3. Mission de l'entreprise 9

I.1.4. Objectif de l'entreprise 9

I.1.5. Croissance d'une entreprise 10

I.1.6. Portefeuille d'une entreprise 10

I.1.2. Gestion 10

I.1.2.1. Outils de gestion 12

I.1.2.1.1 Outils de prévision 12

I.1.2.1.2. Outils d'analyse 13

I.2. Cadre opérationnel de l'analyse financière 18

I.2.1. Définition de l'analyse financière 18

1.2.2. Historique de l'analyse financière 19

I.2.3. Importance et étapes de l'analyse financière 20

I.2.4. Quelques stratégies financières d'une entreprise 21

I.2.5. Méthodes d'appréciation des entreprises 22

I.2.5.1. Principe de l'équilibre financier 22

I.2.5.1.1. Etude du fonds de roulement 23

I.2.5.1.2. Définition et étude de besoin en fond de roulement 24

I.2.5.3. Notions de trésorerie 25

I.2.5.3. Notions de rentabilité 26

I.2.6. Analyse par la méthode des ratios 28

I.2.6.1. Définitions et interprétations 28

I.2.6.2. Ratios de solvabilité à long terme 28

I.2.6.3. Ratio d'autonomie financière 30

I.2.6.4. Ratios de solvabilité à court terme 31

I.2.7. Capacité d'autofinancement 32

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA CAMERWA ET DE SA 34

STRUCTURE FINANCIERE 34

II.1. Présentation de la CAMERWA 34

II.1.2. Mission 35

II.1.3. Membres 35

II.1.4. Partenariat 36

II.1.5. Structure organisationnelle 36

I.1.5.1. Composition de l'équipe permanente de gestion 36

II.1.6. Activités de la CAMERWA 37

II.1.6.1. Champs d'action de la CAMERWA 37

II.1.6.2. La place de l'analyse financière à la CAMERWA 38

II.2. Présentation des bilans financiers 39

II.2.1. Bilans condensés 39

II.2.2. Bilans en grandes masses et en pourcentage 41

II.2.3. Présentation graphique des bilans 41

II.3. Analyse de l'équilibre financier de la CAMERWA 43

II.3.1. Calcul et étude de l'évolution du fonds de roulement 43

II.3.2. Détermination des besoins en fonds de roulement 44

II.3.3. Calcul et interprétation des ratios de l'équilibre financier 45

II.4. Trésorerie et la solvabilité 46

II.4.1. Détermination du solde de trésorerie 46

II.4.3. Détermination du degré de solvabilité 48

CONCLUSION PARTIELLE 49

CHAPITRE III : ANALYSE DES COMPTES D'EXPLOITATION DE 50

LA CAMERWA 50

III.1. Présentation des soldes intermédiaires de gestion (SIG) 50

III.2.1. La rentabilité économique 53

III.2.2. Rentabilité financière 54

III.2.3. Rentabilité commerciale 55

III.3. Etude de la capacité d'autofinancement de la CAMERWA 56

III.3.1. Calcul de la capacité d'autofinancement 56

III.3.2. Ratios tirés de la capacité d'autofinancement 57

III.4. Les ratios de rotation des capitaux 58

III.4.1. Rotation des capitaux propres 58

III.4.2. Rotation des stocks 59

III.4.3. Rotation des créances clients 59

III.4.4. Rotation des dettes - fournisseurs 60

CONCLUSION PARTIELLE 61

CONCLUSION GENERALE 62

BIBLIOGRAPHIE 65

INTRODUCTION GENERALE

Dans cette introduction générale, nous allons présenter tour à tour le motif du choix et l'intérêt du sujet, la problématique, les hypothèses de recherche, les objectifs du travail, la délimitation du sujet, la méthodologie du travail et sa subdivision.

1. Choix et intérêt du sujet

Avant d'aborder le vif de notre sujet, il est nécessaire de préciser le motif du choix de celui-ci. Par après nous allons présenter successivement l'intérêt personnel de ce sujet, l'intérêt pour la CAMERWA ainsi que l'intérêt scientifique.

Le choix du sujet traité dans ce travail a été motivé par le fait que la CAMERWA contribue beaucoup dans l'approvisionnement, le stockage et la distribution des médicaments essentiels, des consommables et équipements médicaux dans le pays. Par conséquent, une entreprise oeuvrant dans le domaine de santé au Rwanda doit être financièrement équilibrée est rentable pour assurer régulièrement son activité.

Ainsi, nous avons voulu vérifier si la CAMERWA garde son équilibre financier et si elle st rentable pour atteindre sa mission. La seconde motivation a été celle de nous rassurer de la conformité de la théorie relative à la gestion financière apprise tout au long de notre formation académique à la pratique sur terrain. Ceci nous a permis de démontrer l'importance de l'analyse financière dans une entreprise.

1.1. Intérêt personnel

C'est pour nous un plaisir de traiter un sujet du domaine de l'analyse financière ; car nous estimons que les recherches sur le sujet contribueront à améliorer notre expérience surtout au travail.

A partir de ce sujet nous avons eu une occasion propice d'approfondir l'étude et la pratique de l'analyse financière d'une entreprise qui est un outil indispensable à sa pérennité.

1.2. Intérêt pour la CAMERWA et la collectivité

Cette étude pourra être bénéfique à la CAMERWA étant donné qu'elle va dégager sa santé financière. Elle pourra aussi intéresser les partenaires de cette institution qui suivent de près sa gestion. Enfin, l'étude présente de l'intérêt à toute entreprise commerciale soucieuse d'assurer sa pérennité car l'analyse financière est un instrument dynamique et indispensable à la gestion éclairée de toute entreprise par les renseignements qu'elle est susceptible de fournir.

1.3. Intérêt scientifique

Etant donné que notre travail est un travail de recherche orientée dans le domaine de gestion, il constitue un document qui met en évidence des données réelles, qualitatives et vérifiables pouvant servir à d'autres recherches ultérieures.

2. Problématique

Comme toutes les activités d'une entreprise se traduisent en flux financiers, leur bonne gestion est une nécessité si non elle se prête à la liquidation. Plus encore les finances se retrouvent dans toutes les activités de l'institution. Ainsi leur bonne gestion s'impose pour la survie de l'organisation. L'analyse financière reste un instrument de suivi, d'évaluation et de contrôle de gestion qui permet aux dirigeants de l'organisation de prendre des décisions à des moments opportuns.

La théorie financière d'une entreprise utilise conjointement le concept d'analyse financière et de diagnostic financier. L'analyse devient alors « un ensemble des travaux qui permettent d'étudier la situation de l'entreprise, d'interpréter les résultats et d'y prendre les décisions qui impliquent des flux monétaires. Son but est de porter un jugement destiné à éclairer les actionnaires, les dirigeants, les salariés et les tiers sur l'état de fonctionnement d'une firme, face aux risques auxquels elle est exposé en se servant d'informations et des sources externes»1(*).

Les activités de l'analyse financière englobent la collecte des données significatives et leur interprétation afin de tirer des conclusions sur la santé financière d'une entreprise, sa politique d'endettement et de refinancement. De ce qui précède nous avons entrepris notre analyse financière cas de la CAMERWA en vue de porter un jugement sur sa santé financière.

LAVUAD R, avait raison en précisant que « l'analyse financière a pour objectif de rechercher les conditions de l'équilibre financier de l'entreprise et de mesurer la rentabilité des capitaux investis. Elle vise à établir un diagnostic sur la situation actuelle pour servir de support à un pronostic»2(*). Pour le cas de la CAMERWA, deux questions méritent d'être posées dans le cadre de notre travail :

- La structure financière de la CAMERWA est-elle saine pour atteindre son équilibre financier ?

- La rentabilité de la CAMERWA est- elle suffisante pour assurer son autofinancement ?

3. Hypothèses de recherche

L'hypothèse se définit comme une proposition de réponse à une question posée3(*). Pour appréhender notre étude et répondre effectivement à nos questions de recherche nous avons formulé une hypothèse générale ayant deux volets.

L'hypothèse générale de notre recherche est que la CAMERWA présente une structure financière qui lui permet d'atteindre sa rentabilité et son autofinancement. Cette hypothèse est subdivisée en deux :

Hypothèse 1 : La structure financière de la CAMERWA est saine et permet à celle-ci d'atteindre son équilibre financier.

Hypothèse 2 : La rentabilité de la CAMERWA est suffisante pour assurer son autofinancement.

4. Objectif du travail

L'objectif principal de notre travail est de vérifier si l'atteinte de la rentabilité et de l'autofinancement par la CAMERWA est obtenue grâce à sa bonne structure financière. Par ailleurs les objectifs spécifiques sont les suivants :

- Montrer comment la structure financière de la CAMERWA peut conduire à l'atteinte de son équilibre financier,

- Montrer comment l'atteinte de la rentabilité peut permettre à la CAMERWA d'atteindre son autofinancement, et par là sa pérennité.

5. Délimitation du travail

Pour éviter de traiter un sujet de recherche vague, nous avons délimité notre sujet dans le domaine, dans le temps et dans l'espace.

- Dans le domaine, le sujet se limite à l'analyse financière plus spécifiquement à l'analyse de la structure financière à la rentabilité ainsi qu'à l'autofinancement ;

- Dans le temps, notre recherche porte sur une période de trois ans allant de 2004 à 2006 ;

- Dans l'espace, notre étude porte sur la CAMERWA et à toutes ses branches d'activité.

6. Méthodologie du travail

En vue de valider nos hypothèses, nous avons fait recours aux techniques et méthodes suivantes :

6.1. Techniques

La technique est «un ensemble des moyens et des procédés qui permettent au chercheur de rassembler des données et des informations sur son sujet de recherche»4(*).

6.1.1. Technique documentaire

Elle nous a été très utile dans la définition des concepts de notre sujet et dans l'analyse du cas d'étude. Tout travail scientifique demande au moins un minimum de connaissances sur le thème à traiter. Cette technique nous a permis d'exploiter des différents documents de nos prédécesseurs en vue de faciliter notre recherche.

6.1.2. Technique d'interview

Nous avons utilisé essentiellement l'interview libre qui consiste en un entretien avec une personne sur un thème sans guide quelconque. Les informations sont collectées auprès des différents agents de la CAMERWA.

6.2. Méthodes

La méthode est l'ensemble des démarches qui suit l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité. Pour atteindre notre objectif, plusieurs méthodes ont été utilisées. Il s'agit de

6.2.1. Méthode historique 

Elle nous a permis de connaître l'historique de la CAMERWA et nous a facilité de consulter les documents financiers des années antérieures de cette entreprise.

6.2.2. Méthode analytique

Elle a été utilisée dans l'analyse des données des états financiers et de divers documents de la CAMERWA. Elle nous a permis de traiter systématiquement toutes les informations et les données collectées en insistant beaucoup sur chaque cas.

6.2.3. Méthode comparative

Elle nous a été d'une grande importance car elle nous a permis de comparer les états financiers, présentés année par année, afin d'en apprécier la performance.

6.2.4. Méthode synthétique

Elle nous a permis de résumer les différentes théories développées par les auteurs en rapport avec notre sujet de recherche.

6.2.5. Méthode statistique

Elle nous a permis de quantifier et de faciliter la compréhension des résultats de la recherche en les présentant sous forme de tableaux et graphiques.

7. Subdivision du travail

A part une introduction générale au début et la conclusion générale à la fin du travail ; celui-ci est subdivisé en trois chapitres :

- Le premier chapitre porte sur les généralités qui comprennent le cadre théorique sur les entreprises, la gestion et le cadre de l'analyse financière ;

- Le deuxième chapitre concerne la présentation de la CAMERWA et de sa structure financière. Il commence par la présentation de la CAMERWA et ses bilans financiers et se termine par l'analyse de son équilibre financier, la détermination de sa trésorerie ainsi que de son degré de solvabilité ;

- Le troisième chapitre traite de l'analyse des comptes d'exploitation de la CAMERWA. Il commence par la présentation des soldes intermédiaires de gestion, de l'étude des ratios de rentabilité et se termine par l'analyse de sa capacité d'autofinancement ainsi que certains ratios de rotation des capitaux.

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE SUR LES ENTREPRISES, LA

GESTION ET L'ANALYSE FINANCIERE

Avant d'entrer dans le vif de notre sujet, pour que nous soyons sur la même hauteur d'ondes a fin de mieux comprendre ce travail, nous avons jugé opportun de définir les concepts clés de l'intitulé de notre mémoire. Ce chapitre aura pour objectif d'éclaircir le lecteur sur le sujet de recherche.

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS

I.1.1. L'Entreprise

En réalité le mot « entreprise » comporte plusieurs définitions selon les auteurs classés d'après les différents domaines de formation tels que les juristes, les spécialistes en sciences de gestion, en sciences humaines. D'une manière générale, l'entreprise est «une structure économique et sociale, financièrement indépendante, produisant des biens et des services destinés à un marché concurrentiel ou monopolistique. Elle constitue l'unité fondamentale de l'économie de marché5(*)».

Etymologiquement, le terme dérive de « entreprendre », daté d'environ 1430-1440 avec le sens de « prendre entre ses mains ». Aux environs de 1480, il prit l'acception actuelle de « prendre un risque, relever un défi, oser un objectif».

Trois aspects ressortent de cette définition :

- l'entreprise produit : elle crée ou transforme des biens ou des services susceptibles de satisfaire les besoins des individus, des autres entreprises ou des collectivités ;

- l'entreprise produit pour le marché, cela veut dire qu'elle vend les biens ou les services qu'elle produit ;

- l'entreprise est financièrement indépendante, c'est-à-dire qu'elle produit et vend de sa propre autorité, sous sa responsabilité, à ses risques et périls.

I.1.2. Classification des entreprises

Les entreprises peuvent être classées selon plusieurs critères :

· En fonction de leur activité :

- Entreprise artisanale : Elle n'emploie pas plus de dix salariés.

- Entreprise commerciale : Elle achète des biens qu'elle revend sans transformation.

- Entreprise industrielle : Elle transforme les matières premières et vend des produits finis (ou semi-finis), elle appartient au secteur secondaire, celui de la transformation.

- Société de services : Elle revend un travail sans fabrication d'objets physiques.

· En fonction de leur secteur économique (déterminé par leur activité principale) :

- Secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche, parfois mines),

- Secteur secondaire (industrie, bâtiment et travaux publics),

- Secteur tertiaire (services)

A part cette classification classique, des auteurs distinguent le secteur quaternaire (recherche, développement et information).

En fonction de leur taille et de leur impact économique

Selon la taille ou la dimension, on distingue la petite, la moyenne et la grande entreprise. Les critères de la taille retenus sont très nombreux : le chiffre d'affaire, l'effectif du personnel, le résultat net...

Cependant, plusieurs spécialistes intéressés par la question de taille de l'entreprise, retiennent les critères des effectifs salariés pour classer les entreprises. « Ce choix se justifie par le fait que l'effectif est une variable non sujette aux fluctuations de la monnaie, présentant un caractère d'universalité ainsi que des comparaisons dans le temps et entre les pays»6(*).

Ainsi, est considérée comme :

- petite entreprise, celui qui emploi de 1 à 19 salariés ;

- moyenne entreprise, celle qui emploi un effectif de 20 à 499 salariés ;

- grande entreprise, celui qui emploie un effectif de 500 salariés et plus.

· En fonction de leur statut juridique :

- Les entreprises capitalistes,

- Les entreprises publiques : gérées par l'Etat.

Les sociétés coopératives : certains traits caractéristiques distinguent ces genres d'entreprises des autres. Ce sont entre autres les volontariats, la démocratie, la pérennité du capital, les associations à but non lucratif, entreprises privées dont les bénéfices doivent être intégralement réinvestis.

I.1.3. Mission de l'entreprise

La mission définit les activités ainsi que les grandes orientations d'une entreprise, elle répond à des questions telles que : « Quel est notre business ou encore qui sommes nous et à quoi voulons- nous arrivé ?»7(*), elle doit être clairement définie car elle constitue une fondation solide sur la quelle devrait se bâtir des réalistes objectifs, plans et activités. Il est donc important pour toute organisation (comprenons dans notre cadre une organisation à but lucratif) de se définir elle-même avant d'entamer quoique ce soit. Cela permettra de mobiliser toutes les forces vives de l'organisation en vue d'atteindre l'objectif commun.

I.1.4. Objectif de l'entreprise

Les objectifs ou visées stratégiques se définissent en terme de résultats que l'organisation tante d'atteindre par son action.

Ces résultats sont des mesures de la performance à la quelle veut tendre l'organisation. La fixation des objectifs est d'une importance cruciale car « tant que la direction de l'organisation ne se fixe pas des mesures des performances en terme des positions à atteindre et par un engagement spécifique au niveau de l'action à entreprendre, il y a un grand risque que la mission stratégique puisse rester une bonne intention, mais jamais une réalisation.»8(*).

I.1.5. Croissance d'une entreprise

La croissance de la firme est devenue depuis plusieurs années un sujet passionnant dans la littérature de la gestion des entreprises. Elle a été définie de plusieurs manières par plusieurs auteurs et doctrinaires. « Glueck l'entend comme étant la politique que l'entreprise poursuit lorsqu'elle fixe la barre de ses objectifs à un niveau très élevé que celui du temps passé9(*)».

La formulation des stratégies consiste en un ensemble de dispositions que l'entreprise doit prendre en compte pour atteindre les objectifs qu'elle s'est fixé. Cette tache implique la prise en compte de tous les aspects de la situation interne et externe de l'organisation en vue de sortir un plan d'action permettant l'atteinte des objectifs de l'entreprise. Il s'agit concrètement de rechercher les moyens à utiliser pour prendre en compte les opportunités de l'environnement afin de minimiser les menaces pour atteindre les objectifs de l'entreprise.

I.1.6. Portefeuille d'une entreprise

Lorsque la direction a examiné les différentes opportunités de croissance de l'entreprise, elle est plus apte à prendre des décisions au sujet de ses lignes de produits existants.

La direction évalue ainsi tous les domaines de son activité afin de pouvoir décider lesquels maintenir, diminuer ou éliminer dans son portefeuille de produits. Son travail sera toujours de revoir le portefeuille d'activités en retirant les affaires peu intéressantes et en ajoutant de nouvelles qui s'annoncent fructueuses.

I.1.2. Gestion

Le concept de gestion à été défini par plusieurs auteurs de différentes manières. Pierre G. et Bergeron définissent la gestion comme étant « un processus par lequel on planifie, organise, dirige et contrôle les ressources d'une organisation afin d'atteindre les buts visés10(*)».

Pour P. LAUZER et R. TELLER, «gérer une entreprise, c'est la conduire vers les objectifs qui lui ont été assignés dans le cadre d'une politique concertée, par les responsables, en mettant en oeuvre les ressources qui leur sont confiées»11(*).

G.R. TERRY et S. FRANKLIN définissent la gestion comme « étant un processus spécifique consistant en activités de planification, d'organisation, d'impulsion et de contrôle visant à déterminer et à atteindre des objectifs définis grâce à l'emploi d'êtres humains et à la mise en oeuvre d'autres ressources»12(*).

Quant à J.P. SIMERAY, « gérer c'est conduire vers un objectif et d'abord le choisir. La finalité de l'entreprise étant économique, l'art de son gouvernement sera appelé «gestion». Son rôle sera d'assurer sa prospérité, c'est-à-dire l'expansion dans la rentabilité»13(*). La rentabilité étant définie comme la capacité d'un capital placé ou investi en vue de produire un revenu, exprimé en termes financiers.

D'après J. MEYER, «l'action de gestion apparaît comme l'utilisation optimale par un responsable des moyens à sa disposition pour atteindre les objectifs fixés. Cette action est intermédiaire entre l'action de direction qui a pouvoir sur les objectifs et sur les moyens et l'action d'exécution qui n'a pouvoir ni sur les objectifs ni sur les moyens»14(*).

De ces définitions nous retiendrons que la gestion, consiste à :

- Choisir les objectifs à long terme de l'entreprise ;

- S'assurer de leur réalisation progressive en vue de rentabiliser le capital investi dans l'expansion de l'activité.

L'avant dernière définition semble attirer notre attention car elle converge avec notre travail.

I.1.2.1. Outils de gestion

Le pilotage d'une entreprise est une activité qui consiste à faire des multiples choix, à prendre des décisions dans le but d'atteindre des objectifs préfixés. L'objectif principal poursuivi par les entreprises est la réalisation d'un profit financier. La plupart des décisions sont des décisions opérationnelles qui engagent l'entreprise sur le court terme ; d'autres engagent l'entreprise sur le moyen et le long terme ; on parle alors de décisions stratégiques. L'ensemble de ces décisions constitue la gestion. Une gestion efficiente tient compte des contraintes économiques et juridiques propres à l'environnement de l'entreprise et s'appuie sur des outils d'aide à la décision. Les outils de gestion sont nombreux ; ils peuvent être classés en deux grandes catégories :

- Les outils de prévision ;

- Les outils d'analyse.

I.1.2.1.1 Outils de prévision

La gestion prévisionnelle est un système de gestion orienté vers le futur et qui permet au responsable de disposer d'une information préalable à la prise de décision. Cette démarche prévisionnelle a un ensemble d'outils qui sont généralement classés en trois catégories :

1) Le plan stratégique

Cette activité consiste à présenter les grandes lignes de l'entreprise en décrivant la phase qu'elle occupera dans l'environnement futur.

Cette présentation s'effectue d'une part par un diagnostic interne en déterminant les forces et faiblesses de l'organisation et d'autre part par un diagnostic externe en décrivant les menaces et les opportunités de l'environnement.

2) Le plan opérationnel

Ce plan permet de programmer les moyens nécessaires à la réalisation des objectifs après la détermination des choix stratégiques. Il conduit à envisager le futur proche de l'organisation sous différents aspects : investissement, financement, rentabilité.

3) Le plan à court terme ou le budget

Christiane RAULET définit le budget comme étant « l'expression quantitative et financière d'un programme d'action envisagé pour une période donnée»15(*).

De ce fait, les budgets représentent le chiffrage, en unités monétaires, de la mise en oeuvre d'un plan opérationnel ; ils traduisent les objectifs stratégiques de l'entreprise sur un horizon de 12 mois.

I.1.2.1.2. Outils d'analyse

L'analyse financière est une méthode de traitement de l'information qui permet au comptable, au contrôleur, au gestionnaire, à l'analyste ... en fin d'établir un jugement sur la santé financière actuelle et future de l'entreprise dans laquelle il doit travailler. Afin de parvenir à cela, un certain nombre d'outils lui semblent essentiels. Parmi les outils figurent les outils comptables qui permettent de quantifier les flux de trésorerie prévisionnelle.

I.1.2.1.2.1. La comptabilité générale

La comptabilité Générale est définie comme une technique de suivi d'enregistrement, des variations en quantités ou en valeurs que les transactions et opérations effectuées impriment sur l'ensemble du patrimoine de l'entreprise ;

« c'est un système de traitement de l'information financière permettant de rassembler, de suivre et d'enregistrer, en unité monétaire, les opérations de l'entreprise en vue d'obtenir les documents de synthèse utilisables et interprétables pour les dirigeants de l'entreprise et pour les tiers afin de leur faciliter la prise de décision économique »16(*).

Elle constitue la première source d'information de l'analyse, elle présente, cependant, des limites si bien que d'autres outils modernes d'analyse de performance de l'entreprise sont venus la compléter ; ce sont notamment :

- la comptabilité analytique ;

- le contrôle budgétaire ;

- le tableau de bord.

Au cours de notre recherche nous avons pris en compte la comptabilité générale comme source principale des données utiles pour l'analyse financière.

Les données de base chiffrées et traitées en comptabilité

On a vu dans les paragraphes précédents que l'entreprise est faite par l'ensemble des transactions. Ces transactions peuvent être matérialisées par des flux réels et des flux monétaires. Cela se justifie par le fait que l'entreprise travaille dans un contexte environnemental. Nous pouvons illustrer cette affirmation par le schéma ci-après :

Figure 1: Entreprise et son environnement

Etat et collectivités territoriales

Salaire

Salariés ou (ménage)

Travail Services publics Impôts et taxes

Entreprises

Fournisseurs

Règlement

Clients

Livraison des

Biens et services Règlement

Vente des

Banques

biens et services

Prêts

Remboursement

Propriétaires

Apport des capitaux

Prélèvement et dividendes

Source : RUKUNDO Innocent Notes de comptabilité financière, ULK, 2004

- Les flux réels sont des flux des biens achetés ou vendus : ils portent sur des biens matériels ;

- Les flux quasi-réels sont des mouvements de valeur en provenance des facteurs de production. Ils peuvent être des flux de prestations diverses reçues des autres agents économiques et ils peuvent consister en :

· travail apporté par le personnel, prestations dont la mesure est le salaire ;

· les prestations financières garanties par les prêteurs, prestations dont la mesure est l'intérêt ;

- les flux financiers des paiements : ils sont la contrepartie des flux réels et quasi-réels.

Comme vu précédemment, l'objectif de toute entreprise est la réalisation des bénéfices grâce à l'achat et vente des marchandises. Ainsi au bout d'un exercice comptable, l'entreprise est tenue d'établir un bilan faisant ressortir le résultat de l'exercice (bénéfice ou perte).

· Les traitements comptables

La comptabilité s'occupe des opérations financières d'une entreprise, en se basant sur des pièces justificatives qui sont tenues par catégorie d'opérations (achat, vente, règlement...) et puis saisies et enregistrées grâce à des moyens manuels ou informatique, dans des registres comptables et d'une façon quotidienne.

Ces traitements permettent de :

- Conserver la mémoire des opérations qui caractérisent la vie de l'entreprise ;

- Connaître à tout moment la position de trésorerie ;

- Produire de façon intermittente au moins une fois par an des états appelés documents de synthèse (compte de résultat, bilan et annexes). C'est à partir de ces documents de synthèse que se base l'analyse financière.

· Des documents de synthèse : ils sont également appelés comptes annuels ou états financiers : il s'agit de :

- bilan

- compte de résultat

- les soldes caractéristiques de gestion

- les annexes

- Le bilan : Le bilan est un inventaire à une date donnée de l'ensemble des Actifs et des dettes de l'entreprise. Selon SOLNIK, B., le bilan est un document comptable de synthèse qui donne à un moment précis une photocopie de l'entreprise.

Ce tableau à double entrée contient à l'actif les emplois de fonds et au Passif les ressources17(*).

Le bilan donne des informations sur la situation financière et sur la valeur de l'entreprise, d'où son éclatement en 4 sortes de bilan :

a) Bilan fonctionnel : c'est un état regroupant les éléments patrimoniaux en 4 masses :

1. Actif permanent ou immobilisé ;

2. Actif circulant ;

3. Passif permanent ou non exigible ;

4. Passif exigible.

Ces 4 masses permettent de vérifier si les ressources financent les emplois de même degré de liquidité et de calculer les indicateurs suivants : le besoin en fonds de roulement, la trésorerie et l'autonomie financière, que nous analyserons dans les pages qui suivent.

b) Bilan financier : c'est un état regroupant les éléments patrimoniaux en 4 masses suivantes :

1. actifs non courants ;

2. actifs courants ;

3. passifs non courants ;

4. passifs courants.

Ces 4 masses permettent de :

- vérifier la solvabilité de l'entreprise, c'est-à-dire sa capacité de s'acquitter de ses dettes à court terme à l'aide de ses actifs circulants ;

- calculer divers ratios financiers tels que la liquidité, le fonds de roulement net global et le fonds de roulement financier.

- dresser un tableau de financement qui permet d'expliquer comment les emplois stables réalisés au cours de l'exercice ont été financés et comment s'est formé la variation du FRNG.

c) Bilan liquidé : c'est un bilan reprenant les éléments patrimoniaux évalués à leur valeur actuelle ou vénale.

d) Bilan consolidé : il comprend les éléments d'actif et de passif de toutes les entreprises ou filiales d'une multinationale ou de toutes les branches d'une société.

- Le compte de résultat est « la synthèse ou la récapitulation d'une part, de toutes les charges (ou frais ou coûts) et, d'autre part, de tous les produits (ou revenus) enregistrés par l'entreprise au cours d'un seul exercice»18(*). Il sert à déterminer le résultat de l'exercice concerné.

- Les soldes caractéristiques de gestion : les comptes de charge et de perte ainsi que les comptes des produits et de profit ne fonctionnent qu'en cours d'exercice ; en fin d'exercice, ils participent à la détermination des soldes caractéristiques de gestion et disparaissent à la fin de l'exercice comptable concerné.

- L'annexe : est constitué d'un ensemble d'informations qui complète les renseignements donnés dans le bilan et le compte de résultat.

I.2. Cadre opérationnel de l'analyse financière

Le but de l'analyse financière est de réaliser une évaluation d'entreprise, selon le cas :

· soit pour évaluer la solvabilité de l'entreprise (pour lui consentir un crédit par exemple, et plus généralement pour nouer des relations d'affaires avec elle) : analyse crédit ;

· soit pour estimer la valeur de l'entreprise dans une optique de cession de participation d'achat ou de vente d'actions en bourse : évaluation d'actions boursières19(*).

I.2.1. Définition de l'analyse financière

Selon Elie COHEN, 1997, l'analyse financière constitue « un ensemble de concepts, de méthodes et d'instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situation financière de l'entreprise, aux risques qui l'affectent, aux niveaux et à la qualité de ses performances»20(*).

En s'appuyant sur le traitement et interprétation d'informations comptables ou d'autres informations de gestion, cette discipline participe à des démarches de diagnostic, de contrôle et d'évaluation qui ont tout d'abord concerné les entreprises privées à caractère capitaliste, mais grâce à l'extension de son champ d'application, ses méthodes tendent à être utilisées de plus en plus largement et concernent aujourd'hui toutes les institutions dotées d'une certaine autonomie financière qu'il s'agisse des entreprises de toute forme, des associations, des coopératives, des mutuelles ou de la plupart des établissements publics.21(*)

1.2.2. Historique de l'analyse financière

A la veille de la crise de 1929, qui devrait introduire une profonde mutation des habitudes, le métier des banquiers consistait essentiellement à assurer les mouvements des comptes et à octroyer des facilités des caisses occasionnelles. Le problème était d'assurer le financement d'industries naissantes (charbon, textile, construction, mécanique,...). Des crédits d'exploitation étaient consentis moyennant des solides garanties destinées à éviter une confusion entre le risque du banquier et celui de l'entreprise. Les garanties permettent en effet au banquier de s'assurer du remboursement du sort de l'entreprise débitrice. Dès telles garanties reposaient sur des biens faisant partie du patrimoine de l'entreprise, mais non directement affectés par son exploitation ou tout simplement sur le patrimoine personnel du (des) propriétaire (s) de l'entreprise. Le patrimoine était essentiellement constitué aux yeux des gens de l'époque, comme depuis toujours en France, par des biens fonciers et immobiliers. Il en résulte que le risque du crédit bancaire était alors lié aux modalités juridiques de la prise de garantie. Encore fallait-il vérifier que le bien donné en garantie avait une valeur indépendante de l'évolution de l'entreprise, et en suite évaluer ce bien ainsi que les risques des moins values liées. L'incertitude quand à la valeur réelle de l'actif net en cas de liquidation, joint à la difficulté d'évaluer les biens donnés en garantie et à déterminer l'indépendance à l'égard de l'exploitation de l'entreprise, montreront aux banquiers que la simple optique de la recherche de la solvabilité était insuffisante pour déterminer rationnellement la décision d'octroi d'un crédit.

Un éclairage complémentaire se trouvait indispensable : « Analyse de la structure financière de l'entreprise ». Dès lors « l'analyse financière comme outil indispensable à la gestion de l'entreprise » trouve sa justification et sa raison d'être.

I.2.3. Importance et étapes de l'analyse financière

L'analyse financière est un outil indispensable à la bonne marche de l'entreprise. Son objectif consiste à utiliser les ressources limitées d'un agent économique de la façon la plus efficace possible. BERZILE Rejean distingue trois décisions essentielles pouvant être prises sur base de la gestion financière22(*).

- La décision d'investir ;

- La décision de financer l'entreprise ;

- La décision de distribuer les dividendes.

Ces trois types de décisions reviennent à la responsabilité du Directeur Financier d'une entreprise sur plusieurs plans à savoir :

- La planification et la prévision financière ;

- L'analyse des états financiers ;

- Le suivi et l'évaluation de la performance de l'entreprise.

Plusieurs agents économiques s'intéressent à l'information financière publiée par les entreprises. Il s'agit notamment des créanciers à court terme à long terme et à moyen terme ; principalement les banquiers, les actionnaires actuels et éventuels, les services gouvernementaux, les représentants syndicaux et les gestionnaires. Chacun de ces auteurs utilise ces informations pour ses propres intérêts. Le banquier étudie la demande de prêt à C.T et s'intéresse à déterminer si l'emprunteur sera à mesure de faire face à ces échéances à C.T. Le détenteur des obligations à long terme examine la structure du capital, la couverture des intérêts et ainsi que l'évaluation de la situation financière. Quant à l'actionnaire, il se préoccupe de la solvabilité ainsi que de la rentabilité de l'entreprise.

En tenant compte des intérêts divergents de tous ces acteurs, l'analyse financière demeure fondamentalement « un outil et une méthode permettant de définir l'entreprise à partir de quelques points clés»23(*).

Pour être en mesure de porter un jugement sur la situation d'une entreprise, l'analyse doit tenir compte de l'ensemble d'information disponible, surtout celles publiées par la comptabilité ou par d'autres sources. Généralement plusieurs étapes doivent être suivies à savoir :

1) Préciser les objectifs de l'analyse ;

2) Procéder à l'examen global des états financiers, cet examen porte généralement sur les emplois (actifs), des ressources (passif), les ventes et les bénéfices ;

3) Analyser le rapport du vérificateur, l'énoncé des principes comptables, les notes aux états financiers et d'autres informations pertinentes ;

4) Appliquer les techniques d'analyse comme les ratios, l'étude du bilan en masse et autres ;

5) En fin, porter un jugement sur la situation, formuler des recommandations et prendre des conclusions.

I.2.4. Quelques stratégies financières d'une entreprise

Comme vu précédemment, l'entreprise définit le plan de son devenir, de cela elle va procéder à un certain nombre des choix des moyens pour optimiser sa politique financière. De ce fait l'entreprise ne pourra pas compter sur ses fonds propres (capital et résultats), elle sera peut être dans ce cas contrainte de limiter une politique d'investissement que le marché aurait voulu plus large.

L'entreprise peut enfin se financer de façon externe, dans ce cas elle fait recours aux marchés financiers disponibles et accepter de perdre une partie de son autonomie financière pour accroître ses actifs. Elle pourra le faire de plusieurs manières : subvention d'équipement, appels à des organisations spécialisées en matières de crédit, émettre elle-même sur le marché financier des obligations, c'est-à-dire des titres des créances portant intérêts, fusion avec les entreprises similaires.

I.2.5. Méthodes d'appréciation des entreprises

L'analyse financière a un caractère rétrospectif. Elle porte sur l'évolution passée et les caractéristiques constantes au moment de l'analyse. Elle se distingue ainsi des travaux de gestion prévisionnelle ouverte vers l'action. L'analyse financière comporte cependant une phase de synthèse et d'interprétation dont l'objet est de déterminer l'évaluation probable de la situation financière de l'entreprise. La situation constatée à un moment donné contient potentiellement les éléments de transformation de cette situation. Le prolongement des tendances constatées au cours d'une période permet également d'anticiper l'évolution de la situation financière en tenant compte des éléments nouveaux susceptibles d'intervenir.

Ainsi il existe des méthodes permettant d'apprécier ou de suivre l'évolution de la situation financière d'une entreprise. Ces méthodes consistent à faire des rapports existants entre les postes du bilan ou groupe des postes du bilan ou encore entre ces postes et les résultats. Cette démarche regroupe les deux pôles de l'analyse financière. L'équilibre financier d'une part, la rentabilité et évaluation d'autre part.

Pour valider nos hypothèses, nous avons utilisé deux méthodes :

- L'analyse par le fonds de roulement ;

- L'analyse par la méthode des ratios.

I.2.5.1. Principe de l'équilibre financier

La synthèse du bilan permet de rapprocher succinctement par grands blocs l'origine des capitaux et l'emploi qui en est fait, c'est-à-dire d'étudier la structure financière de l'entreprise24(*). Les valeurs immobilisées ne peuvent pas être financées par les dettes à court terme sans caractère permanent. Ainsi, l'équilibre minimum est respecté si les capitaux utilisés pour financer les immobilisations restent à la disponibilité de l'entreprise pour une durée au moins correspondant à la durée de l'immobilisation.

C'est pourquoi, toute entreprise doit veiller à respecter cet équilibre financier minimum, c'est-à-dire que les valeurs immobilisées doivent être financées par les capitaux permanents et les valeurs circulantes par l'exigible à court terme, donc les ressources doivent être financées par les emplois de même durée. Par exemple on ne peut pas acheter un immeuble par un crédit à court terme. Toutefois l'entreprise ne doit pas se contenter de cet équilibre, elle doit essayer de trouver une marge de sécurité satisfaisante, c'est-à-dire qu'elle doit avoir un fonds de roulement positif pur couvrir des imprévus au lieu de recourir aux dettes si ainsi le cas l'entreprise se fait l'extension à éviter le gaspillage.

I.2.5.1.1. Etude du fonds de roulement

Le fonds de roulement est défini de plusieurs manières par plusieurs auteurs :

Selon J. PAYARD, 1983, P.103, le fonds de roulement est l'excèdent des capitaux permanents (capitaux propres + dettes à long et à moyen terme) sur l'actif immobilisé. Autrement dit c'est la partie des capitaux permanents qui est affectée au financement du cycle d'exploitation. L'équilibre financier fondamental d'une firme est assuré lorsque le rendement de son actif est au moins égal à son coût du capital. Les ressources stables financent les besoins durables. Généralement le fonds de roulement d'une entreprise se calcule de deux façons, sur base des postes du bilan arrêté a une date déterminée. Le fonds de roulement se calcule donc à partir des éléments du haut du bilan tout comme ceux du bas du bilan.

Arithmétiquement les formules se présentent comme suit :

FRNG = CPE - AI ou FRNG = AC - DCT

Figure 2 : Correspondances actifs- ressources

Actifs à plus d'un an Ressources M.L.T

Actifs à moins d'un an Ressources C.T

Source : LEURION, R., SCARAMUZZA, M., DUONG, Economie terminale, 1994, p.158

Cette figure justifie le bien fondé d'équilibre financier car elle met en relation les quatre masses bilantaire , en d'autres mots, elle montre comment les ressources doivent financer les emplois de même nature.

I.2.5.1.2. Définition et étude de besoin en fond de roulement

Le besoin en fonds de roulement (BFR) est la différence entre les besoins cycliques (liés a l'exploitation) exclu les postes de trésorerie et les ressources cycliques25(*) d'où :

BFR = B.E - R.E

Pour mieux comprendre le BFR, il est nécessaire de comprendre la notion de cycle d'exploitation qui est à l'origine de ce besoin. Dans une entreprise commerciale, le cycle d'exploitation est composé d'une part de l'ensemble des opérations d'exploitation telles que : les achats des marchandises, leur stockage, ainsi que les ventes, ces opérations sont appelées communément besoin d'exploitation. Et d'autre part par des opérations appelées ressources d'exploitation ou ressources cycliques qui regroupent les dettes d'exploitation à savoir :

- Avances et acomptes sur commandes en cours,

- Dettes fournisseurs et comptes rattachés.

- Produits constatés d'avance relatifs à l'exploitation.

Toutefois la différence entre ces besoins d'exploitation et ressources d'exploitations constitue le besoin d'exploitation ou besoin en fond de roulement.

De cette théorie deux situations se dégagent :

· le BFR peut être négatif, on parlera alors d'une ressource de financement ;

· le BFR peut être positif, on parle d'un besoin de financement.

I.2.5.3. Notions de trésorerie

Les notions de fonds de roulement et de trésorerie sont inséparables dans la mesure où la première étudie la solvabilité globale de l'entreprise en confrontant tout l'actif circulant à l'exigible à court terme sans tenir compte ni du degré de liquidité des éléments d'actifs circulants ni des dettes à CT à honorer à des brèves échéances, alors que la seconde est beaucoup plus exigeante que la première. Elle s'intéresse à la solvabilité à très brefs délais. Elle met en relation les éléments de l'actif circulants les plus liquides aux dettes à court terme26(*). Cela étant, il faut étudier le BFR pour apprécier si la trésorerie est saine ou serrée. Elle est saine si le FRN est élevé, rappelons également qu'elle dépend des BFR, d'où la formule :

TRESORERIE = FRNG - B.F.R

Comme dans le cas précédent l'étude de la trésorerie peut dégager deux situations suivantes :

- Quand le Fonds de roulement est inférieur aux besoins en Fond de roulement, on parle d'une trésorerie négative (Trésorerie serrée) ;

- Quand le Fonds de roulement est supérieur aux besoins en Fonds de roulement, on parle d'une trésorerie positive (trésorerie saine).

D'après Henry MEUNIER François la trésorerie d'une entreprise à une date donnée est la différence à cette même date entre les ressources mises en oeuvre pour financer son activité et les besoins entraînés par cette même activité.

Cependant la gestion de la trésorerie en particulier son chef doit assurer les relations quotidiennes avec les banques et décider de la répartition et de l'utilisation des crédits disponibles.

C'est à partir de l'interprétation de la position de trésorerie qu'intervienne la gestion proprement dite dont la phase finale est constituée par le contrôle de l'évolution de la trésorerie par rapport au budget27(*).

I.2.5.3. Notions de rentabilité

Globalement, la rentabilité peut être définie comme « l'aptitude de l'entreprise à secréter un résultat exprimé en unité monétaire»28(*). La rentabilité est donc un critère de ce qui est rentable, c'est-à-dire soit qu'il produit une rente et par expansion donne un bénéfice suffisant, soit qu'il donne des bons résultats. Etudier la rentabilité d'une entreprise, c'est « apprécier le résultat dégagé à chacun des niveaux reconnus comme significatif. Il est ainsi possible de porter un jugement sur l'efficacité de la gestion courante par les dirigeants de l'entreprise et de prévoir le montant des capitaux propres auxquels la société pourra avoir recours pour son fonctionnement et son développement»29(*).

MOISSON définit le résultat comme « étant ce qui reste à l'entreprise lorsque les produits sont vendus et que sont payés toutes les charges de fabrication, de vente, de gestion, de structure et de l'impôt sur les sociétés»30(*).

Ainsi, la rentabilité s'appréhende à trois niveaux selon les objectifs de l'analyse : « il s'agit de la rentabilité commerciale, de la rentabilité économique et de la rentabilité financière»31(*).

1. Rentabilité commerciale

Elle a trait à la politique de prix de l'entreprise et à la marge brute qu'elle prélève sur le prix de revient des produits vendus.

On considère généralement le ratio :

Excédent brut d'exploitation (EBE)

Chiffre d'affaires

2. Rentabilité financière

La finalité de l'entreprise est d'offrir une bonne rentabilité à ses actionnaires ; il convient d'évaluer cette rentabilité par rapport aux capitaux propres investis.

Résultat net

Capitaux propres

3. Rentabilité économique

L'entreprise a besoin de l'ensemble de ses actifs pour générer ses bénéfices. Il est donc important de mesurer la rentabilité qu'elle génère sur ses investissements, le ratio est :

Résultat net

Actif total

I.2.6. Analyse par la méthode des ratios

Plusieurs auteurs du domaine de l'analyse financière restent unanimes à affirmer que seul l'analyse fondée sur le fonds de roulement ne suffit pas pour porter un jugement définitif sur la santé financière d'une entreprise, ainsi préconisent-ils le recours au deuxième approche de l'analyse financière, celle des ratios.

I.2.6.1. Définitions et interprétations

Le ratio est le rapport expressif entre deux grandeurs caractéristique (significatifs) de la situation du potentiel de l'activité ou de rendement de l'entreprise32(*). Ce rapport est dit expressif car à partir de deux données, l'on peut établir une nouvelle information de nature différente.

Ce rapport permet à l'analyste de raisonner sur la situation financière d'une entreprise. Il peut être exprimé soit sous forme d'un quotient, soit sous forme d'un pourcentage. Les ratios peuvent servir à mesurer les relations qui existent entre les éléments de la structure de l'actif et du passif ou pour apprécier l'équilibre entre le degré de liquidité et le degré d'exigibilité33(*). En effet, si certains ratios peuvent être utilisés directement pour apprécier la santé financière d'une entreprise, ils comportent un certain nombre d'inconvénients parmis les quels nous pouvons citer :

- la méthode des ratios s'applique sur une analyse de l'évolution de plusieurs bilans successifs,

- le calcul des ratios ne permet pas de prédire l'avenir, c'est pourquoi doit-il être renforcé par d'autres outils permettant de convertir le passé au futur.

I.2.6.2. Ratios de solvabilité à long terme

La solvabilité est définie comme étant la capacité d'apurer l'exigible avec la réalisation de l'actif. Les ratios de solvabilité permettent de connaître la solvabilité générale de l'entreprise, pour en fin apprécier sa valeur du point de vue financier.

Les banquiers en général et les bailleurs de fonds en particuliers préfèrent ces ratios pour apprécier le degré de solvabilité de l'entreprise sous étude.

· ratios de financement de l'actif immobilisé

Ce ratio peut être décomposé en plusieurs types des ratios :

- CP/VI

Ratio de financement des immobilisations aux fonds propres, et il est calculé comme suit :

Ce ratio nous indique la part des capitaux propres dans le financement de l'entreprise et il doit être supérieur ou égal à 1, et lorsqu'il est supérieur à 1, cela signifie que les capitaux propres financent non seulement les valeurs immobilisées mais financent aussi une partie des valeurs circulantes, c'est-à-dire que l'entreprise respecte le principe d'équilibre financier et par conséquent dispose d'un fonds de roulement propre.

- Ratio de financement des immobilisations aux capitaux permanents =

CPE/VI

Ce ratio est une expression du fonds de roulement et détermine son importance et son évolution dans le temps. Il permet d'apprécier la part des capitaux permanents d'une entreprise dans le financement des valeurs immobilisées. Ces deux ratios ci- haut cités indiquent dans quelle mesure les capitaux propres et permanents sont investis dans les constructions, machines et autres moyens de production.

- Ratio de financement des immobilisations par les dettes à L/M/T

Ce ratio indique la part de dettes à long et à moyen terme dans le financement des actifs fixes. Il est calculé comme suit :

DLMT/VI

Il est en effet intéressant de déterminer le rapport existant entre les valeurs immobilisées et l'ensemble de l'actif, car l'entreprise qui immobilise une trop grande partie de son actif résiste difficilement aux crises économiques34(*).

D'où le ratio d'immobilisation =

TOTAL ACTIF/VI

En dehors de ces ratios ci- haut mentionnés, il est conseillé de calculer le ratio de couverture de l'actif circulant, ce ratio permet de connaître dans quelle mesure le fonds de roulement couvre les actifs circulants, il se calcule de la manière suivante :

FRNG/VC

I.2.6.3. Ratio d'autonomie financière

L'étude de cette catégorie de ratio permet d'éclaircir la mesure selon laquelle la répartition entre les capitaux propres et permanents s'effectue.

Trois principaux types de ratios sont classés dans cette catégorie :

Ratio d'endettement =

CP/D à L/M/T

Ce ratio permet de connaître l'importance des capitaux propres dans les dettes à long et à moyen terme.

- Ratio d'indépendance financière =

CP/CPE

Ce ratio permet de connaître la part qu'occupent les capitaux propres dans l'ensemble de capitaux permanents utilisés par l'entreprise.

- Ratio d'indépendance financière =

DLMT/CPE

Ce ratio permet de connaître l'importance de l'exigible par rapport aux capitaux permanents dont dispose l'entreprise.

I.2.6.4. Ratios de solvabilité à court terme

Le suivi de l'évolution de la situation financière d'une entreprise reste une préoccupation majeure de ses dirigeants, nous avons vu que l'entreprise doit faire suivi de sa politique de liquidité, pour pouvoir survivre, c'est pourquoi la gestion financière exige un suivi particulier de la liquidité dont dispose l'entreprise, ainsi pour ce faire divers ratios sont utilisés parmis eux nous pouvons citer :

- Ratio de liquidité générale =

CAP CIRCULANTS/DCT

Ce ratio montre la mesure selon la quelle les actifs circulants couvrent les dettes à court terme, en d'autres termes, il nous permet d'apprécier si l'entreprise dispose d'une marge de sécurité suffisante35(*).

- Ratio de liquidité immédiate ou de disponibilité =

DISPONIBLES/DCT

Ce ratio permet de voir dans quelle mesure les valeurs disponibles peuvent financer les dettes à court terme.

- Ratio de liquidité relative ou de trésorerie à échéance

- Valeurs réalisables + valeurs disponibles

Dettes à court terme

Ce ratio exprime la capacité de l'entreprise à honorer ses engagements à court terme. Ce ratio ne contient pas des stocks puis qu'ils sont moins liquides que les réalisables et les disponibles. Pour que ce ratio soit significatif, il faut que la durée de transformation de créances en liquides soit supérieure à celle des dettes à court terme.

Signalons que les ratios sont tirés du bilan et des comptes des résultats, cependant ces ratios n'ont pas un caractère de conformité pour toutes les entreprises, il est évident qu'une entreprise peut utiliser d'autres ratios non mentionnés ici. Il est parfaitement possible qu'elle peut utiliser une liste suivant ses besoins personnels.

Rappelons également qu'il est nécessaire d'examiner les variations du numérateur et le dénominateur car chacun peut varier différemment alors que le ratio reste constant. Ceci justifie le fondement de l'interprétation du résultat obtenu à partir d'un ratio quelconque.

I.2.7. Capacité d'autofinancement

La capacité d'autofinancement (CAF) quantifie au cours d'une période le potentiel de l'entreprise à dégager, par son activité, une ressource. Cette ressource interne pourra être utilisée notamment pour financer la croissance de l'activité, financer des nouveaux investissements, rembourser des Emprunts ou verser des dividendes aux propriétaires de l'entreprise.

La CAF se calcule à partir du (résultat net) auquel on ajoute les charges calculées (dotations aux amortissements et provisions et auquel on retranche les produits calculés, les reprises sur provisions et amortissement apparaissant dans le compte de résultat. Premièrement, il faut retrancher les quote- parts de subventions d'investissement virées au compte de résultat qui sont des produits. Deuxièmement il faut rajouter la valeur nette comptable des éléments d'actifs cédés et soustraire les produits de cession des éléments d'actifs36(*). On y ajoute les charges d'amortissements parce que cet argent ne quitte pas l'entreprise. Il est juste gardé dans ses caisses pour constituer ce que l'on appelle charges non décaissées. Elles servent à rembourser les dettes, investir à nouveau, renforcer les stocks, etc...

Après cette revue sur les généralités qui apportent des éclaircissements sur les éléments clés de notre sujet de recherche, le second chapitre va consister en l'application de cette théorie à un cas pratique de la CAMERWA.

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA CAMERWA ET DE SA

STRUCTURE FINANCIERE

Ce chapitre commence par la présentation de la CAMERWA, de ses bilans financiers et est clôturé par l'analyse de son équilibre financier, sa trésorerie et sa solvabilité.

II.1. Présentation de la CAMERWA

La CAMERWA (Centrale d'Achats des Médicaments Essentiels du Rwanda) a été créée en 1998 par la volonté du Gouvernement du Rwanda de transformer l'ancien Office Pharmaceutique du Rwanda (OPHAR) en une structure à gestion autonome, en lui dotant d'une personnalité juridique avec statut d'Association Sans But Lucratif (Arrêté Ministériel n° 086/11 du 23/12/1998)37(*).

Pour réaliser cet objectif, le Gouvernement du Rwanda a obtenu une ligne de crédit de la Banque Mondiale pour financer la mise en place cette Centrale d'achats (Prêt n° : CR/IDA 2272-RW).

Ce financement d'un montant de 4. 831. 100USD était destiné à l'achat :

· de médicaments et consommables médicaux ;

· de l'équipement et véhicules ;

· de consultations et formation;

· des constructions et réhabilitations des infrastructures ;

· d'un appui au fonctionnement jusqu'en décembre 1999.

Le Gouvernement Rwandais a mis à la disposition de la CAMERWA les locaux et lui a rétrocédé les stocks et équipements existants à l'OPHAR lors de sa liquidation. Cet acte a été formalisé par la signature d'une convention entre la CAMERWA et le Gouvernement du Rwanda représenté par le Ministère de la Santé en date du 10 Juin 2005. L'Union Européenne, à travers le Fonds Européen de Développement, 2ème programme de réhabilitation a mis à la disposition de la CAMERWA un assistant technique pour une durée de 2ans, et des consultations de courte durée.

II.1.2. Mission

La CAMERWA asbl a pour mission l'approvisionnement, le stockage et la distribution des médicaments essentiels, des consommables et équipements médicaux dans le pays, conformément à la liste nationale définie par l'arrêté du Ministre de la Santé. La CAMERWA doit rendre disponible des produits pharmaceutiques de qualité, à des prix accessibles à la population38(*).

II.1.3. Membres

Depuis 2005 la composition des membres de la CAMERWA a été modifiée avec la recomposition de l'assemblée Générale, ainsi que les nouvelles directives du gouvernement avec le quel la CAMERWA a signé une convention de collaboration. A la suite de cette reforme, les coopérations bilatérale et multilatérale sont devenues membres d'honneur.

1) Membres effectifs

- Gouvernement du Rwanda ;

- Centres Hospitaliers Universitaires (CHUK-CHUB) ;

- Hôpital Roi Fayçal de Kigali ;

- RALGA (Rwandese association of local government authority) ;

- RAMA (La Rwandaise d'Assurance Maladie);

- IRST (Institut de Recherche Scientifique et Technologique) ;

- Caisse Sociale du Rwanda ;

- CARITAS Rwanda ;

- Eglise Presbytérienne du Rwanda ;

- Eglise Episcopale du Rwanda ;

- Eglise Adventiste du Rwanda ;

- Association Médicale du Rwanda ;

- Association Rwandaise des Pharmaciens (ARPHA).

2) Membres d'honneur

- Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ;

- UNICEF ;

- Coopération Technique Belge.

II.1.4. Partenariat

La CAMERWA gère plusieurs partenariats à travers des mémorandums d'entente pour la gestion de produits pré financés ou subventionnés (PEPFAR, PSCM, GLOBAL FUND, MAP, MINISTERE DE LA SANTE), ainsi que ceux en rapport avec l'appui technique (MSH : Management Sciences for Health, Bill Clinton Foundation).

II.1.5. Structure organisationnelle

La CAMERWA possède deux organes statutaires à savoir l'Assemblée Générale et le Conseil d'Administration et un organe réglementaire à savoir la Direction Générale. L'Assemblée Générale est composée des 16 membres dont 13 membres effectifs et 3 membres d'honneur. Seuls les membres effectifs ont le droit de vote39(*).

Le Conseil d'Administration est composée de 7 membres dont un Président, un Vice- Président, un Secrétaire et 4 Conseillers, élus pour deux ans renouvelables. Quatre des membres représentent le Gouvernement du Rwanda, les trois restant représentent la société civile.

La Direction journalière de la CAMERWA est assurée par un Directeur Général assisté du Comité de Direction constitué de :

- un Directeur Technique ;

- un Directeur Commercial ;

- Un Directeur Administratif et Financier.

Ces cadres de direction sont tous recrutés par le CA.

I.1.5.1. Composition de l'équipe permanente de gestion

Outre le team composé par le Directeur Général et les cadres de Direction ci- haut mentionné, la gestion quotidienne de la CAMERWA est assurée par un management team (Comité de Gestion) qui suit de près l'ensemble des activités de la centrale, composé en général par tous les chefs des services, ce team participe d'une manière hebdomadaire à des réunions ou sont prises toutes les décisions relatives aux activités de la centrale.

II.1.6. Activités de la CAMERWA

II.1.6.1. Champs d'action de la CAMERWA

La Centrale d'Achats des Médicaments Essentiels, Consommables et Equipements Médicaux au Rwanda (CAMERWA ASBL) a comme activités définies au terme de l'article 2 de ses statuts, l'approvisionnement et la distribution dans le pays, des médicaments essentiels ainsi que des consommables et équipements médicaux repris sur la liste nationale élaborée par l'Arrêté du Ministre ayant la santé dans ses attributions. L'association sert les formations sanitaires publiques conventionnées et toute autre entité qui intervient dans le domaine de la santé sans viser le lucre.

La CAMERWA a pour objectif de promouvoir la qualité des soins de santé de la population par la mise à disposition des formations sanitaires publiques, des médicaments de qualité à des prix accessibles.

Depuis les quatre dernières années, l'association a élargi ses activités en concluant un partenariat avec certains programmes VIH/SIDA par lequel elle assure l'approvisionnement et la redistribution des anti-rétro viraux et autres produits spécifiques pour le compte desdits programmes auprès des formations sanitaires agréées. Dans le cadre de sa mission, l'approvisionnement en produits pharmaceutiques constitue l'activité clé dont dépend la vie de la CAMERWA ; elle est menée avec toute attention possible pour avoir des produits de qualité, au moindre coût et au moment opportun en vue d'éviter des ruptures de stock ainsi que le sur- stockage pouvant entraîner un supplément de coût pour l'entreprise.

Pour cela, l'estimation des besoins à servir constitue une des préoccupations majeures des responsables de la fonction achat pour les MEG autre que les ARV. En effet, il est demandé à chaque client de la CAMERWA de lui communiquer son état de besoin en vue de programmer les achats annuels sur base des chiffres fiables mais jusque là, les clients n'ont jamais transmis leurs prévisions d'achat si bien que l'institution se voit obligée de baser ses achats sur des statistiques de vente. La rigueur est cependant observée au niveau de la quantification des ARV où il existe une commission ad hoc composée de divers intervenants dans ce domaine.

II.1.6.2. La place de l'analyse financière à la CAMERWA

L'analyse financière occupe une place non négligeable au sein de la CAMERWA, étant donné qu'elle joue un rôle important dans la préparation, le suivi, le contrôle, ainsi que l'exécution de certaines décisions de sa gestion. Pour prendre certaines décisions, la CAMERWA fait recours à des données de la comptabilité générale et à des outils d'analyses qui aident à détecter certains problèmes de gestion et de servir d'outils prévisionnels pouvant orienter ses décisions. Les données fournies par l'analyse financière interviennent dans le processus d'élaboration des décisions de gestion. C'est le cas notamment de l'établissement des tableaux de bord qui comportent un certain nombre des ratios financiers permettant de faire le rapprochement entre les réalisations et les objectifs prédéterminés par l'entreprise.

A la CAMERWA, le suivi d'exécution budgétaire se fait par le logiciel de gestion qui permet de constater à tout instant l'exécution des budgets alloués à chaque rubrique. Les informations fournies par cet outil permettent de bien suivre et contrôler la gestion, à partir de cette même information, la CAMERWA gère les écarts budgétaires et procède à la révision budgétaire au cas de besoin.

L'analyse financière joue également un double rôle dans le processus de communication interne et externe au sein de la CAMERWA. En effet, elle constitue d'une part, une source d'indications élaborées à partir de données économiques et comptables établies par l'entreprise, et d'autre part, elle facilite l'information et son intériorisation aux divers destinataires.

Etant donné que l'information financière, met en évidence les problèmes et ou les succès lesquels font face les organisations, la CAMERWA fait la diffusion de son information financière significative à ses salariés, ceci revient à l'initiative de la Direction générale et cela dans le cadre de la motivation et d'initier aux salariés et leur permettre de participer à la réalisation des objectifs fixés par la CAMERWA en général et leurs objectifs individuels en particulier.

A cela s'ajoute dans ce même cadre, une prime annuelle accordée aux agents de la CAMERWA, après évaluation de l'atteinte des objectifs.

Or même si l'analyse financière apparaît comme un instrument indispensable dans la prise des décisions à la CAMERWA, elle n'est pas exploitée à son entièreté, par ailleurs, la centrale se sert des données globales fournies par la comptabilité générale et d'outils permettant de prendre uniquement des décisions de courte période, alors que ces décisions à court terme ne permettent pas de résoudre des problèmes de gestion à temps et d'orienter les décisions stratégiques (Décisions à long terme).

II.2. Présentation des bilans financiers

Le bilan représente la situation de l'entreprise à un moment donné. Ce sont les bilans financiers (condensés et synthétiques) qui sont plus appropriés pour mener une analyse financière. Nous passerons également à la représentation graphique de ces bilans pour permettre une meilleure visualisation.

II.2.1. Bilans condensés

Ces bilans, établis à partir des bilans comptables comprennent quatre masses à l'actif : valeurs immobilisées, valeurs d'exploitation, valeurs réalisables et valeurs disponibles ; et quatre masses au passif : capitaux propres, dettes à long et moyen terme, dettes à court terme et le résultat d'exploitation. Pour la période de notre étude, ces bilans condensés se présentent comme suit :

Tableau 1: Bilans condensés de la CAMERWA en francs rwandais

Postes

2004

2005

2006

Valeur

%

Valeur

%

Valeur

%

ACTIF

Valeurs immobilisées

Valeurs d'exploitation

Valeurs réalisables

Valeurs disponibles

89.868.083

2.346.923.232

662.104.001

850.318.787

2,4

59,4

16,7

21,5

427.586.752

2.786.887.409

1.374.046.814

2.036.487.670

6,4

42,1

20,7

30,8

421.816.336

2.210.164.933

1.106.374.658

1.680.331.538

7,7

40,7

20,4

31,2

TOTAL ACTIF

3.949.214.103

100

6.625.008.645

100

5.418.687.465

100

PASSIF

Capitaux propres

Dettes à L & MT

Dettes à court terme

Résultat d'exploitation

1.406.290.277

-

2.453.219.629

89.804.197

35,6

-

62,1

2,3

1.794.185.073

-

4.527.687.510

303.136.062

27,1

-

68,3

4,6

2.082.662.417

3.140.420.809

195.644.239

38,4

-

57,9

3,7

TOTAL PASSIF

3.949.314.103

100

6.625.008.645

100

5.418.687.465

100

Source : Nous mêmes à partir des état financiers de la CAMERWA, 2004 - 2006.

De ce tableau nous constatons que l'actif est dominé par les valeurs d'exploitation. Ceci est bon pour une entreprise qui pratique le stockage et la distribution des produits. Cette entreprise garde également des disponibles nécessaires.

Quant au passif, il est constitué en grande partie par les dettes à court terme qui représentent plus de la moitié de toutes les ressources de cette entreprise ce qui est normal pour une entreprise commerciale pratiquant le stockage et la distribution des médicaments. Il est aussi à remarquer que durant toute la durée de notre étude la CAMERWA, n'a pas contacté les dettes à long et à moyen terme , ce la signifie que les capitaux permanents de la CAMERWA sont constitués uniquement par des fonds propres ce qui est appréciable. Toutefois le total bilantaire a connu aussi des variations de 2004 à 2005 il était de 3.949.314.103Frw à 6.625.008.645Frw suite à l'intervention considérable des programmes de lutte contre le Sida. Rappelons qu'en 2004, la CAMERWA a signé plusieurs protocoles d'accord avec plusieurs programmes qui interviennent dans la lutte contre le sida et en 2005 ces programmes ont commencés à verser des fonds, ce qui a accru les activités de la CAMERWA.

II.2.2. Bilans en grandes masses et en pourcentage

Ces bilans condensés nous permettent d'élaborer facilement les bilans synthétiques ayant quatre masses dont deux à l'actif (valeurs immobilisées et valeurs circulantes) et deux au passif (capitaux permanents et dettes à court terme) avec leur pourcentage ad hoc.

Tableau 2 : Bilans synthétiques de la CAMERWA en francs rwandais

Postes

2004

2005

2006

Valeur

%

Valeur

%

Valeur

%

ACTIF

Valeurs immobilisées

Valeurs circulantes

89.868.0863

3.859.446.020

2,4

97,6

427.586.752

6.197.421.893

6,4

93,6

421.816.336

4.996.871.129

7,7

92,3

TOTAL ACTIF

3.949.314.103

100

6.625.008.645

100

5.418.687.465

100

PASSIF

Capitaux permanents

Dettes à court terme

1.496.094.474

2.453.219.629

37,9

62,1

2.097.321.135

4.527.687.510

31,7

68,3

2.278.266.656

3.140.420.809

42,1

57,9

TOTAL PASSIF

3.949.314.103

100

6.625.008.645

100

5.418.687.465

100

Source : Nous même à partir des bilans condensés.

Il ressort de ce tableau que plus de 90% de l'actif est composé par les valeurs circulantes et le reste englobe les valeurs immobilisées, ce qui est compréhensible pour une entreprise qui pratique l'achat et la vente des produits. Comme vu dans les paragraphes précédents, il est normal que l'actif de la CAMERWA soit dominé par les valeurs circulantes qui constituent le noyau des activités de l'entreprise(achat, stockage et vente des médicaments)

Tandis que plus de la moitié du passif se retrouve dans les dettes à court terme. Pour mieux visualiser cette structure des bilans de la CAMERWA, nous allons procéder à la représentation graphique.

II.2.3. Présentation graphique des bilans

Nous allons d'abord commencer par présenter la structure de l'actif puis celle du passif et l'évolution des résultats obtenus par cette entreprise durant les trois ans de notre étude fera partie de notre troisième chapitre.

Graphique 1: Structure de l'actif

Ce graphique montre clairement le niveau de chaque valeur pour chaque année. Les valeurs d'exploitation sont les plus dominantes par rapport aux autres valeurs. Il est aussi nécessaire de représenter la structure du passif.

Graphique 2: Structure du passif

Le passif est dominé par les dettes à court terme qui se sont élevés suffisamment en 2005. retenons aussi que les capitaux permanents sont formés uniquement des fonds ou des capitaux propres car à la CAMERWA les dettes à long terme n'existent pas.

II.3. Analyse de l'équilibre financier de la CAMERWA

La situation financière de l'entreprise est déterminée par l'aptitude de celle-ci à maintenir le degré de l'équilibre suffisant pour assurer en permanence sa solvabilité. L'équilibre financier de l'entreprise sera apprécié par trois éléments caractéristiques : le fonds de roulement, les besoins en fonds de roulement et la trésorerie. Dans un premier temps, nous allons d'abord calculer les deux premières caractéristiques et la trésorerie interviendront après puis elle sera complétée par certains ratios de solvabilité. Comme le précise GINLINGER, « L'équilibre financier est réalisé à un moment donné, l'entreprise peut acquitter ses dettes exigibles, il convient, pour apprécier l'équilibre financier, de confronter la structure de l'actif et du passif pour vérifier la concordance entre la liquidité de l'actif et l'exigibilité du passif40(*).

Pour notre cas de CAMERWA, nous allons apprécier ces éléments en interprétant chaque fois les résultats obtenus.

II.3.1. Calcul et étude de l'évolution du fonds de roulement

Il existe deux méthodes pour calculer le fonds de roulement : la méthode du haut du bilan et la méthode du bas du bilan. Le tableau suivant nous permet de déterminer ces fonds de roulement durant les trois ans de notre étude et selon ces deux approches.

Tableau 3: Détermination des fonds de roulement (en Frw)

Désignation

2004

2005

2006

Capitaux permanents (1)

Valeurs immobilisées (2)

1.496.094.474

89.868.083

2.097.321.135

427.586.752

2.278.266.656

421.816.336

F.R. Net (1) - (2)

1.406.226.391

1.669.734.383

1.856.450.320

Valeurs circulantes (3)

Dettes à court terme (4)

3.859.446.020

2.453.219.629

6.197.421.893

4.527.687.510

4.996.871.129

3.140.420.809

F.R. Net (3) - (4)

1.406.226.391

1.669.734.383

1.856.450.320

Source : Nous même à partir des bilans synthétiques.

En considérant ce tableau, nous constatons que durant les trois ans de notre étude, les fonds de roulement sont suffisants et positifs. Ainsi, le principe de l'équilibre financier minimum a été respecté par la CAMERWA. Ce principe veut que les emplois durables soient financés par des ressources durables. Pour cette entreprise, ceci constitue déjà un bon signe qui traduit une bonne structure financière. Cette entreprise a dû réunir des capitaux permanents des montants assez élevés pour lui permettre de financer, de façon durable, à la fois l'intégralité de ses immobilisations et un volant de liquidité lui permettra de faire face aux aléas de fonctionnement. Remarquons également que d'une année à l'autre il y a eu une augmentation du F.R.N : 1.406.226.391Frw en 2004 ; 1.669.734.383F en 2005 et 1.856.450.320F en 2006. En général, la CAMERWA garde une bonne position de sa structure financière. Ainsi, pour compléter notre analyse, il serait mieux de déterminer le besoin en fonds de roulement.

II.3.2. Détermination des besoins en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement est défini à partir de la comparaison entre emplois cycliques (stocks, créances - clients) et ressources cycliques (crédits- fournisseurs).

En d'autres termes, le besoin en fonds de roulement est la part des emplois cycliques dont le financement n'est pas assuré par les ressources cycliques. Le tableau ci-après montre l'évolution des BFR de CAMERWA pendant la période de notre recherche.

Tableau 4: Evolution des besoins en fonds de roulement (en Frw)

Désignation

2004

2005

2006

Valeurs d'exploitation

Valeurs réalisables

2.346.923.232

662.104.001

2.786.887.409

1.374.046.814

2.210.164.933

1.106.374.658

Emplois cycliques (1)

3.009.027.233

4.160.934.223

3.316.539.591

Dettes à court terme

2.453.219.629

4.527.687.510

3.140.420.809

Ressources cycliques (2)

2.453.219.629

4.527.687.510

3.140.420.809

BFR : (1) - (2)

555.807.604

-366.753.287

176.118.782

Source : Nous même à partir des données du tableau 2.

A travers ce tableau, nous lisons que le BFR sont positifs en 2004 : 555.807.604Frw et en 2006 : 176.118.782Frw. Cela veut dire que les besoins de financement du cycle d'exploitation de la CAMERWA sont supérieurs aux ressources de financement.

En 2005, le BFR est négatif, ceci montre que les emplois cycliques ont été financés en totalité par les ressources cycliques durant cette année. Cette situation du BFR de la CAMERWA est assez bonne pour cette entreprise.

II.3.3. Calcul et interprétation des ratios de l'équilibre financier

La détermination de niveau du fonds de roulement ne suffit pas à la formation d'un jugement sur la structure financière de l'entreprise. Il faut encore calculer les ratios de l'équilibre financier pour atteindre ce jugement. Ces ratios permettent de mesurer la part relative aux éléments dont le degré de liquidité ou d'exigibilité de l'actif ou du passif. Les plus couramment utilisés sont : celui d'autonomie financière et celui qui mesure la capacité d'emprunt de l'entreprise. Le tableau suivant nous permet de calculer ces ratios en pourcentage.

Tableau 5: Ratios de structure financière (en %)

Ratios

Formules

2004

2005

2006

(1) Capacité d'emprunt

Capitaux propres

Capitaux permanents

100%

100%

100%

(2) Autonomie financière

Capitaux propres

Dettes totales

61%

46%

73%

Source : Nous même à partir des données du tableau 2.

(1) Concernant la capacité d'emprunt, nous constatons que la CAMERWA ne recourt pas aux dettes à long et à moyen terme. Ainsi la totalité ou 100% des capitaux permanents sont formés par les capitaux propres. Cette structure est également bonne car les capitaux propres sont investis d'une manière durable dans l'activité de l'entreprise et couvrent la totalité des valeurs immobilisées en dégageant aussi un fonds de roulement consistant.

(2) La CAMERWA n'a pas une autonomie financière car les ratios trouvés sont inférieurs à 1 : 0,61 en 2004 ; 0,46 en 2005 et 0,73 en 2006. En d'autres termes les dettes à court terme de cette entreprise sont supérieures aux capitaux propres ; ceci traduit que ces capitaux ne sont pas à mesure de rembourser pas même une fois ces dettes.

La CAMERWA est obligée de changer sa politique d'endettement ; si non le jour où les créanciers à court terme viendront ou décideront de retirer leur fonds, la CAMERWA risque de connaître une déstabilisation financière.

Pour être complet dans notre analyse, il est mieux d'étudier également le degré de trésorerie et celui de la solvabilité de cette entreprise.

II.4. Trésorerie et la solvabilité

Il est question dans ces sous - point de déterminer le solde de trésorerie de chaque année, de calculer les ratios de liquidité et d'analyser le degré de solvabilité de la CAMERWA pendant la période de notre étude.

II.4.1. Détermination du solde de trésorerie

La trésorerie exprime le surplus ou l'insuffisance de marges de sécurité financière après le financement des besoins en fonds de roulement. Elle est égale à la différence entre le FRN et le BFR.

Le tableau ci-après nous présente la trésorerie de CAMERWA durant la période de notre étude.

Tableau 6: Calcul du solde de trésorerie (en Frw)

Désignation

2004

2005

2006

F.R.N (1)

BFR (2)

1.406.226.391

555.807.604

1.669.734.383

- 366.753.287

1.856.450.320

176.118.782

Trésorerie : (1) - (2)

850.418.787

2.036.487.670

1.680.331.538

Source : Nous - même à partir des tableaux 4 et 5

La trésorerie est positive pour toute la période étudiée. Il faut noter qu'une trésorerie positive représente une satisfaction totale ou partielle du BFR. La CAMERWA dispose d'une trésorerie positive mais est-ce qu'elle est à mesure d'honorer ses engagements à court terme ? C'est pourquoi pour mieux compléter notre interprétation, calculons les ratios de liquidité pour s'assurer de cette autonomie.

II.4.2. Ratios de liquidité

L'analyse du risque de faillite s'apprécie sur des notions d'exigibilité et de liquidité, elle met en correspondance l'actif et le passif. Ces ratios ont pour objet de juger l'aptitude de l'entreprise à honorer ses dettes à court terme au moyen de transformation progressive de son actif circulant en trésorerie. L'évolution de ces ratios est reprise dans le tableau suivant :

Tableau 7 : Calcul des ratios de liquidité

Ratios

Formules

2004

2005

2006

1) Liquidité générale

Valeurs circulantes

Dettes à C.T

1,6

1,4

1,6

2) Liquidité réduite

V.R + V.D

Dettes à C.T

0,6

0,8

0,9

3) Liquidité immédiate

V.D

Dettes à C.T

0,3

0,5

0,5

Source : Nous même à partir des données du tableau 2.

1) La liquidité générale est largement supérieure à 1 durant toute la période sous notre étude, ce qui traduit que la CAMERWA, à partir des valeurs circulantes est capable de payer ou de rembourser toutes ces dettes à C.T au moins : 1,6 fois en 2004 ; 1,4 fois en 2005 et 1,6 fois en 2006. C'est une bonne situation mais rappelons que lors de notre analyse on a constaté que les valeurs disponibles sont constitués en grande partie par des versements anticipatifs versés auprès de la CAMERWA par des partenaires en attendant leur utilisation ultérieure, cela signifie que la CAMERWA garde des fonds qu'elle n'a pas l'autorisation immédiate de son utilisation , c'est pourquoi ces ratios ci-haut trouvés doivent être pris avec réserve.

2) La liquidité réduite quant à elle est inférieure à 1. Cela veut dire que les V.R + V.D ne sont pas à mesure de rembourser les D à C.T pas même une seule fois.

3) La liquidité immédiate est également inférieure à 1 durant toute la période étudiée. Donc si les prêteurs à court terme réclament leurs crédits, la CAMERWA peut payer immédiatement 30% en 2004 ; 50% en 2005 et 50% en 2006. La CAMERWA ne se trouve pas dans une bonne position par rapport à ses créanciers à court terme c'est-à-dire elle n'est pas crédible vis-à-vis de ces derniers car elle est dans l'incapacité d'honorer la totalité de ses engagements à court terme.

Néanmoins, il faut prendre ces ratios avec beaucoup de réserve car le remboursement des crédits-fournisseurs dépend également des délais de remboursement crédits- clients qui peuvent permettre a une entreprise d'avoir de liquidité suffisante le jour de l'échéance convenue, le calcul de ces délais de remboursement fait partie du troisième chapitre. Pour compléter notre analyse, déterminons également le degré de solvabilité.

II.4.3. Détermination du degré de solvabilité

Le ratio de solvabilité mesure essentiellement la sécurité dont jouissent les créances à long, moyen et court terme constituant ainsi la marge de crédit de l'entreprise41(*). Autrement dit, si l'on envisage une liquidation possible ou éventuelle, il donne une idée de la solvabilité probable. Il suffit de prendre le rapport entre l'actif total et les capitaux étrangers (dettes à long, moyen et court terme). Le tableau suivant nous permet de déterminer ce degré de solvabilité.

Tableau 8: Détermination du degré de solvabilité

Années

Désignation

2004

2005

2006

Actif total (1)

Capitaux étrangers (2)

3.949.314.103

2.453.219.629

6.625.008.645

4.527.687.510

5.418.687.465

3.140.420.809

Ratio de solvabilité (1)/(2)

1,61

1,46

1,73

Source : Nous même à partir des données du tableau 2 et 3.

Pour les tiers créanciers, il y a une bonne sécurité générale car les avoirs de la CAMERWA, pendant ces trois ans d'étude, sont en mesure de rembourser toutes les dettes plus d'une fois et demi si l'on envisageait une éventuelle liquidation. Ce qui est mieux pour une entreprise en liquidation.

CONCLUSION PARTIELLE

En guise de conclusion, cet examen de l'analyse de la structure financière de la CAMERWA aboutit à un résultat selon lequel la structure financière de cette entreprise est bonne et lui permet de garder un équilibre financier malgré qu'il existe encore certains points qui nécessitent d'être modifiés tels que le BFR, l'autonomie financière et la liquidité réduite et immédiate. A part cela, la CAMERWA présente des bilans bien structurés à l'actif et au passif avec des résultats positifs chaque année, des fonds de roulement net largement positifs chaque année ; avec le BFR positif en 2004 et 2006, une bonne capacité d'emprunt (100%) ; une trésorerie positive chaque année, une bonne liquidité générale et un degré élevé de solvabilité. Tous ces éléments nous ont poussé de confirmer notre première hypothèse selon laquelle la structure financière de la CAMERWA est saine et permet à celle - ci d'atteindre son équilibre financier.

Néanmoins, il faut compléter cette analyse par l'appréciation des performances réalisées et de la qualité de sa gestion. Dans le chapitre qui suit, nous allons étudier les ratios de gestion.

Mais bien avant, on va analyser la rentabilité, la capacité d'autofinancement puis les ratios suivront.

CHAPITRE III : ANALYSE DES COMPTES D'EXPLOITATION DE

LA CAMERWA

Ce chapitre fait l'objet de l'étude de la rentabilité pour voir dans quelle mesure la CAMERWA dégage son profit ou pas et par là voir aussi si elle est capable de s'autofinancer. Cette partie va se situer :

- à l'étude de la rentabilité économique, financière et commerciale ;

- à l'étude de la capacité d'autofinancement et ;

- à l'étude des ratios de rotation de capitaux.

Avant d'analyser la rentabilité, nous allons d'abord présenter les soldes intermédiaires de gestion car c'est à partir de ces derniers que nous allons mener les autres analyses.

III.1. Présentation des soldes intermédiaires de gestion (SIG)

Le compte de résultat ou d'exploitation est un document dans lequel les produits et charges d'une entreprise intervenus au cours d'un exercice sont enregistrés. Il fait apparaître le bénéfice ou la perte de l'exercice sans description.

Les S.I.G, établis à partir des comptes du résultat, constituent un outil d'analyse de l'activité et de la rentabilité de l'entreprise. Le calcul des soldes intermédiaires de gestion permet :

- d'apprécier la performance de l'entreprise et la création des richesses générées par son activité ;

- de décrire la répartition de la richesse créée par l'entreprise entre les salariés et les organismes sociaux, l'Etat, les apporteurs des capitaux et l'entreprise elle-même ;

- de comprendre la formation du résultat net en le décomposant.

Ainsi, le tableau suivant, nous présente ces différents soldes intermédiaires de gestion pour le cas de la CAMERWA qui nous concerne dans ce présent travail durant la période de notre étude.

Tableau 9 : Soldes intermédiaires de gestion (SIG)

Désignation

2004

2005

2006

Chiffre d'affaires

4.313.749.130

8.297.469.313

7.358.371.699

- Coût des stocks vendus

- 3.642.071.135

7.420.605.562

- 6.564.762.540

MARGE BRUTE

671.677.995

876.863.751

793.609.159

- Consommation intermédiaires

- 130.991.600

- 116.932.335

- 321.388.153

VALEUR AJOUTEE

540.686.395

759.931.416

472.221.006

- Charges de personnel

- 175.925.919

- 292.084.513

- 408.092.390

- Impôts et taxes

- 7.579.314

- 491.772

- 271.800

EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION

357.181.162

467.355.131

63.856.816

- Dotations aux amort. & prov.

- 114.655.384

- 112.272.332

- 131.561.849

+ Reprises sur amort. & prov.

+ 31.054.454

+ 111.402.212

+ 86.059.557

RESULTAT D'EXPLOITATION

273.580.232

466.485.011

18.354.524

+ Produits financiers

+ 9.863.014

0

0

- Charges financières

- 2.542.682

0

0

RESULTAT COURANT

280.900.564

466.485.011

18.354.524

+ Produits exceptionnels

+ 66.327.167

+ 163.807.295

+ 587.004.281

- Charges exceptionnelles

- 165.651.784

- 168.324.044

- 312.244.848

#177; Résultat sur cession

0

+ 4.219.150

+ 13.751.782

RESULTAT AVANT IMPOT

181.575.947

466.187.412

306.865.739

- Impôt sur les bénéfices des sociétés

- 91.771.750

- 163.051.350

- 111.221.500

RESULTAT NET DE L'EXERCICE

89.804.197

303.136.062

195.644.239

Source : Nous - même, à partir des comptes d'exploitation de la CAMERWA en annexe

Graphique 3: Evolution des résultats de la période en million de francs rwandais

Le résultat a connu un accroissement sensible entre 2004 et 2005 où il est passé de 89.804.197Frw à 303.136.062Frw. Mais il a connu une chute entre 2005 et 2006 en quittant de 303.136.062Frw jusqu'à 195.644.239Frw. Cet accroissement a été dû par l'intervention des programmes de lutte contre le VIH/SIDA. Rappelons que la CAMERWA a été choisie en 2004 comme distributeur des anti-rétroviraux, et, à cet effet, les programmes versent des fonds qui sont gérés par la CAMERWA, moyennant des frais de gestion, ces frais constituent un produit pour la CAMERWA.

De ce tableau, nous constatons que la CAMERWA a les résultats positifs chaque année ; cela témoigne déjà un bon signe de gestion. Les chiffres d'affaires de cette entreprise a sensiblement augmenté en 2005 et a connu une régression en 2006 suite au retrait de certains partenaires. Cela a eu également des répercussions sur la marge brute, la valeur ajoutée, l'EBE ainsi que les autres soldes intermédiaires. Toutefois, en 2006 le salaire (charges du personnel) a été rehaussé ; ce qui a diminué l'EBE de cette année.

III.2. Ratios de rentabilité

Comme la rentabilité pose parfois de délicats problèmes de mesure ; nous allons nous limiter dans le cadre de ce travail aux ratios de la rentabilité économique, financière et commerciale.

III.2.1. La rentabilité économique

La rentabilité économique peut être appréciée en la décomposant en ses diverses composantes. Nous allons la décomposer en tenant compte des marges nettes en de rotation des actifs :

Résultat net = Résultat net x Chiffre d'affaires

Actif total Chiffre d'aff. Actif total

Le premier terme mesure le taux de marge nette ou le taux de profit net tandis que le deuxième terme mesure la vitesse de rotation des actifs investis. Le tableau ci-après nous présente ces différents calculs :

Tableau 10: Calcul du taux de marge nette, de la rotation des actifs et de la

rentabilité économique

Désignation

2004

2005

2006

Résultat net (1)

89.804.197

303.136.062

195.644.239

Chiffre d'affaires (2)

4.313.749.130

8.297.469.313

7.358.371.699

Actif total (3)

3.949.314.103

6.625.008.645

5.418.687.465

4) Taux de marge nette ½

0,020

0,037

0,0266

5) Rotation des actifs 2/3

1,092

1,252

1,358

6) Ratio de la rentabilité économique : (4) x (5)

0,02184

0,046324

0,0361228

Source : Nous - même à partir des S.I.G et des bilans

De ce tableau nous constatons que :

- Le taux de la marge nette est positif mais faible pour chaque année, ceci prouve que la CAMERWA a des dépenses non négligeables car le taux de marge nette a été de 2%   ; en 2004 , 3,7% en 2005 : et 2,66%. en 2006 . Il est nécessaire d'augmenter la marge bénéficiaire dans le chiffre d'affaires pour pouvoir faire face à ses dépenses de fonctionnement ;

- La rotation des actifs présente de très bons résultats compte tenu des ratios calculés qui prouvent que les actifs utilisés dans cette entreprise ont permis de réaliser les chiffres d'affaires considérables. Chaque 100Frw de l'actif total investi a produit 109,2Frw de chiffre d'affaires en 2004 ; 125,2Frw en 2005 et 135,8Frw en 2006 . Cette situation est à apprécier ;

- Une fois multiplier ces deux ratios, nous obtenons la rentabilité économique qui présente des résultats positifs.

Ainsi, chaque 100F investi en actif, la CAMERWA gagnait 2,18F en 2004 ; 4,63F en 2005 et 3,61Fr en 2006. Ces chiffres sont non négligeables surtout pour une entreprise qui travaille dan un domaine purement social où le gain est facultatif.

III.2.2. Rentabilité financière

La rentabilité financière, appelée aussi « return on equity (ROE) » indique la rémunération des fonds propres apportés par les actionnaires de l'entreprise. Elle intéresse principalement les propriétaires. Pour notre cas de la CAMERWA, le tableau suivant nous donne ce ratio durant la période de notre étude.

Tableau 11: Ratio de la rentabilité financière

Désignation

2004

2005

2006

Résultat net (1)

Capitaux propres (2)

89.804.197

1.496.094.474

303.136.062

2.097.321.135

195.644.239

2.278.266.656

Rentabilité financière ½

0,060

0,144

0,086

Source : nous-même, à partir des SIG et des bilans

Ce tableau est éloquent et prouve que la rentabilité financière de la CAMERWA est suffisamment large. En d'autres termes, les capitaux propres investis à la CAMERWA ont rapporté 6F pour chaque 100F investi en 2004 ; 14,4F en 2005 et 8,6Fen 2006. Cette situation est très bonne surtout qu'à la CAMERWA il n'existe pas la répartition des bénéfices ; donc cette rentabilité financière reste toujours à la disposition de l'entreprise pour son autofinancement.

III.2.3. Rentabilité commerciale

Jusque là la rentabilité financière a montré l'évolution du rendement des seuls capitaux propres tandis que la rentabilité économique nous a montré l'évolution du rendement global de tous les actifs. La rentabilité commerciale ou la marge nette a trait quant à elle, à la politique des prix pratiquée par l'entreprise. Pour notre cas de la CAMERWA, nous allons calculer cette rentabilité en considérant d'abord l'E.BE, puis le résultat net.

Tableau 12: Ratio de la rentabilité commerciale en considérant l'E.BE

Désignation

2004

2005

2006

E.B.E (1)

Chiffres d'affaires (2)

357.181.162

4.313.749.130

467.355.131

8.297.469.313

63.856.816

7.358.371.699

Rentabilité commerciale ½

0,083

0,056

0,008

Source : Nous - même à partir des SIG.

En considérant l'E.B.E, qui représente la part de la valeur ajoutée qui revient à l'entreprise et aux apporteurs de capitaux, nous constatons que la CAMERWA est très rentable en 2004 (8,3%) et en 2005 (5,6%) mais en 2006 il y a eu une chute de cette rentabilité (0,8%) suite à une augmentation spectaculaire des charges de personnel.

Mais il est mieux de calculer cette rentabilité commerciale à partir du ratio qui exprime la marge nette ou l'indice de profitabilité.

Le tableau ci-après nous permet de déterminer ce ratio :

Tableau 13: Ratio de la rentabilité commerciale en considérant le résultat net

Désignation

2004

2005

2006

Résultat net (1)

Chiffres d'affaires (2)

89.804.197

4.313.749.130

303.136.062

8.297.469.313

195.644.239

7.358.371.699

Rentabilité commerciale ½

0,021

0,037

0,027

Source : Nous-même à partir des SIG

Les chiffres trouvés traduisent que dans chaque 100F du chiffre d'affaires, CAMERWA gagnait 2,1F en 2004 ; 3,7F en 2005 et 2,7F en 2006. C'est des résultats aussi encourageant pour une entreprise sociale. Pour compléter notre analyse, passons à l'étude de la capacité d'autofinancement.

III.3. Etude de la capacité d'autofinancement de la CAMERWA

Pour assurer son développement et faire face à ses dettes, l'entreprise a des besoins de financements. Afin de financer ses besoins, l'entreprise dispose des ressources de différentes origines :

- des ressources d'origine externe dont les augmentations par apport, les emprunts et les subventions ;

- des ressources d'origine interne dans lesquelles se trouvent la capacité d'autofinancement générée par l'activité de l'entreprise

Dans le cadre de cette étude, nous allons nous borner à ces ressources d'origine interne.

III.3.1. Calcul de la capacité d'autofinancement

La capacité d'autofinancement (CAF) représente, pour l'entreprise l'excédent de ressources internes ou le surplus monétaire potentiel dégagé durant l'exercice par l'ensemble de son activité et qu'elle peut destiner à son autofinancement.

Pour notre cas de la CAMERWA, le tableau suivant nous permet de déterminer cette CAF pour la période de notre étude.

Tableau 14: Détermination de la capacité d'autofinancement

Désignation

2004

2005

2006

Résultat net (1)

Dotation aux amort & prov (2)

89.804.197

114.655.384

303.136.062

112.272.332

195.644.239

131.561.849

CAF = (1) + (2)

204.459.581

415.408.394

327.206.088

Source : Nous-même à partir des SIG

Les résultats trouvés dans ce tableau ci- haut montrent que la CAMERWA est largement à mesure de s'autofinancer : 204.459.581Frw en 2004 ; 415.408.394Frw en 2005 et 327.206.088Frw en 2006.

Comme moyens d'autofinancement, ces chiffres sont considérables. Tous ces chiffres sont restés à la disposition de la CAMERWA car il n'existe pas de dividendes dans cette entreprise.

Toutefois, nous allons concrétiser notre analyse en calculant certains ratios issus de cette capacité d'auto- financement.

III.3.2. Ratios tirés de la capacité d'autofinancement

Dans cette étude, nous allons examiner trois ratios tirés de la capacité d'autofinancement.

Ce ratio indique le taux de la CAF en pourcentage de la production (chiffre d'affaires). Le tableau suivant nous indique ce ratio.

Tableau 15: Ratios 1 : CAF/Chiffre d'affaires

Désignation

2004

2005

2006

CAF (1)

Chiffres d'affaires (2)

204.459.581

4.313.749.130

415.408.394

8.297.469.313

327.206.088

7.358.371.699

Ratio 1 : ½ x100

4,75%

5,01%

4,44%

Source : Nous-même à partir des SIG et du tableau de CAF

Pour 100F du chiffre d'affaires, le montant qui est destiné à assurer à la fois le renouvellement des immobilisations et la croissance de l'entreprise est de 4,75F en 2004 ; 5,01F en 2005 et 4,44F en 2006. Ce sont des chiffres considérables.

Ratio2= CAF x 100

Total bilan

Ce ratio permet de comparer ce que l'entreprise a secrété et ce qui lui est nécessaire pour fonctionner. Le tableau suivant nous permet de calculer ce ratio.

Tableau 16: Ratio 2: CAF/Total bilan

Désignation

2004

2005

2006

CAF (1)

Total bilan (2)

204.459.581

3.949.314.103

415.408.394

6.625.008.645

327.206.088

5.418.687.465

Ratio 2 : ½

5,19%

6,28%

6,03%

Source : Nous-même à partir des SIG et des bilans

Toutes les années présentent un bon signe de ce ratio ; c'est-à-dire dans100F de l'actif utilisé par la CAMERWA il y a 5,19F en 2004 ; 6,28F en 2005 et 6,03F en 2006 de la CAF.

Cette situation est aussi bonne pour une entreprise qui possède certaines possibilités de garder un niveau d'autofinancement.

Ratio3 = Dettes à long terme

CAF

Pour le cas de la CAMERWA ce ratio n'existe pas car les cette entreprise n'a pas des dettes. Ce ratio permet souvent de juger de la capacité d'emprunt à terme avec ce que secrète l'activité de l'entreprise et qui peut être utilisé pour assurer leur remboursement. La norme veut que l'endettement ne doit pas excéder quatre fois la CAF.

Pour appuyer notre analyse, il est nécessaire de déterminer certains ratios de rotation des capitaux et de les exprimer surtout en unité temps (la durée).

III.4. Les ratios de rotation des capitaux

Pour l'analyse des ratios des capitaux que nous allons maintenant entamer, il s'agit de mesurer comment les capitaux s'écoulent dans le cycle d'activité de la CAMERWA. Plus la rotation des capitaux est rapide, plus il y a la possibilité d'obtenir une bonne rentabilité.

Ainsi, les capitaux retenus sont les capitaux propres, les stocks, les créances- clients et les dettes- fournisseurs.

III.4.1. Rotation des capitaux propres

Ces ratios nous permettent de voir combien de fois les chiffres d'affaires ont atteint les capitaux propres durant une année et la durée de chaque rotation par an. Le tableau suivant nous permet de calculer cette rotation.

Tableau 17: Rotation des capitaux propres

Désignation

2004

2005

2006

Capitaux propres (1)

Chiffres d'affaires (2)

1.496.094.474

4.313.749.130

2.097.321.135

8.297.469.313

2.278.266.656

7.358.371.699

Rotation : (2) / (1)

2,88 fois

3,95 fois

3,23 fois

Durée de rotation (1) / (2) x 360jrs

124,8jrs

91,1jrs

111,4jrs

Source : SGI et bilans de la CAMERWA

La rotation des capitaux propres est bonne car la CAMERWA a pu atteindre les capitaux propres avec ses chiffres d'affaires plus de deux fois l' an .

III.4.2. Rotation des stocks

Ce ratio indique le délai d'écoulement des stocks. Plus ce délai est court, plus efficace est la gestion des stocks de la firme. Notons cependant que des délais d'écoulement courts peuvent être la conséquence du faible volume des stocks entraînant des ruptures des stocks, des approvisionnements intempestifs et une perte de vente (réduction des ventes) cela veut dire qu'il faut une meilleure planification pour contrecarrer tous ces problèmes. Le tableau suivant nous permet de calculer ce ratio.

Tableau 18: Délai de rotation des stocks

Désignation

2004

2005

2006

Stock au début (1)

1.275.206.972

2.346.923.232

2.786.887.409

Stock à la fin (2)

2.346.923.232

2.786.887.49

1.106.374.658

Approvisionnement (3)

3.642.071.135

7.420.605.562

6.564.762.540

Stock moyen (4) : (1) + (2)

2

1.811.065.102

2.566.905.321

1.946.631.034

Rotation (5) = (4) x 360jrs

(3)

179jrs

125jrs

107jrs

Source : Nous-même à partir des SIG et des bilans

En 2004, la CAMERWA a réalisé son stock après 179jorus soit 2fois, en 2005 après 125jrs soit 2,88fois et en 2006 après 107jrs soit 3,36fois par an. C'est une bonne rotation des stocks.

III.4.3. Rotation des créances clients

Ce ratio indique la durée des crédits accordés par une entreprise. Pour notre cas, ce ratio se présente dans le tableau suivant :

Tableau 19: Délai de rotation des créances - clients

Désignation

2004

2005

2006

Créances sur clients (1)

Chiffres d'affaires (2)

662.104.001

4.313.749.130

1.374.046.814

8.297.469.313

1.106.374.658

7.358.371.699

Délai de rotation : (1) / (2) x 360jrs

52,2jrs

59,6jrs

54,1jrs

Source : SIG et Bilans de la CAMERWA

En moyenne les clients de la CAMERWA règlent leurs créances après 56jrs soit au moins 6 fois par an ; c'est très bon pour une entreprise. Mais le problème est qu'il n'y a des règles à la CAMERWA qui régissent l'octroi de ces créances ni de contrats entre la CAMERWA et ses clients qui stipulent clairement les obligations de chaque partie surtout en matière de délai de règlement ; c'est le hasard qui s'applique et cette situation est dangereuse.

III.4.4. Rotation des dettes - fournisseurs

Ce ratio indique la durée des crédits accordés par les fournisseurs (échéances). Ce délai serait suffisant d'autant plus qu'il soit supérieur au délai de recouvrement des créances- clients. Le tableau suivant nous permet de calculer ce délai.

Tableau 20: Délai de rotation des dettes - fournisseur

Désignation

2004

2005

2006

Fournisseur (1)

Achat de l'année (2)

1.115.133.883

3.642.071.135

2.236.781.852

7.420.605.562

1.114.652.507

6.564.762.540

Délai de rotation = (1) / (2) x 360

110jrs

108jrs

61jrs

Source : SGI et bilans de la CAMERWA

Vu que les délais de règlement des dettes envers les fournisseurs sont plus longs que les délais de recouvrement des créances sur les clients, la situation est très bonne pour ces trois ans de notre étude.

CONCLUSION PARTIELLE

Au terme de ce chapitre qui traite sur l'analyse des comptes d'exploitation de la CAMERWA, nous avons constaté que cette entreprise présente de bonnes rentabilités économique, financière et commerciale. A avec ces rentabilités et le calcul de la CAF, l'analyse nous a montré que la CAMERWA, durant toute la période, a été à mesure de s'autofinancer chaque année ; la CAF a été très largement suffisante, comme les ratios calculés à ce sujet les prouvent.

Les ratios de rotation de capitaux ont témoigné que les activités de la CAMERWA vont bon train. Les chiffres d'affaires ont été à mesure de couvrir les capitaux propres plus de deux fois par an, la vitesse de rotation des stocks est rapide, le délai de rotation des créances - clients est très court par rapport au délai de rotation des dettes - fournisseurs .

En considérant tous ces éléments ci- hauts, nous confirmons notre deuxième hypothèse selon laquelle la rentabilité de la CAMERWA est suffisante et permet à celle-ci d'atteindre son autofinancement.

CONCLUSION GENERALE

Au bout de notre travail de recherche, il importe de faire la revue des grandes lignes qui le composent et de présenter brièvement les résultats, auquel il a abouti.

Le choix de ce sujet a été motivé par le fait que la CAMERWA contribue beaucoup dans l'approvisionnement, le stockage et la distribution des médicaments, des consommables et équipements médicaux au sein de notre pays. En outre, la seconde motivation a été celle de confronter la théorie relative à la gestion financière, apprise tout au long de notre formation académique, à la pratique sur terrain. Il a été également pour nous une occasion de rechercher les conditions de l'équilibre financier de la CAMERWA et de mesurer le niveau de la rentabilité des capitaux investis afin d'établir un diagnostic sur sa situation actuelle pour servir de support à un pronostic.

Pour arriver à cette fin deux questions ont été posées dans notre problématique :

- La structure financière de la CAMERWA est-elle saine pour atteindre son équilibre financier ?

- La rentabilité de la CAMERWA est suffisante pour son autofinancement ?

Pour appréhender notre étude et répondre effectivement à nos questions de recherche, nous avons formulé une hypothèse générale ayant deux volets. L'hypothèse générale de notre recherche est que la CAMERWA présente une structure financière qui lui permet d'atteindre sa rentabilité et son autofinancement. Cette hypothèse est subdivisée en deux :

Hypothèse 1 : La structure financière de la CAMERWA est saine et permet à celle-ci d'être financièrement équilibrée .

Hypothèse 2 : La rentabilité de la CAMERWA est suffisante pour son autofinancement.

La vérification de ces hypothèses a nécessité l'utilisation des techniques et des méthodes. Ainsi, nous avons utilisé la technique documentaire et la technique d'interview.

Quant aux méthodes, il a été employé la méthode historique, la méthode analytique, la méthode comparative, la méthode synthétique et la méthode statistique.

Nous avons délimité notre sujet dans le domaine, dans le temps et dans l'espace. Dans le domaine, le sujet se limite à l'analyse financière, plus spécifiquement l'analyse de la structure financière, l'étude de la rentabilité et de l'autofinancement. Dans le temps, notre recherche s'étale sur une période de trois ans allant de 2004 à 2006. Dans l'espace, notre étude s'est focalisée sur la CAMERWA et à toutes ses branches d'activité.

En vue d'arriver à vérifier nos hypothèses, nous avons subdivisé notre travail en trois chapitres outre l'introduction générale et la conclusion générale.

- Le premier chapitre porte sur le cadre théorique qui comprend les généralités sur les entreprises, la gestion et le cadre de l'analyse financière ;

- Le deuxième chapitre concerne l'analyse de la structure financière de la CAMERWA. Il débute par la présentation de la CAMERWA et ses bilans financiers et se termine par l'analyse de son équilibre financier, la détermination de sa trésorerie ainsi que de son degré de solvabilité ; et nous a aidé à vérifier notre première hypothèse ;

- Le troisième chapitre traite de l'analyse des comptes d'exploitation de la CAMERWA. Il débute par la présentation des soldes intermédiaires de gestion, de l'étude des ratios de rentabilité et se termine par l'analyse de sa capacité d'autofinancement ainsi que certains ratios de rotation des capitaux ; et nous ont aidé à vérifier notre deuxième hypothèse.

L'analyse de la première hypothèse a abouti au résultat selon lequel la structure financière de cette entreprise est bonne et lui permet de garder un équilibre financier malgré qu'il existe encore certains points qui nécessitent d'être modifiés tels que le taux de marge nette sur chiffre d'affaires, l'autonomie financière et la liquidité immédiate. A part cela, la CAMERWA présente des bilans bien structurés à l'actif et au passif avec des résultats positifs chaque année ; des fonds de roulement net largement positifs chaque année, avec le BFR positif en 2004 et en 2006, une bonne capacité d'emprunt (100%) ; une trésorerie positive chaque année ; une bonne liquidité générale et un degré élevé de solvabilité.

Tous ces éléments nous ont permis de confirmer notre première hypothèse selon laquelle la structure financière de la CAMERWA est saine et lui permet d'atteindre son équilibre financier.

Nous avons constaté que cette entreprise présente des bonnes rentabilités économiques financières et commerciales. Néanmoins, avec ces rentabilités et quand nous avons calculé la CAF, l'analyse nous a montré que la CAMERWA, durant toute la période, a été à mesure de s'autofinancer chaque année ; la CAF a été très large et même les ratios calculés à ce sujet nous l'indiquent. Les ratios de rotation de capitaux ont témoigné que les activités de la CAMERWA sont en pleine croissance. Les chiffres d'affaires ont été à mesure de couvrir les capitaux propres plus de deux fois par an, la vitesse de rotation des stocks est rapide, le délai de rotation des créances- clients est très court tandis que le délai de rotation des dettes- fournisseurs est supérieur au délai de rotation des créances- clients.

Ces résultats nous ont permis de confirmer notre deuxième hypothèse selon laquelle la rentabilité de la CAMERWA est suffisante et permet à celle-ci d'atteindre son autofinancement.

Nous ne saurions terminer ce travail sans émettre quelques suggestions et recommandations à l`endroit des autorités de la CAMERWA. Au vu des données chiffrées de notre étude, l`entreprise est en pleine croissance depuis 2004 avec l`implication des programmes VIH/SIDA dans cette institution. Vu certaines faiblesses rencontrées au cours de notre analyse, nous suggérons ce qui suit à la CAMERWA, si elle veut pérenniser ses activités :

- Lutter pour son autonomie financière car les dettes à court terme sont plus élevées que les capitaux permanents ;

- Demander au gouvernement ou aux partenaires une subvention pour renforcer les capitaux propres car ils sont inférieurs aux dettes à court terme ;

- Augmenter sa liquidité générale et immédiate afin de faire face au payement des fournisseurs dans l'immédiat ;

- Définir clairement une politique de remboursement des créances - clients ;

- Augmenter le taux de la marge bénéficiaire dans le chiffre d'affaires afin de relever le taux de rentabilité ;

Nous estimons ne pas avoir fait un travail exhaustif. Bien de choses restent à analyser tels que la gestion de stock, l'étude du marketing , la Gestion des ressources humaines de la CAMERWA.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. BERZILE, R., Analyse financière, édition HRW, Montréal, 1989

2. BRUNO S., Nouvelle stratégies d'entreprises, 5ème éd, Dunod, Paris 1977

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7. PERRY G.R & S FRANKLIN, Principe de Management, éd Economica, Paris, 1985

8. GEORGES DE PALLENS, Gestion financière de l'entreprise, 5ème éd. Paris, 1974

9. GRAWITZ, M, Méthodes des sciences sociales, 8ème édition, Dalloz, Paris, 1991

10. HOFER and SCHENDEL, Stratégique formation, 164-65, cité par OKOK, inédit, ULK

11. MEYER J, Le contrôle de gestion, 3ème éd, PUF, Paris, 1969

12. SIMERAY JP, Le contrôle de gestion tome 1, Entreprise moderne, édition, Paris, 1974

13. DU BOIS. L & QUINTART, Comptabilité de gestion. Les fondements théoriques de la

comptabilité générale, volume 1, Université Catholique de

l'Ouvaien, diffusion Universitaire CIAO

14. MOISSON M., Etude de la rentabilité de l'entreprise, éd, d'organisation, Paris, 1962

15. LAUZER.P & R. FELLER, Contrôle de gestion et budget, 5ème édition, SIREN, 1989

16. BERGERON, La gestion moderne théorique et cas édition, Gatean, Paris,

17. REFAIT, M., L'analyse financière, que sais je, PUF, Paris, 1994

18. SOLINK B., Gestion financière, éd. Dunod, 6ème édition Paris, 2001

19. THOMSON, A and STRICK LAND, A,

20. VERHULST. A, Economie de l'entreprise, Paris, 1998,

21. VERNIMEN, P, Finance d'entreprise, 2ème éd. Dalloz, Paris, 1996

II. NOTES DES COURS

1. OKOKO OSAMBO, Gestion stratégique, ULK, inédit, 2007

2. RUKUNDO Innocent, Comptabilité financière, ULK, inédit, 2004

3. RUYUMBU Peter, Gestion financière, ULK, inédit, 2004

4. TWIZEYIMANA Emmanuel, contrôle de gestion, ULK, inédit, 2007

III. MEMOIRES

1. SINDAMBIWE Amos, L'analyse de la situation financière d'une entreprise cas de BUFMAR, ULK, 2003 inédit

2. KAYUMBO Edith, La pratique de la comptabilité générale dans une entreprise, cas de la CAMERWA, ULK, 2004 inédit

IV. SITES INTERNET

1.http://fr,wekipedia.org./wintil/entreprise, consulté le 19/10/2007

2. http://fr,wikipedia.or/capcite d'autofinancement, consulté le 15/01/2008

V. AUTRES DOCUMENTS

1. Rapport des auditeurs indépendants de la CAMERWA

2. Statuts de la CAMERWA

ANNEXES

* 1 REFAIT, M., L'analyse financière, que -sais-je, P.U.F, Paris, 1994, p.3

* 2 LAVAUD CONSO P. et COTTA A., Gestion financière de l'entreprise, éd. Bordas, Paris, 1981, p.172-173

* 3 GRAWITZ, M., Méthodes des sciences sociales, 8ème édition, Dalloz, Paris, 1991, p.443

* 4 GRAWITZ, M., op cit, p.344

* 5 Site : http://fr.wikipedia.org/wiki/entreprise, consulté le 19/10/2007

* 6 Notes de cours de comptabilité générale (inédit), ULK, Kigali, 2002

* 7 THOMSON, A. and STRICK LAND. A., p.28 .cité par OKOKO OSAMBO ULK 2007

* 8OKOKO OSAMBO Notes des Cours de management stratégique, ULK, inédit, 2007

* 9 BERGERON, La gestion moderne théorique et cas, éd. Gaétan, Paris, 1984, p.64

* 10 P. LAUZER et R. TELLER, Contrôle de gestion et budget, 5e édition, Ed. SIREY, 1989, p.9

* 11 G.R. TERRY et S. FRANKLIN, Principe de management, éd. Economica, Paris, 1985, p.4

* 12 J.P. SIMERAY, Le contrôle de gestion, 3ème éd., PUF, Paris, 1969, p.11

* 13J. MEYER, Le contrôle de gestion, 3ème éd., PUF, Paris, 1969, p.11

* 14 Christiane, PAULETT

* 15TWIZEYIMANA Emmanuel Cours de contrôle de Gestion, inédit, ULK, 2007

* 16 SOLNIK, B., Gestion financière, éd. Dunod, 6ème éd, Paris, 2001, p.16

* 17L. DUBOIS et A. QUINTART, Comptabilité de gestion, les fondements théoriques de la comptabilité générale, volume 1, Université Catholique de Louvain, diffusion universitaire CIAO, p.28

* 18 COHEN, E, Analyse financière, 4ème éd. Economica, Paris, 1997, p.8

* 19 RUYUMBU Peter Cours de gestion financière, ULK, inédit, 2004

* 20 Idem, p.9

* 21BERZILE, R., Analyse financière, édition HRW, Montréal, 1989, p.15

* 22VERNIMEN, P., Finance de l'entreprise, 2è éd. Dalloz, Paris, 1996, p.174

* 23 GEORGES DE PALLENS, Gestion financière de l'entreprise, 5ème éd. Paris, 1974, p.192

* 24 Idem, p103

* 25 PERNARD, J : op cit., p.106

* 26 RUYUMBU Peter Cours de gestion financière inédit, ULK, 2004

* 27 BRUNO, S, Nouvelles trésorerie d'entreprises, 5ème éd. Dunod, Paris, 1977, p.38

* 28 COLAISSE B., La gestion financière de l'entreprise, PUF, Paris, 1993, p.299

* 29 FARBER A., Eléments d'analyse financière, ULB, Janvier 2002, p.24

* 30 MOISSON M., Etude de rentabilité des entreprise, éd. D'organisation, Paris, 1962, p.28

* 31 SOLNIK B., Gestion financière, éd. Dunod, 6e éd., Paris, 2001, p.16

* 32 BRUNO, S., Nouvelles trésorerie d'entreprises, 5ème éd. Dunod, Paris, 1977, p.38

* 33 CONSO, P. et COTTA, A., Gestion financière de l'entreprise, éd. Dunod, 1998, p.214

* 34 GEORGES DE PALLENS, op.cit, p.258

* 35 VERHULST. A, Economie de l'entreprise, Paris, 1981, p.78

* 36 http://fr.wikipedia.org/wiki/capacitéd'autofinacement consulté le 15/01/08

* 37 Rapport des auditeurs indépendants de la CAMERWA

* 38 Statut de la CAMERWA

* 39 Idem ,P 35

* 40 GINGLIGNER E., Gestion financière de l'entreprise, éd. Dalloz, 1991, p.11

* 41 Idem, p.13






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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote