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Intégration économique et stimulation de l'investissement direct étranger : cas de l'UEMOA

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par Gaston YAMEOGO
Université de Cocody - Abidjan - DESS Hautes Etudes en Gestion de la Politique Economique 2007
  

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I.2. Caractéristiques de l'UEMOA

Il s'agit d'examiner dans cette section les reformes entreprises par l'UEMOA dans le cadre de l'intégration économique et leurs effets sur certains déterminants des IDE.

5 Règlement n°09/1 998/CM/UEMOA relatif aux relations financières extérieures des Etats membres de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

INTEGRATION ECONOMIQUE ET STIMULATION DE L'INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER :
Cas de l'UEMOA

I.2.1. Les chantiers d'intégration de l'UEMOA

Le traité de l'UEMOA, signé en janvier 1994 et entré en vigueur le 1er août de la même année, vise la création d'une union douanière, la convergence des politiques économiques et la conduite de politiques sectorielles communes.

I.2.1.1. La surveillance multilatérale des politiques macroéconomiques

La surveillance multilatérale repose sur les objectifs définis dans le pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité à travers l'Acte Additionnel n°04/99 et modifié suivant l'Acte Additionnel n°03/2003. Il s'agit d'abord d'observer une phase de convergence des économies des pays membres du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2008 (nouvel horizon de convergence) et ensuite une phase de stabilité commençant le 1er janvier 2009. Deux types de critères de convergence à savoir ceux dits de premier rang et d'autres dits de second rang sont à respecter par les Etats. Le critère clé est le ratio du solde budgétaire de base rapporté au PIB nominal qui doit être supérieur ou égal à 0%.

Les performances de chaque pays dans l'observation de ces critères ressort à travers le tableau de l'annexe 1. Comme on peut le constater, les performances sont faibles pour l'ensemble des pays. Nous examinerons le cas spécifique de l'inflation et la croissance économique qui sont des déterminants clés en matière d'IDE.

L'inflation en glissement annuel est contenue autour de 3% dans les pays membres de l'Union. En effet, la variation relative du niveau général des prix se situe à 0,4% en moyenne en 2004 au sein de l'Union contre une très forte variation de 14,4% pour les autres pays de la CEDEAO hors UEMOA. Toutefois, ce taux plafond de 3% a été dépassé en 2005 à cause de l'augmentation des prix des denrées alimentaires et du carburant dans les pays membres (7,9% au Niger et 5% au Burkina Faso).

Tableau 1 : taux d'inflation (%)

Pays

2004

2005 (e)

2006 (f)

2007 (f)

Bénin

0,9

4,7

3,4

1,8

Burkina Faso

-0,4

5

4,2

1,5

Côte d'Ivoire

1,6

4,7

3

2,4

Guinée Bissau

3

2

2

2

Mali

-2,8

5

-0,8

1,4

Niger

0,2

7,9

2,7

2,2

Sénégal

0,5

2,3

2,5

2

Togo

1,2

1,7

2

2,3

Moyenne UEMOA

0,4

4,4

2,6

2

Moyenne autres pays CEDEAO

14,4

16

8,1

7,3

Source : Perspectives Economique en Afrique 2006 (BAD & Centre de Développement de l'OCDE)

S'agissant de la croissance du PIB réel des économies des pays membres de l'UEMOA, son taux s'est situé à 3,5% en moyenne entre 1997 et 2003, soit un peu en deçà du taux enregistré par les pays de la CEDEAO hors UEMOA (tableau 2). Au Burkina Faso, les estimations de la croissance ont atteint 5,4% en 2005 contre seulement 2,3% pour la Guinée Bissau. La croissance du PIB par habitant est encore plus faible quant on sait que le taux de croissance de la population se situe en moyenne à plus de 3% dans la zone. D'ailleurs, l'évolution de la croissance ne laisse entrevoir aucun signe de convergence des économies. En effet, la théorie de la convergence économique postule que si les pays qui tirent de l'arrière (ceux qui ont des

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Cas de l'UEMOA

niveaux inférieurs de productivité et de revenu réel) appliquent des politiques micro- économiques et macro-économiques appropriées, ils devraient pouvoir hausser leur revenu réel plus rapidement que le pays qui se situe en tête du peloton (le meneur sur les plans de la technologie et de la productivité). Il en est ainsi parce qu'ils bénéficient des avantages6 découlant de leur retard.7 Au demeurant, on s'attendrait à une croissance plus forte dans les pays sahéliens plus pauvres (Burkina Faso, Mali, Niger) par rapport aux pays de la façade maritime (Côte d'Ivoire, Sénégal et Bénin) relativement plus industrialisés.

Tableau 2 : Taux de croissance réel du PIB (en %)

Pays

1997-2003

2004

2005 (e8)

2006 (p)

2007 (p)

Bénin

4,9

3,4

4

4,6

4,7

Burkina Faso

5,4

4,6

5,4

7,6

5,9

Côte d'Ivoire

1

1,6

1

1,9

2,4

Guinée Bissau

-1,8

4,3

2,3

2,6

3,1

Mali

5,6

2,2

5,4

5,5

5,4

Niger

4,1

-0,6

4,5

4

3,7

Sénégal

4,9

6

5

5,2

5,9

Togo

1,8

2,9

3

3

3

Moyenne UEMOA

3,5

3

3,7

4,4

4,4

Moyenne autres pays CEDEAO

3,9

5,8

4,7

5,7

6

Source : Perspectives Economiques en Afrique 2006 (BAD & Centre de Développement de l'OCDE)

Les faibles résultats enregistrés s'expliquent par certains facteurs comme le manque de vigueur de l'activité économique, la forte vulnérabilité aux chocs extérieurs, l'insuffisance de l'assainissement des finances publiques, la lenteur dans la mise en oeuvre des politiques sectorielles et des reformes structurelles ainsi que la persistance des tensions sociopolitiques et des conflits armés dans certains pays de l'Union9.

6 L'expression « avantage du retard » est parfois utilisée lorsqu'on évoque cette possibilité de bénéficier d'investissements et de moyens technologiques étrangers, qui devraient (du moins en théorie) permettre aux pays pauvres de se développer plus rapidement que ne l'ont fait les pays aujourd'hui industrialisés.

7 Ashfaq Ahmad et alii (1 996)

8 (e) désigne estimation et (p) désigne prévision.

9 Cf. conférence prononcée par le professeur Lambert Galadjo BAMBA sous le thème : l'intégration économique et monétaire et convergence des politiques macroéconomiques dans la zone UEMOA au profit des auditeurs de la 8ème promotion du programme GPE Abidjan en 2006

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