Tarification d'un monopole public : cas de la STEG( Télécharger le fichier original )par Sarra KHEMIRI Ecole Superieure de Sciences Economiques et Commerciales de Tunis - Maitrise en Sciences Economiques 2008 |
2.2 Autres types de réglementation2.2.1 Tarifs binômes Dans plusieurs pays, le monopoleur propose généralement à ses clients un tarif binôme c'est-à-dire un tarif composé de deux parties : Ø Une partie (abonnement) : payée par les consommateurs afin de couvrir les coûts fixe de la production Ø Une partie variable et modulable proportionnelle a la consommation effective de l'usager : c'est une tarification au coût marginal. Généralement ce mode de tarification est appliqué dans le secteur de télécommunication, gaz, électricité... Un tel tarif est de la forme suivante : P=A +t.q P = prix payé par l'usager A = droit fixe à payer T = le prix de chaque consommation Q = le nombre de consommation effectué L'utilisation de ce tarif pose le problème de discrimination par les prix basée soit sur la quantité consommée, soit sur le type du consommateur. De fait le monopoleur propose à ses clients de choisir un tarif binôme (A, t) (adapté au gros consommateurs) et un tarif uniforme p (p>t) afin d'échapper du coût d'abonnement (généralement pour les petits consommateurs). Le tarif binôme et le tarif uniforme sont représentés sur le graphique suivant : Figure 3 : Le tarif binôme et le tarif uniforme Le choix entre le tarif binôme et le tarif uniforme dépend du nombre de consommations effectives.
Dans le cas d'un monopole qui produit un seul type de bien les rendements d'échelles croissant impliquent que le coût moyen à L.T est décroissant, il y a donc économie d'échelle et le coût marginal est toujours inférieur au coût moyen la tarification qui égalise alors le prix au coût marginal conduit nécessairement à un déficit. Figure 2 : La tarification au coût marginal et le déficit budgétaire Le surplus collectif est égal à la surface hachurée dont on déduit les coûts fixes Le déficit dont on parle « n'est pas du a une mauvaise gestion »11(*) et les profits négatifs réalisés ne sont pas un signe d'inefficacité .Cependant, celui-ci doit être combler par des subventions elles sont souvent « perçus comme des primes à une gestion peu rigoureuse et de ce fait mal acceptée par les contribuables »12(*). * 11 A.FROIS (1992), « Micro-économique », P207 * 12 Pierre PICCARD (1998), « éléments de micro-économie », P367-368 |
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