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La participation des collectivités locales au developpement economique et sociale.

( Télécharger le fichier original )
par Hamza MOFEN
Institut panafricain pour le developpement (Afrique Centrale) - licence professionnelle en developpement 2007
  

Disponible en mode multipage

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TABLE DES MATIERES

j. DEDICACE Page

ii. Remerciement

iii. Avant-propos

PROBLEMATIQUE 1

Objectif de l'étude 2

Hypothèse 2 - 3

Intérêt de l'étude 5

Limite de l'étude 6

PREMIERE PARTIE
Cadre conceptuel de l'p~tude

I CADRE THEORIQUE 8 - 9

A - Reformulation 9

B - Revue de la littérature 10

C - Fondement théorique 11 - 12

D - Méthodologie 13 - 14

1) Un recensement Général de la population 15

2) Une Enquête systématique 15

3)

4)

5)

II -

Les Entretiens ciblés

 

16

L'Observation

16

La Restitution

16

1 LE TRAITEMENT DES DONNEES

17

2 LE TRAITEMENT INFORMATIQUE

17

DEUXIEME PARTIE
Prbsentation du Milieu de l'Etude

I LE MILIEU PHYSIQUE 19

a) Le climat 19 - 20

b) Le relief 21

c) La végétation 21

d) Le sol et le sous sol 21 -- 22

e) L'hydrographie 22

II LE MILIEU HUMAIN 23

1 - Le milieu socio culturel 23

A - Historique de Ndokama 23

B - Organisation sociale 24

1) Le pouvoir traditionnel 24

2) Le pouvoir administratif 26

3) Le pouvoir religieux 26

4) Les associations et organisation

de développement 27

5) L'habitat 28

6) Les habitudes alimentaires 29

7) Les us et coutumes 30

C - Aspect démographique

1)

Les différentes ethnies 33

2) Situation Matrimoniale 34

2 - Le mouvement migratoire 35

3 - Commentaire de la pyramide 35 - 36

4 - La vie économique 36

1) Secteur primaire 36

a) Agriculture 36

b) Mode d'acquisition des terres 37

c) Élevage 38

d) La cueillette 38

e) La chasse 38

f) La pêche 39

2) Secteur secondaire et tertiaire 39

5 - Infrastructure socio économique

a) Infrastructure socio culturelle 40

b) Education 40

c) La santé 41

d) Transport et communication 41

e)

Le marché 41

TROISIEME PARTIE

Analyse et interprétation des données

1 - Synthèse de l'étude et vérification de l'hypothèse 43

2 - Proposition de solution et de stratégie de

développement 47

CONCLUSION GENERALE 48 - 49

DEDICACE

Que tu retrouves ici l'expression de mon profond attachement, de mon dévouement au projet de vie que nous nous sommes fixé. A toi et à toute notre famille.

MEGNI DONGMO KENFA CK SYLVIE (Fatima)

REMERCIEMENTS

A l'issue d'une formation aussi importante que celle-ci, il est nécessaire de faire des remerciements à tous ceux qui de près ou de loin nous ont apporté un appui de toute nature que ce soit dans notre projet.

Ainsi, je remercie le coordonnateur de l'IPD-AC et à travers lui, tout le personnel et formateur qui n'ont cessé de nous apporter leurs soutiens dans les enseignements.

Mon remerciement s'adresse particulièrement à notre chef d'unité de formation M. SADOS TOUONSI Christophe pour son dévouement à la réussite de notre unité de formation.

Dans la réalisation de mon projet d'étude j'ai été soutenu et encouragé par des personnes à qui je réserve un attachement plus que fraternel. Il s'agit de Mireille Laure Ndoungue, Siewe Mbieleu Guy Délima, Fandé Ngakam Gladys carole (à qui je rends un hommage), à tous mes camarades de classe

J'adresse un infini remerciement à Mouhamed Chamssoudine NGUERAPOUNA pour son acharnement et sa disponibilité, ainsi qu'à mon ami Valery NGASSEU

Enfin pour tous ceux qui ne retrouveront pas leurs noms dans cette page, je les adresse un vif remerciement.

AVANT PROPOS

Dans le cadre de ses activités académiques, l'Institut Panafricain pour le Développement organise un stage terrain en vue de confronter ses étudiants aux réalités pratiques du milieu. Cette activité longtemps instituée permet aux apprenants de mieux comprendre les cours théoriques reçus dans les salles. Pour ce qui est de la 43ème promotion de l'année académique 2006-2007, dont nous faisons parti, il nous a été donné de nous rendre Yabassi dans le département du Nkam. Précisément dans le village Ndokama.

Dans ce village, Ndokama, il était donc question d'appliquer notre recherche sur le Thème « La participation des collectivités locales au développement économique et social ». Etude que nous avons réalisée dans la période du 28 Mai au 18 Juin 2007. Cette étude étant donc un apport substantiel de l'IPD-AC comme de coutume à la contribution au développement de la dite localité : Mission de l'institut panafricain pour le développement.

IPD est un ONG internationale à but non - lucratif qui contribue au développement de l'Afrique en ce qu'elle forme, des cadres Africains sur les questions et les stratégies de développement. Elle est fondée en 1964 et s'étend sur 5 régions :

- IPD-AC pour l'Afrique centrale francophone à Douala Cameroun

- PIAD-WA Pour l'Afrique de l'Ouest Anglophone à Buéa

Cameroun.

- IPD-AOS pour l'Afrique de l'Ouest Francophone à Ouagadougou -

Burkina-Faso

- PA ID-ESA pour l'Afrique de l'Ouest et Sahel Anglophone à

KABWE-ZAMBIE

Avec la coordination générale des activités assurées par le Secrétariat Général à Douala et un siège en Suisse (Genève). Cet institut à la reconnaissance d'être une des plus efficaces et des plus anciens en Afrique de part son expérience au service du développement en Afrique.

PROBLEMATIQUE

S'il y a un problème qui a longtemps préoccupé les pays d'Afrique au Sud du Sahara depuis les indépendances jusqu'à nos jours, c'est celui de son développement. La réalité est là ; malgré tous les efforts déployés, malgré toutes les stratégies de lutte contre la pauvreté entreprises par les bailleurs de fonds, les ONG, la communauté internationale... etc. malgré les axes de coopération, les conventions signées en faveur du développement ; l'Afrique à toujours du mal à retrouver ses marques et poser son emprunte au concert des nations.

Selon La Banque Mondiale in l'Afrique subsaharienne, de la crise à une croissance durable, « La responsabilité de la crise 3conomique de l'Afrique doit être partagée. Les organismes bailleurs de fonds et les conseillers étrangers ont participé, tout autant que les gouvernements eux-mêmes aux efforts de développement antérieur ». Fixant ainsi la responsabilité de l'échec des politiques de développement à tous les partenaires et gouvernements africains. Ainsi, la question centrale de développement par l'implication, la participation des communautés se posent ces trois dernières décennies comme l'axe primordial pour le développement ; la décentralisation, comprise comme la gestion de plus en plus indépendante de nos collectivités locales marque la participation active et efficace des populations aux processus de développement économique et sociale.

Cette démarche prônée dans les années 1970 par le « mouvement des pays » dont le slogan « vivre, travailler et décidé au pays » résume bien la logique d'autonomie de prise de décision au niveau locale par les populations. Notre étude sur « la participation des collectivités locales au développement économique et social » cas du village Ndokama dans l'arrondissement de Yabassi nous emmènes à nous poser ces quelques questions de recherche :

-

Quels sont les axes d'implication des collectivités locales dans le processus de développement économique et social ?

-

Quel est l'impact de la participation efficace des populations dans le développement local ?

OBJECTIF DE L'ETUDE

Pour réaliser notre étude, nous nous sommes rendus dans un milieu, précisément au village Ndokama. Cette étude vise à analyser le milieu sur le plan physique et humain. Il s'agira essentiellement de :

- Identifier les différentes contraintes et embûches liées à la

participation des populations au développement.

- Développer des stratégies propres à notre milieu d'étude pour

booster le développement dans la localité.

- Et pour nous de comprendre les différents problèmes liés à l'étude,

à l'analyse d'un environnement socio économique.

Telles sont les directives maîtresses qui vont ponctuer notre travail.

DIFFICULTES RENCONTREES

Notre étude est effectuée essentiellement en milieu rural ; ici en général les problèmes sont liés aux manques de certaines nécessités tels que l'accès à l'eau potable, à l'électricité, et même aux soins médicaux. La présence des

« mout-mouts » a constitué une véritable difficulté à la réalisation de notre travaille sur le terrain. En dehors de ceci nous avons perdu notre appareil photo dans lequel étaient consignés certains éléments que devait regorger notre travail. Hors mis cela nous avons aussi été quelques fois sujet à de petits bobos de fièvre. Aussi l'éloignement des différentes unités domestiques au village a rendu le travail bien pénible car il fallait faire environ 4 km d'un quartier à l'autre pour recueillir les données.

HYPOTHESE

Ainsi clarifié, nous essayerons autant mieux que possible de proposer certains axes de travail pour notre étude. Cette tentative nous permettra de rassembler les idées maîtresses et vérifiables pour asseoir notre recherche sur « la participation des collectivités locales aux développement économique et sociale »

1) Les populations locales et extérieures du village Ndokama donnent une impulsion au développement économique et social

2) La maîtrise de l'environnement socio-économique, et surtout des potentialités naturelles du milieu permet aux populations de participer au développement de leur localité.

3) Des facteurs exogènes et endogènes comme le cadre j uridico-politique sur la décentralisation, l'appui et le soutien des bailleurs de fonds associations... etc. favorisent la

participation des collectivités aux processus de

développement.

TABLEAU N°1 DE L' OPERATIONNALISATION DES

VARIABLES

INTERET DE L'ETUDE

Notre travail relève un concept nouveau, une approche nouvelle dans le processus de développement en Afrique en général et au Cameroun en particulier. Appliquer ce thème dans un village (Ndokama) est un apport important aux développements dudit village dans la mesure où nous toucherons du doigt les réalités socio culturelles, socio économiques liées à notre milieu d'étude. Il est donc intéressant de contribuer par une recherche aussi modeste qu'elle soit au rayonnement et à la réussite de cette nouvelle approche. C'est pour nous une occasion de courtiser les illustres acteurs et auteurs spécialisés de la question de développement.

Sur le plan académique, c'est l'occasion pour nous de mettre en pratique tous les enseignements théoriques que nous avons reçu à l'IPD-AC. En fin ce travail nous conduit et nous introduit de plein pied à la professionnalisation dans le monde du développement.

Pour notre Illustre institution panafricaine, ce travail s'il est bien mené contribuera aussi bien que possible à l'important projet de l'institut de se doter d'une banque de données en matière de contribution efficace au développement de l'Afrique.

Pour le village d'accueil, ce travail de recherche leur permettra d'avoir une expertise technique en matière d'identification des axes de développement. Travail qui leur permettra d'élaborer des projets de développement pour leur localité.

LIMITE DE L'ETUDE

Notre thème bien qu'il soit d'une importance capitale pour le développement de la localité n'en demeure pas une prescription obligatoire. Ainsi notre milieu d'étude ne présente pas tous les aspects cadres qui relève du domaine de la participation des collectivités au développement local .Par exemple, il nous a été difficile de définir le cadre institutionnel, d'identifier en terme quantitatif (quantité de production des différentes récoltes) certains éléments pour appuyer nos élucidations. D'autre part, L'acceptation d'un tel processus de développement demande un réel changement de mentalité des populations, et pour les acteurs une action de communication poussée. Et cette conception n'est souvent pas partagée par tous. Sans être exhaustif, tels sont les éléments que nous avons pu identifier comme limites à notre étude

CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE

PREMIERE PARTIE

CADRE CONCEPTUEL.

1 - Définition des concepts

« La participation des collectivités locales aux développements économiques et sociales ». Le terme soumis à notre étude concerne une question essentielle dans le cadre du développement économique et social ; ainsi pour le comprendre, il reste important de définir en des termes clairs et précis les concepts.

Participation : selon le grand dictionnaire Hachette, nom féminin : action

de prendre part à quelques choses... fait d'être intéresser (à un profit)

Participer à une activité ; c'est s'impliquer activement à une action. Dans le cadre de notre thème, la participation c'est donc le fait d'être intéresser et de prendre part à une activité commune dans sa localité, sa région... etc.

Collectivités locale : nom féminin ; ensemble d'individu ayant entre eux des rapports organisés.

La collectivité locale est comprise dans sa conception comme étant une entité territoriale, régionale décentralisée à qui on transfert certaines compétences sur la gestion de la collectivité. Ainsi dans la plupart des pays en voies de développement, la collectivité locale est beaucoup prise en compte dans le processus et les stratégies de développement. Au Cameroun plus précisément les collectivités locales sont de plus en plus impliquées dans la gestion de la chose publique par la constitution du 18 janvier 1996. Dans son discours du 30 décembre 2002 à la nation, le Président de La République Paul ; BIYA a

déclaré vouloir « compléter cette démocratisation par le haut en ouvrant le grand chantier de la décentralisation » afin d'assurer « ainsi au niveau des collectivités locales une meilleure participation des citoyens à la vie publique »

Développement économique et social : C'est un ensemble de pratique publique et privée encourageant et favorisant la propension à investir, innover, entreprendre, se former, travailler. Selon un article de Wikipédia, encyclopédie libre sur le développement locale. Le développement est un processus global d'amélioration des conditions de vie d'une communauté sur le plan économique, sociale, culturel ou politique.

REFORMULATION DU THEME.

La définition conceptuelle du thème « la participation des collectivités locales au développement économique et sociale » est précise dans ses sens détaillés. Seulement ce concept révèle un processus important dans les stratégies actuelles de développement économique et social. Ce qui y a lieu de comprendre ici « c'est l'action participative, l'implication des entités locales (quelles soient tribales ou régionales) dans le processus de l'amélioration de leur condition de vie, donc de leur développement économique et sociale ». La compréhension de ce thème, aussi important, surtout idéologique et stratégique, intéresserait tant la communauté intellectuelle, les économistes, les administrations privées et publiques, les ONG, et autres partenaires du développement, pour l'élaboration des stratégies de développement. C'est donc pourquoi plusieurs études ont été menées dans le cadre de la participation des collectivités locales au développement économique et sociale.

Nous nous intéresseront à quelques ouvrages commis par des chercheurs, les organismes internationaux et bien des séminaires organisé par des ONG et associations qui s'intéressent à la question du développement locale en Afrique en général et au Cameroun en particulier.

LA REVUE DE LA LITTERATURE.

Notre thème dégage plusieurs aspects du développement. Le mot participation implique l'aspect participatif. Ainsi on parlera régulièrement de développement participatif. « Les collectivités locales » aussi nous relance dans le processus de décentralisation tout ceci dans le développement économique et social. Trois grands termes qui se dégagent de ce thème sur les quelles se sont intéressés bien d'auteurs.

JACQUES GIRI dans son ouvrage l'Afrique en panne, Karthala, 1986 dresses un diagnostique assez exhaustif de la situation de l'Afrique des indépendances jusqu'à nos jours. Son oeuvre est une prospective démonstrative qui indique clairement les causes de la pauvreté et du sous développement du continent. Il part des espoirs des débuts des années 1960, lorsque l'Afrique prenait en main ses propres destinées, il ébauche en quelque sorte les raisons de son échec des années 1970, évoque aussi bien la crise économique des années 1980. JACQUES GIRI évoque un profond questionnement sur les responsabilités de cet échec de l'Afrique qu'il attribut en même temps au partenaire de l'Afrique (l'occident et les ONG) qu'aux dirigeants africains eux- mêmes qui ont contribué à leur propre déchéance.

Ce qui nous intéresse de plus dans cet ouvrage c'est l'important apport de solution pour le développement de l'Afrique. L'auteur ne néglige pas tous les alternatives proposées par d'imminentes personnalités du domaine du

développement économique et social de l'Afrique. Ainsi, l'approche du polytechnicien est un développement de l'Afrique par les africains eux-mêmes avec un apport substantiel des pays industrialisés. Voici comment GIRI critique le développement : « Depuis quelques annp~es l'idp~e que le dp~veloppement tel qu'il a ptp conçu du haut vers le bas est inadaptp~ et qu'il faudrait songer à une conception un peu différente du bas vers le haut, ou la base rurale aurait en tout cas davantage son mot à dire, cette idp~e fait son chemin... » P. 161

Espace Dschangshuss (alliance pour une gouvernance citoyenne en Afrique centrale), association de droit Camerounais, a publié un recueil sur le thème « La dp~centralisation de l'p~conomie local au Cameroun : quelques enjeux, pratique et perspectives » dans cet ouvrage, le Dr COMAS CH EKA c'est appesanti sur le cadre de la « décentralisation et le renforcement de l'p~conomie locale ». Pour mieux appréhender l'ampleur du sujet, il a relevé :

- les bases conceptuelles

- les éléments de la politique de décentralisation

- les préalables liés aux transferts des compétences aux collectivités.

- Et quelques stratégies pour renforcer l'économie locale.

Pour le Dr CHEKA, « la dp~centralisation np~cessite la combinaison d'une Politique appropriée de transfert claire et effectif de compétence économique, de la maîtrise du planning et du marketing des potentialitfrs de la localitp~ d'une collectivité locale avisée dynamique et créative ». P.1 8

Voici en quelques sortes les ouvrages publiés, qui donnent une certaine vision globale sur le processus de participation des collectivités locales aux développements économiques sociaux ; Thème central de notre étude.

FONDEMENT THEORIQUE

" La participation des collectivités locales au développement économique et sociale"

L'implication des collectivités territoriales à son développement nous l'avons dit s'impose en ce siècle avec beaucoup d'acuité. Selon GEORGES GONTCHAROFT, ancien directeur de la revue Territoire cité dans un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre « La vision descendante de l'p~tat » (les décisions sont prises en haut lieux sans concertation avec les populations concernées) est contestée au début des années 1970 par de nombreux acteurs locaux qui considèrent que le développement d'un territoire doit prendre en comptes les besoins et les aspirations de ces habitants. Pour GEORGES GONTCHAROFT, la gestion d'une collectivité locale, d'un territoire se fait du bas en haut. Cet avis est aujourd'hui de plus en plus partagé par plusieurs acteurs du développement. Cette démarche participative prônée par le « mouvement des pays » donne plus de responsabilités aux collectivités locales dans les prises de décision en ce qui concerne leur propre destin. Ainsi le bien être d'une société « doit commencer au niveau locale et se propager au niveau supp~rieur. Il doit valoriser les ressources d'un territoire par et pour les groupes qui occupent ce territoire. »

En France, les lois Defferre de 1982 - 1983 sur la décentralisation donne plus de responsabilités aux collectivités locales pour mener des projets locaux et des politiques d'aménagement.

Selon la Banque Mondiale « c'est donc de plus en plus aux collectivitp~s locales qu'ils appartiennent de r5pondre à la demande, sans cesse croissante d'p~quipement collectif [...] car les collectivités locales, en dépit de leurs faiblesses et de leurs manques de ressources financière, sont mieux placées que quiconque pour répondre aux besoins locaux ».

Ainsi tous ces fondements et idéologies donnent la part belle aux collectivités pour une bonne stratégie de développement. C'est donc dire que la participation, l'imprégnation des collectivités se pose et s'impose de nos jours comme la solution miracle pour le développement de l'Afrique.

METHODOLOGIE

Dans le cadre d'une étude ou d'une recherche scientifique, la démarche nécessite une méthode objective bien définie. Pour ce qui est de notre thème, nous avons suivi des étapes académique dont théoriques, et pratiques sur le terrain. La méthodologie nous permet de définir dans quel cadre et avec quel moyen et outils nous menons notre étude. Généralement cette méthode est adaptée selon les objectifs de formation d'une institution.

En ce qui concerne notre formation à l'IPD - AC, nous avons dans un premier temps reçu des cours théoriques selon une méthode pédagogique propre à l'établissement :

* Sur la question du développement en Afrique, ceci nous a permis

de :

- Ressortir les caractéristiques du sous développement

- Analyser leur incidence par rapport à l'échec des

projets de développement initiés.

- Evaluer les stratégies de développement

- Identifier les enjeux de la révolution économique vis-à-

vis de l'Afrique

- Déterminer les avantages des coopérations.

* Sur les différentes méthodes de recherches scientifiques il était

question de savoir :

- Les outils de l'analyse socio-économique

- Les étapes de l'analyse

 

Sur les milieux physiques.

- Qui nous a permis d'avoir une bonne connaissance des différents

aspects du milieu physique de l'Afrique. Le climat, le relief, l'hydrographie. Non sans mettre un accent sur les menaces de la biodiversité en Afrique et dans le monde. Et son impact sur le développement.

Sur les techniques quantitatives,

Sur les données sociologiques

Sur la micro et la macro économie

Sur la cartographie... etc.

En effet cette phase théorique est primordiale et sera complétée par une forte activité pratique sur le terrain, dans un milieu, un village où en quelques semaines nous mettrons en pratique tout ce bagage.

Parti de Douala (IPD - AC) le 29 mai 2007 à 11h après un report d'un jour dû à certaines contraintes administratives, nous nous rendons à environs 60 km de Douala à bord de la voiture de l'établissement. Après 4h de voyage nous atteignons notre premier stop devant la chefferie du

village où nous attend déjà un groupe de personnes. Nous sommes reçu par la population avec au premier rang le chef du village. Il s'en suit un échange entre nous et les villageois venu pour la circonstance. Ceci dans le but de préciser l'objet de notre présence au milieu d'eux. Après le repas nous nous installons dans les quatre chambres à nous offertes.

Le lendemain matin nous sommes réunis auprès de notre encadreur pour définir la stratégie à adopter pour les différentes collectes de donnée. Les principes de collecte de donnée nous avaient clairement été appris dans nos différents cours. Ainsi nous nous devons de les appliquer, aussi selon les réalités du terrain.

1 - Un Recensement général de la population

Il est donc question ici de faire un décompte systématique de la population de NDOKAMA, en respectant la technique de recensement c'est-à-dire le dénombrement ménage par ménage, ou unité domestique des habitants, sans omission et dans un délai de temps réduit, au maximum 7 jours. Ce recensement nous a permis de faire le décompte des personnes, leurs âges, et leurs activités. Sur la même fiche de recensement on aura des renseignements sur des mouvements migratoires ; la natalité, la mortalité bref les aspects démographiques des unités d'habitations dénombrés

2 - Une enquête systématique

Pour l'enquête la méthode aurai pu être celle de l'élaboration d'une base
de sondage sur la quelle on devrait prélever un échantillon pour
administrer notre questionnaire d'enquête. En ce qui concerne notre cas

spécifique, nous avons opté pour une enquête systématique ; ainsi nous avons pu collecter auprès de tous les chefs de ménage des informations nécessaire pour notre travail. En somme le questionnaire était administré suivant certains critères. Sur la bonne expression de l'enquêté, sur sa connaissance des réalités du village, sur la maîtrise ou pas des activités du comité de développement du village. Cette méthode bien que longue nous a permis d'avoir d'amples informations sur le thème de notre étude. Ce procédé nous aura permis de savoir et d'identifier les problèmes qui minent le village, de maîtriser les réalités qui peuvent favoriser ou empêcher le développement, les idées parfois divergentes des interrogés afin de faire une analyse correcte du village.

3 - Des entretiens ciblés.

Après le recensement / enquête, nous avons ciblés certaines personnalité selon leur importance leurs actes ou actions, leurs capacités de mobilisation, leurs influences dans le village. Ces deniers devaient nous fournir des informations sur leurs activités (GIC, Association, APE, Tradipraticien, Gestion de la chefferie) sur l'historique du village, la culture, leurs pratiques agricoles. Pour réaliser ces entretiens, nous avons régulièrement procédé par des interviews coordonnées par les camarades et quelques fois par notre encadreur qui nous avait souvent assistés. Ainsi, en fonction de l'interlocuteur nous avons dans le cas posé des questions bien ciblées.

4 - L'observation

Pour réaliser et entrer dans le quotidien des villageois, nous avons visité certaines familles, et personnes. Nous les avons assisté dans leurs travaille aux champs. Ainsi en étant avec eux, il nous a été possible de comprendre leur vie, leurs habitudes, leurs désirs pour leur village. Observer les différentes techniques et pratiques agricoles

5 - La restitution

Il avait été important de donner aux populations les résultats de notre étude car ayant parcouru le village, ayant interrogé la population sur les questions sensibles, ils attendaient de nous une restitution ; surtout des attentes en termes de développement de leur localité, c'est ainsi qu'au dernier jour le chef du village a bien voulu convié ses populations à assister à la restitution. Nous avons eu des échanges sur les problèmes du village, nous avons ensembles réfléchis sur les solutions possibles. Les attentes des populations étaient nombreuses, nous avons pris la peine de leur dire que leur développement dépendait surtout de leur implication active au processus.

II - 1 LE TRAITEMENT DES DONNEES

Une fois les données collectées nous sommes passées au traitement et à l'analyse. Nous nous sommes regroupé pour la répartition du travail. Ainsi chaque groupe constituée de deux personnes s'est occupé d'un ou de deux éléments à dépouiller par exemple sur la répartition de la population par sexe et par âge, le thème central, le secteur d'activité, sur la carte scolaire etc.... ainsi, les résultats de chaque étude de travail était rassembler et redistribué à tous les étudiants pour son exploitation. Il

s'agissait d'un dépouillement manuel pour lequel toutes les données collectées ont été passé en cible. En générale les méthodes scientifiques utilisées à cet effet étaient :

- La méthode d'analyse monographique en ce qui concerne

- la méthode historique pour éventuellement avoir une idée du passé du village. . etc

II - 2 TRAITEMENT INFORMATIQUE

A l'aide des données collectées nous sommes aussi passés par un traitement à avec l'outil informatique ; nos diagrammes la pyramide des âges . . etc ont été effectué par le traitement informatique. Ainsi les donnés quantitatives collectées ont été exploitées sur ordinateur avec les logiciels Word et Excel.

PRESENTATION DU MILIEU

DEUXIEME PARTIE

!'(71.' (

DE

I - LE MILIEU PHYSIQUE

Situation Géographique

NDOKAMA est un village de l'arrondissement de YABASSI, Département du Nkam dans la province du Littoral. Il est situé à environ 60km de Douala et à 40km de Yabassi. Il est limité :

- Vers Yabassi par la rivière Nkwo (au Nord)

- A l'est par le fleuve Dibamba et la réserve forestière du Nkam

- Au sud par Bonepoupa III

- A l'ouest par le village Ndieng

Ndokama est subdivisé en trois principaux blocs (Makiya, Belongo, Ndokama I)

Sur le plan géographique Ndokama est situé entre le 10° et 10.8° longitude Est entre le 4°.12 et 4°.17 latitude Nord.

a) Le Climat

Ndokama est essentiellement situé en zone de climat équatorial camerounéen. La présence de la forêt mésophile influence aussi bien son climat, avec une amplitude thermique de 3.7°c. Il est constitué de deux importantes saisons.

- Une saison sèche qui est de courte durée : s'étend de Décembre à

Février

- Et une longue saison de pluie de Mars à Novembre

(DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE)

b) Le Relief

Le relief de Ndokama est presque calme, avec quelques collines, à pente moins considérable et peu accidentée. En forêt, on peu remarquer quelques buttes que couvre la végétation. Ndokama est situé en zone de bas plateau et son relief est favorable à la pratique de l'agriculture, car la grande partie des plantations est facilement accessible.

c)

La Végétation

Nous observons ici deux importantes végétations :

- Celle de forêt : la zone forestière est aussi vaste et contient une variété

d'essence et d'espèce commestible. Nous avons : Le padou, le Niové, le Doussié, l'Azobé (Mangossie), l'Atui, le Mouvingui, l'Okan. Le Moabi, l'Iroko, le Bibinga aujourd'hui sont en pleine disparition. Ces essences font de la végétation de Ndokama une végétation verdoyante de forêt avec les hautes chaînes de type secondaire car surexploité.

- Celle des cultures agricoles : les cultures pratiquées sont, les palmiers à huiles, les cacaoyers, les vergers, la banane plantain ; et beaucoup d'autre culture vivrière ;

La végétation de Ndokama est en effet toute verdoyante, ce qui explique la présence de l'Humus et dont de la fertilité du sol.

d) Le Sol et le Sous-sol

 

} 10 à 15cm, humus/sol noir

} Sol sablonneux, argileux

 
 
 
 

Figure : caractéristique du sol de Ndokama

Le sol de Ndokama possède une importante quantité d'humus, formé par une forte activité de la biomasse. Cette biomasse est la conséquence de la présence de la forêt. Ce sol est donc favorable à la pratique de plusieurs cultures, avec une couche interne sablonneuse. Cette partie interne est aussi favorable pour les cultures de rente. Avec une prédominance du sable dans le sol.

e) l'I- \ dIRJI]EIiJH

En dehors d'un important cours d'eau comme la Dibamba, qui forme la limite à l'Est du village, le réseau hydrographique de Ndokama est plutôt faible, donc moins dense. Avec la présence des ruisseaux qui s'écoule sur le village. Malgré le fait que Ndokama soit sur un plateau, on n'observe pas des bas fonds importants. Les ruisseaux ou cours d'eau les plus importants sont :

- Nadjia

- Nkwo

- Henda

- Belongo

Ces différents cours d'eau se déversent essentiellement dans la Dibamba.

En somme le milieu physique de Ndokama présente des caractéristiques très favorables pour un développement économique dans le secteur de l'agro foresterie. Un relief calme qui est un atout pour les voies de communication. Un climat moyen avec une amplitude thermique de 3.7° une forêt constitué d'essence exploitable et une faune constitué d'espèces animales consommables. Cette diversité naturelle est un atout économique indéniable seulement ceci demande une exploitation rationnelle et surtout pas abusive. Il faut tout en exploitant ces richesses naturelles la préserver, la restaurer, et surtout la conserver. Aujourd'hui, la biodiversité de Ndokama semble être menacée car on remarque la disparition de plusieurs espèces d'animaux et d'essences forestières.

II - LE MILIEU HUMAIN

1 - LE MILIEU SOCIO CULTUREL A. HISTORIQUE DE NDOKAMA

Ndokama, est un regroupement de 5 tribus qui ce sont associé sous l'autorité d'un chef puissant. Il s'agit d'un groupement post colonial, c'est-à-dire qui s'est formé après la colonisation. L'histoire telle qu'elle est raconté par la population et les autorités traditionnelles, révèlent qu'après la colonisation il avait été demandé aux différentes tribus de venir s'installer aux bordures des routes qui venaient d'être construite. Après donc les indépendances et notamment dans les années 1966, avec la volonté du pouvoir exécutif de faire du Cameroun un pays pacifié et unis, le village Ndokama s'est formé regroupant les tribus que sont :

- Ndog beck

- Log nkoh

- Ndog nyam

- Ndog nbang

- Ndog nbong

Ainsi regrouper le village Ndokama s'est imposé une organisation sociale bien définit, y intégrant certaines réalités socio culturelle.

B. ORGANISATION SOCIALE

1 - LE POUVOIR TRADITIONNEL

Le village Ndokama, visiblement ne présente pas une organisation sociale bien structurée. Pendant nos enquêtes, il nous a été amené de constater que, même s'il y a un chef du village, et malgré le fait que les populations acceptent tous appartenir au village de Ndokama, il en demeure moins que l'intégration ou le sentiment d'appartenance à la tribu n'est véritablement pas encré. Car, les populations ne se sentent pas pleinement sous l'autorité du chef du village.

D'autre part l'organisation sociale de ce village rentre dans le cadre de l'organisation des peuples Bantou dont ils appartiennent. Chez les Bassas, c'est la tribu. Et le chef ici n'a pas un plein pouvoir décisionnel. Le chef n'a pas une influence réelle sur son peuple. Le chef est surtout l'auxiliaire de l'administration publique, il assiste l'autorité administrative dans la transmission de ses ordres. Il existe tout de même une structure de la chefferie.

ORGANIGRAMME DE LA CHEFFERIE DE

NDOKAMA

CHEF DU VILLAGE
DE 3e Degré

NOTABLE N°1
Adjoint N°1 au
Chef/Secrétaire Général

CHEF DE BLOC
N°1

NOTABLES

CHEF DE BLOC
N°2

CHEFS DE FAMILLES.
Populations

PATRIACHES

CHEF DE BLOC
N°3

Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE 43ème promotion. IPD #177; AC juin 2007

2 - LE POUVOIR ADMINISTRATIF ET POLITIQUE.

L'action de l'administration est peu observée dans le village, d'après les enquêtes que nous avons menés, il en ressort que le village ne reçoit pas régulièrement les visites de l'autorité administrative et communale. 80% de personnes enquêtées déclarent n'avoir jamais reçu ces derniers dans le village. Le village Ndokama n'a pas de conseillé représenté au sein du conseil municipal à Yabassi, on remarque tout de même le passage de certains fonctionnaires d'agriculture, de l'environnement et de la gendarmerie.

Sur le plan politique il n'y a pas une véritable adhésion aux différents partis politiques. Tous les villageois se retrouvant parfois dans tous les partis politiques. Il existe un comité de base du RDPC dont nous n'avons pas pu identifier les membres du bureau. On a aussi l'UPC et le MANIDEM. Le RDPC reste majoritaire lors des différentes élections.

En somme l'action administrative et économique est très peu visible, on se sera attendu qu'elle soit efficace. Nous assistons à une forte mobilisation sur le plan religieux.

3 - LE POUVOIR RELIGIEUX

La religion occupe une place prépondérante dans le village, si on ne s'en tient qu'à la prédominance des différents ministères de culte. On dénombre environ six édifices religieux le long des 15km de route que traverse Ndokama. Les églises les plus représentatives sont :

- N.B.C (Native Baptist Church)

- U.E.B.C (Union des Eglises Baptiste du Cameroun)

- Eglise Catholique

- Plein Evangile

- Témoins de Jéhovah.

 

Une Cohabitation parfaite

D'après l'ancien d'église (UEBC) avec qui nous avons eu un entretien, la cohabitation entre les différentes religions est presque pacifique, elle concerne surtout les congrégations protestantes entre elles. Les chrétiens de l'UEBC assistent parfois au culte de la NBC avec qui ils ont une alliance

Le financement de l'église vient surtout des contributions des fidèles. Ils prennent en charge le pasteur et sa famille. La prédominance de l'église dans le village est un aspect significatif dans l'appréhension des habitudes quotidiennes des populations.

4 - LES ASSOCIATIONS ET ORGANISATIONS DE

DEVELOPPEMENT

L'action des organisations de développement est animée par des GICS, Associations entraide et le comité de développement du village.

Nous avons trois GICS :

- Le GIC PRONDOKAMA (Progrès de Ndokama)

- Le GIC PJM (Progrès des Jeunes Mariés)

- Le GIC ELITE (Emprunte Légale des initiatives des travailleurs de

l'Extérieur)

Nous avons noté que ces GICS sont d'ordre familial, seul le GIC
PRONDOKAMA a déjà reçu un apport extérieur pour le financement de

ses activités. Il est régulièrement suivi par les techniciens de l'agriculture. Il a pour activité principale, la production du miel. Il fait aussi de l'élevage porcin.

Le GIC Elite quand à lui possède une palmeraie bien entretenue et une petite unité de transformation d'huile de palme. Il a une production d'environ 300 Litres d'huile de palme environ toutes les deux semaines. Ces GIC déplorent le manque de moyens financier et technique pour la réalisation de leur projet. Ils ont tous besoin des formations et des séminaires pour le renforcement de leur capacité.

- Le comité de Développement

Il existe à Ndokama, un comité de développement qui est l'objet de discorde entre les élites et les populations du village, il est sujet d'une lutte d'autorité entre ce comité (géré par l'élite extérieur) et la chefferie. Ce comité aujourd'hui ne tient plus de réunion. La construction du centre de santé qui a été initié est arrêtée. Le comité est resté inactif.

Les associations se limite à quelques regroupement de femmes dans le but de s'entraidée. Une forme de mutuelle au niveau du village.

5 - L'HABITAT.

L'habitat est en majeur partie fait en bois. La remarque que nous avons pu faire c'est que la population exploite les arbres en forêt pour se construire car cela leur revient moins cher. Les planches sont souvent données en compensation de la rente forestière qu'elles auraient pu prélever chez les exploitants. On rencontre aussi quelques maisons construites en dur et en terre battue.

TABLEAU N°2 &$ 5 $ &7 ( 5 ,67 ,4 8 ( TI ( 0 efE $ °,7 $ 7 DE

NDOKAMA EN 2007

7 \ Se deKEEiNaN

Nombre

Fréquence

Maisons en planche avec tôle

132

88,59%

Maisons en terre battue

02

1,34%

Maisons en durs avec tôle

08

5,37%

Maisons en planche avec tôle
en natte

07

4,70%

Total

149

100%

Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE 42ème promotion. IPD #177; AC juin 2007 6 -- LES HABITUDES ALIMENTAIRES

L'agriculture étant l'activité principale, les populations se nourrissent

essentiellement des produits de champ. A NDOKAMA on mange surtout du manioc ceci sur toutes ses formes. Ils transforment les tubercules en bâton de manioc (bobolo). Le repas le plus prisé demeure le mintoumba. Il s'agit des tubercules de manioc écrasé, pétri avec de l'eau et de l'huile de palme qu'on emballe dans des feuilles vertes cueillies en forêt, qu'on fait cuire. Il se consomme avec les sauces de Mbongo Tchobi fait avec du gibier (singe, rat, porc-épic).

L'alimentation, bien quelle ne soit pas diversifié reste tout de même équilibrée. Car on mange deux à trois fois par jour. On y consomme régulièrement des fruits (orange, ananas, fruits sauvage de forêt). La viande aussi constitue un aliment qu'on retrouve régulièrement dans les plats.

7 - LES US ET COUTUMES

Les populations de NDOKAMA sont de la tribu bassa en majorité. On les appelle les « bassa ba yabassi » c'est-à-dire « les bassa de yabassi ». De nos jours, on assiste à plusieurs influences extérieures, comme la religion chrétienne l'administration publique moderne etc... qui ont fait presque disparaître les us et coutumes de cette population. Aujourd'hui les rites funéraires, la pratique de la dot traditionnelle, les danses folkloriques etc.... sont presque inexistantes car la plupart des populations nous ont fait savoir qu'il ne célébrait plus aucun rite ancestral. Que les manifestations funéraires étaient laissées aux soins de l'église nous n'avions pu avoir de l'information sur ces us et coutumes que part des personnes âgées.

- Le Mariage

Autres fois à un certains âge, un homme se devait de prendre femme, ceci se passe par une certaine démarche. Il fallait rencontrer personnellement sa future compagne et procéder plus tard à la reconnaissance des deux familles (toquer la porte).

- La dot

Il s'agit ici d'une cérémonie significative pour réunir les deux conjoints. Pour doter sa femme le jeune doit prévoir de l'huile de palme du tabac du vin, du sac de sel, du poisson fumé et de l'argent en espèce. Et il s'en suit la négociation du mariage entre les deux familles.

C. ASPECT DEMOGRAPHIQUE

1 - La Population.

Ndokama à une population d'environs 305 habitants dont 153 Hommes et 152 Femmes 2007, (sources, recensement de la population étudiants 42ème promotion IPD - AC) selon le tableau de répartition, les femmes constituent 49.8% de la population totale et les hommes 50.1%. On note donc ici que la répartition par sexe est presque équilibrée. Les jeunes de 0 à 50 ans sont environ 231 habitants soit un pourcentage de 75%. Donc les 3/4 de la population sont jeunes. Aspect relativement important que nous essayeront d'analyser dans le commentaire de la pyramide des âges afin d'en dégager son impacte sur le développement.

TABLEAU N°3 : REPARTITION DE LA POPULATION DE NDOKAMA

PAR SEXE ET PAR AGE EN 2007

Ages

Hommes

Pourcentage

Femmes

Pourcentage

Total

Pourcentage

0 - 4

18

5,9

16

5,2

34

11,1

5 - 9

10

3,2

18

5,9

30

9,8

10 - 14

15

4,9

09

2,9

24

7,8

15 - 19

14

4,5

13

4,2

27

8,8

20 - 24

12

3,9

06

1,9

18

5,9

25 - 29

10

3,2

14

4,5

24

7,8

30 - 34

08

2,6

09

2,9

17

5,5

35 - 39

07

2,2

08
14
08

2,6

15

4,9

40 - 44

11

3,6

4,5

25

8,1

45 - 49

07

2,2

2,6

15

4,9

50 - 54

14

4,5

12

3,9

26

8,5

55 - 59

07

2,2

05

1,6

12

3,9

60 - 64

04

1,3

03

0,9

07

2,2

65 - 69

06

1,9

03

0,9

09

2,9

70 - 74

06

1,9

02

0,6

08

2,6

75 - 79

2

0,6

04

1,3

06

1,9

80 - 84

-

 

03

0,9

03

0,9

85 - 89

2

0,6

03

0,9

05

1,63

90 +

 
 
 
 
 
 

TOTAL

153

41,2 %

152

48,8 %

305

98 %

Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE 42ème promotion. IPD #177; AC juin 2007

a) Les différentes ethnies

TABLEAU N°4 DE REPARTION PAR ETHNIES DE LA POPULATION

DE NDOKAMA EN 2007

Ethnie

Homme

Femme

Habitants/Ethnie

Fréquence

Bassa

117

116

233

76,39%

Baneng

23

26

49

16,06%

Eton

3

0

3

0,98%

Ewondo

3

2

5

1,63%

Bulu

1

1

2

0,65%

Oku

2

0 2

0,65%

Bamiléké

1

0

1

0,32%

Yambassa

5

1

6

1,96%

Duala

0

1

1

0,32%

Mbo'o

0

1

1

0,32%

Massa

1

0

1

0,32%

Congolais

0

1

1

0,32%

TOTAL

156

149

305

 

Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE 42ème promotion. IPD #177; AC juin 2007

Ce que nous avons pu remarquer est que la population est multi ethnique. Nous avons environs 76,3% de population autochtone. En observation nous avons aussi noté que les quelques allogènes présents ne se sentent pas véritablement intégré. Une situation aussi marquante est le fait que ces allogènes soient marginalisés et se concentrent dans un seul quartier qui est Manganga. Et quelques fois ces derniers se sentent menacés, pourtant ils sont très dynamiques.

On note une réelle volonté de travailler chez eux, vue la qualité et la quantité de produits qui proviennent de leur plantation et de leur artisanat.

b) Situation Matrimoniale.

TABLEAU N°5 : REPARTITION DE LA POPULATION DE
NDOKAMA SELON LA SITUATION MATRIMONIALE EN
2007

Situation
matrimoniale

Hommes

Femmes Total

Pourcentage

Célibataires

10

04

14

22,58

Veuf

04

 

04

6,46

Veuves

 

06

06

9,67

Divorcé

04

 

04

6,46

Divorcée

 
 
 
 

Mariés

34

 

34

19.98

Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE 42ème promotion. IPD #177; AC juin 2007 Pendant le recensement, nous avons remarqué que beaucoup d'hommes

vivaient seul dans leur maison. Chacun déclarait être marié mais que leurs

épouses étaient absentes pour certains depuis quelques mois et pour d'autres

depuis au moins deux ans. Pendant les interviews avec le chef du village et lors
de la restitution, le chef conscient de cette situation alarmante a demandé aux

villageois de prendre des responsabilités en ce mariant car la population devient de plus en plus décroissante dans le village.

2) Mouvement migratoire

3) La Pyramide des âges

HOMMES FEMMES

90°

85-89

80-84

70-74

65-69

60-64

55-59

50-54

75-79

0 - 4

45-49

40-44

35-39

30-34

25-29

20-24

5 - 9

15-19

10-14

18 16 14 12 10 8 6 4 2

2 4 6 8 10 12 14 16 18

Source : Travaux d'p~tudiants, UF- AESE 42ème promotion. IPD - AC juin 2007

4) Commentaire de la pyramide

L'aspect le plus marquant à l'observation de la pyramide des âges de la population de Ndokama est qu'elle se présente sous forme de parasol avec une base élargie et un sommet effilé qui caractérise les pyramides des pays pauvres ou en voie de développement. Spécifiquement, cette pyramide attire notre réflexion à certains points. On note chez les femmes par exemple une certaine dispersion dans son évolution. Entre 10 et 14 ans on remarque une diminution considérable de ces dernières par rapport aux hommes et juste après une augmentation. Nous pouvons avancer comme raison à ce phénomène que les jeunes filles quittent le village pour la ville et ne reviennent qu'après une grossesse. Nous avons constaté que c'est des très jeunes filles qui ont des bébés.

Il existe une population active chez les hommes de 15 à 44 ans. On a remarqué aussi l'arrivée dans le village des travailleurs dans le secteur de l'exploitation forestière.

D' autre part dans la tranche d'âge située entre 49 ans et plus, nous remarquons de part et d'autre de la pyramide une augmentation ceci a priori serait vue comme une bonne espérance dans le village or on note à cet âge que des vieillards reviennent dans le village sans doute après leur retraite en ville. C'est pourquoi remarquablement il existe des personnes âgées dans le village. Ceci explique le fait que dans le village on assiste à un exode rural surtout dans la tranche d'âge jeune et adolescente qui doivent quitter le village pour aller fréquenter en ville pour ceux qui ont des parents un peu nantis ou pour aller chercher du travail pour ceux de familles pauvres. Ceci du au manque de scolarisation dans le village. Partir donc a ce jeune âge ils ne reviennent parfois plus car ayant perdu l'amour de leur village.

4 - VIE ECONOMIQUE

La vie économique n'est pas assez développée, car dans les différents secteurs d'activité on n'assiste pas à une activité poussée. Nous distinguons trois secteurs d'activité.

b) 2.1- SECTEUR PRIMAIRE

c) a) Agriculture

L'activité agricole prédomine dans la vie économique de Ndokama. Systématiquement, sur les 62 chefs d'unités enquêtés l'agriculture est l'activité principale. Les autres activités tels que la chasse la pêche ou même la cueillette viennent en second plan. Nous avons des plantations de types semi- modernes et traditionnels.

les plantations de types semi- modernes

Il s'agit des plantations qui occupent une importante superficie de terrain (plus de 02 hectares) et où on pratique un système d'agriculture spécifique.

- les palmeraies

- la bananeraie

- les potagers

Ces plantations utilisent une main d'oeuvre salariale. Ici les productions
sont importantes mais pas quantifiées. Seulement, malgré cette forte

activité, l'outillage reste tout de même rudimentaire. Avec l'utilisation des houes, machettes, dabas . etc.

les plantations de type traditionnelles

La majorité des champs est de type traditionnel. La culture se pratique sur des petites superficies et sert à l'auto consommation. En observant l'agriculture, nous avons constaté que tous les villageois pratiquent plusieurs cultures sur les mêmes surfaces. On cultive généralement les vivres (manioc, arachide, mais, macabo, banane, plantain . .etc).

En somme, l'agriculture est peu développée à Ndokama. La production est en grande partie à 70 % liée à l'auto- consommation. Il n'existe pas de système de conservation de certaines cultures.

2- Mode d'acquisition des terres

Les terres ici appartiennent à la population autochtone. Il n'existe pas un mode particulier d'acquisition des terres. Plusieurs déclarent occuper les terres en exploitant la forêt, par l'abattage des arbres ; certains les ont hérité de leur défunt parent. Tout le monde peut s'installer dans un espace de forêt. La création d'une plantation est illimitée, tout dépend de ses moyens physiques ou financiers s'ils emploient une main d'oeuvre. Ainsi sur les 62 chefs d'unités recensés 52 sont propriétaires de leur terrain qu'ils ont eux- même crée ou hérité de leur défunt parent.

d) Elevage

L'élevage reste domestique avec un cheptel très peu significatif. Dans quelques ménages seulement les populations déclarent élever 2 ou 4 volailles.

Le GIC PRODOKAM, dans le cadre de ses activités, a lancé un projet d'apiculture (élevage d'abeille) qui n'a pas été suivi à cause d'un manque d'encadrement et d'un manque de moyen financier pour s'acquérir des équipements.

e)

La cueillette

Elle est fortement pratiquée. Tous les villageois vont à la cueillette dans la

forêt. Celle- ci consiste au ramassage des noisettes, des fruits noirs et autres fruits sauvages comestibles

f) La chasse

Elle est fortement pratiquée. Il s'agit ici d'une forme de braconnage car beaucoup d'espèces prisées sont protégées et donc interdites.

On utilise des pièges, des trappes pour arrêter les rongeurs (hérissons, rats, écureuils, pangolin . etc.) et les fusils de calibres 12 pour la chasse des singes, biche, sanglier . etc.

Les produits de la chasse sont liés à l'autoconsommation et à la vente quand il s'agit du gros gibier.

g) La pêche

Ndokama a des espèces d'eau douce, telles que le silure et le carpe. La pêche est aussi pratiquée par quelques villageois. On pêche surtout à la ligne et à la nasse. On empoisonne aussi l'eau avec des produits chimiques pour prendre les poissons. Pratique qui est fortement proscrite parce qu'elle a diminuée la production.

SECTEUR SECONDAIRE ET TERTIAIRE

Le Commerce

L'activité commerciale est très peu pratiquée dans le village, tous les mouvements sont tournés vers l'extérieur. Les produits finis tels que : conserve, pétrole, aliments, sont achetés à Douala. Les produits des champs (maraîchère, de rentes, huile de palme, cacao) aussi sont vendus essentiellement hors de Ndokama. Ce qui fait dire que le commerce ou l'activité commerciale est presque inexistant dans le village. L'absence d'une place de marché serait la raison à ce manquement.

Le transport

Le secteur de transport est favorisé par le passage de la route Douala-Yabassi. Ndokama est donc doté d'une route praticable surtout en saison sèche. Nous pouvons noter que pour partir de Douala on trouve facilement de moyen de transport approprié qui est le véhicule. Seulement aucune élite de Ndokama n'a investi dans ce secteur. Qui, pourrait être un atout facilitateur à l'écoulement des produits des champs.

/ g1al111OIl

L'artisanat, est un secteur bien négliger dans le village nous n'avons dénombré qu'un seul artisan dans le secteur de la vannerie. Et pourtant le village regorge de la matière première lié à l'artisanat. Le seul artisan est spécialisé dans la fabrication des rotins. Ressources qu'il tire de la forêt.

/ g,OMlaIL

L'industrie ici est marquée essentiellement sur la transformation des produits
des champs tels que : huile de palme, manioc... etc. il existe quand même une
unité de transformation d'huile de palme dont la gestion et l'équipement reste de

type artisanal.

TABLEAU N°6 : REPARTITION DE LA
POPULATION NDOKAMA PAR SECTEUR
' g$ &7 ,9 ,7 ( EN 2007

61-flifaMEIMMW

Population active

Fréquence

Primaire

135

73,77%

Secondaire

28

15,30%

Tertiaire

20

10,93%

Total

183

 

Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE 42ème promotion. IPD #177; AC juin 2007

INFRASTRUCTURE SOCIO-ECONOMIQUE

a) Infrastructure socio-culturelle.

Le village Ndokama n'est pas assez fourni en infrastructure l'essentiel se limite à :

- une école primaire publique à cycle complet avec trois salles de

classes.

- Deux bornes fontaines qui sont des forages réalisé par le Ministère de

l'eau.

- Un foyer

b) Education La carte scolaire de Ndokama est réduite et le nombre d'élèves, moins important. L'effectif scolaire de Ndokama est décroissant. Selon le Directeur de cette école, les raisons sont :

- l'éloignement

- la création de nouvelles écoles dans les villages environnant

- la sous population

TABLEAU N°7 : DES EFFECTIFS SCOLAIRE DE
NDOKAMA EN 2003-2004 ET 2006-2007.

SEXE

TOTAL

Fréquence %

Masculin

Féminin

Effectifs

Pourcentage

Effectif

Pourcentage

33

10,82

69

22,62

102

33,44

64

20,99

63

10,82

97

31,81

53

17,38

50

16,39

103

33,77

1

0,34

2

0,66

03

0,98

 
 
 

305

100%

Source : Travaux d'p~tudiants, UF- AESE 42ème promotion. IPD - AC juin 2007

c) La santé.

Il n'existe pas de centre de santé à Ndokama, les populations doivent se déplacer à 40km, pour les soins à Yabassi ou à Douala. Ainsi pour le problème de santé la population recours à une auto médication pendant le passage quelque fois rarissime des vendeurs ambulants de médicament et surtout à ma médecine traditionnelle. Nous avons rencontré un groupe constitué d'environ 12 tradi-praticien qui déclare appartenir La médecine pratiquée est traditionnelle.

d) Transport et communication

Le réseau routier n'est constitué que de l'axe départemental DoualaYabassi, qui traverse le village. Il est régulièrement entretenu par la subdivision départementale des routes.

Le réseau de communication reste pauvre. Le téléphone est quasi inexistant, on a juste quelques chutes de réseau par endroits.

e)

Le marché.

Un fait marquant ici, c'est l'inexistence d'un marché. Les produits agricoles sont vendus à l'extérieur et sur les comptoirs aux bords de la route.

ANALYSE ET INTERPRETATION

TROISIEME PARTIE

DES DONNEES

1 - Synthq~se de l'étude et vérification des hypothèses

Rendu à Ndokama pour une étude spécifique sur le thème : « La participation des collectivités locales au développement économique et social », nous avons au terme de cette étude ressorti les éléments liés directement et indirectement à notre travail.

a) Le milieu physique.

Ce qui est remarquable ici est que Ndokama présente des atouts naturels, des potentialités physiques énormes pour le développement d'une économie locale :

- Un sol fertile

- Une forêt exploitable avec des espèces comestible

- Une faune riche de quelques espèces animales

- Un climat favorable à la pratique de l'agriculture

- Un relief accessible.

Toutes ces potentialités sont importantes et constituent de véritables atouts pour le village.

b) La participation aux processus de développement. Un fait majeur demeure l'inefficacité du potentiel humain. - La population est moins nombreuse

- Les villageois ne maîtrisent pas le cadre juridique et administratif pour

leur développement local.

- La discordance notoire sur les activités du comité de développement.

- Une élite extérieure invisible.

Les hommes dans leurs milieux sont généralement régis par certaines activités socio culturel régulièrement acceptée par tous.

c) Un manque notoire d'activité socio culturelle.

Les populations ont presque abandonné certaines habitudes sociologiques. Tels que les rites, les danses traditionnelles, les us et coutumes. Qui influence aussi sur l'attachement, le sentiment de la tribu.

d) I IHLJSS1Lt HavIcHl'extérieur déséquilibré.

L'extérieur n'est fourni que sur le plan économique, les produits des champs sont écoulés hors du village, tout s'achète à l'extérieur. Il n'existe pas d'apport extérieur au village pour le financement, le renforcement des paysans dans leurs initiatives de développement.

H1 : Le cadre juridico-politique sur la décentralisation favorise la participation des collectivités locales au développement économique et sociale.

Cette variable fortement implicative nous présente le cadre conceptuel de la participation des collectivités locales au développement économique et social. Au Cameroun le pouvoir central délègue de plus en plus certaines compétences au niveau local. Cette hypothèse est confirmée .Car à Ndokama on peut sans risque aucun mettre en place des activités liés à l'exploitation des ressources et potentiels du village.

Hypothèse Confirmée

H2 : La maîtrise de l'environnement socio-économique et des potentialités naturelles du milieu permettent aux populations de développer leur localité.

- La population de Ndokama ne profite pleinement pas des ressources

naturelles du milieu faute de l'existence effective d'une structure locale organisée et accepté par tous.

- La sous scolarisation de la population est un facteur important dans le

sous développement de la localité.

- Il manque à Ndokama des structures appropriées liées au

développement :

 

Pas de marché Pas d'hôpital

Hypothèse infirmée

H3 : Des facteurs exogènes et endogènes favorisent la participation des collectivités au processus de développement.

- Le désaccord notoire entre les membres du comité de développement

- L'absence ou le manque d'appui extérieur des ONG des bailleurs de

fond ~etc.

- Insuffisance de moyens techniques pour rayonnement des GICS et

associations signifie qu'il n'y a pas de facteurs exogènes et endogènes qui favorisent la participation de la collectivité au processus de développement.

Hypothèse infirmée.

PROPOSITION DE SOLUTION ET STRATEGIE DE
DEVELOPPEMENT.

Nous pensons que les solutions pour le développement de Ndokama passent par une action concertée avec toutes les forces vives du village. Notre regard est beaucoup plus porté sur les orientations nécessaires au processus de développement.

Pour engager un processus de développement, le village doit au préalable :

- Mettre sur pied un cadre décisionnel local qui peut être le renforcement de la chefferie en lui accordant un pouvoir de contrôle, la gestion des ressources et du potentiel du village.

L'implication du comité du développement du village qui pourra élaborer des projets de développement, attirer les bailleurs de

fonds, les ONG ~etc. pour booster l'économie du village et attirer l'élite extérieure à y investir.

Cette situation majeure établit, permettra :

-Le développement de l'agriculture et de sa production

-Le développement des CVA (Chaîne des valeurs ajoutées)

-Encourager les initiatives privées

-La collecte et le contrôle des rentes forestières et de la chasse

MATRICE FFOM

FORCES

FAIBLESSES

MILIEU PHYSIQUE

Précipitation importante

Relief peu accidenté

Sol fertile

Présence de la forêt Prédominance du sable

Présence de quelques rivières

Outils de production rudimentaire

Absence des techniques culturales modernes

Non utilisation des engrais

MILIEU HUMAIN

Diversité des ethnies

Groupe d'entraide

Présence d'une infrastructure scolaire

Présence de l'APE

Présence des associations et GIC

Présence de nombreuses églises Contact facile avec deux

grandes villes (Douala-yabassi)

Conflits internes

Méfiance mutuelle Individualisme

Comité de développements inefficace

Manque d'élève

Manque d'enseignant Faible niveau d'instruction Absence de marché Absence d'eau potable Manque d'électricité Migration des jeunes Manque de structures administratives

Point d'eau éloignée par rapport à la population Absence d'un centre de santé

MILIEU ECONOMIQUE

Diversité de produit alimentaire Population active importante

Faiblesses de production Manque d'encadrement d'agriculteurs

Manque d'initiatives de création de revenu

OPPORTUNITES

MENACES

Activité agricole favorable

Education morale et spirituelle

Sol favorable pour certaines cultures

Vaste étendu de terre cultivable

Possibilité d'installation de petites unités de transformation d'huile de palme

Proximité d'un grand marché pour écoulement des produits agricoles à Douala

Possibilité de l'axe lourd Douala-Yaoundé

Exode rural

Populations vieillissantes

Lessivages des sols

Disparitions de certaines espèces animales détérioration des cultures (érosion,

échauffement du sable)

Forêt surexploitée

CONCLUSION

GENERALE

Notre travail a consisté dans un premier temps à ressortir les généralités sur l'étude de notre thème. Cette compréhension du thème nous a permis d'entrer dans notre milieu d'étude, d'analyser de fond en comble et en dégager les quelques éléments qui déterminent l'environnement socio économique du village Ndokama. Par une méthode scientifique bien déterminée, nous avons pu autant mieux que possible ressorti la substance de notre étude. Quelques axes et stratégies de développement qui nous ont semblé être important ont été élaborés. Au terme de notre étude donc, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que pour entreprendre une action de développement une étude technique sérieuse et efficace est importante pour l'élaboration de la feuille de route dans l'identification des projets. Ainsi la question qui reste suspendue à nos lèvres est celle de savoir :

Quels sont les procédés techniques liés à l'identification et à l'élaboration des projets de développement dans une localité ?






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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire