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La participation des collectivités locales au developpement economique et sociale.

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par Hamza MOFEN
Institut panafricain pour le developpement (Afrique Centrale) - licence professionnelle en developpement 2007
  

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B. ORGANISATION SOCIALE

1 - LE POUVOIR TRADITIONNEL

Le village Ndokama, visiblement ne présente pas une organisation sociale bien structurée. Pendant nos enquêtes, il nous a été amené de constater que, même s'il y a un chef du village, et malgré le fait que les populations acceptent tous appartenir au village de Ndokama, il en demeure moins que l'intégration ou le sentiment d'appartenance à la tribu n'est véritablement pas encré. Car, les populations ne se sentent pas pleinement sous l'autorité du chef du village.

D'autre part l'organisation sociale de ce village rentre dans le cadre de l'organisation des peuples Bantou dont ils appartiennent. Chez les Bassas, c'est la tribu. Et le chef ici n'a pas un plein pouvoir décisionnel. Le chef n'a pas une influence réelle sur son peuple. Le chef est surtout l'auxiliaire de l'administration publique, il assiste l'autorité administrative dans la transmission de ses ordres. Il existe tout de même une structure de la chefferie.

ORGANIGRAMME DE LA CHEFFERIE DE

NDOKAMA

CHEF DU VILLAGE
DE 3e Degré

NOTABLE N°1
Adjoint N°1 au
Chef/Secrétaire Général

CHEF DE BLOC
N°1

NOTABLES

CHEF DE BLOC
N°2

CHEFS DE FAMILLES.
Populations

PATRIACHES

CHEF DE BLOC
N°3

Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE 43ème promotion. IPD #177; AC juin 2007

2 - LE POUVOIR ADMINISTRATIF ET POLITIQUE.

L'action de l'administration est peu observée dans le village, d'après les enquêtes que nous avons menés, il en ressort que le village ne reçoit pas régulièrement les visites de l'autorité administrative et communale. 80% de personnes enquêtées déclarent n'avoir jamais reçu ces derniers dans le village. Le village Ndokama n'a pas de conseillé représenté au sein du conseil municipal à Yabassi, on remarque tout de même le passage de certains fonctionnaires d'agriculture, de l'environnement et de la gendarmerie.

Sur le plan politique il n'y a pas une véritable adhésion aux différents partis politiques. Tous les villageois se retrouvant parfois dans tous les partis politiques. Il existe un comité de base du RDPC dont nous n'avons pas pu identifier les membres du bureau. On a aussi l'UPC et le MANIDEM. Le RDPC reste majoritaire lors des différentes élections.

En somme l'action administrative et économique est très peu visible, on se sera attendu qu'elle soit efficace. Nous assistons à une forte mobilisation sur le plan religieux.

3 - LE POUVOIR RELIGIEUX

La religion occupe une place prépondérante dans le village, si on ne s'en tient qu'à la prédominance des différents ministères de culte. On dénombre environ six édifices religieux le long des 15km de route que traverse Ndokama. Les églises les plus représentatives sont :

- N.B.C (Native Baptist Church)

- U.E.B.C (Union des Eglises Baptiste du Cameroun)

- Eglise Catholique

- Plein Evangile

- Témoins de Jéhovah.

 

Une Cohabitation parfaite

D'après l'ancien d'église (UEBC) avec qui nous avons eu un entretien, la cohabitation entre les différentes religions est presque pacifique, elle concerne surtout les congrégations protestantes entre elles. Les chrétiens de l'UEBC assistent parfois au culte de la NBC avec qui ils ont une alliance

Le financement de l'église vient surtout des contributions des fidèles. Ils prennent en charge le pasteur et sa famille. La prédominance de l'église dans le village est un aspect significatif dans l'appréhension des habitudes quotidiennes des populations.

4 - LES ASSOCIATIONS ET ORGANISATIONS DE

DEVELOPPEMENT

L'action des organisations de développement est animée par des GICS, Associations entraide et le comité de développement du village.

Nous avons trois GICS :

- Le GIC PRONDOKAMA (Progrès de Ndokama)

- Le GIC PJM (Progrès des Jeunes Mariés)

- Le GIC ELITE (Emprunte Légale des initiatives des travailleurs de

l'Extérieur)

Nous avons noté que ces GICS sont d'ordre familial, seul le GIC
PRONDOKAMA a déjà reçu un apport extérieur pour le financement de

ses activités. Il est régulièrement suivi par les techniciens de l'agriculture. Il a pour activité principale, la production du miel. Il fait aussi de l'élevage porcin.

Le GIC Elite quand à lui possède une palmeraie bien entretenue et une petite unité de transformation d'huile de palme. Il a une production d'environ 300 Litres d'huile de palme environ toutes les deux semaines. Ces GIC déplorent le manque de moyens financier et technique pour la réalisation de leur projet. Ils ont tous besoin des formations et des séminaires pour le renforcement de leur capacité.

- Le comité de Développement

Il existe à Ndokama, un comité de développement qui est l'objet de discorde entre les élites et les populations du village, il est sujet d'une lutte d'autorité entre ce comité (géré par l'élite extérieur) et la chefferie. Ce comité aujourd'hui ne tient plus de réunion. La construction du centre de santé qui a été initié est arrêtée. Le comité est resté inactif.

Les associations se limite à quelques regroupement de femmes dans le but de s'entraidée. Une forme de mutuelle au niveau du village.

5 - L'HABITAT.

L'habitat est en majeur partie fait en bois. La remarque que nous avons pu faire c'est que la population exploite les arbres en forêt pour se construire car cela leur revient moins cher. Les planches sont souvent données en compensation de la rente forestière qu'elles auraient pu prélever chez les exploitants. On rencontre aussi quelques maisons construites en dur et en terre battue.

TABLEAU N°2 &$ 5 $ &7 ( 5 ,67 ,4 8 ( TI ( 0 efE $ °,7 $ 7 DE

NDOKAMA EN 2007

7 \ Se deKEEiNaN

Nombre

Fréquence

Maisons en planche avec tôle

132

88,59%

Maisons en terre battue

02

1,34%

Maisons en durs avec tôle

08

5,37%

Maisons en planche avec tôle
en natte

07

4,70%

Total

149

100%

Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE 42ème promotion. IPD #177; AC juin 2007 6 -- LES HABITUDES ALIMENTAIRES

L'agriculture étant l'activité principale, les populations se nourrissent

essentiellement des produits de champ. A NDOKAMA on mange surtout du manioc ceci sur toutes ses formes. Ils transforment les tubercules en bâton de manioc (bobolo). Le repas le plus prisé demeure le mintoumba. Il s'agit des tubercules de manioc écrasé, pétri avec de l'eau et de l'huile de palme qu'on emballe dans des feuilles vertes cueillies en forêt, qu'on fait cuire. Il se consomme avec les sauces de Mbongo Tchobi fait avec du gibier (singe, rat, porc-épic).

L'alimentation, bien quelle ne soit pas diversifié reste tout de même équilibrée. Car on mange deux à trois fois par jour. On y consomme régulièrement des fruits (orange, ananas, fruits sauvage de forêt). La viande aussi constitue un aliment qu'on retrouve régulièrement dans les plats.

7 - LES US ET COUTUMES

Les populations de NDOKAMA sont de la tribu bassa en majorité. On les appelle les « bassa ba yabassi » c'est-à-dire « les bassa de yabassi ». De nos jours, on assiste à plusieurs influences extérieures, comme la religion chrétienne l'administration publique moderne etc... qui ont fait presque disparaître les us et coutumes de cette population. Aujourd'hui les rites funéraires, la pratique de la dot traditionnelle, les danses folkloriques etc.... sont presque inexistantes car la plupart des populations nous ont fait savoir qu'il ne célébrait plus aucun rite ancestral. Que les manifestations funéraires étaient laissées aux soins de l'église nous n'avions pu avoir de l'information sur ces us et coutumes que part des personnes âgées.

- Le Mariage

Autres fois à un certains âge, un homme se devait de prendre femme, ceci se passe par une certaine démarche. Il fallait rencontrer personnellement sa future compagne et procéder plus tard à la reconnaissance des deux familles (toquer la porte).

- La dot

Il s'agit ici d'une cérémonie significative pour réunir les deux conjoints. Pour doter sa femme le jeune doit prévoir de l'huile de palme du tabac du vin, du sac de sel, du poisson fumé et de l'argent en espèce. Et il s'en suit la négociation du mariage entre les deux familles.

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"