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Développement intégré des systèmes de production basés sur les techniques de collecte des eaux pluviales dans les régions montagneuses du Sud-Est de la Tunisie: Le cas du micro-bassin versant Rebiaa Zammour-Béni-Khédache - Tunisie

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par Mohamed KOUAKBI
Institut Agronomique Mediterranéen - Master of Sience 2025
  

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3. Technique d'exhaure et distribution gravitaire des eaux des citernes

Dans les régions arides, pour palier aux problèmes de la rareté et de l'irrégularité des pluies, on utilise diverses techniques de collecte des eaux pluviales pour les utiliser à des fins agricoles ou domestiques. Parmi ces techniques il y a les citernes souterraines, appelée Mejel ou Fesguia ces citernes servent à stocker les eaux pluviales ruisselantes provenant d'impluvium naturel ou en maçonnerie. Ces systèmes de stockage sont très répandus dans les régions montagneuses, et l'état ne cesse d'encourager les paysans à les construire pour des utilisations agricoles (abreuvement des animaux et irrigation d'appoint de l'arboriculture pluviale). L'exhaure et la distribution de l'eau pour irriguer les arbres avoisinant la citerne, constituent une tache lourde en particulier dans les zones à relief accidenté.

Ainsi la technique d'exhaure et distribution gravitaire des eaux des citernes a été mise au point pour faciliter l'exhaure et la distribution de l'eau pour irriguer les arbres avoisinant la citerne. Elle permet aussi de pratiquer des cultures maraîchères sous abris-serre moyennant les nouvelles techniques d'économie d'eau d'irrigation (poche en paille, diffuseur enterré en plastique).

Cette technique s'appuie sur le principe d'écoulement par siphonage. Elle se compose :

· D'un tuyau installé dans la citerne souterraine pour le stockage des eaux pluviales. Il est connecté à l'une de ses extrémités à une crépine fixée à un flotteur. L'autre extrémité est connectée à un dispositif de purge permettant le réamorçage de l'écoulement par siphonage ;

· D'un tuyau disposé suivant un plan incliné à l'extérieur de la citerne, il est plus long que celui à l'intérieur de la citerne et il est connecté à son extrémité à un robinet jardin. L'autre extrémité est connectée au dispositif de purge pour le réamorçage de l'écoulement par siphonage.

Pour que le dispositif continue à fonctionner convenablement, il faut laisser la crépine à 50cm au-dessus du fond de la citerne.

Photo 8 : Exhaure de l'eau d'une citerne manuellement par une paysanne

Citerne type Fesguia

Photo 9 : Exhaure de l'eau d'une citerne par flotteur drainant gravitaire

4- Injection des eaux de rétention

Les petits barrages, lors des années humides et très humides, peuvent retenir des volumes d'eau non négligeables sur leurs terrasses plantées d'arbres fruitiers. Ces volumes d'eaux de rétention sont perdus par évaporation directe. Cette perte peut atteindre plusieurs mètres cubes. Elle est en outre due à la présence d'une couche d'argile déposée par les eaux de ruissellement, ceci peut provoquer la mortalité des arbres par asphyxie ou la destruction des déversoirs traditionnels et modernes par les eaux de débordement lors des pluies exceptionnelles.

Cette technique permet une conservation de l'eau de rétention par injection dans les horizons profonds du sol des terrasses. Cette injection se fait par le biais de technique (poche en pierre) favorisant l'infiltration des eaux dans les couches profondes du sol, constituant ainsi une réserve hydrique permettant une augmentation de la production des arbres et leur sauvegarde en évitant leur mortalité suite à des années de sécheresses successives.

Cette technique se compose de trois parties :

· Une infrastructure en maçonnerie (bassin, passerelle) ;

· Un réseau de poche en pierre ;

· Un flotteur drainant gravitaire et sa tuyauterie.

Ce dernier comprend une partie flottante assurant l'écoulement de l'eau de rétention, un bras mobile assurant le mouvement vertical (haut bas haut) de l'appareil. Ce bras est lié d'un côté à la partie flottante et de l'autre côté à un support fixe. Il comprend aussi un support immobile fixé au sommet du mur du bassin, auquel il est lié le bras mobile et des accessoires permettant de favoriser ou de diminuer l'immersion de la partie drainante dans l'eau.

Pour le fonctionnement, le flotteur est installé dans un bassin de flottaison placé au pied du barrage (côté amont). Dés que ce bassin est à moitié rempli d'eau de rétention, le fonctionnement se déclenche. L'eau drainée poursuit son écoulement gravitaire à travers un système de tuyauterie jusqu'au réseau de poche en pierres enterrées installée entre les rangées d'arbres fruitiers plantés dans la terrasse où s'accumule l'eau.

Photo 10 : Un barrage équipé avec un système tubulaire d'évacuation des
eaux de débordement. Ce système permet d'éviter la destruction et
l'érosion des barrages notamment lors des ruissellements torrentiels

Flotteur drainant

Evacuateur
tubulaire

Photo 11 : Barrage à rétention d'eau de ruissellement (jesr), équipé avec un
Flotteur drainant gravitaire (à coté d'un évacuateur tubulaire) pour l'injection
des eaux retenues dans les couches profondes du sol (au niveau du
système racinaire profond des arbres). Cela permet de conserver
et d'éviter la perte de ces eaux par évaporation.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore