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La fonction commerciale dans les entreprises financières: Analyse des composantes des inter relations avec les autres fonctions (banque)

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par Issakha DIAKHATE
ISG Dakar -  2007
  

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SECTION 2 : LA FONCTION PRODUCTION ET L'INFORMATIQUE

Il n'y a pas dans le cadre des activités de service, de séparation nette entre production et échange, de distinction claire entre processus et résultat (A. Dayan). Les services sont produits au contact du consommateur, et la partie cruciale de la prestation et l'appréciation de sa qualité ont souvent lieu en présence des utilisateurs, en interaction avec eux. L'établissement doit tout d'abord disposer d'une infrastructure et d'un personnel correspondant à la demande. Dans les établissements bancaires comme dans toutes les activités modernes ce sont les outils de l'informatique qui sont au coeur de la production car ils permettent d'opérer ou de drainer des traitements lourds consistant à piloter les flux et à actualiser des stocks. Les personnels chargés de la conception et de la livraison des services doivent également posséder les capacités techniques avec l'évolution permanente des moyens de production. Les supports et les flux traités sont multiples, ce qui nous amène à étudier d'une part les composantes de la fonction production dans une banque et l'importance de l'informatique d'autre part.

2-1 Les différentes composantes de la production

2-1-1 La gestion des dépôts

Cette fonction a pour mission d'assurer la gestion de l'ensemble des comptes de dépôts de la clientèle ainsi que les événements pouvant les affecter, ce qui regroupe :

· Les ouvertures de comptes, les modifications d'état civil et les clôtures ; la fonction production doit être garante de la cohérence et de la fiabilité des informations collectées en vue de leur entrée dans les systèmes informatiques. Dans le cas contraire, certains points de la réglementation risquent de ne pas être respectés et, de plus, l'ensemble des bases de données de l'établissement utilisées par exemple, par le marketing, ne présenterait pas le degré de fiabilité requis.

· L'ouverture et la gestion de comptes à régime de fonctionnement spéciaux : comptes d'avocats (CARPA), comptes séquestre, indivision ;

· La gestion d'événements spécifiques affectant les comptes. Par exemple, la succession, les saisies, les avis à tiers détenteurs, les interdictions bancaires et le FECP (fichier des incidents de chèques et de paiement). L'ensemble de ces points engage la responsabilité de l'établissement, leur gestion doit être parfaite.

· La vérification des règles édictées par les pouvoirs publics et déclaration à l'administration fiscale de l'ensemble des ouvertures de comptes.

2-1-2 La gestion de l'épargne

L'ensemble des produits d'épargne directement gérés par les banques, à savoir livret, épargne logement, compte à terme, bons de caisse etc....) est soumis à des règles de fonctionnement plus ou moins strictes fixées par les pouvoirs publics. L'innovation récente est que le fameux livret est supprimé et est remplacé par une carte bancaire qui permet à son détenteur de faire ses consultations et opérations directement au niveau des DAB ou GAB.

Leur mode de rémunération et les avantages qui peuvent leur être liés nécessitent une procédure de gestion et de suivi. Cette fonction est notamment chargée de :

· Procéder aux ouvertures, fermetures et modifications des produits ;

· Procéder aux actualisations et aux calculs d'intérêts ;gérer les événements exceptionnels de type clôture anticiper rupture de contrat, succession, transfert ;

· Déterminer les droits acquis sur certains produits, notamment l'épargne logement ;

· Veiller au respect des règles en vigueur sur l'ensemble de ces produits : solde minimum et maximum, durée, rémunération, fiscalité.

2-1-3 La gestion des titres

Cette fonction gère l'ensemble des titres détenus par la clientèle dans l'établissement ; ce qui comprend :

· Les actions et les obligations, les titres cotés comme les actions SONATEL sont d'ailleurs obligatoirement détenus chez un intermédiaire financier ;

· Les bons du trésor etc.

La gestion de ces supports consiste notamment à :

· Procéder à l'ensemble des souscriptions de titres demandées par la clientèle ;

· Transmettre à la BRVM, via une SGI, les ordres d'achat ou de vente de la clientèle ;

· Gérer l'ensemble des stocks de titres de la clientèle en les positionnant sur des comptes titres, ouverts pour chaque client ;

· Assurer le paiement des dividendes, des coupons ou des intérêts versés par l'émetteur.

Cette activité peut être rentable pour la banque qui prélève des commissions de négociation et perçoit des commissions lors de la réalisation d'événements.

2-1-4 La gestion des encaissements

Les circuits d'encaissement sont réellement le centre neveux de l'ensemble du système bancaire. C'est en effet grâce à eux que les instruments de paiement vont s'échanger et que les mouvements financiers peuvent circuler. Ils sont complexes car ils mettent en jeu plusieurs établissements nationaux et étrangers ainsi que de très nombreux supports (papiers ou informatisés). Parmi ceux-ci, citons notamment les chèques, les effets, les virements, les avis de prélèvement, les opérations carte...

· La problématique des circuits d'encaissement

Pour que des instruments de paiement puissent s'échanger, il est nécessaire de faire coexister deux types de circuit. Le premier permet la circulation des supports et le second le transit des flux financiers.

La complexité apparaît ici clairement et est, dans la réalité, amplifiée par le nombre d'opérations et par la variété des supports. Mais les circuits d'encaissement ont connu une évolution majeure depuis quelques années à l'occasion du passage du papier à l'électronique. L'objectif principal qui est poursuivi, de nos jours, est de dématérialiser et d'automatiser les opérations dès qu'elles rentrent dans la banque avec pour finalités :

- Un abaissement des coûts,

- Une réduction des ressaisies,

- Une optimisation de l'utilisation des circuits

· Les circuits de paiement : les outils

Les banques utilisent quatre principaux circuits d'encaissement dont un circuit spécifique sur l'international : les circuits d'opérations sur support papier tels que les chèques et les effets, les circuits électroniques avec une procédure d'échange de fichiers pour les opérations de virement et avis de prélèvement, le circuit des cartes de paiement et enfin le circuit de paiement développé par la société SWIFT qui est constitué d'un vaste réseau mondial auquel sont connectées aujourd'hui presque toutes les banques.

En nombre d'opérations, le circuit des cartes et celui des supports électroniques ont fortement progressé dans les banques Sénégalaises. La SGBS a par exemple ouvert la délivrance des cartes de retrait d'argent à tous les détenteurs de comptes. Il n'est plus exigé un revenu minimum de 300 000 F CFA ou l'ouverture d'un compte au guichet des privilégiés. Cette banque ne prélève pas non plus de frais sur les retraits d'argent dans ses distributeurs de billets mais gère mieux ainsi sa nombreuse clientèle de particuliers qui se présentent devant les guichets à la fin de chaque mois et à certaines échéances.

Ce nombre d'opérations est donc si important qu'il est indispensable d'industrialiser les traitements. « Les enjeux en terme financier sont tels que le temps de circulation (rapidité) et la fiabilité (sécurité) deviennent les enjeux majeurs. Ce constat pousse l'ensemble de la profession à rechercher une approche du traitement de la profession à rechercher une approche scientifique du traitement des processus. Bien sur le corollaire doit en être un abaissement des coûts de traitement unitaire » (Luc André-CC Banques populaires France). Et l'informatique demeure l'outil central de cette industrialisation de la production bancaire.

2. 2 L'informatique centre nerveux de la banque

2-2-1 Les missions

Dans la banque l'informatique doit associer la machine aux collaborateurs, afin de simplifier, mais aussi d'améliorer la qualité et la productivité de leur travail. Elle agira en collectant, en traitant et en stockant des matières d'information considérables au travers de techniques répétitives. L'informatique bancaire remplit les missions suivantes :

- La collecte des informations qui peut se réaliser :

+ en externe, en provenance de réseaux ou de remise de fichiers.

+ en interne, grâce à des opérations de service au quotidien par les

collaborateurs.

- La deuxième phase consiste dans le traitement des données avec une maximisation des délais et une convivialité accrue, tout en respectant un haut niveau de sécurisation des opérations.

- Le stockage des données

Ici l'objectif est de pouvoir consulte de façon périodique ou ponctuelle des informations.

- la phase suivante concerne la restitution des données :

+ en interne à l'attention des utilisateurs,

+ en externe en direction des clients, des fournisseurs ou de divers prestataires.

- Le pilotage

Il représente un composant essentiel de la fonction informatique dans la mesure où il constitue une fonction transversale qui permet une parfaite synergie entre quatre composantes précédentes. Il joue aussi un rôle de gestion des réseaux.

2-2-2 les objectifs

Ces missions pouvaient être assumés commodément avec les systèmes lourds qui étaient implantés dans les banques sénégalaises. Ces systèmes nous dit-on faisaient du développement de chaîne et n'offrait de surcroît aucune convivialité aux utilisateurs.

CDEAO a fait une migration informatique en se dotant d'outils tels que TDC Bank- Office qui permet une inter connexion de tout son réseau d'agences, et d'un progiciel qui permet la numérisation des cartons de signature.

BST à l'issue d'une année de validation des modules de gestion pris en charge par le progiciel IBIS 2000, a opéra le basculement de son système d'exploitation bancaire à la fin du mois de septembre 2000.

Ces acquisitions participent d'un souci de modernisation de ces établissements et les objectifs visés seraient :

- Un accroissement des gains de productivité

- Une amélioration de la qualité des services

- Une diversification de la gamme de services offerts.

Le rôle important de ces outils est souligné puisque les banques réalisent maintenant véritablement un processus industriel, mais il faut aussi un bon processus d'organisation administrative et commerciale pour atteindre les objectifs visés.

SECTION 3 LA FONCTION COMMERCIALE

3-1 Les missions

le système bancaire repose essentiellement sur le réseau d'agences et les missions de la fonction commerciale consiste à les piloter et à les dynamiser.

La fonction commerciale doit, généralement, à partir des orientations ? commerciales de l'établissement :

- Fixer en accord avec les chefs d'agences et les chargés de clientèle, les objectifs commerciaux et les moyens pouvant se révéler nécessaires à leurs attentes.

- Suivre périodiquement la réalisation de ces objectifs et procéder aux actions de redressement en cas de nécessité.

- Assister les agences et les chargés de clientèles dans tous leurs besoins commerciaux (support publicitaire, sponsorisation ...)

- Remplir un rôle d'interface entre le réseau et les fonctions stratégiques de l'établissement, notamment le marketing. Cette fonction de relais est indispensable pour mettre les commerciaux en cohérence avec les orientations de l'établissement et pour transmettre au service marketing le ressenti du réseau sur l'évolution des besoins et attentes de la clientèle. Cette dernière mission permet de situer la place du marketing dans l'établissement, car l'organisation commerciale peut être inégale ou différente selon les établissements.

3-2 L'organisation de la fonction commerciale

La fonction commerciale des établissements de type français n'intègre pas le marketing qui est une fonction à part avec ses composantes stratégique et opérationnel. C'est une fonction rattachée au pôle dit stratégique c'est-à-dire à la direction générale de l'entreprise. La décentralisation des responsabilités et des capacités vers les agences et les clientèles est le principal souci des directions commerciales. En France cela amène à la création bien souvent de véritables échelons ou directions régionales regroupant à la fois la direction commerciale et des directions d'engagement. Au Sénégal, la tendance est d'accorder des pouvoirs des pouvoirs d'engagement à quelques commerciaux appelés fondés de pouvoir dans quelques grands établissements comme la SGBS et BICIS, mais les prêts et les engagements importants sont accordés par des comités de crédit réunis autour du directeur général. Les chefs d'agence n'ont pas à fortiori aucun pouvoir d'engagement, ils se contentent de recueillir des demandes de préparer les dossiers et de les transmettre à la direction générale. A la BST par exemple, il n'existe pas de notion de fondé de pouvoirs, toutes les demandes de crédit sont examinées par le comité de crédit. L'agence BST bénéficie d'une autonome administrative et le chef d'agence est responsable de la gestion des opérations. Il peut initier des dépenses dans le cadre du budget défini d'une autonomie administrative et le chef d'agence est responsable de la gestion des opérations. Il peut initier des dépenses dans le cadre du budget défini par la direction mais en respectant les procédures de validation.

Par contre, au cours des dix dernières années selon Ph. Burrocoa.(Banque magazine610) la majorité des banques à réseaux français ont transformé les équipes agences en forces commerciales, responsables non plus seulement du traitement des opérations de leurs clients mais bien de l'exploitation d'un territoire et d'un fonds de commerce. Les agences gèrent désormais de façon active non seulement les clients connus, qui fréquentent l'agence, mais aussi les clients moins connus que les chargés de clientèle apprennent à solliciter à bon escient. Cette évolution installe nécessairement le marketing au niveau des commerciaux et du réseau, ce qui a amené la mise en place de Customers Relationship Management qui intègrent des processus marketing et commerciaux. Le marketing intervient désormais dans l'organisation de l'activité des commerciaux. Les banques anglo-saxonnes ont adopté cette démarche depuis fort longtemps.

3-3 Le plan d'action commercial (PAC)

Les objectifs commerciaux d'un établissement se déclinent plus concrètement à travers le plan d'action commercial qui est un concentré des orientations stratégiques et des décisions du pôle de direction. Le plan d'action commercial peut préciser d'abord le champ des opérations : universalité des métiers ou activité de « niche », ciblage de la clientèle, diversité de l'offre des produits et services, couverture géographique du pays etc.

pour retenir ses options la direction générale s'appréciera sur différentes études :

· A caractère général : économiques (croissance, situation monétaire et taux d'intérêt, emploi, inflation, analyse du commerce extérieure...) démographiques et sociologiques, géographiques, intégration du contexte politique...

· Plus particulièrement ciblées sur la profession bancaire : études comportementales de la clientèle, analyse du marché et de ses besoins, état de la concurrence et de ses offres, environnement juridique et fiscal ... Dès lors l'état major de la banque est à même :

+ de spécifier les structures qu'elle voudra mettre en place : segmentation de la clientèle (par taille, par secteurs économiques, par nature des besoins : les investisseurs institutionnels, les grandes entreprises, les PME/PMI...), mise en place d'une structure dédiée par marché, choix d'un organigramme (direction des grandes entreprise, direction des affaires, éclatement de l'exploitation par marchés dédiés...)

+ de préciser les moyens qui leur seront dévolus : moyens matériels (des locaux aux systèmes informatiques de traitement, ressources humaines (ce qui pose le problème du choix des hommes, de leur qualification, de leur formation, investissements financiers (allocation des ressources, clé de répartition des charges...),

+ de fixer les grandes lignes des objectifs qui seront poursuivis : en terme d'activité (part de marché en clients, en capitaux- ressources et emplois, en produits) et au niveau de la profitabilité attendue,

+ d'instaurer les systèmes de contrôle et de suivi indispensables à la mesure de la réalisation des visées (structures et niveaux de contrôle, sélection des paramètres et des segments à suivre, périodicité...),

+ d'organiser les circuits de communication interne (la transmission des messages mais aussi le retour sur information, et externe (actions marketing).

Le plan d'action commercial relève ainsi d'une interaction des différentes fonctions et d'un consensus de l'ensemble des structures de vente. Les démarches qu'il comporte pourraient se décliner à l'échelle d'une grande agence de banque ou d'un secteur géographique délimité. L'élaboration de plan d'action commercial dénote s'il est encore bien, que pour développer une relation commerciale en direction d'un client il faut qu'il soit fait appel à un minimum d'organisation et de concertation. Et les banques ne se privent pas d'emprunter les outils modernes de management pour assurer leur expansion. Nous allons étudier ces mutations de la relation banque/client à travers l'évolution de la fonction commerciale.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote