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La réorganisation du secteur agricole et son impact dans l'économie congolaise (cas de la province du Katanga)

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par Léandre KABULO KABENGELE
Université de lubumbashi - Graduat 2010
  

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RESUME DU CHAPITRE

Au cours du deuxième chapitre dans lequel, nous avons passé en revue les différents aspects de l'agriculture et de l'économie agricole au Katanga et qui nous a permis de contrôler notre vue d'ensemble sur les possibilités agricoles des différents districts.

Notre conviction s'est trouvée renforcée par les éléments propres que cette région présente à une exploitation toujours plus fructueuse et plus rentable.

Par la diversité de ses sols dont la structure peut être amenée progressivement à une productivité végétale abondante tant vivrière qu'industrielles, par ses altitudes, ses climats et ses contégeances locales favorables par les qualités dominantes de ses autochtones.

Le district de TANGANYIKA occupe une situation privilégiée pour l'approvisionnement du Katanga minier et ses environs. Par son essence même, la culture des produits végétaux est tributaires d'une constante évolution et conditionnées par les fluctuations des conjonctures économiques.

Il faut s'efforcer de remédier aux conditions évolutives défavorables par l'adoption de techniques nouvelles par le perfectionnement des méthodes d'exploitation des cultures intensives ou extensives. Mais comme les promoteurs du perfectionnement agricole sur de larges étendues cultivables pour une population clairsemée, visent essentiellement à améliorer les conditions vitales et humaines de ces populations, il est indispensable que l'heureuse station agricole puisse s'interpénétrer d'avantage.

Cette collaboration favorisera dans l'intérêt général l`orientation des méthodes cultivables et l'augmentation du potentiel de production pour une auto suffisance alimentaire dans la province et ses environs.

TROISIEME CHAPITRE : PROBLEMATIQUE SUR LA REORGANISATION DU SECTEUR AGRICOLE ET SON IMPACT SUR L'ECONOMIE CONGOLAISE

GENERALITE

Le but du présent chapitre est d'expliquer et de démontrer le problème qui freine le développement du secteur agricole dans la province du Katanga et montrer comment est- ce que ce secteur participe dans l'économie provinciale et nationale.

La population katangaise obtient le résultat flatteur malgré tant d'efforts qu'elle exerce pour le développement de leur province en particulier et national en général. Raison pour la quelle une vision lointaine du développement de ce secteur pourrait résoudre le problème que nous connaissons. C'est-à-dire quitter l'agriculture traditionnelle pour une agriculture extensive basée sur la mécanisation.

PRODUCTION AGRICOLE KATANGAISE

La population Katangaise pratique encore l'agriculture traditionnelle. Les surfaces emblavées par le paysan sont faibles, l'utilisation des engrais et le recours aux machines agricoles restent limités aux environs immédiats de quelques projets. Cette population fait toujours appel à la jachère pour restituer la fertilité du sol. Ceci l'oblige a changer constamment de terrain.

Dans un tel cas, le rendement ne peut être que faibles. L'agriculture traditionnelle constitue un mode de vie : le paysan s'occupe de plusieurs choses à la fois. Outre l'agriculture qui constitue l'activité principale, il se livre à la pêche, à la chasse,...

La production agricole n'est donc qu'une composante d'un mode de vie très complexe. Selon les résultats des enquêtes de productions réalisées en milieu rural avec un échantillonnage des certains ménages. Un ménage rural de la province Katanga comprend 8 personnes dont presque 4 s'occupent des travaux champêtres. Chaque ménage cultiverait en moyenne 2 champs d'une superficie moyenne d'un demi-hectare. Les cultures les plus couramment rencontrées sont le maïs (94% de cas) ; le manioc (67%) ; le haricot (10%) ; les arachides (6%) et les palmiers assimilés avec d'autres cultures fruitières autour de la case (4%).

Etant donné le caractère aléatoire du secteur traditionnel et les difficultés que rencontrent les services publics de l'agriculture pour encadrer la masse paysanne, il est difficile de parler d'un calendrier agricole rigoureusement suivi et respecté par les paysans. Les services provinciaux de l'agriculture ont cependant conçu un calendrier des travaux agricoles résumé ci-dessous.

CALENDRIER AGRICOLE PRESENTER PAR LE SERVICE AGRICOLE PROVINCIAL

CALENDRIER AGRICOLE21(*)

JANVIER

FEVRIER

MARS

AVRIL

MAI

JUIN

JUILLET

AOUT

SEPTEMBRE

OCTOBRE

NOVEMBRE

DECEMBRRE

semis des cultures de riz, haricot, pomme de terre, manioc, tabac, sorgho et du maïs de la saison B

entretien des cultures de maïs et arachides

début de récolte du maïs de la saison A

entretien des cultures de riz, haricot, pomme de terre, coton, tabac, sorgho et manioc ;

récolte des cultures de maïs, haricot, riz et arachides.

récolte des cultures manioc et fin de la récolte des cultures de pomme de terre, de tabac et coton

récolte de manioc

définitivement des nouveaux champs

semis du maïs de la saison A

préparation des champs

semis du maïs de la saison unique et des cultures d'arachides pomme de terre et début de bouturage du manioc.

3.3. PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT ET PROJECTION STATISTIQUE DES PRODUITS AGRICOLE

3.3.1 Développement du secteur Agricole

Le plan de relance Agricole définit de la manière détaillée la stratégie du département de l'agriculture pour réaliser les objectifs de relance agricole. Cette stratégie a comme objectifs :

Ø L'accroissement de la production vivrière pour arriver à une autosuffisance alimentaire ;

Ø L'accroissement de la production des produits agricoles servant de matière première aux industries locales ;

Ø L'accroissement de la production des cultures d'exportation génératrices de devises ;

La réalisation de ces objectifs supposé nécessairement la suppression des obstacles qui freinent l'accroissement de la production.

Les aspects les plus importants de ce plan en relation avec la province du Katanga sont résumés dans les lignes qui suivent. Comme on peut le constater, le plan s'articule autour de trois points ; la production vivrière, la production animale et la production agricole industrielle.

3.3.2. Contraintes propres au secteur Agricole

Comme contrainte spécifique, il y a lieu de citer les points suivants :

Ø La prédominance du secteur minier dans le développement socio-économique de la province ;

Ø L'insuffisance et la libération tardive des fonds pour le fonctionnement et l'exécution des projets agricoles ;

Ø L'absence d'un organisme qui peut coordonner toutes les actions indispensables et planifier des programmes de développement agricole ;

Ø L'insécurité qui règne dans les champs et plantations dues aux vols et aux attaques des fauves.

En ce qui concerne la production de poisson :

Ø Les difficultés d'approvisionnement en équipements et matériels de pêche ;

Ø Le manque des installations et des camions et wagons frigorifiques pour la conservation et le transport des poissons frais.

3.3.3. Conditions préalables au développement agricole du Katanga

Le décollage agricole du Katanga suppose que les obstacles qui entravent la croissance de la production soient supprimés. Ceci ne peut se faire que progressivement. Toute fois, les conditions suivantes doivent être remplies pour permettre un développement soutenu du secteur agricole, il faudra donc que :

1) l'agriculture ait une place prépondérante dans tous les programmes de développement ;

2) le comité spécial chargé de la planification et la coordination des actions de développement agricole soit crée ;

3) la qualité des encadreurs soit améliorée par des sessions de formation et des recyclages et les doter des moyens logistiques appropriés ;

4) les ressources humaines et financières et suffisantes soient allouées au secteur agricole ;

5) la distribution des semences améliorées se fasse à temps à travers toute la région ;

6) les conditions favorables aux investissements par les sociétés locales et même par l'extérieur soient créées ;

7) les facilités soient accordées aux opérateurs économiques pour leur réclamation en moyen de transport ;

8) les routes soient régulièrement entretenues et les circuits de commercialisation améliorés pour permettre l'évacuation de la production agricole dans des conditions rémunératrice ;

9) la conservation des récoltes soit améliorée surtout au niveau des producteurs des centres de stockage.

3.3.4. Orientations du développement Agricole de la province du Katanga22(*)

Les immenses richesses minières du Katanga font souvent perdre de vue le rôle que l'agriculture est appelée à jouer dans le développement socio-économique de cette province. C'est ce qui explique en partie le fait qu'en dépit de ses énormes potentialités, le Katanga est encore loin de satisfaire ses nombreux besoins en produits vivriers.

En égard à l'immensité de la province, il sera superflu de prétendre amorcer un programme de développement agricole qui couvrirait toute la province, les moyens financiers et humains étant limités. Seules les zones à haut potentiel naturel seront donc concernées. C'est dans cette optique que les régions de développement sont retenues sur base des critiques suivantes :

§ Disponibilité en terre arable ;

§ Présence des infrastructures favorables au développement y compris les communications ;

§ Riches en ressources humaines ;

§ Existence des organismes de support de la production ;

§ Disponibilité des marchés pour écouler des produits ;

§ Principales denrées alimentaires dans la région, ect.

On pourra donc schématiser comme suit l'affectation des priorités dans la région de développement agricole.

KONGOLO

priorité 1

Maïs

priorité 2

Coton

priorité 3

Riz

KANIAMA

priorité 1

Maïs

priorité 2

Légumineuses

priorité 3

Tabac

NYUNZU

priorité 1

Maïs

priorité 2

Coton

priorité 3

Légumineuses

KABONGO

priorité 1

Manioc

priorité 2

Coton

priorité 3

Riz

KABALO

priorité 1

Arachide

priorité 2

Manioc

priorité 3

Coton ou Maïs

3.3.5. Stratégie et Action à développer

a) Proposition d'une stratégie de développement agricole

Dans un discours prononcé lors d'une explication de l'après mine au Katanga, les autorités ont exprimé leur volonté d'assurer la relance de l'économie Katangaise par la relance de l'agriculture.

Le Katanga, en tant que porte-étendard de l'économie nationale, doit plus que ne jamais donner l'exemple. Après avoir parcouru les problèmes qui se posent au secteur agricole, il apparaît clairement que la stratégie agricole doit être prioritaire.

L'auto suffisance alimentaire suppose la satisfaction des besoins au point de vue quantitatif et qualitatif.

Du point de vue quantitatif, la région devra être en mesure d'assurer à chaque individu suffisamment de nourriture pour satisfaire à ses besoins. Toutes les ressources dont dispose le Katanga devront donc être mobilisées pour permettre à la production régionale de subvenir aux besoins de la population.

Du point de vue qualitatif, la ration moyenne devra être équilibrée et à même d'apporter suffisamment d'éléments nutritifs pour permettre un bon développement de l'organisme.

Les besoins proposés dans cette étude et qui ont été estimés à partir des normes de la FAO pour l'Afrique répondent à cette double exigence. Toute fois quand bien même ces besoins étaient satisfaits, l'effort de développement n'aura servi à rien si le pouvoir d'achat de la population ne lui permet pas d'acquérir ces produits. Il faudra donc réduire le coût de revient des produits vivriers par des mesures appropriées.

Les objectifs de production ont été définis au regard des besoins alimentaires auxquels on a ajouté les besoins pour les industries locales, pour l'alimentation animale et les semences en tenant comptes des pertes qu'on observe après la récolte.

b) Actions et Mesures

Il sera possible de réaliser les objectifs susmentionnés si des actions appropriées sont prises pour assurer l'accroissement de la production. Ces mesures peuvent se résumer comme suit :

1. Baser le développement sur les zones écologiques à haute potentialité ;

2. Prévoir des quantités suffisantes des intrants et assurer leur distribution au moment opportun ;

3. Favoriser le regroupement des paysans ou éleveurs en organisations coopératives ;

4. Intéresser les sociétés privées et les organismes conventionnels à commercialiser les produits agricoles ;

5. Encourager les organismes de recherche pour la production des semences de qualité et l'équipement des groupes de paysans ou de sociétés privées pour la multiplication des semences ;

6. Créer les conditions propices aux investissements privés ;

7. Installer une antenne provinciale de Banque de crédits agricoles ;

8. Améliorer et Renforcer la formation technique agricole ainsi que la gestion des entreprises ;

9. Mobiliser et Assurer un prix rémunérateur au producteur et bien organiser des marchés et les circuits commerciaux ;

10. Encourager la reconversion des habitudes alimentaires et inviter la population à consommer la farine de manioc à côté de la farine de maïs ;

11. Motiver le personnel d'encadrement par des primes spéciales ;

12. Améliorer les conditions de vie dans les campagnes pour freiner l'exode rural ;

13. Assurer l'entretien réguler des routes ;

14. Donner le temps aux différents programmes agricoles de réaliser

Il est nécessaire de noter que l'accroissement de la production sera en principe basé sur l'amélioration des rendements par hectare grâce à l'utilisation des semences améliorées et aux soins culturaux au respect de la rotation, du calendrier agricole.

Les recours aux engrais, insecticides, pesticides et à la mécanisation peuvent aussi augmenter la production mais il exige toujours des devises. Ceci devrait être limité aux zones bénéficiant de l'encadrement d'un projet d'une entreprise privée, d'un organisme paraétatique ou confessionnal.

c) Identification des zones propices au développement Agricole

Afin de ne pas disperser les efforts et d'utiliser au mieux les ressources disponibles, le programme à proposer devra marquer sa présence sur les zones à meilleures potentialités naturelles. Après avoir considéré les conditions physiques, les facilités économiques et les ressources humaines du Katanga, trois régions prioritaires ont été retenues. Il s'agit de la région :

- S1, formée des territoires de Nyunzu, Kabalo, Kongolo et Kaniama ;

- S2 comprenant quelques ville de la province (Likasi, Kolwezi, des territoires de Mutshatsha, Dilolo et Lubudi). Ainsi que la ville de Lubumbashi et ses environs ;

- S3 constituée de : Kalemie, Moba, Pweto, et Manono.

3.3.6. Statistique de quelques productions agricoles

* 21 Planification Agricole dans la région du Shaba, 64P

* 22 Planification agricole dans la région du Shaba, 257P

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault