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Quelles approches de financement de la santé pour atteindre les pauvres des pays en développement? La nouvelle formule d'allocation des ressources et d'achat de services (ou RAP) et l'équité.

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par Solange CYICARANO
Université d'Auvergne -Centre d'Etudes et de Recherches sur le Développement International - Master Economie de la Santé 2006
  

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C. Recommandations

Etant donné les limites qui entravent l'application du processus RAP, il est important de souligner le rôle primordial de l'Etat dans son application:

Augmenter le niveau de ressources de santé

L'identification de la santé comme une priorité du DSRP devrait se traduire par un maintien de la croissance des dépenses gouvernementales allouées à la santé et en particulier aux SSP ainsi qu'au renforcement des moyens institutionnels de coordination et de surveillance des ressources financières de ce secteur.

Afin d'assurer la stabilité du financement de la santé, les gouvernements devraient aussi compter sur les instruments qu'ils contrôlent le mieux, dont le budget de l'Etat et devraient éventuellement diminuer leur dépendance vis à vis des donateurs pour couvrir les frais de santé tel que les frais récurrents. D'une part, parce que les appuis extérieurs sont irréguliers, d'autre part par le fait que certains donateurs ont adopté une position qui consiste à financer de plus en plus des initiatives verticales au lieu de se concentrer sur les priorités du système de santé dans sa globalité.

Développement de l'information en santé

Il est impératif que les gouvernements fassent un effort pour développer le système d'information sanitaire pour mieux renseigner sur les besoins de la population. Ceci permettrait de mieux orienter les ressources vers ceux qui en ont le plus besoin.

En outre, afin de s'assurer que les pauvres bénéficieront des services de santé, les programmes de santé devraient incorporer la dimension d'équité dans leurs phases dès leur conception. Ainsi, le volet suivi et évaluation permettraient de déterminer la proportion des bénéfices atteignant les groupes économiques les plus pauvres afin de conclure que le programme en question est favorable aux pauvres. Pour cela, il faut que les responsables sanitaires s'assurent que les enquête EDS atteignent réellement les pauvres.

Renforcer son rôle de régulateur en établissement des règles du jeu.

Le partenariat public privé exige des efforts de la part des gouvernements pour une réglementation adéquate du secteur privé notamment en ce qui concerne les contributions individuelles ainsi que le respect des règles de concurrence. L'Etat devrait donc assumer plus fortement son rôle de régulateur. Ainsi, les pays ayant une capacité très limitée à faire observer les règlements, une réglementation peut être appliquée notamment en fournissant aux prestataires l'information sanitaire, ou en collaborant avec les prestataires commerciaux et informels (guérisseurs traditionnels, vendeurs de médicaments ambulants) pour améliorer les pratiques sur la distribution des médicaments et de traitements.

Renforcer la capacité des mutuelles de santé.

Pour lever la barrière financière d'accès aux soins des pauvres, supprimer le REC ne semble pas la solution adéquate car elle contribue à l'amélioration de la qualité des soins. Il a même été démontré que le REC pouvait avoir un impact positif sur la capacité effective des plus pauvres à accéder aux services de santé de qualité quand son introduction s'accompagne des stratégies (Audibert et Mathonnat, 2000).

Dans le contexte où le secteur informel prédomine, la solution adéquate serait de mettre en place des programmes d'appui aux mutuelles de santé. Par exemple, pour permettre aux plus pauvres de devenir membres des MS, l'Etat devrait faire des contrats avec ces derniers par des transferts de subventions aux districts. Ainsi, ces derniers seraient en mesure d'allouer un budget pour la prise en charge des indigents à travers les mutuelles de santé. Ces subventions devraient permettre le paiement des primes d'assurance des familles les plus pauvres habitant les milieux ruraux et contribuent à réduire les coûts administratifs liés aux transactions de gestion des indigents.

Renforcer la décentralisation

Les Etats devraient renforcer leur engagement dans ce processus par un engagement financier. Sous cet angle, les disparités régionales devraient être corrigées par la mise en place des fonds de péréquations.

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