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Les forces et faiblesses de la politique agricole du Bénin de 1990 jusqu'à  nos jours, et les défis d'avenir pour le pays

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par C. Modeste HOUNGBEDJI C. Modeste
Université d'Abomey Calavi - Maà®trise en Sciences Economiques 2009
  

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D- Le secteur agricole et le Développement économique

Selon Bruce F. Johnston, dans "Stratégies pour un nouveau développement en Afrique", les problèmes du développement africain doivent être envisagés en fonction des objectifs suivants : -accélération du taux de croissance de la production, augmentation du nombre d'emplois proposés à l'intérieur et en dehors des exploitations agricoles, éradication des signes de pauvreté les plus alarmants, notamment la sous-alimentation et la maladie, et enfin ralentissement des taux de croissance démographique ( Robert J. Berg et Jennifer Seymour Whitaker, 1990). Cela signifie qu'en réalité on ne peut pas parler de développement sans associer le secteur agricole.

- Rostow, soutient qu'une révolution agricole caractérise le décollage
économique d'une nation, ce qui aboutit au développement économique. On

peut donc dire que la nécessité d'avoir une bonne politique agricole est incontestable pour occasionner ce décollage économique et atteindre le développement économique

Pour les Pays les Moins Avancés(PMA) notamment le Bénin, le rôle de l'agriculture pour le développement apparaît capital, car il faut que des gains de productivité dans l'agriculture permettent à la fois de dégager des hommes et des capitaux pour les secteurs secondaire et tertiaire. Or l'agriculture des PMA présente des résultats et aspects que l'on se doit d'améliorer afin d'espérer réellement son expansion. Dans la logique d'un développement durable, il faut pouvoir manger d'abord à sa faim pour prétendre vendre le surplus et dégager des revenus pour des investissements nécessaires. Tout ce processus nécessite une modernisation du secteur agricole, qui aura des retombées sur le secteur industriel et fort logiquement sur celui des services comme les transports, le commerce. L'urbanisation, l'emploi et tous les aspects d'un développement devront être touchés pour faire les réglages nécessaires dans la perspective d'une économie prospère.

Avec le développement du secteur agricole, certes il aura baisse du nombre d'agriculteurs ou du nombre de personnes qui faisaient cette activité mais la croissance de la production va occasionner d'autres activités liées à cette production agricole comme la naissance d'industries agro - alimentaires de taille, d'autres industries de transformation des produits agricoles en d'autres produits utilisables et nécessaires sur places ( textiles,...) et donc le domaine de l'emploi en bénéficierait toujours. De nos jours, dans les pays développés, l'agriculture occupe une part peu importante de la population active mais le complexe agro industriel en emploie une part plus importante et produit un pourcentage non négligeable du PIB, ce qui montre que l'agriculture, si elle est bien restructurée dans les pays sous développés, elle peut véritablement donner un élan pour un développement économique. Il importe donc de ces analyses,

que la politique agricole qui est un instrument aux mains du gouvernement au Bénin soit bien élaborée et réponde aux potentialités et aux besoins du pays.

- Entre politique économique et politique agricole, il est incontestable qu'une cohérence nécessaire doit exister pour que la politique agricole ne soit pas freinée par des politiques d'autres secteurs. Des politiques macro-économiques ont eu, sans doute, des effets néfastes sur l'agriculture en Afrique. Cela découle probablement autant de l'insuffisance des crédits alloués à ce secteur que de la distorsion des prix. L'insuffisance de la recherche et des autres services de soutien, et le financement déficient de la construction et de l'entretien des routes de campagnes et de transports ruraux, ont été des facteurs décisifs qui sont venus contrecarrer la croissance de la production. Les politiques macro-économiques qui ont porté atteinte à l'essor de l'agriculture se sont généralement traduites par une industrialisation hautement protectionniste de substitution des importations, bien que d'autres forces ayant souvent entraîné une forte inflation et des taux de change surévalués y soient pour beaucoup. Les déficits budgétaires qui alimentent l'inflation résultent également de l'échec à accroître les recettes fiscales par rapport à l'augmentation des dépenses publiques. Les tarifs élevés et les quotas d'importation destinés à protéger une enclave industrielle moderne, augmentent le prix de la plupart des produits importés et de ceux que l'on fabrique sur place et rendent les termes de l'échange non favorables à l'agriculture en élevant les coûts des facteurs de production agricole et des biens de consommation (Robert J. Berg et Jennifer Seymour Whitaker, 1990). On peut donc dire que lorsqu'une politique agricole mise en place n'a pas été accompagnée de moyens et instruments favorables, cette dernière est vouée à l'échec dans sa mise en oeuvre.

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