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Les comportements des élèves du lycée technique de Ouagadougou face au dépistage VIH volontaire

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par Pascal Louis Germain COMPAORE
Université de Ouagadougou - Maà®trise de sociologie 2006
  

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II-3-2- La fiabilité du test

La fiabilité du test est aussi mise en cause dans le milieu scolaire par certains élèves. Georgette (21 ans, catholique, terminale G2, adhérente) témoigne ceci à l'endroit de certains de ses camarades qui ont refusé le dépistage :

« Ils n'avaient pas confiance en ce que les gars là faisaient. Ils ont dis que tous ceux qui ont fait ça ici, c'est pas sûr qu'ils ne sont pas positifs, que donc ils préfèrent ne pas faire ça. »

Effectivement, il existe «la possibilité de résultats faussement positifs accompagnés d'un traumatisme psychologique »40. Une marge d'erreur possible sur le résultat du test sérologique VIH est reconnue par le Ministère de la Santé. Mais cet état de fait ne peut être affiché comme une réalité récurrente. Par ailleurs, la répétition41 du test sérologique a aussi pour fonction d'éliminer tout doute en confirmant ou en infirmant les résultats précédents. Néanmoins, cette appréhension a été perçue comme s'en plaint avec méfiance Amado (18 ans, musulman, 1ère F3, adhérent) qui a pourtant fait son test :

« Il y a d'autres tests qui viennent malheureusement avec des erreurs ! Donc, c'est ça moi j'avais peur qu'ils fassent une erreur et me coller quelque chose que je n'aimerai pas entendre. »

38 TRANSVERSAL, 'le journal des acteurs de la lutte contre le sida', février-mars 2001, n°1, p16.

39 " SANOU Paul-Thomas précise que "la notion de la confidentialité partagée [avec une tierce personne] se comprend comme étant le partage de la confidentialité dans le cadre de la prise en charge, qu'elle soit médicale ou psychosociale." In Le dépistage et le conseil au sud du sahara, Paris, Karthala, 1997, p172.

40 Ministère de la santé, Normes et procédures. Prise en charge de l'adulte infecté, p8.

41 "En cas de difficulté d'interprétation de la sérologie, le patient est reconvoqué dans un délai de 2 à 4 semaines, pour un nouveau prélèvement." Ministère de la santé, Normes et procédures. Prise en charge de l'adulte infecté, p12

Bernard (18 ans, protestant, 1ère E, réticent) lui, par exemple, estime que les conditions du test ne sont pas bonnes et voit même une possibilité de se faire contaminer :

« J'aime un travaille qui est fait dans de bonnes conditions. Parce que ces gens, par déficit de seringues, ils peuvent utiliser la même seringue pour te contaminer. »

Bien qu'étant apparue dans peu de discours, la fiabilité du test est récusée dans le milieu scolaire du LTO.

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