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Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-développement : cas des sites de Hayakpa, de Toffo, de Zouzouvou et d'Eglimé

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par Mirlain M. BOSSOU
Université Africaine de Technologie et de Management Gasa/formation - Licence Professionnelle 2009
  

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Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-développement cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglimé

REPUBLIQUE DU BENIN
********

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQU

(MESRS)
********

Réalisé, présenté et soutenu par :
M. Mirlain BOSSOU
&
A. G Kovise. KOYA DOSSA

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche Recherche-
Développement cas des sites de Hayakpa, de Toffo, de
Zouzouvou et d'Eglimé

THEME

MAÏTRE DE MEMOIRE :

Dr Ir Adolphe ADJANOHOUN

Spécialiste de la restauration et conservation de la fertilité des

Sols - Nutrition des plantes

UNIVERSITE AFRICAINE DE TECHNOLOGIE ET DE MANAGEMENT

(UATM) / GASA-FORMATION
********

Unité de Formation et de Recherche en science Agronomique
(UFR-Science Agronomiques)
ANNEE ACADEMIQUE 2008-2009 2ème promotion

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE POUR L'ORTENTION
DE LA
LICENCE PISOFESSIONNELLE

MENTION : Production végétale

DEDICACE 1

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

DEDICACE 2

Que ta volonté soit consultable comme tu l'as promis à ton serviteur.

Je dédis ce mémoire à mes chers parents Dossa KOYA et Hortense VIGNON.

Vous m'avez donné la vie, l'amour et vous vous acquittez chaque jour que Dieu fait de vos devoirs. Que demander plus si non vous témoignez ma reconnaissance tout au long de ma vie. Ce travail n'est qu'un début d'espoir. Je me battrai pour vous faire honneur et d'être votre fierté. Je vous aime énormément.

Que Dieu, le seigneur tout puissant vous donne santé et longue vie pour profiter des fruits de vos efforts.

Amen

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

REMERCIEMENTS 1

Tout t'est grâce ! Béni soit le Seigneur ! Mon âme n'oublie aucun de ses bienfaits

Qu'il me soit permis d'exprimer mes sentiments de vive reconnaissance à toutes les personnes qui ont suivi avec intérêt l'évolution de ce travail par leur contribution, soutien, assistance technique et morale. De façon particulière, nous tenons à remercier les personnes ci-après :

Dr Adolphe ADJANOHOUN, Directeur du Centre de Recherches Agricoles Sud-Bénin basé à Niaouli, pour avoir accepté notre encadrement et qui a mis à notre disposition des moyens techniques et matériels nécessaires pour le bon déroulement de ce stage. Malgré vos multiples occupations, vous avez tenu promesse. Pour la qualité de votre enseignement, votre rigueur et pour votre disponibilité permanente, veillez trouver l'expression de ma profonde gratitude.

Dr Isidore GBEGO, chercheur à l'INRAB, merci pour le travail abattu avec nous et surtout pour vos conseils. Je vous en remercie.

A tous les techniciens et les producteurs des sites de Hayakpa et de Toffo, je vous remercie vivement.

A tout le personnel de l'UATM/GASA-FORMATION particulièrement le recteur Dr Théophane AHYI, pour votre ingéniosité et pour votre attention particulière à notre faculté, merci à vous.

Dr Léopold GNANCADJA, Doyen de la Faculté d'Agronomie de l'UATM, pour votre dévouement à notre formation, pour vos conseils et encouragements à mon égard pendant toutes ces années, je vous exprime mes sincères remerciements.

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

Tous les enseignants de l'UATM/GASA-FORMATION en particulier ceux qui interviennent à la faculté d'Agronomie pour la qualité de l'enseignement que vous nous avez donné au cours de notre formation.

Honorables membres de jury pour avoir accepté de lire, de juger et d'améliorer la qualité de ce travail malgré vos multiples occupations, vos apports et recommandations seront les bienvenus.

Mes chers parents pour vos aides morales et financières, vos encouragements et pour tous les efforts consentis à mon égard pendant toutes ces années, je vous exprime mon profond amour et mes sincères remerciements.

A ma grand-mère BALOGOUN Bernadette née YAÏ, pour votre assistance morale, matérielle et spirituelle, profonde gratitude.

Mes oncles et tantes pour toutes vos assistantes affectives, morales et matérielles, je vous en remercie.

A Feu Mathieu BALOGOUN vous étiez là, à mes côtés au début ; vous n'êtes plus avec nous : que la terre vous soit légère.

Mes chers frères et soeurs Max-well, Moïsette, Monique, Marius, qui m'ont permis d'évoluer dans un climat de fraternité, de joie, d'entraide, de bonheur et de paix, trouvez-y l'expression de ma profonde gratitude.

Tous mes amis en particulier Pétronille, El Fadel, Maurice, Etrange, Kovise, Jonas, Soumanou, Ricardos, Obed pour votre soutien technique, moral et les nombreux services rendus.

Tous les étudiants de la deuxième promotion de la Faculté d'Agronomie, pour le chemin parcouru et tout ce que nous avons vécu ensemble durant ces années qui ont été longue et parsemé d'embûches ; l'accouchement a commencé.

Enfin, une pensée particulière pour mon ange gardien, qui veille sur ceux que j'aime et sur moi.

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

Il est probable que j'oublie quelques personnes, et j'espère qu'elles ne m'en tiendront pas rigueur. Si elles me connaissent bien, elles sauront que c'est involontaire, ma mémoire me jouant souvent des tours.

M. Mirlain BOSSOU

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sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

REMERCIEMENTS 2

Je rends grâce à Dieu pour toutes ces oeuvres.

Car sa bonté pour nous est grande et sa fidélité dure toujours. Col 4 :2

Sans l'aide de nombreuses personnes, que ce soit à travers un appui scientifique ou un soutien moral, ce mémoire n'aurait jamais abouti. Je tiens à leur témoigner très sincèrement ma considération. Si j'ai oublié de citer certaines personnes de cette liste non exhaustive, qu'elles veuillent bien m'en excuser, ma profonde reconnaissante leur est acquise.

Parmi toutes les personnes à qui je souhaite adresser mes plus sincères remerciements, Dr Adolphe ADJANOHOUN est le premier, puisqu'il m'a permis de travailler au Centre de Recherches Agricoles Sud-Bénin de Niaouli dont il est l'actuel directeur. Je vous remercie professeur pour la confiance que vous m'avez accordée en acceptant de me proposer un sujet de recherche. Vous m'avez soutenue tant sur le plan professionnel que sur le plan moral, et enseignez la rigueur au travail.

Je voudrais remercier Dr Théophane AYI, Recteur de l'UATM Gasa formation qui a eu l'initiative de créer l'Agronomie à Gasa, ce qui nous a permis d'y réaliser nos études.

Je remercie Dr Léopold GNANCADJA, Doyen de la formation et l'équipe administrative qui n'a ménagé aucun effort pour nous assurer une bonne formation ;

Mes remerciements à tous les professeurs de l'UATM Gasa formation et particulièrement ceux intervenant en agronomie qui donne le meilleur dans l'accomplissement aboutissement de nos formations ;

Je dis un merci aux honorables membres jurys pour avoir accepté de lire, de juger et d'améliorer la qualité de ce travail malgré vos multiples occupations, vos apports et suggestions seront les bienvenus

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

J'adresse mes remerciements aux techniciens Jean HOUNLIMASSOU, Jacques SOSSA, Camille AHOKPE pour la disponibilité dont ils ont fait preuve à mon égard lors de ma période d'enquête. Je remercie tous les producteurs que j'ai côtoyés durant mes enquêtes, et avec qui mes rapports furent aussi divers qu'enrichissants ;

Je remercie Mr SINHA Marius pour m'avoir épaulé tout au long de ce travail et pour m'avoir fait profiter de ses connaissances.

Ma gratitude à mon oncle Albert VIGNON et ma tante Jeanne KOYA épouse GUIDIGAN pour les conseils et encouragement qu'ils m'ont donnés.

Ma plus profonde pensée à ma grande soeur Morelle, mes frères Olivier et Paterson, pour tout leur soutien indéfectible.

Un clin d'oeil à tous mes amis Foresse, Tanguy, Ismaël, Saturnine, Cyrille, qui m'ont soutenu moralement, matériellement, qui ont apporté un vent de fraîcheur, d'affection et d'ingéniosité dans ma vie mais aussi de la bonne humeur à toute épreuve.

Je n'oublie pas de remercier mes camarades d'agronomie troisième année, pour les moments passés ensemble.

Aussi merci aux autres membres de ma famille, mes amis pour tous les conseils, encouragements et agréables tranches de vie.

Que je souhaiterais remercier mes feux grands pères Senou, Vignon et Koya pour leurs soutiens et les sages conseils qu'ils m'ont toujours prodigués de leur vivant.

Enfin, de façon plus personnelle, Je dois énormément un grand merci à ma très chère mère Hortense VIGNON épouse KOYA, qui pour orner l'avenir de ses enfants s'administre et fait des choses qu'aucun ne pourrait faire. Je t'en serai éternellement reconnaissante.

Je voudrais remercier pour finir très sincèrement mon cher père Dossa KOYA pour la confiance et l'engagement dont il fait preuve à mon égard, je le rassure que ces efforts ne seront vains.

A. G Kovise. KOYA DOSSA

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LISTE DES SIGLES ET
ACRONYMES

ANCB : Association Nationale des Communes du Bénin

ASRD : Agent Spécialisé en Recherche-Développement

CARDER : Centre d'Action Régionale pour le Développement Rural

CeRPA : Centre Régional pour la Production Agricole

CRA : Centre de Recherche Agricole

DPP : Direction de la Programmation et de la Prospective

DICAF : Direction du Conseil Agricole et de la Formation Opérationnelle

DRA : Direction de la Recherche Agronomique

ESYCTRA : Etude des Systèmes de Cultures Traditionnelles

FIDA : Fond International pour le Développement Agricole

INRAB : Institut National des Recherches Agricole du Bénin

IRAT : Institut française de recherche agricole tropicale et de cultures vivrières

IRCT : Institut de recherche du coton et des textiles exotiques

IRHO : Institut de Recherche sur les Huiles et Oléagineux

MAEP : Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ORSTOM : Office de la Recherche Scientifique et Technique d'Outre-mer PGRN : Projet de Gestion des Ressources Naturelles

PRSA : Projet de Restructuration du Secteur Agricole

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RAMR : Recherche Appliquée en Milieu Réel

R-D : Recherche-Développement

RSP : Recherche des Systèmes de Production

SDR : Société de Développement Rural

SIP : Société Indigènes de Prévoyance

SNRA : Système National des Recherches Agricoles

UAC : Université d'Abomey-Calavi

UATM : Université Africaine de Technologie et de Management

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte du Bénin avec les différents Départements 12

Figure 2 : Démarche classique de la mise au point

et du transfert de technologies 18
Figure 2 : Système triangulaire de la mise au point

et du transfert de technologies 18

Figure 3 : Schéma de la recherche-développement 22

Figure 4 : Schéma des interactions et interphases de la RD 24

Figure 5: Circuit idéal de communication entre recherche agronomique, vul- garisation et paysans par le biais de la prévulgarisation 26

Figure6 : Taux de satisfaction des producteurs par rapport aux techniques culturales recommandées par la RD 27

Figure7: Contraintes liées l'application des technologies proposées 29

Figure 8: Appréciation des techniciens par rapport à l'application par les

producteurs des technologies proposées 30

Figure9a : Appréciation des techniciens sur le fonctionnement des sites RD 31

Figure9b : Appréciation des producteurs sur Fonctionnement actuel de la RD 31

Figure 10a : Appréciation des techniciens sur les moyens matériels mis à disposition 31

Figure10b : Appréciation des techniciens sur le Moyens financiers 31

Figure11 : Délai de mise à disposition des moyens 32

Figure 12 : Avis des producteurs sur le retour à l'ancien fonctionnement de

la RD 32

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
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Table des matières

Introduction 16

1. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 20

1.1 Historique de la recherche agricole au Bénin 20

1.2 Approche farming system 22

1.3 Contexte de création de la recherche-développement 23

1.4 La recherche-Développement depuis 1981 23

1.5 Bref aperçu sur la RAMR 24

2. MATERIEL ET METHODES 27

2.1 Cadre d'étude 27

2.1.1 TOFFO 28

2.1.2 HAYAKPA 28

2.1.3 EGLIME 28

2.1.4 ZOUZOUVOU 29

2.2 Méthodologie de travail 30

2.3 Traitement des données 30

3. RESULTATS ET DISCUSSION 32

3.1 Fondamentaux de la démarche R-D 32

39

3.2 Acquis de la recherche-développement 41

42

3.3 Contraintes de l'approche recherche-développement 43

45

3.4 Fonctionnement de la RD 45

CONCLUSIONS ET SUGGESTIONS 49

BIBLIOGRAPHIQUES 52

ANNEXES 55

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sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

AVANT-PROPOS

A la fin des trois années de formation, les étudiants de l'UATM/GASAFORMATION de la Faculté d'Agronomie doivent effectuer un stage d'au moins trois mois et présenter un mémoire de fin de formation pour l'obtention de leur diplôme de technicien agronome.

Le présent mémoire «Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche Recherche-Développement : cas des sites de Hayakpa, de Toffo, de Zouzouvou et d'Eglimé » est le résultat d'un stage qui s'est déroulé au Centre de Recherches Agricoles Sud-Bénin à Niaouli.

En présentant ce document, nous n'avons pas la prétention d'avoir cerné tous les contours du sujet. Nous espérons seulement avoir modestement contribué à la connaissance et souhaitons que les résultats de cette étude servent de base pour toute recherche future poursuivant les mêmes buts.

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sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

RESUME

La recherche-développement (R-D) est une démarche participative qui regroupe tous les acteurs du monde agricole. Ce type de démarche est un système triangulaire de communication qui regroupe les chercheurs, les vulgarisateurs (Développeurs) et les producteurs. Elle met le producteur au centre des débats. En vue d'évaluer les fondamentaux, les acquis et les faiblesses de la R-D, nous avons fait des enquêtes sur les sites de Zouzouvou (Commune de Djakotomey), Eglimé (Commune d'Aplahoué), Toffo et Hayakpa (commune de Tori-bossito). Dans le monde agricole, la R-D a été beaucoup appréciée car elle y a beaucoup apporté. Entres autres acquis, on peut citer: i) la mise au point des technologies de façon participative avec les producteurs ; ii) le passage de nombreuses technologies à la vulgarisation répondant réellement aux besoins des producteurs et qui sont à leurs portées ; iii) l'effectivité des échanges fructueux inter-producteurs autour des comités de concertation au niveau du village. Malgré ces nombreux acquis, la R-D présente aussi des contraintes d'ordre technique et d'ordre général à savoir : i) l'insuffisance de recherche fondamentale pour générer les nouvelles technologies en vue de répondre à l'évolution des contraintes ; ii) la non fonctionnalité à un moment donné des CARDER (actuels CeRPA) empêchant le transfert des technologies mises au point par la recherche-développement ; iii) l'insuffisance de fonds de recherche adéquats aussi bien pour la recherche stratégique (fondamentale) que pour la recherche-développement.

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ABSTRACT

The research and development (R-d) is a participative step which gathers all the actors of the agricultural world. This type of step is a triangular system of communication which gathers the researchers, the popularizes (Developers) and the producers. It puts the producer at the center of the debates. In order to evaluate the fundamental ones, the assets and the weaknesses of R-d, we made investigations into the sites of Zouzouvou (Commune of Djakotomey), Eglimè (Commune of Aplahoué), Toffo and Hayakpa (commune of Tori-bossito).In the agricultural world, Rd was appreciated much because it brought much there. Enter other assets, one can quote like i) the development of technologies in a participative way with the producers; ii) the passage of many technologies to popularization really meeting the needs for the producers and who are with their ranges; iii) affectivity of the profitable exchanges inter-producers around the committees of dialogue on the level of the village. In spite of these many assets, R-d has also constraints of a technical nature and a general nature at knowing: i) the insufficiency of fundamental research to generate new technologies in order to answer the evolution of the constraints; ii) no functionality at one time given of CARDER (current CeRPA) preventing the transfer of the technologies developed at the point by the research and development; iii) the insufficiency of adequate funds of research as well for strategic research (fundamental) as for the research and development.

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Introduction

L'agriculture est l'un des secteurs vitaux de l'économie béninoise. Elle contribue pour près de 40 % à la constitution du Produit Intérieur Brut (PIB) et parvient à satisfaire les besoins alimentaires de la population du pays, qu'elle occupe à 70 % (MAEP, 2007).

Le Bénin est constitué de huit zones agro écologiques dans lesquelles se développent les activités diversifiées de productions végétales, animales, halieutiques et forestières. Sur les 11 millions d'hectares disponibles, un peu moins de 60 % sont aptes à l'agriculture. Toutefois, on note que 34 % des exploitations couvrent moins de 1 ha et seuls 5 % des exploitations du sud et 20 % de celles du nord disposent de plus de 5 ha (MAEP, 2008).

Au Bénin, la recherche agricole joue un rôle déterminant dans le développement du secteur agricole. L'objectif visé par la recherche est de mettre à la disposition des acteurs de la promotion des filières agricoles cibles, les innovations technologiques adaptées et performantes en termes de productivité, de revenus monétaires et préservation de l'environnement (INRAB, 2006).

Pendant longtemps le développement a été synonyme d'accroissement de la production agricole. Une telle approche a été déterminante aussi bien pour la recherche agronomique que pour les sociétés de développement rural (SDR). Il fallait accroitre la productivité de facteurs pris isolément et assurer leur diffusion auprès des producteurs. En d'autres termes, les potentialités agronomiques étaient privilégiées au détriment des facteurs socio-économiques et socio-culturels. Il en résulte que les technologies introduites en milieu paysans n'étaient pas en majeure partie acceptées par les agriculteurs, soit parce que les conditions du milieu sont différentes de celles des stations de recherche sur lesquelles lesdites technologies ont été mises au point, soit parce que leur mise en oeuvre nécessite des conditions socio-économiques et des moyens de production qui ne sont pas à leur portée (Midingoyi, 1991).

Le transfert de technologies tel que pratiqué jadis par la recherche agricole et la vulgarisation agricole a été donc un échec notamment dans le domaine des productions vivrière, animale et forestière. La raison principale de cet échec est la non association des producteurs et des vulgarisateurs aux activités de recherche ; ce

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qui a comme conséquence la mise au point d'innovations qui ne cadrent pas toujours avec les réalités socio-économiques, culturelles et environnementales du milieu rural (Ehouinsou, 1992).

D'après Ehouinsou (1992), les éléments caractéristiques du fossé qui existe entre les paysans, les structures d'encadrement et la recherche sont:

· incompatibilité des exigences des innovations proposées par la recherche agronomique avec les caractéristiques des systèmes de production du paysan.

· faibles performances en milieux paysans des technologies proposées en comparaison avec les résultats obtenus en station de recherche.

· faible adoption des innovations par les producteurs.

Ces constats ont amené la recherche agronomique à se remettre en cause tant dans sa démarche que dans ses objectifs. Ainsi, il a été nécessaire d'imprimer une nouvelle philosophie à la conception et à l'élaboration des programmes de recherche par la formulation d'un système intégré de recherche appelé RechercheDéveloppement (R-D) (Midingoyi, 1991).

D'après Koudokpon et Van den Broek (1992), la R-D est une nouvelle démarche qui vise l'amélioration et de l'adaptation en milieu paysans des technologies mises au point par les stations de recherche. Elle se base sur la création des liens réciproques de collaboration entre les chercheurs, les vulgarisateurs et les producteurs. La conception du transfert de technologies selon laquelle les innovations sont élaborées en station de recherche, prises par la vulgarisation agricole et diffusées en milieux paysans a donc évolué vers une approche intégrée avec une interaction entre les chercheurs, les vulgarisateurs et les producteurs. Alors, le choix de l'innovation, son adaptation et ses diffusions font partie intégrante du transfert, appelée R-D.

Aujourd'hui, la Recherche-Développement connaît des difficultés dans son fonctionnement. En effet, une réforme du système de la RD a été introduite en 2004. Ainsi depuis avril 2005, les chercheurs des équipes de RD ont rejoint les Centres de Recherches Agricoles de tutelle et par zone un coordonnateur des activités de RD a été nommé. De même, les frais de fonctionnement des équipes de RD ont été supprimés.

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L'objectif général de la présente étude est de caractériser la RD afin d'en dégager des arguments convaincants pour sa réhabilitation. De façon spécifique, l'étude vise à :

· définir les fondamentaux de la Recherche-Développement ;

· identifier les acquis de la Recherche-Développement ;

· identifier les contraintes Recherche-Développement.

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

CHAPITRE I

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1. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1 Historique de la recherche agricole au Bénin

Créée en 1904, la station expérimentale de Niaouli était utilisée comme un Centre Agricole d'acclimatation des espèces exotiques utiles et recherchées par la métropole, notamment le caféier, le cacaoyer, le vanillier, le poivrier, le kolatier. Elle a ensuite abrité toutes les cultures tropicales et a constitué un centre de référence en Afrique de l'Ouest où les aspects de la production végétale, de la production animale et de l'économie rurale étaient embrassés (Arodokoun et al, 2004).

En 1952, un tournant décisif est amorcé par le Centre de Niaouli avec l'apparition au Dahomey d'une famine consécutive à la destruction quasi-totale des plantations de maïs provoquée par la rouille brune (Puccinia graminis ou Puccinia maydis). A cet effet, le gouvernement français avait chargé l'Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-mer (ORSTOM) d'entreprendre des recherches pour juguler le mal. Le programme de recherche sur les cultures vivrières, notamment le maïs, venait ainsi donc de connaître le jour avec la création des composites (In Djegui, 2008).

En 1922, les stations de recherches sur le palmier à huile à Pobè et le cocotier à Sèmè ont été créées également par l'ORSTOM. Leur gestion fut confiée à l'Institut de Recherche sur les Huiles et les Oléagineux (IRHO) à partir de 1946. Toutefois, il faut remarquer que le Dahomey avait connu sous le roi Guézo le développement de la culture du palmier à huile, c'est-à-dire bien avant la création de la première station de recherche (In Arodokoun, 2005).

En 1930, la recherche agricole au Bénin s'est enrichie d'une autre station. Il s'agit de celle d'Ina à 70 km au nord de Parakou, créée en tant que Ferme expérimentale spécialisée dans la culture attelée et la pré-multiplication des semences aux anciennes sociétés indigènes de prévoyance (SIP). Après avoir connu une interruption de ses activités à partir de 1936 pour cause de transformation en camp militaire pendant la 2ème guerre mondiale, elle a repris ses activités en 1952 en collaboration avec le Centre de Recherche Agronomique de Bambey au Sénégal. Les activités ont porté alors sur la sélection effectuée sur les cultures vivrières, les techniques culturales et la lutte anti-érosive en collaboration avec l'ORSTOM (In Djegui, 2008).

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Il importe de souligner qu'en 1947, l'Institut de Recherches du Coton et des Textiles Exotiques (IRCT) implanta la station devant couvrir la zone cotonnière Togo-Dahomey à Aniè-Mono sur la rive droite du Mono à 40 km au nord-est d'Atakpamé au Togo. Les premiers essais variétaux dataient de 1951 et la prise en charge de l'expérimentation au Dahomey par la station du Togo prit fin en 1960. Dès lors un chercheur puis une équipe furent affectés sur place (In Arodokoun, 2005).

En 1961, l'Institut français de Recherches Agricoles Tropicales et de Cultures Vivrières (IRAT), signa la convention de son installation au Dahomey et prit en charge les stations expérimentales de Niaouli au Sud et d'Ina au Nord. De nouvelles tâches furent alors données aux Stations expérimentales à savoir, la Recherche, la Formation et la Coopération (In Arodokoun, 2005).

La recherche agricole dès lors a pris une dimension nationale et l'ensemble des structures de recherche a formé le Département de la Recherche Agronomique et de la Formation Professionnelle placé au départ sous la tutelle du Ministère chargé de l'Agriculture (In Djegui, 2008).

A la faveur des nationalisations de 1974 à 1977, le Département de la Recherche Agronomique est passé sous la tutelle du Ministère chargé de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Après un séjour d'environ une dizaine d'années, il fut transféré au Ministère en charge de l'agriculture et érigé en Direction de la Recherche Agronomique (Arodokoun et al, 2004).

En 1992, avec la restructuration de la recherche agricole, la Direction de la Recherche Agronomique (DRA) est devenue Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB) avec les structures décentralisées actuelles que sont les Centres de Recherches Agricoles (CRA). Le Bénin venait ainsi de se doter d'une véritable entreprise de recherche agricole, un établissement public à caractère scientifique et technique, possédant une personnalité morale et une autonomie financière dont la mission est de produire des technologies pour le monde rural en harmonie avec la préservation des ressources naturelles et de contribuer ainsi à l'avancement de la science (In Djegui, 2008).

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Une fonction essentielle de l'INRAB est aussi sa contribution substantielle à la formation des élèves et étudiants des écoles professionnelles que sont les facultés d'agronomie de nos Universités, l'Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi, le Lycée Agricole Médji de Sékou, les Centres de Techniques Agricoles, de même que les Institutions étrangères de formations. Sa boussole est le plan directeur de la recherche agricole adopté par le gouvernement en 1996 et décliné en plan stratégique, plan à moyen terme et en plan d'actions (Arodokoun et al, 2004)

Il faut signaler l'existence du Système National des Recherche Agricole (SNRA) composé des entités universitaires ayant la recherche agricole comme un volet de leurs attributions (Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'AbomeyCalavi; Faculté des Sciences Techniques de l'Université d'Abomey-Calavi; l'Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi et la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines de l'Université d'Abomey-Calavi), des organisations non gouvernementales à vocation de recherche agricole.

1.2 Approche farming system

Norman (1980), donne la définition suivante : « on peut en théorie définir un système comme étant une série d'éléments ou de composantes interdépendants et agissant les uns sur les autres. Aussi un système d'exploitation agricole est-il le résultat de l'interaction complexe d'un certain nombre de composantes interdépendantes. Au centre de cette interaction se trouve l'agriculteur lui-même qui est la figure de proue des recherches sur les systèmes d'exploitation agricole (farming system research) ». Cette démarche est celle utilisée par la R-D qui fait du paysan une personne-clé.

Dans le cadre du développement agricole, on identifie au niveau spécial une hiérarchisation des systèmes définis depuis le niveau de la parcelle (système de culture) ou troupeau (système d'élevage) jusqu'au niveau du pays tout entier (système agricole national) (Midingoyi, 1991).

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1.3 Contexte de création de la recherche-développement

Jusqu'en 1977, les recherches dans le domaine de l'agriculture étaient contrôlées par les instituts français tels que l'institut de recherche du coton et des textiles exotiques (IRCT), l'institut de recherche pour les huiles et oléagineux -IRHO), l'institut de recherche agronomique tropical (IRAT), etc. L'accent était beaucoup plus mis sur les cultures de rentes comme le coton, le tabac, le café, le cacao et le palmier à huile que sur les cultures vivrières (Gbego, 1992).

A partir de 1977, l'état béninois a décidé de prendre en charge les stations de recherche des instituts français et il a créé une direction de la recherche agronomique (DRA) (Gbego, 1992). Malgré cette réforme, il est constaté la persistance d'un problème fondamentale, celui de la faible adoption des innovations technologiques en milieu paysans.

En 1981, la DRA a organisé un séminaire national au cours duquel il a été décidé d'adopter la démarche R-D dans le souci de remédier aux problèmes de la non adoption des innovations. A partir de 1985, plusieurs projets de R-D vu le jour au Bénin. Il s'agit entre autres de RD Zou, RSP Borgou, ESYCTRA Atlantique, RAMR Mono (Gbego, 1992).

Les objectifs assignés à la R-D à l'issue du séminaire de 1981 étaient non seulement d'améliorer le transfert des résultats de la recherche vers le milieu paysan, mais aussi d'établir un lien dynamique entre les secteurs de la production agricole (chercheurs, vulgarisateurs, paysans), ce qui permettrait d'établir un réseau d'information, de création et de diffusion des innovations technologiques plus adaptées aux besoins et aux réalités du milieu paysan.

1.4 La recherche-Développement depuis 1981

Le constat des diverses reformes tenter dans le secteur agricole depuis le début du siècle et les expériences menées dans les autres pays de la sous région ont amené les chercheurs béninois à réfléchir sur les maux dont souffre la recherche agronomique et qui freinent le transfert aux producteurs des technologies mises au point. C'est ainsi qu'en février 1981, un séminaire a été organisé à Cotonou sur « l'étude des systèmes de production en agriculture ». Les cadres du Ministère du

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Développement Rural du Bénin, des experts de l'IRCT, de l'IRAT ainsi que des délégués du Togo, de la cote d'ivoire, de la Guinée et du Sénégal y ont participé.

D'après (Martin et al. 1992), la nécessité d'expérimenter l'approche de recherche et de développement a été reconnue et une nouvelle stratégie visant à rendre efficace le transfert des résultats de la recherche aux producteurs a été définie. Les principes généraux ci-après en ont été dégagés :

> l'élaboration des programmes de recherche sur la base d'une approche pluridisciplinaire, en partant des données du milieu physique et socioéconomique ;

> la régionalisation des programmes de recherche, ce qui implique la définition de grandes zones homogènes ;

> l'étude des systèmes de production traditionnelle comme préalable indispensable permettant, d'une part de déterminer les facteurs limitant de ces systèmes et, d'autre part, de mieux connaître les besoins et les problèmes du monde rural ;

> la nécessité d'organiser la liaison entre la recherche et le développement sur la base d'une structure souple et régionalisée.

1.5 Bref aperçu sur la RAMR

La Recherche Appliquée en Milieu Paysan (RAMR) est un concept recherchedéveloppement en agriculture qui a connu ses débuts en 1986 dans le département du Mono. Ce concept a été porté sur les fonds baptismaux par un projet dénommé « Projet RAMR ». La Recherche Appliquée en Milieu Paysan s'est généralisée dans le Bénin à partir de 1992. L'approche de recherche utilisée est dite systémique et consiste à faire participer les acteurs du système aux différentes phases de la recherche (Gbego, 1992).

Selon RAMR (1986), l'approche de recherche utilisée consiste à i) identifier les contraintes des producteurs agricoles, ii) identifier des solutions, iii) tester les solutions identifiées, iv) transférer les innovations techniques et sociales adaptées au milieu et étant à la portée des producteurs. Cette approche a donc pour but de développer une méthodologie de recherche-développement compatible avec les

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ressources financières et humaines du pays ainsi que la contribution à l'institutionnalisation de la recherche-développement au Bénin.

Selon le rapport préliminaire de l'évaluation thématique du Projet Recherche Appliquée en Milieu Réel et du Projet d'Appui à la Recherche Participative au Bénin, le projet RAMR a connu six phases, entre 1986 et 2001 qui sont :

· Phase I (1986-1990): Introduction de la recherche-système dans deux sitespilotes dans le Mono (diagnostics informels et tests sous gestion paysanne, accent sur gestion de fertilité, variétés, petits ruminants;

· Phase II (1990-1991): Phase intérimaire de consolidation de l'approche (création d'une cellule centrale R-D, harmonisation de la démarche R-D par l'adoption de l'approche RAMR comme approche nationale);

· Phase III (1991-1994) : Formation/appui technique aux équipes R-D du Zou, du Borgou et de l'Atacora fonctionnant sur financement PRSA, PGRN et FIDA ;

· Poursuite phase III (1994-1996) : Continuation de la R-D dans le Mono. Création d'une Cellule Gestion de Terroir au Nord. Renforcement des liens entre R-D et carder, PGRN, projet SNV. Création d'un site à Kouya (Boukoumbé) avec la SNV;

· Phase V (1996-1999): Transfert de l'équipe R-D du Mono à Niaouli, pour fonctionner comme équipe R-D du sud (Mono, Atlantique, Ouémé). Création de six équipes R-D;

· PARP (1999-2001) : Phase de transition vers l'approche programme avec transfert de responsabilités aux cadres nationaux. Début de cofinancement Pays bas, Danemark et Bénin. Préparation pour un éventuel financement dans le cadre de l'approche `programme` ou `sectoriel'.

CHAPITRE II

MATERIEL ET METHODES

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

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2. MATERIEL ET METHODES 2.1 Cadre d'étude

Les localités d'étude sont des sites de Recherche-Développement du CRA-Sud situés dans les départements de l'Atlantique et du Couffo. Sur ces sites, il y a des techniciens et les producteurs.

COUFFO :

1 Aplahoué

2 Klouékanmè

3 Lalo

4 Toviklin

5 Djakotomez

6 Dogbo

ATLANTIQUE

1 Abomey-Calavi

2 Allada

3 Zè

4 Kpomassè

5 Ouidah

6 Sô-Ava

7 Toffo

8 Tori-Bossito

Source : Nestor AHO(2006)

Figure 1 : Carte du Bénin avec les différents Départements

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2.1.1 TOFFO

La commune de Toffo est limitée au Nord par la Commune de Zogbodomey, au Sud par la Commune d'Allada, à l'Est par la Commune de Zè et à l'Ouest par la Commune de Lalo. Elle jouit d'un relief accidenté essentiellement constitué de plateau en terre de barre et de la dépression alluvionnaire de la Lama. Elle a un climat sud équatorial caractérisé par la succession annuelle de quatre saisons par alternance : deux saisons sèches (une grande, allant de décembre à mi-mars et une petite allant de mi-juillet à août) et deux saisons des pluies (une grande, allant de mimars à mi-juillet et une petite allant de septembre à novembre). Sa végétation est de type savane herbacée et arbustive, parsemée de reliques de forêts et de plantation. Elle appartient à la zone VII (zone de dépression) dans la répartition des zones agroécologiques Bénin (MAEP, 2008).

2.1.2 HAYAKPA

Le village de Hayakpa est dans la commune de Tori-Bossito qui est comprise entre 6°25' et 6°37' de latitude Nord, 2°1' et 2°17' de l ongitude Est et se trouve au centre du Département de l'Atlantique. La commune de Tori-Bossito est limitée au Nord par la Commune d'Allada, au Sud par la Commune de Ouidah, à l'Est par les Communes d'Abomey-Calavi et de Zè et à l'Ouest par la Commune de Kpomassè. Son relief est formé de plateaux au nord, à l'Ouest et au Centre, de vallée à l'Est, de dépressions au Sud, de zones marécageuses traversant l'arrondissement d'Avamè et se prolongeant de Tori-Cada jusqu'aux environs de Gbétaga. La Commune de ToriBossito a un climat de type tropical humide caractérisé par deux saisons de pluies (une grande saison de mars à juin et une petite saison de septembre à novembre) et deux saisons sèches (de juillet à septembre puis de novembre à mars). Sa végétation est de type savane arbustive plus ou moins clairsemée. Elle fait partie de la zone VI (la zone des terres de barre) dans la répartition des zones agroécologiques du Bénin (DPP/MAEP, 2001).

2.1.3 EGLIME

Le village d'Eglimé est situé dans la Commune d'Aplahoué. Il est limité au nord par
Lonkly, au sud par Dékpo, à l'est par Kissamé et à l'ouest par le Togo. Il jouit d'un

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climat subéquatorial bimodal, caractérisé par la succession annuelle de quatre saisons (deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches). Les pluies sont aléatoires; des périodes de saisons sèches de plusieurs semaines peuvent s'observer en pleine saison de pluie. Le bilan hydrique (pluie-évapora transpiration potentielle) moyen annuel sur le plateau est toujours négatif (Bulletin agrométéorologique, année 1991 à 1992). Du point de vue relief, le village d'Eglimé est sur le Plateau sédimentaire du continental terminal qui fait suite au Plateau cristallin. Il est d'altitude moyenne de 80 m et légèrement incliné vers le sud où il se raccorde de manière sensible à la dépression médiane des "Tchi". C'est une zone de savane avec des sols de type argilo-ferrugineux et hydromorphes. Les sols argilo-ferrugineux sont adaptés aux cultures vivriers. Les sols hydromophes sont des sols inondables, noirs, argilo-sableux, à hydromorphie plus ou moins permanente. Ils sont excellents à la production de tomate et du riz. La végétation est arbustive avec la présence de quelques arbres. Tous les îlots forestiers ont pratiquement disparu sous l'effet des actions anthropiques. On observe quelques reliques de forêts galeries communément appelées « forêt-fétiches » (Danhouè, Avegodui). La végétation de la forêt installée est constituée de palmier à huile, teck, neem, iroko. On note également la présence de quelques fruitiers : orangers, manguiers installés aux abords des concessions (ANCB, 2008).

2.1.4 ZOUZOUVOU

Zouzouvou, une localité de la Commune de Djakotomey appartenant au département du Couffo. Cette commune possède un climat subéquatorial avec deux saisons de pluie et deux saisons sèches. Toutefois, des périodes de saisons sèches de plusieurs semaines peuvent s'observer en pleine saison de pluies. Le bilan hydrique (pluie-évapora transpiration potentielle) moyen annuel sur le plateau est toujours négatif (Bulletin agro-météorologique, année 1991 à 1992). La Commune de Djakotomey est une zone de plateau de terre de barre, sillonnée par quelques affluents du fleuve Mono. Le village de Zouzouvou est dominé par les sols de type ferralitique. Ces sols sont généralement pauvres. Formés sur des sédiments meubles argilo-sableux, ils sont riches en oxyde de fer ; ce qui leur confère la couleur rouge. Ils présentent un profil généralement profond qui facilite la pénétration des racines. Les sols ferralitiques ont en général une faible capacité de rétention en eau et leur teneur en matière organique est variable suivant la date de mise en culture.

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La végétation est une savane arborée et arbustive. Elle présente une jachère naturelle d'arbustes, des jachères de palmiers à huile et de quelques essences comme le teck, l'iroko, neem. On note également de quelques îlots de forêts fétiches et sacrés.

2.2 Méthodologie de travail

Pour mieux appréhender la présente étude, nous avions adopté la méthodologie suivante : la synthèse bibliographique et les entretiens. La synthèse bibliographique et des échanges avec des chercheurs ont permis de dégager les fondamentaux et quelques acquis de la RD. Les entretiens qui ont permis d'identifier notamment les contraintes et le fonctionnement de la RD ont été faits au niveau des producteurs grâce à des focus group et au niveau des techniciens de recherche qui animent les sites de RD à l'aide des entretiens individuels. Les focus group ont été organisés sur chaque site avec un échantillon de 20 producteurs pris au hasard. Les guides d'entretien administrés aux techniciens de recherche et aux producteurs desdits sites sont respectivement en annexes 1 et 2. Ce guide aborde les innovations technologiques, aux difficultés rencontrées, aux approches de solutions envisagées. Les informations collectées ont été analysées en vue d'en dégager les fondamentaux, les acquis et les contraintes de la recherche-développement en vigueur à l'INRAB.

2.3 Traitement des données

Le tableur Excel a été utilisé pour confectionner des graphes relatifs aux acquis, contraintes et fonctionnement de la RD.

RESULTATS ET DISCUSSION

CHAPITRE III

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3. RESULTATS ET DISCUSSION 3.1 Fondamentaux de la démarche R-D

Le concept n'est pas nouveau et a déjà fait son chemin dans l'industrie. L'expression est née de la création, le 28 juin 1941, par le président Roosevelt, d'un office de la recherche scientifique et du développement. Dans ce contexte, «le développement» comprend tous les travaux de mise au point nécessaire avant l'introduction dans la fabrication industrielle des nouveaux produits ou procédés : c'est le stade de l'innovation (Suavet, 1982).

D'après Midingoyi (1991), la Recherche-Développement se fonde sur une approche système et vise à une meilleure adéquation des programmes de recherche avec les conditions socioéconomiques et agroéconomiques du milieu physique et social. Elle intègre la recherche en «en amont», conduite à l'initiative exclusive des chercheurs et la recherche-développement «en aval» localisée et spécifique à un milieu et à l'environnement des producteurs.

L'auteur susmentionné précise qu'au paravent, c'est la démarche classique (figure 1) qui était utilisée. Dans ce type de démarche, les développeurs servaient de lien entre les chercheurs et les producteurs. Aussi, les priorités de recherche sont définies par les chercheurs seuls et le producteur n'est pris en compte qu'une fois la technologie mise au point. La démarche est descendante.

D'après (Midingoyi, 1991), ce type de démarche a été remplacé par un système triangulaire de communication qui met le producteur au centre des débats. Ainsi, le producteur est au centre du processus. Il est incontournable. Cette démarche est illustrée par la figure 2. Dans ce cas, l'approche favorise au contraire un processus de création-diffusion de technologies améliorées qui part de l'identification et de la hiérarchisation des problèmes des producteurs, à l'évaluation participative par ce dernier desdites technologies en passant évidemment par leur mise au point par la recherche. Il faut aussi signaler que cette approche permet l'adaptation aux conditions socioéconomiques locales des technologies mises au point avant leur vulgarisation. La démarche ici est au contraire ascendante.

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Chercheurs

Développeurs
(vulgarisateurs)

Producteurs

Producteurs

Chercheurs

Développeurs
(vulgarisateurs)

Figure 3: Démarche classique de la mise au point et du transfert de technologies

Figure 2: Système triangulaire de la mise au point et
du transfert de technologies

La figure N°2 est la démarche classique de recherch e utilisé autre fois. Elle est linéaire, où les priorités de recherches sont définies exclusivement par les chercheurs. Le producteur n'est pris en compte qu'une fois la technologie mis au point, ce qui a comme conséquence la mise au point d'innovations qui ne tiennent pas toujours compte des réalités socio-économiques, culturelles et environnementales des producteurs. Cette démarche est descendante.

Aussi les producteurs expriment leurs préoccupations aux vulgarisateurs, qui portent à la connaissance des chercheurs. Cette discontinuité de transmission rend long le processus de communication et donne un coup à la fiabilité de l'information. Ces disfonctionnements expliquent le faible taux d'adoption des technologies. Cette démarche est ascendante.

Pour remédier à cela une nouvelle démarche est adoptée. C'est celle illustrée par la figure N°3 qui est la démarche système. Elle est tr iangulaire et est celle utilisée par la R-D. Elle favorise les échanges réciproques de collaboration entre les trois maillons(les chercheurs, les vulgarisateurs et les producteurs). Le producteur est au centre du système, il participe à la définition des priorités de recherches et à la mise

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au point des technologies. Il est en contacte avec le chercheur et le vulgarisateur. Cette approche permet l'adaptation aux conditions socio-économiques locale des technologies mise au point avant leur vulgarisation. Cette démarche est participative.

3.1.1 Les principes de la Recherche-Développement

- L'expérimentation doit être menée par les acteurs mêmes qui seront chargés de la généralisation des résultats qui en découlent.

- L'expérimentation se fait avec ceux qui ont élaboré la solution (chercheurs pour les techniques issues des stations, cadres du développement pour les dispositifs issus de certains services d'encadrement).

- Le non spécialisation de certains producteurs ou villages pour des types d'expérimentation donnés. Cette spécialisation conduit immanquablement à une dérive par rapport à la réalité. On recrée la station ou le laboratoire sur le terrain, et les autres partenaires du développement se sentent dessaisis de leur responsabilité dans l'expérimentation.

3.1.2 Le rôle des acteurs

3.1.2.1 Les chercheurs

L'intervention des chercheurs se fait à cinq niveaux :

- Identification de contraintes.

- Mise au point de nouvelles technologies:

· Concertation avec les producteurs.

· Contrôle de niveau de maîtrise des essais.

· Contrat d'essais.

· Etablissement des dispositifs et plan d'essais.

· Suivi, collecte et traitements de données.

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- Adaptation participative de la technologie:

· Formation/information des acteurs (techniciens et producteurs) concernés.

· Tests et suivi de la technologie mise au point en milieu réel.

· Réel évaluation participative de la technologie.

- Maîtrise des technologies:

· Formation, information, conseil auprès des agents du développement.

· Test de validation en collaboration avec les agents du développement.

· Elaboration des conditions de maîtrise de la technologie.

- Diffusion de la technologie avec les structures de vulgarisation.

3.1.2.2 Les structures de vulgarisation

Le rôle des structures de vulgarisation est surtout centré sur les étapes de la prévulgarisation et de la vulgarisation. La prévulgarisation est une étape cruciale avant le transfert à grande échelle de la technologie. Elle consiste en une réplication des tests en milieu réel à une échelle plus grande (plus grand nombre de producteurs et des superficies plus grandes). La superficie des parcelles de tests en prévulgarisation est d'au moins un quart d'hectare. Le suivi des tests de prévulgarisation est assuré par l'agent spécialisé en recherche-développement (ASRD) assisté par les chercheurs selon leurs spécialités. Les résultats de ces tests sont envoyés à la recherche-développement pour des modifications (ou des rejets) des composantes de la technologie. En cas d'une adoption satisfaisante pour les producteurs la technologie est proposée pour passer à la vulgarisation.

Il faut préciser que d'autres structures telles que la Direction du Conseil Agricole et de la Formation Opérationnelle (DICAF), les ONG et des projets ont joué un rôle important dans le processus participatif de la recherche-développement, notamment dans le diagnostic avec la participation des différents groupes d'intérêt et la garantie de certaines mesures d'accompagnement des expérimentations.

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3.1.2.3 Les producteurs

Les producteurs jouent un rôle déterminant dans la mise en oeuvre du projet. Leur implication peut être analysée à plusieurs niveaux qui sont : i) l'identification des priorités de recherche, ii) la participation aux tests sur les sites, iii) l'évaluation des résultats obtenus, iv) l'acceptation ou le rejet de la technologie et v) la diffusion de la technologie en cas d'acceptation.

3.1.3 L'approche de la recherche-développement

On présente souvent la recherche-développement comme étant le lien entre la recherche et le développement. Dans les opérations de recherche-développement, des expérimentations sont menées avec tous les acteurs en milieux paysans. En associant ces deux idées ; on déduit que la recherche-développement fait des expérimentations adaptatives. Ainsi donc, on peut définir la recherchedéveloppement comme l'expérimentation avec les producteurs des techniques mises au point par la recherche sur la base des contraintes préalablement identifiées par les producteurs eux-mêmes.

Du fait, la recherche-développement peut être schématisée en figure 2 où un triangle permet de distinguer les divers acteurs du système :

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Contrats,
Technologies

Contraintes, Priorités

tcture

Structures 'apui/servi

d'appui/se

ce au monde

i

rural

Contraintes, Priorités

Organisation Paysannes

Méthodes

Recherche application

Recherche participative

Transfert, service

Paysans

Figure 4 : Schéma de la recherche-développement

L'approche de la recherche-développement réunit les trois caractéristiques générales que sont : i) la participation paysanne, ii) la promotion des activités interdisciplinaires et iii) le développement de la participation des institutions à la recherchedéveloppement.

L'approche a mis en oeuvre plusieurs stratégies pour atteindre ses buts. Il s'agit de :

· la formation des techniciens de recherche ;

· du travail avec les groupes de discussion ;

· du travail en équipe interdisciplinaire ;

· de la collaboration avec les autres institutions.

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· Les comités de concertations (CC) 3.1.4 Les différentes phases de la recherche-développement

Il existe trois phases principales dans la recherche-développement que sont : i) analyse et diagnostic ; ii) expérimentations des innovations et iii) extension et transfert.

3.1.4.1 Phase d'analyse et de diagnostic

C'est la première étape de la recherche-développement. Elle permet de :

· caractériser l'environnement du paysan (zonage agroécologique) ;

· catégoriser les unités de production en domaines homogènes (typologie et domaine de recommandation) ;

· identifier avec les producteurs les contraintes de production et les possibilités inexploitées ;

· hiérarchiser les contraintes identifiées avec les producteurs et déterminer avec eux celles pouvant faire l'objet d'une expérimentation.

3.1.4.2 Phase d'expérimentation des innovations

L'expérimentation en milieu paysan est de tester les pratiques de production alternatives en vue de résoudre les problèmes identifiés ou d'exploiter les potentialités existantes.

3.1.4.3 Phase d'extension et le transfert

C'est la derrière phase de la recherche-développement. Elle comporte plusieurs aspects relatifs à la fois au transfert, à l'adoption et à la maîtrise des innovations technologiques par les producteurs.

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Diagnostic agro-socio-économique
de l'agriculture régionale

 
 

Politique agricole

Moyens de

Relevant d'une problématique de
recherche agronomique

Liste de problèmes à résoudre

SECTION DE THEMES
PRIORITAIRES

Propositions techniques
adaptées au milieu naturel
et humain

Expérimentation
d'innovations techniques
en milieu paysan

Enquêtes

sur les conditions de mise en oeuvre des techniques

Référentie l

technique

Infrastructure s

Recherche en milieu maîtrisé de solutions techniques fiables

Vulgarisation-diffusion

Actions de développement

Figure 5 : Schéma des interactions et interphases de la recherchedéveloppement

 

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La Figure 5 (Schéma des interactions et interphases de la recherchedéveloppement) nous illustre chaque phase avec ses composantes.

Dans la 1ère phase (Phase d'analyse et de diagnostic), nous avons successivement le diagnostic agro-économique de l'agriculture régionale (c-a-dire dans la région), la liste des problèmes à résoudre, ceux relevant d'une problématique de recherche agronomique, la section des thèmes prioritaires. Cette dernière composante se fait selon la politique agricole de la région et les moyens de recherche disponible.

Au niveau de la 2ème phase (Phase d'expérimentation des innovations), nous avons une expérimentation en milieu réel (chez les producteurs). Les solutions endogènes aux problèmes posés sont utilisés comme des tests témoins afin d'en dégager les avantages de la nouvelle technologie.

Enfin dans la 3ème phase (Phase d'extension et le transfert). Après la deuxième phase, la nouvelle technologie passe à la prévulgarisation. Si après la prévulgarisation la nouvelle technologie ne rencontre pas des problèmes ou critiques alors elle passe à la vulgarisation. C'est alors la promotion des actions de développement.

Il faut noter que ce schéma est un serpent qui se mort par la queue parce que le processus reprend à chaque fois.

3.1.5 Circuit idéal de communication

Les analyses faites à partir des informations collectées montrent que le circuit idéal de communication dans le processus de la mise au point et du transfert de technologies aux producteurs pourrait être celui représenté par la figure 6 cidessous.

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Recherche Thématique

Recherche Développement

La prévulgarisation

Structure de Vulgarisation

Les paysans

Figure 6 : Circuit idéal de communication entre recherche agronomique, vulgarisation
et paysans par le biais de la prévulgarisation

La figure 6 est le circuit idéal de communication entre la recherche agronomique, vulgarisation et les paysans par le biais de la prévulgarisation.

La recherche agronomique regroupe la recherche thématique et la recherchedéveloppement. En effet, il y a une parfaite communication entre tous les compartiments. De la recherche agronomique en passant par les paysans, les développeurs à travers les structures de vulgarisation ; tous les acteurs du monde agricole sont en étroit rapport. Ce qui fait que la RD a connu des succès.

3.2 Acquis de la recherche-développement

De la revue documentaire et des entretiens avec les chercheurs et les techniciens, il ressort que l'approche recherche-développement a apporté beaucoup d'acquis dans le monde agricole. Nous pouvons citer :

· la mise en place des Comités de Concertation au niveau village ;

· la mise en place du Comité Régionale de Recherche et de Développement (CRRD) qui est une plate forme regroupant les producteurs, les chercheurs, les encadreurs du monde rural et les décideurs politiques pour des échanges

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sur les technologies mises au point par la recherche ainsi que sur les besoins de recherche exprimés par les producteurs.

· l'identification des besoins de recherche au niveau de chaque village;

· l'expression des besoins de recherche par les producteurs eux-mêmes;

· le test par les producteurs de technologies mises au point par la recherche ;

· la mise à disposition de la vulgarisation de technologies répondant réellement aux besoins des producteurs;

· l'appui aux producteurs dans l'application des technologies éprouvées ;

La figure 7 illustre le degré de satisfaction des producteurs par rapport aux technologies introduites par la RD. Tous les producteurs interviewés reconnaissent que les technologies recommandées par la R-D répondent à leurs besoins. Ceci s'explique par le fait que d'une part les besoins de recherche sont exprimés par les producteurs eux-mêmes et d'autre part les chercheurs des équipes RD et les techniciens de recherche associés connaissent bien les contraintes auxquelles sont confrontés les producteurs des différents milieux.

Producteurs Producteurs;

Non; 0; 0%

Producteurs;
Oui; 80; 100%

Oui Non

Figure 7 : Taux de satisfaction des producteurs par rapport aux techniques culturales recommandées par la RD

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3.3 Contraintes de l'approche recherche-développement

Les contraintes de la R-D sont de plusieurs ordres en sont résumés dans les axes suivants :

3.3.1 Les contraintes d'ordre général

· Difficultés des techniciens à organiser les paysans autour de la recherche ;

· Insuffisance de recherche fondamentale pour générer les nouvelles technologies en vue de répondre à l'évolution des contraintes ;

· Non fonctionnalité à un moment donné des CARDER (actuels CeRPA) empêchant le transfert des technologies mises au point par la recherchedéveloppement ;

· Insuffisance de fonds de recherche adéquats;

· Insuffisance de moyens de déplacement

· Insuffisance de personnes qualifiées ;

3.3.2 Les contraintes d'ordre technique

La figure 8 illustre la réaction des producteurs par rapport à la question de savoir si l'application des techniques culturales recommandées par la R-D est contraignante. La majorité des producteurs (82 %) éprouve des contraintes dans l'application des techniques culturales proposées. Ceci est dû selon eux au fait que l'adoption des technologies proposées par la R-D revient chère. Aussi affirment- ils que l'adoption desdites technologies nécessite que les groupes cibles possèdent des moyens (terre, intrants, mains d'oeuvre, capital, etc.). On note aussi une difficulté relative au respect des itinéraires techniques (dates de semis, modes de semis, dates de fumure, densités de semis, etc.).

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Producteurs

Oui Non

Producteu
rs; Non;
14; 18%

Producteu
rs; Oui; 66;
82%

Figure 8: Contraintes liées l'application des technologies proposées

Une autre contrainte de la RD souvent évoquée par les techniciens est l'acceptation par les producteurs des technologies proposées. La figure 9 montre que 62 % des techniciens interviewés affirment éprouver des difficultés à faire adopter les nouvelles technologies par les producteurs. Ceci s'explique par l'absence d'un accompagnement des producteurs dans l'application des technologies proposées, du faite que celles-ci sont souvent trop onéreuses par rapport aux pourvoir d'achat des producteurs.

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Techniciens

Oui Non

Technici ens; Non; 3; 38%

Technici
ens; Oui;
5; 62%

Figure 9: Appréciation des techniciens par rapport à l'application par les producteurs des technologies proposées

3.4 Fonctionnement de la RD

L'appréciation des producteurs et des techniciens sur le fonctionnement actuel de la RD est illustrée par les figures 10a et 10b. La totalité des techniciens (100 %) et la immense majorité des producteurs (93 %) affirment que la RD ne fonctionne plus comme par le passé. Quelques-unes des causes du disfonctionnement actuel constaté au niveau de la RD sont présentées par les figures 11a, 11b et 12. En effet, tous les techniciens affirment que les moyens matériels et financiers mis à la disposition de la RD sont insuffisants (figures 11a et 11b). En ce qui concerne le délai de mise à disposition desdits moyens, ils affirment également qu'il n'est pas adéquat (figure 12). Cette situation fait que les techniciens n'arrivent plus à organiser les producteurs autour de la recherche. Les activités préparatoires des Comités Régionaux de Recherche et de Développement notamment les séances d'identification et de priorisation des contraintes liées à la production agricole sont actuellement les principales sources de mobilisation des producteurs autour de la RD.

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

Techniciens
Techniciens;

Oui; 0;
0%

Oui Non

Techni
ciens;
Non;

7;
100%

Producteurs

Produc
teurs;
Non;

74;
93%

Produc
teurs;
Oui; 6;

7%

Oui Non

Figure 13 : Appréciation des techniciens sur le fonctionnement des sites RD

Figure 12 : Appréciation des producteurs sur Fonctionnement actuel de la RD

Techniciens
Techniciens;

Oui; 0;
0%

Technic iens; Non; 7; 100%

Oui Non

Techniciens
Techniciens;

Oui; 0;
0%

Oui Non

Techni
ciens;
Non;

7;
100%

Figure 11a : Appréciation des Figure 10 : Appréciation des

techniciens sur les moyens matériels techniciens sur le Moyens

mis à disposition financiers

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

Oui Non

Technici
ens;
Non; 7;

Teiteiciens ens;

Oui; 0;
0%

Figure 14 : Délai de mise à disposition des moyens

Il est intéressant de signaler la RD occupe une place prépondérante dans le dispositif de conception, de mise au point et de diffusion des technologies pour améliorer la productivité agricole. C'est ce qui justifie le fait que la situation de la RD depuis la réforme intervenue en 2005 soit largement déplorée par les producteurs. En effet, 92 % des producteurs souhaitent que les disfonctionnement de la RD soient corrigés.

Producteurs Producteu

rs; Non; 6;
8%

Producteu
rs; Oui; 74;
92%

Oui Non

Figure 15 : Avis des producteurs sur le retour à l'ancien fonctionnement de la RD

CONCLUSIONS ET SUGGESTIONS

CHAPITRE IV

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

CONCLUSIONS ET SUGGESTIONS

La recherche-développement a permis le transfert et la diffusion de nouvelles technologies dans le milieu agricole ainsi que la création de plateformes à savoir les Comités de Concertation au niveau village (cadre de concertation entre producteurs) et les Comités Régionaux de Recherche et de Développement (cadre de concertation entre les producteurs, les développeurs, les chercheurs et les décideurs politiques).

L'une des contraintes de la RD qui se dégage est que les technologies proposées sont seulement viables pour des producteurs qui en possèdent les moyens nécessaires (terre, main d'oeuvre et/ou capital). Toutefois, cela ne signifie pas nécessairement que l'information relative aux technologies introduites est non pertinente pour les autres producteurs.

Plutôt qu'un transfert directif des connaissances d'un pôle de génération de technologies vers un pôle d'utilisation de ces technologies, on s'emble avoir adopté une démarche « montage» concerté (entre producteurs, vulgarisateurs et chercheurs) de gammes d'options qui, dès lors ne prennent de valeur que celle que leur confèrent les contextes socio-écologiques très diversifiés des producteurs.

La Recherche-Développement connait actuellement de nombreux problèmes de fonctionnement dus à la reforme intervenue en Avril 2005.

Du fait de l'importance que revêt la Recherche-Développement et vu les acquis qui sont les siennes, il est impérieux de redonner vie à cette approche. Pour ce faire, nous proposons ce qui suit :

· Améliorer les conditions de vie et de travail des chercheurs et des techniciens de Recherche-Développement.

· Institutionnaliser la Recherche-Développement sous financement national pour sa pérennisation.

· Former l'ensemble des chercheurs sur la démarche de recherche en milieu paysan.

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

· Créer des conditions d'accompagnement des technologies introduites en milieu paysan.

· Faire prendre conscience aux décideurs en général et à tous les niveaux de l'importance de l'approche de recherche-développement dans la relance du secteur agricole et la réduction de la pauvreté au Bénin.

BIBLIOGRAPHIQUES

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

BIBLIOGRAPHIQUES

Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB). 2008 : situation géographique des communes, Webmaster [at.] ancb-benin.org // http://www.ancbbénin.org.

Arodokoun D.Y., Adjanohoun A., Akakpo C., Yêhouenou A., Matthess A. (2004). Le Centre de Recherche Agricole Sud à Niaouli en bref: 100 ans de recherche agricole au service du développement du Bénin. 1904 - 2004. Imprimerie « TOMLAND ». 32 p.

Arodokoun Y. D. (2005). Discours de l'évolution de la recherche agricole nationale, de la station expérimentale de niaouli a l'institut national des recherches agricoles du Benin lors de la commémoration du centenaire de la recherche agricole au Bénin..

DPP/MAEP, 2001).

Djegui N. (2008). Discours de bienvenue du directeur général de l'institut national des recherches agricoles du Benin (INRAB) lors de la Cérémonie de pose de la Première Pierre de la Construction du Siège de l'INRAB.

Ehouinsou M. (1992). Cadre institutionnel de la Recherche-Développement au bénin et rôle des partenaires. 172 p

GBEGO I. (1992). Le projet RAMR : objectifs et méthodologie 23 p.

INRAB (2006). Appui aux Programmes de Recherches Agricoles (APRA) 2006 - 2009. Juin 2006. 62 p.

Koudokpon et Van den Broek (1992). Contribution de la Recherche-Développement au transfert de technologie : cas du projet RAMR au Bénin. 133 p.

MAEP (2007). Annuaire statistique 2004-2007. 342 p.

MAEP (2008). Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole au Benin. Octobre, 2008. 100 p.

Martin Z. F., Sprey L. H. (1992). Genèse de la Recherche-Développement au Bénin. 16 p.

Midingoyi S. (1991). Introduction à la recherche-Développement. Dans les actes du séminaire nationale sur la R-D au Bénin, Cotonou, du 3 au 7 décembre 1990. 9p.

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

Norman D., Winch F. E., Gilbert E. H., 1980 : les recherches sur le système d'exploitation agricole ; une évolution critique ; cahier MSU pour le développement n° ; MSU ; 151p ;

RAMR, (1986). Rapport Annuel 1986. Projet RAMR, Cotonou.

RAMR/DRA. (1992). Acquis et perspectives de la Recherche-Développement, Suavet T. (1982). Dictionnaire économique et social ; les éditions ouvriers.

ANNEXES

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

ANNEXES

Annexe 1- Guide d'entretien avec les techniciens des sites de RD

A) Généralités

Département / / Commune / /

Village / /

Date de l'entretien / / / / Nom de

l'enquêteur / /

Nom de la personne ou des personnes

rencontrées / /

B) Fonctionnement de la Recherche-Développement

Fonctionnement des sites RD : les sites fonctionnent-ils bien ? oui / /

non /_____/

Moyens matériels mis à disposition : suffisants ? oui /_____/ non /_____/ Moyens financiers : suffisants ? oui /_____/ non /_____/

Délai de mise à disposition des moyens : adéquat ? oui /_____/ non / /

Transfert de technologies : les producteurs acceptent-ils facilement les technologies proposées ? oui /_____/ non /_____/

Fondamentaux, acquis et contraintes de l'approche recherche-developpement : cas des
sites de Hayakpa, Toffo de Zou zouvou et Eglime

Annexe 2 : Guide d'entretien avec les producteurs

A) Généralités

Département / / Commune / /

Village / /

Date de l'entretien / / / / Nom de

l'enquêteur / /

Nom de la personne ou des personnes

rencontrées / /

B) Fonctionnement de la Recherche-Développement

Techniques culturales recommandées par la Recherche-Développement (préparation de terrain, plantation/semis, densité des cultures, choix des variétés, fumure, récolte, intrants, calendriers culturaux) : répondent-elles à vos besoins ? oui / / non / /

L'application des techniques culturales recommandées par la RechercheDéveloppement est-elle contraignante ? oui /_____/ non /_____/

Quelles sont les principales contraintes ?

La Recherche-Développement fonctionne-t-elle comme par le passé ? oui /_____/ non /_____/

Souheriez-vous que la Recherche-Développement fonctionne comme par le passé ? oui /_____/ non /_____/






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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984