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Politique de mobilisation des ressources financières des institutions de micro-finance: cas de padme-bénin

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par Gislain Jésus-Gnon NOUBEMEDOU
Université CERCO-Bénin - Licence Professionnelle en Banque Finance et Assurance 2010
  

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REPUBLIQUE DU BENIN

*******

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

(MESRS)

*******

INSTITUT CERCO

MEMOIRE DE LICENCE PROFESSIONNELLE

OPTION: Science de Gestion FILIERE: Banque Finance Assurance

POLITIQUE DE MOBILISATION DES RESSOURCES FINANCIERES

DES INSTITUTIONS DE MICRO-FINANCE: Cas de PADME-Bénin

Réalisé et soutenu par:

NOUBEMEDOU Gislain Jésus-Gnon & SANTOS Germaine Adzo Mawuto

Maître de Stage : Directeur de Mémoire :

Mr OROU BOCO Abdoulaye Professeur SEWANOUDE Damien

Chef Bureau PADME Sikècodji Enseignant à l'UAC et à l'Institut CERCO

Mémoire d'octobre 2010

PRELIMINAIRES

Politique de mobilisation des ressources Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du PADME-Bénin

SOMMAHIE

Introduction Générale

CHAPITRE I: ÉTUDE CONTEXTUELLE

Section 1: Présentation de PADME et les mécanismes de fonctionnement

Paragraphe 1: Présentation générale de PADME-Bénin

Paragraphe 2: Les mécanismes de fonctionnement

Section 2: Les travaux effectués

Paragraphe 1: Séance d'animation, d'orientation et de constitution des dossiers des clients Paragraphe 2: Enregistrement et classement des dossiers

CHAPITRE II: CADRE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE DE L'ÉTUDE Section 1: De la problématique aux hypothèses de recherche

Paragraphe 1: Problématique, objectif et hypothèse de l'étude

Paragraphe 2: Formulation des hypothèses et présentation du tableau de bord de l'étude Section 2: La revue de littérature et la méthodologie de recherche

Paragraphe 1: La revue de littérature

Paragraphe 2: La méthodologie de recherche

CHAPITRE III: ÉTUDE EMPIRIQUE

Section 1: La présentation, l'analyse des données des enquêtes et les politiques de mobilisation des ressources financières

Paragraphe 1: Présentation et analyse des données des enquêtes

Paragraphe 2: Politique de mobilisation des ressources financières

Section 2: Analyse des sources de financement et approches de solution

Paragraphe 1: Analyse des sources de financement et vérifications des hypothèses Paragraphe 2: Approches de solution et conditions de mise en oeuvre

Conclusion

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(IMF): Cas du PADME-Bénin

DEDICACE N0 1

En guise de reconnaissance, je dédie ce travail à:

· Mon père Christophe NOUBEMEDOU qui a fait de ma réussite une préoccupation et qui, depuis ma tendre enfance, n'a cessé d'investir financièrement, spirituellement pour ma formation et m'a encouragé à évoluer sur cette trajectoire. Papa, ces mots ne sauraient suffire pour te dire merci. Que Dieu te bénisse pour ton amour et ta patience.

· Ma mère Joséphine AHOYO qui m'a protégé et soutenue depuis mon premier cri de vie jusqu'à ce jour. Maman chérie, je n'ai trouvé aucun mot qui puisse exprimer l'amour et la gratitude que mon coeur ressent à ton égard.

· Mes frères Chadrack, Meschac, Abed-Négo, Daniel, Élysée et ma soeur Ruth pour leur assistance. Merci pour l'amour fraternel et la chaleur que vous me procurez.

· Monsieur Landry ALLOSSE pour son amour et ses soutiens.

· Mes oncles Louis NOUBEMEDOU et Noël NOUBEMEDOU pour vos soutiens indéfectibles. ses soutiens, ses conseils. Puisse Dieu te bénir et pourvoir à tous tes besoins.

· Tous (tes) mes amis (es) de la 3ème promotion de Banque Finance et Assurance (BFA) de l'Institut CERCO.

· Tous les membres de la Jeunesse Chrétienn

· Judith Conceptia QUENUM pour e Combattante (JCC/MIREFOC).

· Tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail. Puisse Dieu vous bénir.

· Germaine SANTOS Adzo Mawuto pour sa participation si précieuse à ce joyau.

Gislain Jésus-Gnon NOUBEMEDOU

Politique de mobilisation des ressources Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du PADME-Bénin

DEDICACE N0 2

Je dédie ce mémoire à:

· Ma grand-mère Lina SOSSOU, merci pour vos prières qui m'ont accompagné tout au long de ma formation.

· Mon regretté Père Pascal C. SANTOS, retrouve ici l'expression de ma reconnaissance infinie. Que ton âme repose en paix.

· Ma mère Emafa Massan Abla AMADOS-DJOKO, femme battante, pleine d'énergie, d'enthousiasme, d'amour, tu as tout sacrifiée pour ma réussite.

· Ma tante Akouavi AMADOS, de vous je retiens le sens du sacrifice, de l'honnêteté.

· Aux prêtres Marc HOUNON et Fiacre GANBADATOUN, sincères remerciements à vous qui avez su mettre le grain en bonne terre.

· Mes oncles et tantes et à mes nièces Tania, Ruth, Gracia; affection filiale.

· Mes frères Wisdom, Maxime, Marus et à ma soeur Estas; les empreintes de vos pas
ont su me guider jusqu'à la fin du tunnel, merci pour vos conseils et votre soutien.

· Elvis Godjo; ton courage et ta force morale ne cessent de m'impressionner. Pour tous ces bienfaits et toute ton affection, je te dédie et à toute ta famille cette oeuvre.

· Emile ETEKA, dans les moments les plus difficiles de ma vie, tu es toujours présent. Puisse Dieu te bénir et te combler de bonheur.

· Gislain Jésus-Gnon NOUBEMEDOU, que ce travail pour lequel nous nous sommes battus soit pour nous le début d'un parfait bonheur et d'une brillante carrière.

· Tous mes amis de la 3ème promotion, en particulier : Hermine, Sariou, Martin et Nadia; brillante carrière à tous.

· Tous les membres de la Jeunesse Estudiantine Catholique (JEC).

· Tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail. Dieu saura vous récompenser.

· L'humanité entière au service de laquelle je mettrai tout mon savoir faire. Germaine Adzo Mawuto SANTOS

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IIEMEIICIEMENTS

Nos remerciements s'adressent à :

· Notre directeur de mémoire, le professeur SEWANOUDE Damien. Vous avez accepté de nous encadrer dans la réalisation de ce travail. Qu'il nous soit permis aujourd'hui de vous dire notre profonde reconnaissance pour tous les sacrifices consentis afin de parvenir à cette étape.

· M. OROU BOCO Abdoulaye, notre maître de stage. Durant toute la période qu'a duré ces travaux, votre rigueur a permis de les mener dans la droite ligne de la logique scientifique. Recevez l'assurance de notre respectueuse considération.

· Tout le personnel de PADME particulièrement à M. ZACHARI Adam et Mme VIEGBE Josiane, qui ont accordé un intérêt très particulier à ce travail malgré leurs multiples occupations.

· Toutes celles et tous ceux qui se reconnaîtrons à travers ce travail, pour avoir contribué de près ou de loin à sa réalisation.

· Tous les professeurs de l'Institut CERCO qui ont contribué à notre formation, sans oublier le PDG du Groupe CERCO son excellence M. Alain CAPO-CHICHI T. et le Directeur des études M. Daniel AKOUETE.

· Au distingué Président du Jury. C'est un grand honneur que vous nous faites en acceptant de présider notre jury de soutenance de mémoire. Nous restons persuadés que vos conseils et recommandations nous aiderons à parfaire ce travail. Tous nos respects.

· Aux honorables membres du jury. Nous sommes sensibles à l'honneur que vous nous faites en acceptant de siéger dans le jury pour juger la qualité de ce travail. Vos observations contribueront à son amélioration et à l'ouverture de nouvelles pistes de recherche. Soyez rassuré de notre profonde gratitude et de nos sentiments respectueux.

Gislain Jésus-Gnon NOUBEMEDOU

&

Germaine Adzo Mawuto SANTOS

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SIGLES ET AUIIEVIATIONS

ACP : Association des Clients du PADME

AG : Assemblée Générale

BCEAO : Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest

CCIB : Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin

GCAP : Groupe Consultatif d'Assistance aux Pauvres

CODIR : Comité de Direction

CP : Chargés de Prêts

FECECAM : Fédération des Caisses d'Épargne et de Crédit Agricole Mutuel FINADEV : Financial Développent

ICD : Institution de Crédit Direct

ID : Initiative Développement

IMF : Institution de Micro Finance

INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Économique

OHADA : Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PADME : Association pour la Promotion et l'Appui au Développement des Micro

Entreprises

PAPME : Agence pour la Promotion et l'Appui aux Petites et Moyennes Entreprises

PAR : Portefeuille à Risque

PARMEC : Projet d'Appui à la Règlementation des Mutuelles d'Épargne et de Crédit PAS : Programme d'Ajustement Structurel

PEFAB : Crédit au Profit des Femmes du Secteur de l'Agro-alimentaire du Bénin

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

SFD : Système de Financement Décentralisé

UEMOA : Union Économique et Monétaire Ouest Africain VITA : Volounteers In Technique Assistance.

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LISTE DES TABLEAUX

> Tableau n°1: Répartition du personnel du PADME

> Tableau n°2: Mouvements du personnel

> Tableau n°3: Liste des problématiques possibles

> Tableau n°4: Tableau de bord de l'étude

> Tableau n°5: Situation des plus importantes IMF au Benin en 2005 (en FCFA)

> Tableau n°6: Répartition des données d'enquête relatives aux avis des enquêtés sur l'asymétrie d'informations

> Tableau n°7: Repartions des avis sur l'inaccessibilité de PADME aux marchés > Tableau n°8: Données des enquêtes externes

> Tableau n°9: Analyse des données externes

> Tableau n°10: Sources externes de financement de PADME

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LISTE DES A1%1%EXES

~ Schéma du réseau de PADME

> Organigramme de PADME

> Demande de remboursement de fonds de garantie

> Bon de déboursement de prêt

> Questionnaires

> Photos des étudiants en situation de travail

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AUJTOIIIOGIIAPHIE No 1

Mon enfance

Je suis né le 03 Septembre 1981 au Bénin, dans le département du Littoral, plus précisément dans la ville de Cotonou, capitale économique du pays. Ainé d'une famille monogame de sept (7) enfants dont une fille, mon père Christophe NOUBEMEDOU était styliste modéliste à Cotonou et ma mère Josephine AHOYO couturière.

Mon père est de Malé-Aginkomé arrondissement d'Atchoupka, commune d'Avrankou. Quittant sa famille très jeune, il s'est installé à Cotonou où il commença par exercer son métier. Il est issu d'une famille monogame où ils étaient au total neuf (9) enfants, mais que la mort en a pris six (6). Quant à ma mère, elle est originaire d'Abomey Gbêkon Hounli.

Tous les enfants de mon père vivaient avec lui à Cotonou afin d'aller à l'école, sous son contrôle parce qu'il tenait à la bonne éducation de chacun de nous.

A ma naissance, mon père me donna le nom de Gislain Jésus-Gnon. Ce prénom est porteur d'une signification symbolique car « Jésus- Gnon » signifie: « Jésus-Christ est bon ». Un jour, j'ai demandé à mon père pourquoi tu m'as donné ce prénom et il me confia que c'est une longue histoire. D'abord dans notre famille, notre grand-père est pratiquant de l'église « Témoin de Jéhovah ». Il s'est marié à une femme et ils ont eu 9 enfants mais que la mort a tué 6. Cela veut dire que la sorcellerie a tué 6 et il ne reste que 3 jusqu'à ce qu'il a déménagé du village où il était pour s'installé à Malé Aginkomé. C'est pourquoi il a changé son nom de famille et a pris le nom NOUBEMEDOU, ce qui veut dire en langue TORRI: « Ah mais l'homme en a de problème ...». Dans ma famille paternelle aucune personne n'a évolué à l'école afin de devenir un intellectuel. La seule qui a décidé d'évoluer à l'école, a été tué a une semaine du probatoire. C'est ce qui a amené mon père à se déplacer vers Cotonou afin d'apprendre la couture.

A son arrivé à Cotonou, il a rencontré le Seigneur Jésus-Christ de Nazareth et il a changé sa situation de vie. De là, il a commencé une église évangélique.

Quelque temps après il s'est marié à sa belle femme Joséphine qu'il aime tant jusqu'à ce jour.
Le Seigneur les a bénit avec sept (7) enfants composé de six (6) garçons et une fille dont moi je
suis l'ainé. Lorsqu'il a donné sa vie à Jésus-Christ, le ravage de la sorcellerie a pris fin, c'est

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pourquoi lorsque je naquis, il m'a donné le nom de « JESUS- GNON » ce qui veut dire : Jésus-Christ est bon afin de témoigner sa gratitude envers cet homme Jésus. Avec ce prénom rempli de la faveur de Dieu, mon enfance a été vraiment heureuse, car Jésus-Christ a bénit mes parents avec toutes sortes de bénédictions matérielles, financières etc. Le but de mon père est que ses enfants soient des cadres, c'est pour cela qu'il m'a envoyé à l'école. C'est ainsi que j'ai commencé la maternelle privée « La source » situé à SCOA-GBETO. Après la maternelle j'ai commencé le primaire à Jéricho situé non loin du marché de Sainte Cécile à Cotonou.

De 1985-1989, le Bénin a connu une crise économique et sociale sans précédent, marquée par le non paiement des salaires, des grèves généralisées dans l'administration, la sécheresse etc. Par la suite, les activités de mon père ont drastiquement chuté et il a fini par perdre en 1990 tout son patrimoine. De plus, 1989 a été une année blanche au Bénin sur le plan académique à cause des nombreuses grèves perlées dans le secteur éducatif. Étant au CP, j'ai repris cette année la classe. C'est là que commença le malheur pour moi.

Dès les années 1990, nous avons regagné notre propre maison achetée par mon père à Agbalilamè, arrondissement d'Agblangandan, commune de Sèmè-Podji, où en pleine année scolaire, j'ai commencé le CE1; là aussi j'ai repris la classe. Par la suite, mon père ne pouvant plus survenir à notre éducation à cause de cette crise socio- économique, me confia à son petit frère juste après mon CEP en 1994. Parmi mes jeunes frères, il y en a 3 qui sont allés à l'apprentissage. Cet oncle qui avait été soutenu financièrement par mon père, voulant le lui reconnaître a décidé de me prendre en charge. Je suis allé à Sèmè-Podji, auprès de mon oncle où j'ai commencé la 6ème au CEG de la dite ville

Ma vie à Sèmè-PodjiChez mon oncle, un véritable calvaire commence, car il faut que je me lève très tôt le

matin (4 h) pour mettre au feu la nourriture. C'est cette nourriture que nous allons manger le matin avant d'aller à l'école, car nous n'avons pas droit au petit déjeuner. Après avoir mis la nourriture au feu, nous faisons la prière matinale. Là, on nous considère comme les « VIDOMEGONS », c'est pourquoi nous ne prenons pas de petit déjeuner. Si peut-être j'ai cours à 10 h ou bien je dois sortir à 10 h, j'en suis obligé d'aller dans la forêt chercher les bois de chauffages pour sa femme. De même, si j'ai un bout de temps dans la soirée, les heures

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libres sont consacrer à aller dans la forêt pour chercher les bois de chauffage. Les soirs, il faut se coucher après 23 h et même dès fois 00 h. Je n'ai plus de temps pour étudier.

Comme la vie est un combat, je n'étudiais que dans la cuisine, ou soit mentir que j'ai cours afin de rester à l'école pour pourvoir apprendre. De plus l'école étant situé à plus de 3 km il fallait s'y rendre à pied.

Malgré cela, je travaillais bien à l'école jusqu'en 3è où je passais mon BEPC que je n'ai pas pu obtenir en 1999. La vie pour moi avait été pénible, car je suis privé de liberté. Si bien que je ne pouvais même pas venir chez mes parents à Cotonou. Presque tous les week-ends, ou soit pendant les congés ou les vacances, c'est le champ. Là, nous labourons sérieusement les champs qui sont situé à plus de 15 km, vers la frontière du Nigeria. C'est là que j'ai appris à labourer le champ, semé les boutures de manioc, les maïs, les tomates, les piments, le haricot, les cannes à sucre etc. Après, on épluche les maniocs pour en faire la farine que nous allons vendre et même manger presque tous les midis.

Un jour, ne pouvant plus supporter cette souffrance, j'ai dû m'enfuir pour rejoindre mes parents. Je vous assure, c'est avec la lanière que je me suis retrouvé à Sèmè-Podji, j'ai dû fuir de la maison où j'ai passé 72 heures dehors, je dormais dans un établissement public, sans me laver, je puisais de l'eau pour les gens afin de trouver un peu de sous pour me nourrir. Pendant tout ce temps, mon père avait été un homme qui prit la résolution de me prendre en charge. Ainsi pour la rentrée scolaire de 1999-2000, je rejoins mes parents à Cotonou pour la 3è. Pendant ce temps, mon père est devenu pasteur missionnaire après ses études théologiques.

Par la grâce de Dieu, en 2000, j'obtiens mon BEPC afin de commencer la seconde D au lieu de la seconde C. En 2003, mon père ayant fondé sa propre église qui a également une structure de micro-finance; dans cette structure j'ai commencé par gérer cela très tôt car je suis son fils ainé, et les ainés doivent emboiter les pas de leur père dit-on.

En 2004, j'ai passé mon baccalauréat pour la première fois et j'ai échoué à cause de 10 points. Et pendant 2 ans, je n'ai pas pu décrocher mon BAC. Un jour je me suis mis à analyser ma famille paternelle et je me suis rappeler que dans ma famille il y a une malédiction qui prône sur nous. Car personne ou bien les descendants n'ont pas droit à évoluer dans les études. Cette malédiction a affecté ma vie. Car je suis la première personne à vouloir passer le BAC.

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Lorsque le BAC n'a pas marché pour la deuxième fois, j'ai dû laisser pour suivre une formation en électronique et réparation de portable pendant un an. J'ai encore tenté le BAC en tant que candidat libre ceci pour la troisième fois. J'ai encore échoué.

Pourquoi j'ai choisi l'institut CERCO ?

Comme dans la vie un homme ne perd jamais le courage car un adage dit « celui qui perd le courage a tout perdu », j'ai décidé de reprendre les kakis c'était la rentrée scolaire 2005-2006. Pendant cette année 2005 j'ai été surpris qu'un jeune béninois du nom d'Alain CAPO-CHICHI, PDG du groupe CERCO a été élu parmi les dix jeunes les plus remarquables du monde.

En 2006, le Seigneur par sa grâce m'a accordé le BAC avec une mention. C'est ainsi que j'ai décidé de commencer l'Université CERCO en même temps mais faute de moyen financier j'ai opté pour la FLASH/Géo 1. L'année qui a suivi, j'ai décidé de prendre mon allocation universitaire pour commencer l'institut CERCO où je me suis inscrit en banque finance des entreprises afin d'avoir des connaissances dans le domaine de la gestion des entreprises pour aider mon père à atteindre ces objectifs. C'est pourquoi je suis à l'institut CERCO jusqu'à ce jour à cause de la qualité de la formation.

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AUJTOIIIOGIIAPHIE No 2

SANTOS Germaine Adzo Mawuto est née le lundi 15 juin 1987 à 23h45 à Lomé au Togo, avec pour père SANTOS C. Pascal, agent au Ministère des Finances, originaire du Bénin et de AMADOS DJOKO Abla Nassa Emefa, institutrice d'origine Togolaise. Issue d'une famille polygame, deuxième parmi les huit enfants de mon père dont trois de ma mère, j'ai passé mon enfance sur ma terre natale auprès de la famille maternelle, ce pour trois raisons. D'abord, la non acceptation de l'union de mes parents de nationalité différente; ensuite la perception que la famille maternelle avait du Bénin qui était considéré comme le berceau du vodou et enfin; la profession de ma mère qui ne lui donnait pas le temps nécessaire pour prendre soin de moi.

Déjà à deux ans, j'ai commencé l'école par la maternelle première année au jardin d'enfant de mon quartier pour une durée de trois ans. Ce n'est donc qu'à l'âge de cinq ans que je fus admise au cours préparatoire première année au complexe scolaire protestant de Nyekonakpoe car à l'époque l'enfant devait d'une part avoir une certaine maturité et d'autre part la main gauche étalée à travers la tête devait toucher l'oreille droite.

En 1994, alors que je faisais la classe préparatoire deuxième année, un oncle maternel et le chauffeur était venu me chercher un matin au cours sous prétexte qu'il y avait un groupe de militaires qui fusillait les civils : c'était la guerre politique au Togo. Sur le chemin de retour à la maison, notre chauffeur a prit une balle à la tête et nous étions obligés de l'abandonner avec la voiture pour rejoindre à pied la maison située à cinq (5) kilomètres de l'école. Cette guerre a due paralyser les activités scolaires dans le pays. Étant donné que mon grand-père maternel était magistrat et s'affirmait dans l'opposition, notre maison était entourée par des hommes armées jusqu'aux dents qui ne cessaient d'envoyer des balles dans les murs de notre résidence. Un soir, alors que nous nous apprêtions à dormir, nous avions reçu la visite de quelques militaires envoyé par son Excellence le Président de la République du Togo Feu EYADEMA pour menacer mon grand-père. Ce soir là, je vis pour la deuxième fois tuer quelqu'un devant moi : c'était mon oncle.

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Ce n'est qu'après cet avertissement que nous avions décidés de quitter mon pays natal pour un pays d'accueil. Mon grand-père s'était rendu à Jérusalem et nous autres au Bénin. C'est ainsi que je suis devenue réfugié dans mon propre pays.

A notre arrivée au Bénin, nous fûmes immédiatement logés dans un campement nommé AVLEKETE. C'est donc après un an de paralysie des activités scolaires que je repris le chemin des classes. Je repris alors la classe préparatoire deuxième année à l'école primaire publique de la région. La nuit du 28 Février 1995 alors que je dormais, j'eu envie d'aller aux toilettes, à peine j'ai voulu me lever que je ne pouvait le faire, prise de peur, j'ai voulu appelé du secours. C'est alors que j'ai pris conscience de mon incapacité à faire usage de ma voix et de mes membres. Aussitôt, je fus immédiatement conduite au Centre National Hospitalier Universitaire Hubert K.MAGA(C.N.H.U) de Cotonou où je passais 14 mois sans gain de cause. Entre temps, ma mère était dans la religion protestante, je partis donc de l'hôpital pour l'église protestante par ce que l'entourage jugeait ma maladie de mystique. Je restais alors dans cette église pendant trois mois où j'ai retrouvée ma santé.

A ma guérison, la situation étant devenu un peu calme au Togo, ma famille maternelle et moi y sommes retournés puis je continuais les classes jusqu'au CM1. En classe de CM1, ma grand-mère a perdu son fils aîné. Après les obsèques, pour lui faire oublier un peu les soucis, ses enfants de l'occident lui ont fait appel. Elle devait partir pour la France, donc je suis obligée de rejoindre mes parents au Bénin pour continuer les études. A mon arrivée au pays, je fus installée chez ma mère qui vivait seule par ce que divorcer de mon père pour raison de polygamie. Je fis directement le CM2 où je passais l'examen du Certificat d'Étude Primaire que j'ai brillamment obtenu. Je fus orientée au collège d'enseignement général de ZOGBO de la 6ème jusqu'en 3ème où j'étais toujours 1ère de ma classe.

Après l'obtention de mon Brevet d'Étude du Premier Cycle (BEPC) avec 18,75 de moyenne en Mathématiques, je décidais de faire la série C car à voir tout l'effort de ma mère pour notre éducation (ma soeur, mon frère et moi) j'ai cru à la parité et même aller loin pour dire que la femme peut mieux faire que l'homme.

Je fis la 2nde C où j'étais la seule fille qui a décidé de défier les hommes. La même année, je
fus frappée de paralysie du côté droit et maintenue à la maison pendant trois mois. Juste après

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ma reprise des cours, j'occupais encore ma première place, en ce temps, l'effectif de la classe était vingt quatre et quand les surveillants venaient demander, mes camarades n'hésitaient pas avant de répondre en disant vingt trois et demi; donc j'étais considérée comme la demi personne primo à cause de ma taille et secundo par ce que j'étais femme. Le jour de la proclamation des résultats j'ai surpris tout le monde d'une part mes camarades et d'autre part l'administration qui me demandait à chaque fois de retourner en série D pour ne pas perdre mon niveau. Je passais brillamment mon 2nd Cycle au Collège d'Enseignement Général de Zogbo.

Le 29 décembre 2005, un événement me marqua. Nous étions à un cours de mathématique lorsque le professeur qui nous avait donné un exercice de démonstration à faire à la maison, demanda la restitution du travail. Les hommes passaient à tour de rôle sans y parvenir quand tout à coup le professeur me demanda d'y aller. Tellement il était sûr que je pouvais y arriver. Après que ce soit fait, il demanda à la classe de m'applaudir avant que je rejoigne ma place, ce qui fut exécuté. En voulant retourner à ma place, je perdis connaissance et fus conduite dans une clinique au quartier Fidjrossè où je passais six mois. L'examen du baccalauréat fut un succès pour moi malgré le fait que j'ai passé six mois à la maison pour cause de maladie et ce jusqu'à un mois de l'examen que. Le cycle supérieur débuta pour moi avec mon inscription en première année à la Faculté des Sciences Économique et de Gestion (FASEG) à l'Université d'Abomey- Calavi (UAC). Du fait des conditions d'étude très pénible à l'université, l'année s'est soldée par un échec. J'ai donc dû, l'année suivante, m'inscrire en première année de Banque Finance d'Entreprise (BFE) à l'école supérieure de management (ESM) avec un résultat final probant.

Avec mon nouveau statut d'étudiante, mes activités parallèles étaient les cours de maison et l'opération RAL/FAL où j'étais commerciale, ceci afin de subvenir à mes petits besoins.

Mon arrivé à l'institut CERCO s'en est suivie avec la deuxième année en BFE grâce à l'obtention d'une demie-bourse que j'avais obtenue précédemment sur demande adressée au PDG du Groupe CERCO, Monsieur Alain CAPO- CHICHI que je remercie vivement.

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C'est donc suite à cela que j'ai opté pour la Licence Professionnelle en BFA au titre de cette année académique 2009-2010.

INTHODUCTION GENEHALE

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(IMF): Cas du PADME-Bénin

INTIIODUCTION GENEIIALE

L'essor de l'économie monétaire; la facilitation des opérations de l'échange et l'inter dépendance des marchés de capitaux ont favorisé l'intensification des relations des banques et établissements de crédit avec les autres agents économiques.

Mais la crise économique des années 80 a précipité certaines populations africaines dans un profond abîme de pauvreté. La réduction de cette pauvreté devient le souci permanent des gouvernements des pays africains. Pour ce faire, diverses politiques sont mises en oeuvre avec le soutien des organismes internationaux notamment la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI)

Au Bénin, à la suite de la faillite des banques d'État qui finançaient les activités économiques, il fallait donc promouvoir l'auto emploi par la création des micros entreprises pour réduire un temps soit peu cette pauvreté. Le secteur bancaire devient alors libéral afin de permettre l'installation de nouvelles structures. Progressivement les banques commerciales privées s'implantent pour répondre au besoin de financement exprimé par la population.

Mais force est de constater la marginalisation d'une couche importante de la population par ces banques. Pour palier à cette situation, l'État a favorisé l'éclosion des structures alternatives de financement capable aussi d'assurer la mobilisation de l'épargne et de créer les conditions d'une insertion progressive du secteur informel dans l'économie moderne. Cette conversion appelé système de financement décentralisé (SFD) par le législateur, représente les institutions de micro finance (IMF). Ces institutions de micro finance (IMF) doivent assurer le relais des banques classiques dans le financement des activités de micro entreprise.

Ainsi l'Association pour la Promotion et l'Appui au Développement des Micro Entreprises (PADME) est née et poursuit sa mission de prestation de services financiers de proximité aux personnes à faibles revenus tout en assurant la pérennité de l'institution. Il faut reconnaître que ces « banques » de taille très modeste ont pu mobiliser des ressources très importantes qui ont donné un poids non négligeable aux activités de la micro finance. Le Bénin peut être cité à titre de pays phare dans cette expansion rapide de la finance décentralisée.

Politique de mobilisation des ressources Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du PADME-Bénin

Le développement du secteur de la micro finance est dû, essentiellement, aux institutions mutualistes et/ou coopératives, aux institutions de crédit-épargne, aux organisations non gouvernementales (ONG) et à certaines structures d'appuie.

Vu l'importance accordée au secteur, le siège de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) à Dakar s'est doté d'une direction de service financier décentralisé pour mieux réguler et surveiller ce nouveau secteur. En dépit de toutes ses dispositions et de l'apport significatif dans le développement socio-économique, elles restent confrontées à de multiples difficultés dont celle liée au financement de leurs activités.

Quelles sont alors les causes de l'insuffisance de ressources financières dans le secteur de la micro finance en générale et de PADME en particulier?

Quelle analyse peut-on faire de la politique de mobilisation des ressources financières par PADME?

Quelles sont les solutions susceptibles de lever les entraves pour une meilleure mobilisation des ressources financières dans les IMF en particulier à PADME? L'objectif de la présente étude est de contribuer à la diversification à moindre coût des sources de financement des IMF en général et de PADME en particulier d'où le thème : Politique de mobilisation des ressources financières des IMF : Cas de PADME-Bénin.

Pour mener à bien cette recherche, notre travail se présente en trois chapitres.

Le premier chapitre, intitulé étude contextuelle, sera consacré à la présentation générale de PADME, ses mécanismes de fonctionnement et les travaux effectués.

Le deuxième chapitre expose la revue de littérature et la méthodologie de l'étude après spécification de la problématique, formulation des objectifs et hypothèses de l'étude et établissement du tableau de bord de l'étude.

Quand au troisième et dernier chapitre, il est consacré d'une part à l'analyse des données des enquêtes et des sources de financement de PADME après leur présentation ; et d'autre part aux approches de solutions.

CHAPITRE PREMIER

Politique de mobilisation des ressources Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du PADME-Bénin

CHAPITRE I : ETUDE CONTEXTUELLE

Ce premier chapitre, présente dans un premier temps, l'institution PADME, ses mécanismes de fonctionnements et; dans un second temps, l'état des lieux de base et nos travaux effectués.

Section 1: PRÉSENTATION DE PADME ET LES MÉCANISMES DE FONCTIONNEMENT Dans cette section, il sera question d'exposer les mécanismes de fonctionnement de PADME après l'avoir présenté.

Paragraphe 1: PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE PADME-BÉNIN

Ce paragraphe présentera le cadre de l'étude à travers son histoire et ses missions d'une part, son objectif et son organisation d'autres parts.

I- HISTORIQUE ET MISSIONS DE PADME-BÉNIN

A- Historique

Le secteur financier béninois a connu de profondes transformations au cours des années 1990 dans le cadre des différents programmes d'ajustement structurel. Afin de répondre à la disparition des banques de développement publiques et de financer l'immense secteur informel rural et urbain, plusieurs IMF sont nées, souvent avec l'appui de la coopération internationale. L'Association pour la Promotion et l'Appui au Développement de Micro-entreprises (PADME) a pris le relais du Projet d'Appui au Développement de Micro-Entreprises "PADME" qui était une initiative du gouvernement béninois, financée par la Banque Mondiale, dans le cadre de la mise en oeuvre de mesures d'accompagnement pour compenser les effets sociaux des programmes d'ajustement structurel.

L'Association a pour objet de "promouvoir le développement des micro-entreprises au Bénin. A ce titre, elle mène toute activité se rattachant à cet objet. En particulier, elle met en place des financements adaptés aux entreprises, apporte une formation de base en matière de gestion et une assistance dans le cadre du suivi du crédit. Elle fournit également aux entrepreneurs, en fonction de leur besoin, différents services d'information ".

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Le PADME a suivi les principales évolutions institutionnelles suivantes :

· phase pilote du 1er septembre 1993 au 30 août 1995 : création sous forme de projet gouvernemental pour atténuer les effets sociaux du Programme d'Ajustement Structurel (PAS); test et affinement des différents stratégies et mécanismes pour assister efficacement les micro- entreprises; intervention à Cotonou seulement;

· phase de consolidation du 1er septembre 1995 au 31 octobre 1998 pour le perfectionnement du système et l'ouverture d'une agence à Porto- Novo ;

· phase d'institutionnalisation :

· création le 23 décembre 1997, d'une association de type `'Loi 1901» pour prendre le relais du projet PADME.

· reconnaissance officielle de l'Association par le Ministère de l'Intérieur, de la Sécurité et de l'Administration Territoriale comme une association de type loi 1901 (récépissé n° 98/400/MISAT/DC/SG/DAI/SAAP- ASSOC du 31/12/98);

· reconnaissance de l'Association comme une association d'utilité publique par le décret présidentiel n° 99-250 du 18/05/1999 ;

· signature d'une convention le 06/09/99 entre l'État béninois et l'Association PADME transférant les actifs et les passifs du Projet "PADME" à l'association "PADME" pour des montants respectifs de 1 931 080 858 FCFA et 536 496 584 FCFA. Cette signature a eu lieu entre le Ministre des Finances et de l'Économie et le Président de l'Association;

· signature de la Convention n°99 0002-C du 06/09/99 (dans le cadre de la loi PARMEC) avec le Ministère des Finances et de l'Économie autorisant le PADME à "effectuer sur le territoire de la République du Bénin, les opérations de crédit et d'épargne, selon les conditions prévues par ses textes organiques qui fixent également ses règles de fonctionnement", pour une durée de cinq (05) ans renouvelable par tacite reconduction.

Les deux premières phases ont été exécutées avec l'appui technique de l'ONG américaine VITA (Volounteers In Technical Assistance).

La phase d'institutionnalisation s'appuie sur un plan de développement sur 5 ans basé sur l'objectif stratégique de transformer le PADME en une institution privée, commerciale et spécialisée dans la micro finance.

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B- Mission - Vision du PADME

1- Mission

Le PADME se donne pour mission de rendre l'accès facile et rapide aux services financiers pour les micros entreprises et toutes les personnes à faible revenu, en :

· offrant une gamme variée et différenciée de services financiers adaptés aux besoins spécifiques de chaque groupe et spécialement au développement de la micro entreprise;

· garantissant un accès durable aux services financiers de proximité à un grand nombre de personnes à faibles revenus tout en consolidant la viabilité financière de l'institution.

2- Vision

La vision du PADME est que l'offre par le secteur de la micro finance, de services financiers adaptés aux micros entreprises et aux personnes à faibles revenus jouera un rôle important dans le renforcement du dynamisme et l'efficacité des micros entreprises. Cela entraînera une amélioration des conditions socio-économiques des personnes à faibles revenus au Bénin. Aussi en résultera-t-il une réduction significative et durable de la pauvreté et un renforcement de la croissance économique.

II- OBJECTIFS GÉNÉRAUX ET ORGANISATIONS

A- Objectifs généraux

Les principaux objectifs du PADME sont de :

· promouvoir la croissance, le développement et la diversification du secteur de la micro entreprise au Bénin. Plus précisément, il s'agit d'accroître l'efficacité et la rentabilité de la micro entreprise déjà existantes de manière à assurer leur passage dans le secteur formel et de consolider les emplois créés dans le secteur des micro-entreprises,

· apporter des appuis en services de micro finance aux particuliers surtout ceux à faibles revenus pour satisfaire une variété de besoins financiers.

Pour atteindre les objectifs ci-dessus énoncés, le PADME se charge :

· de fournir les services de micro finance aux micros entreprises et aux particuliers;

· de financer les activités génératrices de revenu menées par les ONGs ;

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· d'assurer l'information, la sensibilisation et la formation des entrepreneurs du secteur informel afin de les rendre capables de mieux gérer leurs affaires.

B- Organisation

1- Le Réseau

Les activités du PADME ont pour cadre le siège de l'organisation, les agences régionales et les bureaux de zones.

Le siège du PADME

C'est le centre de définition de la stratégie de l'institution, de mise au point des outils de gestion et de contrôle du système. C'est le lieu d'exercice du Directeur Général, du Directeur Général Adjoint, des chefs de service et de leurs assistants.

Les agences régionales

Elles sont le relais du siège au niveau d'une région donnée. Elles bénéficient d'une grande délégation de pouvoir et de responsabilités pour conduire l'ensemble des opérations de crédit dans leur région. Géographiquement, une agence a pour vocation d'apporter le soutien logistique nécessaire à l'activité de crédit que développent les bureaux de zones. Actuellement le PADME dispose de cinq agences : Cotonou, Cocotomey, Porto-Novo, Parakou et Abomey. Les bureaux de zone

Les zones sont des subdivisions des localités couvertes par une agence. Dans chaque zone, le PADME implante un bureau. Chaque bureau de zone est un local qui sert de base de travail pour tous les chargés de prêts de la zone. Les activités des chargés de prêt d'une zone sont coordonnées par un Chef Bureau (CB). A fin 2009, le PADME disposait de trente sept bureaux (dont 12 rattachés à l'agence de Cotonou, 8 rattachés à l'agence de Porto-Novo, 9 rattachés à l'agence d'Abomey et 8 rattachés à l'Agence de Parakou).

Les secteurs

Un Chargé de prêts et une animatrice/animateur opèrent sur un périmètre bien délimité appelé secteur. Ce dernier est une subdivision d'une zone. A fin 2009, le PADME disposait de quatre vingt dix sept (97) secteurs répartis comme suit:

· 31 à l'agence de Cotonou sur lesquels opèrent 21 hommes contre 10 femmes ;

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· 26 secteurs à Porto-Novo qui se décomposent en 18 secteurs pour les prêts classiques et 8 secteurs pour le Crédit Avec Éducation (CAE). Sur ces 26 secteurs opèrent 14 hommes contre 12 femmes.

· 14 secteurs à Abomey dans lesquels opèrent 12 hommes contre 02 femmes ;

· 13 secteurs à Parakou dans lesquels opèrent 12 hommes contre 01 femme.

2- Les ressources humaines

Le PADME fonctionnait à fin 2009 avec 293 agents permanents et une cinquantaine de stagiaires professionnels. Les agents permanents se répartissent dans les principaux collèges ciaprès :

Tableau n°1: Répartition du personnel du PADME

Désignation

Effectif à fin 2009

Cadres supérieurs

52

Cadres

18

Agent de maîtrise

101

Employés

115

Ouvriers

7

Total

293

 

Source : Internet (système d'informations/PADME 2009)

Au cours de la période, le nombre d'employés a varié de 304 à fin 2008 à 293 à fin

2009. Les mouvements qui se sont produits au sein du personnel au cours des trois dernières années sont présentés dans le tableau N°2 comme ci-après:

Tableau n°2: Mouvements du personnel

Éléments

2007

2008

2009

Effectif du personnel au début de la période

229

248

293

Nombre des agents ayant démissionné

15

09

06

Nombre des nouveaux agents ayant été recrutés

39

66

31

Nombre de contrats non renouvelés

0

0

24

Effectif du personnel à la fin de la période

247

304

293

 

Source : Internet (système d'informations/PADME 2009)

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C'est pour contribuer à l'insertion professionnelle des jeunes que PADME offre aux jeunes diplômés sortis des facultés, écoles et instituts de formation des universités publics et privés du Bénin, les postes de stages professionnels donc rémunérés. Cette politique du PADME contribue à la lutte contre le chômage et permet ainsi à ces jeunes d'avoir une première expérience professionnelle qu'ils peuvent faire valoir au PADME ou ailleurs.

Le PADME reste convaincu que la motivation du personnel est un facteur clé dans l'atteinte des objectifs qu'une institution s'est fixés. Ainsi, le système de motivation du personnel se compose :

+ d'une grille des salaires de base qui comprend 12 classes et 15 échelons. Dans une classe, les avancements d'un échelon à un autre se font tous les deux ans. Ces avancements sont au mérite et dépendent des évaluations annuelles;

+ 'd'un système d'incitation composé de primes mensuelles de rendement et de primes annuelles de résultat;

+ d'une gratification annuelle constituée par un treizième mois de salaire.

Le PADME élabore annuellement un plan de formation du personnel et des dirigeants. Toute formation doit contribuer à résoudre les problèmes actuels et futurs de l'institution dans les divers domaines de gestion

.

a- Les membres

Le PADME est une association de personnes morales. Les membres fondateurs de l'Association sont répartis dans les groupes ci-après :

Groupe 1 : Des micro-entrepreneurs représentés par les associations ci-après :

~ l'Association des clients Fidèles du PADME, « FIDELIA-PADME »,

~ la Confédération Nationale des Artisans du Bénin (CNAB).

Groupe 2 : Le personnel de l'institution représenté par l'association du personnel ; Groupe 3 : Les partenaires financiers représentés par :

~ l'Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers du Bénin, ~ la NSIA VIE Bénin.

Groupe 4 : Les institutions d'appui représentées par :

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~ la Chambre de Commerce et d'Industries du Bénin (CCIB)

~ l'ONG AFRICARE-BENIN ;

~ SERFI AFRIQUE (Cabinet d'Expertise)

Groupe 5 : L'État représenté par le Ministère Chargé de la Micro finance.

Les principaux organes de l'association sont : l'Assemblée Générale de neuf (09) membres, le Bureau Exécutif (BE) de 5 membres et la Direction générale.

L'Assemblée Générale : Elle est l'organe suprême et regroupe tous les membres. C'est l'Assemblée Générale qui :

~ définit l'orientation et la politique générale de l'Association, en vue de la réalisation de l'objet social ;

~ élit les membres du Bureau Exécutif aux différents postes ;

~ examine et approuve le programme d'activités présenté par le Bureau Exécutif de l'Association ;

~ adopte le Règlement intérieur ;

~ statue sur les rapports d'activités à elle transmis par le Bureau Exécutif et le rapport du Commissaire aux comptes de l'Association ;

~ commet les audits ou missions de contrôle des comptes et de la gestion du Bureau Exécutif qu'elle juge nécessaires ;

~ examine, approuve ou rejette les comptes de l'Association et donne ou non quitus au Bureau Exécutif ;

~ examine et vote le budget présenté par le Bureau Exécutif. L'Assemblée Générale se réunit ordinairement une fois par an.

Le Bureau Exécutif (BE) : Il est élu par l'Assemblée Générale parmi ses membres à jour de leurs cotisations. La désignation est faite au scrutin secret à la majorité relative. Leur mandat est de deux années renouvelables une fois pour le même poste. Le représentant de l'État ainsi que le représentant du Personnel ne sont pas éligible au Bureau Exécutif. Le Bureau Exécutif est composé de cinq membres : un Président, un Vice-président, et trois membres. Le secrétariat du Bureau Exécutif est assuré par la Direction Générale. Le Directeur Général est le rapporteur des réunions du Bureau Exécutif et de l'Assemblée Générale. Ces postes sont

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présentement occupés respectivement par l'Association des clients fidèles du PADME, Le Cabinet d'Expertise SERFI AFRIQUE, La NSIA VIE Bénin, L'ONG AFRICARE-BENIN et la Chambre de Commerce et d'Industries du Bénin (CCIB). Le Bureau Exécutif est l'organe d'administration de l'Association. Il se réunit ordinairement une fois par trimestre. Ses principales attributions sont de :

~ veiller à la mise en exécution des orientations définies et des décisions prises par l'Association ;

~ examiner le programme d'activité et le budget présentés par le Directeur général ; ~ approuver le manuel des procédures et l'organigramme de l'Association ;

~ recruter le Directeur Général ;

~ choisir le commissaire aux comptes de l'Association ;

~ examiner les comptes de l'Association établis par la Direction Générale ;

~ établir le rapport annuel qui sera présenté à l'Assemblée Générale Ordinaire ;

~ assurer la promotion, l'animation et le rayonnement de l'association sur les plans

national et international.

Le Directeur Général : Salarié de l'association, assure sa gestion courante. A ce titre il assure la gestion des ressources humaines, techniques et financières de l'Association.

b- Organigramme

L'organigramme actuel du PADME comprend : l'Assemblée Générale, le Bureau Exécutif, un Directeur Général, un Directeur Général Adjoint ,un Chef Service Crédit dont dépendent les Chefs d'Agence au nombre de quatre, un Chef Service Audit Interne, un Chef Service Administratif, Un chef service Juridique, un Chef Service Informatique, un chef Service Ressources Humaines, un Chef Service Marketing Recherche et Développement, un Chef Service Comptable et Financier et un Chef service Gestion des Risques. (Organigramme voir annexe)

Le Directeur Général (DG)

Il a pour rôle d'assurer la gestion courante et le bon fonctionnement de l'institution.

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Le Service Gestion des Risques

Il est chargé d'identifier les risques et de mettre en place des politiques afin de les prévenir.

Le Service Crédit

Il assure la mise en oeuvre de la politique de crédit au plan national et coordonne les activités de toutes les agences.

Le Service Audit Interne

Son rattachement au DG lui confère une indépendance vis-à-vis des services qu'il audite. Il est principalement concerné par les tâches d'évaluation de contrôle de conformité et de vérification de la fiabilité du système global. Ses principales activités concernent :

Ø la supervision de la conception et la mise en oeuvre des procédures.

Ø le contrôle du respect strict des procédures.

Ø l'accomplissement des missions diverses à lui confiées par le DG.

Le Service Administratif

Son rôle est :

- d'approvisionner et de gérer les moyens généraux,

- de gérer le stock et les immobilisations,

- de procéder périodiquement à l'inventaire des stocks,

- de veiller à la bonne gestion des problèmes logistiques du PADME et à la sécurité des biens de ce dernier,

- de rédiger les rapports du PADME,

Le Service Juridique

Il assure l'organisation des affaires juridiques (contrats, garanties, etc.) et du recouvrement juridique des crédits passés en contentieux.

Le Service Informatique

Il assure la conception du système d'information et la maintenance des outils informatiques. Il garantit aussi la qualité du traitement de l'information.

Le Service Ressources Humaines

Il a pour mission de :

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~ assurer la conception des stratégies de rémunération, de recrutement, d'évaluation et de formation du personnel ;

~ assurer la mise en application de la politique de gestion des ressources humaines. Le Service Marketing, Recherche et Développement

Il assure :

~ la conception des stratégies marketings ;

~ l'identification des outils performants pour améliorer l'efficacité sociale et financière de l'organisation ;

~ la mise en application des politiques marketings et des initiatives orientées sur la satisfaction de la clientèle. Il est générateur d'idées novatrices.

Le Service Comptable et Financier

Il assure la gestion comptable et financière du PADME, la gestion des risques et la préparation des missions d'audit et d'inspection. Il rédige les rapports financiers et d'activités de l'institution.

Paragraphe 2: LES MÉCANISMES DE FONCTIONNEMENT

Ce paragraphe présentera le fonctionnement de PADME, et ses principales activités.

I- FONCTIONNEMENT

La Direction Générale s'appuie sur des organes techniques suivants pour l'orientation et la coordination des activités au sein du réseau du PADME :

Comité de Direction (CODIR) : Les Chefs de service, le Directeur Général et son adjoint, constituent le Comité de Direction (CODIR) qui est une structure d'aide à la décision de la direction générale. Le CODIR se réunit une fois par semaine et ses travaux font l'objet d'un compte-rendu.

Comité de Crédit : Chaque Agence réunit au moins une fois par semaine un Comité de Crédit présidé par le Chef d'Agence, et comprenant les chargés de prêt de l'agence concernée. Le Directeur Général, le Directeur Général Adjoint et le Chef de Service Crédit peuvent y participer. L'auditeur interne peut assister aux travaux à titre d'observateur. Il est à noter que dans le souci de raccourcir au strict minimum, la durée d'étude des demandes de crédits et plus

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généralement pour rapprocher davantage aux clients, les services qui leur sont offerts, le PADME a amorcé la décentralisation de ses activités. Ainsi, le comité de crédits peut se tenir également tous les jours dans les bureaux de zone. Dans ce cas, sa composition comprend : le Chef Bureau, les chargés de prêts, l'agent de bureau.

Comité d'achat : Un comité d'achat ad hoc comprenant les chefs de service ou des cadres de services différents se réunit pour étudier les offres pour toute prévision d'achat de biens et services dont les montants sont supérieurs à 100 000 FCFA.

Comité de contentieux : Le PADME organise trimestriellement dans chaque agence un comité de contentieux qui statue sur tous les crédits en souffrance. Un crédit en souffrance est un crédit dont les remboursements accusent un retard de plus de 90 jours. Ce comité est présidé par les chefs d'agence et composé du chef d'agence, des agents administratifs, des comptables et des chargés de prêt principaux.

Comité d'Audit : La taille sans cesse croissante du PADME et l'ampleur grandissante de ces opérations imposent de renforcer le système de contrôle pour assurer une maîtrise optimale de son développement et de sa performance. Cela justifie largement l'instauration d'un comité d'audit dont les missions consistent entre autres à :

~ examiner le programme d'audit interne ;

~ s'assurer que l'audit interne dispose des ressources adéquates ;

~ s'assurer que le rattachement hiérarchique de l'audit interne ne nuit pas à son indépendance ;

~ s'assurer que le Chef service Audit Interne puisse rendre compte directement au Comité d'Audit ;

~ recevoir des rapports réguliers concernant les résultats des travaux des auditeurs internes ;

~ examiner et contrôler la prise en compte par la Direction des conclusions et des recommandations des auditeurs internes ;

~ contrôler et évaluer le rôle et l'efficacité de l'audit interne ;

~ proposer la nomination ou participer au recrutement et la à la révocation du Chef service Audit Interne.

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Comité de Gestion des Risque : Le taux de croissance élevé de l'institution, sa volonté de développer ses offres et ses services et la nécessité pour elle d'assurer une meilleure gestion des risques sont autant d'impératifs qui exigent du PADME la mise en place d'une politique formelle de gestion des risques. Le champ d'action de ce comité couvre tous les domaines de risques dont les principaux pour une institution financière du rand du PADME sont : les risques de crédit, les risques de marché et les risques opérationnels.

Les principales responsabilités de ce comité sont résumés comme ci-après :

~ examen des principales politiques de l'institution et étude des différents problèmes liés à la procédure mise en oeuvre dans chaque service,

~ élaboration d'un rapport sous forme de tableaux de bord pour examiner les indicateurs critiques de l'institution parfois avec les chefs d'agences régionales de façon journalière, hebdomadaire, mensuelle et trimestrielle,

~ rencontre avec l'auditeur interne pour collecter toute information éventuelle nouvelle sur le contrôle interne ;

~ élaboration de stratégies et de plans de secours pour gérer les risques de l'institution.

II- PRINCIPALE ACTIVITÉ

Le PADME offre à sa clientèle constituée par les micro- entreprises béninoises et les particuliers employés des entreprises publics et privés des services financiers et des services non financiers.

· Services financiers

· Services non financiers

A- Services financiers

L'offre de services financiers est constituée essentiellement par les types de prêts ci- dessous présentés consentis aux personnes à faible revenu (les particuliers ayant une source de revenu régulière, les micros entrepreneurs exerçant ou désireuse d'exercer une activité ou les ONG de micro finance ou à volet micro finance). PADME offre quatre types de prêts :

~ les prêts pour activités génératrice de revenus avec deux grandes variantes que sont :

- le Micro Crédit AGR- Individuel,

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- le Micro Crédit AGR de caution solidaire comprenant :

* le crédit au groupe de trois personnes,

* le micro crédit au groupement de cinq à trente personnes),

* le Crédit Avec Éducation (CAE) (de 16 à 24 membres).

~ le Crédit Relais : prêt aux ONG locales de micro finance ou à volet micro finance

~ le Prêt immobilier destiné aux micros entrepreneurs, aux fonctionnaires du secteur public et salariés du secteur privé pour la construction ou l'aménagement de leurs maisons,

~ le prêt à la consommation destiné aux salariés des secteurs public et privé pour l'acquisition de tout bien d'équipement (Véhicule, moto, poste téléviseur, meubles de salon, appareils électroménagers.

~ Les prêts pour Activités Génératrices de Revenus (AGR) avec deux grandes variantes que sont :

le micro crédit AGR- individuel

Le crédit est destiné au financement des besoins en fonds de roulement et d'investissement des micros entrepreneurs qui mènent des activités génératrices de revenus. Il est accordé aux personnes physiques ou morales ayant une activité génératrice de revenu et qui apportent des garanties réelles. Le montant du crédit varie de 20.000 FCFA à 10. 000 000 CFA, pour une durée maximale de 24 mois avec un taux d'intérêt variant entre 2% dégressif par mois sur l'encours de crédit en fonction de la durée de remboursement. L'emprunteur peut solliciter et obtenir un délai de différé allant de 1 à 6 mois si son activité ou son projet l'exige.

le micro crédit AGR de caution solidaire

a- Le Micro Crédit AGR- groupement de trois membres

Le crédit est destiné au financement des besoins en fonds de roulement et d'investissement des micros entrepreneurs qui mènent des activités génératrices de revenus et qui ne disposent pas de garantie réelle. Ce crédit est garanti par la caution solidaire des membres (3 personnes) d'un groupe, il ne nécessite donc aucune autre garantie réelle. Les membres du groupe doivent provenir de la même couche socio-économique. Ils se choisissent eux- mêmes et s'entendent pour désigner leur responsable. Chaque membre du groupe possède sa propre entreprise et reçoit le même montant de crédit que les autres. Dans le groupe chacun est étroitement lié au

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succès de l'entreprise de l'autre car en cas de cessation de paiement de l'un, les autres prennent sur eux de rembourser son crédit. Le montant du crédit varie de 20.000 FCFA à 500 000 CFA/membre, pour une durée maximale de 24 mois avec un taux d'intérêt variant entre 2% dégressif par mois sur l'encours de crédit en fonction de la durée de remboursement.

b- Le Micro crédit AGR- Groupements de trente membres

On distingue le groupement d'entreprises et le groupement d'entrepreneurs. Le groupement d'entreprises est constitué par des micros entrepreneurs exerçant en commun une activité génératrice de revenu. Le crédit sollicité est investi dans cette activité menée ensemble par tous les membres du groupement. Le groupement d'entrepreneurs quant à lui est composé des micros entrepreneurs ayant chacun son entreprise indépendante de celle des autres membres du groupement. Chaque membre du groupement reçoit un montant de crédit correspondant à la capacité de remboursement de son entreprise. Les membres d'un groupement doivent provenir de la même couche socio- économique. Ils se choisissent eux-mêmes, élaborent leur statut et règlement intérieur puis s'entendent pour désigner leur responsable. Dans le groupement, chacun est étroitement lié au succès de l'entreprise de l'autre lorsqu'il s'agit d'un groupement d'entrepreneurs ou au succès de l'activité menée en commun s'il s'agit d'un groupement d'entreprise. Car en cas de cessation de paiement de l'un, les autres prennent sur eux de rembourser son crédit.

Le crédit est destiné au financement des besoins en fonds de roulement et d'investissement des micros entrepreneurs qui mènent des activités génératrices de revenus. Il peut s'agit d'un groupement d'entreprise (ainsi, les membres exercent une activité commune) ou d'un groupement d'entrepreneurs, (dans ce cas chaque membre du groupement possède son activité séparée de celle des autres).

Le montant du crédit varie de 20.000 FCFA à 5 000 000 CFA/groupement, pour une durée maximale de 24 mois avec un taux d'intérêt variant entre 2% dégressif par mois sur l'encours de crédit en fonction de la durée de remboursement.

~ le crédit avec éducation

Le Crédit Avec Éducation est destiné au financement des besoins en fonds de roulement des populations les plus démunies constituées en groupement appelé Association de Crédit.

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Le montant du crédit varie de 5.000 FCFA à 200 000 CFA/membre, pour une durée maximale de 24 mois avec un taux d'intérêt variant entre 2% dégressif par mois sur l'encours de crédit en fonction de la durée de remboursement. La garantie de ce crédit est la caution solidaire que les membres de l'association de crédit se donnent mutuellement. Ainsi, en cas de défaillance d'un membre, les autres prennent sur eux la responsabilité de rembourser tout le crédit obtenu par l'association de crédit.

~ Le crédit relais : prêt aux ONG locales de micro finance ou à volet micro finance

Ces crédits permettent au PADME de refinancer les ONGs locales afin de pouvoir atteindre les micro-entrepreneurs situés hors de sa zone d'intervention. Dans le système de crédit relais, l'ONG partenaire est considérée comme un client du PADME et bénéficie d'un crédit global à un taux d'intérêt préférentiel de 1% par mois sur l'encours pour une durée maximale de 24 mois. Il est accordé aux ONGs pour refinancer les micros entreprises situées dans les zones rurales. Le montant du crédit maximum varie de 10 000 000 CFA/membre, pour une durée maximale de 24 mois avec un taux d'intérêt variant entre 2% dégressif par mois sur l'encours de crédit en fonction de la durée de remboursement. L'emprunteur peut solliciter et obtenir un délai de différé allant de 1 à 6 mois si son activité ou son projet l'exige. Ce crédit est assorti obligatoirement d'une garantie réelle (parcelle, gages sur véhicules). Les bénéficiaires finaux du crédit relais sont des clients de l'ONG. Le montant du crédit global dépend du nombre de bénéficiaires finaux du crédit relais. Le montant maximum accordé par l'ONG partenaire à chaque bénéficiaire final ne doit pas dépasser le montant maximum accordé par le PADME aux membres des groupes de caution solidaire, sans que le montant global mis à la disposition de l'ONG.

~ Le micro crédit immobilier

Le crédit accordé pour financer l'achat de parcelle, la construction d'une maison ou pour son achèvement. Il est obtenu uniquement en individuel. Le montant du crédit maximum est de 10.000.000 CFA, pour une durée maximale de 24 mois avec un taux d'intérêt variant entre 2% dégressif par mois sur l'encours de crédit en fonction de la durée de remboursement.

Assurance décès : A souscrire auprès d'une compagnie d'assurance au choix du client Bénéficiaires : clients déjà en portefeuille ou des salariés du secteur public ou privé

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(IMF): Cas du PADME-Bénin

Les principaux critères d'éligibilité sont :

> être client ayant obtenu au moins un crédit commercial au PADME ou être salarié de nationalité béninoise ;

> disposer d'une parcelle lotie sur laquelle on a déjà démarré les travaux de construction ;

> produire tous les documents justifiant le titre de propriété de la parcelle de terrain (convention de vente, divers reçu des frais d'état des lieux, de lotissement, attestation d'appartenance) ;

> n'avoir aucun antécédent douteux en matière de remboursement de crédit ; > accepter que le PADME prenne une hypothèque sur la parcelle de terrain ; > avoir une pièce d'identité en cours de validité.

> produire le plan et le devis estimatif de la maison à construire

~ Le micro crédit à la consommation

Le crédit est destiné au financement des besoins de consommation ou d'équipement des salariés du secteur public ou privé. Il est obtenu uniquement en individuel. Le montant du crédit maximum varie de 10 000 000 CFA/membre, pour une durée maximale de 24 mois avec un taux d'intérêt variant entre 2% dégressif par mois sur l'encours de crédit en fonction de la durée de remboursement. L'emprunteur peut solliciter et obtenir un délai de différé allant de 1 à 6 mois si son activité ou son projet l'exige. Les bénéficiaires sont des salariés du secteur public ou privé.

B- Services non financiers

Avant la mise en place des crédits le PADME organise deux séances d'information, de sensibilisation et de formation à la bonne gestion des micros entreprises. Ces séances permettent aux clients potentiels d'être informés de manière générale sur le PADME et sur ses produits (conditions d'éligibilité, frais, garanties, etc.). De même les clients sont sensibilisés sur l'importance de la tenue de la comptabilité (notamment la tenue des cahiers d'achats, de ventes et de dettes), la séparation de la caisse de l'entreprise de leur propre poche, le marketing et le respect des engagements envers les fournisseurs et les partenaires financiers. A ces

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séances s'ajoute l'appui conseil des Chargés de prêts aux bénéficiaires des crédits. Cela s'inscrit dans un cadre de suivi permanent qui vise à aider les clients en générale et particulièrement ceux qui ont des difficultés spécifiques dans la gestion quotidienne de leurs activités.

Ces séances apportent une réponse appréciable aux carences de gestion souvent responsables de la faillite des micros entreprises. Elles diminuent les risques d'échec dans le secteur des micros entreprises non seulement grâce à l'enseignement et aux conseils pratiques prodigués, mais aussi grâce à l'émulation suscitée par le témoignage des anciens clients. En somme les services non financiers du PADME gratuitement offert aux micros entrepreneurs visent à combler le déficit de formation et d'informations qui font défaut aux promoteurs d'entreprise dans divers domaines d'activité.

Section 2: LES TRAVAUX EFFECTUÉS

Cette section présentera dans un premier temps les travaux effectués de PADME et dans un second temps la constitution des dossiers.

Paragraphe 1: SÉANCE D'ANIMATION, D'ORIENTATIONS ET DE CONSTITUTIONS DES DOSSIERS DES CLIENTS

I- SÉANCE D'ANIMATION ET D'ORIENTATIONS DES CLIENTS

Seuls les bureaux de Suru-Léré, de l'agence "A" et celui de Calavi l'agence " B" nous ont servi de lieu de stage pour une durée de 02 mois. Ces bureaux s'occupent des opérations de crédits comme : l'octroi, le suivi, le remboursement et le recouvrement des crédits mis en place dans les zones environnantes concernées. Les activités de ces bureaux sont assurées par une équipe jeune dévouée et dynamique aux travaux dont le CB (chef bureau), un agent de bureau permanent, une stagiaire professionnelles, un agent vérificateur ( AV) domiciliaire, un chargé de prêts (CP), un agent de recouvrement (AR) et une caissière. Durant notre stage, nous avons assisté l'agent de bureau dans l'accomplissement de ces fonctions (séance d'animation, d'orientation des clients, constitution des dossiers-contrôle, enregistrement et classement des dossiers).

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a-Séance d'animation

L'animation est une séance de prise de contact avec les potentiels clients. Pendant cette séance, les clients potentiels sont informés et sensibilisés sur les prestations offertes par PADME. L'animation a lieu tous les jours ouvrables de 15h à 16h et se déroule dans la langue la plus comprise par les clients potentiels présents ce jour là. Pour y assister, il faut se munir d'une pièce d'identité en cours de validité et se faire enregistrer dans le registre « Nouveaux clients ». C'est un nouveau client. Quand aux anciens clients en renouvellement, ils sont enregistrés dans le registre « client en renouvellement » et ensuite orienté vers le CP concerné.

b- Séance d'orientation des clients

Après la séance d'animation, nous orientons ces clients vers le CP tout en prenant soin de les enregistrés dans un cahier d'animation à l'aide de leurs pièces justificatives. Au niveau des CP, les clients déposent leur demande et sont informés sur les pièces à fournir pour bénéficier des crédits. Signalons que, ces clients doivent être de nationalité béninoise et exerçant leur activités avec une ancienneté d'au moins de 6 mois.

II- CONSTITUTION DES DOSSIERS

La constitution des dossiers se fait en deux phases essentielles à savoir : le dépôt des dossiers et la signature de contrat.

a- Le dépôt des dossiers

Nous recevons pour les clients, les imprimés dûment affranchis des formalités administratives pour la constitution des dossiers. Ces dossiers comportent deux (02) catégories de pièces de base et les pièces spécifiques à chaque type de garantie. A l'issu de la constitution du dossier, l'AB établit les bons de déboursements (voir annexe) et les transmet au CP pou contrôle.

b- La Signature du contrat

Nous nous occupons avec le client des formalités administratives. Après cela deux spécimens de signature leur est donnée à légaliser. Les pièces à fournir dépendent des garanties. Le dossier d'un client comporte :

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- la photocopie de la carte Nationale d'identité

- la fiche de suivie (voir annexe)

- le processus d'approbation (voir annexe)

- le bon de déboursement (voir annexe)

-la fiche d'évaluation de crédit (voir annexe)

-les contrats (voir annexe)

-le programme d'investissement (voir annexe)

-les fiches d'identification client et Avaliseur (voir annexe)

-la recommandation du spécimen de signature légalisé au verso auprès de l'officier d'État civil.

c- Contrôle des dossiers

Avant l'envoi des dossiers à l'agence pour déboursement, nous procédons à un contrôle des pièces constitutives des dossiers du client. Dans la pratique ce contrôle consiste à :

~ vérifier que les exemplaires du contrat correspondent au nombre exigé par la nature de la garantie selon que cette garantie appartienne au client ou à son avaliseur.

~ vérifier que si la Fiche AV et celle de l'identification du domicile et de la garantie du client y sont appuyées par la signature et le nom de l'AV.

Ce travail de contrôle s'étend aussi aux garanties proposées par les clients (Hypothèques, gages sur véhicule).

Nous vérifions aux côtés de l'AV, l'état de la carrosserie de l'intérieur du véhicule et de son moteur. Ensuite nous contrôlons les pièces du véhicule à savoir la carte grise, les dossiers d'assurance et la visite technique.

La carte grise et la fiche de gage sur le véhicule sont transmises à la Direction des Transports Terrestres (DTT) pour apposition du cachet « véhicule gagé » sur la carte grise. Après ces vérifications, nous finalisons le dossier en remplissant le bon de déboursement et la fiche d'approbation que nous joignons au dossier.

Nous avons accompagné les CP sur le terrain pour les enquêtes de moralité et les évaluations du patrimoine. Pour s'assurer de la bonne foi du client, nous posons des questions à leur entourage. Nous avons accompagné les AV sur le terrain et nous les aidons à remplir :

~ la fiche d'identification et évolution de domicile du client.

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~ la fiche d'audit simplifié des portefeuilles identifications, garantie.

Paragraphe 2: ENREGISTREMENT ET CLASSEMENT DES DOSSIERS

A- Enregistrement

Après la finalisation des dossiers et avant qu'ils ne soient envoyer à l'agence pour déboursement, nous procédons à leur enregistrement à savoir : Nom et Prénoms ainsi que les numéros des clients dont les dossiers sont à jours sont enregistrés en « courrier départ » dans un cahier de transmission. Au retour des dossiers après déboursement, ces mêmes dossiers sont enregistrés en « courrier arrivé » dans le même cahier en transmission.

B- Classement

Du retour des bureaux, après déboursement des crédits ces dossiers classés suivant les numéros clients et sont rangés dans les boîtes archives. Enfin à l'arrivés des clients ou groupement de clients, les dossiers de chacun sont cherchés et remis au CP.

Il faut signaler que l'ultime étape de ce long processus est le déboursement des fonds.

CHA1'ITRE DEUXIEME

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CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE

Ce chapitre est structuré en deux questions : la première présente la définition des objectifs et l'hypothèse de recherche et présente le tableau de bord, après avoir ciblé la problématique de l'étude, tandis que la seconde s'intéresse d'une part à la revue de la littérature, et d'autre part à la méthodologie de l'étude.

Section 1: DE LA PROBLÉMATIQUE AUX HYPOTHÈSES DE RECHERCHE

Dans cette section, nous procéderons dans un premier temps au choix de la problématique de l'étude après inventaire des problèmes identifiés dans le cadre du fonctionnement de PADME, sans oublier que dans un second temps les hypothèses de recherche seront formulées et le tableau de bord de l'étude (TBE) sera présenté.

Paragraphe 1: LA PROBLÉMATIQUE, L'OBJECTIF ET L'HYPOTHÈSE DE L'ÉTUDE

I- LA PROBLÉMATIQUE

A- Inventaire des éléments de l'état des lieux de base

1- Les forces

Les forces constatées sont :

v une forte couverture géographie du territoire nationale

v un personnel compétant, dynamique et surtout jeune.

v la création d'un fonds de garantie pour les clients.

v une grande proximité avec la clientèle

v la diversité des services offerts.

v un système de contrôle et de suivi assez performant etc.

2-Les faiblesses

Les faiblesses remarquées sont :

v l'inexistence de matériel informatique dans les bureaux.

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+ l'insuffisance des agents de bureau par rapport au nombre de plus en plus croissant des clients.

.. l'insuffisance d'agent de recouvrement par rapport aux dossiers de contentieux et perte. + l'insuffisance d'agent `'Chargé de prêt»

.. l'étroitesse des bureaux qui fait que les clients sont obligés d'attendre au dehors sur des chaises pour la circonstance.

.. la procédure administrative d'octroi des crédits jugée trop lourde par les clients, toujours pressés de rentrer en possession des fonds.

3- Les opportunités

Comme opportunités du PADME, on peut citer :

+ le processus d'institutionnalisation en cours.

+ la nouvelle politique du gouvernement actuel sur la Micro-Finance.

.. la relance et l'organisation de certaines filières agricoles par le gouvernement.

.. l'étude sur la mobilisation des ressources sur les marchés financiers nationaux et sous régionaux.

4- Les menaces

Il y a :

.. la rude concurrence entre les institutions de micro-finance et les banques qui ont tendance à s'investir dans les secteurs de la micro-finance.

+ la conjoncture économique peu favorable.

.. l'analphabétisme de la majorité des clients et la désertion des plus gros clients.

B- Choix des problèmes à résoudre

1- Problématique structurée

Pour mieux appréhender les différents problèmes identifiés à partir de l'état des lieux, il convient de retenir une problématique, un problème général et des problèmes spécifiques, après avoir listés les problématiques possibles.

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Pour se faire les problématiques possibles dégager seront présentées dans un tableau, avant la spécification de la problématiques de l'étude, ce en tenant compte des exigences de notre formation et du centre d'intérêt de la structure d'accueil.

Tableau n°3: liste des problématiques possibles

Centre
d'intérêt

Problèmes spécifiques

Problèmes généraux

Formulation de la
problématique

1

Concurrence

- Floraison d'IMF

- Absence d'une règlementation spécifique et adéquate

- Influence de la

concurrence

Problématique d'un

meilleur maître de la concurrence

2

Les prestations
de PADME

-Non informatisation des tâches

-Faible valeur des crédits

octroyés

-Baisse du niveau des activités. -Insuffisance du personnel.

Prestations non

optimales à PADME

Problématique des

prestations optimales à PADME

3

L'optimisation
des
financements

-Dépendance de PADME vis-à- vis des bailleurs de fonds

-Asymétrie d'informations dans le secteur

-Inaccessibilité de PADME aux marchés monétaires et financiers

Insuffisance des

sources de financement de PADME

Problématique de

l'optimisation des

financements de

PADME

Source : réalisé par nous-mêmes.

2- Spécification de la problématique

L'avènement des IMF dans la sous-région en général et au Bénin en particulier, après la crise du système bancaire, a connu un essor intéressant à travers ses résultats encourageants.

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Toutefois en dépit des performances enregistrées, PADME, à l'instar de toutes les IMF, est aujourd'hui confrontée à de sérieux problèmes qui, sans solutions idoines à court et moyen terme, pourraient compromettre sa rentabilité, sa viabilité, voire sa pérennité.

En effet, PADME est une institution à crédit direct. A ce titre, elle octroie essentiellement des crédits à sa clientèle sans une collecte préalable de l'épargne qui est une source de financement à faible coût. Alors que son portefeuille clientèle ne cesse de croître, suite à l'augmentation galopante des demandes de crédits, l'institution est constamment confrontée aux contraintes d'insuffisance des ressources financières nécessaires à la satisfaction de ses demandes. La nécessité d'élargir les sources de financements de PADME et surtout de recourir à des sources de financement pérenne et moins contraignantes se précise de plus en plus à l'institution dont le rythme des activités demeure sans cesse croissant. Ce que témoigne l'évolution du niveau des encours de crédits ainsi que l'effectif des bénéficiaires comparativement à l'évolution des ressources ayant servi à la satisfaction de ces crédits.

A travers la présente recherche, nous entendons contribuer à meilleure diversification des sources de financement des IMF en général et de PADME en particulier, ceci après une analyse critique de la politique de mobilisation des ressources financières de l'institution.

Pour ce faire, partant du tableau des problématiques possibles précédent, les problèmes ciaprès sont retenus pour être résolus :

~ la dépendance de PADME vis-à- vis de certaines banques locales et internationales ; ~ l'asymétrie d'information existant entre PADME et ses bailleurs de fonds ;

~ l'inaccessibilité de PADME aux marchés monétaire et financier.

C'est en effet le choix des problèmes ci-dessus qui a motivé notre réflexion sur le thème : « Politique de mobilisation des ressources financières des IMF: cas de PADME-Benin » Afin de résoudre ces problèmes, des objectifs et hypothèses sont formulés et résumés dans le tableau de bord de l'étude.

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II- OBJECTIF DE RECHERCHE

Les objectifs fixés pour la résolution de cette problématique se regroupent en deux temps : un objectif général et des objectifs spécifiques liés à chacun des problèmes retenus.

A- Objectif général

L'objectif général qui sous-tend le choix de ce thème est de suggérer, à PADME, des solutions susceptibles de lever les entraves à une mobilisation des ressources financières au plan local et international, dans des conditions avantageuses.

B- Objectifs spécifiques

Ils sont liés aux trois problèmes retenus et se présentent comme suit :

~ Objectif n°1

Trouver des conditions adéquates à l'avènement d'un partenariat gagnant-gagnant entre PADME et ses bailleurs de fonds.

~ Objectif n°2

Chercher des mesures qui permettent l'instauration de l'asymétrie d'information dans le secteur de la micro finance, notamment entre PADME et ses partenaires au développement.

~ Objectif n°3

Proposer des solutions nécessaires à la diversification des sources de financement de PADME, notamment à son accès aux marchés financier et monétaire.

Les objectifs étant clairement définis, il est indispensable de formuler des hypothèses de recherche et d'établir un tableau de bord de l'étude (TBE), avant de passer à la revue de littérature et à la méthodologie de l'étude.

Paragraphe 2: FORMULATION DES HYPOTHÈSES ET PRÉSENTATION DU TABLEAU DE BORD DE L'ÉTUDE

I- CAUSE ET HYPOTHÈSE DE RECHERCHE

Pour atteindre l'objectif général, partant des objectifs spécifiques, nous formulons les causes et hypothèses suivantes :

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A- Cause et hypothèse liées au problème 1

La dépendance de PADME vis-à-vis de certaines banques formelles s'explique par la collaboration infructueuse entre IMF et par l'insuffisance de ses sources de financement interne (absence de l'épargne préalable).

B- Cause et hypothèse liées au problème 2

La rétention d'information de la part des IMF vis-à-vis des bailleurs outre la concurrence qui prévaut dans le secteur est à la base de l'asymétrie d'information.

C- Cause et hypothèse liées au problème 3

L'inaccessibilité de PADME aux marchés financiers et monétaires dépend de sa forme juridique et du mutisme de la loi PARMEC sur la fréquentation de ces marchés par les IMF.

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II- Tableau n° 4: Tableau de bord de l'étude

Niveau d'analyse

Problématique

Objectifs

Causes supposés

Hypothèses

Niveau général

Problème général

Objectif général

-

-

-Insuffisance de sources de financement de PADME

-Suggérer des solutions susceptibles de lever les entraves à une mobilisation optimale des ressources au plan local et international

NIVEAU SPECIFIQUE

1

Problème spécifique n°1

Objectif spécifique n°1

Causes Supposées n°1

Hypothèse Spécifique n°1

-Dépendance de PADME vis- à- vis de certaines banques locales et internationales

-Trouver des conditions adéquates à l'avènement de partenariat gagnant - gagnant entre PADME et ses bailleurs de fonds.

-Collaboration infructueuse entre IMF.

-Absence de la politique de collecte de l'épargne

-La collaboration infructueuse entre IMF et l'absence de produits d'épargne, expliquent la de PADME vis à vis de certaines banques locales et internationales

2

Problème spécifique n°2

Objectif spécifique n°2

Causes Supposées n°2

Hypothèse Spécifique n°2

-Asymétrie d'informations entre PADME et ses bailleurs

-Examiner l'asymétrie

d'information qui existe entre les différents agents du secteur

-Rétention d'information de la part de PADME à ses bailleurs.

-Rude concurrence.

-L'asymétrie d'informations est due à la rétention d'information, et à la concurrence de plus en plus rude

3

Problème spécifique n°3

Objectif spécifique n°3

Causes Supposées n°3

Hypothèse Spécifique n°3

-Inaccessibilité de PADME aux marchés monétaire et financier

-Etudier les conditions d'accès de PADME aux marchés monétaires et financiers

-Mutisme de la loi sur la fréquentation des marchés financiers et monétaires par les IMF

-La forme juridique actuelle de PADME

-Inaccessibilité de PADME aux marchés monétaires et financiers est induite par le mutisme de la loi sur la fréquentation de ces marchés par les IMF, et par la forme juridique actuelle de PADME

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Section 2: LA REVUE DE LITTÉRATURE ET LA MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE

Cette section présente la revue de littérature et la méthodologue de recherche adoptée.

Paragraphe 1: LA REVUE DE LITTÉRATURE

La richesse littéraire en matière de micro finance est énorme. Mais ici, nous nous contentons d'une brève revue de la littérature spécifique aux problèmes que nous avons retenus. Cette section est en effet, consacrée aux apports antérieurs, suite à l'éclaircissement de certains concepts et expressions clefs. Ainsi, nous présentons ici les opinions émises par des chercheurs sur les problèmes identifiés dans le cadre de l'optimisation des financements des IMF en général. Il s'agit, en effet, des problèmes ci-après retenus :

~ la dépendance de PADME vis-à-vis de certaines banques locales et internationales ; ~ l'asymétrie d'information régnant entre PADME et ses bailleurs de fonds.

~ l'inaccessibilité de PADME aux marchés monétaires et financiers.

I- ÉTUDE CONCEPTUELLE

Les IMF sont des institutions spécialisées censées offrir des services financiers de proximité aux défavorisées des villes et des zones rurales. De ce fait, elles apparaissent comme des alternatives nouvelles face à la crise des systèmes de financement des années 80 : crise intervenue sur les continents en développement (Asie, Amérique Latine et Afrique au Sud du Sahara).

Après avoir présenté l'historique des IMF, il sera question d'aborder son environnement.

A- Historique des IMF

1- Cadre général

Le micro crédit a connu, ces dernières décennies, un développement très rapide grâce à l'apparition au milieu du 19ème siècle des premières mutuelles d'épargne et de crédit à l'initiative des hommes, qui voulaient combattre l'usure et surtout la pauvreté tels que : Friedrich Wilheln Raiffeisen en Allemagne, Johann Evangélist Traber en Suisse, Alphonse Desjardins au Québec, Ludovic de Besse et Louis Durand en France. Ces hommes sans être des banquiers sont reconnus comme des pionniers des Systèmes de Financement Décentralisés (SFD) au service des pauvres ou des exclus des systèmes bancaires dits classiques.

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L'analyse des pratiques des anciennes sociétés d'Afrique et d'Asie montre que la micro finance faisait partie de leurs quotidiens à travers les pratiques de tontines et autres. Ces pratiques traditionnelles avaient cours légal en Afrique jusqu'au lendemain de l'échec des banques commerciales nationales et des banques de développement vers les années 70.

La micro finance est aujourd'hui un domaine qui mobilise de nombreuses énergies, que ce soit dans le domaine de la coopération, dans celui associatif ou au sein des grandes organisations internationales. Chacun y va de sa philosophie et de sa vision. Certains pensent qu'il s'agit avant tout d'un outil susceptible de favoriser une logique dite inclusive, où grâce aux institutions de micro finance, un plus grand nombre d'individus peuvent avoir accès aux marchés financiers afin de développer dans de meilleures conditions leurs projets productifs.

D'autres pensent que la micro finance n'a de sens que si elle constitue un outil de lutte contre la pauvreté. Toute fois, comme l'a si bien signifié Marc LABIE : « Ces deux approches ne sont pas irréductibles et la différence est de savoir si la lutte contre la pauvreté doit être l'objectif prioritaire en tant que tel ou si c'est plutôt une conséquence heureuse de la réduction d'infection de marché obtenu grâce justement à la mise en place d'un secteur de la micro finance dynamique et efficace ».

2- Présentation des IMF au Bénin

Le Benin à l'instar des autres pays de l'Afrique a connu une éclosion des initiatives de création de mutuelles d'épargne et de crédit sous diverses formes pour répondre au mieux aux multiples besoins des populations défavorisées. La micro finance est apparue comme un outil efficace dont les gouvernements des pays en développement se servent pour lutter contre la pauvreté qui caractérise leurs peuples. Elle devient ainsi incontournable et, de ce fait, doit être mieux formalisée afin de continuer de jouer le grand rôle qui lui est dévolu dans l'émergence de ces pays.

Dans la réalité, il existe une grande variété d'organisations impliquées dans le secteur de la micro finance. Au Bénin, ce secteur est très diversifié en nombre d'année d'expérience, en objectif, en moyen, en taille, en ressources humaines et financières mais aussi et surtout en fonction de la méthodologie telle : l'approche minimaliste et l'approche intégrale, l'argent froid, crédits de groupe et crédits individuels qui sont quelques une des préoccupations du secteur de la micro finance ces dernières années.

Ainsi, les IMF du Bénin peuvent être réparties en six catégories :

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- les mutuelles et coopératives d'épargne et de crédit : ce sont des institutions qui ont des expériences basées sur le rôle central de l'épargne pour alimenter le crédit au profit de leurs membres. Exemples : FECECAM, UNACREP, etc....

- les associations ayant comme activités unique ou principale, la discrimination de crédit. Ce sont des institutions qui ont privilégié le crédit comme activité centrale de leurs opérations. Exemples : PADME, PAPME et VITAL FINANCE, Etc.

- les projets gouvernementaux pour lesquels l'octroi de crédit est une activité accessoire. Ils trouvent que coupler le crédit avec d'autres activités constituera un moyen pour atteindre leur objectif de développement;

- les sociétés de micro finance : ce sont des institutions constitués en sociétés spécialisées dans l'octroi de micro crédits : FINADEV SA;

- les organisations non gouvernementales : ce sont des structures associatives à volet micro finance qui opèrent pour la plupart dans les petites villes;

- le système traditionnel composé des tontiniers et des usuriers.

Toute fois, cette diversité n'empêche pas une certaine complémentarité au niveau du secteur. Le marché de la micro finance reste bien segmenté selon les clientèles touchées (femmes, agriculteurs, micro entreprises, etc.). Ce qui détermine des méthodologies et des formes d'interventions variées mais en même temps engendre une concurrence plus accrue entre les différentes institutions.

B- Environnement des IMF

1- Environnement légal et réglementaire

Les opérations de crédit au Benin, quels qu'en soient l'initiateur et le montant, relèvent de la loi portant réglementations bancaire N° 90-018 du Juillet 1990 en remplacement de celle de 1975. La nouvelle réglementation marque une rupture d'approche dans l'exercice des activités d'épargne et de crédit et offre un cadre juridique qui se veut résolument libérale. Elle s'inscrit dans un dispositif légal et réglementaire adopté par l'ensemble des pays de l'union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA).

Ainsi, les activités bancaires au Benin sont exercées par des établissements dotés d'une autonomie financière, de structures opérationnelles et de contrôles adéquats et adaptées, des compétences pour une meilleure gestion.

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Les établissements bancaires et financiers sont considérés comme des entreprises qui sont jugées par rapport à leur capacité à rentabiliser leurs actifs, à atteindre leur autosuffisance opérationnelle et financière, à renforcer leur fonds propre et à accroitre leurs activités, à travers une gestion saine respectueuse des normes réglementaires et procédures en la matière.

Cette loi complétée par le décret N° 89- 392 du 07 Novembre 1989 portant classement, forme juridique et opération des établissements financiers couvre le système bancaire classique. Les établissements bancaires et financiers sont considérer alors comme des entreprises et jugés suivant les critères de rentabilité. La notion de service public n'est plus prépondérante ; la banque n'est plus jugée par rapport à une quelconque mission de service public mais par rapport à sa capacité de se gérer en équilibre, à renforcer ses fonds propres et à accroitre ses activités. Désormais les activités bancaires s'exercent par des entreprises libres et responsables de leur décision.

Les exigences des établissements bancaires par rapport aux formalités à remplir et surtout aux suretés exigées avant la mise en place des crédits les éloignements de la clientèle pauvre, ce qui a donné naissance à la formalisation d'autres systèmes de financement intermédiaires sous forme mutualiste ou coopérative d'épargne et de crédit. Afin de réglementer de telle pratique d'une part, et surtout de les uniformiser d'autre part, des efforts de formalisation ont été entamés dès 1992 pour aboutir à l'élaboration et au vote le 08 Août 1997 de la loi N° 97- 027 portant réglementation des institutions mutualistes ou coopérative de micro finance de la place. Cette loi détermine les conditions d'exercice des activités, les modalités de reconnaissance de ces structures ou organisations, les règles de leur fonctionnement et les modalités de leur contrôle.

Ce faisant, elle les soustrait du champ d'application de la loi bancaire. Il faut signaler que l'initiative de cette loi relève égaiement du souci des autorités monétaires de l'UEMOA d'uniformiser les pratiques en matière de coopérative d'épargne et de crédit dans l'union.

2- Environnement bancaire et financier

La fin des années 80 a été caractérisée au Benin par la faillite généralisée des banques commerciales et de développements. Cette situation a engendré d'importantes reformes au lendemain de l'historique conférence des forces vives de la nation provoquant ainsi la restructuration du secteur bancaire et l'émergence de nouvelles banques et surtout des institutions de micro-finance.

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Le secteur de la micro-finance a connu ces dernières années une croissance sans précédent; avec ses 762 institutions actives totalisant 1.308 structures affilées ou point de services répartis sur toute l'étendue du territoire nationale, mobilisant une épargne de plus de 40 milliards de FCFA et distribuant un volume de crédit de plus de 85 milliards de FCFA pour plus de six cent mille (600000) bénéficiaires soit 30,5% de la population économiquement active estimée à la fin décembre 2004 à environ 2 millions de personnes (source : consortium ALAFIA )

Les appuis des institutions de micro finance au Benin touchent tous les secteurs d'activités avec pour dominance le commerce et le service pour les zones urbaines et périurbaines, la transformation et l'agriculture pour les zones rurales.

De toutes les institutions de micro finance au Benin, les plus importantes en terme de volume d'activité de crédit et du nombre de client sont : Agence PADME, PAPME, FECECAM, VITAL FINANCE, FINADEV SA, CPEC et MDB pour un encours total de 68 596 699 908 FCFA. En 2005, l'agence PADME occupe la deuxième place avec 28,25% du volume d'activité de crédit dans le secteur de la micro finance au Benin (voir tableau ci- dessous)

Tableau N°5: Situation des plus importantes IMF au Benin en 2005 (en FCFA)

INSTITUTIONS

MONTANT DE L'ENCOURS DE CREDIT

PAPME

20

337

149

208

PADME

19

372

076

602

FECECAM

17

201

543

186

FINADEV SA

5

584

204

477

VITAL FINANCE

4

267

850

032

CPEC

1

343

372

695

MDB

490 503 708

TOTAL

68 596 699 908

Source: Site CGAP, principaux acteurs de la micro finance au Benin

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II- ÉTUDE THÉORIQUE ET TRAVAUX ANTÉRIEURS

A- Étude théorique des expressions

1-Concepts et expressions

· Ressources financières

C'est l'ensemble des moyens dont dispose un individu, une institution pour effectuer des transactions. Elles tiennent comptent des titres (actions, obligation) et aussi de la liquidité

· Micro crédit

Il a vu le jour au Bangladesh, Asie, au début des années 80. C'est donc un concept relativement nouveau qui a connu un succès tel qu'il s'est rapidement propager dans le monde entier y compris les pays développés (USA avec les ghettos de Chicago et les réserves indiennes de l'ouest, Canada, France, Allemagne, Luxembourg, etc.)

Il peut être défini comme un crédit de faible montant offert à ceux qui ne peuvent accéder au crédit bancaire, faute de garanties nécessaires ou parfois même d'idéologie culturelle, et sociologique, d'éloignement, d'analphabétisme. (Cours d'Économie des marchés et intermédiaires financiers : Professeur Fulbert Gero AMOUSSOUGA, 2008-2009).

· Les crédits

Dans le lexique économique (1999), le crédit est « un acte de confiance se traduisant par un prêt en nature ou en espèces consenti en contrepartie d'une promesse de remboursement dans un délai généralement convenu à l'avance ».

« Le crédit peut être défini comme étant la mise à disposition effective d'un bien ou d'un pouvoir d'achat contre la promesse de remboursement dans un certain délai, le plus souvent avec rémunération du service rendu et du risque encouru » (BOUDINOT et FRABOT, 1978).

Dans ces conditions, le crédit doit répondre à une double contrainte à savoir la viabilité de l'institution de crédit et la rentabilité du projet pour lequel il a été accordé.

Selon la théorie de l'intermédiation financière, le crédit est considéré comme étant un produit du processus de cette intermédiation. Il permet de rendre disponible en temps opportun un surplus de liquidité ou d'augmenter le pouvoir d'achat des paysans pour leurs besoins agricoles et non agricoles. (ADAMS et al, 1980)

D'après la Banque Mondiale (1997), les SFD se distinguent par leurs perspectives de pérennité et la qualité des services rendus. Pour assurer leur pérennité, les SFD doivent être techniquement et financièrement autonomes d'une part, puis l'impact et la qualité des services

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rendus appréciables d'autre part. Dans ce contexte, « seuls les taux d'intérêt pratiqués dans chaque SFD permettent d'améliorer le rendement, de couvrir les charges et de renforcer la capitalisation à travers les réserves et le report à nouveau ». (BIO TCHANE A.)

Selon le rapport MDR / PNUD (1995), « les taux d'intérêt bonifiés rendent le capital artificiellement peu cher, favorise son gaspillage, démobilise l'épargne et n'est pas soutenable à long terme par l'État une fois que le contrat avec les bailleurs de fonds vient à terme ». Il est donc important de financer le crédit avec de l'argent chaud pour accroître le sens de responsabilité des emprunteurs et améliorer le taux de remboursement des prêts. Il s'avère donc nécessaire pour les SFD de procéder à un réglage subtil entre les fonctions : Épargne et Crédit, qui constituent les activités principales du système, tout en s'assurant du remboursement des crédits par une analyse approfondie des garanties.

Ainsi, selon BOUDINOT et al (1982), faire crédit : « c'est faire confiance, c'est donner librement la disposition effective d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat contre la promesse que le même ou qu'un bien équivalent vous sera restitué dans un délai le plus souvent avec une rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte partielle ou totale que comporte la nature même de ce service ».

Cette définition met en relief la notion de confiance en la solvabilité future de l'emprunteur. H. Guitton (1980) renrichit en disant que: « le recours au crédit est indispensable à l'augmentation de l'expansion de la production ».

· Crédit en souffrance

L'arrêté d'application de la loi sur les SFD dispose en son instruction n°4, article 1er, relative au développement de crédits en souffrance (BCEAO, Mars 1998) que : seront considérés comme crédits en souffrance, les crédits aux membres ou aux bénéficiaires dont une échéance au moins est impayée depuis plus de trois (03) mois.

· La micro entreprise

En matière de définition, les points de vue ont varié selon les pays et les auteurs. Selon le rapport sur l'état de l'économie nationale (décembre 1998), la micro entreprise est définie comme des « activités économiques et commerciales de moindre importance auxquelles s'adonne une population de personnes qui ont montré de dynamisme et qui ont acquis un certain savoir - faire dans le domaine du commerce, de l'artisanat et de l'industrie ».

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· Le portefeuille de crédit

Selon SILEM et ALBERTINI (2002) : « le portefeuille est l'ensemble des valeurs (monnaie, effet de commerce, action, obligation, etc.) détenues par un agent économique. C'est aussi un ensemble géré par un groupe d'assurance ou par une compagnie d'assurance ». Le portefeuille de crédit d'une institution de micro finance est l'ensemble des crédits octroyés par celle-ci dans le cadre de ses activités.

· Asymétrie d'information

Il y a asymétrie d'information sur le marché quand certains opérateurs détiennent une information particulière qui n'est pas transmise au prix des actifs sur les marchés.

L'asymétrie d'information sur un marché peut conduire selon le cas soit à la sélection adverse, soit au hasard moral.

o La sélection adverse ou l'anti- sélection

Elle a trait à des situations où un côté du marché notamment le côté acheteur ne peut observer la qualité des biens situés de l'autre côté du marché (type caché). (Cours d'Économie des marchés et intermédiaires financiers : Professeur Fulbert Gero AMOUSSOUGA, 2008- 2009)

Elle est relative aux situations où les débiteurs de risque élevé et de faible performance sont ceux qui sont susceptibles de choisir un programme de crédit à taux d'intérêt élevé contrairement aux emprunteurs à faible risque qui se retirent du marché (PADME, 1990).

Selon Ahmed Silem et J. M. Albertini, Économie Dalloz 6ème édition, la sélection adverse apparaît comme un phénomène lié à l'asymétrie d'information dans le rapport d'offre et de la demande conduisant à des effets pervers.

o Hasard moral

Il se réfère à la situation où un côté du marché ne peut observer le comportement de l'autre côté (comportement caché). Les asymétries d'information mènent les opérateurs à des réactions soit pour les exploiter (comportement opportuniste), soit pour limiter les inconvénients (recherche d'information, surveillance, excitation diverse à l'exécution des contrats.)

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B- Travaux antérieurs

1- Point des connaissances liées à la dépendance de PADME vis-à-vis de certaines banques formelles locales et internationales.

La plupart des réflexions s'intéressent aux difficultés auxquelles les institutions de micro finance sont confrontées et qui font d'elles un secteur peu considéré pour les banques.

Selon Abdoulaye ZONON et Harouna KAZIANGA (2002) : « le partenariat entre les SFD et les banques est encore embryonnaire du fait de la méconnaissance du mode de fonctionnement des SFD, de l'insuffisance de l'information financière et de la faiblesse des garanties. Les relations entre ces deux acteurs financiers se limitent dans la majorité des pays à des opérations de placement des SFD auprès des banques » (P. 12).

Quant aux chercheurs Betty WANPFLER et Christian BARON (2001), ils pensent que « même si le secteur de la micro finance s'est fortement développé dans la dernière décennie en Afrique de l'ouest, il n'en reste pas moins un secteur particulièrement fragile. La disparité des structures y est importante en termes de taille, de degré professionnel et social. Les situations de crise sont nombreuses et d'origine variée : les réseaux les plus importants ont faire face aux problèmes de changement d'échelle ; les crises liées à la croissance des impayés touchent de nombreuses IMF ; les outils de la micro finance (système de gestion, de contrôle, système d'information) sont encore fréquemment défaillants et les ressources humaines insuffisamment formées».

Même si l'explication de la loi PARMEC se généralise progressivement, une bonne partie des IMF n'a toujours pas un bon statut juridique, les tutelles n'arrivent pas à bien assurer leur mission de contrôle et de suivi, et nombre d'IMF reconnues légalement ont du mal à fournir les états financiers annuellement requis par les tutelles. Autant de difficultés qui limitent la capacité des institutions à s'insérer dans le secteur financier et à y développer les relations de confiance nécessaires au développement de partenariats (P.11-12).

2- Point des connaissances liées à l'asymétrie d'information existant.

Ce problème a été évoqué par plusieurs auteurs. Selon H. VARIAN (1994) : « on parle d'asymétrie d'information lorsqu'un agent économique est moins informé qu'un autre sur ses propres caractéristiques et les actions qu'il va entreprendre. Dans une situation d'information imparfaite et asymétrique entre les banques et les emprunteurs, les derniers sont privilégiés car ils ont une meilleure information sur leur propre défaillance ».

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Stieglitz et Weiss (1981) ont montré qu' « en cas d'asymétrie d'information, le rationnement de crédit peut apparaître de façon endogène ».

Se penchant également sur la question, Anne Joseph (1998) déclare qu'en ce qui concerne les journées comptables, « les pays en développement sont en général caractérisés par une forte asymétrie d'information : les emprunteurs possèdent plus d'information que les prêteurs » (A. Joseph, P.18).

Aussi, ajoute-t-elle que le fait qu'une entreprise puisse fournir des éléments comptables n'est pas suffisant pour réduire l'asymétrie d'information car ces documents ne sont pas fiables. En effet, d'après ses explications, les entreprises établissent souvent 3 Déclarations Statistiques et Fiscales (DSF) : la première à un usage interne, la deuxième est destinée aux impôts, à la Direction de la Statistique et de la Comptabilité nationale et la troisième à la banque.

En dehors de ces précédents, notre référence théorique s'inscrit aussi dans le cadre des travaux réalisés par Albert HONLONKON, Denis ACLASSATO et Célestin V. QUENUM (2001) sous la supervision technique du professeur Fulbert Gero AMOUSSOUGA. Dans l'ouvrage, il est mis en relief l'impact de l'information sur le fonctionnement des marchés financiers décentralisés : il s'agit de l'asymétrie d'information qui est un facteur déterminant de la gestion des risques notamment les risques de crédits. Aussi, est-il important de noter que leur analyse est essentiellement liée à la relation entre les IMF et leurs clients.

Les résultats de leur étude montrent que la mise en oeuvre des innovations dans les IMF permettra la maîtrise des causes liées à l'asymétrie d'information. Selon Desaî et Mellor (1993) cité par HONLONKOU et al. (2001), ces causes sont de deux sortes : les causes liées à la sélection adverse ,croissance rapide des prêts , mauvais ciblage des clients surfinancement ou sous-financement des activités, emprunts spéculatifs, l'endettement excessif des emprunteurs et l'absence des garanties ou des garanties de mauvaise qualité , échelonnement inadéquat des remboursements; et les causes liées à l'aléa moral, la nonchalance à traduire le premier défaillant devant la justice, la supervision inadéquate, le détournement ou la mauvaise allocation des prêts par les emprunteurs et leur refus de payer, etc.

De même, on peut définir une troisième catégorie de facteur lié à l'environnement physique, social, économique et juridique de l'emprunteur : les calamités naturelles, les

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fluctuations des prix, la défaillance du cadre juridique, le statut socio économique de l'emprunteur et ses anticipations pour un accès régulier au crédit.

Certes, pour maîtriser l'environnement d'asymétrie informationnelle et diminuer les risques potentiels, les IMF ont développé plusieurs outils autour d'une approche basée sur la relation avec la clientèle. Cette relation consiste à se rapprocher géographiquement de la clientèle afin de réduire les situations d'asymétrie (M. LANHA, 2001).

3- Point des connaissances liées à l'inaccessibilité de PADME aux marchés monétaires et financiers

Ici, les réflexions ont été axées autour des opportunités qui s'offrent aux IMF qui acceptent d'aller sur le marché des capitaux notamment le marché financier.

Christophe Le Picard Ducroux déclare : « la BRVM présente de nombreuses opportunités pour les IMF qui auront choisi d'y être cotées. Elle offre à ces institutions, l'accès à des sources de financement diversifiées pouvant accompagner leur croissance, leur développement et leur pérennité. L'ouverture de leur capital aux petits investisseurs permet aux actionnaires majoritaires de garder le contrôle de décision et de mieux répartir les risques. De plus, la multitude de produits financiers offert (actions ordinaires, actions à dividende prioritaire sans droit de vote, les certificats d'investissements) répond aux besoins spécifiques de chacun. La bourse offre de plus l'opportunité aux IMF de s'endetter à des taux plus avantageux que du circuit bancaire classique. Elle permet aux IMF cotées de lever des capitaux sans garantie bancaire ».

De plus, se penchant sur la question, Roméo Z. TCHALLA et Martial P. DENAKPO pensent, dans leur mémoire de fin de cycle 2, que : « Être cotée en bourse constitue pour une IMF, un signe de prestige puisque cela signifie qu'elle obéit à des conditions contraignantes de transparence, d'organisation et de solidité financière. Ainsi, l'admission à la côte devient un moyen d'assurer la notoriété de l'IMF, de valoriser son image et d'affirmer sa crédibilité dans son environnement ainsi que d'impliquer ses actionnaires dans la promotion de ses produits et services et ce, aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale. »

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Paragraphe 2: LA MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE

I- LA MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE

La méthodologie que nous allons adopter sera présentée à travers deux approches essentielles à savoir :

· une approche théorique faisant un bref rappel de connaissances antérieures liées aux problèmes retenus ;

· une approche empirique qui sera établie en deux volets :

~ un volet participatif impliquant certains responsables et agents de PADME concernés par notre recherche (enquête interne) ;

~ Et un volet exogène ou enquêtes externes (auprès des banques locales, et certains autres établissements financiers).

A- L'approche théorique

L'approche que nous entendons développer ici vise à :

· trouver des conditions adéquates à l'avènement d'un partenariat gagnant- gagnant entre PADME et ses bailleurs de fonds.

· examiner l'asymétrie d'information qui existe entre les différents agents du secteur.

· étudier les conditions d'accès de PADME aux marchés monétaires et financiers
1- La dépendance financière de PADME vis à vis de certaines banques locales et internationales.

L'indépendance de PADME passe par la diversification des produits financiers offerts (l'instauration de nouveaux produits financiers internes moins coûteux comme l'épargne, par exemple).

Après analyse des affirmations de Betty WAMPFLER et Christian BARON, cette indépendance peut passer par :

~ la bonne politique de lutte contre les impayés ;

~ la bonne gouvernance ;

~ la non défaillance des outils de micro finance (système de gestion, système de contrôle et système d'information) ;

~ le renforcement du contrôle des autorités de tutelle sur ce secteur de la Micro Finance.

2-L'asymétrie d'information existant entre PADME et ses bailleurs

D'après Stieglitz et Weiss, la bonne relation entre établissements financiers n'est possible qu'après avoir réglé la situation d'asymétrie informationnelle. Pour ANNE JOSEPH, la solution de l'asymétrie d'information peut passer par :

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~ la fourniture des éléments comptables ;

~ l'établissement de 3 déclarations statistiques et fiscales (DSF) :

o la première à un usage interne ;

o la seconde est destinée au service des impôts et à la direction de la statistique et de la comptabilité nationale ;

o la troisième est envoyée aux banquiers.

Elle continue en ces termes : un des moyens pour lever l'asymétrie d'information est d'encourager les entreprises à produire des éléments comptables fiables et de verrouiller le système de vérification.

3-L'inaccessibilité de PADME aux marchés monétaires et financiers

Selon Christophe Le Picard Ducroux, l'ouverture du capital des IMF, aux petits investisseurs permet aux actionnaires majoritaires de garder le contrôle de décision et de mieux répartir les risques encourus.

L'accessibilité de PADME aux marchés de capitaux passe au prime abord par le changement de son statut juridique. Pour Roméo Tchalla et Martial P. après avoir changé le statut juridique de l'institution elle peut être admise sur les marchés financiers et monétaires. Ainsi, l'admission à la cote devient un moyen d'assurer la capacité de l'IMF, de valoriser son image et d'affirmer sa crédibilité dans son environnement.

B- Méthode de collecte des données

La recherche empirique de l'étude est abordée en cinq (05) points :

· l'identification de la population ;

· la nature de l'enquête ;

· l'échantillonnage ;

· les centres d'intérêts de l'enquête ;

· les techniques et outils statistiques de dépouillement.

1- Détail de l'approche empirique

Identification de la population

Compte tenu de la défaillance du secteur d'activité retenu pour cette recherche, et des objectifs visés, notre enquête a eu pour population cible les agents de l'association PADME, les institutions bancaires et financières pouvant financer les IMF en général et PADME en particulier.

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Nature de l'enquête

L'enquête a été réalisée par sondage des données de l'enquête quantitatif. Ce choix se justifie par le nombre important des institutions financières, et les moyens limités dont nous disposons.

Échantillonnage

Dans le cadre de notre enquête, nous avons retenu un échantillon de dix banques, cinq institutions financières dont la FECECAM, et vingt agents de PADME.

Centre d'intérêt de l'enquête

La présente enquête nous permet de vérifier les hypothèses formulées.

Pour ce faire, nos questions tiennent compte essentiellement de :

~ la dépendance de PADME vis-à-vis de certaines banques locales et internationales ; ~ l'asymétrie d'informations régnant entre PADME et ses bailleurs de fonds.

~ l'inaccessibilité de PADME aux marchés monétaires et financiers.

Technique et outils statistiques de dépouillement

Le dépouillement s'est fait manuellement à l'aide de tableaux qui ont servi de base à notre analyse. Les résultats obtenus ont été analysés en fonction des données recueillies.

2- Déroulement des enquêtes

Les questionnaires ont été conçus compte tenu des objectifs à atteindre. Le premier concerne les différents agents de PADME et est composé de trois grandes questions tandis que le second concerne certaines banques et établissements financiers de la place. Ainsi notre réflexion a été orientée vers les questions fondamentales qui nous servirons de manière directe à vérifier les hypothèses émises :

Au niveau interne (approche participative)

L'enquête interne a consisté en un questionnaire à l'endroit de quelques agents de l'association. Les suites aux questions nous ont permis en effet de recueillir des informations relatives notamment aux enjeux de la transformation institutionnelle et de l'accessibilité de l'institution au marché financier régional.

Nous avons pu rencontrer certains agents essentiellement de :

~ la direction générale ;

~ l'agence principale de Cotonou et le bureau de Calavi.

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Et les interrogations de nos rencontres sont consignées dans le questionnaire 1 disponible en annexe.

Au niveau externe (enquête de terrain)

Les questionnaires ont été déposés auprès des institutions retenues pour faire partir de l'échantillon. Les questions se présentent également dans le questionnaire 2 en annexe.

II- LES OUTILS D'ANALYSES

1- Réalisation des enquêtes

Les enquêtes ont été menées du 15 au 30 Août 2010 au moyen des questionnaires déposés au niveau de certains services de l'institution et de certains établissements financiers comme les banques. Notre second passage a consisté à la récupération des dits questionnaires déjà remplis à priori. Les déplacements qu'engendre la collecte d'informations ne sont pas sans difficultés.

2- Difficultés rencontrées

Il s'agit des difficultés rencontrées dans la réalisation des enquêtes et des limites des informations recueillies.

Elles sont relatives :

~ à l'indisponibilité des responsables compétents pour nous fournir les informations ; ~ au refus ou à la réticence des responsables des banques à remplir notre questionnaire ;

~ à l'accès difficile, nous avons atteint le nombre de 10 banques, 05 institutions

financières, et 20 agents de l'association PADME, comme échantillon pour notre

étude.

Les informations recueillies de nos enquêtes sont limitées quand à la leur qualité, leur fiabilité et leur insuffisance par rapport à celles recherchées.

En effet, sur le plan externe, nous n'avons pas eu toutes les informations à cause de la confidentialité qui prévaut dans le secteur financier en général, et bancaire en particulier.

CHAPITRE TROIXIEME

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CHAPITRE III : ETUDE EMPIRIQUE

Ce chapitre aborde, dans un premier temps, l'analyse des résultats des enquêtes et les sources de financement de PADME, et dans un second temps, les suggestions pour une optimisation de ces cours.

Section 1: LA PRÉSENTATION, L'ANALYSE DES DONNÉES DES ENQUÊTES ET LES

POLITIQUES DE MOBILISATION DES RESSOURCES FINANCIÈRES

Il s'agit dans cette section de présenter non seulement les résultats de nos enquêtes, facteurs déterminants dans la vérification des hypothèses émises, mais aussi de les analyser afin d'avoir une idée sur la politique de mobilisation des ressources financières de PADME objet de notre étude.

Paragraphe 1: PRÉSENTATION ET ANALYSE DES DONNÉES DES ENQUÊTES

Il faut noter que pour commencer : seul 17 sur 20 agents enquêtés soit un taux de 85% (sur le plan interne), 4 banques sur 10 (40%) et 1 institution financière sur 5 (20%) (à l'externe) ont pu répondre à nos questionnaires.

I- PRÉSENTATION ET ANALYSE DES DONNÉES DES ENQUÊTES INTERNES

A- Présentation et analyse des données liées à la dépendance des IMF vis-à-vis de certaines banques locales et internationales

Le but visé par certaines questions de nos entretiens, rapportées dans le questionnaire (n°2), avec certains responsables de PADME est de connaître les raisons de la dépendance de PADME vis-à-vis de certaines banques locales et internationales.

A ce sujet, les réponses font état de ce que PADME, en vertu de la catégorie d'IMF à laquelle elle appartient, ne collecte pas de l'épargne préalable, qui est une source moins coûteuse de financement, pour octroyer de crédit; elle se contente donc essentiellement de ses ressources constituées des fonds propres et des emprunts bancaires.

Aussi, ajoutent-ils que le secteur de la micro- finance paraît nouveau au Bénin. Son fonctionnement et sa gestion ne sont pas tout à fait connus de la population et surtout des partenaires au développement (investisseurs). Ceux-ci sont ainsi réticents en vertu des risques qu'ils estiment nombreux pour un tel secteur. Les banques en particulier partenaire qui acceptent de financer ce secteur, limitent leurs concours pour se couvrir contre les risques,

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endurcissant leurs conditions. PADME, n'ayant plus d'autres recours, ne fait qu'accepter ces conditions.

B- Présentation et analyse des données liées à l'asymétrie d'informations entre PADME et ses bailleurs

La vérification de l'hypothèse liée à ce problème, nous conduit aussi bien sur la base de la question n°3 du questionnaire 2, que des résultats des entretiens, à recueillir des informations nécessaires à cet effet. Les informations obtenues au cours des investigations sont à la fois des données quantitatives et qualitatives.

o Présentation et analyse des données à caractère quantitatif

Pour ce qui concerne les données quantitatives, elles se résument dans le tableau ci-après :

Tableau n°6 : Répartition des données d'enquête relatives aux avis des enquêtés sur l'asymétrie d'information

Modalité

Nombre d'observations

Fréquences relative (%)

- la rude concurrence

5

29,41

- la rétention d'information

3

17,65

- autres

9

52,94

Total

17

100

Source : Nos enquêtes, Août 2010

29,41% des enquêtés ayant répondus soutiennent que l'asymétrie d'information est le résultat de la rude concurrence qui prévaut dans le nouveau secteur ; 17,65% pensent plutôt que c'est la rétention d'information généralement de la part des clients; alors que 52,94% évoquent d'autres raisons. Celles-ci tournent autour de l'insuffisance de systèmes d'informations performants dans le secteur en général.

o Présentation et analyse des données à caractères qualitatif.

Les données qualitatives relatives au problème spécifique n°2 sont essentiellement liées à l'insuffisance de systèmes d'informations performants.

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C- Présentation et analyse des données liées à l'inaccessibilité de PADME aux marchés monétaires et financiers

Les résultats de nos enquêtes présentées dans le tableau suivant traduisent les causes réelles de cette situation que vit PADME.

Tableau n°7: Repartions des avis sur l'inaccessibilité de PADME aux marchés

Modalités

Effectifs

Fréquence (%)

- La forme juridique

17

100

- La réglementation des IMF

0

0

- Autres

0

0

Total

17

100

Source : Nos enquêtes, Août 2010

100% des enquêtes ayant répondu, confirment que c'est la forme juridique actuelle de PADME qui l'empêche d'accéder au marché financier.

Une analyse faite des résultats explique donc le net rejet de l'hypothèse de la législation des IMF qui serait à la base de l'inaccessibilité de PADME aux marchés financier et monétaire.

II- PRÉSENTATION ET ANALYSE DES DONNÉES DES ENQUÊTES EXTERNES

Les fiches d'enquêtes déposées auprès de certaines banques de la places et autres établissements financiers, nous ont permis d'aboutir à certains résultats sur la base des points suivants :

+ le mode de partenariat envisagé ;

+ le montant de la ressource éventuelle disponible ;

+ la durée moyenne éventuelle de disponibilité des ressources ;

+ Le coût éventuel de la ressource.

Ainsi que les observations liées à la situation particulière de chacun des enquêtes.

L'objectif premier de cette enquête est de faire un sondage sur les possibilités qui s'offrent encore à PADME, dans le cadre de son financement externe, par les banques notamment. Ainsi, les résultats des enquêtes externes sont présentés et analysés, à travers nos observations, dans les tableaux ci-après. Il faut rappeler que seules cinq (05) institutions (dont 04 banques et une IMF) ont pu répondre.

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A- Résultats des enquêtes externes Tableau n°8 : Données des enquêtes externes

BRS BENIN

Mode de partenariat envisagé

Ligne de crédit renouvelable

Montant de la ressource éventuelle disponible

<= 1 Milliard de FCFA (remboursement in fine)

Durée moyenne éventuelle de

disponibilité de la ressource

1an

Coût de la ressource

8% (Paiement mensuel des intérêts)

BSIC

Mode de partenariat envisagé

Ligne de refinancement

Montant de la ressource éventuelle disponible

<= 1Millard FCFA (remboursement trimestriel)

Durée moyenne trimestrielle de

disponibilité de la ressource

1an

Coût éventuel de la ressource

9 à10% (paiement trimestriel)

BIBE

Mode de partenariat envisagé

Ligne de crédit

Montant de la ressource éventuelle disponible

<= 1,5Millard FCFA (remboursement in fine)

Durée moyenne éventuelle de

disponibilité de la ressource

<= 2ans

Coût éventuel de la ressource

0,5 à7 (paiement mensuel)

Continental Bank Bénin

Mode de partenariat envisagé

Ligne de refinancement

Montant de la ressource éventuelle disponible

500 Millions à 1 Milliard (remboursement

trimestriel)

Durée moyenne éventuelle de la

disponibilité de la ressource

1an (in fine renouvelable)

Coût éventuelle de la ressource

10 à 11%( paiement trimestriel)

FECECAM

Mode de partenariat envisagé

Dépôt à terme

Montant de la ressource éventuelle disponible

5 à 9 Milliards

Durée moyenne éventuelle de

disponibilité

Court et moyen terme (à négocier)

Coût éventuel de la ressource

5,5 à 6%

Source : Nos enquêtes, Août 2010

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B- Analyse des données de l'enquête Tableau n°9: analyse des données externes

Analyse des conditions
de la BRS

L'option de refinancement pourrait être étudiée si la BRS modifie la

typologie de sa cible. En effet, les financements de PADME plutôt orientés vers le commerce, ne sont pas éligibles au refinancement BRS. Par ailleurs, ce mode de financement est accompagné de 2% du montant des ressources mises à disposition. Ceci limite l'opportunité de ce choix comparé à la ligne de crédit classique.

Analyse des conditions
de la BSIC

Les interlocuteurs souhaitent mettre en oeuvre une véritable politique de micro finance .Dans ce sens, une ressource interne est spécialisée dans le secteur.

Ils suggèrent pour le PADME et pour les autres institutions de micro finance , une approche régionale en passant par le groupe BSIC afin de disposer de ressources plus conséquentes pour le financement du secteur.

Analyse des conditions
de la BIBE

L'institution serait entrain de pénétrer le secteur par la généralisation des

lignes de crédit octroyées aux institutions de micro finance de la place.

Analyse des conditions
de la Continental
Banque

L'institution exige une garantie FAGACE ou fonds international de garantie pour l'obtention du concours. Le PADME pourrait éventuellement jouer ses relations antérieures avec la banque pour alléger les conditions.

Analyse des conditions
de la FECECAM

La préoccupation majeure de l'institution reste la garantie que les ressources mise à disposition bien que faisant l'objet d'un contrat de dépôt à terme, puisse faire l'objet d'un retrait si sa situation financière le nécessite. Par ailleurs, le respect de la contrainte liée au taux de transformation est une préoccupation majeure. L'institution suite aux concertations avec l'association professionnelle a eu à opter pour le financement d'autres institutions financières à un taux de 10%.

Source : Nos enquêtes, Août 2010.

Paragraphe 2: POLITIQUE DE MOBILISATION DES RESSOURCES FINANCIÈRES

Les crédits octroyés par PADME à sa clientèle n'ont été possibles qu'à partir des ressources financières limitées essentiellement aux fonds propres et au financement bancaire. On peut toutefois distinguer deux grandes classes de ressources financières. Il s'agit en effet des :

ressources internes ;
ressources externes.

L'origine de ces différentes ressources mérite d'être connue et clarifiée afin de percevoir et de bien cerner leurs composantes.

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I- LES SOURCES INTERNES

Elles sont constituées des fonds de garantie, des dépôts de garantie, de la garantie décès et des fonds propres.

A- Fonds et dépôts de garantie

1- Fonds de garantie

Tous les clients doivent constituer dans les caisses de PADME, un fonds de garantie dont le montant doit être égal à 10% du montant du crédit obtenu. Le montant total du fonds de garantie peut être soit entièrement versé par le client avant l'obtention du crédit, soit réparti sur les différents remboursements programmés pour le client. Ce fonds de garantie peut être récupéré par le client à la fin de ses remboursements, lorsqu'il ne veut plus s'engager vis-à-vis de l'institution. Lorsque le client devient défaillant, ce fonds est utilisé pour couvrir tout ou partie des impayés.

2- Dépôt de garantie

Pour renforcer certaines sûretés réelles (terrain non borné par exemple), il peut être demandé aux clients de faire un dépôt de garantie dont le montant est égal à 10% du crédit obtenu. Le dépôt de garantie est assimilé à un fonds de garantie supplémentaire à la seule différence qu'il doit être versé intégralement par le client avant le déboursement de son crédit.

B- Garantie décès

Pour se couvrir contre les risques d'insolvabilité liés au décès des clients, le PADME pourrait mettre en place un système d'assurance décès dont la prime n'excéderait pas 1% du montant du crédit.

C- Fonds propres

Ils regroupent en leur sein, le cumul des bénéfices réalisés par l'institution d'année en année. Il s'agit donc du cumul des reports à nouveau antérieurs et des résultats. Ceci est ainsi en vertu du caractère associatif de PADME qui est astreint à mettre en réserve les excédents issus de ses performances, donc à ne pas distribuer de dividendes. Ces derniers servent au financement des activités de l'association. C'est d'ailleurs ce qui justifie l'ampleur de leur montant dans cette catégorie de ressources financières.

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II- LES SOURCES EXTERNES

Elles sont essentiellement constituées des emprunts bancaires obtenus aussi bien auprès de certaines institutions nationales qu'internationales. Jusqu'à fin 2009, PADME bénéficiait encore de l'appui financier de certaines banques et institutions internationales étrangères à savoir : la banque mondiale, l'USAID, l'ADF, etc. Les lignes de crédits de ces institutions ont été soldées par PADME à l'expression de celles de la banque mondiale en vertu des conditions proposées par celle-ci à PADME. Ainsi, de nos jour, PADME ne bénéficie que du financement de certaines banques et institutions financières de la place (avec les encours de la banques mondiale qui en instance de remboursement), en ce qui concerne ses sources de financement externes. Ces banques commerciales sont au nombre de trois (BOA, SGBBE, ECOBANK). Les conditions de financement offertes par ces banques locales sont presque identiques : seule la banque mondiale, et l'État se démarquent avec des conditions de financement légèrement souples. Le tableau suivant récapitule toutes ces conditions :

Tableau n°10: Sources externes de financement de PADME

Conditions Banques

Types de crédit en CFA

Taux

Garantie

Autres garanties

BOA

Ligne de crédit

Avance /DAT

7%

Portefeuille sain
195%

Constitution de
DAT

SGBBE

Ligne de crédit

7%

Portefeuille sain
130%

Nantissement
DAT

ECOBANK

Ligne de crédit

7%

Portefeuille sain
130%

Audit portefeuille
+ constitution
DAT

BANQUE
MONDIALE

Prêt conceptionnel

3,25%

État

-

ETAT

Subvention sous forme de ressources affectées

-

-

-

Source : SCF PADME

Ce tableau synthétise, en fait, les différentes conditions que pratiquent les différents bailleurs de fonds (partenaires au financement) à PADME.

Les trois banques proposent les mêmes conditions de financement à quelques exceptions près.
En effet, la BOA, la SGBBE et ECOBANK mettent à la disposition de PADME une ligne de

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crédit au taux d'intérêt de 7%. Outre cette ligne, la BOA accepte également d'accorder une avance sur le dépôt à terme (DAT) de PADME au même taux. Cependant, les garanties exigées varient d'une banque à l'autre.

La BOA exige la constitution d'un DAT en plus du portefeuille sain pris à hauteur de 195% ;

La SGBBE demande en revanche le nantissement du DAT en dehors du portefeuille sain pris à hauteur de 130%.

Ecobank réclame, en plus de la constitution du DAT, un audit de portefeuille accepté également à concurrence de 130%.

Toutes ces conditions sont parfois « asphyxiantes » pour PADME car le limitant dans son champ de négociation. Ces différentes conditions, quelquefois contraignantes, limitent PADME dans le développement de ces activités.

Toutefois, les prêts exceptionnels de la Banque Mondiale paraissent acceptables car moins coûteux (taux de 3,25%, avec un différé de cinq 05 ans ; garantie inexistante ou presque pas). Il est important de remarquer que loin d'intervenir directement, la banque confie la gestion de ces concours à l'État qui se charge ensuite de les disposer aux IMF comme PADME sous la forme de « Prêts », à des taux raisonnables et conditions assez souples. Il en est de même des concours de l'État qui sont disposés sous la forme de « Ressources Affectées » sans aucune exigence. Ces ressources sont, comme leur nom l'indique, destinées au financement des cibles précises. Ceci condamne les bénéficiaires à respecter la cible indiquée et donc à éviter d'éventuels détournements de fonds. En contrepartie, le rôle de PADME est rémunéré par des commissions.

Une analyse critique de ces différentes sources de financement facilitera sans nul doute la compréhension des limites qu'elles engendrent pour PADME.

Section 2: ANALYSE DES SOURCES DE FINANCEMENT ET APPROCHES DE SOLUTIONS

Paragraphe 1: ANALYSE DES SOURCES DE FINANCEMENT ET VÉRIFICATIONS DES HYPOTHÈSES

Ici, il sera question de porté un jugement de valeur sur chacun des postes des sources de financement de PADME afin de conclure par des suggestions.

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I- ANALYSE DES SOURCES DE FINANCEMENT

A- Analyse des ressources internes

1- Analyse des fonds et dépôts de garantie

Analyse des fonds de garantie

Les fonds sont en réalité la propriété privée du client destinés à lui être restitués en fin de contrat en cas de bonne fin. Ceci dit, il n'est pas trop juste que ces fonds soient destinés à financer les crédits octroyés aux clients. Ces fonds ne sont effet par rémunérer par PADME. Ce dernier tire donc profit des fonds de garantie au détriment des déposants, principaux propriétaires. Pour qu'il en soit ainsi, PADME doit rémunérer ce fonds en principe.

Analyse des dépôts de Garantie

A l'instar des précédents, les dépôts de Garantie sont constitués par le client dans le but de réduire le niveau de risques qu'il présente pour l'institution. Une fois solvable, le client peut, à vue, retirer ses dépôts qui ne sont pas rémunérer par PADME ; il ressort donc un déséquilibre entre la nature des ressources et celle des emplois. En effet, ces dépôts sont à très court terme comparativement aux crédits qu'ils financent. De même, leur affectation au financement des crédits n'est pas tout de même systématique en ce que le client est un peu libre dans la constitution de ces dépôts. Il n'est donc pas trop juste de considérer que ses fonds et dépôts servent directement au financement des activités.

Une mauvaise maîtrise des termes de ces ressources peut mettre l'association en péril. Le risque de liquidité devient donc un enjeu pour PADME.

2- Analyse de la garantie décès

En vertu de la nature de cette source, nous trouvons que comparativement aux précédents, c'est une source efficace de financement en ce sens que la garantie décès, bien que constituée par le client, ne lui appartient pas. Elle n'est pas restituée par PADME au client. Elle lui sert de couverture contre le risque de décès du client. Ainsi, l'absence de rémunération de cette source par PADME n'est pas condamnable en ce qu'il s'agit de ce qui lui revient.

3- Analyse des fonds propres

La composition de ces fonds laisse voir qu'à long terme, PADME court un grand risque. En effet, les fonds propres représentent la grande partie des ressources internes. Un bon suivi et entretien des fonds propres garantissent en partie la survie de l'association.

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Étant le cumul des reports à nouveau antérieurs et des résultats réalisés, les pertes seront à la base de la réduction du niveau de ces fonds qui, s'ils ne sont pas bien maîtrisés, mettront PADME sur les rails de banqueroute pouvant le conduire à une fermeture totale.

B- Analyse des ressources externes

Elles sont essentiellement constituées de trois banques locales, de la banque mondiale via les concours de l'État. Cet effectif réduit de bailleurs de fonds, constitue un premier frein en ce sens qu'ils feront et font d'ailleurs leur Loi. Autrement, PADME ne peut que se soumettre à leur volonté quant à leur décision du financier. Les trois banques locales proposent le même taux de rémunération de leur crédit à PADME : ceci étant, négocier ce taux à la baisse ne serait pas chose aisée : PADME se trouve donc soumis.

Par ailleurs, les garanties exigées constituent l'essentiel du patrimoine de PADME. Son portefeuille de crédit sain demandé par toutes les trois banques presque à la même hauteur (130%) n'est pas trop intéressant. Le portefeuille n'est pas une garantie réelle : il peut toutefois se détériorer. Dans ces conditions, PADME ne pourra plus bénéficier de la confiance de ses bailleurs de fonds et donc leur soutient financier.

Dans l'hypothèse de l'insolvabilité de PADME, son portefeuille sain deviendrait un gâteau à partager entre les différentes banques suivant l'importance de leur financement et la nature de leur garantie. Ceci ne laisserait pas une bonne image de l'association PADME.

En dehors du portefeuille, les dépôts à terme (DAT) de PADME dans ces institutions, doivent en principe lui servir de ressources supplémentaires auquel elle pourra recourir en cas d'insuffisance de ressources financières nécessaire à la couverture des demandes de crédit de la part des clients. Cependant, tel ne peut plus être le cas une fois le DAT mis en garantie. Il ne pourra être disponible à l'association qu'en cas de bon dénouement de son contrat de refinancement de ses activités. Ce qui suppose que PADME ne peut se prétendre être propriétaire de son DAT qu'en cas de bonne fin du contrat. Encore faut-il savoir si ces dépôts pourront l'aider à payer toutes ses dettes.

Les taux auxquels sont accordés les crédits ne peuvent pas être négociés. Ce sont des taux imposés. PADME, quelque soit le taux, est obligé d'accepter pour faire face à ses besoins de financement.

En outre, les interventions de la Banque Mondiale sous la forme de subventions mises à la disposition de PADME par l'État, paraissent suffisamment intéressantes car d'une part, le

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taux (3,25%) est relativement réduit par rapport à celui des banques formelles (7%); et d'autre part, les conditions sont totalement souples en ce qu'aucune garantie n'est exigée, l'État étant garant, du moins responsable de la gestion de ses fonds. De surcroit, la période de grâce de cinq (05) mois accordée doit permettre à l'association de suffisamment profiter de ses lignes de crédit via leur recyclage régulier.

S'il est clair que les concours de la Banque Mondiale sont les plus avantageux après ceux de l'État ; cependant l'inquiétude est de constater que de nos jours ces concours ne cessent de décroître constamment donnant l'impression d'un désengagement progressivement programmé de l'État de ce secteur pourtant prometteur d'un avenir prospère.

De tout ce qui précède, il est utile de se poser des interrogations à savoir :

~ PADME ne peut-il pas intégrer la collecte d'épargne dans ses activités afin d'élever le niveau de ses ressources internes ?

~ pourquoi limiter les bailleurs de fonds, au plan national à 4 ; est-ce parce que PADME n'a pas de garantie nécessaire et suffisante à présenter ?

~ les autres banques, établissements financiers (SGI, SGP, ) et certaines IMF de la place ne sont-ils pas en mesure de venir en aide au développement des activités de PADME, et ceci à des taux réduits ?

~ PADME ne peut-il pas accéder au marché financier où les opportunités sont immensément abondantes ?

Autant de questions auxquelles les réponses pourraient contribuer à un élargissement réel des sources de financement de PADME.

II- VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES ET SYNTHÈSES DU DIAGNOSTIC A- Vérification des hypothèses

L'analyse des données, faite au paragraphe 1er de la section précédente, va servir de socle à l'appréciation des hypothèses retenues.


· Degré de vérification de l'hypothèse n°1 :

De l'analyse des données des enquêtes sur ce point, il ressort que :

- d'une part, au lieu d'insérer la collecte de l'épargne dans ses activités pour augmenter

ses ressources internes, PADME ne peut que recourir aux concours bancaires;

- et d'autres part, du fait de la méconnaissance du secteur de la micro finance, les

bailleurs de fonds, dont les banques notamment, limitent leurs concours dans ce

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secteur, en l'accordant qu'aux IMF pouvant satisfaire aux exigences strictement établies et donc imposées.

C'est donc l'inexistence de produit d'épargne (collecte de l'épargne par PADME) et la méconnaissance du secteur par les bailleurs de fonds (dont les banques) qui justifient la dépendance des IMF à crédit direct (dont PADME) vis-à-vis des banques. D'où l'hypothèse spécifique n°1 selon laquelle « le manque de la politique de collecte de l'épargne préalable dans les activités de PADME, et la mauvaise collaboration entre IMF », est partiellement vérifiée.

· Degré de vérification de l'hypothèse n°2

Eu égard aux analyses faites des données de l'enquête, nous retenons que du fait de la non maîtrise parfaite des modes de fonctionnement du secteur des IMF par les banques, ces dernières limitent leur appui financier à ce secteur. Cette situation se traduit :

- d'une part, par les nombreux documents financiers exigés et dont la production non seulement est coûteuse mais aussi prend du temps et ;

- d'autre part, par le fort taux débiteur appliqué pour couvrir les frais de recouvrement.

Ces dispositions sont des mesures de sécurité qui se justifient sans doute par les insuffisances que présentent les systèmes d'informations et de gestion des IMF (absence d'une véritable centrale de risques). Cette situation peut exposer l'IMF à des risques de crise liés surtout à une mauvaise maîtrise des risques présentés par le client.

Par conséquent l'hypothèse spécifique selon laquelle «l'asymétrie d'information est due à la rétention d'informations, outre la rude concurrence » n'est pas vérifiée.

· Degré de vérification de l'hypothèse n °3

Toujours d'après l'analyse des données, les exigences de la BRVM obligent PADME à avoir au prime abord la forme de société anonyme, les autres conditions pouvant être facilement satisfaites par PADME; en témoignent ses résultats et performances considérables. Ainsi, notre hypothèse liée à l'inaccessibilité au marché financier est partiellement vérifiée.

En effet, selon nous, le mutisme de la législation des IMF sur leur fréquentation des marchés d'une part et la forme juridique actuelle de PADME d'autre part, sont à l'origine de l'inaccessibilité de PADME aux marchés monétaires et financiers.

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B- Formulation des diagnostics

La formulation des éléments du diagnostic se fera en tenant compte des causes réelles ci- dessus énumérées.

· Élément du diagnostic lié au problème spécifique n°1

La dépendance de PADME vis à vis de certaines banques locales et internationales est induite d'une part, par l'absence d'une politique adéquate de collecte de l'épargne par PADME, et d'autre part, par la méconnaissance du secteur des IMF par les partenaires au financement,

· .Élément du diagnostic lié au problème spécifique n°2

L'insuffisance des systèmes d'informations et de système de gestion comptable efficace est à la base de l'asymétrie d'informations.

· .Élément du diagnostic lié au problème spécifique n03

La forme juridique actuelle de PADME ne lui permet pas d'accéder aux marchés monétaires et financiers.

Paragraphe 2: APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE I- APPROCHES DE SOLUTIONS

A- Solutions relatives à la dépendance de PADME vis-à-vis de certaines banques locales et internationales

Eu égard à l'importance des ressources du secteur confiées déjà à certaines institutions bancaires sur liquides, nous proposons l'insertion de l'épargne dans les activités de PADME, afin d'augmenter ses ressources financières internes. Il revient également aux IMF d'apprendre à mieux se vendre aux banques afin de bénéficier de leur appui aussi technique, à des conditions avantageuses.

Dans ce sens, nous suggérons aux IMF en général et à PADME en particulier de :

v' changer de statut en passant d'institution de micro finance à crédit direct aux institutions à caractère coopératif (pour celles qui ne le seraient pas encore);

v' respecter les textes en vigueur dans le secteur ;

v' envoyer régulièrement les rapports d'activités annuels aux banques afin qu'elles aient connaissance de l'amélioration ou non de leurs performances ;

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v' inviter les banques à leurs assemblées générales annuelles pour renforcer les relations de partenariat et surtout pour accroître leur crédibilité ;

1' organiser de façon périodique des rencontres avec les banques au niveau des dirigeants afin d'aborder conjointement les problèmes cruciaux qui se posent pour arriver à des solutions avantageuses aux deux parties ;

1' initier également des opérations portes ouvertes afin de permettre non seulement aux clients de prendre plus amplement connaissance du fonctionnement des institutions mais aussi aux partenaires de se familiariser avec ce milieu.

Les IMF à caractère coopératif doivent en outre, venir en aide aux IMF à crédit direct : PADME pourrait se faire refinancer auprès de la FECECAM par exemple.

Ces approches de solution contribuent à la création d'un meilleur cadre de concertation et d'échange d'informations et d'expériences entre les IMF et les banques.

B- Solution relative à l'asymétrie d'information

Pour faire face à ce problème, nous suggérons :

v' la mise en place d'un système d'informations et de gestion performant au niveau des IMF ;

v' l'instauration d'une centrale des risques (centrale d'échanges) entre IMF, laquelle centrale pourrait faciliter l'identification aisée des débiteurs insolvables;

v' la production et l'audit régulier des comptes afin d'une part, d'évaluer la santé financière de l'institution, et d'autre part, d'avoir une crédibilité à l'égard des partenaires; l'entente et l'entraide mutuelle entre IMF, en se communiquant de bonnes et fiables informations;

1' l'amélioration de l'organigramme des IMF afin qu'on puisse mieux connaître les divers organes existants et leurs attributions.

C- Solution relative à l'inaccessibilité de PADME aux marchés financiers et monétaires

L'accessibilité de PADME à ces différentes opportunités passe par l'amélioration de son statut juridique c'est-à-dire quitter la forme d'une association pour une société anonyme. Ceci nécessite donc une transformation institutionnelle. Nous proposons donc à PADME de vite lever les obstacles qui retardent la concrétisation du processus déjà enclenché. PADME doit donc rentrer en négociation avec les pouvoirs publics afin de réviser si possible les

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conditions à remplir et ainsi accélérer le processus. En plus de cette transformation le marché financier notamment la BRVM exige bien d'autres conditions quand à la cotation des actions et obligations.

De nombreuses opportunités sont offertes aux sociétés en général et aux IMF en particulier qui auront choisi d'être cotées à la BRVM. Cette dernière offre à ces institutions, l'accès à des sources de financement diversifiées pouvant accompagner leur croissance et leur pérennité.

La bourse offre de plus l'opportunité aux IMF de s'endetter à des taux plus avantageux des capitaux sans garantie bancaire.

II- CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE DES SOLUTIONS

Ces conditions sont essentiellement relatives, d'une part, à l'État et aux bailleurs de fonds notamment aux banques, et d'autre part, aux IMF en générale et à PADME en particulier:

A- L'État et les bailleurs de fonds

L'État doit :

v' veiller au respect des textes en vigueur dans le secteur de la micro finance et essayer de tenir compte des cas particuliers des IMF à crédit direct dans l'élaboration des textes;

v' mettre en place (instituer) une politique de surveillance du secteur de la micro finance grâce à l'instauration d'une réelle centrale des risques (qu'on pourrait nommée centrale d'échanges) afin d'éviter ou de prévenir le risque de défaillance des IMF notamment celles performantes comme PADME;

v' assouplir les formalités pour la transformation institutionnelle de PADME afin de

l'aider à pérenniser ses apports significatifs dans la croissance économique;

v' renforcer ses interventions surtout financières dans ce secteur, et non se désengager.

Les partenaires au financement doivent, quant à eux :

v' assouplir les règles et conditions de financement des institutions de micro finance performantes comme PADME, en les invitant par exemple à des tables de négociation ;

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v' renforcer leurs soutiens techniques et financiers à ce secteur, en s'impliquant

davantage dans le fonctionnement et la gestion des IMF à travers des séances de

formation et d'information des acteurs promoteurs et bénéficiaires de leur appui.

La responsabilité des IMF elles-mêmes en général et de PADME notamment est toutefois importante dans la concrétisation des solutions ci-dessus proposées en vue de l'élargissement de leurs sources de financement.

B- l'Association PADME

1' PADME doit fournir des données comptables fiables aux organismes pour les centraliser;

v' PADME peut aussi intégrer les associations défendant les causes du secteur (par exemple consortium ALAFIA); et doit mettre en place un système de gestion efficace et performant. Ce système nécessite aussi l'informatisation de toute les tâches de PADME, même jusqu'aux bureaux de zone.

Pour accéder au marché, après la transformation institutionnelle, PADME comme tout autre doit:

1' rédiger une demande d'introduction ;

1' mandater pour sa demande, une société de gestion d'intermédiation (SGI) qui l'assistera et la conseillera ;

v' présenter une capitalisation boursière de plus de 500 millions de FCFA ; avoir une marge nette sur CA sur chacune des 3 dernières années de 3% ;

1' s'engager à signer un contrat d'animation de marché prévoyant une cotation ou une indication de cours toutes les trois (03) séances;

1' diffuser dans le public au moins 20% de son capital dès l'introduction en bourse ;

v' s'engager à publier dans le bulletin officiel de cote (BOC) les estimations semestrielles du chiffre d'affaire et les tendances résultat.

v' Présenter cinq (05) années de comptes certifiés.

Ces conditions sont celles requises pour accéder au premier compartiment du marché boursier.

Quant au second compartiment, les conditions sont les suivantes :

v' présenter une capitalisation boursière égale ou supérieure à 200 millions de FCFA ; v présenter deux années de comptes certifiés ;

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1' s'engager à signer un contrat d'animation du marché prévoyant une cotation ou une indication de cours toutes les séances;

v' s'engager à diffuser dans le public au moins 20 % de son capital dans un délai de 2

ans en cas d'introduction en bourse ou 15 % en cas d'augmentation du capital.

En cas d'émission d'obligations, c'est le compartiment obligatoire qui est requis pour l'opération. Les conditions dans ce cas sont essentiellement liées au nombre de titres à l'émission qui ne peut être inférieur à 25000 et doit ainsi représenter un montant nominal au moins égal à 500 millions de F CFA.

Ce faisant, de nombreuses opportunités attendent tout intervenant sur le marché financier

régional. En effet, l'avènement de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de l'Afrique

de l'Ouest offre aussi bien aux investisseurs qu'aux épargnants de nombreuses opportunités : v' participer au financement et au développement de l'économie en investissant leur

épargne en actions ou en obligations;

v' confier en toute transparence leurs économies à des intermédiaires sûrs et professionnels;

v' faire fructifier la part non consommée des revenus thésaurisés ou encore déposés sur des comptes non rémunérés;

v' préparer de façon optimale avec des moyens sûrs, une échéance d'investissement

(achat immobilier par exemple) ou un complément de revenu pour la retraite ;

v' obtenir des rendements élevés comparativement aux placements traditionnels

(immobiliers) surtout à mesure que la durée de placement est longue ;

v' mobiliser à tout moment l'épargne investie en valeurs mobilières ou encore arbitrer les titres achetés contre d'autres dans le cadre d'une gestion de portefeuille.

CONCLUSION GENERALE

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CONCLUSION

Les institutions de micro finance dont PADME, ont réalisé, depuis leur implication dans le tissu économique, d'énormes progrès. Au fil du temps, la clientèle de PADME s'est accrue considérablement et les fonds propres se sont révélés insuffisants pour poursuivre correctement les activités.

Ainsi, le financement devient la trouvaille pour PADME afin de satisfaire les nombreuses demandes de crédit. L'institution offre de très petits crédits à ces familles très pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de développer leurs très petites entreprises. Son développement rapide lui a permis de l'étendre à une gamme de services plus large (services financiers et non financiers) et à une clientèle plus étendue.

La forte expansion de la demande de crédit, conséquence évidente de la réussite des innovations, pousse PADME à plus améliorer sa politique de mobilisation financière afin de financer ses activités. Cette amélioration de la politique de mobilisation nous a permis de soulever les problèmes suivants :

1. mauvaise collaboration entre les banques et les IMF (dont PADME) ;

2. asymétrie d'information régnant dans le secteur ;

3. inaccessibilité de PADME aux marchés monétaires et financiers

La mise en oeuvre des recommandations correspondant à chacun de ces problèmes permettra d'optimiser les financements des IMF, à travers une meilleure diversification des sources de financement, et par conséquent de mieux satisfaire les besoins financiers des populations pour le développement de diverses activités économiques.

L'introduction sur le marcher financier apparaît comme l'une des solutions les plus idoines aux problèmes de financement à moindre coût qui freinent le développement et menace la pérennité de l'institution, dans le contexte actuel où la mise en place de systèmes financiers inclusifs est de plus promu par les chercheurs du secteur. Cette nouvelle approche vise l'intégration de la micro finance à l'intérieur des systèmes financiers formels pour garantir à un nombre important de pauvres un accès permanent aux services financiers. La mise en application de cette solution à PADME pourrait se résumer en quatre étapes : la transformation juridique de PADME Association en PADME SA ; l'estimation du capital social de PADME SA, l'évolution récente des indicateurs de performance de l'institution et le choix de la société de gestion et d'intermédiation qui conduira le processus.

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En dépit des nombreuses opportunités offertes par les marchés de capitaux en général, et la BRVM en particulier, des interrogations subsistent :

1. les IMF pourraient-elles respecter les différentes conditions exigées, ou du moins ne sont-elles pas ignorantes de ces diverses opportunités qui y sont imminentes?

2. suite à la transformation institutionnelle, PADME ne va-t-elle pas perdre les nombreux privilèges dont elle bénéficie jusqu'alors?

En effet, depuis plus d'une dizaine d'années d'activité, elle a bénéficié de par son statut privilégié initial de projet étatique qui sera converti en association de micro finance, de la mise à disposition de fonds par le gouvernement et divers autres bailleurs à titre d'emprunts à taux subventionnés ou de dons. En plus de cela, elle dispose de nombreux avantages fiscaux et de divers services gratuits, toutes choses qui confortent ses résultats très édifiants la classent parmi les institutions de micro finance les plus performantes de la sous région.

Au terme de notre étude, il ressort que l'introduction de PADME à la BRVM de l'UEMOA est une excellente opportunité pour résoudre les problèmes de financement de sa croissance. Elle lui permettra d'adapter plus facilement et de façon moins coûteuse la structure de son capital à ses besoins tout en optimisant l'utilisation de ses ressources propres. Nous recommanderions aux autorités de PADME, de profiter du processus de transformation institutionnelle en cours pour introduire l'institution à la BRVM. Cette démarche leur évitera de devoir attendre deux (2) à cinq (5) années d'exercice avec le nouveau statut de société anonyme.

Nous n'avons aucune prétention d'avoir abordé tous les contours du sujet et souhaitons vivement que ce travail soit amélioré à partir des critiques et suggestions des lecteurs.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

I- Ouvrages, manuels et textes réglementaires

1- Ahmed SILEM & J. M. ALBERTINI, Économie Dalloz, 6éme édition;

2- Fulbert Gero AMOUSSOUGA, cours de micro finance (2004- 2005) ;

3- Anne JOSEPH, « quels moyens mettre en oeuvre pour faciliter l'accès des entreprises au crédit bancaire ? »

4- Betty WAMPFLER & Christian BARON, « Synthèse thématique Micro finance, banques commerciales, quels partenariats pour le financement de l'agriculture ?>>

5- A. BOUDINOT & J- C. FRABOT, «Techniques et pratique bancaire» 5e éd. SIREY, Paris (1978);

6- Christophe Le PICARD DUCROUX , « Conditions de pérennité des institutions de Micro Finance », agri doc-Greet (décembre 2001) ;

7- Henri GUITTON, « L'économique », éd. SIREY :

8- Magloire LANHA, « Résolution des problèmes d'informations en micro finance » (2001) ;

9- VARIAN Hal R., Introduction à la micro économie, 3é éd. Paris et Bruxelles, De Book Université, (723 p.)

II- Mémoires

1- Romeo Z. TCHALLA & Martial P. DENAKPO, « Problématique de l'introduction des IMF en BRVM : Cas de PADME », mémoire de Cycle 2 (2004).

III- Manuels et textes règlementaires

1- Rapport d'activité PADME 2009

IV- Sites

1- www.Brvm.Org

2- www.padmebenin.org

3- www.imf.org

ANNEXES

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Schéma du Réseau de PADME

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DEMANDE DE REMBOURSSEMENT DE FONDS GARANTIE ET/OU
DEPOT GARANTIE ET SURPLUS DE FONDS DE GARANTIE

Fonds de garantie

Dépôt de garantie

Fonds de garantie et dépôt de garantie

Surplus de fonds de garantie

Date : .

Nom et prénoms : Numéro du client : . Motif du retrait :

Avis et signature du Chargé de prêts :

Avis et signature du Chef Bureau :

Avis et signature du Chef d'Agence :

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QUESTIONNAIRE N°1

Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de fin de formation en Banque Finance et Assurance, option : Marchés Financiers à l'INSTITUT CERCO, nous menons une enquête auprès des institutions financières. A cet effet, nous vous prions de répondre à nos questions.

Nous comptons sur votre Coopération et vous remercions d'avance de votre esprit de Compréhension.

1- Entretenez-vous déjà un lien de partenariat avec le réseau PADME ?

- Oui - Non

a- Si oui de quel type de partenariat s'agit-il ? - Ligne de crédit

- Dépôts à terme (DAT) - Autres (à préciser)

b- Si non, quels sont les motifs de cette absence de partenariat avec PADME ?

2- Quelles conditions comptez-vous offrir à PADME en le finançant ?

a-

Montant

de la ressource

disponible

?

 
 
 
 

Milles

 

Millions

 

Milliards

b-

Durée

moyenne de

la disponibilité

?

 
 
 
 
 
 

Années

 

Mois

 

Semaine

 
 
 
 
 

ressource ?

 
 
 
 
 

c-

Coût de la

 

%

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QUESTIONNAIRE N°2

Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de fin de formation en Banque Finance et Assurance, option : Marchés Financiers à l'INSTITUT CERCO, nous menons une enquête auprès des institutions financières.

Comptant sur votre générosité, nous vous prions humblement de bien vouloir répondre honnêtement aux différentes questions soumises à votre appréciation.

D'avance merci

1- Qu'est ce qui, empêche PADME, en votre connaissance, d'aller sur le Marché Financier pour ses besoins de financement ?

- Sa forme juridique

- La législation des IMF

2- Qu'est ce qui, selon vous, retarde l'aboutissement du processus de la transformation institutionnelle longtemps enclenché ? - Les formalités trop rigides

- Le coût élevé des investissements - Autres

- (à préciser)

3- Quelles sont à votre avis, les causes de l'asymétrie d'informations dans un secteur aussi important comme celui de la micro finance ?

- La rude concurrence

- La rétention d'informations - Autres

- (à préciser).......................................................................................

Réalisé et soutenu par Gislain J.-G. NOUBEMEDOU & Germaine A. M. SANTOS Page g

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PHOTOS DES ETUDIANTS EN SITUATION DE TRAVAIL

Photo 1 : Constitution des dossiers d'un client Photo 2 : Contrôle des dossiers d'un client

Photo 3 : Classement des dossiers Photo 4 : Séance d'animation

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(IMF): Cas du PADME-Bénin

Photo 5: Enregistrement des dossiers Photo 6 : Séance d'animation

Photo 7 : Contrôle des dossiers Photo 8 : Classement des dossiers

Politique de mobilisation des ressources Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du PADME-Bénin

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE i

DEDICACE N° 1 ii

DEDICACE N° 2 iii

REMERCIEMENTS iv

SIGLES ET ABREVIATIONS v

LISTE DES TABLEAUX vi

LISTE DES ANNEXES vii

AUTOBIOGRAPHIE N° 1 viii

AUTOBIOGRAPHIE N° 2 xii

1 3 3 3 3 3 5 5 5

5

5

6

6

7

8 10 12 12 14 14

18

19

19

19

20

20

20
20
20

INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE I : ETUDE CONTEXTUELLE

Section 1: PRÉSENTATION DE PADME ET LES MÉCANISMES DE FONCTIONNEMENT Paragraphe 1: PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE PADME-BÉNIN

I- HISTORIQUE ET MISSIONS DE PADME-BÉNIN

A- Historique

B- Mission - Vision du PADME

1- Mission

2- Vision

II- OBJECTIFS GÉNÉRAUX ET ORGANISATIONS

A- Objectifs généraux

B- Organisation

1- Réseau

2- Ressources humaines

a- Les membres

b- Organigramme

Paragraphe 2: LES MÉCANISMES DE FONCTIONNEMENT

I- FONCTIONNEMENT

II- PRINCIPALE ACTIVITÉ

A- Services financiers

B- Services non financiers

Section 2: LES TRAVAUX EFFECTUÉS

Paragraphe 1: SÉANCE D'ANIMATION, D'ORIENTATIONS ET DE CONSTITUTIONS DES DOSSIERS DES CLIENTS

I- SÉANCE D'ANIMATION ET D'ORIENTATIONS DES CLIENTS

a-Séance d'animation

b- Séance d'orientation des clients

II- CONSTITUTION DES DOSSIERS

a- Le dépôt des dossiers

b- La Signature du contrat

Politique de mobilisation des ressources Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du PADME-Bénin

c- Contrôle des dossiers 21

Paragraphe 2: ENREGISTREMENT ET CLASSEMENT DES DOSSIERS 22

A- Enregistrement 22

B- Classement 22

CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE 23

Section 1: DE LA PROBLÉMATIQUE AUX HYPOTHÈSES DE RECHERCHE 23

Paragraphe 1: LA PROBLÉMATIQUE, L'OBJECTIF ET L'HYPOTHÈSE DE L'ÉTUDE 23

I- LA PROBLÉMATIQUE 23

A- Inventaire des éléments de l'état des lieux de base 23

1- Les forces 23

2-Les faiblesses 23

3- Les opportunités 24

4- Les menaces 24

B- Choix des problèmes à résoudre 24

1- Problématique structurée 24

2- Spécification de la problématique 25

II- OBJECTIF DE RECHERCHE 27

A- Objectif général 27

B- Objectifs spécifiques 27
Paragraphe 2: FORMULATION DES HYPOTHÈSES ET PRÉSENTATION DU

TABLEAU DE BORD DE L'ÉTUDE 27

I- CAUSE ET HYPOTHÈSE DE RECHERCHE 27

A- Cause et hypothèse liées au problème 1 28

B- Cause et hypothèse liées au problème 2 28

C- Cause et hypothèse liées au problème 3 28

II- TABLEAU DE BORD DE L'ÉTUDE 29

Section 2: LA REVUE DE LITTÉRATURE ET LA MÉTHODOLOGIE DE

RECHERCHE 30

Paragraphe 1: LA REVUE DE LITTÉRATURE 30

I- ÉTUDE CONCEPTUELLE 30

B- Historique des IMF 30

1- Cadre général 30

2- Présentation des IMF au Bénin 31

B- Environnement des IMF 32

1- Environnement légal et réglementaire 32

2- Environnement bancaire et financier 33

II- ÉTUDE THÉORIQUE ET TRAVAUX ANTÉRIEURS 35

A- Étude théorique des expressions 35

B- Travaux antérieurs 38
1- Point des connaissances liées à la dépendance de PADME vis-à-vis de certaines banques formelles locales et internationales. 38

Politique de mobilisation des ressources Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du PADME-Bénin

2- Point des connaissances liées à l'asymétrie d'information existant. 38

3- Point des connaissances liées à l'inaccessibilité de PADME aux marchés monétaires

et financiers 40

Paragraphe 2: LA MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE 41

I- LA MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE 41

A- L'approche théorique 41
1- La dépendance financière de PADME vis à vis de certaines banques locales et

internationales. 41

2-L'asymétrie d'information existant entre PADME et ses bailleurs 41

3-L'inaccessibilité de PADME aux marchés monétaires et financiers 42

B- Méthode de collecte des données 42

1- Détail de l'approche empirique 42

2- Déroulement des enquêtes 43

II- LES OUTILS D'ANALYSES 44

1- Réalisation des enquêtes 44

2- Difficultés rencontrées 44

CHAPITRE III : ETUDE EMPIRIQUE 45

Section 1: LA PRÉSENTATION, L'ANALYSE DES DONNÉES DES ENQUÊTES ET LES

POLITIQUES DE MOBILISATION DES RESSOURCES FINANCIÈRES 45

Paragraphe 1: PRÉSENTATION ET ANALYSE DES DONNÉES DES ENQUÊTES 45

I- PRÉSENTATION ET ANALYSE DES DONNÉES DES ENQUÊTES INTERNES 45

A- Présentation et analyse des données liées à la dépendance des IMF vis-à-vis de

certaines banques locales et internationales 45

B- Présentation et analyse des données liées à l'asymétrie d'informations entre 46
PADME et ses bailleurs

C- Présentation et analyse des données liées à l'inaccessibilité de PADME aux 47
marchés monétaires et financiers

II- PRÉSENTATION ET ANALYSE DES DONNÉES DES ENQUÊTES EXTERNES 47

A- Résultats des enquêtes externes 48

B- Analyse des données de l'enquête 49

Paragraphe 2: POLITIQUE DE MOBILISATION DES RESSOURCES FINANCIÈRES 49

I- LES SOURCES INTERNES 50

A- Fonds et dépôts de garantie 50

1- Fonds de garantie 50

2- Dépôt de garantie 50

B- Garantie décès 50

C- Fonds propres 50

II- LES SOURCES EXTERNES 51

Section 2: ANALYSE DES SOURCES DE FINANCEMENT ET APPROCHES DE SOLUTIONS 52
Paragraphe 1: ANALYSE DES SOURCES DE FINANCEMENT ET

Politique de mobilisation des ressources Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du PADME-Bénin

VÉRIFICATIONS DES HYPOTHÈSES 52

I- ANALYSE DES SOURCES DE FINANCEMENT 53

A- Analyse des ressources internes 53

1- Analyse des fonds et dépôts de garantie 53

2- Analyse de la garantie décès 53

3- Analyse des fonds propres 53

B- Analyse des ressources externes 54

II- VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES ET SYNTHÈSES DU DIAGNOSTIC 55

A- Vérification des hypothèses 55

B- Formulation des diagnostics 57

Paragraphe 2: APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE 57

I- APPROCHES DE SOLUTIONS 57

A- Solutions relatives à la dépendance de PADME vis-à-vis de certaines banques

locales et internationales 57

B- Solution relative à l'asymétrie d'information 58

C- Solution relative à l'inaccessibilité de PADME aux marchés financiers et

monétaires 58

II- CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE DES SOLUTIONS 59

A- L'État et les bailleurs de fonds 59

B- l'Association PADME 60

CONCLUSION 62

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 64

ANNEXES a

TABLE DES MATIÈRES i

de cette dernière aux marchés monétaires et financiers.

Résumé

De nos jours, la lutte contre la pauvreté s'inscrit comme l'un des principaux objectifs des politiques et stratégies de développement dans les pays en voie de développement. Tous les programmes de réduction de la pauvreté engagés ces dernière années par ces pays comprennent un volet développement de la micro finance. Il est donc reconnu aujourd'hui que la micro finance peut contribuer à la vulnérabilité des pauvres en les aidant à diversifier leur source de revenus par l'auto-emploi et par le soutien aux activités génératrices de revenus. Le succès de certaines institutions de micro-finance (IMF) telle que PADME-BENIN, la logique de développement de l'initiative privée qu'elles permettent de promouvoir, ont séduit les bailleurs de fonds et un consensus s'est établit autour de la micro-finance comme levier de développement et de lutte contre la pauvreté. Cependant, force est de constater que ces institutions ont du mal à mobilisé de la ressource pour l'accomplissement de cette mission .Une politique adéquate dans ce sens s'avère donc nécessaire. Cette étude qui a pour thème : Politique de mobilisation des ressources financières des IMF : Cas de PADME-BENIN s'inscrit dans ce contexte et a pour objectif de contribuer à une diversification des sources de financement des IMF en général et de PADME en particulier.

La statistique descriptive a été l'outil d'analyse utilisé afin d'atteindre les objectifs fixés. Les résultats des enquêtes effectuées montre que :

- L'inexistence de collecte de l'épargne et la méconnaissance du secteur par les bailleurs de fonds justifient la dépendance des IMF à crédit direct vis-à-vis des banques.

- La non maîtrise parfaite des modes de fonctionnement du secteur des IMF par les banques limite leur appui financier.

- Le mutisme de la législation des IMF sur leur
fréquentation des marchés et la forme juridique de
PADME -BENIN sont à l'origine de l'inaccessibilité

Resum

Nowadays, the fight against poverty is registered like one of the main objectives of the policies and development strategies in the countries in the process of development. All the committed programs of reduction of poverty these last years by these countries comprise an aspect development of the micro finance. It is thus recognized today that it micro finance can contribute to the vulnerability of the poor by helping them to diversify their income source by car-employment and the support for the income-generating activities. The success of some microfinance institutions (MFIs) as PADME-BENIN, logical development of private initiative that aimed at promoting, has attracted donors and a consensus was established around the micro-finance as a lever for development and the fight against poverty. However, it is clear that these institutions have difficulty in mobilizing the resources to accomplish this mission. An adequate policy in this direction thus proves necessary. This study which has as a subject: Political mobilization of financial resources MFI: Case of PADME-BENIN be seen in this context and aims to contribute to a diversification of funding sources for MFIs in general and in particular PADME. The descriptive statistical analysis tool was used to achieve the objectives. The results of investigations showed that:

- The lack of savings collection and the ignorance of the sector by donors justify the dependence of MFIs with direct credit with respect to banks.

- The non-perfect control of operating modes of the MFI sector by banks limit their financial support.

- The silence of the law of MFIs on their visits to markets and the legal form of PADME-BENIN because of the inaccessibility of the latter for money and capital markets.






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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld