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Politique de mobilisation des ressources financières des institutions de micro-finance: cas de padme-bénin

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par Gislain Jésus-Gnon NOUBEMEDOU
Université CERCO-Bénin - Licence Professionnelle en Banque Finance et Assurance 2010
  

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B- Travaux antérieurs

1- Point des connaissances liées à la dépendance de PADME vis-à-vis de certaines banques formelles locales et internationales.

La plupart des réflexions s'intéressent aux difficultés auxquelles les institutions de micro finance sont confrontées et qui font d'elles un secteur peu considéré pour les banques.

Selon Abdoulaye ZONON et Harouna KAZIANGA (2002) : « le partenariat entre les SFD et les banques est encore embryonnaire du fait de la méconnaissance du mode de fonctionnement des SFD, de l'insuffisance de l'information financière et de la faiblesse des garanties. Les relations entre ces deux acteurs financiers se limitent dans la majorité des pays à des opérations de placement des SFD auprès des banques » (P. 12).

Quant aux chercheurs Betty WANPFLER et Christian BARON (2001), ils pensent que « même si le secteur de la micro finance s'est fortement développé dans la dernière décennie en Afrique de l'ouest, il n'en reste pas moins un secteur particulièrement fragile. La disparité des structures y est importante en termes de taille, de degré professionnel et social. Les situations de crise sont nombreuses et d'origine variée : les réseaux les plus importants ont faire face aux problèmes de changement d'échelle ; les crises liées à la croissance des impayés touchent de nombreuses IMF ; les outils de la micro finance (système de gestion, de contrôle, système d'information) sont encore fréquemment défaillants et les ressources humaines insuffisamment formées».

Même si l'explication de la loi PARMEC se généralise progressivement, une bonne partie des IMF n'a toujours pas un bon statut juridique, les tutelles n'arrivent pas à bien assurer leur mission de contrôle et de suivi, et nombre d'IMF reconnues légalement ont du mal à fournir les états financiers annuellement requis par les tutelles. Autant de difficultés qui limitent la capacité des institutions à s'insérer dans le secteur financier et à y développer les relations de confiance nécessaires au développement de partenariats (P.11-12).

2- Point des connaissances liées à l'asymétrie d'information existant.

Ce problème a été évoqué par plusieurs auteurs. Selon H. VARIAN (1994) : « on parle d'asymétrie d'information lorsqu'un agent économique est moins informé qu'un autre sur ses propres caractéristiques et les actions qu'il va entreprendre. Dans une situation d'information imparfaite et asymétrique entre les banques et les emprunteurs, les derniers sont privilégiés car ils ont une meilleure information sur leur propre défaillance ».

Politique de mobilisation des ressources Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du PADME-Bénin

Stieglitz et Weiss (1981) ont montré qu' « en cas d'asymétrie d'information, le rationnement de crédit peut apparaître de façon endogène ».

Se penchant également sur la question, Anne Joseph (1998) déclare qu'en ce qui concerne les journées comptables, « les pays en développement sont en général caractérisés par une forte asymétrie d'information : les emprunteurs possèdent plus d'information que les prêteurs » (A. Joseph, P.18).

Aussi, ajoute-t-elle que le fait qu'une entreprise puisse fournir des éléments comptables n'est pas suffisant pour réduire l'asymétrie d'information car ces documents ne sont pas fiables. En effet, d'après ses explications, les entreprises établissent souvent 3 Déclarations Statistiques et Fiscales (DSF) : la première à un usage interne, la deuxième est destinée aux impôts, à la Direction de la Statistique et de la Comptabilité nationale et la troisième à la banque.

En dehors de ces précédents, notre référence théorique s'inscrit aussi dans le cadre des travaux réalisés par Albert HONLONKON, Denis ACLASSATO et Célestin V. QUENUM (2001) sous la supervision technique du professeur Fulbert Gero AMOUSSOUGA. Dans l'ouvrage, il est mis en relief l'impact de l'information sur le fonctionnement des marchés financiers décentralisés : il s'agit de l'asymétrie d'information qui est un facteur déterminant de la gestion des risques notamment les risques de crédits. Aussi, est-il important de noter que leur analyse est essentiellement liée à la relation entre les IMF et leurs clients.

Les résultats de leur étude montrent que la mise en oeuvre des innovations dans les IMF permettra la maîtrise des causes liées à l'asymétrie d'information. Selon Desaî et Mellor (1993) cité par HONLONKOU et al. (2001), ces causes sont de deux sortes : les causes liées à la sélection adverse ,croissance rapide des prêts , mauvais ciblage des clients surfinancement ou sous-financement des activités, emprunts spéculatifs, l'endettement excessif des emprunteurs et l'absence des garanties ou des garanties de mauvaise qualité , échelonnement inadéquat des remboursements; et les causes liées à l'aléa moral, la nonchalance à traduire le premier défaillant devant la justice, la supervision inadéquate, le détournement ou la mauvaise allocation des prêts par les emprunteurs et leur refus de payer, etc.

De même, on peut définir une troisième catégorie de facteur lié à l'environnement physique, social, économique et juridique de l'emprunteur : les calamités naturelles, les

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(IMF): Cas du PADME-Bénin

fluctuations des prix, la défaillance du cadre juridique, le statut socio économique de l'emprunteur et ses anticipations pour un accès régulier au crédit.

Certes, pour maîtriser l'environnement d'asymétrie informationnelle et diminuer les risques potentiels, les IMF ont développé plusieurs outils autour d'une approche basée sur la relation avec la clientèle. Cette relation consiste à se rapprocher géographiquement de la clientèle afin de réduire les situations d'asymétrie (M. LANHA, 2001).

3- Point des connaissances liées à l'inaccessibilité de PADME aux marchés monétaires et financiers

Ici, les réflexions ont été axées autour des opportunités qui s'offrent aux IMF qui acceptent d'aller sur le marché des capitaux notamment le marché financier.

Christophe Le Picard Ducroux déclare : « la BRVM présente de nombreuses opportunités pour les IMF qui auront choisi d'y être cotées. Elle offre à ces institutions, l'accès à des sources de financement diversifiées pouvant accompagner leur croissance, leur développement et leur pérennité. L'ouverture de leur capital aux petits investisseurs permet aux actionnaires majoritaires de garder le contrôle de décision et de mieux répartir les risques. De plus, la multitude de produits financiers offert (actions ordinaires, actions à dividende prioritaire sans droit de vote, les certificats d'investissements) répond aux besoins spécifiques de chacun. La bourse offre de plus l'opportunité aux IMF de s'endetter à des taux plus avantageux que du circuit bancaire classique. Elle permet aux IMF cotées de lever des capitaux sans garantie bancaire ».

De plus, se penchant sur la question, Roméo Z. TCHALLA et Martial P. DENAKPO pensent, dans leur mémoire de fin de cycle 2, que : « Être cotée en bourse constitue pour une IMF, un signe de prestige puisque cela signifie qu'elle obéit à des conditions contraignantes de transparence, d'organisation et de solidité financière. Ainsi, l'admission à la côte devient un moyen d'assurer la notoriété de l'IMF, de valoriser son image et d'affirmer sa crédibilité dans son environnement ainsi que d'impliquer ses actionnaires dans la promotion de ses produits et services et ce, aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale. »

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway