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Politique de mobilisation des ressources financières des institutions de micro-finance: cas de padme-bénin

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par Gislain Jésus-Gnon NOUBEMEDOU
Université CERCO-Bénin - Licence Professionnelle en Banque Finance et Assurance 2010
  

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B- Analyse des ressources externes

Elles sont essentiellement constituées de trois banques locales, de la banque mondiale via les concours de l'État. Cet effectif réduit de bailleurs de fonds, constitue un premier frein en ce sens qu'ils feront et font d'ailleurs leur Loi. Autrement, PADME ne peut que se soumettre à leur volonté quant à leur décision du financier. Les trois banques locales proposent le même taux de rémunération de leur crédit à PADME : ceci étant, négocier ce taux à la baisse ne serait pas chose aisée : PADME se trouve donc soumis.

Par ailleurs, les garanties exigées constituent l'essentiel du patrimoine de PADME. Son portefeuille de crédit sain demandé par toutes les trois banques presque à la même hauteur (130%) n'est pas trop intéressant. Le portefeuille n'est pas une garantie réelle : il peut toutefois se détériorer. Dans ces conditions, PADME ne pourra plus bénéficier de la confiance de ses bailleurs de fonds et donc leur soutient financier.

Dans l'hypothèse de l'insolvabilité de PADME, son portefeuille sain deviendrait un gâteau à partager entre les différentes banques suivant l'importance de leur financement et la nature de leur garantie. Ceci ne laisserait pas une bonne image de l'association PADME.

En dehors du portefeuille, les dépôts à terme (DAT) de PADME dans ces institutions, doivent en principe lui servir de ressources supplémentaires auquel elle pourra recourir en cas d'insuffisance de ressources financières nécessaire à la couverture des demandes de crédit de la part des clients. Cependant, tel ne peut plus être le cas une fois le DAT mis en garantie. Il ne pourra être disponible à l'association qu'en cas de bon dénouement de son contrat de refinancement de ses activités. Ce qui suppose que PADME ne peut se prétendre être propriétaire de son DAT qu'en cas de bonne fin du contrat. Encore faut-il savoir si ces dépôts pourront l'aider à payer toutes ses dettes.

Les taux auxquels sont accordés les crédits ne peuvent pas être négociés. Ce sont des taux imposés. PADME, quelque soit le taux, est obligé d'accepter pour faire face à ses besoins de financement.

En outre, les interventions de la Banque Mondiale sous la forme de subventions mises à la disposition de PADME par l'État, paraissent suffisamment intéressantes car d'une part, le

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(IMF): Cas du PADME-Bénin

taux (3,25%) est relativement réduit par rapport à celui des banques formelles (7%); et d'autre part, les conditions sont totalement souples en ce qu'aucune garantie n'est exigée, l'État étant garant, du moins responsable de la gestion de ses fonds. De surcroit, la période de grâce de cinq (05) mois accordée doit permettre à l'association de suffisamment profiter de ses lignes de crédit via leur recyclage régulier.

S'il est clair que les concours de la Banque Mondiale sont les plus avantageux après ceux de l'État ; cependant l'inquiétude est de constater que de nos jours ces concours ne cessent de décroître constamment donnant l'impression d'un désengagement progressivement programmé de l'État de ce secteur pourtant prometteur d'un avenir prospère.

De tout ce qui précède, il est utile de se poser des interrogations à savoir :

~ PADME ne peut-il pas intégrer la collecte d'épargne dans ses activités afin d'élever le niveau de ses ressources internes ?

~ pourquoi limiter les bailleurs de fonds, au plan national à 4 ; est-ce parce que PADME n'a pas de garantie nécessaire et suffisante à présenter ?

~ les autres banques, établissements financiers (SGI, SGP, ) et certaines IMF de la place ne sont-ils pas en mesure de venir en aide au développement des activités de PADME, et ceci à des taux réduits ?

~ PADME ne peut-il pas accéder au marché financier où les opportunités sont immensément abondantes ?

Autant de questions auxquelles les réponses pourraient contribuer à un élargissement réel des sources de financement de PADME.

II- VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES ET SYNTHÈSES DU DIAGNOSTIC A- Vérification des hypothèses

L'analyse des données, faite au paragraphe 1er de la section précédente, va servir de socle à l'appréciation des hypothèses retenues.


· Degré de vérification de l'hypothèse n°1 :

De l'analyse des données des enquêtes sur ce point, il ressort que :

- d'une part, au lieu d'insérer la collecte de l'épargne dans ses activités pour augmenter

ses ressources internes, PADME ne peut que recourir aux concours bancaires;

- et d'autres part, du fait de la méconnaissance du secteur de la micro finance, les

bailleurs de fonds, dont les banques notamment, limitent leurs concours dans ce

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(IMF): Cas du PADME-Bénin

secteur, en l'accordant qu'aux IMF pouvant satisfaire aux exigences strictement établies et donc imposées.

C'est donc l'inexistence de produit d'épargne (collecte de l'épargne par PADME) et la méconnaissance du secteur par les bailleurs de fonds (dont les banques) qui justifient la dépendance des IMF à crédit direct (dont PADME) vis-à-vis des banques. D'où l'hypothèse spécifique n°1 selon laquelle « le manque de la politique de collecte de l'épargne préalable dans les activités de PADME, et la mauvaise collaboration entre IMF », est partiellement vérifiée.

· Degré de vérification de l'hypothèse n°2

Eu égard aux analyses faites des données de l'enquête, nous retenons que du fait de la non maîtrise parfaite des modes de fonctionnement du secteur des IMF par les banques, ces dernières limitent leur appui financier à ce secteur. Cette situation se traduit :

- d'une part, par les nombreux documents financiers exigés et dont la production non seulement est coûteuse mais aussi prend du temps et ;

- d'autre part, par le fort taux débiteur appliqué pour couvrir les frais de recouvrement.

Ces dispositions sont des mesures de sécurité qui se justifient sans doute par les insuffisances que présentent les systèmes d'informations et de gestion des IMF (absence d'une véritable centrale de risques). Cette situation peut exposer l'IMF à des risques de crise liés surtout à une mauvaise maîtrise des risques présentés par le client.

Par conséquent l'hypothèse spécifique selon laquelle «l'asymétrie d'information est due à la rétention d'informations, outre la rude concurrence » n'est pas vérifiée.

· Degré de vérification de l'hypothèse n °3

Toujours d'après l'analyse des données, les exigences de la BRVM obligent PADME à avoir au prime abord la forme de société anonyme, les autres conditions pouvant être facilement satisfaites par PADME; en témoignent ses résultats et performances considérables. Ainsi, notre hypothèse liée à l'inaccessibilité au marché financier est partiellement vérifiée.

En effet, selon nous, le mutisme de la législation des IMF sur leur fréquentation des marchés d'une part et la forme juridique actuelle de PADME d'autre part, sont à l'origine de l'inaccessibilité de PADME aux marchés monétaires et financiers.

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