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Intégration des technologies de l?information et de la communication dans le système éducatif congolais

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par Arsène Harold BOUCKITA
Ecole Supérieure de Gestion et d'Administration des Entreprises ESGAE - Certificat d'Etudes Supérieures en Administration des Entreprises CESAE (BAC+4) 2011
  

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Paragraphe 2 : Bilan d'intégration des TIC au METPFQE

Dans le domaine éducatif, l'ntégration des TIC selon l'UNESCO (1) vise l'utilisation de l'ensemble des moyens technologiques comme l'ordinateur, les cédéroms, les bandes vidéos éducatives, les ressources d'apprentissage en ligne (technologies de l'information), le courrier électronique, les plates-formes, les forum de discussions, les sites Web, les vidéoconférences (technologies de la communication).

Pour mieux faire le bilan de cette intégration, une comparaison sera faite entre les initiatives réalisées et la vision de l'UNESCO ci-dessus présentée.

· sur le plan des équipements informatiques et des télécommunications

Plusieurs autres établissements scolaires du sous-secteur n'ont pas reçu de dotation d'ordinateurs, il s'agit de l'ensemble des collèges techniques, du lycée technique d'Oyo, du lycée agricole Amilcar CABRAL de Brazzaville et de celui de Sibiti.

Pour les établissements qui ont reçu des dotations, on retrouve des salles informatiques installées il y'a trois ans déjà dans quelques établissements scolaires. En quantités insuffisantes déjà, les équipements installés s'abîment très vite du fait de manque de maintenance. Aussi, ces salles sont isolées et leur utilité limitée à l'apprentissage du traitement de texte aux apprenants. Chaque établissement dispose en moyenne de trois salles informatiques.

La circulation de l'information quant à elle nécessite des réseaux adaptés. L'absence des installations de réseaux informatiques réduit la capacité de partage de ressources et d'informations au niveau local.

Au niveau sectoriel, l'absence des équipements de télécommunications ne favorise pas la transmission des données et l'accès aux mêmes données par des usagers éloignés.

· sur le plan des ressources humaines

Depuis l'intégration à la fonction publique en 2008 de la première frange de cinquante informaticiens au ministère de l'enseignement technique, et même si le nombre a augmenté, une répartition équitable des ressources humaines dans tous les établissements et administrations dotés de salles informatiques n'a toujours pas obtenue.

(1). Technologie de l'information et de la communication et de la communication en éducation : Un programme d'enseignement et un cadre pour la formation continue des enseignants. UNESCO, 2004. ED/HED/TED/1.

Encore, faut-il préciser que ces informaticiens ont été recrutés pour enseigner les métiers de l'informatique dans le cadre d'une expérience lancée entre 2005 et 2008, relative à la formation des bacheliers en informatique. Cette expérience n'ayant pas été poursuivie, ces informaticiens ont été affectés dans les différents établissements pour enseigner la bureautique. Leur mission se limitant à l'enseignement cours de Microsoft Word et Microsoft Excel, ces derniers ne s'occupent guère des problèmes de maintenance des installations.


· sur le plan pédagogique

Le bilan concerne deux volets à savoir le contenu et les contenants de la formation Le premier, c'est l'ensemble des programmes de formation.

La DGET, chargée de l'enseignement technique et la DGEP, chargée à son tour de la formation professionnelle, n'ont pas toujours intégré dans les programmes de formation les métiers de l'informatique. Les quelques programmes de formation existant ne sont déployés que dans quelques établissements d'une partie du pays, notamment à Brazzaville et à Pointe-noire.

Dans les établissements où les cours sont dispensés, un dilemme est permanent :

D'une part les emplois du temps élaborés par les chefs d'établissement accordent deux heures de cour par semaine dans une salle informatique dont la capacité d'accueil est de 20 places environ et ce, pour une classe pédagogique de 70 élèves en moyenne. Ce qui revient à dire que l'enseignant doit scinder la classe pédagogique en quatre groupes pour prétendre faire passer les élèves pendant trente minutes environ sur les machines. La durée du cours revient ainsi à trente minutes par élève. En terminale, les épreuves de bureautique ne passent pas au Baccalauréat.

D'autre part, les informaticiens dispensant les cours de bureautique n'ont pour la plupart pas de formation de base dans les sciences et techniques administratives (STA) ou des sciences et techniques économiques (STE). Ils sont formés en informatique de gestion, en maintenance ou en réseaux informatiques et télécom. Leurs connaissances en bureautique sont limitées à l'utilisation de Microsoft Word en tant qu'amateurs.

Ces informaticiens ne constitutent donc pas des ressources préparées pour enseigner, plutôt des agents d'exploitation appelés à servir en entreprise ou en administration.

Le volet contenant est constitué de l'ensemble des structures offreuses de la formation.

En effet, le sous-secteur de l'éducation primaire et secondaire dispose de deux niveaux de formation des formateurs. Le niveau instituteur c'est-à-dire celui chargé de la formation des enseignants des écoles primaires et maternellles, est ténu par les écoles normales des instituteurs (ENI) de Brazzaville, Dolisie et Owando. Le niveau supérieur, chargé quant à lui à la formation des enseignants du secondaire est tenu par l'école normale supérieure (ENS).

Comparativement à cette donne, le sous-secteur de l'enseignement technique ne dispose d'aucune école.

L'absence d'une école de formation des enseignants du sous-secteur, en mesure d'offrir des programmes de pédagogie constitue l'une des causes de la baisse de niveau des enseignements dans le sous-secteur.

Si les conséquences sont estimées de moindre envergure pour les autres filières, c'est tout simplement par ce que les techniciens recrutés et employés proviennent de la plupart des établissements publics et privés dispensant des programmes harmonisés sur le plan national et international.

Dans le cadre de l'enseignement des TIC, la situation est plus complexe. Cette filière s'accommode avec les usages sociaux de travail en administration et en communication. D'où, manipuler l'ordinateur n'est plus l'apanage des seuls informaticiens ou des spécialistes.

Cependant, former, implanter les compétences, ou simplement former des spécialistes en des métiers des TIC exige des formateurs eux-mêmes un certain niveau d'études, de formation et une méthodologie dite « pédagogie ».

Les formations à distance quant à elles, ne sont offertes que par l'Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) à travers le campus numérique installé dans l'enceinte de l'université Marien NGOUABI. L'AUF permet aux étudiants ressortissants des pays francophones de s'inscrire dans les universités des autres pays membres de la francophonie, répartis dans le monde entier et de suivre leurs formations à distance à travers les campus numérique sans se déplacer.

La présence du campus numérique serait une formidable politique de formation dans le domaine des TIC pour les gouvernements des pays en voie de développement à l'instar du Congo. Là encore, même si les coûts sont estimés inférieurs à ceux payés par les étudiants qui se déplacent vers les pays européens, il faut reconnaître qu'ils sont élevés

par rapport au pouvoir d'achat moyen du travailleur congolais. Les bourses octroyées par l'AUF ne suffisent pas à régler le problème car, ne elles ne sont pas limitées aux seuls ressortissants congolais. Elles sont destinées aux ressortissants de tous les pays membres.

Le projet e-emploi lancé par l'ONEMO il y'a de cela deux ans en partenariat avec le programme des nations unies pour le developpement et consistant à former les jeunes diplômés à la recherche de l'emploi à travers les TIC, est suspendu du fait de l'absence d'u plan de pérénisation. Ce projet est la seule initiative marquant l'intégration des TIC dans les activités du sous-secteur.

· sur le plan du traitement des données

Pour être exploitées et mises à profit, les données scolaires doivent être traitées avec des mécanismes rationnels et automatiques. Ces traitements consistent à collecter des données, à les stocker, à réaliser des travaux de synthèse et à produire des rapports destinés à être mis en circulation.

Au sein du ministère de l'enseignement technique, les structures en charge du traitement manuel des données sont les suivantes :

- les écoles ou établissements scolaires : pour le traitement des données relatives

à la vie scolaire, à la gestion des ressources pédagogiques, matérielles, financières et humaines ;

- Les directions départementales, en fonction de leur rôle dans l'organigramme du

ministère servent de relais des structures centrales avec les établissements et vice versa. Leur traitement consiste à synthétiser les informations et à les transmettre aux directions centrales et générales.

En dehors de la DEC, toutes les autres directions centrales ne sont pas prètes à traiter de manière automatique les données même si elles utilisent les ordinateurss.

· sur le plan institutionnel

Au sein du ministère de l'enseignement technique, professionnel, de la formation qualifiante et de l'emploi se trouve une direction de la documentation et de l'informatique (DDI). Cette direction est chargée d'organiser et de gérer le fichier informatisé des données scolaires et des documents en provenance des différents centres de documentation et d'information des établissements. Elle est également chargée de faire la promotion de l'utilisation des technologies de l'information dans les activités du ministère.

Actuellement, les services rendus par la DDI au ministère se limitent au traitement des résultats des examens et concours du sous-secteur alors que cette tâche est normalement du ressort de la DEC. Elle n'est pas représentée dans les établissements scolaires et dans les directions départemantales.

Les quelques initiatives d'intégration de l'informatique entreprises dans les années antérieures constituaient un point de départ non négligeable. Seulement, même si elles pouvaient s'étaler sur l'ensemble du territoire national sans êre améliorées, ces initiatives resteraient limitées à l'informatique de base.

La seule initiative relative à l'intégration des TIC est celle faite par la direction générale de l'ONEMO dans le cadre du projet e-emploi en partenariat avec le PNUD.

Une autre problèmatique surgit. Elle est relative au budget, c'est-à-dire, le sous-secteur disposerait-il des ressources financières nécessaires pour déployer tout le système tel qu'il est décrit ?

Mais avant de parler du budget, il serait souhaitable d'abord d'identifier les besoins relatifs aux attentes de l'administration et des usagers du sous-secteur ainsi que de définir un plan, disons simplement, une démarche d'intégration des TIC à long terme.

C'est la réponse à ces deux aspirations qui consituera l'ossature du chapitre de cette note de recherche.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe