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L'incidence de la crise financière internationale de 2008 sur la structure financière d'une institution bancaire congolaise cas de la bcdc

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par Dimitri ENGULU BOLINGO
Université de Kinshasa - Licence 2009
  

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II.2.2. Crise de liquidité bancaire

Les incertitudes sur les engagements directs et indirects des établissements financiers en matière de crédit à risque, mais aussi la crainte d'un ralentissement général des activités de banque de financement et d'investissement, très rentables et moteurs de la croissance au cours des années précédentes, ont fini par entraîner une véritable crise de confiance, ayant connu peu de précédent, entre banques.

Sur marché interbancaire, sur lequel les banques en situation d'excédent de capitaux prêtent à celles qui en manquent, la défiance entre banques elle-même a conduit à une envolée du taux interbancaire.

Par ailleurs, les banques avaient mis en place au cours des années précédentes des structures de financement, appelées conduits ou SIV « structured investment véhicules) qui émettaient du papier commercial à court terme à taux faible «en) asset-backed commercial paper) vendu à des investisseurs. Les fonds levés étaient ensuite prêtés à long terme à des taux plus élevés, ce qui permettait de dégager une marge d'intérêt. Seulement, ces emprunts à court terme devaient être renouvelés régulièrement (tous les trois mois). Or, une fois la crise de confiance envers les banques engagée, les investisseurs ont cessé de financer les ABCP, obligeant les banques à les financer elles-mêmes.

La crise de liquidité bancaire a conduit les banques centrales, Banque centrale européenne (BCE) et Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) en premier lieu, à procéder à de massives injections de liquidité sur le marché interbancaire afin de permettre aux établissements de refinancer leur activité et d'éviter le déclenchement d'une crise systémique (crise de tout le système). La première intervention a eu lieu en aout 2007, lorsque la BCE a injecté 94,8 milliards d'euros dans le systeme financier européen pour accroitre les liquidités qui manquaient au marché. Il s'agit de la plus grande mise à disposition de fonds faite en un seul jour par la BCE, dépassant le prêt de 69,3 milliards d'euros fait après les attentats du Il septembre 2001. Le même jour, la Fed injecte 24 milliards de dollars US dans le système financier de son pays.

Les banques se financent traditionnellement en empruntant sur le marché monétaire interbancaire à des échéances de trois mois. Le taux d'intérêt auquel elles empruntent (en Europe continentale, il s'agit de l'Euribor à 3 mois) est habituellement supérieur de 15 à 20 points de base (0,15 à 0,20 % en langage courant) au taux directeur de la banque centrale qui est considéré comme le taux sans risquer 14]. La différence entre le taux auquel les banques empruntent et le taux directeur est appelée prime de risque et est calculée par l'indice TED (en) pour le cas américain. À partir de la crise de confiance du mois d'aout 2007, le taux Euribor s'est envolé, atteignant 4,95 % en décembre 2007 alors que le taux directeur était de 4 % (2007) et qu'en temps normal, elles auraient emprunté à 4,20 %. En octobre 2008, l'indice TED a même atteint le niveau historique de 4 % de différence alors qu'il avait été de 0.5 % en moyenne de 2004 à 2007.

La forte hausse, à partir du mois d'aout 2007, des taux à court terme auxquels se refinancent les banques constitue un vrai risque pour leur équilibre financier: « L'envolée des taux du marché du refinancement bancaire, devenus supérieurs aux taux des prêts sans risque à long terme. En effet, certaines banques en arrivent à emprunter à des taux élevés pour refinancer des crédits qu'elles ont accordés précédemment à des taux moindres.

La crise de liquidité est renforcée par l'asymétrie d'information entre banques, qui sont donc réticentes à se prêter entre elles.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard