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Facteurs limitant l'utilisation des services de conseil dépistage volontaire (CDV) du VIH par les populations de 15-49 ans du district sanitaire de Kaya.

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par Siméon SAWADOGO
Ecole Nationale de santé Publique (ENSP) de Ouagadougou/Burkina Faso - Diplôme supérieur des attachés de santé en épidémiologie 2007
  

Disponible en mode multipage

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MINISTERE DE LA SANTE

****************

 

BURKINA FASO

**************

SECRETARIAT GENERAL

****************

 

Unité - Progrès - Justice

 
 
 

DIRECTION REGIONALE DE OUAGADOUGOU

****************

 

SERVICE DE FORMATION DES AGENTS SPECIALISTES

****************

 

SECTION : EPIDEMIOLOGIE

 

Présenté par

SAWADOGO Siméon

en vue de l'obtention du diplôme d'attaché

de santé en épidémiologie

Directeur de Mémoire

 

Conseiller de Mémoire

Dr Jean François SOME

Madame KOUTOU / SY

Médecin, chargé de programmes au PAMAC

conseillère de Santé

AES/BURKINA

TABLES DES MATIERES

LISTE DES ABREVIATIONS V

LISTES DES TABLEAUX...................................................................................................... VI

LISTES DES GRAPHIQUES VIII

LISTES DES ANNEXES VIII

DEFINITION OPERATIONNELLE DES TERMES IX

RESUMÉ XI

INTRODUCTION 1

I. LA PROBLEMATIQUE .. 3

1. L'ÉNONCÉ DU PROBLÈME 3

2. LA JUSTIFICATION DE L'ÉTUDE 6

3. LA QUESTION DE RECHERCHE 7

4. LES HYPOTHÈSES DE L'ÉTUDE 7

5. LE BUT DE L'ÉTUDE 7

6. LES OBJECTIFS DE L'ÉTUDE 7

6.1 L'objectif général de l'étude 7

6. 2 LES OBJECTIFS SPÉCIFIQUES 7

II. LA REVUE DE LA LITTERATURE ET LE CADRE CONCEPTUEL 8

2.1 LA REVUE DE LA LITTÉRATURE 8

2.1.1 LA DÉFINITION DES CONCEPTS DE L'ÉTUDE 8

2.1.2 LES GÉNÉRALITÉS SUR LE CONSEIL DÉPISTAGE DU VIH 9

2.1.4 LES OBSTACLES À L'UTILISATION DES SERVICES DE CDV 14

2.2 LE CADRE CONCEPTUEL 22

2.2.1 LES CONNAISSANCES DES PRESTATAIRES SUR LE CDV 23

2.2.2 LES FACTEURS LIÉS AUX POPULATIONS DE 15 À 49 ANS 24

2.2.3 L'ORGANISATION ET LE FONCTIONNEMENT DES SERVICES DE CDV 24

SCHÉMA N°1 : LE CADRE CONCEPTUEL 30

III. LA METHODOLOGIE 31

1. LE CADRE DE L'ÉTUDE 31

1.1 Le Burkina Faso 31

1.2 Le district sanitaire de Kaya (DSK) 31

2. CHAMP DE L'ÉTUDE 35

2.1 LE CENTRE DE DÉPISTAGE VOLONTAIRE (CDV) DE KAYA 35

2.2 LES SITES INTÉGRÉS DE CDV DU DSK 36

3. LE TYPE D'ETUDE 37

4. LA POPULATION DE L'ETUDE 37

5. L'ECHANTILLON ET L'ECHANTILLONNAGE 38

5.1 L'ECHANTILLON 38

5.1 L'ECHANTILLONNAGE 38

6. LA METHODE ET LES TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES 41

6.1 LA METHODE 41

6.2 LES TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES 41

7. LES INSTRUMENTS DE COLLECTE DES DONNEES 42

8. LA VALIDATION DES INSTRUMENTS D'ENQUETE 43

8.1 LA MÉTHODE DES JUGES 43

8.2 LE PRÉ TEST 43

9. LE DEROULEMENT DE L'ENQUETE 44

11. LES LIMITES DE L'ETUDE 45

12. LES DIFFICULTES RENCONTREES 45

13. LES CONSIDERATIONS ETHIQUES 45

IV. LES RESULTATS DE L'ETUDE 46

4.1 LA PRESENTATION ET L'ANALYSE DES RESULTATS DE L'ETUDE 46

4.1.1 LES RÉSULTATS RELATIFS AUX CONNAISSANCES DES PRESTATAIRES SUR LE CDV 46

4.1.2 LES RÉSULTATS RELATIFS AUX FACTEURS LIÉS AUX POPULATIONS DE 15 À 49 ANS 50

4.1.3 LES RÉSULTATS RELATIFS À L'ORGANISATION ET AU FONCTIONNEMENT DES SERVICES DE CDV 64

4.2 LA DISCUSSION DES RESULTATS 73

4.3 LA SYNTHESE 95

V. LES RECOMMANDATIONS 98

CONCLUSION 100

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 102

ANNEXES A

A notre père Wambelgré Emile SAWADOGO,

Très tôt la mort vous a arraché à notre affection sans que vous ne voyiez le fruit de la graine que vous avez semée. Pourtant, le fruit a mûri mais le silence sempiternel imposé par ce cruel évènement a eu raison de votre volonté de nous prodiguer vos précieux conseils. Ce travail, aussi modeste soit-il, représente une consolation pour un fils impuissant face au destin de son père.

Père, reposez en paix !

Ce travail est dédié :

A Dieu tout puissant, qui nous a donné force et courage pour ce travail

A notre mère Angèle Nabasba OUEDRAOGO,

Vous nous avez aimé d'un amour maternel vrai et désintéressé. Le respect d'autrui, l'amour du travail et le sens du sacrifice pour le bien être commun sont autant de valeurs que vous nous avez inculquées à travers notre éducation. Ce travail n'existerait pas sans vos nombreux sacrifices qui ont fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui. Trouvez en cette oeuvre, le couronnement de vos efforts et de vos prières pour notre succès.

Puisse Dieu, vous permettre de rester encore longtemps à nos côtés afin que nous puissions profiter de vos précieux conseils.

A mon épouse Félicité BARGO,

Reçois ce travail en guise de reconnaissance pour ta compréhension, ton amour et ton soutien indéfectible. Il faut considérer aussi cette oeuvre, comme le symbole du profond amour que j'éprouve pour toi. Que Dieu bénisse notre union et la fortifie. Amen !

A mon enfant Harold Judicaël Wendlamalgda SAWADOGO,

Tu as été plusieurs fois privé de l'affection paternelle à cause de cette oeuvre.

Ce travail doit te consoler et susciter en toi l'amour du travail bien fait et l'excellence dans toutes tes entreprises futures. Que tu fasses mieux que moi ne m'étonne pas, c'est mon voeu le plus cher et tous les moyens disponibles seront mis en oeuvre pour que celui-ci soit une réalité.

A mes frères et soeurs : Elisabeth, Emmanuel, Blandine, Eloi, Denise, Pascaline et Patrice,

Restons unis et solidaires. Que ce travail soit un modèle de persévérance dans toutes vos entreprises

A mon ami SAM Thierry, pour son soutien inestimable.

Que Dieu te bénisse et te comble de tous ses bienfaits tout au long de ta vie.

A toutes les personnes infectées et affectées par le VIH,

Que le levé du soleil d'un jour vous apporte une seule information : la découverte d'un traitement curatif du VIH.

Nous disons merci :

ü Au Directeur général de l'ENSP

ü Au Directeur des études et des stages

ü Au Directeur régional de l'ENSP de Ouagadougou

ü Aux Directeurs des ENSP de Koudougou, Ouahigouya, Bobo et Fada

ü Au chef de service de formation des agents spécialistes

ü A tout le corps professoral de l'ENSP

ü Aux coordonnateurs de la section épidémiologie Talato KABORE et Benoît OUEDRAOGO, pour leur sens d'organisation, de coordination et de dévouement dans l'encadrement des étudiants.

ü A Madame OUEDRAOGO Seg-noogo, Conseiller de santé à la CADSS, pour son soutien et ses apports à ce travail.

ü A notre Président du Jury

Vous nous comblez d'un honneur indicible en acceptant de présider ce jury malgré vos multiples occupations.

ü Aux autres membres du jury

ü A notre Directeur de mémoire, Docteur Jean François SOME, Médecin, chargé de programme au PAMAC. Simplicité, rigueur scientifique, immenses qualités humaines sont les traits caractéristiques de votre personne. La clarté de vos idées, la grande maîtrise du volet conseil dépistage volontaire du VIH, la facilité et la volonté de transmettre vos connaissances ont enrichi notre apprentissage. Malgré vos multiples occupations, vous avez accepté de nous encadrer. Recevez donc notre profonde gratitude. Que Dieu vous comble de joie tout au long de votre vie.

ü A notre conseiller de mémoire, madame KOUTOU Ramata, conseillère de santé. Malgré vos multiples occupations, vous avez accepté de faire de l'aboutissement de l'oeuvre, une de vos préoccupations majeures. Soyez en remercié car sans vous, ce travail n'aurait pas abouti. Votre rigueur méthodologique et scientifique, votre amour du travail bienfait ont forcé notre admiration. Comment, vous témoigner notre reconnaissance en si peu de mots ? Difficile, car vos qualités foisonnent tandis que les expressions nous font défaut. Qu'ALLAH le miséricordieux vous comble de ses multiples grâces.

ü A Pascal OUEDRAOGO à la direction Générale de l'ENSP pour son apport à la réalisation de cette oeuvre

ü A OUEDRAOGO K. Jérémie pour les enseignements dont nous avons bénéficié

ü Au Docteur DIPAMA Sylvain Médecin de santé publique pour avoir facilité notre apprentissage sur le terrain

ü Au Docteur OUEDRAOGO Arzouma, pour sa disponibilité et son soutien multiforme

ü A OUEDRAOGO Idrissa et YOUGBARE Emmanuel, responsables CISSE du DSK pour leurs conseils et leurs soutiens.

ü A ILBOUDO Fulbert, responsable CISSE de la DRS/CN, vos précieux apports nous ont permis de finaliser ce travail. Trouvez en cette oeuvre, l'expression d'un petit frère qui tend à mimer le travail bienfait dont vous seul, avez le secret

ü A mes amis ZONGO Inoufou et AOUEHOUGON Ouépaké, soutiens inestimables au cours de la formation, je ne regrette pas d'avoir fait votre connaissance

ü A tous les aînés de la section épidémiologie en particulier PIMA, Paryam et Madi

ü A tous mes promotionnaires de la section épidémiologie pour l'esprit de solidarité et d'entraide durant ces deux années vécues ensemble.

ü A tous les enquêteurs qui ont fait preuve de solidarité à notre égard malgré l'absence de rétribution financière.

ü A mon grand frère SAWADOGO Jean Noël pour son soutien constant

ü A KABORE Nobila, statisticien à la DEP/Ministère de la santé pour la rigueur statistique qu'il nous a inculquée, la franchise dans l'encadrement des étudiants.

ü A toute la famille SAWADOGO à Samandin et ailleurs

ü A KIENOU Salhoun à la DGPML pour ses multiples soutiens.

ü A tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cet ouvrage et dont les noms n'ont pu être cités

LISTE DES ABREVIATIONS

AA : Accoucheuse Auxiliaire

AES : Action pour 'l'Enfance et la Santé

AIS : Agent Itinérant de Santé

BBC : British Broadcasting Corporation

CADSS : Cellule d'Appui à la Décentralisation du Système de Santé

CCC: Communication pour le Changement de Comportement

CCDV: Centre de Conseil Dépistage Volontaire du VIH

CDV : Conseil Dépistage Volontaire du VIH

CHR : Centre Hospitalier Régional

CIP : Communication Interpersonnelle

CISSE : Centre d'Information Sanitaire et de Surveillance Epidémiologique

CM: Centre Médical

CPLS : Comité Provincial de Lutte contre le Sida

CSD : Conseil de Santé du District

CSPS : Centre de Santé et de Promotion Sociale

CTRS : Comité Technique Régional de la Santé

DEP/SANTE : Direction des Etudes et de la Planification/Santé

DRS/CN: Direction Régionale de la Santé du Centre Nord

DSK : District Sanitaire de Kaya

ENSP : Ecole Nationale de Santé Publique

FAR: Femme en Age de Reproduction

FS : Formation Sanitaire

IB : Infirmier Breveté

ICP : Infirmier Chef de Poste

IDE : Infirmier Diplômé d'Etat

INSD: Institut National de la Statistique et de la Démographie

IST: Infection Sexuellement Transmissible

Km : Kilomètre

MCD : Médecin Chef du District

NB : Nota Bene

OMS: Organisation Mondiale de la Santé

ONG: Organisation Non Gouvernementale

ONUSIDA : Programme commun des nations unies de lutte contre le SIDA

PAMAC: Programme d'Appui au Monde Associatif et Communautaire

PEC : Prise En Charge

PF: Planification Familiale

PTME : Prévention de la Transmission Mère Enfant

PVVIH: Personne Vivant avec le VIH

RGPH: Recensement Général de la Population et de l'Habitat

SFE : Sage Femme d'Etat

SIDA: Syndrome Immuno Déficitaire Acquis

SP/CNLS-IST: Secrétariat Permanent / Conseil National de Lutte contre le SIDA et les IST

VIH: Virus de l'Immunodéficience Humaine

LISTES DES TABLEAUX pages

Tableau I : répartition des utilisateurs des services de CDV selon l'âge et le sexe au DSK en 2005 35

Tableau II : répartition des utilisateurs des services de CDV selon l'âge et le sexe au DSK en 2006 35

Tableau III : répartition de la population de 15 à 49 ans par CSPS 36

Tableau IV : Liste des villages retenus avec leur population à enquêter 40

Tableau V : Répartition des sujets enquêtés selon leur ancienneté dans le poste. (n=32) 47

Tableau VI : Répartition des sujets enquêtés selon leur définition du CDV (n=32) 47

Tableau VII : Répartition des sujets enquêtés selon leur définition de la CIP (n=32) 49

Tableau VIII: Répartition des sujets enquêtés selon leur définition de la communication de masse. (n=32) 49

Tableau IX : répartition des sujets enquêtés selon la tranche d'âge (n=384) 50

Tableau X : Répartition des sujets selon la tranche d'âge et l'utilisation des services de CDV (n=384) 51

Tableau XI : Répartition des enquêtés selon le sexe et l'utilisation des services de CDV (n=384) 51

Tableau XII : Répartition des sujets enquêtés selon la profession (n=384) 52

Tableau XIII : Répartition des enquêtés en fonction de la profession et de l'utilisation des services de CDV. (n=384) 52

Tableau XIV : Répartition des sujets enquêtés selon leur Statut matrimonial (n=384) 53

Tableau XV : Répartition des personnes interrogées selon le statut matrimonial et l'utilisation des services de CDV. (n=384) 53

Tableau XVI : Répartition des sujets enquêtés selon leur niveau d'instruction (n=384) 54

Tableau XVII : Répartition des enquêtés en fonction du niveau d'instruction et l'utilisation des services de CDV (n=384) 54

Tableau XVIII : Répartition des enquêtés selon la religion et l'utilisation des services de CDV (n=384) 55

Tableau XIX : Répartition des enquêtés selon le niveau de connaissances des voies de transmission du VIH et l'utilisation des services de CDV (n=384) 56

Tableau XX : Répartition des enquêtés selon le niveau de connaissances de la notion de séropositivité et l'utilisation des services de CDV (n=384) 57

Tableau XXI : Répartition des sujets enquêtés en fonction de la source d'information sur le test de dépistage du VIH (n=301) 57

Tableau XXII : Répartition des enquêtés selon qu'ils aient assisté ou non à une séance de sensibilisation sur le VIH/SIDA et l'utilisation des services de CDV (n=384) 58

Tableau XXIII: Répartition des enquêtés selon le niveau de connaissances des risques et l'utilisation des services de CDV (n=384) 59

Tableau XXIV: Répartition des enquêtés selon le niveau de connaissances des avantages du CDV et l'utilisation des services de CDV. (n=384) 59

Tableau XXV : Répartition des sujets selon le motif de leur réticence à faire le test de dépistage du VIH (n=102) 60

Tableau XXVI: Répartition des enquêtés selon la connaissance de l'existence des médicaments et l'utilisation des services de CDV. (n=384) 61

Tableau XXVII: Répartition des sujets enquêtés selon leur niveau de connaissances du coût du traitement par les ARV au Burkina Faso. (n=384) 61

Tableau XXVIII : Répartition des enquêtés selon la connaissance du coût du traitement et l'utilisation des services de CDV (n=384) 62

Tableau XXIX : Répartition des enquêtés en fonction de la connaissance d'une personne qui a été rejetée et l'utilisation des services de CDV (n=384) 62

Tableau XXX : Répartition des sujets enquêtés selon leur attitude face à la séropositivité de leur proche. (n=384) 63

Tableau XXXI : Répartition des enquêtés selon la date de formation et le niveau de connaissances de la définition du CDV. (n=32) 64

Tableau XXXII : Répartition des enquêtés selon le fait d'avoir été supervisé et le niveau de connaissances de la définition du CDV. (n=32) 65

Tableau XXXIII : résultats issus de la grille d'observation (n=9) 66

Tableau XXXIV : Résultats issus du canevas d'analyse des plans d'action du district sanitaire et des formations sanitaires (n=9) 67

Tableau XXXV : résultats issus du canevas d'analyse des documents d'anonymat (n=9) 69

Tableau XXXVI : fréquence des difficultés rencontrées par les prestataires dans l'exécution de leurs activités de CDV. (n=32) 70

Tableau XXXVII : fréquence des suggestions données par les prestataires pour améliorer l'utilisation des services de CDV. (n=32) 71

Tableau XXXVIII : Fréquence des suggestions données par les enquêtés pour améliorer l'utilisation des services de CDV. 72

LISTES DES GRAPHIQUES

Graphique 1 Répartition des sujets enquêtés selon la qualification professionnelle 46

Graphique 2: Répartition des sujets enquêtés en fonction de la personne à l'origine du rejet de la PVVIH. 63

LISTES DES ANNEXES

Annexes 1 : autorisation d'enquête A

Annexes 2 : Listes des villages remplissant le critère d'accessibilité B

Annexes 3 : guide d'entretien adressé aux prestataires de services de CDV D

Annexes 4 : Guide d'entretien adressé aux populations de 15 a 49 ans du district sanitaire de kaya. H

Annexes 5 : guide d'entretien adressé aux membres de l'ECD K

Annexes 6 : grille d'observation de l'organisation des services de CDV L

Annexes 7 : canevas d'analyse des plans d'action M

Annexes 8 : canevas d'analyse des documents d'anonymat N

Annexes 9 : carte du district sanitaire de Kaya O

Annexes 10 : carte de la région P

DEFINITION OPERATIONNELLE DES TERMES

Critère d'Accessibilité: c'est la distance de moins de 5 Km qui est notre critère d'accessibilité. C'est un indicateur qui nous permet de choisir les villages d'enquête.

Activité : ensemble de tâches exécutées dans les formations sanitaires assurant les services de conseil dépistage volontaire du VIH.

Centre autonome de conseil dépistage volontaire : c'est un centre qui offre uniquement des services de conseil dépistage volontaire du VIH.

Changement de comportement : c'est l'adoption de nouveaux comportements favorables à la santé

Client : personne qui reçoit des services d'une autre personne. Pour notre étude, il s'agit d'une personne qui demande et obtient les services de conseil dépistage volontaire du VIH.

Communication : c'est l'action de communiquer, de mettre en commun les points de vue, de transmettre et de recevoir des messages. C'est le fait que le prestataire échange des informations avec le client.

Comportement : c'est la manifestation visible ou extériorisée de quelque chose qui est interne à un individu.

Confidentialité : c'est le fait pour un prestataire de garder un secret et de ne pas le divulguer sans le consentement du client. Préservation par le prestataire des services de conseil dépistage volontaire du VIH, du caractère secret des informations qui concernent le client.

Connaissance : c'est ce qu'une personne a appris par l'étude, la pratique ou par les médias.

Counseling : c'est un processus qui permet à une personne (le client) de s'exprimer, d'aborder une situation ou une difficulté, d'en saisir les implications et de prendre les décisions nécessaires. Pour notre étude, c'est le conseil dépistage volontaire du VIH

District sanitaire: C'est l'unité la plus décentralisée du système de santé dans notre pays. Elle occupe une aire sanitaire de 100.000 à 300.000 habitants et dispose d'une équipe cadre dirigée par un médecin chef du district (MCD).

Facteur : élément qui concourt à un résultat.

Facteur limitant : élément qui constitue un obstacle à l'utilisation des services de conseil dépistage volontaire du VIH.

Fonctionnement : c'est l'ensemble des mesures prises pour assurer une bonne exécution des activités de conseil dépistage volontaire du VIH.

Normes de rendement : ce sont des critères établis au niveau des services de conseil dépistage volontaire du VIH pour mieux apprécier les performances des prestataires.

Population de 15 à 49 ans : ensemble des personnes ayant un âge compris entre 15 ans et 49 ans au moment de notre enquête.

Population susceptible : personnes de 15 à 49 ans qui sont les potentiels utilisateurs des services de conseil dépistage volontaire du VIH.

Prestataire : personne qui fournit une prestation. Il s'agit d'une personne chargée d'offrir les services de conseil dépistage volontaire du VIH aux populations.

Séropositivité : c'est le fait d'être séropositif. Une personne séropositive est celle qui est infectée par le VIH.

Site intégré de conseil dépistage volontaire du VIH : c'est un site où des services de CDV sont offerts en plus des activités des CSPS et du CHR.

Statut sérologique : c'est la situation d'un individu en rapport avec le VIH.

Stigmatisation : c'est le fait d'indexer, de se moquer ou de critiquer les PVVIH ou les personnes qui utilisent les services de conseil dépistage volontaire du VIH. C'est une condamnation publique de quelqu'un ou de quelque chose.

Tâche : ensemble d'actes ayant un objectif précis et dont le résultat est mesurable.

Test rapide : c'est un test de dépistage qui permet de détecter les anticorps anti-VIH. Il est fait sur place à partir d'un seul prélèvement et il permet d'obtenir les résultats très rapidement. Ce type de test est utilisé par le centre de conseil dépistage volontaire du VIH de Kaya et les sites intégrés de conseil dépistage volontaire du VIH.

RESUMÉ

Le SIDA demeure une menace pour l'humanité toute entière. En vue d'endiguer ce fléau, les autorités sanitaires mondiales ne manquent pas d'ingéniosité.

Ainsi, le dépistage volontaire du VIH a été adopté comme stratégie et plusieurs structures chargées du CDV ont été crées dans de nombreux pays dont le Burkina Faso.

Cependant, le constat est que l'utilisation des services de CDV par les populations est faible. Devant cet état de fait, nous avons entrepris une étude au DSK dont le thème est : facteurs limitant l'utilisation des services de conseil dépistage volontaire du VIH par les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya.

Le but de cette étude est de contribuer à la réduction de la propagation du VIH/SIDA par l'amélioration de l'utilisation des services de conseil dépistage volontaire du VIH par les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya.

Pour y parvenir, nous avons émis les hypothèses selon lesquelles les insuffisances de connaissances des prestataires, les facteurs liés aux populations et les insuffisances d'organisation et de fonctionnement des services de CDV pourraient entraver l'utilisation des services de CDV par les populations du DSK. La collecte des données a été faite auprès des prestataires, des populations ainsi qu'au niveau de l'ECD.

Au terme de l'étude, les résultats nous ont permis de faire les principaux constats suivants :

- La majorité des prestataires ne connaît pas les étapes du CDV ;

- La plupart des prestataires ont des insuffisances de connaissances sur la communication pour le changement de comportement ;

- Les connaissances des populations sur le CDV et sur le VIH/SIDA sont insuffisantes ;

- L'absence de permanence des services de CDV, l'inexistence d'un système de motivation et la planification des activités de CDV insatisfaisante.

Ces constats permettent de confirmer nos hypothèses de départ.

En vue de contribuer à améliorer l'utilisation des services de CDV, nous avons formulé des recommandations dont les principales sont :

- Planifier des activités de sensibilisation des populations sur le CDV et le VIH/SIDA

- Etendre l'offre des services de CDV à toutes les FS du district sanitaire de Kaya

- Assurer la prise en charge gratuite des PVVIH

INTRODUCTION

Selon KOFFI ANNAN, Le SIDA est « la véritable arme de destruction massive »1(*), car il tue plusieurs millions de personnes dans le monde. En effet, 39,5 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde en 2006 dont 2,9 millions en sont mortes au cours de la même année. Parmi ces 2,9 millions de décès, 2,1 millions de personnes sont de l'Afrique subsaharienne. Ces décès représentent près de trois quarts de l'ensemble de ceux survenus dans le monde en 20062(*).

Au Burkina Faso, le nombre de disparus liés au VIH est estimé à 120003(*) en 2006 dont 70% ont un âge compris entre 15 et 49 ans.

Face à ce fléau, le Burkina Faso a entrepris des actions de riposte orientées dans un cadre stratégique de lutte contre le SIDA. Une première version a été mise en oeuvre entre 2001 et 2005 et une autre, en cours d'exécution, couvre la période 2006-2010. Ce nouveau cadre stratégique comporte 5 axes dont le renforcement des mesures de prévention de la transmission du VIH/SIDA et des IST, et la promotion du conseil dépistage volontaire du VIH4(*).

La prévention du VIH constitue un élément capital dans la politique nationale de lutte contre le VIH/SIDA. Dans l'approche actuelle de la prévention de l'infection à VIH, l'OMS5(*) préconise d'offrir le conseil dépistage volontaire (CDV) du VIH à toutes les personnes qui pourraient tirer profit de la connaissance de leur statut sérologique VIH et bénéficier notamment des progrès réalisés en matière de prévention et de traitement de l'infection à VIH.

Le CDV permet à l'individu d'adopter ou de maintenir des comportements appropriés pour prévenir l'infection à VIH ou sa transmission à d'autres individus. Il aide la communauté à combattre le déni, la stigmatisation et la discrimination qu'engendre le VIH/SIDA.

Au regard des avantages du CDV, il a été amorcé à partir de 2001 au Burkina Faso, une extension des structures chargées d'offrir des services de CDV.

Cette extension a pour vocation de permettre à la majorité de la population de connaître son statut sérologique vis-à-vis du VIH/SIDA. Celle-ci s'est déroulée en trois phases :

Dans la première phase (2001), les structures chargées d'offrir les services de CDV étaient essentiellement gérées par les associations.

Au cours de la seconde phase (2002), il y a eu l'implication progressive des agents de santé dans la gestion des structures et dans l'offre des services de CDV.

Dans la troisième phase qui est en cours, les efforts des agents de santé, des membres des associations et des ONG ont été conjugués pour offrir des prestations de CDV aux populations.

Pour souscrire à une stratégie de prévention reconnue efficace pour la lutte contre le VIH/SIDA, le district sanitaire de Kaya en collaboration avec ses partenaires sanitaires a mis en place un centre de conseil dépistage volontaire en 2004 et des sites de CDV intégrés.

Au cours de l'année 2005, 792 personnes de 15 à 49 ans ont utilisé les services de conseil dépistage volontaire du VIH au district sanitaire de Kaya6(*). En 2006, elles étaient au nombre de 7767(*). L'utilisation des services de CDV par les populations du district sanitaire de Kaya est donc faible, si nous considérons le nombre de personnes de 15 à 49 ans susceptibles de les utiliser.

Devant cet état de fait, il apparaît nécessaire pour nous de mener une étude afin d'identifier les facteurs de cette sous utilisation.

Le but de l'étude est de contribuer à réduire la propagation du VIH par l'amélioration de l'utilisation des services de conseil dépistage volontaire du VIH par les populations du district sanitaire de Kaya.

L'ossature de la présente étude est la suivante :

ü La Problématique

ü La revue de la littérature et le cadre conceptuel

ü La méthodologie

ü Les résultats de l'étude

ü Les recommandations.

I. LA PROBLEMATIQUE

1. L'énoncé du problème

Les différents pays ont de plus en plus reconnu que le conseil dépistage volontaire du VIH est très important pour combattre la pandémie du SIDA. Sans accès aux services de CDV du VIH, les populations ne peuvent pas connaître leur statut sérologique vis-à-vis du VIH/SIDA. La connaissance du statut sérologique VIH leur permet de se protéger, de protéger les autres mais aussi de pouvoir bénéficier d'une prise en charge adéquate en cas de séropositivité.

En dépit des avantages inhérents à l'utilisation des services de CDV, moins de 10 % de la population connaissaient leur statut sérologique VIH en 2001 en Afrique subsaharienne8(*).

Au Burkina Faso, l'utilisation des services de CDV n'est pas meilleure. En effet, seulement 4% de la population ont pu bénéficier du conseil dépistage volontaire du VIH au cours de l'année 20019(*).

Pour remédier à cette situation, des actions ont été entreprises au plan national afin de décentraliser et de vulgariser les services de CDV. Celles-ci sont notamment :

Ø L'élaboration et la ventilation du document de normes et directives en matière de CDV ;

Ø La création du PAMAC, structure chargée de la coordination des actions du monde associatif et communautaire, de l'organisation des activités de CDV et d'appui aux associations qui oeuvrent dans le domaine de la lutte contre le SIDA ;

Ø Le développement des services de CDV.

Ainsi en 2006, le nombre de structures offrant les services de CDV a atteint 116 dont 83 intégrés aux formations sanitaires10(*).

Toutefois, l'utilisation des services de CDV est restée faible au Burkina Faso. En effet, sur une population susceptible de faire le test de dépistage volontaire du VIH estimée à 4 964 30011(*) en 2006, seulement 5% ont pu le faire1(*)0.

Dans le district sanitaire de Kaya, le pourcentage de la population utilisant les services de CDV reste en deçà des attentes. En 2005, pour une population de 15 à 49 ans estimée à 153454 personnes, environ une personne sur cent (1%) a utilisé les services de CDV6(*).

Pourtant, l'objectif national est d'atteindre un taux de couverture en matière de CDV de 80% de la population d'ici 20104(*).

Au regard de ces résultats non satisfaisants, des mesures ont été prises en collaboration avec les partenaires de la santé du district sanitaire de Kaya pour améliorer la situation. Ces mesures sont entre autres :

· La formation des agents de santé en counseling du VIH et le renforcement du nombre de prestataires au CCDV de Kaya ;

· L'organisation en 2005 et en 2006 des campagnes de dépistage du VIH dans la population générale et en milieu scolaire ;

· L'exécution d'activités de CDV du VIH dans certaines formations sanitaires;

· l'amélioration de l'accès à la prise en charge par les ARV ;

· la prise en charge des infections opportunistes par les agents de santé ;

· La gratuité du test sérologique du VIH.

Nonobstant les efforts consentis, la situation ne s'est pas améliorée en 2006 : la proportion des populations de 15 à 49 ans ayant utilisé les services de CDV était d'environ 1% ; Soit 776 personnes de 15 à 49 ans sur les 155294 personnes susceptibles7(*).

Ces statistiques laissent apparaître le constat suivant : l'utilisation des services de CDV par les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya est faible.

Cependant, SAWADOGO Jean Noël (2003) dans son étude intitulée : « Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya12(*) » a révélé que 91,8% des jeunes interrogés avaient des informations sur le CDV. De plus, 80% des enquêtés se disaient prêts à faire le test de dépistage du VIH si on le leur proposait.

Pourquoi donc cette réticence des populations du district sanitaire de Kaya vis-à-vis des services de CDV ?

Est-elle liée à une insuffisance de connaissances des prestataires en matière de CDV ou à une insuffisance d'organisation et de fonctionnement des services de CDV ?

Existe-t-il des facteurs liés aux populations de 15 à 49 ans qui expliquent cette réticence ?

Quelles que soient les raisons qui expliquent cette situation, il faut agir afin de pouvoir atteindre l'objectif de couverture de 80% de la population en matière de CDV d'ici l'an 2010 mais aussi d'éviter que les conséquences de la non utilisation des services de CDV ne soient grandes pour les populations.

Celles-ci ont diverses manifestations :

§ Au niveau individuel et communautaire, la non utilisation des services de CDV entraîne une propagation sournoise du VIH, une augmentation de la stigmatisation et une réinfection des individus déjà atteints par le VIH.

§ Au plan sanitaire, les individus seront vus dans les structures de soins au stade SIDA. La prise en charge médicale de ces personnes devient donc difficile à ce stade. La résultante est la charge de travail élevée pour les agents de santé, l'augmentation de la morbidité et de la mortalité liées au VIH dans la population générale et en particulier chez les populations de 15 à 49 ans. De plus, la non utilisation des services de CDV par les populations de 15 à 49 ans occasionnera une absence de statistiques fiables pour la planification d'actions efficaces de lutte contre le VIH/SIDA parce que la prévalence du VIH/SIDA aura été sous estimée.

Il est donc important que les populations utilisent les services de CDV afin d'assurer une protection efficace de leur santé et de bénéficier d'une PEC médicale et psychosociale en cas de séropositivité avérée par le test de dépistage du VIH.

Pour apporter notre contribution à un aspect important de la lutte contre le SIDA qui est la prévention, nous avons entrepris une étude afin d'identifier les facteurs de la faible utilisation des services de CDV par les populations du district sanitaire de Kaya.

2. La justification de l'étude

La promotion du dépistage volontaire du VIH est une des priorités du cadre stratégique 2006-2010 de lutte contre le VIH/SIDA au Burkina Faso. C'est la raison pour laquelle nous voulons à travers cette étude, apporter notre modeste contribution à celle-ci.

De plus, en tant qu'acteur ayant servi au district sanitaire de Kaya pendant 5 ans nous estimons que les facteurs de risque d'infection tels le lévirat, le sororat, le mariage forcé, les cas d'IST existent dans le district sanitaire de Kaya et que les conséquences de la non utilisation des services de CDV seront grandes pour les populations. Il nous paraît opportun de mener cette étude, afin d'aider à promouvoir l'utilisation des services de CDV qui est le point de départ d'une prévention et d'une PEC adéquate.

Nous prenons les personnes de 15 à 49 ans car ce sont des personnes sexuellement actives et donc susceptibles de contracter le VIH/SIDA.

Les normes13(*) en matière de CDV préconisent qu'il faut un âge minimal de 18 ans pour un consentement éclairé. Toutefois, nous ne devons pas perdre de vue le fait que l'âge de 15 à 20 ans est un âge d'initiation à la sexualité et les risques de contamination du VIH ne manquent pas à cette période. En témoigne, le taux de séroprévalence de 1,3% obtenu lors des campagnes de dépistage volontaire du VIH à l'université de Ouagadougou et dans les établissements secondaires de la même ville en 200414(*).

Il est important pour nous de nous intéresser aussi à cette tranche d'âge qui est très susceptible d'être infectée par le VIH/SIDA et les IST.

Enfin, notre étude est la mise en application du cours théorique de recherche opérationnelle qui nous a été dispensé lors de la formation à l'Ecole Nationale de Santé Publique (ENSP).

Ce sont autant de raisons qui nous motivent à vouloir étudier les facteurs limitant l'utilisation des services de conseil de dépistage volontaire du VIH par les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya.

3. La question de recherche

Quels sont les facteurs limitant l'utilisation des services de conseil dépistage volontaire (CDV) du VIH par les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya ?

4. Les hypothèses de l'étude

1. Les insuffisances de connaissances des prestataires en matière de CDV limitent l'utilisation des services de CDV par les populations.

2. Les facteurs liés aux populations de 15 à 49 ans entravent l'utilisation des services de CDV par les populations.

3. Les insuffisances d'organisation et de fonctionnement des services de CDV constituent un obstacle à l'utilisation de ces services par les populations.

5. Le but de l'étude

Contribuer à la réduction de la propagation du VIH/SIDA par l'amélioration de l'utilisation des services de conseil de dépistage volontaire du VIH par les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya.

6. Les objectifs de l'étude

6.1 L'objectif général de l'étude

Etudier les facteurs limitant l'utilisation des services de conseil dépistage volontaire du VIH par les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya.

6. 2 Les objectifs spécifiques

1. Apprécier les connaissances des prestataires en matière de CDV

2. Identifier les facteurs liés aux populations qui entravent l'utilisation des services de CDV

3. Décrire l'organisation et le fonctionnement des services de CDV au district sanitaire de Kaya

4. Recueillir les suggestions des prestataires des services de CDV et des populations de 15 à 49 ans pour améliorer l'utilisation des services de CDV

5. Faire des recommandations pour améliorer l'utilisation des services de CDV

II. LA REVUE DE LA LITTERATURE ET LE CADRE CONCEPTUEL

2.1 La revue de la littérature

La présente revue de littérature va s'articuler autour des points suivants :

Ø La définition des concepts de l'étude ;

Ø Les généralités sur le conseil dépistage volontaire du VIH ;

Ø L'organisation du conseil dépistage volontaire du VIH ;

Ø Les obstacles à l'utilisation des services de CDV.

2.1.1 La définition des concepts de l'étude

L'utilisation : Selon l'OMS, l'utilisation des services s'exprime par « la proportion des personnes ayant besoin d'un service et qui le reçoivent effectivement au cours d'une période déterminée ». Celle-ci implique alors deux notions fondamentales :

Ø Que le service existe et soit offert par des prestataires qualifiés ;

Ø Que le service offert soit perçu et accepté par les utilisateurs potentiels comme le moyen de satisfaction d'un besoin essentiel15(*).

Dans le cadre de la présente étude, tous ceux qui ont déclaré connaître leur statut sérologique du VIH ont été considérés comme des individus ayant utilisé les services de CDV et les autres comme des personnes n'ayant pas utilisé les services de CDV.

Les services de conseil dépistage volontaire du VIH : Ce sont des prestations (conseil pré et post test, test de dépistage sérologique, annonce du résultat, PEC, communication) offertes en matière de CDV dans le centre de conseil dépistage volontaire du VIH et dans les sites intégrés de conseil dépistage volontaire du VIH du district sanitaire de Kaya.

Le Conseil Dépistage Volontaire du VIH :

Pour Alice Desclaux et al (1997), le CDV est un « acte de prévention qui permet de personnaliser l'information pour que chaque personne conseillée puisse adopter un changement de comportement et prenne la décision de se soumettre en toute connaissance de cause et soit bien informée des conséquences personnelles, médicales et sociales en cas de résultat positif 16(*)».

L'OMS définit le conseil dépistage volontaire du VIH comme un dialogue confidentiel entre un consultant et un conseiller en vue de permettre au consultant de surmonter le stress lié au test de dépistage et de prendre des décisions personnelles en rapport avec le VIH/SIDA17(*).

Le dépistage sérologique du VIH:

En se référant au PETIT LAROUSSE (2006), dépister c'est découvrir une maladie latente grâce à des examens médicaux ; découvrir au terme d'une enquête, d'une recherche18(*).

Pour A. K. ZAGARE et al, le dépistage est le point de départ de toute prise en charge du VIH/SIDA19(*).

Pour nous, il s'agit d'identifier les anticorps anti VIH dans le sérum ou le sang d'un individu à travers un examen de laboratoire ou par l'intermédiaire des tests rapides.

2.1.2 Les généralités sur le conseil dépistage du VIH

Les généralités sur le CDV concernent les étapes du CDV, les objectifs du pré et post test, les qualités d'un prestataire de CDV, les principes de bases du CDV et la communication pour le changement de comportement1(*)8.

2.1.2.1 Les étapes du CDV

Les étapes du CDV sont :

*Le conseil pré-test qui cherche un consentement éclairé du client pour le dépistage du VIH et le prépare à l'annonce des résultats du test ;

*La réalisation du test (prélèvement et analyse) qui permet le diagnostic biologique de l'infection à VIH ;

*Le conseil post test qui comprend l'annonce du résultat, la gestion psychosociale des réactions du client, les conseils de prévention, le suivi post test qui est une approche personnalisée des problèmes du client et une recherche avec celui-ci des solutions appropriées ;

*L'orientation vers un réseau de prise en charge psychosociale et biomédicale. 

2.1.2.2 Les objectifs du conseil pré test 

Au cours du conseil pré test on cherche à : évaluer les risques personnels d'exposition et de transmission du VIH ; évaluer les connaissances du client sur le VIH/SIDA ; l'aider à choisir volontairement un plan d'action préventif et à l'exécuter ; lui proposer le test de dépistage et l'encourager à en accepter le résultat avec confiance ; déceler le profil psychologique du client pour prévoir ses réactions à l'annonce de son statut sérologique.

2.1.2.3 Les objectifs du conseil post test

Il s'agit d'aider le client à entendre son résultat et à le comprendre ; de l'aider à supporter l'annonce de son résultat et à bien gérer les réactions qui s'en suivent ; de l'aider à bâtir un plan de vie qui lui permettra de vivre positivement avec le VIH ou qui lui permettra de préserver sa séronégativité et de l'aider à identifier toutes les ressources dont il dispose.

2.1.2.4 Les qualités d'un prestataire des services de CDV

Un prestataire doit : être accueillant ; maîtriser les aspects du VIH/SIDA ; avoir des aptitudes à la communication interpersonnelle ; maîtriser les techniques du counseling ; être accessible et disponible ; savoir gérer les réactions du client ; être cohérent et exact ; savoir reconnaître ses limites ; avoir une bonne connaissance juridique pour répondre aux multiples sollicitations du client.

2.1.2.5 Les principes de base d'un conseil dépistage volontaire du VIH

Les principes sont :

· Le consentement éclairé

Le test de dépistage étant volontaire, il faut que le client donne son accord en toute connaissance de cause avant que le test ne soit effectué.

· Le respect de la confidentialité

Il est une règle fondamentale pour l'instauration de la relation de confiance entre le prestataire et le client. Le prestataire doit savoir que toute divulgation de renseignements nécessite le consentement préalable du client. Le prestataire doit veiller au respect de la confidentialité de l'entretien en offrant les services de CDV dans un environnement qui favorise cela. Cela est une obligation pour lui et un droit pour le client.

· La confirmation du statut sérologique du client

Un test de confirmation doit être fait pour connaître le statut sérologique du client avant l'annonce d'un résultat positif.

· La connaissance des références socioculturelles du client

Le prestataire doit avoir une approche globale du client et de son contexte socioculturel (croyances au sujet du SIDA, les interprétations de la sexualité...).

2.1.2.6 La communication pour le changement de comportement

La communication pour le changement de comportement (CCC) est une stratégie de communication qui consiste à échanger avec un ou plusieurs individus afin de l'amener ou de les amener à adopter de nouveaux comportements. Cette CCC regroupe la communication interpersonnelle et la communication de masse.

2.1.2.6.1 La communication interpersonnelle (CIP)

La communication interpersonnelle est celle qui se fait d'un individu à un autre individu c'est-à-dire entre le prestataire et le client.

Quelques obstacles entravent la CIP et Gueddana20(*) N. et al. les classifient en trois types qui sont :

§ Les obstacles techniques

Il s'agit des difficultés faisant référence à la transmission précise, fidèle et intégrale des messages. Elles sont caractérisées par un bruit interférant dans la transmission du message.

§ Les obstacles sémantiques

Ils concernent les difficultés liées à la transmission et à la réception du sens des informations. Ces difficultés sont inhérentes à notre manière de coder le message ou de penser.

§ Les obstacles pragmatiques

Il s'agit des difficultés engendrées par l'environnement social c'est-à-dire l'ensemble des règles qui régissent les rapports sociaux entre les individus et les groupes; et par un environnement économique, c'est-à-dire les ressources humaines, matérielles et financières, condition indispensable pour la réalisation des activités.

En plus, la CIP comprend plusieurs éléments parmi lesquels il y a :

· L'émetteur

C'est celui qui donne le message en vue de susciter une réaction chez le destinataire. Pour ce faire, l'émetteur devra disposer de suffisantes connaissances pour répondre aux attentes du récepteur.

· Le récepteur

C'est celui qui reçoit le message. Quand l'émetteur et le récepteur poursuivent les mêmes objectifs, la communication a plus de chance d'être efficace.

· canal

C'est le moyen pour véhiculer les messages de l'émetteur au récepteur. Le canal doit être adapté afin de permettre la transmission du message au récepteur.

· Le message

Il représente le contenu de la communication. Il prend en compte les informations transmises et les symboles codés par l'émetteur qui donne des significations particulières interprétées dans le sens qu'il a voulu leur donner. Plus, il y a un grand écart entre le message émis et l'interprétation faite à la suite de sa réception plus, la communication est défectueuse.

· Feed-back

Il s'agit d'une réponse, d'une réaction ou d'un renseignement que le récepteur donne à la suite de la réception du message. Grâce à ce feed-back, le récepteur et l'émetteur peuvent s'accorder pour atteindre leurs objectifs.

2.1.2.6.2 La communication de masse

La communication de masse consiste à échanger des informations sur le CDV avec un groupe de personnes à des distances plus ou moins grandes. Plusieurs méthodes sont utilisées pour la communication de masse dont les principales sont :

§ Les causeries éducatives sur le CDV ;

§ Les émissions radiophoniques ou télévisuelles sur le CDV ;

§ Le théâtre sur le CDV.

2.1.2.7 Les approches du dépistage du VIH 21(*)

Deux types de dépistage de l'infection à VIH sont généralement reconnus :

2.1.2.7.1 Le dépistage à caractère « obligatoire » du VIH

Il consiste à faire pratiquer un test VIH pour lequel le consentement n'est pas obligatoire. Il est assorti d'une contrainte légale et concerne des situations particulières : dons de sang, dons de sperme, transplantations d'organes, greffes de tissus.

2.1.2.7.2 Le dépistage volontaire et anonyme du VIH

Dans ce cas, le consentement du client est requis. L'intéressé exprime de lui-même la volonté de faire le test. L'anonymat est de rigueur. Ce type de dépistage s'exprime dans le cadre des Centres de Dépistage Volontaire et Anonyme (CDVA). Notre étude prend en compte ce type de dépistage du VIH.

2.1.3 L'organisation du conseil dépistage volontaire (CDV) du VIH1(*)3

Le conseil dépistage volontaire est offert à travers deux types de structures : les centres de conseil dépistage du VIH ou centres autonomes et les sites intégrés de CDV. Ces structures peuvent êtres gérées par des organisations privées ou par l'Etat.

2.1.3.1 Le centre de conseil dépistage volontaire du VIH (CCDV) ou centre autonome

Ces centres offrent uniquement des prestations de CDV. Leurs activités se composent notamment du conseil pré test, du prélèvement du sang pour la réalisation du test de dépistage du VIH, du conseil post test, de la référence pour la prise en charge médicale et psychosociale, de la communication pour le changement de comportement et de l'administration/gestion

2.1.3.2 Les sites intégrés de CDV

En plus des activités du PMA des formations sanitaires et des activités du CHR, des prestations telles que l'accueil de tous les malades et clients; le conseil pré et post test; la référence; le soutien psychosocial, le suivi médical et le traitement des infections opportunistes sont menés dans ces sites.

Au niveau de ces sites intégrés, le test sérologique se fait sur place grâce au test rapide. Si le test de dépistage se révèle positif, un test de confirmation est alors commandité par les prestataires.

2.1.4 Les obstacles à l'utilisation des services de CDV

Les obstacles à l'utilisation des services de CDV ont été abordés par plusieurs auteurs. La lecture des écrits sur l'utilisation des services permet de nous apercevoir que selon divers auteurs, une meilleure utilisation des services de CDV requiert l'adéquation de plusieurs composantes parmi lesquelles il y a les connaissances des prestataires, les facteurs liés aux populations et l'organisation et le fonctionnement des services de CDV.

2.1.4.1 Les connaissances des prestataires des services de CDV

Les connaissances des prestataires sont un élément essentiel pour l'offre des services de CDV.

En 2001, Family Health International a montré dans une étude entrant dans le cadre de la mise en oeuvre d'un projet de prévention et de soins, que l'un des obstacles au CDV dans les pays en voie de développement est le manque de personnel qualifié. L'aptitude des prestataires à offrir des services de CDV est donc conditionnée par une connaissance théorique étoffée du processus de conseil dépistage volontaire du VIH y compris la communication pour le changement de comportement22(*).

Cependant, SOME Fatou (2001) dans son étude sur les facteurs influençant la communication interpersonnelle dans les maternités du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou constate que 66,7% des personnes interrogées donnent des définitions incorrectes de la communication interpersonnelle et 87% des enquêtés n'ont pas réussi à cocher les éléments du processus de communication23(*).

Dans un étude similaire intitulée: «Relation soignants/soignés: contribution pour une amélioration de la communication entre les soignants et les soignés dans la zone sanitaire de Bittou », BEOGO Téllé Gaston (1997) révèle que 60% des enquêtés qui assurent la consultation curative ne savent pas définir la communication interpersonnelle24(*).

Ces deux auteurs s'accordent pour dire que ces insuffisances de connaissances théoriques ont des répercussions néfastes sur la pratique quotidienne des prestataires. Ces insuffisances ne peuvent que freiner l'utilisation des services par les populations.

2.1.4.2 Les facteurs liés aux populations

De la lecture des écrits, il ressort qu'un nombre important d'obstacles à l'utilisation des services de CDV est lié aux populations. Certains pensent que l'utilisation des services de CDV dépend de certaines caractéristiques sociodémographiques.

C'est le cas de SAWADOGO Jean Noël (2003) qui affirme dans son étude dénommée : « Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya» que les élèves et les étudiants sont les plus nombreux à venir se faire dépister au CHR de Kaya. Il ajoute que la scolarisation des jeunes est un atout pour que ceux-ci servent de relais pour la diffusion des informations reçues sur le CDV1(*)2.

Dans le même ordre d'idées, ZIGANI Z. (2004) révèle dans son étude titrée : «Etude des facteurs expliquant la faible utilisation des services de conseil dépistage volontaire du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit commerce » que 40% de ses sujets interrogés ne sont pas instruits.

Ce qui constitue un obstacle à la compréhension des messages de sensibilisation et un frein à l'utilisation des services de CDV par les petits commerçants de la ville de Ouagadougou25(*).

En revanche, ZONGO K. Dénis (2006) affirme à travers son étude portant sur les facteurs limitant l'adhésion des femmes enceintes au conseil et au dépistage volontaires du VIH/SIDA au district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, qu'aucune caractéristique des femmes enceintes enquêtées ne constitue un obstacle à leur adhésion au CDV. Il conclut qu'il n'y a pas de relation statistiquement significative entre l'âge (p=0,0666), la profession (p=0,268), le statut matrimonial (p=0,494), le niveau scolaire des femmes enceintes (p=0,825), la religion (p=0,616) d'une part et l'acceptabilité des femmes enceintes au conseil dépistage volontaire du VIH au district du secteur 30 d'autre part. Il a utilisé un seuil de signification de 0,0526(*).

De plus, l'utilisation des services de CDV est tributaire des connaissances des populations sur le VIH/SIDA. La méconnaissance de l'existence du VIH/SIDA, la non maîtrise des voies de transmission, des moyens de prévention du VIH/SIDA et l'ignorance de la notion de séropositivité sont autant d'obstacles à l'utilisation des services de CDV selon divers auteurs.

Ainsi, TRAORÉ Flore (1997) dans son étude portant sur l'acceptabilité par les parents d'enfants hospitalisés en milieu pédiatrique de Bobo Dioulasso : dépistage de l'infection à VIH trouve que la majorité des enquêtés (70,7%) déclare qu'elle a vu une personne malade de ce qu'elle pensait être le SIDA. Selon elle, cette connaissance de l'existence du SIDA de la part des enquêtés tranche d'avec la considération primaire du SIDA comme « syndrome inventé pour décourager les amoureux ». Et cela milite en faveur de l'acceptabilité du test par les enquêtés. En outre, les résultats de son étude révèlent que 50% des enquêtés ne savent pas que l'on peut être infecté par le VIH et paraître en bonne santé.

De plus, elle a trouvé que 47,1% des personnes interrogées dans son étude ont une mauvaise connaissance des voies de transmission du VIH27(*).

Quant à SAWADOGO J.N. (2003), il affirme dans son étude que 40% des jeunes interrogés ne connaissent pas les voies de transmission du VIH1(*)2.

Concernant les moyens de prévention du VIH, ROUAMBA George (2006) dévoile à travers une étude descriptive axée sur les facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de procréer dans la commune de Manga, que la moitié des sujets enquêtés connaît le port du condom comme seul moyen de se préserver contre le VIH et aucune femme n'a évoqué le dépistage volontaire du VIH comme moyen de prévention28(*).

ZIGANI Z. (2004) abonde dans le même sens en affirmant que 70% des enquêtés de son étude connaissent seulement le port du préservatif comme moyen de prévention du VIH2(*)5.

D'autres facteurs liés aux populations sont des écueils à l'utilisation des services de CDV. Il s'agit notamment de la méconnaissance des risques devant lesquels le recours aux services de CDV est nécessaire et la non maîtrise des avantages du CDV.

En ce qui concerne les risques, le SP/CNLS indique que devant les risques ci-après, l'utilisation des services de CDV est nécessaire : Les partenaires multiples; les rapports occasionnels non protégés; le fait pour une femme d'être enceinte ou le consultant dont la femme est en enceinte; en cas de maladies chroniques et /ou de décès dans l'entourage (conjoint ou conjointe); les antécédents de transfusion sanguine; les antécédents de piqûre ou de coupure par un objet souillé de sang; en cas de séropositivité du conjoint ou de la conjointe et la présence d'un symptôme évocateur du VIH chez une personne.

A ces éléments il faut ajouter : Le besoin de connaître son statut sérologique, un projet de voyage à l'étranger et un projet de mariage29(*).

Cependant, plusieurs personnes méconnaissent ces risques. En témoigne l'étude de SAWADOGO J.N. (2003) qui révèle que 98,5% des jeunes interrogés ne connaissent pas les risques devant lesquels le recours aux services de CDV est nécessaire. Il en est de même pour les avantages du CDV car il précise dans la même étude que 96,93% des sujets enquêtés ne connaissent pas les avantages du CDV1(*)2.

Quant à ZIGANI Z. (2004), il énonce dans son étude que 75% des enquêtés ne connaissent pas les avantages du CDV2(*)5.

Pourtant, le CDV présente de nombreux avantages parmi lesquels il y a la prévention de nouvelles infections liées au VIH.

En effet, SWEAT et al. l'ont montré à travers une étude portant sur le rapport coût/efficacité du CDV entre 1998 et 2000. Ils ont utilisé une cohorte de dix mille (10000) personnes fréquentant les services de CDV et ils ont estimé que le CDV avait permis d'éviter 1104 infections au Kenya et 985 infections en République unie de Tanzanie30(*).

Pour l'ONUSIDA, le CDV joue un rôle important dans la prévention du VIH car il aide les individus à modifier leurs comportements sexuels afin d'éviter, s'ils sont séropositifs, de transmettre le VIH à leurs partenaires sexuels ou de rester séronégatifs s'ils ne sont pas infectés. L'autre rôle primordial du CDV est de faciliter le recours précoce et adéquat des personnes séropositives ou séronégatives au VIH aux services tels que la prise en charge, la planification familiale, le soutien psychologique et social, l'assistance juridique et le conseil en matière de vie positive. Le CDV est également crucial pour permettre aux femmes et à leurs familles de profiter des interventions visant à prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Un accès accru au CDV, permet en outre de contribuer à combattre la stigmatisation et la discrimination, à promouvoir la sensibilisation et à soutenir les droits de l'homme30.

Pour Peter Piot et al., les avantages du CDV pour la communauté sont la prévention de la transmission du VIH grâce à un changement éclairé de comportement et l'identification des candidats potentiels aux essais de médicaments et de vaccins31(*).

Pour le SP/CNLS-IST, le CDV participe au niveau national à une meilleure surveillance épidémiologique et une meilleure planification des politiques et des stratégies de lutte contre le VIH/SIDA mais surtout à une prise en charge précoce et efficace de l'infection à VIH2(*)9.

Certes, le CDV comporte de nombreux avantages mais les études révèlent que l'existence de la stigmatisation liée au VIH empêche les populations d'en bénéficier.

En effet, OUEDRAOGO T.L. et al. (2001) dans leur étude dont le thème est : « infection à VIH et modifications des relations sociales : étude auprès de 188 personnes infectées par le VIH à Ouagadougou » indiquent que l'évènement le plus vécu par les personnes interrogées est le rejet franc par la famille de la PVVIH. Ils ajoutent que les malades du SIDA sont considérés comme des « pestiférés », la matérialisation de la honte et de la mauvaise conduite. Ils concluent que si le recours au test de dépistage volontaire du VIH reste faible, c'est bien parce que les gens ont peur des réactions négatives de leur entourage.

Selon la même étude, les sujets interrogés affirment que ces réactions se traduisent par la séparation de lit dans le couple, le divorce, le rejet par la famille, la décision personnelle de s'isoler, les moqueries/critiques/mépris, les exclusions des prises de décision au sein de la famille, l'isolement et l'interruption des visites par les parents32(*).

ZIGANI Z. (2004) précise aussi dans son étude que la majorité des personnes qui sont à l'origine du rejet d'une PVVIH appartient à la famille de celle-ci qui doit pourtant être son premier soutien2(*)5.

Si la stigmatisation est présentée comme un écueil à l'utilisation des services de CDV par divers auteurs, il en est de même de la méconnaissance de l'existence des services de CDV et de l'existence d'une prise en charge médicale par les ARV à coût réduit par les populations.

En effet, Family Health International en juin 2001 a montré dans une étude que parmi les obstacles au CDV dans les pays en voie de développement, il y a l'ignorance des clients potentiels concernant l'existence des services de CDV2(*)2.

ROUAMBA George (2006) affirme dans son étude que la moitié des femmes interrogées ignore l'existence du centre de dépistage du VIH de Manga depuis sa création en 2002. En outre, il pense que la prévention du SIDA par le dépistage volontaire du VIH doit nécessairement intégrer la prise en charge médicale adéquate si l'on veut que plusieurs femmes en âge de procréer y adhèrent2(*)8.

Malgré ces obstacles, plusieurs auteurs révèlent que les populations sont disposées à faire le test de dépistage du VIH.

A ce propos, SAWADOGO Jean Noël (2003) indique dans son étude que 80% des enquêtés accepteraient le test de dépistage du VIH si on le leur proposait1(*)2.

ZIGANI Z. (2004) a aussi trouvé dans son étude que 75% des sujets enquêtés sont disposés à faire le test de dépistage du VIH si on le leur proposait2(*)5.

Une étude semblable réalisée par DAMESYN et al en 1998 portant sur des jeunes couples en zone rurale du Kenya occidental a montré que 95% des participants accepteraient le test s'il était gratuit. S'ils devaient payer le service, 31% à 41% ont indiqué qu'ils payeraient le montant indiqué3(*)0.

Plusieurs obstacles au CDV sont imputables aux populations mais il n'en demeure pas moins que certains aspects liés à l'organisation et au fonctionnement des services entravent l'utilisation des services de santé en général et des services de CDV en particulier.

2.1.4.3 L'organisation et le fonctionnement des services de CDV

L'organisation est un processus systématique de recherche d'amélioration. Une bonne organisation des services nécessite la mise en place d'instruments d'organisation des services. Ces instruments sont notamment la description des postes, l'organigramme, la répartition des tâches, le planning des congés et le calendrier de travail33(*). Ceux-ci permettront de rationaliser le travail en déterminant les activités nécessaires en vue de leur perfectionnement.

Toutefois, SESSOUMA N. Abdoulaye (2003) à travers une étude descriptive appelée : « Étude de la performance du système de surveillance des maladies à potentiel épidémique dans le district sanitaire de Kaya » a trouvé que 33,33% des formations sanitaires visitées ne disposent pas de répartition des tâches et le calendrier de travail est quasi inexistant dans les formations sanitaires de Kaya34(*).

Quant à S0ME/SO Fatou (2001), elle a révélé à travers son étude que l'organisation des activités est défaillante dans les maternités du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, en témoigne la mauvaise répartition des tâches2(*)3.

En plus, nombreux sont ceux qui pensent que certaines lacunes de la planification des activités de CDV constituent des obstacles au CDV.

C'est le cas de ZIGANI Z. (2004) qui conçoit que la non prise en compte des petits commerçants dans la planification des activités de CDV constitue un handicap à l'utilisation des services de CDV par ces derniers. Il précise en outre que 91% des sujets enquêtés n'ont pas assisté à une séance de sensibilisation sur le CDV pour cause d'insuffisance dans la planification de celle-ci2(*)5.

De plus, ROUAMBA G. (2006) indique dans son étude qu'aucun conseiller CDV n'a été supervisé, ni bénéficié d'un recyclage après sa formation initiale par défaut de planification de ces activités. Selon lui, cela n'est pas de nature à renforcer les connaissances des conseillers CDV et sape leur abnégation à fournir des prestations de qualité aux populations2(*)8.

SOME F. (2001) a indiqué également que l'insuffisance de connaissances constatée chez les personnes interrogées est imputable au fait que 60% des enquêtés de son étude2(*)3 n'ont bénéficié d'aucune supervision.

Le fonctionnement des services de CDV est aussi incriminé par certains auteurs, comme un facteur pouvant freiner le désir d'utilisation des services de CDV.

D'abord, ROUAMBA G. (2006) a montré à travers son étude que les services de CDV ne sont pas permanents, ce qui occasionne de multiples rendez-vous et crée un sentiment de manque de confiance entre les femmes et les conseillers du centre de dépistage du VIH de Manga28.

Ensuite, ZIGANI Z. (2004) ajoute que le réaménagement des programmes des services de CDV est nécessaire pour permettre au plus grand nombre de personnes exerçant dans le petit commerce de les utiliser2(*)5.

Enfin, SESSOUMA N.A. (2003) constate que 79% des agents interrogés n'ont jamais pris part à une réunion de service. Selon lui, cet état de fait ne favorise pas les échanges d'expériences nécessaires à l'amélioration des prestations3(*)4.

Une bonne organisation et un bon fonctionnement des services de CDV sont donc nécessaires pour permettre aux populations d'adhérer au CDV.

2.2 Le Cadre conceptuel

La présente étude a besoin de s'appuyer sur une théorie afin de circonscrire le problème de recherche et d'orienter la collecte des données. A défaut d'un modèle théorique, nous avons élaboré un modèle conceptuel.

Celui-ci présente l'utilisation des services de CDV comme la résultante de l'interaction de plusieurs variables indépendantes. Il a été construit sur la base des informations obtenues à travers la revue de la littérature et repose sur trois (3) éléments :

o Les connaissances des prestataires des services de CDV ;

o Les facteurs liés aux populations de 15 à 49 ans ;

o L'organisation et le fonctionnement des services de CDV.

2.2.1 Les connaissances des prestataires sur le CDV

Les connaissances sont un ensemble de savoirs qu'une personne a acquis par l'étude, la pratique ou par les médias.

Dans la présente étude, les éléments suivants ont été retenus pour vérifier les connaissances des agents :

ü Les connaissances des éléments du CDV ;

ü Les connaissances des prestataires en matière de communication pour le changement de comportement.

2.2.1.1 Les connaissances des éléments du CDV

Pour mieux répondre aux besoins d'informations des populations et offrir les services de CDV à celles-ci, les prestataires devraient avoir un minimum de connaissances théoriques.

Ainsi les prestataires des services de CDV du district de KAYA doivent être en mesure de :

· Définir le conseil dépistage volontaire du VIH

· Citer les étapes du CDV de façon chronologique

· Citer les objectifs du conseil pré et post test

· Citer les qualités d'un prestataire de CDV

· Donner les principes de base d'un conseil

2.2.1.2 Les connaissances des prestataires en matière de communication pour le changement de comportement (CCC)

La communication pour le changement de comportement est un volet essentiel du CDV. Il est absolument nécessaire que les prestataires des services de CDV aient des connaissances en matière de communication pour le changement de comportement afin de mieux offrir leurs prestations aux populations. Plus, les prestataires ont des connaissances en CCC, mieux ils sauront utiliser des mots simples, justes et compréhensibles pour rassurer les clients. De plus, ils sauront que des méthodes simples et efficaces de communication peuvent être utilisées pour que les populations soient informées sur le CDV. Pour pouvoir dire que les prestataires des services de CDV ont des connaissances en CCC, ils doivent être en mesure de:

Ø Définir la communication interpersonnelle

Ø Définir la communication de masse

Ø Citer les obstacles à la communication interpersonnelle

Ø Citer les méthodes de communication de masse

Ø Citer les éléments du processus de communication interpersonnelle

2.2.2 Les facteurs liés aux populations de 15 à 49 ans

Les éléments liés à la population du district sanitaire de Kaya peuvent jouer un rôle primordial dans l'utilisation des services de CDV.

En effet, les caractéristiques sociodémographiques telles que l'âge, le sexe, la profession, le statut matrimonial, le niveau d'instruction et la religion pourraient être des facteurs entravant l'utilisation des services de CDV par les populations.

Pour espérer que les populations utilisent les services de CDV, elles doivent avoir des connaissances sur :

- L'existence du SIDA, les voies de transmission du VIH et les moyens de prévention du VIH ;

- L'existence des services de CDV;

- Les avantages des prestations de CDV ;

- Les risques devant lesquels ils doivent recourir au CDV;

- L'existence d'une prise en charge médicale par les ARV et à coût réduit;

- L'existence des lieux de prise en charge.

De plus, l'attitude des populations vis-à-vis du test de dépistage du VIH est capitale pour l'utilisation des services de CDV par celles-ci. Si de nombreuses personnes sont disposées à faire le test de dépistage, alors elles seront donc des relais pour encourager les autres à en faire autant.

En outre, les attitudes qu'ont les populations envers les PVVIH pourraient restreindre l'utilisation des services de CDV. En effet, si les populations connaissent des individus qui ont été rejetés à cause de leur sérologie positive, alors ils seront réticents à faire le test de dépistage de peur de subir les mêmes réprobations. En revanche, si les popultions sont solidaires envers les PVVIH alors cela pourrait inciter les individus à faire le test de dépistage du VIH.

2.2.3 L'organisation et le fonctionnement des services de CDV

2.2.3.1 L'organisation des services de CDV

Pour la présente étude l'organisation des services de CDV concerne la planification et la mise en place des instruments d'organisation des services.

2.2.3.1.1 La planification des activités

La planification des activités se fait à tous les niveaux .Il s'agit d'un processus avec des étapes précises allant de l'identification du problème à l'évaluation des activités. Pour mieux exécuter les activités de CDV, il faut que les structures chargées de celles-ci aient un plan d'action. Celui-ci permet de prévoir et de mobiliser les ressources nécessaires à la réalisation des activités. Les populations doivent être impliquées dans l'élaboration de ces plans afin de mieux prendre en compte leurs préoccupations en matière de CDV. De plus, le plan doit prévoir des activités de sensibilisation des populations pour renforcer non seulement leurs connaissances sur le CDV mais aussi promouvoir l'utilisation de ces services. De même, c'est au cours de cette planification que l'on prévoit les lignes budgétaires pour le désintéressement des conseillers vacataires et pour l'exécution des activités. L'absence du plan d'action ou la non prise en compte des activités de promotion du CDV par le plan d'action sont sources de démotivation et de manque d'abnégation des prestataires dans l'exécution de leur tâche. Ce qui aura des répercussions négatives sur l'utilisation des services de CDV. En plus, le plan doit prévoir des éléments qui renforcent les connaissances des prestataires des services de CDV qui sont :

Ø La formation/recyclage

Former, c'est transmettre des connaissances et des aptitudes à un individu qui en éprouve le besoin ou qui est appelé à accomplir une tâche précise. Pour mener toute activité, le personnel de santé doit être formé. Pour le cas particulier de l'offre des services de CDV, il est nécessaire que les prestataires soient formés ou aient des recyclages. Cela leur permettra d'accroître leurs connaissances et d'améliorer leur pratique quotidienne. Cela a un impact positif sur l'utilisation des services de CDV car les besoins des clients en matière de CDV seront satisfaits.

Ø La supervision

La supervision est un élément capital pour les prestataires qui offrent les services de CDV en ce sens qu'elle leur permet de se corriger à travers les recommandations qui seront faites. Si la supervision est un moyen qui permet de s'assurer que les prestataires des services de CDV réalisent les activités avec efficacité et de suivre leur performance, cela va s'en dire que son insuffisance ou son absence totale est un problème auquel il faut remédier afin de renforcer les compétences des prestataires et partant, la qualité des prestations et l'utilisation des services de CDV.

Ø Le système de motivation

La motivation est une pulsion ou une tension interne et externe qui pousse une personne à faire quelque chose. Pour que les prestataires des services de CDV montrent plus d'abnégation au travail, ils ont besoin de félicitations, d'encouragements, de récompenses, de décoration. La motivation est un élément incitateur à l'excellence et à la recherche perpétuelle de la satisfaction des clients.

2.2.3.1.2 Les instruments d'organisation des services

Pour notre étude, ces instruments sont :

- La description des postes

Le poste de travail est le lieu où un certain nombre d'activités se mènent. Dans les centres de conseil dépistage volontaire, il est important de déterminer tous les postes de travail indispensables pour ne pas négliger des activités importantes qui entraveraient l'utilisation des services de CDV. En outre, la description des postes évite les confusions dans l'exécution des tâches et participe à une bonne organisation des services.

- L'organigramme

Il est la visualisation des structures des services de CDV. Il indique les rapports hiérarchiques et fonctionnels. L'établissement des organigrammes permet d'établir le diagnostic de graves difficultés dans le fonctionnement des services de CDV.

- La répartition des tâches.

C'est un plan détaillé montrant comment le travail est réparti entre les membres d'une équipe. Bien établie, la répartition des tâches permet d'éviter les chevauchements d'activités, les frustrations et surtout l'amalgame et les démotivations. Elle doit être affichée et permettre aux prestataires de CDV de mieux offrir leurs services aux clients.

- Le planning des congés

C'est un document qui organise les absences réglementaires des agents travaillant dans les FS assurant les services de CDV. Il permet d'assurer la permanence et la disponibilité des services de CDV, toute chose qui favorise l'utilisation de ces services.

- Le calendrier de travail

C'est un outil de gestion du temps des prestataires des services de CDV. Il est essentiel pour assurer une bonne organisation et l'exécution des activités de CDV. Il permet d'offrir les services de CDV à des horaires qui conviennent aux prestataires et aux clients. Ce qui permet aux populations d'utiliser les services de CDV.

- les normes de rendement

Les normes de rendement permettent de porter un jugement de valeur sur la tâche accomplie et de faire une évaluation objective et juste. Elles doivent être fixées et affichées. En général un conseiller peut offrir ses prestations à 5 ou 6 personnes en moyenne au cours d'une journée.

2.2.3.2 Le fonctionnement des services de CDV

Le fonctionnement des services est l'ensemble des mesures prises pour mieux offrir des prestations de CDV aux populations. Il prend en compte les éléments suivants :

- Les horaires d'ouverture et de fermetures des FS

Pour une meilleure utilisation des services de CDV, les heures d'ouverture et de fermeture doivent être adaptées aux besoins et aux préoccupations des clients.

- La permanence des services de CDV

Les services de CDV doivent être offerts tous les jours à la population, cela constituerait un atout pour que la majorité des personnes utilisent ces services. Un système de permanence doit être mis en place pour qu'à tout moment, les populations puissent utiliser les services de CDV.

- L'organisation des réunions

Les réunions périodiques doivent être organisées entre les prestataires pour un échange d'expériences et pour trouver des solutions aux difficultés rencontrées au cours de l'exécution de leurs tâches quotidiennes. Si ces réunions ne sont pas organisées, il y a un risque d'incompréhension entre les différents prestataires. En plus, l'absence de cadre d'échange peut entraîner des syndromes d'épuisement professionnel chez les prestataires.

Ceux-ci sont causés par les pressions psychologiques inhérentes à la gestion des émotions des clients. Tout cela aura des effets néfastes sur l'utilisation des services de CDV car il y aura une baisse de rendement des prestataires.

- L'approvisionnement en réactif et produits de fonctionnement

Un système d'approvisionnement en réactifs (tests rapides) et en consommables (gants, seringues, micropipette), doit être mis en place afin d'éviter des ruptures. Si aucune rupture de réactifs et de produits de fonctionnement ne se produit, alors les populations seront motivées à utiliser les services de CDV parce que leurs besoins seront satisfaits à tout moment.

- Le circuit du client

Un circuit clair du client permet aux utilisateurs des services de CDV d'avoir confiance aux services de CDV et de mieux les connaître. Ce circuit va de l'accueil jusqu'à l'orientation vers une structure de prise en charge médicale ou psychosociale. Pour éviter le gène des clients, le circuit doit être organisé de telle sorte que la porte d'entrée des clients ne soit pas leur porte de sortie. Autrement dit, il doit avoir deux portes : une porte d'entrée et une porte de sortie qui ne sont pas orientées dans la même direction.

Organisé ainsi, le circuit optimise la chance que les clients utilisent les services de CDV puisque les nouveaux arrivants pour le CDV ne verront pas le client sortir. La confidentialité est ainsi renforcée.

- Le système d'anonymat

L'anonymat est un modèle d'organisation mis en place dans les centres de CDV pour renforcer la confidentialité. Le nom du client est remplacé par un numéro de code qu'il garde tout au long du processus de découverte de sa sérologie. Cela permet d'exclure les autres acteurs dans la gestion de la confidentialité des résultats du client.

Si le système d'anonymat est mis en place et expliqué à la population, cela renforce la confiance que celle-ci aura des prestataires des services de CDV. Une fois la confiance établie, les individus utiliserons les services et seront des relais pour promouvoir l'utilisation des services de CDV auprès de leurs familles.

En résumé, nous pouvons dire qu'en plus du rôle que chaque facteur a sur notre problème de recherche, nous pensons qu'il y a une interaction entre les différents facteurs.

En effet, plus les prestataires ont des connaissances en matière de CDV, mieux, ils organiseront les services pour offrir des prestations de qualité aux populations.

En retour, des services mieux organisés commandent que des activités de formation/recyclage et de supervision soient planifiées pour renforcer les connaissances des prestataires.

Le renforcement des connaissances des populations dépend des connaissances qu'ont les prestataires des services de CDV. En effet, pour combler les besoins d'informations et de savoirs des populations, les prestataires devraient développer des initiatives et utiliser des approches qui conviennent. Cela ne saurait se faire si ceux-ci ne possèdent pas de connaissances étoffées en matière de CDV.

A l'inverse, lorsque les populations ont une bonne connaissance en matière de CDV, elles peuvent exiger des prestations de qualité dans leur demande des services de CDV. Cela va engendrer une remise en cause de l'organisation des services de CDV et une quête permanente de nouvelles connaissances de la part des prestataires des services de CDV. En plus, celles-ci s'impliqueront davantage dans la planification des activités de CDV et feront en sorte que leurs préoccupations en la matière soient prises en compte.

Enfin, nous estimons que si la planification a pris en compte des activités comme les séances de sensibilisation, les émissions radios, les causeries éducatives, alors elle contribuera non seulement à promouvoir l'utilisation des services de CDV mais aussi à renforcer les connaissances des populations. C'est dans ce sens que l'organisation des services de CDV a un effet sur les connaissances des populations.

L'influence des différents facteurs se traduit par le schéma ci-dessous :

L'organisation et le fonctionnement des services de CDV

La planification

ü La supervision

ü Système de motivation

ü La formation/recyclage

ü Prise en compte des populations de 15 à 49 ans

ü Planification d'activités de renforcement des connaissances des populations et des prestataires

Les instruments d'organisation du travail

Le fonctionnement des services de CDV

Utilisation des services de CDV

Facteurs liés aux populations de 15 à 49 ans

Caractéristiques sociodémographiques : âge, sexe, profession

Connaissances sur le VIH/SIDA

ü Existence du VIH

ü Voie de transmission

ü Moyen de prévention

Connaissances sur les services de CDV

ü Existence des services de CDV

ü Avantages

ü Risques nécessitant des services de CDV

Connaissances sur la prise en charge médicale par les ARV

Attitudes vis-à-vis du CDV

Attitudes vis-à-vis des PV/VIH/SIDA : stigmatisation

Les connaissances des prestataires des services de CDV

Connaissances des agents sur le CDV

ü Définition du CDV

ü Etapes du CDV

ü Objectifs du pré et post test du CDV

Connaissance en matière de communication pour le changement de comportement

ü Communication interpersonnelle

ü Communication de masse

ü Obstacles à la communication interpersonnelle

Schéma n°1 : Le cadre conceptuel

III. LA METHODOLOGIE

1. Le Cadre de l'étude

Notre cadre d'étude est le district sanitaire de Kaya. Mais avant de développer ce cadre, nous allons décrire brièvement le Burkina Faso :

1.1 Le Burkina Faso

Le Burkina Faso est un pays d'Afrique occidentale. Il couvre une superficie de 274200 Km2 sa population est de 13 944 66435(*) habitants en 2006 dont 48,2% de sexe masculin et 51, 8% de sexe féminin.

Sur le plan administratif, le pays est divisé en 13 régions, 45 provinces, 354 communes rurales et urbaines, 8228 villages.

Les ethnies qui y vivent sont au nombre de 60 dont les principales sont : les Mossis, les Bobos et les Peuls.

Les principales religions rencontrées sont : L'islam (52%), le christianisme (24,3%), et l'animisme (23,3%)

Les principales activités économiques sont : Le commerce, l'agriculture, l'élevage et l'artisanat.

Sur le plan sanitaire le pays compte : 13 directions régionales de la santé, 63 districts sanitaires (55 anciens et 8 nouveaux36(*)), 49 centres médicaux avec antenne chirurgicale et plus de 1000 centres de santé et de promotion sociale. La prévalence du VIH/SIDA est estimée à 2% en 2006. L'objectif de couverture en matière de CDV est de 80% d'ici à 2010.

1.2 Le district sanitaire de Kaya (DSK)37(*)

1.2.1 Les données géographiques

Le district sanitaire de Kaya est situé dans la région du Centre Nord dans la province du Sanmatenga et couvre une superficie de 5236 Km2.

Il est limité au Nord par le district sanitaire de Barsalogo, au Sud par celui de Ziniaré, à l'Est par le district sanitaire de Boulsa et à l'Ouest par le district sanitaire de Kongoussi. Son siège est à Kaya distant de 100Km de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Le rayon moyen d'action est acceptable (7,43 Km).

1.2.2 Les données démographiques

La population du district sanitaire de Kaya est estimée pour l'année 2007 à 439804 habitants.

La population est en majorité jeune. La densité est de 80 habitants/km². Les femmes représentent 52% de la population totale et les hommes 48%.

La population se repartit ainsi qu'il suit par rapport à l'accessibilité géographique d'une formation sanitaire :

- Population vivant à moins de 5 Km d'une FS = 159385 habitants soit 36,24% de la population ;

- Population vivant entre 5 et 10 Km d'une FS = 133524 habitants soit 30,36% de la population totale ;

- Population vivant à plus de 10 Km d'une FS = 146895 habitants Soit 33,40% de la population totale.

Les personnes susceptibles d'utiliser les services de CDV sont au nombre de 155294 habitants en 2006 soit 35,6% de la population totale de la même année.

1.2.3 Les données administratives et politiques 

Le district de Kaya couvre une commune urbaine (commune de Kaya) et six communes rurales que sont : les communes rurales de Boussouma, Korsimoro, Mané, Pibaoré, Pissila et Ziga avec à leur actif 295 villages administratifs. Il entretient des relations de concertation et de collaboration avec les autres secteurs de développement à travers les cadres de concertation suivants : CSD, CTRS, Cadre de concertation technique provincial.

1.2.4 Les données économiques

1.2.4.1 L'agriculture et l'élevage

L'agriculture est dite de subsistance avec des rendements variant au gré des aléas climatiques limitant la productivité. La majorité de la population (90%) est occupée par l'agriculture qui est la principale source de son revenu.

L'élevage occupe une place aussi dans l'économie. Cependant, c'est un élevage de type extensif dans la majorité des cas et il dépend des facteurs d'agression tels que l'aridité des sols et l'insuffisance des points d'eau.

1.2.4.2 Les activités d'orpaillage 

On dénombre une cinquantaine de sites d'or dans le district sanitaire de Kaya. Ils sont disséminés principalement dans les communes rurales de Korsimoro, Ziga et Mané.

L'exploitation de ces sites est faite de façon artisanale et nuisible à la santé.

Ces sites constituent des milieux favorables pour des pratiques néfastes à la santé telles que : la consommation des stupéfiants, l'utilisation de produits chimiques toxiques (mercure notamment), la prostitution, etc. Ils constituent des terreaux fertiles pour l'éclosion des épidémies, la propagation du VIH/SIDA et les IST.

1.2.4.3 L'industrie et l'artisanat

L'industrie est inexistante. Cependant, les activités de transformation artisanale dans l'agro-alimentaire existent (lait ; séchage des fruits et légumes...). La filière cuirs et peaux est pourvoyeuse d'activités économiques. Elle occupe de nombreuses personnes et attire des touristes.

1.2.5 Les données socioculturelles

1.2.5.1 Les ethnies et les religions

Les Mossés (90,83 %), les Fulbés (7,94 %) et d'autres ethnies (1,23%) constituent les principales ethnies du district sanitaire de Kaya.

On rencontre essentiellement trois religions : la religion musulmane, l'animisme et la religion chrétienne.

1.2.5.2 Les rites, coutumes et tabous

La chefferie traditionnelle veille à l'organisation de la vie sociale de la communauté. Le chef est vénéré et règne à vie.

Certaines pratiques comme le lévirat, le mariage forcé, l'excision existent encore dans la province. Celles-ci constituent des risques de propagation du VIH/SIDA pour les populations. De plus, on remarque que l'homme reste le seul décideur dans la vie familiale. Cela limite les possibilités pour les femmes de s'épanouir socialement et économiquement.

1.2.5.3 La scolarisation et l'alphabétisation

Pour l'enseignement primaire, le taux de scolarisation pour l'ensemble du district est de 47,3%. Le taux de scolarisation des garçons est de 56.9% comparativement à celui des filles qui se situe autour de 38,3% en 2004.

En ce qui concerne l'alphabétisation, il existe des centres d'alphabétisation dans les communes rurales du district sanitaire de Kaya. Le taux d'alphabétisation pour l'ensemble de la province est de 58,5%. Le taux au niveau du district sanitaire de Kaya est de 55,4%.

Dans le domaine de l'enseignement secondaire, le district sanitaire de Kaya compte 11 établissements secondaires.

1.3.6 Les données sanitaires

1.3.6.1 Les infrastructures et les ressources humaines

Le district sanitaire de Kaya dispose de 33 FS ayant chacun un dépôt de médicaments. Il compte au total 185 agents de santé toute catégorie confondue. Toutefois, les ratios population/personnel de santé sont en deçà des normes. Sur les 33 FS que compte le district sanitaire, 14 FS ne remplissent pas la norme minimale de l'OMS en personnel qui est de 3 agents par FS. La mobilité du personnel constitue un facteur qui aggrave leur disponibilité sur le plan quantitatif et qualitatif. Trente (30) agents ont été formés pour assurer les services de CDV. Ils sont appuyés par deux (2) conseillers vacataires.

1.3.6.2 Le Profil épidémiologique

Les principales causes de consultation des trois dernières années (2006, 2005, 2004) au DSK sont : le paludisme (36%), les affections des voies respiratoires (19%), les maladies diarrhéiques (5,43%), les affections de la peau (5,35%), les parasitoses intestinales (4,52%), les autres affections de l'appareil digestif (2,81%), les affections de l'appareil urogénital (2%), les affections de l'oeil et des annexes (1,92%), les affections buccodentaires (1,60%) et les affections ostéoarticulaires (1,32%).

Pour l'année 2005 et 2006, le district a enregistré respectivement 1937 cas et 2134 cas d'IST. Ce qui indique que le nombre de cas d'IST va croissant. Cela constitue une préoccupation et un risque d'infection par le VIH pour les populations.

L'action de lutte contre la pandémie du VIH/SIDA et des IST a porté sur la sérosurveillance, le dépistage de cas de VIH et des IST, leurs prises en charge médicale et la sensibilisation. La mise en oeuvre de la PTME demeure une préoccupation majeure dans le district sanitaire de Kaya.

1.3.6.3 Les données de CDV en 2005 et en 2006

Le nombre de personnes ayant bénéficié du CDV au DSK au cours de l'année 2005 est donné dans le tableau ci-dessus :

Tableau I : répartition des utilisateurs des services de CDV selon l'âge et le sexe au DSK en 2005

AGE

HOMMES

FEMMES

TOTAL

15 à 49 ans

295

497

792

Plus de 49 ans

21

12

33

Total

316

509

825

Source : rapport d'activités du CCDV de kaya et des sites intégrés en 2005

La majorité de ceux qui ont utilisé les services de CDV en 2005 ont un âge compris entre 15 et 49 ans.

En 2006, la situation de l'utilisation des services de CDV est la suivante :

Tableau II : répartition des utilisateurs des services de CDV selon l'âge et le sexe au DSK en 2006

AGE

HOMMES

FEMMES

TOTAL

15 à 49 ans

290

486

776

Plus de 49 ans

32

29

61

Total

322

515

837

Source : rapport d'activités du CCDV et des sites intégrés en 2006

Le nombre de femmes ayant utilisé les services de CDV est supérieur à celui des hommes.

2. Le champ de l'étude

2.1 Le centre de dépistage volontaire (CDV) de Kaya

Le centre de conseil et de dépistage volontaire (CCDV) est un service du DSK dont le coordonnateur est le Médecin -Chef de District et le responsable délégué, un membre de l'Equipe Cadre de District en la personne du responsable nutrition.

Ouvert en juin 2004, il est le fruit de la volonté conjuguée des autorités du DSK, de la DRS, des autorités provinciales à travers le CPLS et de partenaires techniques et financiers tels que AES/Burkina, Plan/Burkina, qui apportent leurs appuis technique, financier, matériel pour assurer son fonctionnement.

Grâce à l'intervention multiple et multiforme d'acteurs venant des secteurs de la santé, de l'action sociale, du monde associatif, le CCDV a pu exécuter son paquet minimum d'activités depuis l'ouverture jusqu'à maintenant.

Depuis l'ouverture, le CCDV a pu réaliser les activités tels que les conseils pré et post test, le dépistage du VIH, la CCC à travers des animations audio-visuelles et des causeries éducatives, la prise en charge (psychosociale, médicale, visite à domicile) et l'administration / gestion. Le dépistage du VIH se fait sur place à l'aide des tests rapides et il est gratuit.

2.1.1 Les ressources humaines du CCDV de Kaya

Le personnel se compose de six conseillers dont 4 permanents et 2 vacataires. Il y a également un gardien et une secrétaire. En plus de ces acteurs formellement reconnus comme intervenants au niveau du centre, il faut noter la collaboration de tous les autres acteurs qui, en amont, font office d'agents promoteurs du centre à travers leurs actions de communication pour le changement de comportement. Ce sont entre autres les animateurs du monde associatif, les animateurs de projets/ONG, ainsi que les agents de santé des formations sanitaires du district. Il y a également ceux qui, en aval, assurent la continuité de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Ce sont les médecins généralistes, les techniciens de laboratoire, les pharmaciens ainsi que les agents sociaux.

2.2 Les sites intégrés de CDV du DSK

Le district sanitaire de Kaya dispose de 8 sites intégrés de CDV  qui sont :

Tableau III : répartition de la population de 15 à 49 ans par CSPS

Nom du CSPS

Population à moins de 5 km

Population à plus ou égale à 5

Km

Population totale

Population

de 15 à 49 ans

Boussouma

17684

1612

19296

6869

Delga

7421

465

7886

2807

Louda

6978

1188

8166

2907

Secteur 6

14918

500

15418

5489

Secteur 7

15780

766

16546

5890

Secteur 4

8489

0

8489

3022

Secteur 1

14854

1366

16220

5774

Total

86124

5897

92021

32759

Source : plan d'action 2007 du district sanitaire de kaya

Le CHR offre également des services de CDV.

Au total vingt-six (26) agents ont été formés pour assurer les prestations de CDV dans ces FS. Le personnel assurant les services de CDV dans ces sites sont les mêmes agents qui exécutent les autres activités du PMA.

3. LE TYPE D'ETUDE

L'étude est de type transversal à visée descriptive. Elle a consisté en une collecte des données pendant trente (30) jours en vue d'étudier les facteurs qui limitent l'utilisation des services de CDV par les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya.

4. LA POPULATION DE L'ETUDE

La population d'étude se compose comme suit :

Ø Les prestataires assurant les services de CDV dans le CCDV ou dans les sites intégrés du district de Kaya parce qu'ils offrent les prestations de CDV aux populations. La réussite de l'activité de promotion du conseil dépistage volontaire du VIH dépend en grande partie du dévouement des prestataires.

Ø Les populations de 15 à 49 ans vivant à moins de 5 km du CCDV de Kaya ou des sites intégrés de CDV du district de Kaya. Ce sont elles qui ont accès aux services de CDV et elles sont les plus sexuellement actives ; donc susceptibles d'être infectées par le VIH.

Ø Les membres de l'équipe cadre du district sanitaire de Kaya parce qu'ils sont chargés de la supervision des prestataires, de la coordination des activités de CDV, de la mobilisation et de la répartition des ressources nécessaires pour l'exécution des activités.

Critère d'inclusion :

Pour les prestataires des services de CDV

- Etre une personne formée pour assurer les services de CDV dans le CCDV de Kaya ou dans les sites intégrés de CDV du district de Kaya.

- Etre présente au moment de l'étude

- Accepter de répondre à nos questions.

Pour la population de 15 à 49 ans

- Etre une personne ayant un âge compris entre 15 et 49 ans au moment de l'étude ;

- Etre une personne résidant dans un village situé à moins de 5 km du CCDV ou des sites intégrés de CDV du district sanitaire de Kaya;

- Accepter de répondre à nos questions.

Pour les membres de l'ECD

0 Etre un conseiller formé pour la supervision des prestataires de CDV

0 Etre disponible au moment de l'enquête

0 Accepter de répondre aux questions

5. L'ECHANTILLON ET L'ECHANTILLONNAGE

5.1 L'ECHANTILLON

L'échantillon d'enquête est constitué par :

· Les prestataires des services de CDV du district sanitaire de Kaya.

Tous les prestataires formés en CDV et assurant les services de CDV au district sanitaire de Kaya ont été retenus. Ils sont au nombre de 32 personnes.

· Les populations de 15 à 49 ans

La formule suivante a été utilisée pour déterminer la taille de l'échantillon :

n = Z² x P x Q / I²

Z = écart réduit; P = prévalence de la maladie ; Q = 1-P; I= Marge d'erreur

Etant donné que nous ne connaissons pas la prévalence de la maladie au sein de la population d'étude, nous prenons P = 50%. En prenant Z = 1,96; P =0,5; Q =0,5; I=0,05.

(1,96)2 0,50 0,50

n = (0,05)2

n = 384 personnes

· Les membres de l'ECD

Deux (2) personnes ont été retenues parce qu'elles sont impliquées dans l'exécution des activités de CDV au DSK.

En résumé la population enquêtée se compose comme suit :

§ Prestataires des services de CDV : 32 personnes

§ Population de 15 à 49 ans : 384 personnes

§ Membres ECD : 2 personnes

5.2 L'ECHANTILLONNAGE

5.2.1 Le choix des prestataires des services de CDV

Il s'agit d'un choix raisonné de toutes les FS assurant les services de CDV qui nous a permis de retenir les CSPS de Delga, de Boussouma, de Louda, du Secteur 1, du Secteur 6, du Secteur 4, du Secteur 7 de Kaya, le CHR de Kaya et le CCDV comme sites d'enquête. A l'intérieur de chaque FS toutes les personnes assurant les services de CDV ont été prises et nous avons obtenu 32 personnes.

5.2.2 Le choix des populations de 15 à 49 ans

Nous avons pris les villages qui sont situés à moins de 5 Km des formations sanitaires ci-dessus pour nous conformer aux normes définies au Burkina Faso en matière d'accessibilité pour les soins préventifs.

5.2.2.1 La sélection des villages à enquêter

- Un choix raisonné de 30 villages dans lesquels l'enquête doit se dérouler à été fait. Pour obtenir ces 30 villages, la méthode de sondage systématique à partir des totaux cumulés38(*) a été utilisée.

- La liste de tous les villages remplissant le critère d'accessibilité aux services de CDV a été dressée. (Voir liste des villages en annexe).

- La somme des populations de 15 à 49 ans de tous ces villages a été faite et le total donne 30660 personnes.

- Ce total a été ensuite divisé par 30 et on a obtenu 1022 personnes (30660/30). Ce nombre représente le pas de sondage.

- Une table des nombres aléatoires a permis le choix d'un nombre compris entre un (1) et le pas de sondage (1022). Ce nombre est 1011 et se trouve dans la population cumulée du village n°3 qui est Louda. Celui-ci est le premier village choisi pour l'enquête.

- Nous ajoutons au nombre 1011 le pas de sondage, ce qui nous donne 2033 qui est dans la population cumulée du village n°4 qui est Napamboumbou. Il est le deuxième village choisi pour l'enquête.

- Le pas de sondage est ensuite additionné au nombre 2033. Cela donne 3055 qui est situé dans la population cumulée du village n°6 dont le nom est Dahisma. C'est le troisième site d'enquête.

- La même procédure a été utilisée jusqu'à obtenir les 30 villages à enquêter.

- Le nombre de personnes à enquêter par village a été obtenu en utilisant la méthode d'échantillonnage proportionnel. Cette méthode a été utilisée car les villages n'ont pas les mêmes nombres de personnes. La taille de l'échantillon a été divisée par la population totale de 15 à 49 ans des villages retenus, ce qui donne 384/25375 =0,015. Ce nombre a été multiplié par la population de 15 à 49 ans de chaque village retenu, ce qui nous donne le tableau suivant :

Tableau IV : Liste des villages retenus avec leur population à enquêter

Numéro

Village

Population de 15 à 49 ans

Population à enquêter par village

3

Louda

1268

19

4

Napamboumbou

507

8

6

Dahisma

513

8

8

Koulogo

522

8

9

Secteur 1 de kaya

2597

39

10

Secteur 2 de Kaya

1674

25

11

Bakouta

127

2

12

Bandéga mossi

17

1

15

Dem

467

7

17

Koutouro yarcé

314

5

18

Basbérike

230

3

20

Dondollé

441

7

21

Fanka

915

14

23

Silmiougou

821

12

24

Secteur 6 de Kaya

2088

32

25

Lélégré

572

9

26

Kalwagdogo

501

8

27

Banguessin

749

11

28

Tamdelga

786

12

30

Secteur 1 de Boussouma

633

10

31

Secteur 2 de Boussouma

1132

17

33

Secteur 4de Boussouma

673

10

34

Secteur 5 de Boussouma

633

9

36

Guila

786

12

37

Sidogo

340

5

38

Santinna

618

9

39

Secteur 7 de Kaya

1999

30

40

Secteur 5 de Kaya

661

10

41

Secteur 3 de Kaya

2182

33

42

Damané

408

6

43

Zablo

201

3

 

TOTAL

25375

384

5.2.2.2 L'obtention des personnes à enquêter par village retenu

A l'intérieur de chaque village retenu, chaque enquêteur a procédé de la manière suivante :

- À partir de la concession du chef du village, il jette un bic et la direction orientée par celui-ci est celle qu'il prend pour commencer l'enquête.

- Dans la première concession, toutes les personnes répondant aux critères d'inclusion sont interrogées. Si le nombre requis par village n'est pas atteint, l'enquêteur continue dans la concession voisine et ce, jusqu'à atteindre le nombre de personnes à enquêter dans le village.

5.2.3 Le Choix des membres de l'ECD de Kaya 

Il s'agit d'un choix raisonné du médecin chef et de son adjoint car ils sont les conseillers formés pour la supervision des prestataires de CDV au district sanitaire de Kaya.

6. LA METHODE ET LES TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES

6.1 LA METHODE

Dans le cadre de la présente étude, l'enquête est la méthode que nous avons utilisée.

6.2 LES TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES

Les techniques suivantes ont été utilisées : l'entretien semi structuré, l'analyse documentaire et l'observation directe.

*La technique d'entretien semi structuré :

Cette technique a été utilisée pour apprécier les connaissances et les attitudes des populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya.

De même, c'est la technique qui a servi pour s'entretenir avec les membres de l'équipe cadre du district sanitaire de Kaya et les prestataires des services de CDV.

*L'analyse documentaire : elle s'est faite par l'intermédiaire d'un canevas d'analyse documentaire. Elle nous a permis de vérifier les aspects de la planification des activités et le système d'anonymat au niveau des FS.

*L'observation directe : Elle a consisté à l'appréciation des tableaux d'affichage des FS pour s'enquérir de l'état de mise en place des instruments d'organisation des services de CDV.

7. LES INSTRUMENTS DE COLLECTE DES DONNEES

Les instruments de collecte de données utilisés lors de l'étude sont les suivants:

7.1 Le guide d'entretien

7.1.1 Le guide d'entretien pour les prestataires de CDV 

Il a servi à apprécier leur connaissance en matière de CDV et en matière de communication pour le changement de comportement. Il comporte sept (7) questions fermées et seize (16) questions ouvertes. Il a permis de recueillir des informations sur la connaissance des prestataires de la définition du CDV, des étapes du CDV, de la définition de la communication interpersonnelle entre autres.

7.1.2 Le guide d'entretien pour les personnes de 15 à 49 ans

Il nous a permis de recueillir des données concernant les connaissances des populations sur le SIDA, sur le CDV, leurs attitudes vis-à-vis du test de dépistage et vis-à-vis des PVVIH. Il comporte dix-huit (18) questions fermées et six questions (6) ouvertes.

7.1.3 Le guide d'entretien pour les membres de l'ECD

Ce guide a été conçu pour le médecin chef et son adjoint et comporte cinq questions dont trois (3) questions ouvertes et deux (2) question fermée. Les questions portent sur l'organisation des supervisions, la motivation des prestataires, les difficultés et les perspectives.

7.2 La grille d'observation

Elle a permis d'apprécier la mise en place des instruments d'organisation des services tels que les organigrammes, les répartitions des tâches etc.

7.3 Le canevas d'analyse documentaire

7.3.1 Le canevas d'analyse pour les plans d'action

Il nous a permis d'apprécier la prise en compte des populations de 15 à 49 ans, l'existence d'activités de renforcement de leurs connaissances et de celles des prestataires et d'activités de promotion du CDV.

7.3.2 Le canevas d'analyse pour les documents d'anonymat 

Il a été utilisé pour apprécier le système d'anonymat mis en place pour garantir la confidentialité des résultats du test de dépistage du VIH.

8. LA VALIDATION DES INSTRUMENTS D'ENQUETE

Deux méthodes ont été utilisées pour valider nos instruments de collecte des données : la méthode des juges et le pré test.

8.1 La méthode des juges

Les instruments de collecte des données ont été soumis à l'appréciation de notre directeur et de notre conseiller de mémoire. Cela nous a permis de reformuler certaines questions et de supprimer d'autres. Ainsi les questions suivantes ont été reformulées :

Question n°15 du guide d'entretien avec les populations de 15 à 49 ans

Formulation initiale : quels sont les risques qui nécessitent un conseil dépistage volontaire?

Formulation actuelle : selon vous, quels sont les risques devant lesquels une personne doit nécessairement recourir au test de dépistage VIH ?

Question N°16 du guide d'entretien avec les populations

Formulation initiale : le CDV a-t-il des avantages ? Si oui lesquels ?

Formulation actuelle : quels sont les avantages du conseil dépistage volontaire du VIH ?

8.2 Le pré test

Le pré test a duré deux (2) jours et s'est déroulé du 3 au 4 août 2007 dans le district sanitaire de Kongoussi en collaboration avec le responsable CISSE dudit district et les prestataires de CDV de la localité. Il a concerné les prestataires et les populations qui ont les mêmes caractéristiques que celles de notre population d'étude. Cela nous a permis d'apprécier non seulement la compréhension des questions par la population de pré enquête mais aussi de reformuler certaines questions qui sont :

Question n°10 du guide d'entretien avec les prestataires des services de CDV

Formulation initiale : quelles sont les composantes du processus de communication interpersonnelle?

Formulation actuelle : quels sont les éléments du processus de communication interpersonnelle?

Question n°14 du guide d'entretien avec les prestataires des services de CDV.

Formulation initiale : quelles sont les motivations que vous avez en exécutant les activités de CDV ?

Formulation actuelle : y a-t-il un système de motivation des prestataires des services de CDV au district sanitaire de Kaya ?

9. LE DEROULEMENT DE L'ENQUETE

L'appui des ICP du district sanitaire de kaya a été sollicité pour l'enquête. Ainsi huit (8) ICP ont permis de la réaliser. Dans le souci d'obtenir des résultats fiables, ces infirmiers chefs de poste ne faisaient pas partie de notre population d'enquête. Le seul critère qui a guidé le choix de ces ICP est la compréhension de la langue nationale mooré.

Compte tenu de la modicité de nos ressources et de l'absence de financement pour notre étude, la formation s'est déroulée en un seul jour (6 août 2007). Elle a porté sur les objectifs, le but de l'étude, l'harmonisation de la compréhension des questions et la traduction des questions du guide d'entretien avec la population en langue mooré.

La supervision a été assurée par nous-même et le responsable CISSE adjoint du district de Kaya.

L'enquête s'est déroulée du 8 août au 7 septembre 2007 et a couvert tous les CSPS qui assurent les services de CDV, le CHR et le CCDV de Kaya.

10. LES METHODES DE TRAITEMENT DES DONNEES

Les fiches d'enquêtés ont fait l'objet d'un dépouillement manuel pour vérifier la complétude du remplissage. Ensuite, les données ont été saisies et analysées grâce au logiciel épi info version 3.2.2. La mise en page des résultats et la mise en forme ont été faites à l'aide du logiciel Microsoft Word version 2003, les graphiques ont été faits à l'aide de Microsoft Excel version 2003.

Avant la saisie des données, un plan d'analyse des résultats a été élaboré; ce qui a permis de faire une codification des réponses pour faciliter leur interprétation. Ainsi, pour les réponses relatives aux objectifs, aux qualités d'un prestataire de CDV, aux connaissances des populations sur les voies et les moyens de prévention du VIH, nous avons estimé que le prestataire aura un niveau de connaissance satisfaisant s'il a pu donner au moins deux réponses justes. Nous avons utilisé le test de chi deux avec un seuil de signification à 0,05 pour la comparaison des différentes proportions.

11. LES LIMITES DE L'ETUDE

Le présent travail ne nous permet pas de connaître la prévalence du VIH/SIDA au sein de la population d'étude.

De plus, nous aurions pu nous intéresser aux associations de lutte contre le VIH/SIDA. Ces associations, bien qu'elles n'offrent pas de services de CDV au district sanitaire de Kaya, font la promotion du conseil dépistage du VIH à travers les sensibilisations. Cependant, l'insuffisance de moyens financiers ne nous a pas permis de le faire.

Nous aurions voulu apprécier les pratiques des prestataires mais à cause de la confidentialité qui entoure le CDV, nous avons apprécié uniquement leurs connaissances. Nous supposons que si les prestataires ont de solides connaissances théoriques, ils seront de bons praticiens.

12. LES DIFFICULTES RENCONTREES

L'enquête proprement dite s'est bien déroulée. Néanmoins des difficultés ont jalonné notre travail de recherche. Ce sont notamment :

Ø L'absence de financement de l'étude;

Ø La période d'enquête qui a coïncidé avec la saison pluvieuse a rendu difficile l'accessibilité de certains villages.

Ø La charge de travail des prestataires des services de CDV intégrés qui les empêche de consacrer un temps pour répondre à nos questions. Ce qui fait que de multiples rendez-vous ont été nécessaires pour la collecte des données.

13. LES CONSIDERATIONS ETHIQUES

Au cours de l'étude le respect des personnes enquêtées et la confidentialité des réponses fournies ont été garantis. Toutes les personnes interrogées ont été informées du but, des objectifs de l'étude à travers un message écrit et lu avant l'administration des questions. Nous avons obtenu une autorisation d'enquête n°2007-0526/MS/SG/DRS-CN/DSK du 23/07/2007 de la part du MCD du district sanitaire de Kaya avant de mener l'enqête. Le respect de l'anonymat des personnes enquêtées a été garanti. De plus, chaque personne a donné son consentement avant de répondre aux questions. La participation à l'étude a donc été volontaire.

IV. LES RESULTATS DE L'ETUDE

4.1 LA PRESENTATION ET L'ANALYSE DES RESULTATS DE L'ETUDE

Les principaux résultats de l'étude seront présentés selon le plan suivant :

· Les résultats relatifs aux connaissances des prestataires des services de CDV ;

· Les résultats relatifs aux facteurs liés aux populations de 15 à 49 ans ;

· Les résultats relatifs à l'organisation et au fonctionnement des services;

· Les difficultés et les suggestions des enquêtés

Le niveau de réalisation de l'étude

Le niveau de réalisation de l'étude est de 100% en se référant aux différentes cibles prévues. Au total, 384 personnes de 15 à 49 ans, 32 prestataires des services de CDV et 2 membres de l'équipe cadre du district sanitaire de Kaya ont été concernés par l'étude.

4.1.1 Les résultats relatifs aux connaissances des prestataires sur le CDV

4.1.1.1 Les caractéristiques professionnelles des sujets enquêtés

· La qualification professionnelle des enquêtés

Graphique 1 Répartition des sujets enquêtés selon la qualification professionnelle (n=32)

Les sujets enquêtés sont constitués de 25% d'IDE.

· L'ancienneté des enquêtés dans le poste

Tableau V : Répartition des sujets enquêtés selon leur ancienneté dans le poste. (n=32)

ancienneté dans le poste en années

Effectif

Pourcentage (%)

1-3

14

43,8

4-6

15

46,9

7-9

3

9,3

Total

32

100

La plupart des sujets interrogés (46,9%) ont une ancienneté comprise entre 4 et 6 ans. L'ancienneté moyenne est de 4,5 ans avec un écart type de 1,9 ans.

4.1.1.2 Les connaissances des prestataires sur le CDV

· La définition du CDV

Tableau VI : Répartition des sujets enquêtés selon leur définition du CDV (n=32)

Définition du CDV

Effectif

Pourcentage (%)

Dialogue confidentiel entre un client et un conseiller en vue d'aider le client à prendre des décisions personnelles par rapport au VIH

20

62,5

Donner des informations nécessaires sur le SIDA à un client

5

15,6

Processus qu'on soumet à un client pour l'amener à faire le test de dépistage.

7

21,9

Total

32

100

La majorité des sujets enquêtés (62,5%) a un niveau de connaissances satisfaisant de la définition du CDV car leur définition est conforme à celle donnée par l'OMS.

· Le niveau de connaissances sur les étapes du CDV (n=32)

Le niveau de connaissances sur les étapes de 14 enquêtés (43,8%) est jugé satisfaisant car ils ont pu citer de façon chronologique les étapes du CDV ci-après : le conseil pré test, le test de dépistage du VIH, le conseil post test et la référence.

Les 18 enquêtés (56,2%) qui ont cité les étapes de façon non chronologique ont donc un niveau de connaissances non satisfaisant de celles-ci.

· Le niveau de connaissances sur les objectifs du conseil pré test (n=32)

Les objectifs du pré test connus des enquêtés sont : évaluer les connaissances du client sur le VIH, proposer le test de dépistage du VIH au client, préparer le client à l'annonce des résultats.

Dix (10) enquêtés (31,2%) ont pu donner au moins deux des objectifs du pré test ci-dessus. Ceux-ci ont un niveau de connaissances satisfaisant des objectifs du pré test.

Les vingt-deux (22) enquêtés (68,8%) qui n'ont pu donner qu'un seul des objectifs ci-dessus, ont un niveau non satisfaisant de connaissances sur les objectifs.

· Le niveau de connaissances sur les objectifs du conseil post test (n=32)

Les objectifs du post test cités par les enquêtés sont: aider le client à gérer ses émotions, aider le client à bâtir un plan de vie et annoncer les résultats au client. Onze (11) prestataires interrogés (34,4%) ont un niveau satisfaisant de connaissances des objectifs du post test car ils ont donné au minimum deux des objectifs ci-dessus cités. Vingt une (21) personnes interrogées (62,6%) ont un niveau de connaissances non satisfaisant des objectifs car ils n'ont donné qu'un seul des objectifs ci-dessus.

· Le niveau de connaissances sur les qualités d'un prestataire de CDV (n=32)

Les qualités d'un prestataire des services de CDV connues des enquêtés sont : savoir gérer les émotions du client, être accueillant, être disponible.

Dix-huit (18) sujets interrogés (56,2%) ont un niveau de connaissances satisfaisant des qualités du conseiller CDV car ils ont donné au moins deux des qualités ci-dessus. Quatorze (14) enquêtés (43,8%) ont un niveau non satisfaisant de connaissances parce qu'ils n'ont pu donner qu'une seule des qualités d'un prestataire de CDV énumérées ci-dessus.

· Le niveau de connaissances sur les principes du CDV (n=32)

Le consentement éclairé, le respect de la confidentialité et la confirmation du statut sérologique avant l'annonce d'un résultat positif sont les principes du CDV cités par les enquêtés. Dix-neuf (19) enquêtés (59,4%) ont pu donner au moins deux de ces principes. Ils ont un niveau de connaissances satisfaisant sur les principes du CDV.

Les 13 enquêtés (40,6%) qui n'ont pu donner qu'un seul principe ont un niveau non satisfaisant de connaissances.

· Le niveau de connaissances sur la définition de la CIP

Tableau VII : Répartition des sujets enquêtés selon leur définition de la CIP (n=32)

Définition de la communication interpersonnelle

Effectif

Pourcentage (%)

Diffusion d'informations entre personnel soignant

6

18,8

Echange d'informations sur le CDV entre un client et un prestataire de CDV

8

25

Donner des informations à une personne

18

56,2

Total

32

100

Un quart des enquêtés (25%) a donné une définition conforme à celle donnée dans le manuel de référence du CDV en milieu de soins. Ces enquêtés ont un niveau de connaissances satisfaisant sur la définition de la CIP.

· Le niveau de connaissances sur la définition de la communication de masse

Tableau VIII: Répartition des sujets enquêtés selon leur définition de la communication de masse. (n=32)

Définition de la communication de masse

Effectif

Pourcentage (%)

Echange d'informations sur le CDV avec un groupe de personnes à des distances moins grandes

6

18,7

Donner des informations à plusieurs personnes

26

81,3

Total

32

100

La majorité des enquêtés (81,3%) n'a pas pu donner une définition conforme à celle du manuel de référence du CDV en milieu de soins. Ils ont un niveau de connaissances non satisfaisant de la définition de la communication de masse.

· Le niveau de connaissances sur les obstacles à la CIP (n=32)

Les enquêtés ont cité le bruit, l'incompréhension du sens du message par le client et les obstacles socioculturels comme des écueils à la CIP.

Vingt-sept (27) personnes enquêtées (84,4%) ont un niveau non satisfaisant de connaissances sur les obstacles à la CIP car elles n'ont pu donner qu'un des obstacles ci-dessus. Cinq (5) enquêtés (15,6%) ont pu donner au minimum deux des obstacles ci-dessus. Ces derniers ont un niveau satisfaisant de connaissances sur les obstacles à la CIP.

· Le niveau de connaissances sur les éléments de la CIP (n = 32)

L'émetteur, le message et le récepteur sont les éléments de la CIP cités par les enquêtés. Sept (7) sujets enquêtés (21,9%) ont un niveau de connaissances satisfaisant des éléments car ils ont pu donner au moins deux éléments de la CIP. Les autres (78,1%) qui n'ont donné qu'un seul ont un niveau de connaissances non satisfaisant des éléments.

· Le niveau de connaissances sur les méthodes de la communication de masse (n=32)

Dix-neuf (19) personnes interrogées (59,4%) ont pu donner l'une des méthodes suivantes de la communication de masse : les causeries éducatives, les émissions audiovisuelles sur le CDV et le théâtre sur le CDV. Ils ont un niveau non satisfaisant de connaissances sur les méthodes utilisées pour la communication de masse dans le cadre du CDV tandis que les autres (40,6%) qui ont pu donner deux méthodes et plus, ont un niveau satisfaisant de connaissances.

4.1.2 Les résultats relatifs aux facteurs liés aux populations de 15 à 49 ans

4.1.2.1 Le statut sérologique du VIH des enquêtés (n=384)

Cent vingt (120) sujets interrogés (31,2%) ont déclaré qu'ils connaissent leur statut sérologique du VIH et 264 enquêtés (68,8%) ont affirmé qu'ils ne connaissent pas leur statut sérologique du VIH. En rappel, nous considérons tous ceux qui ont déclaré qu'ils connaissent leur statut sérologique comme ceux qui ont utilisé les services de CDV.

4.1.2.2 Les Caractéristiques sociodémographiques des sujets enquêtés

· L'âge des sujets enquêtés

Tableau IX : répartition des sujets enquêtés selon la tranche d'âge (n=384)

Tranche d'âge

Effectif

Pourcentage (%)

15-19

66

17,2

20-24

71

18,5

25-29

71

18,5

30-34

82

21,4

35-39

47

12,2

40-44

24

6,3

45-49

23

6

Total

384

100

La moyenne d'âge des sujets enquêtés est de 29,3 ans avec un écart type de 8,6 ans.

Afin de vérifier s'il y a une relation statistiquement significative entre la tranche d'âge et l'utilisation des services de CDV, le tableau suivant a été obtenu :

Tableau X : Répartition des sujets selon la tranche d'âge et l'utilisation des services de CDV (n=384)

Tranche d'âge

Utilisation des services de CDV

TOTAL

oui

Non

15-19

19

47

66

20-24

22

49

71

25-29

23

48

71

30-34

31

51

82

35-39

15

32

47

40-44

3

21

24

45-49

7

16

23

Total

120

264

384

La relation entre la tranche d'âge et l'utilisation des services de CDV n'est pas statistiquement significative. p=0,4441 (khi deux de Pearson), (p>0,05)

· Le sexe des sujets enquêtés (n = 384)

Deux cent six (206) personnes interrogées (53,6%) sont de sexe masculin.

Dans l'optique de vérifier si la relation entre le sexe des enquêtés et l'utilisation des services de CDV est statistiquement significative, les résultats suivants ont été obtenus :

Tableau XI : Répartition des enquêtés selon le sexe et l'utilisation des services de CDV (n=384)

SEXE

Utilisation des services de CDV

TOTAL

Oui

Non

Féminin

50

128

178

Masculin

70

136

206

TOTAL

120

264

384

Parmi les 178 personnes de sexe féminin, 50 (28,1%) ont utilisé les services de CDV. Il n' y a pas de relation statistiquement significative entre le sexe et l'utilisation des services de CDV. p= 0,21 (khi deux de Pearson), (p> 0,05).

· La profession des sujets enquêtés

Tableau XII : Répartition des sujets enquêtés selon la profession (n=384)

Profession

Effectif

Pourcentage (%)

Eleveurs

5

1,3

Commerçants

18

4,7

Enseignants

31

8,1

Elèves/étudiants

45

11,7

Cultivateurs

133

34,6

Ménagères

152

39,6

Total

384

100

Les sujets enquêtés sont constitués de 39,6 % de ménagères.

Dans le souci de vérifier si la relation entre la profession des enquêtés et l'utilisation des services de CDV est statistiquement significative, une recodification de la variable « profession » a été faite. Ainsi, les élèves/étudiants, les enseignants ont été regroupés sous l'appellation « FONCTIONNAIRES » et les cultivateurs, les commerçants et les éleveurs ont pris le nom de « AUTRES ».

Le critère qui a guidé cette codification est l'accès facile à l'information que semble avoir le groupe des « FONCTIONNAIRES ». Ce regroupement nous permet d'obtenir le tableau suivant :

Tableau XIII : Répartition des enquêtés en fonction de la profession et de l'utilisation des services de CDV. (n=384)

Profession

Utilisation des services de CDV

TOTAL

oui

Non

FONCTIONNAIRES

37

39

76

AUTRES

83

225

308

TOTAL

120

264

384

Parmi les 76 personnes qui sont des « FONCTIONNAIRES », 37 (48,7%) ont utilisé les services de CDV.

Il existe une relation statistiquement significative entre la profession des enquêtés et l'utilisation des services de CDV. p= 0,0002 (Khi deux de Pearson), (p< 0,05)

· Le statut matrimonial des sujets enquêtés

Tableau XIV : Répartition des sujets enquêtés selon leur Statut matrimonial (n=384)

Statut matrimonial

Effectif

Pourcentage (%)

Veuf (ves)

5

1,3

Divorcés

15

3,9

Célibataires

158

41,2

Marié (es)

206

53,6

Total

384

100

Une minorité des enquêtés (1,3%) est veuve.

En vue de vérifier si le lien entre le statut matrimonial des enquêtés et l'utilisation des services de CDV est statistiquement significatif, la variable « statut matrimonial » a été codifiée en variable bimodale : les sujets mariés et les sujets non mariés regroupant les célibataires, les veuf (ves) et ceux qui ont divorcé.

Le résultat du croisement est présenté dans le tableau ci-après :

Tableau XV : Répartition des personnes interrogées selon le statut matrimonial et l'utilisation des services de CDV. (n=384)

Statut matrimonial

Utilisation des services de CDV

TOTAL

Oui

Non

Marié (es)

56

150

206

Non marié (es)

64

114

178

TOTAL

120

264

384

Ce tableau montre que parmi les 206 sujets qui sont mariés, 56 (27,2%) ont utilisé les services de CDV. Il n'y a pas de lien statistiquement significatif entre le statut matrimonial des enquêtés et l'utilisation des services de CDV. p=0,06 (Khi deux de Pearson), (p>0,05)

· Le niveau d'instruction des sujets enquêtés

Tableau XVI : Répartition des sujets enquêtés selon leur niveau d'instruction (n=384)

Niveau d'instruction

Effectif

Pourcentage (%)

Supérieur

4

1,1

Secondaire

91

23,7

Primaire

70

18,2

Alphabétisés

86

22,4

Non alphabétisés/non scolarisés

133

34,6

Total

384

100

La plupart des sujets enquêtés (34,6%) sont non alphabétisés/non scolarisés.

Afin de voir s'il existe un lien statistiquement significatif entre le niveau d'instruction des enquêtés et l'utilisation des services de CDV, la variable « niveau d'instruction » a été codifiée en variable bimodale à savoir les « Non instruits » constitués des enquêtés qui sont non alphabétisés/non scolarisés et les «instruits » qui regroupent ceux qui ont fait des études primaires, secondaires et les alphabétisés.

Le croisement donne alors, les résultats suivants :

Tableau XVII : Répartition des enquêtés en fonction du niveau d'instruction et l'utilisation des services de CDV (n=384)

Niveau d'instruction

Utilisation des services de CDV

TOTAL

Oui

Non

Non instruits

18

115

133

Instruits

102

149

251

TOTAL

120

264

384

Parmi les 133 enquêtés qui sont des « illettrés », 18 (13,5%) ont utilisé les services de CDV. Il existe un lien statistiquement significatif entre le niveau d'instruction des enquêtés et l'utilisation des services de CDV.

p = 0,000001 (khi deux de Pearson), (p< 0,05)

· La religion des sujets enquêtés (n=384)

Deux cent une (201) personnes interrogées (52,3%) sont de religion chrétienne et 183 enquêtés (47,7%) sont des musulmans.

En vue de vérifier si le lien entre la religion et l'utilisation des services de CDV est statiquement significatif, le tableau suivant a été obtenu :

Tableau XVIII : Répartition des enquêtés selon la religion et l'utilisation des services de CDV (n=384)

Religion

Utilisation des services de CDV

TOTAL

Oui

Non

Chrétienne

70

131

201

Musulmane

50

133

183

TOTAL

120

264

384

Parmi les 183 sujets enquêtés qui sont musulmans, 50 (27,3%) ont utilisé les services de CDV. Il n'existe pas de lien statistiquement significatif entre la religion des enquêtés et l'utilisation des services de CDV.

p= 0,11 (khi deux de Pearson), (p> 0,05)

4.1.2.3 Les connaissances des personnes enquêtées sur le VIH/SIDA

· La connaissance sur l'existence du VIH/SIDA (n=384)

Trois cent soixante seize (376) personnes interrogées (97,9%) ont déjà entendu parler du VIH/SIDA. Une minorité (2,1%) a affirmé qu'elle n'en pas entendu parler.

· La connaissance des enquêtés sur les voies de transmission du VIH (n=384)

Quatre vingt-cinq (85) enquêtés (22,1%) n'ont pu donner qu'une seule des voies de transmission suivantes : voie sexuelle, voie sanguine et la transmission de la mère à l'enfant ; 299 sujets interrogés (77,9%) ont donné au moins deux de ces voies. Ces derniers ont un niveau de connaissances satisfaisant sur les voies de transmission du VIH.

En vue de voir si la relation entre le niveau de connaissances des enquêtés sur les voies de transmission et l'utilisation des services de CDV est statistiquement significative, le tableau suivant a été obtenu :

Tableau XIX : Répartition des enquêtés selon le niveau de connaissances des voies de transmission du VIH et l'utilisation des services de CDV (n=384)

Niveau de connaissances

des voies de transmission

Utilisation des services de CDV

TOTAL

oui

Non

non satisfaisant

15

70

85

Satisfaisant

105

194

299

TOTAL

120

264

384

Parmi les 85 personnes qui ont un niveau non satisfaisant de connaissances sur les voies de transmission du VIH, 15 (17,6%) ont utilisé les services de CDV. Il existe une relation statistiquement significative entre le niveau de connaissances sur les voies de transmission et l'utilisation des services de CDV. p=0,002 (khi deux de Pearson),

(p< 0,05)

· La connaissance des enquêtés sur les moyens de prévention du VIH (n=384)

Deux cent soixante douze (272) enquêtés (70,8%) ont un niveau de connaissances satisfaisant des moyens de prévention du VIH car ils ont donné au minimum deux moyens de prévention tandis que 112 sujets interrogés (29,2%) ont un niveau de connaissances non satisfaisant car ils n'ont pu donner qu'un seul des moyens de prévention qui suivent : l'abstinence, la fidélité et le port de préservatif.

· La connaissance des enquêtés de la notion de séropositivité (n=384)

Deux cent soixante (260) sujets enquêtés (67,7%) ont affirmé qu'une personne apparemment bien portante pouvait avoir le VIH dans son corps.

Ils ont alors, un niveau satisfaisant de connaissances de la notion de séropositivité et les autres (124 soit 32,3%) ont un niveau non satisfaisant de connaissances.

Dans l'optique de voir s'il y a une relation statistiquement significative entre le niveau de connaissances de la notion de séropositivité et l'utilisation des services de CDV, le tableau suivant a été obtenu :

Tableau XX : Répartition des enquêtés selon le niveau de connaissances de la notion de séropositivité et l'utilisation des services de CDV (n=384)

Niveau de connaissances

De la notion de séropositivité

Utilisation des services de CDV

TOTAL

Oui

Non

Satisfaisant

99

161

260

non satisfaisant

21

103

124

TOTAL

120

264

384

Parmi les 260 personnes qui ont un niveau de connaissances satisfaisant de la notion de séropositivité, 99 (38,1%) ont utilisé les services de CDV. Il existe une relation statistiquement significative entre le niveau de connaissances des enquêtés de la notion de séropositivité et l'utilisation des services de CDV. p=0,00003 (khi deux de Pearson), (p < 0,05)

4.1.2.4 Les connaissances des populations de 15 à 49 ans sur le CDV

· La connaissance des enquêtés sur le test de dépistage du VIH (n=384) 

Trois cent un (301) sujets enquêtés (78,4%) citent le test dépistage du VIH comme procédé pour savoir que l'on a le VIH dans son organisme. Ils ont un niveau de connaissances satisfaisant sur le test de dépistage du VIH. Les autres (83 soit 21,6%) qui citent les signes cliniques ont un niveau non satisfaisant de connaissances.

· La source d'information des sujets enquêtés sur le test de dépistage du VIH

Tableau XXI : Répartition des sujets enquêtés en fonction de la source d'information sur le test de dépistage du VIH (n=301)

Source d'information

Effectif

Pourcentage (%)

Centre de santé

114

37,9

Radio/télévision

145

48,2

Amis

30

10

Association

12

3,9

Total

301

100

Les centres de santé ont été la source d'information pour 37,9% des sujets enquêtés qui ont un niveau satisfaisant de connaissances sur le test de dépistage du VIH.

· La connaissance des enquêtés des lieux de dépistage du VIH au DSK (n=384)

Cent quatre-vingt quatorze (194) sujets enquêtés (50,5%) ont affirmé qu'ils ne connaissent pas de lieu de dépistage volontaire du VIH à kaya et 190 (49,5%) enquêtés ont déclaré qu'ils connaissent un lieu de dépistage du VIH à Kaya.

· La sensibilisation des enquêtés sur le CDV (n=384)

Trois cent un (301) sujets enquêtés (78,4%) affirment qu'ils n'ont pas assisté à une séance de sensibilisation sur le CDV. Existe-t-il une relation statistiquement significative entre la participation aux séances de sensibilisation sur le CDV et l'utilisation des services de CDV ? La réponse à cette question nous est donnée à travers les données ci-dessus :

Tableau XXII : Répartition des enquêtés selon qu'ils aient assisté ou non à une séance de sensibilisation sur le VIH/SIDA et l'utilisation des services de CDV (n=384)

Déjà assisté à une séance

de sensibilisation sur le CDV

Utilisation des services de CDV

TOTAL

Oui

Non

Oui

49

34

83

Non

71

230

301

TOTAL

120

264

384

Parmi les 83 personnes qui ont déjà assisté à une séance de sensibilisation sur le CDV, 49 (59,1%) ont utilisé les services de CDV. Il existe une relation statistiquement significative entre la sensibilisation des enquêtés et l'utilisation des services de CDV. p=0,00000000001 (khi deux de Pearson), (p< 0,05)

· La connaissance des enquêtés sur les risques nécessitant le recours aux services de CDV (n=384)

Cent quarante-cinq (145) enquêtés (37,8%) ont un niveau de connaissances satisfaisant sur les risques car ils ont pu citer au moins deux des risques ci-après : les rapports occasionnels non protégés, les partenaires multiples, la blessure par des objets souillés ; alors que 239 (62,2%) ont un niveau non satisfaisant de connaissances sur les risques parce qu'ils n'ont cité qu'un seul des risques énumérés ci-dessus. La vérification de l'existence ou non d'un lien statistiquement significatif entre le niveau de connaissances des enquêtés sur les risques et l'utilisation des services de CDV permet d'obtenir le tableau suivant :

Tableau XXIII: Répartition des enquêtés selon le niveau de connaissances des risques et l'utilisation des services de CDV (n=384)

Niveau de connaissances des sujets

Sur les risques nécessitant

Le recours au CDV

Utilisation des services de CDV

TOTAL

Oui

Non

Satisfaisant

71

74

145

non satisfaisant

49

190

239

TOTAL

120

264

384

Parmi les 145 enquêtés qui ont un niveau satisfaisant de connaissances sur les risques nécessitant le recours aux services de CDV, 71 (48,9%) ont utilisé les services de CDV. Il existe un lien statistiquement significatif entre le niveau de connaissances des enquêtés sur les risques et l'utilisation des services de CDV. p= 0,0000000001 (khi deux de Pearson), (p < 0, 0 5)

· Le niveau de connaissances des enquêtés sur les avantages du CDV (n=384)

Cent quatre-vingt onze (191) enquêtés (49,7%) ont un niveau de connaissances satisfaisant sur les avantages du CDV car ils ont cité au minimum deux des avantages du CDV qui suivent: connaître son statut sérologique, éviter de s'infecter et d'infecter les autres, bénéficier d'une prise en charge à temps. 193 personnes interrogées (50,3%) ont un niveau non satisfaisant de connaissances sur les avantages car ils n'ont pu donner qu'un seul avantage du CDV.

En voulant savoir si il y a une relation statistiquement significative entre le niveau de connaissances des enquêtés sur les avantages du CDV et l'utilisation des services de CDV, nous avons obtenu le tableau qui suit :

Tableau XXIV: Répartition des enquêtés selon le niveau de connaissances des avantages du CDV et l'utilisation des services de CDV. (n=384)

Niveau de connaissances

des avantages du CDV

Utilisation des services de CDV

TOTAL

oui

Non

Satisfaisant

76

117

191

Non satisfaisant

44

147

193

TOTAL

120

264

384

Parmi les 191 personnes qui ont un niveau satisfaisant de connaissances des avantages du CDV, 76 (39,8%) ont utilisé les services de CDV.

Il existe une relation statistiquement significative entre le niveau de connaissances des avantages et l'utilisation des services de CDV. p=0,0005 (khi deux de Pearson),

(p< 0,05)

4.1.2.5 Les attitudes des personnes de 15 à 49 ans vis-à-vis du CDV

· La disponibilité des enquêtés à faire le test de dépistage du VIH (n=264) 

Sur les deux cent soixante-quatre (264) personnes interrogées qui ne connaissent pas leur statut sérologique du VIH, 162 personnes (61,4%) sont disposées à le connaître si on le leur proposait et 102 (38,6%) refuseraient le test de dépistage du VIH.

· Les motifs de refus du test de dépistage du VIH

Tableau XXV : Répartition des sujets selon le motif de leur réticence à faire le test de dépistage du VIH (n=102)

Motif de réticence au test de dépistage

Effectif

Pourcentage (%)

Manque de confiance aux prestataires

3

2,9

Pas de discrétion dans le déroulement du conseil

6

5,9

Peur

44

43,1

Pas de traitement curatif du VIH

49

48,1

Total

102

100

Parmi les 102 personnes qui refuseraient le test de dépistage, 49 (48,1%) avancent l'absence de traitement curatif du SIDA comme motif de réticence au test de dépistage VIH.

4.1.2.6 Les connaissances des populations de 15 à 49 ans sur la prise en charge médicale de l'infection à VIH par les ARV

· La connaissance des enquêtés sur l'existence des médicaments ARV (n=384)

Deux cent soixante-dix-huit (278) sujets enquêtés (72,4%) ont affirmé qu'il existe des médicaments qui permettent à une PVVIH de ne pas évoluer vers la maladie du SIDA. Les 106 enquêtés (27,6%) ont affirmé qu'ils ne connaissent pas que ces médicaments existent.

La vérification de l'existence ou non d'une relation statistiquement significative entre la connaissance des enquêtés sur l'existence des médicaments et l'utilisation des services de CDV permet d'obtenir le tableau suivant :

Tableau XXVI: Répartition des enquêtés selon la connaissance de l'existence des médicaments et l'utilisation des services de CDV. (n=384)

connaissance de l'existence

des médicaments

Utilisation des services de CDV

TOTAL

Oui

Non

Oui

102

176

278

Non

18

88

106

TOTAL

120

264

384

Sur les 278 personnes qui connaissent l'existence des médicaments permettant aux PVVIH de ne pas évoluer vers la maladie, 102 (36,7%) ont utilisé les services de CDV. Il existe une relation statistiquement significative entre le niveau de connaissances sur l'existence des médicaments et l'utilisation des services de CDV. p= 0,0001 (khi deux de Pearson), (p< 0,05)

· La connaissance des enquêtés sur les lieux de prise en charge médicale par les ARV (n=384)

Cent huit (108 ) sujets enquêtés (28,1%) ont déclaré qu'ils connaissent un lieu de prise en charge médicale par les ARV des PVVIH à Kaya. 276 enquêtés (71,9%) ont affirmé qu'ils ne connaissent pas ce lieu.

· La connaissance des enquêtés du coût mensuel du traitement par les ARV

Tableau XXVII: Répartition des sujets enquêtés selon leur niveau de connaissances du coût du traitement par les ARV au Burkina Faso. (n=384)

Coût mensuel du traitement

par les ARV

Effectif

Pourcentage (%)

8000 FCFA

36

9,4

Supérieur à 8000 FCFA

90

23,4

Ne sait pas

258

67,2

Total

384

100

La majorité des sujets enquêtés (67,2%) a affirmé qu'elle ne connaît pas le coût mensuel du traitement médical par les ARV.

Le croisement entre la connaissance du coût du traitement mensuel et l'utilisation des services de CDV donne le tableau suivant :

Tableau XXVIII : Répartition des enquêtés selon la connaissance du coût du traitement et l'utilisation des services de CDV (n=384)

Niveau de connaissance du coût

du traitement médical par les ARV

Utilisation des services de CDV

TOTAL

oui

Non

Satisfaisant

20

16

36

non satisfaisant

35

55

90

Ne sait pas

65

193

258

TOTAL

120

264

384

Parmi les 258 personnes qui ne connaissent pas le coût mensuel du traitement médical par les ARV, 65 (25,19%) ont utilisé les services de CDV. Il existe une relation statistiquement significative entre le niveau de connaissances du coût mensuel de traitement et l'utilisation des services de CDV. p= 0,0002 (khi deux de Pearson),

(p< 0,05)

· L'appréciation du coût mensuel du traitement des PVVIH (n=126)

Sur les 126 sujets qui ont donné un coût, 68 (53,9%) ont affirmé que le coût n'est pas abordable et 58 enquêtés (46,1%) affirment qu'il est abordable.

4.1.2.7 La stigmatisation

· La connaissance des enquêtés sur l'existence de la stigmatisation (n=384)

Deux cent soixante-sept (267) sujets enquêtés (69,5%) ont affirmé qu'ils ne connaissent pas une personne qui a été rejetée parce qu'elle est séropositive et 117 enquêtés (30,5%) ont affirmé qu'ils en ont déjà vue.

Dans le souci de vérifier s'il y a un lien statistiquement significatif entre la connaissance des enquêtés sur l'existence de la stigmatisation et l'utilisation des services de CDV, nous avons obtenu le tableau qui suit :

Tableau XXIX : Répartition des enquêtés en fonction de la connaissance d'une personne qui a été rejetée et l'utilisation des services de CDV (n=384)

Connaissance d'une personne

ayant été rejetée

Utilisation des services de CDV

TOTAL

oui

Non

Oui

26

91

117

Non

94

173

267

TOTAL

120

264

384

Parmi les 117 personnes qui ont déjà vu une personne qui a été rejetée à cause de sa sérologie VIH positive, 26 (22,2%) ont utilisé les services de CDV.

Il existe un lien statistiquement significatif entre la connaissance sur l'existence de la stigmatisation et l'utilisation des services de CDV. p=0,01 (khi deux de Pearson), (p<0,05)

· Les personnes qui ont été à l'origine du rejet de la PVVIH

Graphique 2: Répartition des sujets enquêtés en fonction de la personne à l'origine du rejet de la PVVIH. (n=117)

La plupart des enquêtés (47,9%) ont affirmé que les personnes à l'origine du rejet des PVVIH sont les membres de la famille de la PVVIH.

· Les attitudes des enquêtés face à la séropositivité de leur proche

Tableau XXX : Répartition des sujets enquêtés selon leur attitude face à la séropositivité de leur proche. (n=384)

Attitude face à la séropositivité de leur proche

Effectif

Pourcentage

le critiquer/se moquer de lui

5

1,3

l'exclure des prises de décisions au sein de la famille

5

1,3

faire une séparation de lit dans le couple

21

5,5

Divorcer

68

17,7

faire son test de dépistage pour connaître sa situation

124

32,3

continuer à vivre ensemble

161

41,9

Total

384

100

Une minorité des enquêtés (1,3%) affirme qu'elle exclurait leur proche des décisions familiales en cas de séropositivité.

4.1.3 Les résultats relatifs à l'organisation et au fonctionnement des services de CDV

4.1.3.1 Les résultats relatifs à l'organisation des services de CDV

· La formation des prestataires sur le CDV (n = 32)

Vingt-deux (22) sujets enquêtés (68,8%) ont une date de dernière formation sur le CDV inférieure ou égale à deux ans. Les autres (10 soit 31,2%) ont reçu la formation il y a plus de deux ans

Afin de voir s'il y a une relation statistiquement significative entre la date de la dernière formation et le niveau de connaissances de la définition du CDV, nous avons obtenu le tableau suivant :

Tableau XXXI : Répartition des enquêtés selon la date de formation et le niveau de connaissances de la définition du CDV. (n=32)

Date de la

dernière formation

Niveau de connaissances

de la Définition du CDV

TOTAL

Satisfaisant

non

satisfaisant

Inférieure ou égale à 2ans

11

11

22

Plus de 2ans

1

9

10

TOTAL

12

20

32

Parmi les 22 personnes qui ont reçu la formation il y a moins de deux ans, 11 (50%) ont un niveau de connaissances satisfaisant de la définition du CDV. Il existe une relation statistiquement significative entre la date de la dernière formation et la connaissance de la définition du CDV. p= 0,03 (Test exact de Fisher), (p< 0,05)

· La supervision des prestataires (n=32)

Vingt-six (26) enquêtés (81,3%) ont déclaré qu'ils n'ont pas été supervisés dans le cadre de l'exécution des activités de CDV tandis que six (6) enquêtés (18,7%) ont affirmé qu'ils ont reçu une supervision. En vue de vérifier s'il y a un lien statistiquement significatif entre la supervision reçue et le niveau de connaissances de la définition du CDV, le tableau suivant a été obtenu :

Tableau XXXII : Répartition des enquêtés selon le fait d'avoir été supervisé et le niveau de connaissances de la définition du CDV. (n=32)

Déjà été supervisé

Niveau de connaissances

de la définition du CDV

TOTAL

satisfaisant

non

satisfaisant

Oui

5

1

6

Non

7

19

26

TOTAL

12

20

32

Sur les 6 prestataires qui affirment qu'ils ont été supervisés, 5 (83,3%) ont un niveau satisfaisant de connaissances de la définition du CDV. Il existe une relation statistiquement significative entre la supervision et le niveau de connaissances de la définition du CDV. p= 0,01 (Test exact de Fisher), (p< 0,05)

· Les réponses des membres de l'ECD en rapport avec la supervision des prestataires (n=2)

Les premiers responsables du DSK affirment que l'ECD n'organise pas de supervision spécifique à l'endroit des prestataires offrant des services de CDV mais elle envisage exécuter des contrôles de qualité des services de CDV.

· Le système de motivation des prestataires (n=32)

Vingt-huit (28) enquêtés (87,5%) ont affirmé qu'il n'y a pas de système de motivation des prestataires des services de CDV et quatre (4) prestataires (12,5%) ont déclaré que le système de motivation existe.

· Réponses des membres de l'ECD en rapport avec la motivation des prestataires (n=2)

Les membres de l'ECD ont tous reconnu qu'un système de motivation existe uniquement pour le CCDV de Kaya. Pour les autres formations sanitaires, le système n'existe pas. Au CCDV, le système de motivation consiste à l'allocation d'une somme forfaitaire à chaque prestataire de CDV par l'ONG AES/Burkina.

· L'observation des instruments d'organisation des services

Le critère de satisfaction que nous avons fixé est de 60% pour chaque élément d'appréciation. Le niveau sera considéré satisfaisant si le pourcentage du « OUI » est supérieur ou égal à 60%. Dans le cas contraire, il sera jugé non satisfaisant. L'appréciation globale est faite en divisant la somme des niveaux satisfaisants par l'ensemble des éléments à apprécier (en l'occurrence 6). Nous avons pris 60% en référence aux critères d'évaluation de l'ENSP. Le tableau suivant donne les résultats de l'observation des instruments :

Tableau XXXIII : résultats issus de la grille d'observation (n=9)

éléments d'appréciation des instruments d'organisation

OUI

NON

Niveau de satisfaction

Effectif

Pourcentage

Effectif

Pourcentage

Existence de normes de rendement

1

11,1

8

88,9

Non satisfaisant

Existence d'un calendrier de travail

4

44,4

5

55,6

Non satisfaisant

Existence d'un planning des congés

4

44,4

5

55,6

Non satisfaisant

Existence d'un organigramme

5

55,6

4

44,4

Non satisfaisant

Existence d'une répartition des tâches

4

44,4

5

55,6

Non satisfaisant

Existence d'une description des postes

6

66,7

3

33,3

Satisfaisant

Sur neuf (9) formations sanitaires offrant des services de CDV, 6 (66,7%) ont une description de poste et les normes de rendement existent dans une (11,1%) de celles-ci. Globalement, la disponibilité des instruments d'organisation du travail est non satisfaisante car un seul élément sur 6 (16,7%) répond à notre critère de satisfaction de 60%.

· L'observation des plans d'action 2007 du district et des FS

Le même critère de satisfaction de 60% a été utilisé. Le plan d'action existe dans 88,9% des FS car le CCDV n'en dispose pas, les résultats suivants concernent alors les plans des 8 autres FS et celui du district sanitaire de Kaya :

Tableau XXXIV : Résultats issus du canevas d'analyse des plans d'action du district sanitaire et des formations sanitaires (n=9)

éléments à vérifier

OUI

NON

Niveau de satisfaction

Effectif

Pourcentage

Effectif

Pourcentage

Implication de la population dans l'élaboration du plan d'action (PV d'élaboration du Plan d'action)

7

77,8

2

22,2

Satisfaisant

Existence d'un budget

9

100

0

0

Satisfaisant

Prévision de formations/recyclages pour le renforcement des connaissances des prestataires

2

22,2

7

77,8

Non satisfaisant

Existence d'activités de formation des populations sur le VIH/SIDA

4

44,4

5

55,6

Non satisfaisant

Existence d'activités de sensibilisation des populations sur le CDV

3

33,3

6

66,7

Non satisfaisant

Prévision d'émissions radiodiffusées pour la promotion de l'utilisation des services du CDV

2

22,2

7

77,8

Non satisfaisant

Les activités de sensibilisation ont-elles été financées ?

4

44,4

5

55,6

Non satisfaisant

Population de 15 à 49 ans est la cible prioritaire

0

0

9

100

Non satisfaisant

prise en compte du désintéressement des conseillers vacataires

0

0

9

100

Non satisfaisant

La majorité des FS (77,8%) implique les populations dans l'élaboration des plans d'action. De façon globale, la planification n'est pas satisfaisante car 3 sur 10 éléments (30%) répondent au critère de satisfaction de 60%.

4.1.3.2 Les résultats relatifs au fonctionnement des services de CDV

· Les heures d'ouverture et de fermeture des FS assurant le CDV (n=9)

Les heures d'ouverture et de fermeture dans les neuf formations sanitaires assurant les services de CDV sont différentes : au niveau du CCDV de Kaya, la FS est ouverte à partir de 8 heures et ferme ses portes à 18 heures. Deux CSPS soit 22,2% (celui du secteur 1 et du secteur 4) ouvrent à 7 heures pour refermer à 17 heures. Les autres formations sanitaires (CHR, les CSPS du secteur 7, de Boussouma, du secteur 6, de Delga et de Louda) ouvrent leurs portes à 8 heures et referment à 17 heures.

· Les jours réservés à l'offre de CDV. (n=32)

Tous les prestataires affirment que les services de CDV sont offerts aux populations tous les jours ouvrables (du lundi au vendredi) dans toutes les neuf FS assurant les services de CDV au district sanitaire de Kaya.

· La répartition des sujets enquêtés selon l'existence d'un système de permanence (n=32)

Vingt-six (26) sujets enquêtés (81,3%) affirment qu'il n'existe pas de système de permanence pour les services de CDV. Seuls 6 enquêtés (18,7%) affirment qu'ils ont un système de permanence. Ce système existe au CCDV de kaya et est organisé de la manière suivante : une équipe assure les prestations de CDV le matin de 8 heures à 13 heures et celle-ci est relayée par une autre à partir de 13 heures et ce, jusqu'à 18 heures.

· L'organisation des réunions d'échanges entre prestataires (n=32)

Tous les enquêtés reconnaissent que les réunions concernant le CDV ne sont pas organisées dans les FS.

· Le système d'approvisionnement en réactifs et en consommables (n=32)

La totalité des sujets enquêtés affirme qu'il existe un système d'approvisionnement en consommables et en réactifs. Le système peut se décrire ainsi qu'il suit : le responsable de la formation sanitaire exprime les besoins auprès du dépôt répartiteur du district et il obtient les réactifs et les consommables.

· La rupture en réactifs (n=32)

Trente (30) sujets enquêtés (93,8%) ont affirmé qu'il y a eu une rupture de réactifs en 2006. Vingt-six (26) de ces sujets (87,5%) ont donné comme raison de la rupture, la non disponibilité des réactifs au dépôt répartiteur du district sanitaire de Kaya et quatre personnes (12,5%) ont déclaré qu'elle est due à une pénurie au niveau national.

· L'existence d'un circuit du client dans les FS (n=32)

Dix-huit (18) prestataires enquêtés (56,3%) affirment qu'il existe un circuit du client au niveau de leurs FS et quatorze (14) enquêtés (43,7%) ont affirmé que le circuit n'existe pas. Le circuit du client dans les FS se résume à l'accueil, le conseil pré test, le test et la référence au CHR pour la confirmation d'un premier résultat positif. Si la séropositivité se confirme, les structures chargées de la PEC prennent alors le relais.

· L'observation du système d'anonymat

Le même critère de satisfaction et la même procédure d'appréciation expliquée dans les parties précédentes ont été utilisés pour apprécier le système d'anonymat. L'observation donne les résultats suivants :

Tableau XXXV : résultats issus du canevas d'analyse des documents d'anonymat (n=9)

éléments

A vérifier

OUI

NON

Niveau de satisfaction

Effectif

Pourcentage (%)

Effectif

Pourcentage (%)

Existence d'un système d'anonymat

9

100

0

0

Satisfaisant

Système utilise des codes

9

100

0

0

Satisfaisant

Existence de fiches individuelles de suivi anonyme

9

100

0

0

Satisfaisant

Existence d'un formulaire de levée de l'anonymat

4

44,4

5

55,6

Non satisfaisant

Existence de feuille de transfert de prélèvement avec le même numéro que le code d'anonymat

4

44,4

5

55,6

Non satisfaisant

Ce tableau indique que sur 9 documents d'anonymats des formations sanitaires assurant les services de CDV, les codes sont utilisés pour l'anonymat dans toutes les formations sanitaires (100%).

Globalement le système d'anonymat mis en place par les formations sanitaires est satisfaisant car 3 éléments sur 5 observés (60%) répondent à notre critère de satisfaction de 60%.

4.1.4 Les difficultés et les suggestions des enquêtés

· Les difficultés rencontrées par les prestataires

Tableau XXXVI : fréquence des difficultés rencontrées par les prestataires dans l'exécution de leurs activités de CDV. (n=32)

Difficultés rencontrées dans l'exécution des activités de CDV

Effectif

Pourcentage (%)

non maîtrise des techniques de dépistage avec les tests rapides

4

12,5

manque de consommables (papier aluminium, diluants pour le détermine, eau de javel)

2

6,3

non respect des heures de fermeture par les clients

3

9,4

manque de motivation financière

4

12,5

la charge de travail est élevée

7

21,9

tout le personnel n'est pas formé

9

28,1

les clients n'acceptent pas faire le test de dépistage

8

25

NB : les réponses ne sont pas mutuellement exclusives

La plupart des prestataires (28,1%) posent comme difficulté majeure le fait que tout le personnel ne soit pas formé sur le CDV.

· Les difficultés rencontrées par les membres de l'ECD (n = 2)

Selon les membres de l'ECD les difficultés rencontrées dans la coordination et l'exécution des activités de CDV sont l'insuffisance des moyens de fonctionnement (les fournitures de bureau, les consommables) ; l'insuffisance des supports de sensibilisation (cassettes, DVD, télévision, les affiches) et l'insuffisance d'appui financier des partenaires pour l'exécution des activités.

· Les suggestions des membres de l'ECD (n = 2)

Pour améliorer l'utilisation des services de CDV, les premiers responsables du DSK pensent qu'il faut planifier les activités de CDV dans toutes les formations sanitaires assurant les services de CDV ; impliquer davantage les partenaires dans l'appui au fonctionnement des services de CDV ; accroître le nombre de conseillers au CCDV; veiller à la formation continue des prestataires des services de CDV et doter régulièrement les formations sanitaires en tests rapides et en consommables.

· Les suggestions des prestataires en vue d'améliorer l'utilisation des services de CDV

Tableau XXXVII : fréquence des suggestions données par les prestataires pour améliorer l'utilisation des services de CDV. (n=32)

Suggestions des prestataires des services de CDV

Effectif

Pourcentage (%)

faire des campagnes de dépistage volontaire dans les villages

6

18,8

augmenter le nombre de conseillers pour éviter le débordement au CCDV de Kaya

2

6,3

assurer une formation continue des prestataires des services de CDV

3

9,4

assurer une supervision des prestataires

2

6,3

garantir la prise en charge des séropositifs

2

6,3

faire des campagnes de sensibilisation de masse sur l'existence des services de CDV et leur avantage

2

6,3

former tous les agents en counseling VIH pour permettre d'assurer la permanence des services de CDV

11

28,1

mettre en place un système de motivation des prestataires des services de CDV

14

43,8

NB : Les réponses ne sont pas mutuellement exclusives

La majorité des prestataires (43,8%) suggère de mettre en place un système de motivation des prestataires.

· Les suggestions des populations de 15 à 49 ans

Tableau XXXVIII : Fréquence des suggestions données par les enquêtés pour améliorer l'utilisation des services de CDV. (n=384)

Suggestions des populations

Effectif

Pourcentage (%)

améliorer la confidentialité et la discrétion

12

3,1

être disponible à tout moment

10

2,6

Améliorer l'accueil des clients

12

3,1

Utiliser les médias pour faire la promotion de l'utilisation du CDV

34

8,9

Créer des associations d'aide aux PVVIH

13

3,4

distribuer gratuitement des préservatifs aux populations

13

3,4

assurer la gratuité de la prise en charge

24

6,3

Organiser des campagnes de dépistage volontaire dans les villages

36

9,4

baisser le prix des ARV

45

11,7

accroître le nombre de formations sanitaires assurant les services de CDV

102

26,6

Accentuer la sensibilisation des populations

159

41,4

NB : les données ne sont pas mutuellement exclusives

Les principales suggestions des populations pour améliorer l'utilisation des services de CDV sont l'accentuation de la sensibilisation (41,4%) et l'accroissement du nombre de formations sanitaires assurant les services de CDV (26,6%).

4.2 LA DISCUSSION DES RESULTATS

L'objectif général de notre étude consiste à étudier les facteurs qui pourraient limiter l'utilisation des services de CDV dans le district sanitaire de Kaya. Au cours de la discussion, les résultats seront confrontés avec ceux d'autres études en vue de faire ressortir des similitudes ou des écarts. Au regard des résultats ci-dessus, et en tenant compte des éléments de la revue de la littérature et du cadre conceptuel, la discussion sera menée autour de nos hypothèses de recherche qui sont :

§ Les insuffisances de connaissances des prestataires en matière de CDV limitent l'utilisation des services de CDV par les populations,

§ Les facteurs liés aux populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya entravent l'utilisation des services de CDV par les populations ;

§ Les insuffisances d'organisation et de fonctionnement des services de CDV constituent un obstacle à l'utilisation des services de CDV par les populations.

Hypothèse 1 : les insuffisances de connaissances des prestataires en matière de CDV entravent l'utilisation des services de CDV au district sanitaire de Kaya.

1. Les caractéristiques professionnelles des enquêtés

Les infirmiers diplômés d'Etat constituent 25% des enquêtés tandis que les accoucheuses auxiliaires représentent 21,9% des prestataires interrogés. Ce résultat reflète la composition normale des sites intégrés qui sont majoritaires au district sanitaire de Kaya (DSK). De par leur formation de base, ce sont des agents habilités à offrir des prestations de qualité aux populations.

L'ancienneté moyenne est de 4,5 ans avec un écart type de 1,9 ans. Cela constitue un atout pour non seulement la maîtrise du milieu dans lequel ils exercent mais aussi pour que les clients aient confiance en eux. En matière de CDV, cette confiance est plus qu'importante pour fidéliser les clients et pour que ceux-ci servent de relais pour la promotion des services de CDV dans de leur entourage.

2. Les connaissances des prestataires sur le CDV

La majorité des prestataires interrogés (62,5%) a donné une définition du CDV conforme à celle de l'OMS. Cela pourrait être dû au fait que la plupart des sujets enquêtés (68,8%) ont reçu la formation sur le CDV, il y a moins de deux ans. Nos résultats nous laissent penser qu'au delà de deux ans de formation, les connaissances théoriques des prestataires des services de CDV auraient tendance à s'effriter. En effet, le test exact de Fisher nous révèle que la relation entre la date de la dernière formation des enquêtés et la connaissance de la définition du CDV est statistiquement significative. Nous concluons que ceux qui ont reçu la formation sur le CDV il y a moins de deux ans semblent mieux définir le CDV que les autres. Il serait donc judicieux de planifier des recyclages à chaque deux ans pour les prestataires des services de CDV, si l'on veut qu'ils aient des connaissances à la hauteur des tâches qui leur sont assignées.

Si tous les prestataires interrogés ont reçu une formation sur le CDV, ce n'est pas le cas de la supervision. La plupart des enquêtés (81,3%) ont déclaré qu'ils n'ont pas été supervisés sur le CDV depuis qu'ils assurent ces services. C'est d'ailleurs un point de vue partagé par les membres de l'ECD qui affirment qu'ils n'organisent pas de supervisions spécifiques pour les prestataires des services de CDV.

D'autres études antérieures ont trouvé des résultats similaires.

En effet, ROUAMBA G. déclare dans son étude2(*)8 qu'aucun conseiller CDV n'a été supervisé, ni bénéficié d'un recyclage après la formation initiale.

Quant à SOME F. elle affirme dans son étude2(*)3 que 60% des sujets enquêtés n'ont bénéficié d'aucune supervision.

Pourtant, la supervision est un processus au cours duquel sont appréciées les performances, les connaissances et les conditions de travail des prestataires de CDV. Elle permet en outre, de s'assurer que les prestataires réalisent avec efficacité les activités de CDV et deviennent plus performants ou pas. C'est à l'issu de celle-ci que des recommandations sont faites en vue de remédier aux insuffisances constatées. Ne pas superviser les prestataires des services de CDV aurait donc des répercussions négatives sur leurs connaissances. Pour preuve, plus de la moitié des personnes interrogées (68,8%) éprouve des difficultés à donner au minimum deux objectifs du pré test et 56,2% des enquêtés ne peuvent pas citer de façon chronologique les étapes du CDV.

Nous convenons que les connaissances théoriques ne riment pas souvent avec le savoir faire, mais il est indéniable que la théorie est à la pratique ce que la sève est à l'arbre. En l'absence de connaissances théoriques conséquentes, la confiance en soi du prestataire des services de CDV et sa capacité à convaincre, à fournir des informations justes aux clients laissent place au tâtonnement et à la diffusion de messages non fiables. La supervision serait donc nécessaire pour renforcer les connaissances des prestataires comme le montre le test exact de Fisher : Le lien entre la supervision et la connaissance de la définition du CDV est statistiquement significatif. En d'autres termes, nous pouvons dire que ceux qui ont reçu une supervision semblent mieux définir le CDV que ceux qui ne l'ont pas reçue.

Faire de la supervision des prestataires de CDV, un leitmotiv au DSK aurait donc un double effet : le renforcement de leurs connaissances et l'amélioration de l'utilisation des services de CDV.

Les ¾ des prestataires enquêtés (75%) n'ont pas un niveau satisfaisant de connaissances de la définition de la communication interpersonnelle. Cela est d'autant plus surprenant puisque la majorité des enquêtés a reçu une formation sur le CDV où un accent est mis sur le volet communication pour le changement de comportement dont sa composante, communication interpersonnelle.

Des résultats semblables ont été trouvés lors d'études précédentes.

En effet, SOME F. affirmait dans son étude2(*)3 que 66,7% des participants donnent des définitions incorrectes de la communication interpersonnelle.

Quant à BEOGO G., il révélait dans son étude2(*)4, que 60% des enquêtés qui assurent la consultation curative ne savent pas définir la communication interpersonnelle.

En outre, la majorité des prestataires (78,1%) ne connaît pas les éléments du processus de communication.

SOME F. a trouvé un résultat similaire dans son étude2(*)4 car elle affirme que 87% des enquêtés n'ont pas réussi à cocher les éléments du processus de communication.

De plus, la plupart des prestataires interrogés (84,4%) ont un niveau de connaissances non satisfaisant des obstacles à la CIP.

En raison du caractère essentiel de la CIP lors du CDV, il est incontestable que la méconnaissance des obstacles à la communication interpersonnelle conduirait à un échec de l'échange entre les prestataires et les volontaires au test de dépistage du VIH. En ce sens qu'ils ne sauraient éviter les obstacles sémantiques, pragmatiques et techniques qui entravent la communication interpersonnelle comme nous les avons décrits dans la revue de littérature. La résultante de cette situation est la frustration des clients et donc, une diminution de la demande des services de CDV.

La méconnaissance de la définition de la communication interpersonnelle s'accompagne d'une incapacité des prestataires à donner une définition de la communication de masse.

En effet, la multitude des sujets enquêtés (81,3%) a un niveau de connaissances non satisfaisant de la définition de la communication de masse. Il en est de même pour les méthodes utilisées pour la communication de masse où la majorité (59,4%) n'en a pas connaissance.

Pourtant, pour promouvoir l'utilisation des services de CDV, il faut allier communication interpersonnelle pour ceux qui viennent pour le test de dépistage et communication de masse à travers causeries éducatives, émissions radiodiffusées et théâtre au niveau des villages. Comment propager alors, l'information sur l'existence des services de CDV et leurs avantages auprès de plusieurs personnes si on ignore les variantes de la communication de masse ? La question resterait posée tant que les connaissances des prestataires en la matière ne sont pas renforcées.

Au regard des insuffisances de connaissances des prestataires en matière de CDV constatées, notre sentiment de départ selon lequel les insuffisances de connaissances des prestataires en matière de CDV limitent l'utilisation des services de CDV s'est donc consolidé. Nous pouvons donc affirmer que notre hypothèse est confirmée.

Hypothèse 2 : Les facteurs liés aux populations de 15 à 49 ans entravent l'utilisation des services de CDV au DSK.

1. Les caractéristiques sociodémographiques

ü L'âge des enquêtés

La majorité des sujets enquêtés a un âge compris entre 30 et 34 ans. La moyenne d'âge est de 29,3 ans avec un écart type de 8,6 ans.

C'est une population relativement jeune et cela pourrait être un atout pour la compréhension des messages de promotion de l'utilisation des services de CDV.

La moyenne d'âge est supérieure à celle qu'avait trouvée SAWADOGO J.N. dans son étude1(*)2 qui est de 24 ans. Dans cette population d'enquête, nous pouvons nous attendre à des comportements différents vis-à-vis de l'utilisation des services de CDV. Mais pour notre étude, le lien entre l'âge et l'utilisation des services de CDV n'est pas statistiquement significatif.

L'âge semble ne pas être un facteur limitant l'utilisation des services de CDV au district sanitaire de Kaya (DSK).

Cet aspect n'est pas l'apanage du district sanitaire de Kaya car au district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, ZONGO K. D. est parvenu à une conclusion similaire dans son étude2(*)6 sur l'acceptabilité du test de dépistage du VIH par les femmes enceintes en affirmant qu'il n'y a pas de relation statistiquement significative entre l'âge et l'acceptabilité du test par les femmes enceintes.

ü Le sexe des enquêtés

La majeure partie des sujets enquêtés (53,6%) est de sexe masculin. Ce résultat est inférieur à celui trouvé par SAWADOGO J.N. dans son étude12 où il affirme que 63% des enquêtés sont de sexe masculin.

Dans la relation homme/femme, des rôles asymétriques leur sont confiés dans nos sociétés : autonomie, indépendance, pouvoir de décision à l'homme et passivité, soumission et négation de soi à la femme. Au regard de ces rôles, l'on devrait s'attendre à ce que les hommes utilisent plus les services de CDV que les femmes. Heureusement, cette inégalité sociale ne se traduit pas à travers les résultats de notre étude.

En effet, la relation entre le sexe et l'utilisation des services de CDV n'est pas statistiquement significative. Nous ne pouvons pas dire que les hommes utilisent plus les services de CDV que les femmes ou inversement.

Le sexe semble ne pas être un facteur entravant l'utilisation des services de CDV au district sanitaire de Kaya (DSK).

Nonobstant cet état de fait, nous pensons qu'au-delà du traditionnel discours de prévention du VIH utilisant la méthode ABC (pratiquer l'Abstinence, Bâtir une relation fidèle, utiliser le Condom), il convient de promouvoir l'utilisation des services de CDV en mettant l'accent sur l'égalité entre hommes et femmes dans la prise de décision en la matière. Cela éviterait que la majorité des PVVIH ne soit de sexe féminin comme l'ont constatée OUEDRAOGO T. L. et al. dans leur étude3(*)2.

ü La profession des enquêtés

Les ménagères constituent 39,6% des enquêtés et les cultivateurs représentent 34,6%. Ces résultats confirment que les ménagères et les cultivateurs sont les plus nombreux au DSK.

Dans nos sociétés, appartenir à une profession fait référence à une appartenance à une classe sociale dont les membres ont des comportements et des réactions différents vis-à-vis des services de santé.

Ainsi les élèves, les enseignants et les étudiants regroupés ici sous le nom de « FONCTIONNAIRES », semblent utiliser le plus les services de CDV que les « AUTRES » au DSK. En effet, la relation entre la profession et l'utilisation des services de CDV est statistiquement significative. Cela pourrait être dû à la facilité d'accès à l'information sur le CDV que les « FONCTIONNAIRES » ont, par rapport aux « AUTRES » qui ont un accès limité.

SAWADOGO J.N. confirme ce résultat, car il a affirmé dans son étude1(*)2 que les élèves et les étudiants sont les plus nombreux à venir se faire dépister au CHR de Kaya. La profession semble être un facteur limitant l'utilisation des services de CDV au DSK.

Le renforcement des connaissances des différents groupes professionnels sur le CDV serait nécessaire pour améliorer de l'utilisation des services de CDV au DSK. Même si ZONGO K. D. est parvenu dans son étude2(*)6 à la conclusion selon laquelle la profession n'est pas significativement liée à l'acceptabilité du test de dépistage du VIH par les femmes enceintes au district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou.

ü Le statut matrimonial des enquêtés

La majorité des sujets enquêtés (53,6%) est mariée. SAWADOGO J.N. a trouvé un résultat contraire car il affirme dans son étude1(*)2 que 78% des enquêtés sont des célibataires.

Le mariage semble être un atout pour la maîtrise de la transmission du VIH car il est la vitrine des bons comportements sexuels contrairement au célibat où il n'y a pas de contraintes morales et sociales en matière de changements de partenaires sexuels. Même s'il faut mettre un bémol à nos propos, compte tenu de l'infidélité au sein de certains couples

C'est pour cela que ROUAMBA G. affirme dans son étude2(*)8 que le mariage ne protège pas les femmes contre l'infection à VIH car les femmes ne peuvent pas contrôler la sexualité de leurs conjoints. Dans un tel contexte, pouvons nous dire que les mariés utilisent plus les services de CDV que les non mariés ?

Notre étude ne nous permet pas de répondre à cette question par l'affirmative.

En effet, de nos résultats, il ressort que le lien entre le statut matrimonial et l'utilisation des services de CDV n'est pas statistiquement significatif. Nous ne pouvons pas affirmer que les mariés utilisent plus les services de CDV que les non mariés ou inversement au DSK. Le statut matrimonial semble ne pas être un obstacle à l'utilisation des services de CDV au DSK.

ZONGO K. D. est parvenu à une conclusion similaire dans son étude2(*)6 car il affirme que le statut matrimonial et l'acceptabilité du test de dépistage ne sont pas significativement liés.

ü Le niveau d'instruction des enquêtés

La plupart des sujets enquêtés (34,6%) sont non alphabétisés/non scolarisés. ZIGANI Z. a trouvé un résultat similaire dans son étude2(*)5 où il a affirmé que 40% des sujets ne sont pas instruits. Cela pourrait être handicapant pour l'utilisation des services de CDV par les populations du DSK car, l'instruction (scolarisation et alphabétisation) est un tremplin pour que celles-ci comprennent et s'approprient les messages de sensibilisation sur le VIH et sur le CDV. Toute l'importance et la nécessité d'être instruit sont traduites à travers les propos de J. J. ROUSSEAU qui dit en substance que : « tout ce que nous n'avons pas à notre naissance et dont nous avons besoin étant grands, nous est donné par l'éducation. Cette éducation nous vient de la nature, ou des hommes, ou des choses. Le développement interne de nos facultés et de nos organes est l'éducation de la nature ; l'usage qu'on apprend à faire de ce développement est l'éducation des hommes ; et l'acquis de notre propre expérience sur des objets qui nous affectent est l'éducation des choses39(*) ».

La promotion de la santé en général et de l'utilisation des services de CDV en particulier passe donc par une éducation des populations à travers l'une de ses composantes qui est l'instruction. Car il ressort des données globales sur le dépistage du VIH de l'année 2006 que ceux qui fréquentent les services de dépistage sont majoritairement instruits.

Ce constat corrobore nos résultats qui révèlent que le lien entre le niveau d'instruction et l'utilisation des services de CDV est statistiquement significatif. En d'autres termes, nous pouvons conclure que ceux qui sont instruits semblent utiliser le plus les services de CDV que ceux qui ne le sont pas au DSK.

Le fait d'être non instruit (non alphabétisé, non scolarisé) semble être un écueil à l'utilisation des services de CDV au DSK. SAWADOGO J.N. partage cette idée car il affirmait dans son étude1(*)2 que la scolarisation des jeunes est un atout pour qu'ils servent de relais à la diffusion de l'information reçue sur le CDV.

Cependant, ZONGO K. D. a conclu dans son étude26 que la relation entre le niveau scolaire et l'acceptabilité du test de dépistage du VIH par les femmes enceintes du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou n'est pas statistiquement significative.

ü La religion des enquêtés

La majorité des sujets enquêtés (52,3%) est de religion chrétienne.

Dans nos sociétés, la religion est le creuset de la promotion des valeurs morales et de régulation des comportements des croyants. C'est pour cela que la religion véhicule souvent des messages qui sont en faveur ou contre certaines prestations des services de santé. Par exemple, l'église catholique adhère plus à l'abstinence avant le mariage qu'à l'utilisation du préservatif.

Les résultats de la présente étude montrent qu'il n'y a pas de lien statistiquement significatif entre la religion et l'utilisation des services de CDV. Ce qui signifie que nous ne pouvons pas conclure que les chrétiens utilisent plus les services de CDV que les sujets d'obédience musulmane ou inversement.

La religion semble ne pas être un facteur limitant l'utilisation des services de CDV au DSK. ZONGO K. D. est parvenu à une conclusion semblable car il affirme dans son étude2(*)6 qu'il n'y a pas de lien statistiquement significatif entre la religion et l'acceptabilité du test de dépistage du VIH par les femmes enceintes au district sanitaire du secteur 30.

2. Les connaissances des populations de 15 à 49 ans sur le VIH/SIDA

La quasi-totalité des personnes interrogées (97,9%) a déjà entendu parler du VIH/SIDA. Des résultats semblables ont été trouvés par TRAORE F. dans son étude2(*)7 où elle affirmait que la majorité des enquêtés (70,7%) a connu au moins une personne malade de ce qu'elle pensait être le SIDA. L'information sur le VIH/SIDA a donc atteint la majorité de la population et cela constitue un atout pour la lutte contre ce fléau.

La connaissance de l'existence du VIH/SIDA s'accompagne d'une connaissance des voies de transmission du VIH. En effet, la majorité des enquêtés (77,9%) a un niveau de connaissance satisfaisant de celles-ci.

Cependant, une proportion non négligeable des enquêtes (22,1%) n'a pas un niveau satisfaisant de connaissances des voies de transmission du VIH. Les résultats d'études antérieures corroborent ce constat.

En effet, SAWADOGO J.N. avait trouvé dans son étude1(*)2 que 40% des jeunes ne connaissaient pas les voies de transmission du VIH. Nos résultats lui sont donc inférieurs et cela pourrait se justifier par le fait que depuis 2003, des efforts ont été déployés pour que plusieurs personnes aient des informations sur les voies de transmission du VIH au DSK.

Quant à TRAORE F. elle a trouvé dans son étude2(*)7 que 47,1% des enquêtés ont une mauvaise connaissance des voies de transmission du VIH.

Ces résultats ne sont pas favorables à l'éviction de l'infection à VIH par les populations et à l'utilisation des services de CDV. En ce sens que la connaissance des voies de transmission rime avec mesure des risques encourus et conduit à une demande des services de CDV afin de voir si l'on est infecté ou pas par le VIH. Nos résultats traduisent mieux cette idée car la relation entre la connaissance des voies de transmission du VIH et l'utilisation des services de CDV est statistiquement significative. En d'autres termes, nous pouvons dire que ceux qui ont un niveau de connaissances satisfaisant des voies de transmission semblent utiliser le plus les services de CDV que les autres au district sanitaire de Kaya.

L'insuffisance de connaissances des voies de transmission du VIH semble être un facteur limitant l'utilisation des services de CDV au DSK. Un effort supplémentaire doit donc être fourni pour informer la population du DSK sur les voies de transmission du VIH pour espérer l'amélioration de l'utilisation des services de CDV.

Même si la majorité des enquêtés (70,8%) connaît les moyens de prévention, il faut reconnaître que la proportion de ceux qui ne les connaissent pas est élevée.

Nos résultats révèlent que 29,2% des sujets enquêtés n'ont cité qu'un seul moyen de prévention du VIH.

D'autres études avaient trouvé des résultats similaires.

En effet, ZIGANI Z. révélait dans son étude2(*)5 que 70% des sujets enquêtés connaissent seulement le port du préservatif comme moyen de prévention du VIH.

ROUAMBA G. quant à lui, percevait dans son étude2(*)8 que la moitié des sujets enquêtés connaît le port de condom comme seul moyen de se préserver contre le VIH et qu'aucun n'a évoqué le dépistage volontaire du VIH comme moyen de prévention du VIH.

Cependant, la connaissance d'au moins deux moyens de prévention nous semble primordiale afin de permettre à chaque personne de jeter son dévolu sur le moyen qui lui convient. Il y a donc une nécessité de combler le déficit de connaissances des populations du DSK sur les moyens de prévention du VIH

3. La sensibilisation des enquêtés sur le CDV

La majorité des enquêtés (78,4%) affirme qu'elle n'a pas assisté à une séance de sensibilisation sur le CDV.

Des résultats semblables ont été trouvés par ZIGANI Z. dans son étude25 où il affirmait que 91% de ses enquêtés, n'ont pas assisté à une séance de sensibilisation sur le CDV. Ce résultat indique le complément d'efforts à fournir pour informer les populations sur le CDV.

Sensibiliser les populations sur le CDV apparaît comme un refrain que tout prestataire des services de CDV devrait s'approprier et mettre en pratique dans l'optique d'améliorer l'utilisation des services de CDV au DSK.

Les résultats auxquels nous sommes parvenus, renforcent cette idée car l'étude a établi un lien statistiquement significatif entre la sensibilisation sur le CDV et l'utilisation des services de CDV.

De ce fait, nous tirons la conclusion selon laquelle ceux qui ont déjà assisté à une séance de sensibilisation sur le CDV semblent utiliser plus les services de CDV que ceux qui n'ont pas assisté au DSK. Le fait de n'avoir pas assisté à une séance de sensibilisation semble être un facteur limitant l'utilisation des services de CDV au DSK.

La majorité des enquêtés (67,7%) connaît qu'une personne apparemment saine peut avoir le VIH dans son organisme. Toutefois, 32,3% des sujets interrogés affirment qu'une personne apparemment bien portante ne peut pas avoir le VIH dans son corps.

Les résultats de TRAORE F. confirment les nôtres car elle a trouvé dans son étude2(*)7 que près de 50% des enquêtés ne savent pas que l'on peut porter le VIH et être en bonne santé.

La méconnaissance de la notion de séropositivité pourrait inhiber la volonté des populations à utiliser les services de CDV car ils ne perçoivent aucun risque. Nos résultats illustrent bien ces propos car l'étude a établi une relation statistiquement significative entre la connaissance de la notion de séropositivité et l'utilisation des services de CDV.

Nous tirons la conclusion selon laquelle, ceux qui connaissent la notion de séropositivité semblent utiliser plus les services de CDV que ceux qui ne la connaissent pas.

La méconnaissance de la notion de séropositivité semble être un facteur entravant l'utilisation des services de CDV au DSK. Il serait impérieux donc, de combler le manque d'informations des populations du DSK sur la séropositivité, si l'on voudrait améliorer l'utilisation des services de CDV par celles-ci.

4. Les connaissances des populations sur le CDV

La majeure partie des sujets enquêtés (78,4%) a déclaré que le test de dépistage du VIH est le procédé qui permet de savoir que l'on a le VIH dans son organisme. D'autres études avaient trouvé des résultats similaires.

En effet, SAWADOGO J.N. affirmait dans son étude1(*)2 que 45,9% des jeunes ont reconnu que le test de dépistage du VIH permet de savoir que l'on a le VIH dans son organisme.

Quant à ZIGANI Z., il affirmait que la majorité des enquêtés (97%) de son étude2(*)5 connaît que le test de dépistage du VIH permet de savoir si l'on a le VIH ou pas dans son organisme. La comparaison de nos résultats avec ceux de ZIGANI Z. permet de constater que l'information sur le test de dépistage du VIH a atteint une proportion importante de sujets en milieu rural même si celle-ci reste faible par rapport à celle de la ville.

Nous pensons alors, que l'information et l'éducation des populations par le biais des médias et des formations sanitaires seraient nécessaires pour faire connaître davantage le test de dépistage du VIH et par ricochet améliorer l'utilisation des services de CDV au DSK. Cela est d'autant plus vrai que 37,9% des sujets citent les centres de santé tandis que 48,2% mentionnent la radio/télévision comme sources de leur information sur le test de dépistage du VIH.

Les lieux de dépistage du VIH ne sont pas connus par la plupart des enquêtés (50,5%). D'autres études avaient trouvé des résultats similaires.

En effet, Family Health International en juin 2001 a montré à travers une étude2(*)2 que l'un des obstacles au CDV est l'ignorance des clients potentiels concernant l'existence des services de CDV.

Quant à ROUAMBA G. il affirmait dans son étude2(*)8 que la moitié des femmes interrogées ignore l'existence du CCDV de Manga depuis sa création en 2002.

Un effort devrait être fourni pour que les populations connaissent les lieux de dépistage du VIH au DSK afin d'espérer leur adhésion au dépistage volontaire du VIH.

La majorité des personnes interrogées (62,2%) a un niveau de connaissances non satisfaisant des risques devant lesquels elle doit recourir aux services de CDV.

Des résultats semblables ont été trouvés par SAWADOGO J.N. qui affirmait dans son étude1(*)2 que 98,5% des jeunes enquêtés ne connaissent pas ces risques. Les frontières de l'ignorance des risques par les populations sont en recul au regard de ces deux proportions mais des efforts restent à fournir afin de renforcer la connaissance des risques par les populations.

Cela serait nécessaire car notre étude a pu établir une relation statistiquement significative entre le niveau de connaissances des risques et l'utilisation des services de CDV. En d'autres termes, nous pouvons conclure que ceux qui semblent utiliser le plus les services de CDV au DSK sont ceux qui ont un niveau de connaissance satisfaisant des risques.

L'insuffisance de connaissances des risques semble être un facteur entravant l'utilisation des services de CDV.

Plus de la moitié des enquêtés (50,3%) a un niveau de connaissances non satisfaisant des avantages du CDV. Des résultats semblables ont été trouvés par SAWADOGO J.N. dans son étude1(*)2 où il affirmait que 96,93% des sujets ne connaissent pas les avantages du CDV.

ZIGANI Z. affirmait quant à lui, que 75% des enquêtés de son étude2(*)5 ne connaissent pas les avantages du CDV.

Quoi de plus normal si les populations n'utilisent pas les services de CDV car ne dit-on pas souvent que nul n'est mobilisable qu'autour de ses intérêts ?

Ne percevant pas les avantages du CDV, l'utilisation des services de CDV devient donc superflue pour ces populations.

Le prestataire des services de CDV devrait alors avoir un rôle important à jouer. Il doit, en effet user de tous les moyens en sa possession pour que ces populations appréhendent le bien fondé du CDV et que cela serve de rampe de lancement pour l'utilisation des services de CDV.

Cela s'avère indispensable car nos résultats révèlent que ceux qui ont un niveau de connaissances satisfaisant des avantages du CDV semblent utiliser le plus les services de CDV. La relation entre le niveau de connaissances des avantages du CDV et l'utilisation des services de CDV est donc statistiquement significative.

L'insuffisance de connaissances des avantages du CDV semble être un facteur limitant l'utilisation des services de CDV au DSK.

5. Les connaissances des populations de 15 à 49 ans du DSK sur la prise en charge médicale par les ARV.

La majorité des personnes interrogées (72,4%) connaît qu'il existe des médicaments qui permettent à la PVVIH de ne pas évoluer vers le stade SIDA. Cependant, nombreux sont les enquêtés qui n'ont pas cette information.

En effet, 27,6% des enquêtés ne connaissent pas que ces médicaments existent.

Ce résultat indique qu'il faut redoubler d'efforts afin que les populations s'approprient l'information sur l'existence des médicaments ARV.

Cela aurait un impact positif sur l'utilisation des services de CDV car l'étude révèle que 48,1% de ceux qui ne connaissent pas leur statut sérologique VIH avancent comme motif l'inexistence d'un traitement curatif du VIH/SIDA pour refuser le test de dépistage.

Nos résultats étayent bien nos propos puisque la relation entre la connaissance de l'existence des médicaments ARV et l'utilisation des services de CDV est statistiquement significative. Nous tirons alors, la conclusion selon laquelle ceux qui connaissent l'existence des médicaments ARV semblent utiliser le plus les services de CDV que ceux qui n'en connaissent pas.

L'insuffisance de connaissance de l'existence des médicaments ARV semble être un facteur entravant l'utilisation des services de CDV au DSK.

Bien que la majorité des enquêtés affirme qu'il existe des médicaments ARV, nombreux sont ceux qui ne connaissent pas de lieux de prise en charge au DSK. De nos résultats, il ressort que la majorité des enquêtés (71,9%) ne connaît pas de lieux de PEC médicale par les ARV. Une telle situation ne milite pas en faveur d'une meilleure utilisation des services de CDV par les populations.

Car, l'information que les populations ont sur l'existence des médicaments ARV serait considérée comme une arlésienne puisqu'elles entendent parler des ARV sans pour autant savoir où elles peuvent en trouver.

L'insuffisance de connaissance sur la PEC par les ARV pourrait invalider donc le discours de prévention et décourager le désir de découvrir sa sérologie VIH. C'est pourquoi ROUAMBA G2(*)8. pense que la prévention du SIDA par le dépistage volontaire doit nécessairement intégrer la prise en charge médicale adéquate. La méconnaissance donc des lieux de prise en charge médicale par les ARV semble être un obstacle à l'utilisation des services de CDV par les populations au DSK.

Le coût mensuel de traitement par les ARV n'est pas non plus connu de tous les enquêtés. Seulement 9,4% des enquêtés ont pu donner le coût exact du traitement des PVVIH par les ARV.

Avec l'effort conjugué des partenaires financiers et du gouvernement Burkinabé le coût a été considérablement réduit. Une contribution mensuelle de 8000 FCFA est demandée au patient.

Certes, dans un contexte de paupérisation de la population, il est indéniable que le coût mensuel n'est pas abordable. Pour preuve, plus de la moitié des personnes (53,9%) qui a déclaré qu'elle connaît le coût du traitement a avoué qu'il n'est pas abordable.

Il serait alors indispensable que les populations aient l'information sur le coût du traitement afin d'espérer leur adhésion au dépistage volontaire du VIH. Cela est d'autant plus vrai que nos résultats indiquent que le lien entre la connaissance du coût mensuel de traitement par les ARV et l'utilisation des services de CDV est statistiquement significatif.

Nous pouvons dire que ceux qui ont une connaissance du coût mensuel du traitement par les ARV semblent utiliser le plus les services de CDV que les autres au DSK.

L'insuffisance de connaissance du coût mensuel de traitement par les ARV semble être un facteur limitant l'utilisation des services de CDV au DSK.

6. Les attitudes des populations de 15 à 49 ans du DSK vis-à-vis du CDV.

La majorité des sujets enquêtés (68,8%) ne connaît pas son statut sérologique du VIH. Cependant, 61,4% de ces sujets sont disposés à le connaître, si on le leur proposait.

D'autres études affermissent ce constat. En effet, SAWADOGO J.N. affirmait dans son étude1(*)2 que 80% des sujets enquêtés accepteraient le test de dépistage du VIH si on le leur proposait.

Une autre étude2(*)5 menée par ZIGANI Z. révélait que 75% des personnes interrogées sont disposées à faire le test de dépistage du VIH.

DAMESYN et al. ont révélé aussi dans leur étude3(*)0 que 95% des participants affirment qu'ils accepteraient le test de dépistage du VIH.

En revanche, certains enquêtés (38,6%) de la présente étude affirment qu'ils refuseraient le test de dépistage du VIH. Parmi ceux-ci, nombreux sont ceux qui évoquent la peur (43,1%) et l'absence de traitement curatif (48,1%) comme motifs de refus.

Cette réticence n'est pas compatible avec une démarche efficace de prévention du VIH.

Nous convenons que le traitement curatif du VIH est un défi pour le monde scientifique à l'heure actuelle. Cependant, se dépister tôt permet aux individus de ne pas évoluer vers le stade SIDA d'une part et d'autre part d'éviter de s'infecter ou de se réinfecter.

SWEAT et al. soutiennent cette idée puisqu'ils affirmaient dans leur étude3(*)0, que la fréquentation des services de CDV avait permis d'éviter 1104 infections liées au VIH au Kenya et 985 infections liées au VIH en République Unie de Tanzanie.

7. La stigmatisation des PVVIH

Les résultats de la présente étude montrent que 30,5% des enquêtés ont déjà vu une personne qui a été rejetée à cause de sa sérologie VIH positive.

Ce phénomène de rejet a été dans la plupart des cas l'apanage des membres de la famille de la PVVIH comme le soulignent 47,9% des enquêtés.

ZIGANI Z. confirme ce résultat car il affirmait dans son étude2(*)5 que la majorité des personnes à l'origine du rejet de la PVVIH, appartiennent à la famille qui doit être cependant, le premier soutien de la personne infectée par le VIH.

OUEDRAOGO T. L. et al. sont également parvenus à un résultat similaire car ils ont affirmé dans leur étude3(*)2 que l'évènement le plus vécu par les personnes interrogées est le rejet franc par la famille de la PVVIH.

La famille, jadis considérée comme un lieu de socialisation des enfants, une entité indissociable et de contrôle social, est devenue avec l'avènement du SIDA un lieu où s'exercent les rapports sociaux les plus contrastés : d'un côté les PVVIH qui cherchent un soutien moral et psychologique et de l'autre côté, les personnes non infectées qui les culpabilisent, les humilient et les marginalisent.

Ces réactions qui proviennent de parents proches de la PVVIH sont révélatrices de la persistance de la stigmatisation.

Dans un contexte où les PVVIH sont considérées comme des personnes qui font la honte de la famille, les spécialistes de la débauche sexuelle et les laudatrices de l'infidélité, comment ne pas avoir peur de découvrir sa sérologie VIH ?

Difficile, en témoignent nos résultats qui révèlent que 43,1% des sujets enquêtés refuseraient de connaître leur statut sérologique du VIH à cause de la peur.

De plus, la présente étude a permis d'établir un lien statistiquement significatif entre la connaissance de l'existence de la stigmatisation liée au VIH et l'utilisation des services de CDV.

Ce qui signifie que ceux qui connaissent l'existence de la stigmatisation semblent utiliser le moins les services de CDV que les autres.

OUEDRAOGO T. L. et al corroborent ce constat, puisqu'ils concluaient dans leur étude3(*)2 que si le recours au dépistage volontaire du VIH reste faible, c'est bien parce que les gens ont peur des réactions négatives de leur entourage. L'existence de la stigmatisation liée au VIH s'avère être un facteur entravant l'utilisation des services de CDV au DSK.

Nous pensons alors, qu'il faudrait développer une communication adaptée à l'endroit des familles des PVVIH afin de créer un climat de solidarité, de fraternité et de confiance dont les PVVIH ont besoin ; même si la plupart des enquêtés (41,9%) affirment qu'ils vont continuer de vivre avec leur proche infecté par le VIH.

Compte tenu des insuffisances de connaissances et des attitudes des populations constatées, les résultats de notre étude confortent alors, notre hypothèse selon laquelle les facteurs liés aux populations de 15 à 49 ans limitent l'utilisation des services de CDV au DSK. L'hypothèse est donc confirmée.

Hypothèse 3 : Les insuffisances d'organisation et de fonctionnement des services de CDV entravent l'utilisation des services au DSK

1. L'organisation des services de CDV

· La planification des activités de CDV

La plupart des FS (88,9%) dispose d'un plan d'action. Cela constitue un atout puisque l'exécution des activités serait efficace.

SESSOUMA N. A. confirme ce résultat car il a trouvé dans son étude3(*)4 que 60% des FS disposaient de plans d'action finalisés.

La planification est la prévision du déroulement futur des activités. C'est à travers celle-ci que l'on prévoit des activités de promotion des services de CDV et de renforcement des connaissances des populations sur le VIH/SIDA.

Malheureusement, nos résultats révèlent que plus de la moitié (66,7%) des FS ne dispose pas d'activités de sensibilisation sur le CDV et d'activités de renforcement des connaissances des populations sur le CDV.

De plus, aucun plan d'action ne cible prioritairement les populations de 15 à 49 ans pour mener des activités de CDV.

Pourtant, cette population est la plus sexuellement active et susceptible d'être infectée par le VIH. Une meilleure adhésion de celle-ci au test de dépistage volontaire du VIH contribuerait à réduire considérablement les nouvelles infections liées au VIH et partant, l'augmentation des bras valides.

D'où, la nécessité de prendre en compte ces populations dans la planification des activités.

ZIGANI Z. est de cet avis puisqu'il affirmait dans son étude2(*)5 que la non prise en compte des petits commerçants dans la planification des activités de CDV constitue un handicap à l'utilisation des services de CDV par ces derniers.

La planification des activités de CDV au DSK est non satisfaisante d'une manière globale.

· Les instruments d'organisation des services

Les résultats révèlent que moins de la moitié des FS (44,4%) ne dispose pas d'organigrammes.

De plus, le calendrier de travail, le planning des congés et la répartition des tâches n'existent pas dans 55,6% des FS.

Des résultats similaires ont été trouvés par SESSOUMA N. A. dans son étude3(*)4 où il affirmait que 33,3% des FS ne disposent pas de répartition de tâches et que le calendrier de travail est quasi inexistant dans les FS visitées.

Au regard de ces résultats, l'on se demande comment chaque prestataire pourrait savoir son rôle et sa place dans l'offre des services de CDV ?

Nul doute que cela paraît difficile. Pour preuve, 21,9% des enquêtés posent comme difficulté la charge de travail élevée.

À notre avis, une bonne répartition des tâches permettrait aux acteurs de se rendre compte que le sentiment d'être chargé est factice.

La mise en place d'instruments d'organisation de travail dans toutes les FS s'avère donc nécessaire pour rendre fluide l'exécution des activités de CDV et permettre l'utilisation des services. Elle permettra aussi d'éviter les conflits entre les prestataires et les confusions de rôles.

L'appréciation globale de la mise en place des instruments d'organisation des services de CDV nous permet d'affirmer que celle-ci est non satisfaisante.

SOME F. est parvenue à une conclusion similaire dans son étude2(*)3 où elle affirme que l'organisation des activités est défaillante ; en témoigne la mauvaise répartition des tâches.

· La motivation des prestataires de CDV

Quant on parle de motivation, nous percevons tout ce qui peut inciter les prestataires à donner le meilleur d'eux-mêmes afin d'offrir des prestations de qualité aux populations. Que la motivation soit en nature (encouragement, lettre de félicitation etc.) ou en espèces (désintéressement financier), elle semble indispensable pour exhorter les prestataires des services de CDV à l'émulation.

Disposer d'un système de motivation contribuerait donc, à rendre plus performants les prestataires et le profit tiré serait l'amélioration de l'utilisation des services de CDV par les populations.

Cependant, la majorité des prestataires interrogés (87,5%) affirme qu'il n'y a pas de système de motivation des prestataires de CDV au DSK.

2. Le fonctionnement des services de CDV

· Les horaires d'ouverture et de fermeture des FS

Les heures d'ouverture et de fermeture des FS assurant les services de CDV au DSK ne sont pas uniformes et ne respectent pas les normes fixées en la matière par le Ministère de la Santé. En effet, seulement 22,2% des FS ouvrent leurs portes à 7 heures et ferment à 17 heures.

Pourtant, une note de services du MCD en date du 15 novembre 2005, rappelait aux prestataires de services que les heures de services sont définies ainsi qu'il suit : le matin de 7 heures à 12 heures et le soir de 15 heures à 17 heures. Elle précise en outre, que les structures de soins sont astreintes à assurer la permanence et la garde.

Le non respect des horaires n'est pas en faveur d'une meilleure utilisation des services de CDV par les populations. D'autant plus qu'il y aura des confusions d'horaires d'ouverture et de fermeture des FS chez les populations.

Il en résulterait des frustrations et des rendez-vous manqués. Il faudrait alors harmoniser les horaires en vue d'encourager l'utilisation des services de CDV par les populations.

· La permanence des services de CDV

La majorité des enquêtés (81,3%) affirme qu'il n'y a pas de système de permanence des services de CDV. De plus, toutes les personnes interrogées ont déclaré que l'accès au CDV n'est possible que les jours ouvrables (Lundi au Vendredi).

L'absence de permanence des services de CDV et la non exécution des activités de CDV les jours non ouvrables seraient de nature à réduire l'accès au CDV et partant, les désirs des populations de découvrir leur statut sérologique VIH. Car, certaines populations voudraient profiter des heures de moindre affluence pour venir se faire dépister à cause de la crainte d'être stigmatisées. Cependant, le fait qu'on ne leur offre pas cette possibilité inhiberait leur volonté d'utiliser les services de CDV.

ROUAMBA G. est de cet avis puisqu'il affirme dans son étude2(*)8 que les services de CDV ne sont pas permanents, ce qui occasionne de multiples rendez-vous et crée un sentiment de manque de confiance entre les femmes et les conseillers du CCDV de Manga.

Il serait judicieux d'assurer des permanences dans toutes les FS afin de donner plus d'opportunité aux populations d'utiliser les services de CDV au DSK.

Nous pensons alors, qu'un réaménagement des programmes des FS assurant les services de CDV est nécessaire pour permettre au plus grand nombre de personnes de bénéficier des prestations de CDV.

· Les rencontres d'échange entre les prestataires des services de CDV

Les prestataires interrogés sont unanimes à reconnaître que des rencontres d'échanges entre prestataires, n'existent pas dans les FS.

Des résultats similaires ont été trouvés par SESSOUMA N. A. dans son étude3(*)4 où il affirme que 79% des agents déclarent qu'ils n'ont jamais pris part à une réunion de service.

L'absence de réunions entre prestataires des services de CDV ne favorise pas l'échange d'expériences et entraîne dans le cas spécifique du CDV, le burnous du prestataire. Gérer les émotions et les réactions des individus en cas d'annonce de résultats positifs n'est pas aisé, c'est pourquoi il conviendrait d'organiser des rencontres périodiques pour partager les expériences.

De plus, les réunions serviront de cadre pour débattre des difficultés inhérentes à l'exécution des activités de CDV en vue de trouver des solutions.

C'est aussi l'occasion pour que les acteurs expriment leurs préoccupations et leurs propositions pour améliorer l'offre de services de CDV et par ricochet l'utilisation de ceux-ci.

· L'approvisionnement en réactifs et en consommables

Tous les enquêtés reconnaissent qu'il y a un système d'approvisionnement en consommables et en tests rapides à partir du dépôt répartiteur du district. Cela est un atout pour assurer l'exécution des activités de CDV.

Cependant, la quasi-totalité des prestataires interrogés (93,8%) affirme qu'il y a eu une rupture de réactifs (tests rapides) en 2006. La principale raison selon les enquêtés (87,5%) est la non disponibilité de tests rapides au niveau du dépôt répartiteur du district sanitaire de Kaya.

Nous partageons alors, le point de vue du MCD qui pense qu'il faut doter de façon régulière les FS assurant les services de CDV en tests rapides et en consommables. Cela aura le mérite d'éviter les ruptures et d'améliorer l'utilisation des services de CDV.

· Le circuit du client

Plus de la moitié des sujets enquêtés (56,3%) déclarent qu'un circuit du client existe au sein de leur FS.

L'existence d'un circuit clairement défini et expliqué aux populations devrait encourager celles-ci à utiliser les services de CDV car, à travers ce circuit les individus sauront quelles voies suivrent pour une prise en charge éventuelle après le conseil dépistage volontaire du VIH.

L'hypothèse selon laquelle les insuffisances dans l'organisation et le fonctionnement des services de CDV au DSK entravent l'utilisation des services de CDV nous semble plausible. En effet, nous avons identifié des facteurs organisationnels et fonctionnels qui affectent l'offre des services de CDV au DSK. À la démotivation des prestataires s'ajoutent une absence de rencontres d'échange, une planification non satisfaisante des activités de CDV et une mise place non satisfaisante des instruments d'organisation des services. La conjugaison de tous ces facteurs concourt donc à confirmer notre troisième hypothèse.

4.3 LA SYNTHESE

De l'analyse et de la discussion des résultats, il ressort des points forts et des points à améliorer qui pourraient être les facteurs limitant l'utilisation des services de CDV.

4.3.1 Les points forts

4.3.1.1 Les connaissances des prestataires sur le CDV

ü La majorité des prestataires a un niveau satisfaisant de connaissance de la définition du conseil dépistage volontaire du VIH

ü Les qualités d'un prestataire de CDV sont connues par la plupart des prestataires

ü Tous les prestataires ont reçu une formation sur le CDV et la plupart des enquêtés l'ont reçue à une date inférieure ou égale à deux ans

ü Les principes du CDV sont connus par la majorité des prestataires

4.3.1.2 Les connaissances des populations sur le VIH/SIDA

ü L'information sur le VIH/SIDA a atteint la majorité des populations

4.3.1.3 Les connaissances des populations sur le CDV

ü La majorité de la population connaît l'existence du test de dépistage du VIH.

ü La disponibilité des populations de 15 à 49 ans à faire le test de dépistage volontaire du VIH/SIDA

4.3.1.4 L'organisation et le fonctionnement des services de CDV

ü L'existence des plans d'action dans la majorité des FS.

ü L'existence d'un système d'approvisionnement en consommables et en réactifs

ü L'existence d'un circuit du client au sein des formations sanitaires

ü L'existence d'un système d'anonymat dans toutes les FS assurant les services de CDV

4.3.2 Les points à améliorer

4.3.2.1 Les Connaissances des prestataires sur le CDV

ü Les connaissances des étapes de CDV par les prestataires sont insuffisantes

ü Les connaissances des objectifs du pré test et du post test sont imparfaites

ü Les prestataires ont des insuffisances de connaissances en communication pour le changement de comportement

ü La majorité des prestataires n'a pas bénéficié d'une supervision dans le cadre de l'exécution des activités de CDV

4.3.2.2 Les connaissances des populations sur le VIH/SIDA

ü Les connaissances des voies de transmission du VIH par les populations sont insuffisantes. Ce qui semble limiter l'utilisation des services de CDV.

ü La notion de séropositivité n'est pas connue de tous les enquêtés. Ce qui ne leur permet pas de mesurer les risques qu'ils encourent.

4.3.2.3 Les Connaissances des populations sur le CDV

ü L'insuffisance de connaissances des lieux de dépistage ne permet pas aux populations d'utiliser les services de CDV.

ü La majorité des populations n'a pas assisté à une séance de sensibilisation sur le CDV. Ce qui semble être un handicap pour l'utilisation des services

ü L'insuffisance de connaissances des risques devant lesquels le recours aux services de CDV est nécessaire par la majorité de la population

ü Les connaissances des avantages du CDV par les populations sont insuffisantes. Cela semble entraver l'utilisation des services de CDV

ü Une majorité des sujets enquêtés ne connaît pas de lieux de prise en charge médicale des PVVIH par les ARV.

ü La majorité des enquêtés ne connaît pas le coût mensuel de traitement des PVVIH par les ARV

ü L'existence de la stigmatisation liée au VIH. Cela semble inhiber la volonté des populations à connaître leur statut sérologique du VIH

4.3.2.4. L'organisation et le fonctionnement des services de CDV

ü L'inexistence d'un système de motivation des prestataires des sites intégrés de CDV au district sanitaire de Kaya

ü L'inexistence d'un système de permanence des services de CDV dans la quasi-totalité des formations sanitaires

ü L'absence de réunions d'échange entre prestataires des services de CDV

ü La rupture de tests rapides dans les formations sanitaires

ü La planification des activités est insatisfaisante

ü La mise en place des instruments d'organisation de travail est non satisfaisante

ü Le non respect des heures d'ouverture et de fermeture des formations sanitaires

V. LES RECOMMANDATIONS

Dans le but de contribuer à l'amélioration de l'utilisation des services de CDV au district sanitaire de Kaya, nous formulons les recommandations suivantes à l'endroit des populations de 15 à 49 ans, des prestataires des services de CDV, de l'équipe cadre du district sanitaire de Kaya, des partenaires financiers du district sanitaire de Kaya, de la Direction Régionale de la Santé du Centre Nord, du Ministère de la Santé :

Aux populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya

ü Adhérer au test de dépistage du VIH afin de pouvoir bénéficier des avantages y afférents ;

ü S'impliquer davantage dans la planification des activités de CDV en proposant des activités de causeries éducatives du CDV lors de l'élaboration des plans d'action.

Aux prestataires des services de CDV

ü Planifier des activités de sensibilisation des populations sur le conseil dépistage volontaire du VIH et sur le VIH/SIDA ;

ü Organiser des campagnes de dépistage volontaire du VIH dans les villages ;

ü Veiller à la mise en place d'instruments d'organisation des services notamment l'organigramme, la description des postes et le planning des congés ;

ü Promouvoir l'utilisation des services de CDV à travers les médias locaux en expliquant les avantages du CDV, les risques devant lesquels le recours aux services est nécessaire ;

ü Initier des réunions d'échange entre prestataires de services de CDV. Ces rencontres traiteront particulièrement de la gestion des émotions des clients après l'annonce des résultats et des problèmes liés à l'exécution des activités de CDV ;

ü Aider à l'installation de pairs éducateurs au sein de la population qui seront chargés de promouvoir l'utilisation des services de CDV dans leur entourage ;

ü Veiller à une bonne exécution des activités de CDV en organisant des permanences des services de CDV, en offrant le CDV tous les jours afin d'augmenter la disponibilité des prestations de CDV ;

ü Veiller au respect des heures d'ouverture et de fermeture fixées par le Ministère de la santé.

A l'équipe cadre du district

ü Organiser des supervisions à l'endroit des prestataires assurant les services de CDV ;

ü Instituer un système de motivation des prestataires des services de CDV, on pourrait par exemple primer les meilleurs prestataires en fixant des critères pour les identifier.

ü Assurer la dotation régulière des formations sanitaires en tests rapides afin d'éviter les ruptures;

ü Impliquer davantage les associations dans la promotion du conseil volontaire du VIH ;

ü Planifier et exécuter des formations/recyclages sur le conseil dépistage volontaire au profit des prestataires tous les deux ans. Ces formations traiteront particulièrement : Des étapes du CDV, des objectifs du pré test et du post test et de la communication pour le changement de comportement en insistant sur les obstacles à la communication interpersonnelle et les méthodes à utiliser pour une communication de masse ;

ü Etendre l'offre des services de CDV à toutes les formations sanitaires du district sanitaire de Kaya ;

ü Etendre la prise en charge médicale des PVVIH par les ARV au CSPS conformément à la politique nationale ;

ü Effectuer un contrôle de qualité de l'offre des services de CDV chaque année au district sanitaire de Kaya.

Aux partenaires financiers du district sanitaire de Kaya

ü Appuyer le district sanitaire de Kaya à la création d'un mécanisme de réinsertion sociale des PVVIH ;

A la Direction Régionale de la Santé du Centre Nord

ü Appuyer le district sanitaire de Kaya dans la supervision des formations sanitaires assurant les services de CDV ;

Au Ministère de la Santé

ü Rendre disponible les ARV pour la prise en charge des PVVIH au district sanitaire de Kaya ;

ü Assurer la prise en charge médicale gratuite des PVVIH par les ARV.

CONCLUSION

Le SIDA demeure un problème de santé publique au Burkina Faso. Malgré les efforts déployés pour vaincre ce fléau, de nouvelles personnes sont infectées par le VIH chaque jour. Les conséquences sanitaires et socioéconomiques de cette infection au sein de la population générale et en particulier au sein des populations de 15 à 49 ans commandent que l'on adopte des mesures de lutte appropriées ; d'où l'avènement du conseil dépistage volontaire du VIH comme alternative.

Face à une faible utilisation des services de conseil dépistage volontaire du VIH, la présente étude a été entreprise afin d'étudier les facteurs limitant l'utilisation des services de conseil dépistage volontaire du VIH par les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya.

Elle a pour finalité de contribuer à la réduction de la propagation du VIH/SIDA par l'amélioration de l'utilisation des services de conseil dépistage volontaire par les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya. La collecte des données et leur analyse nous ont permis d'identifier plusieurs facteurs qui sont :

v Les insuffisances de connaissances des prestataires des services de CDV qui se traduisent par la méconnaissance des étapes du CDV, des objectifs du pré et post test du conseil dépistage volontaire du VIH et la méconnaissance de la communication pour le changement de comportement ;

v Les facteurs liés aux populations de 15 à 49 ans se matérialisant par des insuffisances de connaissances sur le VIH/SIDA et sur le CDV, l'existence de la stigmatisation liée au VIH ;

v Les insuffisances dans l'organisation et le fonctionnement des services de CDV se traduisant par une insuffisance dans la mise en place d'instruments d'organisation des services, une planification non satisfaisante, une absence de système de motivation des prestataires et une absence de permanence des services de CDV.

Ces résultats nous permettent donc de confirmer nos trois hypothèses émises au début de l'étude.

Malgré les insuffisances constatées, l'étude révèle que l'information sur l'existence du VIH/SIDA a atteint une proportion élevée de personnes au district sanitaire de Kaya.

De plus, les populations déclarent qu'elles sont disposées à faire le test de dépistage du VIH à condition que la prise en charge médicale par les ARV des PVVIH soit une réalité.

Conscient des limites de notre étude, nous pensons que ce n'est qu'une partie des facteurs entravant l'utilisation des services de CDV qui a été explorée car des études pourraient identifier d'autres facteurs. Aussi, nous espérons que d'autres recherches sur les facteurs limitant l'utilisation des services de CDV pourraient être faites en explorant les aspects suivants :

v L'aptitude des prestataires de CDV et l'utilisation des services de CDV

v Les facteurs de non retour pour les résultats du test de dépistage volontaire du VIH.

Tout en n'ayant pas la prétention de donner des recettes ou des modèles de gestion aux acteurs impliqués dans le conseil dépistage volontaire du VIH, nous avons formulé des recommandations à l'endroit des prestataires, des populations, de l'ECD, du Ministère de la santé dont les principales sont :

v Veiller à la mise en place des instruments d'organisation des services ;

v Planifier des activités de sensibilisation des populations sur le conseil dépistage volontaire du VIH et sur le VIH/SIDA ;

v Adhérer au test de dépistage du VIH afin de pouvoir bénéficier des avantages y afférents ;

v Etendre l'offre des services de CDV à toutes les formations sanitaires du DSK;

v Organiser des supervisions à l'endroit des prestataires assurant les services de CDV ;

v Assurer la prise en charge médicale gratuite des PVVIH par les ARV 

À notre avis, la mise en oeuvre de ces recommandations contribuerait à améliorer l'utilisation des services de CDV et à limiter la propagation du VIH. L'espoir de vaincre ce fléau existe et l'engagement de chacun à faire son test de dépistage du VIH y participerait énormément.

En plus de cet engagement, nous interpellons tout un chacun à plus de prudence car, comme le dit Alice WELBOURN40(*) : « jour après jour le fleuve de la vie nourrit en chacun de nous le corps, l'âme et l'esprit. Cependant en franchissant ce fleuve, nous devons être conscients de ses dangers et les traiter avec respect. Ce fleuve charrie, de nos jours, un danger nouveau : un virus dénommé VIH, qui peut infliger à bien de gens : maladie, souffrance, mort et chagrin».

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Afrique Relance, Interview accordée par KOFFI ANNAN à la radio BBC, Vol.17#4, janvier 2004, page 4.

2. ONUSIDA, le point sur l'épidémie du VIH/SIDA en 2006, Génève, Suisse, décembre 2006, 96 pages

3. SP/CNLS-IST, Bilan général de la mise en oeuvre du plan national multisectoriel de lutte contre le VIH/SIDA de l'année 2006, Ouagadougou, février 2007, pages 18-9

4. SP/CNLS-IST, cadre stratégique de lutte contre le SIDA et les IST 2006-2010, Ouagadougou, 2005, 107 pages.

5. OMS, élargir l'accès au test et au conseil dépistage du VIH, rapport d'une consultation, Génève, Suisse, 19-21 novembre 2002, 30 pages

6. District sanitaire de Kaya, rapport sur les activités de CDV, Kaya, 2005, 15 pages

7. District sanitaire de Kaya, rapport sur les activités de CDV, Kaya, 2006, 12 pages

8. Department For International Development (DFID), community based approches to voluntary testing, report, Durban, South Africa, 12 juillet 2000, 36 pages.

9. OMS, couverture de certains services de prévention et de soins du VIH/SIDA dans les pays peu développés en 2001, Genève, janvier 2003, 38 pages

10. SP/CNLS-IST, rapport sur les activités de dépistage volontaire du VIH, Ouagadougou, décembre 2006, 30 p.

11 Estimation obtenue à partir de la population résidente totale de 2006 du Burkina Faso multipliée par 35,6 % qui représente la proportion des populations de 15 à 49 ans

12. SAWADOGO J.N., Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 105 pages

13. SP/CNLS-IST, Normes et directives nationales de conseil dépistage volontaire, Ouagadougou, 2003, 90 pages

14. Observateur paalga n°6301 du jeudi 30 décembre 2004, entretien réalisé par SY Aboubacar avec le ministre de l'enseignement secondaire, supérieur et de la recherche scientifique. http://www.loservateur.bf/Oarticlearchive.php3?id_article=2170

15. OMS, MENSAH E.N., utilisation des services de santé, cahier technique Afro n°19, Brazzaville, 1984, pages 53-4

16. Alice DESCLAUX et Claude RAYNAUD, le dépistage du VIH et le conseil en Afrique au sud du Sahara : aspect médicaux et sociaux, 1997, 328 pages

17. SP/CNLS-IST, conseil dépistage du VIH en milieu de soins, manuel de référence, Ouagadougou, octobre 2006, 171 pages

18. Dictionnaire Le Petit LAROUSSE Grand format , Paris, 2006, 1926 pages

19. A. ZAGARE, J.F. SOME, problématique du dépistage volontaire et anonyme au Burkina Faso : cas du CICDOC, Ouagadougou, juin 2001, 56 pages

20. Office national de la famille et de la population, GUEDDENA N. et al., la gestion des programmes d'IEC en santé de la reproduction, Tunisie, 1994, 99 pages

21. Ministère de la santé et des affaires sociales, CDVA, normes et directives sur la mise en place, le fonctionnement, la décentralisation et le suivi évaluation des centres de dépistage volontaire et anonyme, Mauritanie, 2004, 57 pages. http://www.mr.afro.who.int/documents/inrsp/documents/CDVA.doc

22. Family Health International, conseil dépistage du VIH en Afrique, cadre stratégique, 2001, 15 pages

23. SOME Fatou, les facteurs influençant la communication interpersonnelle dans les maternités du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, mémoire de fin d'études, ENSP, 2001, 102 pages

24. BEOGO T. Gaston, relation soignants/soignés : contribution pour une amélioration de la communication entre les soignants et les soignés dans la zone sanitaire de Bittou, mémoire de fin d'études, ENSP, 1997, 97 pages

25. ZIGANI Z., étude des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études, ENSP, 2004, 100 pages

26. ZONGO K. Dénis, les facteurs limitant l'adhésion des femmes enceintes au conseil et au dépistage volontaires du VIH/SIDA au district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, ISD, Dakar, 2006, 79 pages

27. TRAORÉ Flore, Acceptabilité par les parents d'enfants hospitalisés en milieu pédiatrique de Bobo Dioulasso : dépistage de l'infection à VIH, thèse de doctorat, UO, 1997, 136 pages

28 ROUAMBA George, les facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin d'études, UO, 2006, 108 pages

29. SP/CNLS-IST, contenu des rapports, deuxième session, Ouagadougou, décembre 2002, 186 pages

30. ONUSIDA, impact du conseil et test volontaire : aperçu à l'échelle mondiale des avantages et des difficultés, Genève, 2002, 101 pages

31. OMS, PIOT P. et al., SIDA en Afrique, manuel du praticien, Genève, Suisse, 1994, 131 pages

32. OUEDRAOGO T.L. et al., Infection à VIH et modification des relations sociales : étude auprès de 188 personnes infectées par le VIH à Ouagadougou, cahier santé n°4, Ouagadougou, 2001, 4 pages. http:// www.john-libbey-eurotext.fr/fr/revues/santé.pub

33. DRS-CN, cours de perfectionnement des membres des équipes cadres à la gestion des districts sanitaires, module 4, version révisée : qualité de soins et organisation des services, Kaya, 2005, pages 34-46

34. SESSOUMA N. Abdoulaye, Étude de la performance du système de surveillance des maladies à potentiel épidémique dans le district sanitaire de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 101 pages

35. DEP/Santé, annuaire statistique 2006, Ouagadougou, juin 2006, 233 pages

36. Ministère de la santé, Arrêté n°213/MS/CAB du 22/06/2007 portant création des districts sanitaires

37. District Sanitaire de Kaya, plan d'action 2007, Kaya, novembre 2006, 89 pages

38. KEHO Yaha, pratique des enquêtes par sondage, méthodes et calcul d'estimateurs, notes pédagogiques, ENSEA, Abidjan, octobre 2004, 80 pages

39. J.J. ROUSSEAU, Emile ou l'éducation, Paris, Garnier, 1966, pages 37-8

40. A. WELBOURN, Parcours : outils de formation sur le VIH/SIDA, techniques de communication et de gestion en relations humaines, 221 pages

Annexes 

Annexes 1 : autorisation d'enquête

Annexes 2 : Listes des villages remplissant le critère d'accessibilité

Numéro

Village

Population totale

Population de 15 à 49 ans

Population cumulée

village retenu

1

Bisnoogo peul

164

58

58

Non retenu

2

Delguin yarcé

1258

448

506

Non retenu

3

Louda

3562

1268

1774

retenu

4

Napamboumbou

1423

507

2281

retenu

5

Santena

1759

626

2907

Non retenu

6

Dahisma

1441

513

3420

retenu

7

Kanrtenga

1467

522

3942

Non retenu

8

Koulogo

1467

522

4464

retenu

9

Secteur 1 de Kaya

7294

2597

7061

retenu

10

Secteur 2 de Kaya

4701

1674

8735

retenu

11

Bakouta

358

127

8862

retenu

12

Bandéga mossi

47

17

8879

retenu

13

Bandéga peul

344

122

9001

Non retenu

14

Delga

1457

519

9520

Non retenu

15

Dem

1313

467

9987

retenu

16

Dembila mossi

513

183

10170

Non retenu

17

Koutouro yarcé

883

314

10484

retenu

18

Basbérike

645

230

10714

retenu

19

Bissiga

626

223

10937

Non retenu

20

Dondollé

1239

441

11378

retenu

21

Fanka

2569

915

12293

retenu

22

Konéan

2168

772

13065

Non retenu

23

Silmiougou

2307

821

13886

retenu

24

Secteur 6

5864

2088

15974

retenu

25

Lélégré

1607

572

16546

retenu

26

Kalwagdogo

1408

501

17047

retenu

27

Banguessin

2104

749

17796

retenu

28

Tamdelga

2208

786

18582

retenu

29

Kougrin

1162

414

18996

Non retenu

30

Secteur 1 de Boussouma

1778

633

19629

retenu

31

Secteur 2 de Boussouma

3181

1132

20761

retenu

32

Secteur 3 de Boussouma

1614

575

21336

Non retenu

33

Secteur 4 de Boussouma

1891

673

22009

retenu

34

Secteur 5 de Boussouma

1778

633

22642

retenu

35

Sera

2313

823

23465

Non retenu

36

Guila

2207

786

24251

retenu

Suite du tableau

37

Sidogo

954

340

24591

retenu

38

Santinna

1737

618

25209

retenu

39

Secteur 7 de Kaya

5616

1999

27208

retenu

40

Secteur 5 de Kaya

1857

661

27869

retenu

41

Secteur 3 de Kaya

6130

2182

30051

retenu

42

Damané

1145

408

30459

retenu

43

Zablo

565

201

30660

retenu

Total

86124

30660

 

Annexes 3 : guide d'entretien adressé aux prestataires de services de CDV

Bonjour chers collègues. Dans le cadre de notre formation à l'Ecole nationale de santé publique (ENSP), chaque étudiant doit élaborer un mémoire de fin d'étude. C'est dans cette perspective, que nous effectuons cette étude dont le thème est : « Facteurs limitant l'utilisation des services de CDV par les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya ». Vos réponses seront d'un grand apport pour la rédaction de ce mémoire. Nous vous rassurons que la confidentialité et l'anonymat des vos informations seront garanties. Nous vous promettons aussi les résultats de notre étude. Merci de faire vôtre, notre travail. SAWADOGO Siméon

I. identification de l'enquêté

Identification de l'enquêté

Date .........................................................................

Nom de la formation sanitaire.....................................

Qualification.............................................................

Ancienneté dans le poste ...........................................

I. Les connaissances des prestataires sur le CDV

1. Qu'est ce que le conseil dépistage volontaire du VIH ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

2. Quelles sont les étapes du conseil dépistage volontaire du VIH ?

Conseil pré test Le test de dépistage

Conseil post test La référence

3. Quels sont les objectifs du pré test ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

4. Quels sont les objectifs du post test ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

5. Quels sont les qualités d'un prestataire de CDV ?

Etre accueillant Etre courtois

Savoir gérer les émotions du client Etre disponible

Avoir des aptitudes de communication interpersonnelle

Connaître les techniques du counseling Autres..........................................

6. Quels sont les principes de bases d'un conseil dépistage volontaire du VIH ?

Le consentement éclairé Le respect de la confidentialité

Le statut sérologique les références socioculturelles

7. qu'est ce que la communication interpersonnelle dans le cadre du CDV?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

8. qu'est ce que la communication de masse dans le cadre du CDV ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

9. quels sont les obstacles de la communication interpersonnelle ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

10. quelles sont les éléments du processus de communication interpersonnelle ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

11. quelles sont les méthodes de la communication de masse dans le cadre du CDV ?

...................................................................................................................................................................................................................................................................................................... II. L'organisation des services et le fonctionnement des services de CDV

12. avez-vous bénéficié d'une formation en conseil dépistage volontaire du VIH ?

Oui non

Si oui à quand remonte la dernière formation ?

.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

13. avez-vous reçu des supervisions sur le CDV de la part de l'ECD depuis que vous assurez les services de CDV?

Oui non

14. y a-t-il un système de motivation des prestataires des services de CDV ?

Oui non

15. quelles sont les heures d'ouverture et de fermeture de votre formation sanitaire de CDV ? (Question réservée aux responsables des FS assurant les services de CDV)

...................................................................................................................................................

...................................................................................................................................................

16. Quels sont les jours réservés à l'offre de service de CDV dans votre structure ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

17. Avez-vous un système de permanence pour assurer les services de CDV ?

Oui Non

Si oui comment est elle organisée ?

.........................................................................................................................................................................................................................................................................

18. Organisez vous des réunions d'échanges entre conseillers ?

Oui Non

19. avez-vous un système d'approvisionnements en réactifs et consommables ?

Oui non

Si oui comment vous vous approvisionnez ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

20. avez-vous connu des ruptures de réactifs (tests rapides) au cours de l'année 2006 ?

Oui non

Si oui quelles étaient les raisons de cette rupture ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

21. y a-t-il un circuit du client dans votre formation sanitaire ?

Oui non

Si oui, pouvez vous le décrire ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

III. Les difficultés rencontrées dans l'exécution des activités de CDV

22. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l'exécution de vos activités de CDV ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

IV. Les suggestions des prestataires pour améliorer l'utilisation des services de CDV

23. Quelles sont les suggestions que vous pouvez faire pour améliorer l'utilisation des services de CDV ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

MERCI DE VOTRE COOPERATION

Annexes 4 : Guide d'entretien adressé aux populations de 15 a 49 ans du district sanitaire de kaya.

I. L'identification de l'enquêté

N° de la fiche.............................

Nom du village...........................

N° de l'enquêteur........................

Date de l'enquête.......................

II. Les caractéristiques sociodémographiques des personnes enquêtées

1. Age......................................

2. Sexe....................................

3. Profession............................

4. Statut matrimonial

q Marié (e) Célibataire Divorcé Veuf (ve)

5. Niveau d'instruction

Alphabétisé non alphabétisé

Primaire Secondaire supérieur

6. Religion

q Musulmane Chrétienne Animiste Aucune

III. Les connaissances des personnes de 15 à 49 ans sur le VIH/SIDA

7. avez-vous déjà entendu parler du VIH/SIDA ?

Oui non

8. quelles sont les voies de transmission du VIH que vous connaissez ?

Voie sexuelle Voie sanguine Transmission de la mère à l'enfant

9. Quels sont les moyens de prévention du VIH que vous connaissez ?

q Port du préservatif Fidélité Abstinence

IV. Les connaissances des personnes de 15 à 49 ans sur le test de dépistage.

10. Une personne apparemment bien portante peut-elle avoir le VIH dans son corps ?

q Oui Non

11. comment une personne peut-elle savoir qu'elle a le VIH dans son organisme ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

12. Quelle est votre source d'information ? (Si la réponse précédente est test de dépistage)

q Télévision Radio Centre de santé Amis

13. Connaissez vous des lieux où vous pourrez faire le test de dépistage du VIH à Kaya ?

q Oui Non

14. Avez-vous déjà assisté à une séance de sensibilisation sur le CDV ?

q Oui Non

15. Selon vous, quels sont les risques devant lesquels une personne doit nécessairement recourir au test de dépistage VIH ?

.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

16. quels sont les avantages du conseil dépistage volontaire du VIH ?

q Connaître son statut sérologique VIH Prise en charge à temps

q Réduction de la mortalité Evite la propagation du VIH

q Autres(à préciser)............................................................................................................

V. Les attitudes des personnes de 15 a 49 ans vis-à-vis du CDV

17. Connaissez vous votre statut sérologique VIH ?

q Oui Non

Si non, accepteriez vous de faire le test de dépistage, si on vous le proposait ?

q Oui non

Si non, justifiez votre réponse

..........................................................................................................................................................................................................................................................................

VI. Les connaissances des populations de 15 à 49 ans sur la prise en charge médicale de l'infection à VIH

18. Savez vous qu'il existe des médicaments permettant à une personne qui a le VIH de ne pas évoluer vers la maladie ?

q Oui Non

19. Connaissez-vous des lieux de prise en charge des PVVIH par les anti rétroviraux à kaya?

Oui Non

20. Combien coûte le traitement mensuel aux anti rétroviraux d'un PVVIH ?

8000 FCFA par mois

Supérieur à 8000 par mois Ne sait pas

21. Quelle appréciation faites vous du coût du traitement ?

Abordable Pas abordable

VII. La stigmatisation liée au VIH

22. Avez-vous déjà vu une personne qui a été rejetée à cause de sa sérologie VIH positive?

q Oui Non

Si oui qui est-ce qui a été à l'origine de cette situation ?

Les membres de la famille Les amis Les voisins du quartier

Autres (préciser) ...................................................................................................................

23. quelle serait votre attitude face à la séropositivité de votre proche ?

Faire une Séparation de lit dans le couple Divorcer

Se Moquer de lui (d'elle) le critiquer

L'exclure des prises de décision de la famille l'isoler 

Continuer à vivre ensemble

Autres.....................................................................................................................................

VIII. Les suggestions des populations

24. Que proposerez vous aux prestataires pour améliorer l'utilisation des services de CDV à Kaya ?

....................................................................................................................................................

....................................................................................................................................................

Merci de votre participation

Annexes 5 : guide d'entretien adressé aux membres de l'ECD

Bonjour ! Dans le cadre de notre formation à l'Ecole nationale de santé publique (ENSP), chaque étudiant doit élaborer un mémoire de fin d'études. C'est dans cette perspective, que nous effectuons cette étude dont le thème est : « Facteurs limitant l'utilisation des services de CDV par les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya ». Vos réponses seront d'un grand apport pour la rédaction de ce mémoire. Nous vous rassurons que la confidentialité et l'anonymat des vos informations seront garantis. Nous vous promettons aussi les résultats de notre étude. Merci de faire vôtre, notre travail.

1. Organisez vous des supervisions des prestataires de CDV dans votre district ?

Oui non

2. Avez-vous un système de motivation des prestataires de CDV ?

Si oui en quoi consiste-t-il ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

3. Etes vous satisfaits de l'utilisation des services de CDV dans votre district ?

Oui non

4. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l'exécution des activités de CDV ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

5. Quelles sont vos perspectives pour améliorer l'utilisation des services de CDV dans votre district ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Merci de votre participation

Annexes 6 : grille d'observation de l'organisation des services de CDV

Le critère de satisfaction que nous avons fixé est de 60% pour chaque élément d'appréciation. Le niveau sera considéré satisfaisant si le pourcentage du OUI est supérieur ou égal à 60%. Par contre, il sera jugé non satisfaisant dans le cas où ce pourcentage sera inférieur à 60%. L'appréciation globale est faite en divisant la somme des niveaux satisfaisants par l'ensemble des éléments à apprécier. Nous avons pris 60% en référence aux critères d'évaluation de l'ENSP.

ELEMENTS D'APPRECIATION

OUI

NON

NIVEAU DE SATISFACTION

Existence de normes de rendement

 
 
 

Existence d'un calendrier de travail

 
 
 

Existence d'un planning des congés

 
 
 

Existence d'un organigramme

 
 
 

Existence d'une répartition des tâches

 
 
 

Existence d'une description des postes

 
 
 

Annexes 7 : canevas d'analyse des plans d'action

Le critère de satisfaction que nous avons fixé est de 60% pour chaque élément d'appréciation. Le niveau sera considéré satisfaisant si le pourcentage du OUI est supérieur ou égal à 60%. Par contre, il sera jugé non satisfaisant dans le cas où ce pourcentage sera inférieur à 60%. L'appréciation globale est faite en divisant la somme des niveaux satisfaisants par l'ensemble des éléments à apprécier. Nous avons pris 60% en référence aux critères d'évaluation de l'ENSP.

ELEMENTS D'APPRECIATION

Oui

Non

NIVEAU DE SATISFACTION

Existence du plan d'action

 
 
 

implication de la population dans l'élaboration du plan d'action (PV d'élaboration du Plan d'action)

 
 
 

Existence d'un budget

 
 
 

Prévision de formation/recyclage pour le renforcement des connaissances des prestataires

 
 
 

Existence d'activités de formation des populations sur le VIH/SIDA

 
 
 

Existence d'activités de sensibilisation des populations sur le CDV

 
 
 

Prévision d'émissions radiodiffusées pour la promotion de l'utilisation des services du CDV

 
 
 

Les activités ont-elles été financées ?

 
 
 

La tranche d'âge de 15 à 49 ans est-elle ciblée spécifiquement par les activités de CDV prévues dans le plan d'action

 
 
 

Le budget prend-il en compte le désintéressement des conseillers vacataires ?

 
 
 

Annexes 8 : canevas d'analyse des documents d'anonymat

Le critère de satisfaction que nous avons fixé est de 60% pour chaque élément d'appréciation. Le niveau sera considéré satisfaisant si le pourcentage du OUI est supérieur ou égal à 60%. Par contre, il sera jugé non satisfaisant dans le cas où ce pourcentage sera inférieur à 60%. L'appréciation globale est faite en divisant la somme des niveaux satisfaisants par l'ensemble des éléments à apprécier. Nous avons pris 60% en référence aux critères d'évaluation de l'ENSP.

ELEMENTS D'APPRECIATION

OUI

NON

NIVEAU DE SATISFACTION

Existence d'un système d'anonymat

 
 
 

Système utilise des codes

 
 
 

Existence de fiches individuelles de suivi anonyme

 
 
 

Existence d'un formulaire de levée de l'anonymat

 
 
 

Existence de feuille de transfert de prélèvement avec le même numéro que le code d'anonymat

 
 
 

Annexes 9 : carte du district sanitaire de Kaya

Annexes 10 : carte de la région

du centre nord

* 1, Afrique Relance, Interview accordée par KOFFI ANNAN à la radio BBC, Vol.17#4, janvier 2004, page 4.

* 2 ONUSIDA, le point sur l'épidémie du VIH/SIDA en 2006, Génève, Suisse, décembre 2006, 96 pages

* 3 SP/CNLS-IST, Bilan général de la mise en oeuvre du plan national multisectoriel de lutte contre le VIH/SIDA de l'année 2006, Ouagadougou, février 2007, pages 18-9

* 4 SP/CNLS-IST, cadre stratégique de lutte contre le SIDA et les IST 2006-2010, Ouagadougou, 2005, 107 p.

* 5 OMS, élargir l'accès au test et au conseil dépistage du VIH, rapport d'une consultation, Génève, Suisse, 30 pages

* 6 District sanitaire de Kaya, rapport sur les activités de CDV, Kaya, 2005, 15 pages

* 7 District sanitaire de Kaya, rapport sur les activités de CDV, Kaya, 2006, 12 pages

* 8 DFID, community based approches to voluntary testing, report, Durban, South Africa, 12 juillet 2000, 36 p.

* 9 OMS, couverture de certains services de prévention et de soins du VIH/SIDA dans les pays peu développés en 2001, Genève, janvier 2003, 38 pages

* 10 SP/CNLS-IST, rapport sur les activités de dépistage volontaire du VIH, Ouagadougou, déc. 2006, 30 p.

* 11Estimation obtenue à partir de la population résidente totale de 2006 du Burkina Faso multipliée par 35,6 % qui représente la proportion des populations de 15 à 49 ans

* 6 District sanitaire de Kaya, rapport sur les activités de CDV, Kaya, 2005, 15 pages

* 4 SP/CNLS-IST, cadre stratégique de lutte contre le SIDA et les IST 2006-2010, Ouagadougou, 2005, 107pages

* 7 District sanitaire de Kaya, rapport sur les activités de CDV, Kaya, 2006, 12 pages

* 12 SAWADOGO J.N., Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 105 pages

* 13 SP/CNLS-IST, Normes et directives nationales de conseil dépistage volontaire, Ouagadougou, 2003, 90 pages

* 14 Observateur paalga n°6301 du jeudi 30 décembre 2004, entretien réalisé par SY Aboubacar avec le ministre de l'enseignement secondaire, supérieur et de la recherche scientifique. http://www.loservateur.bf/Oarticlearchive.php3?id_article=2170

* 15 OMS, MENSAH E.N., utilisation des services de santé, cahier technique Afro n°19, Brazzaville, 1984 pages 53-4

* 16 Alice DESCLAUX et Claude RAYNAUD, le dépistage du VIH et le conseil en Afrique au sud du sahara : aspect médicaux et sociaux, 1997, 328 pages

* 17 SP/CNLS-IST, conseil dépistage du VIH en milieu de soins, manuel de référence, Ouagadougou, 2006, 171 pages

* 18 Petit LAROUSSE Grand format

* 19 A. ZAGARE, J.F. SOME, problématique du dépistage volontaire et anonyme au Burkina Faso, juin 2001, 56 pages

* 20 Office national de la famille et de la population, GUEDDENA N. et al., la gestion des programmes d'IEC en santé de la reproduction, Tunisie, 1994, 99 pages

* 21 Ministère de la santé et des affaires sociales, CDVA, document national de normes et directives sur la mise en place, le fonctionnement, la décentralisation et le suivi évaluation des centres de dépistage volontaire et anonyme, Mauritanie, 57 pages. http://www.mr.afro.who.int/documents/inrsp/documents/CDVA.doc

* 13 SP/CNLS-IST, Normes et directives nationales de conseil dépistage volontaire, Ouagadougou, 2003, 90 pages

* 22 Family Health International, conseil dépistage du VIH en Afrique, cadre stratégique, 2001, 15 pages

* 23 SOME Fatou, les facteurs influençant la communication interpersonnelle dans les maternités du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, mémoire de fin d'études, ENSP, 2001, 102 pages

* 24 BEOGO T. Gaston, relation soignants/soignés : contribution pour une amélioration de la communication entre les soignants et les soignés dans la zone sanitaire de Bittou, mémoire de fin d'études, ENSP, 1997, 97 pages

* 12 SAWADOGO Jean Noël, Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 105 pages 

* 25 ZIGANI Z., étude des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études, ENSP, 2004, 100 pages

* 26 ZONGO K. Dénis, les facteurs limitant l'adhésion des femmes enceintes au conseil et au dépistage volontaires du VIH/SIDA au district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, ISD, Dakar, 2006, 79 pages

* 27 TRAORÉ Flore, Acceptabilité par les parents d'enfants hospitalisés en milieu pédiatrique de Bobo Dioulasso : dépistage de l'infection à VIH, thèse de doctorat, UO, 1997, 136 pages

* 12 SAWADOGO Jean Noël, Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 105 pages 

* 28 ROUAMBA George, les facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin d'études, UO, 2006, 108 pages

* 25 ZIGANI Z., étude des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études, ENSP, 2004, 100 pages

* 29 SP/CNLS-IST, contenu des rapports, deuxième session, Ouagadougou, décembre 2002, 186 pages

* 12 SAWADOGO Jean Noël, Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 105 pages 

* 25 ZIGANI Z., étude des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études, ENSP, 2004, 100 pages

* 30 ONUSIDA, impact du conseil et test volontaire : aperçu à l'échelle mondiale des avantages et des difficultés, Genève, 2002, 101 pages

* 31 OMS, PIOT P. et al., SIDA en Afrique, manuel du praticien, Genève, Suisse, 1994, 131 pages

* 29 SP/CNLS-IST, contenu des rapports, deuxième session, Ouagadougou, décembre 2002, 186 pages

* 32 OUEDRAOGO T.L. et al., Infection à VIH et modification des relations sociales : étude auprès de 188 personnes infectées par le VIH à Ouagadougou, BF, cahier santé n°4, 2001, 4 pages. www.john-libbey-eurotext.fr

* 25 ZIGANI Z., étude des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études, ENSP, 2004, 100 pages

* 22 Family Health International, conseil dépistage du VIH en Afrique, cadre stratégique, 2001, 15 pages

* 28 ROUAMBA George, les facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin d'études, UO, 2006, 108 pages

* 12SAWADOGO Jean Noël, Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 105 pages

* 25 ZIGANI Z., étude des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études, ENSP, 2004, 100 pages

* 30. ONUSIDA, impact du conseil et test volontaire : aperçu à l'échelle mondiale des avantages et des difficultés, Genève, 2002, 101 pages

* 33 DRS-CN, cours de perfectionnement des membres des équipes cadres à la gestion des districts sanitaires, module 4, version révisée : qualité de soins et organisation des services, Kaya, 2005, pages 34-46

* 34 SESSOUMA N. Abdoulaye, Étude de la performance du système de surveillance des maladies à potentiel épidémique dans le district sanitaire de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 101pages

* 23 SOME Fatou, les facteurs influençant la communication interpersonnelle dans les maternités du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, mémoire de fin d'études, ENSP, 2001, 102 pages

* 25 ZIGANI Z., étude des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études, ENSP, 2004, 100 pages

* 28 ROUAMBA George, les facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin d'études, UO, 2006, 108 pages

* 23. SOME Fatou, les facteurs influençant la communication interpersonnelle dans les maternités du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, mémoire de fin d'études, ENSP, 2001, 102 pages

* 25 ZIGANI Z., étude des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études, ENSP, 2004, 100 pages

* 34. SESSOUMA N. Abdoulaye, Étude de la performance du système de surveillance des maladies à potentiel épidémique dans le district sanitaire de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 101pages

* 35 DEP/Santé, annuaire statistique 2006, Ouagadougou, Juin 2006, 233 pages

* 36 Ministère de la santé, Arrêté n°213/MS/CAB du 22/06/2007 portant création des districts sanitaires

* 37 DSK, plan d'action 2007, Kaya, nov. 2006, 89 pages

* 38 KEHO Yaha, pratique des enquêtes par sondage, méthodes et calcul d'estimateurs, notes pédagogiques, ENSEA, Abidjan, oct. 2004, 80 pages

* 28 ROUAMBA George, les facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin d'études, UO, 2006, 108 pages

* 23 SOME Fatou, les facteurs influençant la communication interpersonnelle dans les maternités du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, mémoire de fin d'études, ENSP, 2001, 102 pages

* 23 SOME Fatou, les facteurs influençant la communication interpersonnelle dans les maternités du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, mémoire de fin d'études, ENSP, 2001, 102 pages

* 24 BEOGO T. Gaston, relation soignants/soignés : contribution pour une amélioration de la communication entre les soignants et les soignés dans la zone sanitaire de Bittou, mémoire de fin d'études, ENSP, 1997, 97 pages

* 12 SAWADOGO Jean Noël, Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 105 pages

* 26 ZONGO K. Dénis, les facteurs limitant l'adhésion des femmes enceintes au conseil et au dépistage volontaires du VIH/SIDA au district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, ISD, Dakar, 2006, 79 pages

* 32 OUEDRAOGO T.L. et al., Infection à VIH et modification des relations sociales : étude auprès de 188 personnes infectées par le VIH à Ouagadougou, BF, cahier santé n°4, 2001, 4 pages. www.john-libbey-eurotext.fr

* 12 SAWADOGO Jean Noël, Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 105 pages

* 26 ZONGO K. Dénis, les facteurs limitant l'adhésion des femmes enceintes au conseil et au dépistage volontaires du VIH/SIDA au district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, ISD, Dakar, 2006, 79 pages

* 12 SAWADOGO Jean Noël, Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 105 pages

* 28 ROUAMBA George, les facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin d'études, UO, 2006, 108 pages

* 25 ZIGANI Z., étude des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études, ENSP, 2004, 100 pages

* 39J.J. ROUSSEAU, Emile ou l'éducation, Paris, edition Garnier 1966, pages 37-8

* 12 SAWADOGO Jean Noël, Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 105 pages

* 26 ZONGO K. Dénis, les facteurs limitant l'adhésion des femmes enceintes au conseil et au dépistage volontaires du VIH/SIDA au district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, ISD, Dakar, 2006, 79 pages

* 27 TRAORÉ Flore, Acceptabilité par les parents d'enfants hospitalisés en milieu pédiatrique de Bobo Dioulasso : dépistage de l'infection à VIH, thèse de doctorat, UO, 1997, 136 pages

* 12 SAWADOGO Jean Noël, Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 105 pages

* 27 TRAORÉ Flore, Acceptabilité par les parents d'enfants hospitalisés en milieu pédiatrique de Bobo Dioulasso : dépistage de l'infection à VIH, thèse de doctorat, UO, 1997, 136 pages

* 25 ZIGANI Z., étude des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études, ENSP, 2004, 100 pages

* 28 ROUAMBA George, les facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin d'études, UO, 2006, 108 pages

* 27 TRAORÉ Flore, Acceptabilité par les parents d'enfants hospitalisés en milieu pédiatrique de Bobo Dioulasso : dépistage de l'infection à VIH, thèse de doctorat, UO, 1997, 136 pages

* 12 SAWADOGO Jean Noël, Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 105 pages

* 25 ZIGANI Z., étude des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études, ENSP, 2004, 100 pages

* 22 Family Health International, conseil dépistage du VIH en Afrique, cadre stratégique, 2001, 15 pages

* 28 ROUAMBA George, les facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin d'études, UO, 2006, 108 pages

* 12 SAWADOGO Jean Noël, Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 105 pages

* 12 SAWADOGO Jean Noël, Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 105 pages

* 25 ZIGANI Z., étude des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études, ENSP, 2004, 100 pages

* 28 ROUAMBA George, les facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin d'études, UO, 2006, 108 pages

* 12 SAWADOGO Jean Noël, Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 105 pages

* 25 ZIGANI Z., étude des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études, ENSP, 2004, 100 pages

* 30 ONUSIDA, impact du conseil et test volontaire : aperçu à l'échelle mondiale des avantages et des difficultés, Genève, 2002, 101 pages

* 30 ONUSIDA, impact du conseil et test volontaire : aperçu à l'échelle mondiale des avantages et des difficultés, Genève, 2002, 101 pages

* 25. ZIGANI Z., étude des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études, ENSP, 2004, 100 pages

* 32 OUEDRAOGO T.L. et al., Infection à VIH et modification des relations sociales : étude auprès de 188 personnes infectées par le VIH à Ouagadougou, BF, cahier santé n°4, 2001, 4 pages. www.john-libbey-eurotext.fr

* 32 OUEDRAOGO T.L. et al., Infection à VIH et modification des relations sociales : étude auprès de 188 personnes infectées par le VIH à Ouagadougou, BF, cahier santé n°4, 2001, 4 pages. www.john-libbey-eurotext.fr

* 34. SESSOUMA N. Abdoulaye, Étude de la performance du système de surveillance des maladies à potentiel épidémique dans le district sanitaire de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 101pages

* 25 ZIGANI Z., étude des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études, ENSP, 2004, 100 pages

* 23 SOME Fatou, les facteurs influençant la communication interpersonnelle dans les maternités du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, mémoire de fin d'études, ENSP, 2001, 102 pages

* 28 ROUAMBA George, les facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin d'études, UO, 2006, 108 pages

* 34 SESSOUMA N. Abdoulaye, Étude de la performance du système de surveillance des maladies à potentiel épidémique dans le district sanitaire de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 101pages

* 40 A. WELBOURN , Parcours : outils de formation sur le VIH/SIDA, techniques de communication et de gestion en relations humaines, londres, 1997, 221 pages






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon