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L?industrie musicale : crise ou révolution ? impact des nouveaux modes de consommation de la musique

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par Maxime Varloteaux
Université de Reims Champagne-Ardenne - Master 1 Management parcours Marketing 2010
  

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III - Les conséquences de la crise

La forte croissance des revenus de la vente de musique en ligne et la baisse du prix des Cd ont continué à marquer l'année 2009 ; toutefois, le marché du Cd audio et du Dvd musical connait une nouvelle fois une année de baisse. Ces pertes ont été faiblement compensées par la vente de musique en ligne.

La crise qui a débuté fin 2002 a engendré une déflation du marché. La baisse du prix du disque qui aurait dû provenir d'une baisse de TVA attendue depuis si longtemps s'est finalement faite au détriment des marges des producteurs et des enseignes. Ce qui menace sérieusement la capacité à investir dans le renouvellement des répertoires et la signature de contrats d'artistes.

Le marché du disque étant un marché oligopolistique dominé par 4 grandes firmes : Universal music, leader mondial avec 28,7%9 de part de marché suivie de Sony-BMG (21,1%), de Warner (14,9%) et d'EMI (9,6%) mais également composé de labels indépendant qui détiennent quant à eux 25,7% de part de marché. La crise touche donc en majorité les grandes maisons de disques, mais ce sont les structures indépendantes qui sont affectées de façon plus importante car plus fragiles financièrement et surtout dépendantes des majors pour la distribution de leurs artistes.

La particularité des produits développés par ce secteur est leur caractère culturel qui ne permet pas d'appliquer des stratégies marketing classiques afin de s'adapter au mieux à la demande. Car, à l'évidence, l'industrie musicale semble être une industrie prototype qui doit développer un marketing de l'offre. Les maisons de disques doivent donc mettre en place des moyens matériels et financiers afin de permettre aux artistes de trouver leur public.

Le marketing employé dans le monde de la musique semble plus intuitif que dans la grande consommation ce qui accroit la prise de risque : les fondements de ces stratégies demeurent flous, en partie à cause de la nature même du marché et car elles se basent sur des connaissances empiriques de la cible. Bien qu'elles aient totalement investi le monde de la musique depuis de

9 Selon l'International Federation of the Phonographic Industry, Chiffres 2008

Maxime Varloteaux - Mémoire de recherche - 15

Master 1 Management - Parcours Marketing

nombreuses années, Internet les a considérablement transformées ; en passant dans une logique de « Customer Relationship Management » terme qu'on peut traduire par gestion personnalisée des relations clients.

Plongés dans un environnement technologique en perpétuelle mutation, les majors se réorganisent et les artistes s'adaptent ; nous entrons dans une période charnière où tous les acteurs du marché testent, innovent et cherchent de nouveaux modèles car les fabricants de matériel comme Apple s'accaparent musique, promotion et distribution au détriment des acteurs traditionnels.

Un certain nombre d'enjeux découlent de cette réorganisation : selon Thierry Chassagne (président de Warner music France) « le disque ne sera plus longtemps l'investissement principal de la filière10 » car la dématérialisation menaçant artistes et labels, si les internautes continuent à utiliser le téléchargement illégal en raison de son offre inégalable, il est clair que la rémunération des artistes sera une fois de plus remise en question si la tendance se poursuit. Si la gratuité prend le dessus, il y a un risque pour que l'industrie de la musique telle qu'on la cornait disparaisse au profit de la musique en libre droit.

La crise ne met donc pas en péril la création mais la rémunération des acteurs qui l'animent. Or, celle ci est nécessaire car le développement artistique se fait sur le long terme et nécessite un investissement financier conséquent. La crise a donc engendrée un besoin de revenus à court terme, les majors faisant partie de grands groupes qui exigent des résultats financiers, la logique ne permet plus d'investir sur un artiste à long terme. Les impératifs économiques viennent donc directement menacer le développement artistique.

10 « Le disque craque »par G.Medioni, L'express, 21/06/2004

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry