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Libre echange tunisie-ue

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par Nidham Bouguila
ENIT - génie industriel 2013
  

Disponible en mode multipage

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Libre échange : Tunisie-Union Européenne

Ø Réalisé par : NidhamBouguila&WaelBahloul

Ø Classe : 1ére année Génie Industriel 1

Année scolaire : 2012-2013

Table des matières

Introduction 4

Section1 : Le libre échange 6

1.1. L'historique du libre échange 6

1.1.1. Du dix-neuvième au vingtième siècle 6

1.1.2. Le retour au protectionnisme : 1879-1945 6

1.1.3. La libéralisation mondiale du commerce par la coopération Internationale 6

1.2. Avantages et les limites du libre-échange 6

1.2.1. Avantages 6

1.2.2. Limites 6

Section2 : La Tunisie et le libre échange 6

2.1. L'historique de libre échange en Tunisie 6

2.2. Les accords de libre-échange (ALE) signés par la Tunisie 6

2.2.1. Les accords bilatéraux signés par la Tunisie 6

2.2.2. Les accords multilatéraux signés par la Tunisie 6

Section3 : L'Accord d'Association Tunisie-UE : Zone de Libre Echange 6

3.1. L'importance de l'accord ? 6

3.2. Les Conditions de réussite de l'Accord 6

3.3. Les Principaux volets de l'accord 6

3.3.1. Volet politique et de sécurité 6

3.3.2 Volet social, culturel et humain 6

3.3.3. Volet économique et financier 6

3.4. L'impact de libre échange sur l'économie tunisienne 6

3.5. En 2012 la Tunisie devient un partenaire privilégié 6

3.6. Statistiques des échange libre Tunisie-UE du 1990 jusqu'à 2012 : 6

3.6.1. Coubes et diagrammes  : (voir page suivante) 6

3.6.1.1. Courbe d'évolution des importations et des exportations 6

3.6.1.2. Courbe d'évolution de la balance commerciale 6

3.6.1.3. Diagramme des Exportation des biens de la Tunisie vers l'UE (année 2008) : 1

3.6.1.4. Diagramme des Exportation des services de la Tunisie vers l'UE(année2008) : 1

3.6.1.5. Tunisie: Résultat du commerce extérieur Avril 2012 : 6

3.6.2. Analyse des courbes : 6

Conclusion 6

Webographie 6

Bibliographie 6

Introduction

Contrairement au protectionnisme « qui représente une politique économiqueinterventionniste menée par un État ou un groupe d'États et qui consistant à protéger ses producteurs contre la concurrence des producteurs d'autres États », ainsi qu'au mercantilisme« quiconsiste àdévelopper l'économie des nations par le moyen du commerce extérieur et responsable de développer la richesse nationale, en adoptant des politiques pertinentes de nature défensive mais aussi offensive par l'encouragement des exportations et le découragement des importations», le libre-échange vise à favoriser le développement du commerce international en supprimant les barrières douanières et non douanières et les réglementations nationales susceptibles de restreindre l'importation des biens et des services. Au sens strict, la notion ne s'étend pas aux mouvements de travailleurs ou de capitaux. Cette notion économique prônant la libre circulation des biens et des services entre les pays. Cette théorie applique au niveau international le principe libéral selon lequel, il convient de « laisser-faire » le marché afin d'aboutir à la meilleure situation économique possible.

Après la deuxième guerre mondiale, depuis les années 1950, l'organisation de l'économie mondiale a beaucoup évolué. Enfaite, une forte tendance d'accélération des échanges internationaux s'est développée, avec le recours au libre-échange, doctrine prônant la libre circulation des hommes, des capitaux et des marchandises sous la forme de zones de libre-échange (exemple : l'Union Européenne). Cependant, afin de vérifier l'efficacité du libre-échange, il faut mesurer ses effets sur la croissance économique, c'est-à-dire l'augmentation du Produit Intérieur Brut sur une longue période.

En ce qui concerne les pays développés, le libre-échange permet d'optimiser au maximum leurs avantages comparatifs1(*) : en effet, avec la nouvelle division internationale du travail, ce sont les pays en développement qui produisent les produits manufacturés traditionnels, permettant aux pays industrialisés de se spécialiser dans d'autres produits présents en plus grande quantité sur leur territoire. Ainsi, le libre-échange permet de faciliter les échanges de produits entre pays industrialisés et pays en développement, donc de stimuler la demande internationale, augmentant ainsi la production et le commerce international, d'où accroissement de la croissance économique.

Aujourd'hui, la plupart des pays en développement PED s'engagent de manière indépendante dans un vaste processus de libéralisation commerciale unilatérale, tout en étant en général candidat à l'organisation mondiale du commerce et en cherchant à s'associer avec des grands pays développés. C'est dans ce cadre, que la Tunisie est un participant à part entière au processus de Barcelone, elle été le premier pays méditerranéen qui a signer un accord d'association avec l'Union Européenne en 1995 et mis en vigueur le premier mars 1998 pour remplacer celui de 1976 et les protocoles d'adaptations successives, en vue de créer une vaste zone de libre-échange.

Dans ce travail on va présenter le libre-échange ainsi que son développement historique dans le monde dans une première section, puis dans une deuxième section on va présenter les accords de libre-échange signé par la Tunisie et les autres pays. Finalement la troisième section discute en quoi consiste l'accord d'association de la Tunisie avec l'UE au sein de zone de libre-échange.

Section1 : Le libre échange

1.1. L'historique du libre échange

1.1.1. Du dix-neuvième au vingtième siècle

L'histoire moderne des échanges internationaux débute au début du XIXe siècle, avec la forte réduction des coûts de transport consécutive à la généralisation de la machine à vapeur. L'essor des échanges internationaux qui s'en est suivi a engendré de la part des pays participants au commerce international deux attitudes opposées : d'un côté, la volonté de vendre sur les marchés étrangers pour promouvoir la croissance économique a incité les gouvernements à libéraliser leur commerce et à multiplier les accords de libre-échange; de l'autre, le désir de protéger les industries locales d'une concurrence étrangère de plus en plus présente les a au contraire poussé à instaurer des barrières artificielles aux échanges. Selon l'état de la conjoncture internationale, l'une ou l'autre des deux attitudes tend à dominer les politiques commerciales nationales. Au cours des deux derniers siècles s'est ainsi instaurée une alternance de périodes protectionnistes et de libre-échange. Le libre-échange en Europe débuta en 1846 avec la décision unilatérale prise par le Royaume-Uni de supprimer ses lois céréalières ou Corn Laws2(*). A cette date, les autres grandes nations européennes restaient protectionnistes. A l'opposé du Royaume-Uni, les Etats-Unis devinrent progressivement très protectionnistes entre 1791 et 1846. Les tarifs douaniers sur les produits industriels atteignaient 50% en 1829 et étaient encore de 45% en 1883. Le passage de cette nation au libre-échange ne s'effectua que dans la seconde moitié du XXe siècle.

A partir de 1860, la multiplication des traités commerciaux bilatéraux de libre-échange entre pays européens fit tomber le taux moyen des tarifs douaniers sur les produits manufacturés à 6-8% en 1875. Le mouvement fut impulsé par le traité franco-britannique de 1860. La France annula toutes ses interdictions sur les importations anglaises et réduisit graduellement ses taux de protection (30% jusqu'en 1864, 24% ensuite). Ce traité instaura pour la première fois dans la négociation internationale la clause de la nation la plus favorisée : tout avantage concédé par l'un des deux pays à un pays tiers doit être étendu à l'autre signataire du traité.

1.1.2. Le retour au protectionnisme : 1879-1945

A la fin des années 1870, l'Europe continentale amorça un retour au protectionnisme. La période 1879-1945 va être marquée par la multiplication des guerres et représailles commerciales. Ces conflits restèrent d'abord bilatéraux et européens dans les années 1880-90, puis se généralisèrent à l'ensemble des pays industriels avec la grande guerre commerciale des années 1930. L'Allemagne, dès 1879, impulsa le mouvement, suivie par la France en 1892 (tarif Méline3(*)). Seul le Royaume-Uni garda une politique unilatérale de libre-échange. Les causes de ce revirement furent le ralentissement de la croissance économique mondiale, la baisse des prix mondiaux (baisse de 40% entre 1874 et 1899) et la concurrence accrue de nouveaux pays dans l'alimentaire (blé américain). De 1919 à 1929, les grands Etats industriels conservèrent un protectionnisme important, avec un recours massifs aux restrictions quantitatives, en raison des désordres monétaires et l'arrivée de nouveaux pays compétitifs (Amérique du Sud) dont les exportations avaient été stimulées par la guerre (fourniture de matières premières agricoles et minières aux alliés). En juin 1930, les Etats-Unis votèrent la loi Hawley-Smoot, qui instaura le régime protectionniste le plus dur de toute l'histoire du commerce mondial. La crise de 1929 apparut immédiatement aux Etats-Unis beaucoup plus brutale que la dépression des années 1870-80 pour l'Europe : montée rapide du chômage et baisse très forte des prix (les prix de gros baissent de 42% entre 1929 et 1931). La mise en place d'un protectionnisme fort pour tous les secteurs exposés à la concurrence internationale semblait alors la seule réponse pour réduire la crise.

1.1.3. La libéralisation mondiale du commerce par la coopération Internationale

De 1947 à nos jours La fin des années quarante voit l'émergence d'une véritable coopération internationale destinée à instaurer un libre-échange général et durable. Jusqu'en 1994, cette coopération prendra la forme d'accords internationaux dits du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade). A partir de cette date, succède au GATT une véritable institution internationale dotée d'un véritable pouvoir disciplinaire, l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ou World Trade Organisation (WTO).Le but du GATT puis de l'OMC est la réduction progressive des barrières protectionnistes pour favoriser la croissance mondiale sans nuire aux industries naissantes ou en difficultés. Après l'échec de la conférence de Seattle (1999), L'OMC a lancé un nouveau cycle de négociations (Conférence de Doha de 2001).

· Le GATT

Le GATT marqua un tournant important dans les relations commerciales internationales. Pour la première fois, les principaux pays participants au commerce mondial abandonnèrent la méthode des traités bilatéraux en vigueur depuis un siècle pour adopter une formule de négociations multilatérales. Avec le GATT s'ouvre la première grande période durable de libéralisation des échanges. Une volonté d'instaurer durablement le libre-échange Après la fin de la seconde guerre mondiale, américaine et britannique ont recherché le moyen de réorganiser le commerce mondial de façon à empêcher à l'avenir tout retour à la situation des années 1930, pendant lesquelles les réactions protectionnistes avaient entraîné l'effondrement du commerce mondial et l'approfondissement de la crise économique. La méthode choisie fut la mise en place d'un système de négociations multilatérales et transparentes fondé sur un code de règles de bonne conduite, l'accord général sur les tarifs et le commerce, ou GATT. Cependant, le GATT, qui fonctionna de 1947 à 1994 n'était pas une organisation internationale mais simplement l'expression d'un accord international signé entre des parties cocontractantes que sont les pays. En 1948, 20 pays signèrent un protocole d'accord sur les réductions tarifaires. En 1989, ils étaient 97. De 1947 et 1994, le GATT connut huit cycles de négociations qui aboutirent à une libéralisation importante des échanges de biens manufacturés.

La méthode inaugurée avec le GATT est celle du cycle de négociations, pouvant s'étaler sur plusieurs années, et donnant lieu à un accord. Ces négociations sont fondées sur trois grandes règles : la clause de la nation la plus favorisée ; la réciprocité des concessions tarifaires ; la transparence des politiques commerciales. Ces grandes règles de négociation sont toujours celles à l'oeuvre dans les conférences de l'OMC. Cependant, des exceptions, parfois importantes, furent prévues à ces trois règles pour les pays en proie à de profonds déséquilibres (déficits commerciaux persistants, récession, etc....) et désireux de protéger des industries domestiques sensibles.

· L'OMC

L'instauration de l'OMC, le premier janvier 1995, marqua un nouveau tournant dans la négociation commerciale internationale. Pour la première fois, l'économie mondiale se dotait d'un moyen de gestion des échanges internationaux, équivalent du FMI pour les relations monétaires et financières. La raison d'être de l'OMC a partir des années 1970-80, le système de l'accord général donna des signes de faiblesse.

L'élargissement de la négociation à un nombre de plus en plus grand de pays avec des niveaux de développement très différents favorisa la multiplication des dérogations et des exceptions aux règles du GATT. Cette dérive affaiblit progressivement les accords multilatéraux. En l'absence d'une véritable administration et de compétences en matière disciplinaire, le GATT n'a pas pu empêcher le développement de pratiques protectionnistes interdites comme les barrières non tarifaires (quotas, restrictions volontaires sur les exportations), principalement utilisées par les pays développés contre les pays émergents et en développement pour protéger des industries jugées sensibles ou prioritaires. Surtout, dans un contexte de ralentissement de la croissance économique, les pays disposant d'un fort pouvoir de négociation (Etats-Unis, CEE, Japon) imposèrent aux nations plus faibles leurs propres législations commerciales (élaboration de droits antidumping et compensateurs). Sous couvert de respect de la concurrence et des règles du GATT, ces législations se sont transformées souvent en mesures protectionnistes unilatérales, comme par exemple la section 301 du Trade Act américain de 1974. La poursuite de la libéralisation des échanges et l'élargissement des accords à des domaines jusque-là laissés de côté, comme l'agriculture et les services, nécessitaient donc un cadre de négociation rénové et renforcé. Ce sera fait avec la création de l'OMC, décidé lors du dernier cycle du GATT, l'Uruguay Round (1986-94).

1.2.Avantages et les limites du libre-échange

1.2.1. Avantages

L'ouverture d'un marché international grâce à la baisse des droits de douane est un stimulant puissant du développement économique :

Ø L'augmentation de la taille du marché génère des économies d'échelle4(*) qui stimulent la croissance des entreprises ;

Ø L'importation de produits moins chers de l'étranger améliore le pouvoir d'achat du consommateur qui pourra augmenter sa demande sur d'autres secteurs de biens et services.

Ø Les transferts de technologie autorisent les Pays en voie de développement à démarrer l'industrialisation de leurs secteurs économiques.

1.2.2. Limites

Ø Le libre-échange rend fragiles les économies des pays concernés car les pays deviennent interdépendants et les déséquilibres économiques se transmettent d'un pays à un autre. La hausse du prix du pétrole en 1973 a importé l'inflation en France.

Ø La concurrence peut entraîner la fermeture des entreprises les moins rentables : ces entreprises ne peuvent pas s'adapter à l'évolution de la demande mondiale.

Ø Pour les PVD, la concurrence peut entraîner la ruine de leur économie traditionnelle et entraver leur développement.

Section2 : La Tunisie et le libre échange 

2.1. L'historique de libre échange en Tunisie

Dans les années 60, la Tunisie a maintenu une politique stricte d'import-substitution5(*): la protection nominale et effective était très élevée et presque toutes les importations étaient soumises à l'obtention d'une licence ou autorisation administrative. Cette politique a beaucoup gêné les exportations qui étaient alors largement dominées par les industries extractives (plus de 50% des exportations étaient constituées d'hydrocarbures).

Pour éviter que la forte protection rejaillisse négativement sur les exportations non traditionnelles, le gouvernement crée en 1972 un régime «offshore» assorti d'incitations fiscales et financières généreuses pour attirer les investissements directs étrangers (IDE) et accroître les exportations manufacturières, plus à même d'accroître la productivité, plus intensive en main-d'oeuvre et plus conforme à une croissance économique durable. Les entreprises totalement exportatrices bénéficient alors d'un « environnement » favorable pour le business, y compris une diminution de certain taxe et droit de douane sur les importations de matières premières et équipements nécessaires à la production, une exonération de la taxe sur le bénéfice pendant les 10 premières années, une plus grande facilitation du commerce, etc. ...

Depuis le milieu des années 1990s, le Gouvernement a donné une nouvelle orientation à sa politique d'intégration, avec le début de l'ouverture de l'industrie tunisienne à la concurrence, surtout dans le cadre de l'AA avec l'UE6(*), le principal partenaire économique et commercial de la Tunisie.

Depuis 1996, les tarifs sur les importations en provenance de l'UE sont progressivement démantelés, en vue de créer une zone de libre échange pour les produits industriels à partir de Janvier 2008. Les tarifs sur ces produits, qui frôlaient100% en 1996, ont fortement chuté depuis lors, pour atteindre 0 pourcent en Janvier 2008. Sauf pour les produits agro-alimentaires, le calendrier convenu a été rigoureusement suivi, et les droits sur les importations de l'UE sont passés d'environ 100 pourcent en 1996 à 4 pourcent en 2007. En janvier 2008, le commerce des biens industriels entre la Tunisie et l'UE devrait être complètement exempté de droits.

2.2. Les accords de libre-échange (ALE) signés par la Tunisie

Le régime tarifaire de la Tunisie est rendu encore plus complexe par la coexistence d'un grand nombre d'accords préférentiels qui se chevauchent. Mis à part l'UE, la Tunisie a signé unedizaine accords bilatéraux de libre-échange, et deux autres accords multilatéraux.

2.2.1. Les accords bilatéraux signés par la Tunisie

· L'accord avec la Mauritanie

Les relations commerciales entre la Tunisie et la Mauritanie sont régies par l'Accord commercial signé à Nouak Chott le 25/09/1964 et les deux accords additionnels à l'Accord Commercial signés le 27/07/1986 et le 12/07/1988. Ces Accords prévoient l'exonération des droits de douane et taxes d'effet équivalent, pour tous les produits originaires de l'un des deux pays.

Les produits entièrement obtenus dans l'un des deux pays, les produits industriels dont la valeur des produits tunisiens ou mauritaniens entrant dans leur fabrication est supérieure ou égale à 60% ainsi que les produits industriels dont la valeur ajoutée locale est supérieure ou égale à 40% de leur valeur globale à leur sortie de l'usine sont bénéficient d'un régime privilégié.

· L'accord avec la Palestine

Le régime des importations à partir de la Palestine est régi par la décision du congrès du Sommet arabe extraordinaire réuni au Caire les 21 et 22/10/2000. Les produits, matières et marchandises originaires de la Palestine bénéficient de l'exonération totale des droits de douane et taxes d'effet équivalent, avec liberté d'importation en Tunisie.

· L'accord avec la Jordanie

Les relations commerciales entre la Tunisie et la Jordanie sont régies par la Convention instituant une zone de libre-échange signée à Tunis le 22/04/1998 et entrée en application le 16/06/1999.

Cette Convention prévoit les avantages suivants:

Ø Exonération totale des droits de douane et taxes d'effet équivalent, avec liberté d'importation pour deux listes de produits tunisiens et jordaniens à leur importation dans l'un des deux pays.

Ø Abattement progressif des droits de douane et des taxes d'effet équivalent, prévu par le programme exécutif de la zone de libre-échange arabe, et ce pour les fruits et les légumes d'origine tunisienne ou jordanienne.

Ø Démantèlement annuel des droits de douane et de taxes d'effet équivalent, égal à 10%, sur une période de 10 ans, avec liberté d'importation, et ce pour les autres produits tunisiens et jordaniens échangés directement entre les deux pays.

· L'accord avec le Koweït

Les relations commerciales entre la Tunisie et le Koweït sont régies par la Convention de coopération économique, commerciale et technique signée à Tunis le 17/06/1988. Cette convention prévoit l'exonération des droits de douane et taxes d'effet équivalent, avec liberté d'importation, et ce pour les produits originaires échangés directement entre les deux pays, à l'exception des produits repris sur une liste négative.

Les produits entièrement obtenus dans l'un des deux pays ainsi que les produits industriels tunisiens ou koweïtiens dont les coûts de production locale et ceux inhérents à la main-d'oeuvre locale et à la matière première d'origine arabe entrant dans leur fabrication sont supérieurs ou égaux à 40% de leur valeur globale sont bénéficient d'un régime privilégié.

· L'accord avec l'Egypte

Les relations commerciales entre la Tunisie et l'Egypte sont régies par l'Accord instituant une zone de libre-échange signé au Caire le 05/03/1998.

Cet Accord prévoit les avantages suivants:

Ø Exonération totale des droits de douane et taxes d'effet équivalent avec la liberté d'importation pour une liste de produits égyptiens à leur importation en Tunisie et une liste de produits tunisiens à leur importation en Egypte.

Ø Abattement progressif des droits de douane et taxes d'effet équivalent de 20% par an et sur une période de 5 ans, avec liberté d'importation à compter du 30/04/1999, et ce pour les produits tunisiens ou égyptiens soumis à des taux de droit de douane et des taxes d'effet équivalent inférieurs ou égaux à 20%.

Ø Abattement progressif des droits de douane et taxes d'effet équivalent de près de 11% par an et sur une période de 9 ans à compter du 30/04/1999 au 31/12/2007, avec liberté d'importation, et ce pour les produits soumis à des taux de droit de douane et taxes d'effet équivalent supérieurs à 20%.

· L'accord avec le Maroc

Les relations commerciales entre la Tunisie et le Maroc sont régies par l'Accord instituant une zone de libre-échange signé à Rabat le 16/03/1999.

Cet Accord prévoit les avantages suivants:

Ø Exonération totale des droits de douane et taxes d'effet équivalent et la liberté d'importation pour une liste de produits marocains à l'importation en Tunisie et une liste de produits tunisiens à l'importation au Maroc.

Ø Paiement d'un droit unique au taux de 17.5% avec liberté d'importation à l'entrée dans l'un des deux pays pour une liste unique de produits tunisiens ou marocains.

Ø Abattement progressif à des taux variés sur une période de 10 ans avec liberté d'importation pour deux listes de produits marocains à leur importation en Tunisie et pour une liste unique de produits tunisiens à leur importation au Maroc.

· L'accord avec la Libye

Les relations commerciales entre la Tunisie et la Libye sont régies par la convention instituant une zone de libre-échange signée à Tripoli le 14 Juin 2001.

Cette convention prévoit ce qui suit:

Ø Exonération des droits de douane et taxes d'effet équivalent pour tous les produits originaires de l'un des deux pays.

Ø Liberté d'importation pour tous les produits originaires de l'un des deux pays.

Les produits interdits dans le cadre de la zone de libre-échange arabe et son programme exécutif pour des raisons de sécurité, de santé, d'environnement ou pour des raisons religieuses sont également exclus du champ d'application de la présente convention.

· L'accord avec la Syrie

Les relations commerciales entre la Tunisie et la Syrie sont régies par la Convention instituant une zone de libre-échange signée à Damas le 15/04/2002. Cette convention prévoit l'exonération totale des droits de douane et taxes d'effet équivalent pour une liste de produits syriens lors de leur importation en Tunisie et une liste de produits tunisiens lors de leur exportation en Syrie.

Les produits fabriqués dans les zones franches de l'un des deux pays ainsi que les produits prohibés pour des raisons de sécurité, de santé, d'environnement ou pour des raisons religieuses sont exclus du régime privilégié.

· L'accord avec l'Algérie

Les relations commerciales entre la Tunisie et l'Algérie sont régies par la convention commerciale et douanière signée à Tunis le 09/01/1981 et le protocole d'accord additionnel à la convention commerciale et douanière signé à Alger le 15/05/1991. Cette convention prévoit l'exonération des droits de douane et taxes d'effet équivalent, pour tous les produits originaires de l'un des deux pays.

Cet accord prévoit que ce régime privilégié soit pour les produits entièrement obtenus dans l'un des deux pays ainsi que pour les produits industriels ayant fait l'objet d'ouvraison ou de transformation dans le pays exportateur à concurrence de 50% au moins de la valeur globale de ces produits; ce taux est ramené à 30% lorsque, pour la fabrication des produits en question, des matières ou des composants originaires de l'autre pays y sont incorporés à concurrence de 20% de la valeur globale de ces produits.

· L'accord avec le Soudan

Les relations commerciales entre la Tunisie et le Soudan sont régies par la convention commerciale et douanière signée à Khartoum le 5 avril 1983. Cette convention prévoit l'exonération totale ou partielle des droits de douane et taxes d'effet équivalent et ce, pour les produits repris sur une liste tunisienne et pour ceux repris sur une liste soudanaise.

Cet accord prévoit que ce régime privilégié soit pour les produits entièrement obtenus dans l'un des deux pays ainsi que pour les produit industriels tunisiens ou soudanais dont la valeur ajoutée locale des matières premières et des coûts inhérents à leur ouvraison ou à leur fabrication est supérieure ou égale à 40 % de leur valeur globale.

· L'accord avec la Turquie

Les relations commerciales entre la Tunisie et la Turquie sont régies par l'Accord instituant une zone de libre-échange signé à Tunis le 21/11/2004.

Cet Accord prévoit les avantages suivants :

Ø L'exonération totale des droits de douane et taxes d'effet équivalent à l'importation et à l'exportation des produits industriels d'origine tunisienne exportés pour la Turquie et des produits industriels turques non prévus dans les trois premières listes du protocole numéro 1 de l'Accord.

Ø Abattement progressif des droits de douane et taxes d'effet équivalent à l'importation en Tunisie des produits d'origine turque tels que prévus dans l'Accord .

Ø Traitement privilégié sur les produits agricoles d'origine tunisienne tels que prévus au tableau 1 du protocole 2 de l'Accord et sur les produits agricoles d'origine turque prévus au tableau B du même protocole.

Sont exclus du régime privilégié :

Ø Une liste de produit d'origine turque telle que prévus à la liste 3 du protocole 3 de l'Accord.

Ø Une liste des produits agricoles et agro-industriels prévus au système.

Ø Les produits classés sous le numéro 4501 et 33021029.

Ø Les produits de la pêche.

Ø Les produits agricoles tels que définis par l'OMC.

2.2.2. Les accords multilatéraux signés par la Tunisie

Mis a part de l'Accord d'Association avec l'Union européenne la Tunisie a signée deux autres accords multilatéraux :

· GZALE `Grande Zone Arabe de Libre Echange'

Les relations commerciales entre la Tunisie et les Pays Arabes sont régies par la Convention de facilitation et de développement des échanges commerciaux inter-arabes en date du 27/02/1981 et son Programme exécutif en date du 19/02/1997 pour l'instauration d'une zone de libre-échange arabe. Les membres de la zone de libre-échange arabe sont les pays arabes qui ont ratifié la Convention et qui ont adopté le Programme exécutif pour l'instauration de ladite zone. Il s'agit des pays suivants : L'Arabie Saoudite, le Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, l'Egypte, l'Iraq, la Jordanie, le Koweït, le Liban, la Libye, le Maroc, le Sultanat d'Oman, le Qatar, la Syrie et la Tunisie, le Soudan, le Yémen et la Palestine.

Cette Convention prévoit l'exonération totale des droits de douane et taxes d'effets équivalents pour les produits originaires et importés directement de l'un des pays membres. Les produits concernés par le régime privilégié sont ceux originaires et importés directement des pays arabes, à l'exception des produits prohibés ou exclus. Les produits prohibés sont ceux totalement exclus du régime privilégié pour des raisons de sécurité, de santé, d'environnement ou pour des raisons religieuses et de ce fait, ils demeurent soumis au droit commun.

· AGADIR`Accord de libre-échange entre les Etats arabes méditerranéens'

L'Accord de libre-échange entre les Etats arabes méditerranéens (Tunisie, Maroc, Egypte, Jordanie) signé au Ribat le 25/02/2004et entré en vigueur en juin 2007.

Cet Accord prévoit :

Ø L'exonération totale des droits de douane et taxes d'effet équivalent à l'importation et à l'exportation de tous les produits de l'un des pays membres.

Ø La suppression de toutes les barrières non douanières (financière, quantitative, administrative, technique) à l'importation.

Les produits prévus dans des listes déterminées par le conseil économique et sociale de la ligue des Etats arabes et les produits interdits pour des raisons religieuses, sanitaires, d'environnement ou de sécurité sont exclus du régime privilégié.

Section3 : L'Accord d'Association Tunisie-UE : Zone de Libre Echange

La Tunisie et l'UEont signé le 17 juillet 1995 un accord, portant sur la création d'une zone de libre-échange durant 12 années, pour permettre la libre circulation des biens, des capitaux et des services. Dans cette section, nous nous intéresserons, tout d'abord dans une première partie, à l'importance de l'accord. Ensuite, dans une deuxième partie nous essayerons de dégager les conditions de réussite de cet accord. Puis une troisième partie sera consacrée aux principaux volets de l'accord. Dans la quatrième section on va présenter l'impact de la création de la ZLE sur l'économie tunisienne. Finalement, dans une cinquième section on va discuter le statut de partenaire privilégié accordé par l'UE à la Tunisie.

3.1. L'importance de l'accord ?

Plusieurs facteurs ont incité la Tunisie et l'Union européenne à signer un nouvel accord leurs permettant d'être compatibles avec le nouveau contexte international et en vue de maintenir une zone de libre échange qui porte des avantages pour les deux partenaires. Les relations commerciales entre les grandes puissances économiques ainsi qu'un grand nombre des pays du tiers monde sont généralement régies par des accords commerciaux bilatéraux. Ce type de régime commercial est devenu anachronique avec les nouvelles règles du GATT. Ainsi, la création d'une Zone Libre Echange (ZLE) se présente comme une nécessité voire une issue pour les pays incapables d'assumer le respect des règles strictes de libres échanges. De ce fait, la nécessité d'améliorer les arrangements existants entre l'UE et la Tunisie par des négociations a abouti à la signature d'un nouvel accord de partenariat.

De point de vue européen, cet accord s'appuie sur des objectifs stratégiques qui sont liés à l'évolution des relations de l'Europe avec ses partenaires du sud de la méditerranée et surtout parce que la coopération économique avec les Pays Tiers Méditerranéens (PTM)7(*) n'était pas réellement prioritaire pour l'UE. En effet, le partenariat euro-méditerranéen conclut à la conférence de Barcelone tenue les 27 et les 28 novembre 1995 a permis la création d'un vaste espace économique et c'est précisément dans ce cadre que l'accord Tuniso-européen s'inscrit. Pour des raisons politiques et économiques l'UE attache beaucoup d'importances à la création d'une ZLE avec les PTM comme ce fut le cas de son accord avec la Tunisie.

De point de vue tunisienne notre économie est quasi dépendante des marchés européens, durant les années précédentes 79% des exportations et 72% des importations se font avec l'UE, 90% des touristes visitant la Tunisie sont européens, 50 000 tunisiens y vivent leurs transferts de revenus vers la Tunisie représentent, soit 80% de l'ensemble de transferts extérieurs. C'est pourquoi la Tunisie a trouvé opportun de devancer ses concurrents sur la scène européenne, espérant que le nouvel accord crée un important effet d'annonce à l'attraction des investissements directs étrangers (IDE) et à la création d'un commerce plus riche en matière d'exportations tunisiennes.

3.2. Les Conditions de réussite de l'Accord

Suite à l'élaboration de cet accord et pour que les entreprises tunisienne faire face à l'ouverture de marché intérieur il faut qu'elle soit d'une part plus compétitive en termes de prix et de qualité, et d'autre part devienne plus capable de suivre et de maîtriser les techniques des marchés et des produits demandés par leurs partenaires européens. Ainsi pour réaliser toutes ces fins il faut que les pouvoirs publics (de façon générale sont le gouvernementetl'ensemble des services chargés de l'administration d'un Etat) interviennent pour moderniser les stratégies des entreprises.

De ce fait, les pouvoirs publics occupent une place centrale et sensible dans la réussite du processus de mise à niveau des entreprises locale. Il faut qu'ils interviennent pour l'amélioration de l'environnement physique et matériel de l'entreprise par la fourniture de l'infrastructure de base. En outre, l'Etat doit restructurer l'administration publique et harmoniser les textes législatifs avec ceux des pays européens, notamment dans le domaine social et commercial, sans oublier surtout la promotion des investissements en mettant l'accent sur l'aspect comparatif.

3.3. Les Principaux volets de l'accord

A travers, un solide dialogue politique régulier, un développement de la coopération économique et financière ainsi qu'une une valorisation accrue de la dimension sociale, culturelle et humaine, le partenariat euro-méditerranéen met en évidence trois principaux volets :

3.3.1. Volet politique et de sécurité

Dans le cadre de ce volet, le partenariat se fixe comme but de définir un espace de paix et de stabilité en visant par ailleurs la stabilité politique par la favorisation de la promotion des droits de l'homme, de la démocratie et l'instauration d'états de droits.

En effet, il constitue les éléments essentiels non seulement de l'accord lui-même mais aussi des relations bilatérales entre l'UE et la Tunisie.

3.3.2 Volet social, culturel et humain 

Grâce à ce volet, les partenaires s'engagent à développer les ressources humaines, favoriser la compréhension entre les cultures et les échanges entre les sociétés civiles. Il y affirme par ailleurs leur volonté de respecter la liberté de circulation des personnes. Certes, l'accord d'association prévoit l'ouverture d'un dialogue social entre les parties sur divers thèmes (conditions de vie et de travail, immigration entente mutuelle) ainsi que des actions de coopération (droits des femmes, protection sociale, couverture sanitaire, jeunesse...).

3.3.3. Volet économique et financier

Par ce troisième et dernier volet, le partenariat exige comme la lutte contre la pauvreté. La zone de libre-échange, prévoit l'élimination des barrières douanières et toutes entraves à la circulation des marchandises entre les pays de l'UE et les pays du Sud et de l'Est de la méditerranée.

L'accord d'association instaure une coopération financière comportant des moyens financiers appropriés destinés à apporter à la Tunisie un soutient significatif à ses efforts de réforme et d'ajustement au plans économique et social, qui lui permet d'être l'un des principaux bénéficiaire du programme MEDA8(*) et la coopération avec la BEI9(*).

3.4. L'impact de libre échange sur l'économie tunisienne

Les politiques d'intégrations appliquées depuis les années 1970 ont littéralement transformé l'économie tunisienne. Suite à une rapide réponse des IDE, les exportations de textiles-habillement (TH) ont augmenté très sensiblement, pour remplacer les hydrocarbures comme premier poste d'exportation. La part des hydrocarbures a chuté de 52 à 13 pourcent, laissant la place au TH dont la part augmente de 18 à 33 pourcent entre 1980 et 2006.

Depuis 1997, la participation aux réseaux de production automobile européens a entrainé une forte hausse des exportations du Génie Mécanique et Électrique (GME) entrainant le début d'une seconde transformation structurelle de l'industrie. La part du GME dans les exportations totales a augmenté de 9.5 en 1995 à 19 pourcent en 2006. La Tunisie est parmi les 10 premiers fournisseurs de système de câbles pour automobile en Europe et a une part de marché mondiale de 2.2 pourcent dans ce segment.

L'impact des politiques d'intégration sur l'emploi a aussi été positif. Pour illustrer, en 1980, le secteur offshore10(*) employait 10000 personnes; en 1990, il employait 70000 personnes; et aujourd'hui, avec 245000 travailleurs, il absorbe 54 pourcent de l'emploi manufacturier total et 8 pourcent des emplois totaux dans le pays. En outre, le développement progressif du GME est en train d'induire un mouvement de spécialisation plus intensif en travail qualifié, donnant l'espoir qu'il peut à terme absorber de façon croissante les jeunes diplômés.

3.5. En 2012 la Tunisie devient un partenaire privilégié

Après l'entrée en vigueur de la zone de libre-échange UE-Tunisie pour les produits industriels en 2008, le 19 novembre 2012 est un jour à marquer d'une pierre blanche pour la Tunisie (http://www.businessnews.com.tn). Dans ce jour, l'Union européenne a accordé un «statut privilégié» à la Tunisie, à l'occasion de la tenue à Bruxelles du Conseil d'association dans une session ordinaire entre les deux partenaires. La réunion du Conseil d'association Tunisie-UE a été présidée par le ministre des Affaires étrangères RafikAbdessalem, le Commissaire européen à l'Elargissement et à la politique européenne de voisinage Stefan Fule et la ministre chypriote des Affaires étrangères (dont le pays préside l'Union Européenne) Erato Kozakou-Marcoullis.

C'est un statut recherché par la partie tunisienne depuis 2005, mais bloqué par les autorités du premier marché mondial (l'Europe) à cause d'insuffisances de divers ordres côté tunisien, entre autres, la non-conformité aux normes européennes, les défaillances touchant les droits de l'Homme et les désaccords concernant les libertés et la circulation des personnes. Le partenariat privilégié devrait permettre à la Tunisie d'accéder à plusieurs avantages dont bénéficient les pays membres de l'Union Européenne. Avant la Tunisie, l'Union Européenne a déjà accordé ce statut à la Turquie et au Maroc.

Selon le ministre de l'Investissement et de la Coopération internationale RiadhBettaieb, cet accord prévoit une consolidation de la coopération entre les deux parties prenantes ayant trait à divers domaines, à savoir : la recherche scientifique, les affaires sociales, la circulation des personnes (en la facilitant par le biais d'une approche globale concernant la question de l'immigration), la création d'emplois (notamment dans les régions démunies) ainsi que l'aide financière.

De point de vue Tunisienne ce statut va accorder au pays plusieurs avantages dans le proche futur. Bref, l'UE s'engage envers la Tunisie, sur une période de cinq années, à lui apporter l'assistance technique et financière ce qui va améliorer les secteurs de l'économie nationale et par conséquence, ériger la position de la Tunisie dans la sphère méditerranéenne. En contrepartie, le secrétaire générale du Parti communiste du travail HammaHammami a déclaré que cet accord de partenaire privilégié aura des effets néfastes sur les secteurs économique, agricole et industriel tunisiens11(*).

3.6. Statistiques des échange libre Tunisie-UE du 1990 jusqu'à 2012 :

3.6.1. Coubes et diagrammes  : (voir page suivante)

3.6.1.1. Courbe d'évolution des importations et des exportations

3.6.1.2. Courbe d'évolution de la balance commerciale

3.6.1.3.Diagramme des Exportation des biens de la Tunisie vers l'UE (année 2008) :

3.6.1.4. Diagramme des Exportation des services de la Tunisie vers l'UE(année2008) :

3.6.1.5. Tunisie: Résultat du commerce extérieur Avril 2012 :

Les échanges commerciaux de la Tunisie avec l'extérieur durant les premiers 4 mois de 2012 ont enregistré une augmentation par rapport à la même période en 2011. En effet, les exportations ont atteint la valeur de 8605,5 MD* et les importations 11921,5 MD*, réalisant ainsi des augmentations de 6% et 13,4% par rapport à 2011, contre des augmentations de l'ordre de 9,1% et de 21,6% durant le premier trimestre 2012. Suite à cette évolution, le solde commercial de la Tunisie est « déficitaire » de 3316 MD avec un taux de couverture 72,2% alors qu'il était 77,3% en 2011.

· Exportations:

La croissance des exportations durant cette période est imputable à la plus part des secteurs, essentiellement ceux des produits agro-alimentaires (+18.7%), énergie (+12.6%), les industries mécaniques (+16.3%) et les autres industries manufacturières (+18.0%). Par contre le secteur du textile, habillement et cuir est en baisse de 6,7%.

· Importations:

D'un autre coté la croissance rapide des importations qui dépasse, d'ailleurs, celle des exportations est due à la hausse de l'approvisionnement en biens d'équipement (+16,8%) et en matière première (+8,1) contre (-9,7%) et (+5,6) sur 2011. Par contre on constate une baisse significative des importations des produits alimentaires qui atteignent 6,7% en 2012 alors qu'ils ont atteint 67,9% en 2011. Cette baisse est due à une décélération au niveau des achats de certains produits céréaliers, tel que le blé tendre, dont les importations sont en baisse de (-65.4%) du fait des bonnes conditions climatiques cette année.

3.6.2. Analyse des courbes :

Les courbes d'importations exportation et de la balance commerciale témoignent 4 périodes différentes :

· Du 1990 jusqu'à 2006 : Dans cette période les variations annuelles des importations, exportation et de la balance commerciales témoignent une croissance uniforme .Cette dernière est dû à l'ouverture lente des barrières douanières .Vu que ce changement est assez lent la variation durant cette période demeure constante.

· Du 2006 jusqu'à 2008 : Dans cette période on constate une explosion brusque de la balance commerciale. En effet l'élaboration des plans d'action voisinage en 2006 suivit par la coopération entre l'UE et la Tunisie financée dans le cadre de l'IEVP en 2007 a entrainé une augmentation phénoménale des taux de variations.

· Du 2008 jusqu'à 2009 : Ces deux années une chute modérée. Cette dernière est une conséquence directe de la crise bancaire et financière de l'automne 2008.

· 2011 : Baisse des variations suites à la révolution tunisienne.

· Du 2011 jusqu'à présent : Retour aux variations déclarées (celles du 2006-2008).

Conclusion

A travers les nouvelles stipulations de l'accord d'association Tunisie-UE de 1995, la Tunisie a pu préparer un environnement proportionnellement favorable à la compétitivité et à la concurrence internationale.

En effet, la coopération économique qui instaure une vaste zone de libre-échange par la suppression graduel des barrières tarifaires pour que les exportations tunisiennes puissent conquérir le marché européen ; ce que peut être constaté au niveau de l'accroissement de ses exportations surtout vers le marché européen au détriment du reste du monde (détournement des exportations vers les pays hors UE).

Dès l'entrée en vigueur de l'accord (ZLE) et particulièrement la rubrique concernant l'aspect économique, on remarque une évolution claire et dominante des exportations tunisiennes dans le secteur des textiles, habillement et cuirs avec une part avoisinant les 50%. Une évolution appréciable dans la production des ciments avec une augmentation de 35% et ce suite au développement du secteur des matériaux de construction et la réalisation des grands projets nationaux tout en enregistrant des valeurs importantes à l'exportation 108,4 et 151,7 MDT en 2006-2007 contre 50,2 et 53,9 MDT en 2003-2004. Il convient à souligner que la Tunisie est devenue le cinquième fournisseur de l'UE pour ce secteur, suivi ensuite par celui des industries mécaniques et électriques qui occupe progressivement une part de plus en plus importante. Mais, pour le secteur agro-alimentaire on observe une forte influence des exportations de l'huile d'olive qui passe de 29,78% en 1987 pour atteindre en 2006 et 2007 respectivement 44,38% et 36,86%.

En outre, il reste a signalé que si les choses étaient si simples on peut donc se demander pourquoi le libre-échange ne se généralise pas plus vite, et les PVD n'ont qu'à ouvrir unilatéralement leurs marches le plus vite possible, par exemple dans le domaine des services ou des produits agricoles ? Ou pourquoi l'Union européenne, par exemple, a cherché à se protéger des importations textiles chinoises ? Il y a, derrière ces pratiques des éléments qui montrent sans doute que le libre-échange a des effets positifs.

D'autre part la Tunisie est devenu un grand marché européen .En effet leurs exportation vers la Tunisie ne cesse pas d'augmenter avec des variations annuelles progressives. Ceci ne fait que rendre le déficit commercial de plus en plus négatif. Le libre échange est supposer d'être un bonus commun entre les partenaires .Mais malheureusement les importations tunisiennes augmentent plus rapidement par rapport des exportations.

Personnellement je pense que le libre-échange n'a fait que accumuler le déficit commercial et exploiter la main d'ouvre tunisienne. Le partenariat se fait par le système gagnant-gagnant mais d'après ce que je constate le système est super-méga-gagnant - gagnant, tenant l'exemple des dattes, huile d'olive .... Qui sont revendu à l'USA avec des prix choquants.

UNE ÉTUDE DE LA BANQUE MONDIALE CONCERNANT UN PAYS

Webographie

[1] Achèvement de la zone de libre-échange Tunisie-Union Européenne : http://www.tustex.com/commun.php?code_com=5522

[2] Accords et conventions : http://www.douane.gov.tn/index.php?id=46

[3] La Tunisie obtient le "statut avancé" avec l'UE http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2012/11/22/feature-02

[4] Les accords commerciaux de la Tunisie : https://www.tunisiaexport.tn/article/Les_accords_commerciaux_de_la_Tunisie#multilateraux

[5] Zones de libre-échange : http://www.tunisieindustrie.nat.tn/fr/doc.asp?docid=546&mcat=4&mrub=152&msrub=231

[6]Institut National de la statistique :

http://www.ins.nat.tn/indexfr.php

[7] Délégation de l'Union européenne en Tunisie : http://www.eeas.europa.eu/delegations/tunisia/eu_tunisia/trade_relation/bilateral_trade/index_fr.htm

[8] Commerce extérieur Tunisie 2012 :

hhttp://www.efigure.net/tunisie-resultat-du-commerce-exterieur-avril-2012/

Bibliographie

[1] BANQUE MONDIALE (2008)`Intégration mondiale de la TunisieUne nouvelle génération de réformes pour booster la croissance et l'emploi'

[2] Jean Pierre LANDAU (1997)`Libre échange et inégalités'

[3] Joseph E. Stiglitz (2005)`pour un commerce mondial plus juste'

[4] OnsMami(2007) ` Impact de l'accord d'association Tunisie-UE sur les exportations tunisiennes' Master banques et marchés financiers 2007- FSEGT

* 1La théorie associée à l'avantage comparatif explique que, dans un contexte de libre-échange, chaque pays, s'il se spécialise dans la production pour laquelle il dispose de la productivité la plus forte ou la moins faible, comparativement à ses partenaires, accroîtra sa richesse nationale. Cette production est celle pour laquelle il détient un « avantage comparatif ».

* 2Les Corn Laws étaient une série de textes réglementaires adoptés au Royaume-Uni entre 1773 et 1815 pour encadrer le commerce des céréales avec l'étranger. On désigne cependant le plus souvent par ce terme ledernier de ces textes, le Corn Law Act de 1815, qui interdisait toute importation de céréales lorsque les cours passaient en dessous d'un certain seuil.

* 3Ces « tarifs Méline » visaient à protéger l'agriculture française de la concurrence internationale, et marquaient la fin de la politique de libre-échange entamée sous le Second Empire, avec le traité franco-anglais de 1860.

* 4Correspond à la baisse du coût unitaire d'un produit qu'obtient une entreprise en accroissant la quantité de sa production

* 5L'import-substitution se fonde sur des barrières tarifaires ou non tarifaires permettant au pays de produire lui-même ce qu'il importe à l'origine créant un développement autocentré

* 6L'Accord d'Association(AA) avec l'Union européenne(UE)

* 7Algérie, Égypte, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Palestine, Tunisie, Turquie

* 8Mesure D'Accompagnement : instrument financier spécifique afin de fournir une aide financière

* 9 Banque Européenne d'Investissement

* 10Ce sont des sociétés non résidentespar opposition aux sociétés dites onshore, qui sont résidentes

* 11http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2012/11/22/feature-02






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