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Fréquence et evolution de la co-infection VIH uberculose chez les adultes à  l'hôpital presbytérien de Mbujimayi.

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par Josue NZONGOLA ILUNGA
ISTM/Mbujimayi - Techniques Médicales 2015
  

Disponible en mode multipage

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    1. INTRODUCTION

    2. PROBLEMATIQUE

    La tuberculose et le VIH sont étroitement liés comme doubles épidémies qui s'entrainent et qui se renforcent mutuellement. Le VIH active la tuberculose latente chez l'individu, qui devient ensuite infectieux et capable de contaminer d'autres. D'autre part ça favorise la rechute chez les malades qui ont été soignés. L'infection à VIH induit une forte incidence de la tuberculose plus particulièrement chez les sujets vivant dans les conditions socio-économiques défavorables (OMS, 2006).

    Le VIH entraine une augmentation considérable de l'incidence de la tuberculose dans la communauté, ceci par le fait qu'il favorise l'apparition de la tuberculose active chez un individu infecté par les bacilles tuberculeux ; il favorise chez ce dernier l'accroissement du risque de contamination par l'augmentation du nombre des cas de la tuberculose et provoque un déficit immunitaire qui expose ce dernier à la contamination et à l'apparition d'autres maladies opportunistes (PNLS, 2013).

    Le pourcentage des personnes vivant avec le VIH (PVV) atteintes de la tuberculose sera élevé en cas de forte prévalence de l'infection à Mycobacterium tuberculosis. Selon le rapport de l'OMS publié en 2010, le fardeau mondial de la tuberculose était estimé à 8.8 millions des nouveaux cas annuels de toutes formes dont 1.1 million de décès. La co-infection VIH/Tuberculose concernait plus d'un million des cas dont 350000 décès enregistrés demeurent une question d'actualité. La tuberculose est la principale cause de mortalité chez les personnes séropositives, dans la mesure où le VIH compromet le système immunitaire, les PVV sont 50 fois plus susceptibles de développer une tuberculose active que ceux qui sont séronégatifs (ELIZABETH.L etCORBETT, 2011).

    Il est urgent de prévenir et traiter la tuberculose chez les PVV et soumettre à un test de dépistage au VIH, tous les tuberculeux à fin d'assurer la prévention de l'une ou de l'autre et la meilleure prise en charge. La proportion de PVV atteintes de la tuberculose est de 26% en RDC pour la période allant du 2004 à 2008, tandis qu'en 2011 la prévalence du VIH parmi les nouveaux cas de la tuberculose est de 11% (HYGENS.R, 2012)

    Dans notre milieu plusieurs études ont été menées à ce sujet notamment celle de MALANDALA MUKANAYI (2013) sur` « la fréquence de la co-infection VIH-Tuberculose » à l'hôpital saint Jean Baptiste KANSELE, dont les résultats ont montré que 13.2% des sujets enquêtés avaient été Co-infecté par laTBC et le VIH.

    Vu que la plupart des PVV ne respectent pas le traitement antirétroviral (TARV) suite à la paresse, la durée du traitement, aux effets secondaires des molécules des produits et souvent que la prise en charge psycho-sociale n'est pas souvent à la hauteur pour baisser l'anxiété du patient, les malades sont obligés d'être sous une alimentation équilibrée alors qu'ils sont des familles démunies; tous ceux-ciexposent lesPVV au développement de la tuberculose et autres maladies opportunistes, c'est dans cet ordre d'idée que nous avons voulu traiter un sujet sur la fréquence de la co-infection et décrire l'évolution de cette double infection chez les adultes dans le but de rendre disponible un document de référence à mettre à la disposition des décideurs en matière de lutte contre les maladies pour la réduction de la co-infection et permettre aux prestataires d'élaborer les messages d'éducation pour la santé axés sur l'importance d'observance du traitement antirétroviral et de la tuberculose en acquérant des bonnes habitudes alimentaires pour renforcer son système immunitaire.

    De ce qui précède, nous avons initié le sujet suivant : la fréquence ainsi que décrire l'évolution de la co-infection VIH-Tuberculose chez les adultes à l'hôpital presbytérien de Mbujimayi, nous sommes posé les questions suivantes :

    · Quelle est la fréquence de la co-infection VIH-Tuberculose?

    · Quelle est l'évolution des patients Co-infectés pris en charge ?

    3. OBJECTIFS

    3.1. Objectif général

    Estimer la fréquence et décrire l'évolution de la co-infection VIH-Tuberculose chez les adultes.

    3.2. Objectifs spécifiques

    Ø Répertorier tous les patients tuberculeux reçus à l'HPM durant la période de nos enquêtes et qui ont bénéficié un test de diagnostic du VIH/sida.

    Ø Estimer la proportion des cas positifs parmi les testés, c'est-à-dire ceux qui ont la co-infection VIH/Tuberculose chez les cas pris en charge selon le protocole national de traitement.

    Ø Suggérer des recommandations d'après les résultats obtenus.

    4. METHODOLOGIE

    Pour bien arriver à estimer la fréquence et décrire l'évolution de la co-infection VIH-Tuberculose, nous avons opté pour la méthode d'enquête rétrospective appuyée par la technique d'analyse documentaire.

    5. DELIMITATION DU SUJET

    a. Thématique

    Le sujet s'intitule : Fréquence et évolution de la co-infection VIH-Tuberculose chez les adultes.

    b. Spatiale

    Pour la réalisation de ce travail, nous avons choisi l'Hôpital Presbytérien de Mbujimayi comme cadre de nos investigations.

    c. Temporelle

    Notre étude a couvert une période allant du 01 Janvier 2013 au 31 Décembre 2014 soit 2 ans. Et nos enquêtes sur terrain ont couvert la période allant du 01 Mars au 30 Juin 2015 soit 4 mois.

    6. DIVISION DU TRAVAIL

    Ce travail comporte trois chapitres qui sont :

    Ø Chapitre I parle de la recension des écrits

    Ø Chapitre II décrit le milieu, matériel et méthode

    Ø Chapitre III présente les résultats et discussion.

    CHAPITRE I : RECENSION DES ECRITS

    I.1 DEFINITION OPERATIONNELLE DES CONCEPTS CLES

    I.1.1. FREQUENCE

    C'est le caractère de ce qui arrive plusieurs fois à intervalle rapprochée (MARTYN.B ET SILKE.Z, 2005).

    Dans cette étude c'est le nombre de fois que se répète la co-infection.

    I.1.2. EVOLUTION

    C'est la succession de manifestations d'une maladie, c'est également une suite des transformations d'un événement (MARTYN.B ET SILKE.Z, 2005).

    Dans notre optique, l'évolution est le devenir des malades co-infectés.

    I.1.3. CO-INFECTION

    C'est la pénétration dans l'organisme de deux ou plusieurs agents pathogènes, chacun favorisant le développement de l'autre (Wikipedia.org/encyclopédie libre, 2014).

    Dans notre travail, il s'agit de bacille de koch et le VIH/Sida ayant infecté le même sujet.

    I.1.4. VIH/SIDA

    C'est une complication tardive de l'infection par le VIH (DELAMARE, 2002).

    I.1.5. TUBERCULOSE

    C'est une maladie due au Mycobacterium tuberculosis communément dénommé « bacille de koch» dont la variété la plus rependue est représenté par le bacille du type humain (OMS, 2014).

    I.1.6. ADULTE

    Une personne parvenue à sa maturité physique, intellectuelle et psychologique (DOMART. A ET BOURNEUF, 2005).

    I.2.GENERALITES SUR L'INFECTION A VIH ET LA TUBERCULOSE

    I.2.1.LE VIH/SIDA

    I.2.1.1Définition et étiologie

    Définition

    C'est une complication tardive de l'infection par le VIH, syndrome immunodéficience acquise (SIDA), stade déclaré de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) (HGENS.R, 2012).

    Etiologue

    Le germe en cause du SIDA, c'est le virus d'immunodéficience humaine (VIH). C'est un virus de la famille de retrovirudae et du genre lentivirus, responsable du SIDA. Ce rétrovirus introduit par le contact muqueux ou parentéral et transmis par voie sexuelle, le sang ou en cas de la période périnatale infectée et détruit les lymphocytesauxiliaires (T4 et CD4) entrainant une lymphopénie et un déficit immunitaire à médiation cellulaire laquelle favorise le développement d'infections opportunistes (DELAMARE, 2O02)

    I.2.1.2 Epidémiologie

    Aucun pays n'est épargné actuellement par l'infection à VIH, mais les caractéristiques épidémiologiques varient selon les régions, le rapport épidémiologique annuel de suivi du SIDA dans le monde, publié conjointement par l'OMS et l'ONU SIDA sur le VIH/SIDA permet de suivre l'évolution de la maladie dans le monde. Les chiffres qu'il fournit ne sont toutefois pas absolus, étant donné le décalage entre la réalité de l'épidémie et les déclarations officielles, en particulier dans les pays où le système sanitaire est déficient. L'OMS et l'ONU SIDA considèrent que, moins de 10% des personnes séropositives chez lesquelles le SIDA n'est pas encore déclaré sont au courant de leur séropositivité (un peu moins de 50% en France) (OMS et ONU/SIDA, 2006).

    I.2.1.3Mode de contamination

    Il existe trois principaux modes de transmission du virus.

    1°) Transmission sexuelle

    En Afrique la grande partie des sujets infectés par le VIH, on acquit cette infection par des rapports hétérosexuels avec un porteur infecté par le VIH.

    Au Etats unis et en Europe, cette transmission se fait surtout par des rapports homosexuels, 90% des cas des infections au VIH se transmettent par cette voie (OMS, 2006).

    2°) Transmission par voie sanguine

    Cette transmission se fait par la transfusion sanguine suite à une mauvaise technique, utilisation des mauvais tests ou soit chez un donneur récemment infecté, qui se trouve dans la période fenêtre.

    La population la plus prédisposée à cette transmission, ce sont les drépanocytaires (OMS, 2006).

    Cette dernière arrive aussi suite à utilisation des objets tranchants non stériles, infectés par le VIH (OMS, 2008).

    3°) Transmission mère-enfant

    Elle se fait chez une femme enceinte séropositive : pendant la grossesse, durant l'accouchement et pendant l'allaitement maternel (PNLS, 2006).

    I.2.1.4 Mode de prévention

    A ce point comme il n'existe pas de traitement définitif du SIDA, il est important de suivre les précautions suivantes pour éviter la contamination du SIDA :

    Ø Pour la voie sexuelle

    · L'abstinence sexuelle

    · Pratiquer la monogamie avec bonne fidélité de deux partenaires

    · L'utilisation correcte du préservatif

    Ø Pour la voie sanguine

    · Tester correctement le donneur

    · Faire un interrogatoire bien fuyé pour savoir si le donneur est à risque ;

    · On doit utiliser un matériel stérile, éviter d'user les objets non ou mal emballés, écarter toute personne à risque même si le test est négatif.

    Ø Pour la transmission mère-enfant, la femme doit passer à l'hôpital où il ya la prévention de la transmission mère-enfant (PTME), pour sa prise en charge et aider l'enfant à ne pas être contaminé (FLORIAN.C et CALMY.A, 2011).

    I.2.1.5 Diagnostic

    v Diagnostic clinique :Les signes cliniques suivants sont à rechercher :

    - Fièvre prolongée de plus d'un mois

    - Diarrhée chronique pendant plus d'un mois

    - Perte de poids de plus de 10% de son poids habituel

    - Toux persistant pendant plus d'un mois

    - Zona

    - Herpes

    - Candidose digestive

    - La méningite à cryptocoque, à toxoplasme gondii et sarcome de kaposi sont les types de maladies suffisantes pour déclarer l'infection à VIH/SIDA chez un individu qui les présente.

    v Diagnostic paraclinique

    Plusieurs méthodes ont été mises au point pour la détection du VIH (anticorps et antigène).

    Il s'agit d'une recherche précise ou identification de certitude des marqueurs du VIH/SIDA chez un individu qui présente un ou plusieurs signes et chez qui on suspecte l'infection.Quelques techniques :

    - Tests rapides (determine, unigold et le double check)

    - Elisa : qui est un test immuno-enzymatique, est une combinaison des réactions immunologiques et enzymatiques ; c'est donc une réaction en deux étapes

    La réaction immunologique est basée sur l'interaction antigène et anticorps avec formation d'un complexe (Ag-Ac)

    La réaction enzymatique consiste à mettre en évidence une enzyme (couplée au complexe Ag-Ac formé) et son substrat spécifique. Celui-ci une fois dégradé permettra le développement d'une coloration dont la densité sera mesurée au spectrophotomètre (Dr CHOUKHA, 2010).

    I.2.1.6 Physiopathologie et stade clinique

    Ø Physiopathologie

    Le virus du SIDA est de la famille de rétrovirus possédant une enzyme appelée transcriptase reverse qui lui permet de synthétiser à partir de l'ARN viral un fragment de l'ADN de la cellule infectée.

    Ce virus s'attaque plus particulièrement aux lymphocytes Tet les rend inopérationnels, le système immunitaire devient alors défaillant et expose ce sujet à n'importe quelle infection (OMS, 2008).

    Ø Stade clinique (de l'OMS)

    Selon l'OMS, l'infection à VIH/SIDA évolue naturellement en quatre stades qui sont :

    Stade 1 : séroconversion

    Les personnes infectées par le VIH développent habituellement des anticorps dans un délai de 4 à 6 semaines après avoir été infectées dans certains cas, les anticorps peuvent prendre jusqu'à trois mois pour se développer.

    Le laps de temps qui s'écoule entre le moment où une personne est infectée et le moment où le résultat du test des anticorps se révèle positif s'appelle « la fenêtre sérologique».

    Stade 2 : infection asymptomatique du VIH

    Une personne qui est infectée par le VIH mais parait et se sent en bonne santé est dite asymptomatique.

    Elle ne présente alors aucun des signes ou symptômes indiquant la présence du VIH. Quelles présentent ou pas des symptômes, les personnes séropositives sont susceptibles de transmettre le virus aux autres.

    La durée de la phase asymptomatique varie considérablement d'une personne à l'autre.

    Dans le cas des enfants infectés par le VIH dans le cadre de la transmission mère-enfant au cours de la grossesse, du travail et de l'accouchement et pendant l'allaitement maternel, la phase asymptomatique est plus courte.

    Stade 3 : infection symptomatique du VIH

    Une personne qui présente les signes physiques du VIH et constate la présence des symptômes lié au VIH est dite symptomatique ; à ce stade, le système immunitaire s'affaiblit et la numération de CD4 montre une diminution.

    La progression de l'infection par le VIH est fonction du type de virus et des caractéristiques spécifiques de l'hôte notamment de son état de santé, de son état nutritionnel et de son statut immunitaire.

    Stade 4 : SIDA

    Presque toutes personnes séropositives vont développer avec le temps une maladie liée au VIH, puis le SIDA lui-même qui est le stade terminal de l'infection par le VIH ; avec l'évolution du VIH le nombre de CD4 continue à diminuer et la personne infectée est exposé à des infections opportunistes.

    Une infection opportuniste est une maladie causée par un microbe qui ne cause habituellement pas cette maladie chez une personne en bonne santé, mais qui va rendre malade une personne dont le système immunitaire est affaibli. Les personnes se trouvant à un stade avancé du VIH souffrent d'infections opportunistes qui se développent au niveau des poumons, des yeux, et aussi d'autres organes (OMS/SIDA, 2008).

    I.2.1.7 Traitement

    Le traitement antirétroviral c'est un type principal du traitement du VIH/SIDA, il n'est pas curatif mais réduit les effets et prolonge la vie.

    Ce traitement permet de :

    - Bloquer la progression vers le SIDA maladie

    - Réduire les risques de transmission

    - Améliorer la qualité de la défense immunitaire

    Type d'antirétroviraux (ARV)

    · Les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse :

    - Zidovudine (AZT)

    - Didanosine (ddl)

    - Stavudine (d4T)

    - Lamividine (3TC)

    · Les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse :

    - Efavirenz (EFV)

    - Nevirapine (NVP)

    · Les inhibiteurs de la protéase (IP)

    - Ritonavir

    - Nelfinavir

    - Indinavir

    - Lopinavir (OMS/SIDA, 2008).

    I.2.2. LA TUBERCULOSE

    I.2.2.1 Etiologie et mode de contamination

    Etiologie

    Le bacille en cause est le Mycobacterium tuberculosis ou bacille de Kock (BK). Il existe trois espèces de bacilles tuberculeux qui peuvent tous infecter l'homme : le bacille humain, bovin et aviaire mais, c'est seul le premier qui nous importe plus. Il a la forme d'un petit bâtonnet et rendu visible par la coloration d'après Ziehl Neelsen (ARNEVE et GARARD, 2005).

    Mode de contamination

    Il est important de signaler que la tuberculose n'est pas héréditaire.

    On souligne des cas très rares de tuberculose congénitale (par voie placentaire).

    En effet la maladie se contracte avec un sujet porteur des lésions tuberculeuses ouvertes, la voie respiratoire est la porte d'entrée habituelle de l'infection. La tuberculose est une maladie contagieuse, la contagion interhumaine se fait par voie aérienne par les gouttelettes que le malade projette à distance en parlant, en toussant même en éternuant (ARNEVE et GARARD, 2005).

    I.2.2.2 Epidémiologie et mode de prévention

    Epidémiologie

    La tuberculose est rependue dans le monde, le nombre annuel des nouveaux cas dans le monde incluant les cas de rechute est d'environ 5.4 millions occasionnant environ un million cde décès.

    Elle est une pathologie infectieuse due à une mycobactérie, bacille acido-alcalo-résistant, aérobie strict. La variétéla plus rependue est représentée par le bacille du type humain.

    La localisation la plus fréquente de la maladie est pulmonaire 80 à 90% de cas. C'est elle qui, en raison de sa contagiosité est responsable de transmission du bacille (OMS, 2006).

    Mode de prévention

    Pour prévenir la tuberculose, il est bien de prendre un vaccin au BCG pour tout enfant ; la couverture par le BCG a peu d'impact sur la transmission de la maladie. Il est également bon d'éviter toute exposition et tout contact au patient tuberculeux parlant, toussant ou éternuant (OMS, 2006).

    1.2.2.3 Diagnostic

    a) Diagnostic clinique

    Les signes cliniques sont les suivants :

    - Fièvre

    - Asthénie

    - Amaigrissement

    - Transpiration nocturne

    - Toux avec expectoration

    - Hémoptysie

    - Douleur thoracique (VAN, 2010).

    b) Diagnostic paraclinique

    v Depuis, le diagnostic de la tuberculose se base sur la recherche de BK mais aussi le test à la tuberculine.

    v La mise en évidence du bacille tuberculeux se fait au moyen d'un examen bactériologique de l'expectoration, de sécrétion obtenue par broncho-aspiration, répétée trois fois avant d'affirmer qu'il est positif ou négatif ; l'examen après coloration présente une faible sensibilité.

    v Culture du bacille tuberculeux, c'est un examen qui présente une bonne sensibilité et permet l'identification mais ça prend un délai de 3 à 8 semaines, en utilisant le milieu contenant de l'acide palmitique marqué au carbone 14, la méthode qui permet de déterminer la sensibilité des mycobactéries aux divers antituberculeux.

    v On peut également faire un dépistage de l'ADN cellulaire (VAN, 2010).

    I.2.2.4 Traitement

    Pour avoir l'efficacité et un bon suivi thérapeutique, le traitement de cette maladie doit répondre à certaines normes de base :

    · Classification correcte des cas à traiter

    · Régime thérapeutique correct ayant au moins trois médicaments :

    - Rifampicine (R)

    - Isoniazide (H)

    - Pyrazinamide (Z)

    · Une posologie correcte

    La méthode appliquée pour dépister la tuberculose pulmonaire et le diagnostic extra pulmonaire de la tuberculose permet de définir le cas à traiter et le régime à utiliser selon quatre catégories :

    Catégorie I : concerne les nouveaux cas de tuberculose à microscopie positive (M+) et autres formes graves de la maladie jamais traitées ou ayant suivi moins d'un mois de traitement ; nouveaux cas de tuberculose extra pulmonaire sous une forme grave, cette catégorie comprend : nouveaux cas de tuberculose pulmonaire (TP) à frottis + et TP à frottis - avec atteinte importante des parenchymes.

    Catégorie II : cas de retraitement, ce sont les cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive (TPM+), il faut considérer trois groupes différents : rechute, échec thérapeutique et traitement après interruption.

    Catégorie III : nouveaux cas de (TPM-) avec lésions peu étendues et autres cas bénins de tuberculose extra pulmonaire et sérologie HIV négative.

    Catégorie IV : cas chroniques, ce sont des patients qui expectorent des bacilles de koch après un régime de traitement complet et supervisé. La majorité présente une tuberculose multi résistante.

    Le programme anti tuberculeux intégré (PATI) a retenu cinq médicaments essentiels et un code sous forme de lettre a été attribué à chacun d'eux.

    Isoniazide (H)

    Rifampicine (R)

    Pyrazinamide (Z)

    Ethambutol (E)

    Streptomycine (S)

    D'autres médicaments sont les suivants :

    Ofloxacine (O)

    Kanamycine (K)

    Prothiamamide (P)

    Cyclosérine (CS)

    PATI a opté pour un schéma de traitement de six mois pour les nouveaux cas (catégorie I et III), huit mois pour les cas de retraitement et vingt-quatre mois pour le cas de la tuberculose multi résistante.

    Pour les catégories I et II

    Poids (Kg)

    Phase initiale de 2 mois (nombre de comprimés de RHZE/jour)

    Phase de continuation de 4 mois (nombre de comprimés de RH/jour)

    30 - 39

    40 - 54

    55 - 70

    Supérieur à 70

    2

    3

    4

    5

    2

    3

    4

    5

    Pour le cas de résistance et de retraitement

    Poids (Kg)

    Phase initiale de 3 mois dont 1 mois de RHZE et S 2mois (nombre de comprimés/jour)

    Phase de continuation de 4 mois (nombre de comprimés de RH/jour)

    30 - 39

    40 - 54

    55 - 70

    Supérieur à 70

    2+S 0.5g/j

    3+S 0.75g/j

    4+S 1g/j

    5+S 1g/j

    2

    3

    4

    5

    En cas de résistance, faire l'antibiogramme de base ou l'antibiogramme élargi en cas de multi résistance (VAN, 2010).

    Pour la catégorie IV, cas de multi résistance, chronique, l'OMS propose actuellement un schéma de traitement reposant sur l'association de cinq médicaments potentiellement efficaces selon les principes suivants :

    L'utilisation des médicaments de première ligne :

    Pyrazinamide, éthambutol, streptomycine, Kanamycine, et amikacine (OMS, 2012).

    c) Evolution

    L'évolution est favorable pour les patients sous traitement sauf ceux immunodéprimés et les complications sont possibles (VAN, 2010).

    d) Complications

    On rencontre souvent les complications suivantes :

    - Pneumothorax

    - Dilatation des bronches

    - Infections respiratoires

    - Epanchement pleural et abdominal (PNLT, 2009).

    I.2.3. CO-INFECTION VIH/TUBERCULOSE

    Les interactions entre tuberculose et le VIH sont multiples et modifient l'épidémiologie, la présentation clinique et la prise en charge de ces maladies ; le risque de développer une tuberculose active lors d'infection latente dépend du degré d'immunodépression. Ainsi la trithérapie antirétrovirale joue un rôle majeur en réduisant l'incidence de la tuberculose active de plus de 90%, le traitement de la tuberculose latente qui n'est pas abordé dans cette revue est aussi efficace lors de la co-infection pour prévenir la progression de la tuberculose active. Le traitement de la tuberculose du patient infecté au VIH n'est pas à priori différent du traitement d'une personne séronégative et repose sur un traitement combiné, deux mois d'une quadrithérapie intensive associant la rifampicine et l'isoniazide pour une durée totale de six mois (ROBERT.A, 2009).

    I.3 RESUME DES ETUDES ANTERIEURES

    La tuberculose est la maladie opportuniste la plus fréquente chez les patients infectés au VIH, la mortalité induite par cette co-infection peut être diminuée par l'introduction d'un traitement antirétroviral.

    Les chercheurs à l'université d'Albertain au CANADA ont passé en revue les données de santé se rapportant au cas de tuberculose multi résistante co-infectés par le VIH, recensés entre 2009 - 2011 parmi les résidents Canadiens nés à l'étranger, l'équipe s'est concentrée sur les cas de tuberculose et le VIH qui avaient été confirmés par le test de laboratoire positif pour ces résultats ; la répartition des cas de co-infection selon la priorité était la suivante :

    - 2009-2010 : 33.6% de cas

    - 2010-2011 : 29.8% des cas de co-infection concernant des personnes nées dans des pays affligés par un lourd fardeau de tuberculose (FRANCOIS.D et COLL, 2012).

    En 2009, l'étude faite par CHARBONIER et CALMY (2011) a fourni des données robustes en faveur de l'initiation concomitante des antirétroviraux et du traitement antituberculeux. Il s'agit d'une étude prospectivecontrôlée, réalisée à Durban en Afrique du sud qui a étudié trois stratégies. Dans les deux premiers, le traitement était combiné et les antirétroviraux ont été débuté soit dans quatre semaines qui suivaient le débutdes antituberculeux, soit après huit semaines. L'analyse intermédiaire a montré un risque de décès de 5.45% par année pour les stratégies combinées et un risque de 12.1% dans le groupe traité de manière séquentielle. A la lumière de ces nouvelles évidences en 2010 et propose de débuter une thérapie antirétrovirale chez tous les patients VIH positif avec tuberculose activequel que soit leur nombre de CD4, bien que les données soient pour ceux qui présentent un taux inférieur à 350mm 3.

    En RDC, dans une étude faite en 2011, la tuberculose est une maladie la plus associée à l'infection par le VIH, une analyse rétrospective sur deux années soit du 01 janvier 2009 au 31 décembre 2010 d'une série des maladies dépistées et traitées à l'hôpital provincial du Nord Kivu été réalisée afin de préciser ces aspects épidémiologiques de l'association de la tuberculose et le VIH plus particulièrement déterminer la prévalence du VIH chez les patients sous traitement et analyser les dossiers des malades co-infectés ; la proportion des patients dépistés pour le VIH est passée de 31,2% en 2009 à 77.6% en 2010. Nous observons une nette prédominance des cas de co-infection tuberculose-VIH chez les femmes (57.8%), dans la tranche d'âge de 25-34 ans avec 39%et dans la catégorie professionnelledes commerçants (23.7%) (HYGENS.R, 2012).

    L'association des femmes médecins oeuvrant au Congo (AFEMECO) dénonce la situation sanitaire prévalant dans la prison centrale de Mbujimayi (Kasaï oriental) la plus part des détenus qui souffrent de la tuberculose ne bénéficient pas des soins appropriés et le nombre des malades ne cesse d'augmenter dans cette structure carcérale (ANNETTE.S, 2015).

    Dans notre milieu une étude a été menée par MALANDALA MUKANAYI (2013) sur la fréquence de la co-infection VIH-Tuberculose à l'hôpital saint Jean Baptiste KANSELE, cette dernière révèle la fréquence du VIH/SIDA chez les tuberculeux est de 13.2% et que le sexe féminin est le plus touché avec 76.9% quand à l'âge, la tranche d'âge de 35 à 44 ans est la plus concernée avec 40.8%, les malades sans profession sont les plus touchés par cette co-infection avec 29.9% et beaucoup des tuberculeux co-infectés au VIH ont été dépistés au IIIème stade de la maladie avec 54.4%.

    CHAPITRE II : MILIEU, MATERIEL ET METHODES

    II.1. MILIEU

    Dans la réalisation de notre étude, nous avons choisi comme cadre d'investigation l'hôpital presbytérien de Mbujimayi (HPM) précisément dans son service de médecine interne ; cet hôpital est situé en République Démocratique du Congo, dans la province du Kasaï oriental, ville de Mbujimayi, commune de Dibindi, quartier MIKELA, avenue de l'université au N°34.

    Il borné de cette manière :

    · Au Nord : avenue TSHIPUKA

    · Au Sud : avenue BUFUA et le complexe protestant

    · A l'Est : quartier TSHIYA

    · A l'Ouest : l'avenue de l'université et collège saint Clément II.

    Nous avons choisi cette structure sanitaire par le simple fait que ce dernier organise en son sein les activités de prise en charge de la co-infection VIH/SIDA- tuberculose et c'est à cet hôpital que nous avons fait le constat d'un nombre élevé de cas de co-infection.

    II.2. MATERIEL ET METHODES

    II.2.1. MATERIEL

    Dans ce travail, nous avons utilisé comme matériel une fiche d'enquête dressée sur base de nos paramètres d'étude.

    II.2.2.METHODE ET TECHNIQUE

    II.2.1. Méthode

    Nous avons procédé de manière rétrospective, en décrivant qualitativement les sujets co infectés au VIH/Tuberculose sur une période de deux ans déjà écoulés allant du 01 janvier 2013 au 31 Décembre 2014

    II.2.2. Technique

    Nous avons utilisé la technique de l'analyse documentaire qui a consisté à recourir aux archives (registre et fiches des malades) pour y prélever les données en rapport avec nos paramètres d'étude.

    II.2.3. POPULATION ET ECHANTILLON

    Dans ce travail, nous avons fait recours à une population échantillon composée des 150 malades co-infectés par le VIH-Tuberculose.

    II.2.3.1. CRITERES DE SELECTION

    · Critères d'inclusion

    - Avoir consulté à l'hôpital Presbytérien de Mbujimayi durant la période de notre étude pour un cas de la co-infection VIH-Tuberculose

    - Avoir un dossier complet c.à.d. reprenant tous les éléments que nous avons besoin en rapport avec nos paramètres d'étude.

    · Critères d'exclusion

    - Tout cas ne répondant pas aux critères d'inclusion ci-haut évoqués est exclus de ce travail.

    II.2.4. TECHNIQUE D'ECHANTILLONNAGE

    Pour réaliser ce travail, nous avons considéré tous les cas de co-infection VIH/Tuberculose recensé ; donc la technique non probabiliste de type exhaustif qui nous a permis derécolter nos données.

    II.2.5. PLAN DE COLLECTE DES DONNEES

    Pour récolter nos données, nous avons sollicité l'autorisation d'enquête et l'avons obtenue auprès de l'autorité académique de l'ISTM de Mbujimayi. Après nous nous sommes rendus à l'Hôpital Presbytérien de Mbujimayi pour prendre contact avec le gestionnaire de cette structure ; ensuite vers le service de médecine interne où nous avons accédé aux archives pour y récolteres données.

    II.2.6. PLAN D'ANALYSE DES DONNEES

    Les informations que nous avons récoltées ont été traitées manuellement par simples calculs de la proportion et de la fréquence estimée en pourcentage.

    II.2.7. TYPE D'ETUDE

    Notre étude est du type descriptif sur la fréquence et l'évolution de la co-infection VIH/Tuberculose.

    II.2.8. PARAMETRES D'ETUDE

    Les paramètres suivants ont été retenus dans cette étude :

    - Age

    - Sexe

    - Niveau d'étude

    - Provenance

    - Etat civil

    - Evolution

    - Stade clinique

    - Traitement

    CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION

    III.1. PRESENTATION DES RESULTATS

    Tableau I : Répartition des cas selon la fréquence de la co-infection

    Pathologies

    Effectif

    %

    Tuberculose

    217

    47

    VIH

    97

    21

    Co-infection VIH-tuberculose

    150

    32

    Total

    464

    100

    Ce tableau montre que la fréquence de la co-infection est de 32%.

    Tableau II : Répartition des malades selon l'âge

    Tranche d'âge (années)

    Effectif

    %

    18-24

    31

    20.7

    25-31

    48

    32

    32-38

    28

    18.7

    39-45

    23

    15.3

    46-52

    9

    6

    53-59

    4

    2.6

    60 et plus

    7

    4.7

    Total

    150

    100

    L'analyse de ce tableau montre que la tranche d'âge de 25 à 31 ans (soit en moyenne 28 ans) est la plus touchée par la co-infection VIH-tuberculose avec 32% suivi de celle de 18 à 24 ans avec 20.7%.

    Tableau III : Répartition des malades co-infectés selon le sexe

    Sexe

    Effectif

    %

    Masculin

    51

    34

    Féminin

    99

    66

    Total

    150

    100

    Il ressort de ce tableau que le sexe féminin est plus touché par la co-infection que le masculin soit avec 66% contre 34.

    Tableau IV : Répartition des malades co-infectés selon leur niveau d'étude

    Niveau d'étude

    Effectif

    %

    Sans niveau

    49

    32.7

    Primaire

    34

    22.7

    Secondaire

    64

    42.6

    Supérieur et universitaire

    3

    2

    Total

    150

    100

    La lecture de ce tableau montre que la majorité des malades co-infectés sont du niveau secondaire avec 42.6% suivi de ceux qui sont sans niveau avec 32.7%.

    Tableau V : Répartition des malades co-infectés selon la provenance

    Provenance

    Effectif

    %

    Bipemba

    4

    3

    Dibindi

    92

    61

    Diulu

    0

    0

    Kanshi

    7

    5

    Muya

    41

    27

    Hors ville

    6

    4

    Total

    150

    100

    De ce tableau, nous constatons que la majorité de malades co-infectés proviennent de la commune de Dibindi avec 61% de cas suivi de ceux qui proviennent de la commune de la Muya avec 27%.

    Tableau VI : Répartition des malades co-infectés selon leur état civil

    Etat civil

    Effectif

    %

    Célibataires

    45

    30

    Mariés

    92

    61.3

    Divorcés

    2

    1.3

    Veufs

    11

    7.3

    Total

    150

    100

    Au Regard de ce tableau, nous constatons que la co-infection a beaucoup plus touchée les mariés avec 61.3% suivi des célibataires avec 30%.

    Tableau VII : Répartition des malades co-infectés selon leur évolution

    Evolution

    Effectif

    %

    Amélioration

    111

    74

    Décès

    23

    15

    Abandon

    10

    7

    Référés

    6

    4

    Total

    150

    100

    Il ressort de ce tableau que la plupart des malades ont évolués vers l'amélioration soit 74% suivi de ceux qui sont décédés avec 15%.

    Tableau VIII : Répartition des cas selon le stade clinique

    Stade clinique

    Effectif

    %

    I

    2

    1.3

    II

    29

    19.3

    III

    101

    67.3

    IV

    18

    12

    Total

    150

    100

    La lecture de ce tableau démontre que beaucoup des malades sont co-infectés au 3ème stade clinique du VIH avec 67.3% suivi de ceux qui sont co-infectés au 2ème stade clinique avec 19.3%.

    Tableau IX : répartition de cas selon le traitement reçu

    Traitement

    Effectif

    %

    Antituberculeux

    32

    21.3

    Antirétroviral

    16

    10.7

    Antituberculeux + antirétroviral

    102

    68

    Total

    150

    100

    Ce tableau montre que la majorité de malades co-infectés ont reçu le traitement combiné d'antituberculeux et d'antirétroviraux avec 68% suivi de ceux qui n'ont bénéficié que les antituberculeux avec 21.3%.

    III.2. DISCUSSION

    Notre travail a consisté à estimer la fréquence ainsi que décrire l'évolution de la co-infection VIH-Tuberculose chez les adultes à l'hôpital presbytérien de Mbujimayi. A l'issue de nos investigations nous sommes arrivés aux résultats ci-après :

    La fréquence de la co-infection VIH-Tuberculose est de 32% (tableau I). Ces résultats sont supérieurs à ceux trouvés par MALANDALA MUKANAYI (2013) selon lesquels la fréquence de l'infection à VIH chez les malades tuberculeux était de 13.2%.Ces résultats vont dans le même sens avec la déclaration du projet pilote IHC, selon laquelle chez les tuberculeux laséroprévalence varie entre 13 et 47% ceci serait dû à la taille de l'échantillon de MALANDALA MUKANAYI qui est inférieur à la nôtre.

    Quant à l'âge, nous voyons que la tranche d'âge de 25 à 31 ans (soit en moyenne 28 ans) est la plus touchée par la co-infection VIH-tuberculose avec 32% (tableau II). Ces résultats sont inférieurs à ceux trouvés par HYGENS.R (2012)selon lesquels la co-infection VIH-Tuberculose prédomine dans la tranche d'âge de 25 à 35 ans avec 39%

    Concernant le sexe, le sexe féminin est plus touché par la co-infection VIH-tuberculose avec 66% (tableau III) ces résultats sont inférieurs à ceux de MALANDALA MUKANAYI (2013) selon lequel le sexe féminin était le plus touché avec 76.9% ces résultats sont appuyés par l'observation nette de HYGENS. R (2012) selon laquelle la co-infection VIH-Tuberculose prédomine chez les femmes avec 57.8%. Ceci serait un fait du hasard,car aucune raison scientifique ne justifie ceci.

    Pour ce qui est du niveau d'étude, nous avons trouvé que la majorité des malades co-infectés sont du niveau secondaire avec 42.6% (Tableau IV) alors que la majorité des malades co-infectés proviennent de la commune de Dibindi avec 61% (tableau V). Ceci se justifie par le fait que notre milieu d'enquête est implanté dans cette commune. Ceci permet l'accessibilité facile aux habitants de cette dernière.

    61.3% des malades co-infectés sont des maries (tableau VI). Ceci se justifie par la prostitution élevée qui caractérise les pays en développement comme le nôtre et en rapport avec l'âge des personnes actives aux rapports sexuels.

    En ce qui regarde l'évolution des malades co-infectés, 71% ont évolué vers l'amélioration (tableau VII). Ceci serait dû aux effets des ARV qui, une fois le traitement instauré, améliorent la qualité de défense immunitaire et réduisent la prévalence des infections opportunistes, ainsi l'évolution vers le stade maladie est retardée.

    67.3% des cas de la co-infection sont survenus au 3ème stade de l'évolution de l'infection à VIH (tableau VIII). Ces résultats sont supérieur à ceux de MALANDALA MUKANAYI (2013) selon lesquels 54.4% de cas de la co-infection VIH-Tuberculose étaient survenus au 3ème stade clinique de l'infection à VIH. Ceci serait dû à la destruction massive des éléments de défense de l'organisme par le VIH à ce stade, ce qui entraine la vulnérabilité aux infections opportunistes comme la tuberculose pour le contexte actuel.

    En fin, la majorité des malades co-infectés soit 68% ont bénéficié d'un traitement combiné d'ARV et d'antituberculeux (tableau IX). Ceci est appuyé par les résultats de l'étude de FLORIAN et CALMY (2011) selon lesquels pour des stratégies combinées le risque de décès a été réduit à 5.45% par rapport au groupe traité de manière séquentielle avec un risque de 12.1%.

    CONCLUSION

    Notre travail intitulé « Fréquence et l'évolution de la co-infection VIH-tuberculose à l'hôpital presbytérien de Mbujimayi » est arrivé à son terme.

    Retenons que le VIH et la tuberculose accélèrent mutuellement leur progression et forment une association meurtrière. La tuberculose est une cause majeure de la mortalité chez les PVV, elle est responsable de 13% environ de décès par le SIDA dans le monde. En Afrique, est le principal déterminant de la hausse de l'incidence de la tuberculose observée au cours de plusieursdécennies (ministère de la santé, OMS, 2006).

    C'est ainsi que nous sommes posés les questions de savoir :

    - Quelle est la fréquence de la co-infection VIH-tuberculose chez les adultes à l'Hôpital Presbytérien de Mbujimayi ?

    - Quelle est l'évolution des patients co-infectés pris en charge ?

    Pour répondre à ces questions, nous nous étions assigné les objectifs suivants :

    Objectif général

    Estimer la fréquence et décrire l'évolution de la co-infection VIH-Tuberculose chez les adultes.

    Objectifs spécifiques

    - Répertorier tous les patients tuberculeux reçus à l'hôpital presbytérien de Mbujimayi  durant la période de nos enquêtes et qui ont bénéficié un test diagnostic du VIH/SIDA.

    - Estimer la proportion des cas positifs parmi les testés, c'est-à-dire ceux qui ont la co-infection VIH-Tuberculose chez les cas pris en charge selon le protocole national de traitement.

    - Suggérer des recommandations d'après les résultats obtenus.

    Dans cette étude, nous avons procédé d'une manière rétrospective par la technique d'analyse documentaire, à l'issue de nos investigations sur un échantillon de 150 patients co-infectés, nous sommes arrivés aux résultats suivants :

    - La fréquence de la co-infection VIH-tuberculose est de 32% (tableau I).

    - 74% des malades co-infectésont évolué vers l'amélioration, 15% vers le décès,7% ont abandonné et 4% ont été référés.

    Au regard de ces résultats nous suggérons ce qui suit :

    v Aux autorités politico-sanitaires de sensibiliser la population sur le dépistage du VIH surtout chez les tuberculeux et d'approvisionner les malades sidaéenset séropositifs en ARV pour éviter la rupture du traitement.

    v Au personnel soignant d'encourager le dépistage du VIH chez les tuberculeux, car étant un moyen de prévention de la propagation du virus.

    v Au futur chercheur de nous compléter en abordant d'autres aspects de ce sujet tel que :

    - Fréquence de la co-infection VIH/tuberculeux chez les enfants nés des mères séropositives.

    - Observance du Traitement Antirétroviral chez les patients co-infectés VIH/Tuberculose à l'Hôpital Presbytérien de Mbujimayi.

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    A. OUVRAGES

    1. ARNEVE ET GERARD (2005), Guide de traitement de la tuberculose, Paris, p18

    2. CHARBONNIER ET CALMY (2011) étude sur la co-infection VIH-tuberculose, suisse,p36

    3. CHOUKHA, Aspects virologiques et histoire naturelle, édition institut pasteur de Tunis, Tunisie, p15

    4. DELAMARE.J,(2002), Dictionnaire des termes en Médecine, 27ème édition Maloine, Paris, p760

    5. DOMART.A ET BOUNEUF (2005), dictionnaire le robert,7ème édition version électronique, Paris, p215

    6. ELIZABETH.L ET CORBETT (2011), la co-infection VIH-tuberculose, p149

    7. FLORIAN.C ET CALMY.A (2011), la co-infection VIH-tuberculose, suisse, p58

    8. FRANÇOIS DARK (2012), tuberculose multi résistante co-infectée par le VIH,p21

    9. HYGENS.ROUSIGWA (2012), aspect épidémiologique de la co-infection VIH-Tuberculose, 1ère édition, RDC, p3

    10. MARTYN.B ET SILKE.Z (2005), Dictionnaire Larousse, Paris, p347

    11. ROBERT.A (2009), la tuberculose, France, p

    12. VAN.J (2010)Diagnostic et traitement de la tuberculose, édition Fares, Bruxelles,p12

    B. REVUES, ARTICLES ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE

    1. ANNETTE SABUA (2015), enquête sanitaire à la prison centrale de mbujimayi,

    2. MALANDALA MUKANAYI,la fréquence de la co-infection VIH-Tuberculose, 2013

    3. ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE (2014), la tuberculose, Genève, p2

    4. ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE, ORGANISATION DES NATIONS UNIES(2006), sida,Genève,p5

    5. ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE (2011), prise en charge de la tuberculose,

    6. ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE (2006), Profil épidémiologique de la tuberculose dans les régions tropicales,Genève, p6

    7. ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE, SIDA, 2006,Genève, p2

    8. ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE, SIDA, 2008,Genève, p2

    9. ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE, Tuberculose, 2010,Genève, p10

    10. PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA (2013),le Sida, RDC, p13

    11. PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA (2006), le SIDA, RDC, p2

    12. PROGRAMME NATIONAL POUR LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE (2009), Guide de prise en charge de la tuberculose, RDC, p17

    C. WEBOGRAPHIE

    WIKIPEDIA.org/encyclopédie libre, 2014, consulté le mardi 25 février 2015 à 12 heures 30 minutes p13






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams