Chapitre 4 : Analyses,
interprétations et discussions des
résultats
Il s'agit de l'analyse et de
l'interprétation des résultats des mesures topographiques,
bathymétriques des cours d'eau, de l'analyse des paramètres
physico-chimiques des échantillonssédiments et eau, des cartes
diachroniques et des résultats d'enquêtes.
4.1. Analyse et interprétation des mesures de suivi de
la dynamique de l'érosion
Il s'agit de l'analyse des résultats de suivis
topographiques par piquets et de la dynamique des berges par la
télédétection ainsi que leur interprétation.
4.1.1 Analyse des résultats
4.1.1.1 Résultats de suivi topographique par
piquets
L'analyse des piquets consiste à apprécier le
degré d'engraissement ou de démaigrissement à la surface
des vasières. C'est plus nettement de voir s'il a érosion
(creusement) ou accrétion (accumulation) à la surface des
vasières. Ainsi, les résultats de suivi par piquets, issus des 10
mesures faites, révèlent que le milieu est dominé par
l'accumulation dans sa partie sud c'est-à-dire en aval du marigot de
Faoye plus précisément à Diamniadio. Et par
l'érosion dans sa partie nord (Faoye), en amont du chenal principal. En
effet, nous avons une moyenne qui est égale à 43 cm soit 7 cm de
sédiments déposés à Diamniadio et 56 cm à
Faoye, soit un dégraissement de 6 cm durant les 10 mois.
Tableau 9 :
Résultats des suivis topographiques par piquets
Sites
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Largueur en cm
|
Dynamiques
|
Coordonnées géographiques
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Site 1, Diamniadio
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43 cm
|
+7cm
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Accrétion
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14°,070N/ -16°,5766W
|
Site 2, Faoye
|
56 cm
|
-4cm
|
Erosion
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14°,226N/-16°,5702W
|
4.1.1.2 Résultats de la dynamique des berges par
télédétection
L'analyse diachronique de la dynamique des barges permet de
caractériser le rapport entre l'érosion et l'accrétion au
niveau des berges afin de quantifier le volume de
sédimentdéplacés ou déposés en hectare (ha).
Ainsi, entre les séquences 1972-1995, 1995-2020 et 1972-2020, le milieu
est dominé par un érosion immense des berges. -1011 ha
arrachés contre 311 ha déposés entre 1972 et 1995, soit
une perte de 700 ha, puis -1896 ha érodés entre 1995 et 2020
contre 236, soit un déficit de 1660 ha et -2522 ha de sédiments
détachés des berges contre 162 accumulés entre 1972 et
2020. Le bilan sédimentaire des berges est donc déficitaire avec
un débit de - 2360 ha entre 1972 et 2020. Toutefois, cette
érosion forte des berges n'est pas globale. Le milieu se voit par la
prédominance de l'accrétion en aval (île de Diamniadio) et
de l'érosion des berges de plus en plus vers l'amont (Faoye). Cette
accumulation au niveau des berges est même devenue plus marquante durant
ces dernières années comme l'illustre la situation 1995-2020.(Cf.
Carte9).Du coup, les résultats de suivi de la dynamique des berges
rejoignent ceux du topographique par piquets qui révèlent tous la
prédominance de l'érosion en aval et de l'accrétion en
amont du marigot de Faoye.

Figure
18 :Résultats de la dynamique de l'érosion des berges entre
1972 et 2020 en hectare
Dans l'ensemble, la localité de Diamniadio qui se
localise en aval du marigot est dominée par l'ensablement de ces
vasières contrairement à Faoye c'est-à-dire en amont qui
se caractérise par le creusement de ces bas-fonds.
Carte 9 : Résultats de la
dynamique de l'érosion des berges entre 1972 et 2020.


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