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Contribution d'une éthique de la discussion et de l'action à  la lutte contre la pauvreté à  l'échelle planétaire

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par Jean Barnabé Milala Lungala
Université de Kinshasa - Diplôme d'études supérieures(DES) 2005
  

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2. Les Programmes d'Ajustement structurel.

2.1. Les aspects connexes : le sous-développement et les aspects socio-économiques de la pauvreté.

Ces genres d'études ont été longtemps de mise dans le monde.

Citons à titre d'exemple, le Programme de Kennedy pour la suppression de la pauvreté en Amérique, les programmes anti-pauvreté en Europe, en Angleterre et en France. Le phénomène de la pauvreté se révèle, dans les Tiers Monde plus compliqué. « Il faut reconnaître que l'étude systématique sur la pauvreté en Afrique, n'a pas encore été faite. Toutes les recherches portent sur le sous-développement, c'est-à-dire sur les aspects socio-économiques de la pauvreté »108(*). Pour les causes de multiples échecs de ce genre des programmes, qu'il suffise d'évoquer le Programme d'Ajustement structurel des années 1980.

Le consensus de la communauté internationale sur le Programme contre la pauvreté est attesté aujourd'hui. Bien entendu, une pauvreté socio-économique, c'est-à-dire le sous-développement persiste en Afrique, en tant que tel il est devenu structurel, plus encore à cause des exacerbations dues à la répression ou à la guerre. En effet, « la misère liée à la répression, à la guerre civile et à la pauvreté n'est plus un problème local ».109(*) Cette pensée de Jürgen Habermas donne le ton pour parer à l'illusion qui ferait de la misère des problèmes exclusifs à certaines contrées, en dépit de fait que l'extrême pauvreté est quand même l'apanage du Tiers-monde.

Aujourd'hui, après des multiples désastres sociaux des Programmes de Réajustement Structurel dans les Tiers - monde, réduction de la scolarité, mortalité infantile, augmentation de la pauvreté, une nouvelle génération des Programmes surgissent. Une vague de contestations sur le plan mondial s'organisent autour des mouvements aussi célèbres que les Alter-mondialistes et les autres, etc. Davos (Forum économique mondial), Porte Alegre (Forum social mondial), tous pour des raisons différentes sont tombés d'accord pour s'attaquer en priorité contre la pauvreté.

Le consensus international autour de la problématique du pauvre socio-économique est ce que nous appelons paradigme « pro-pauvre ». Cependant, le cinquième et tout dernier forum social mondial du genre tenu à Bombay en Inde n'est pas favorable aux FMI (Fond monétaire international) et à la Banque mondiale qui octroient l'ECS (l'évaluation conjointe des services), document qui permet d'entrer en Programme avec eux, pour la lutte contre la pauvreté et l'initiative PPTE (pays pauvres très endettés). La majorité des Aides et d'octroi de crédits à taux réduit, bilatéraux ou multilatéraux, se conclus sous leur égide.

Le Programme de lutte contre la pauvreté est pour certains critiques une machine néolibérale, qui octroi des fonds réduits à court terme qui ne permettent pas de gros investissements des infrastructures de base et autres (l'industrie lourde -pétrochimie, sidérurgie), le programme forme des mécanismes d'agression et de pillage.

En ce qui concerne la lutte contre la pauvreté,la mise en route des Programmes subséquents se focalise entre autre autour de trois axes principaux : le renforcement de la capacité institutionnelle, la nécessité d'un partenariat entre les institutions internationales, les agences des Nations Unies, la population à travers les ONG(les organisations non gouvernementales) nationales et les structures locales, les institutions religieuses, les ONG internationales et les gouvernants,et enfin l'exigence d'une approche qui puisse être participative. Un tel dispositif vise la mobilisation des moyens matériels, juridiques, politiques, sociaux disponibles de recouvrement des certains avantages sur le plan national et international, accroître la capacité de négociation à travers les alliances et la création des réseaux, etc.

Plusieurs actions peuvent être pensées pragmatiquement pour parer à la situation de pauvreté socio-économique. Il peut être envisagé en effet, une logique de la distribution de la culture (l'accès à l'enseignement et à l'instruction en vue d'une égalité de compétence), de la division du travail (la structure du travail entre hommes et femmes) et celle de procédures de décisions. Que le plus grand nombre aille une juste part aux biens sociaux.

La lutte contre la pauvreté doit permettre la mise en oeuvre d'une égalité de chances pour que les individus et les Etats puissent prendre eux-mêmes leurs initiatives. Une chance équitable dans la compétition entre les hommes et les Etats. Faciliter l'accès sans discrimination aux institutions existantes de systèmes éducatif et de l'emploi. Garantir l'égalité des chances quant aux ressources dans la concurrence à la fois pour l'achèvement de la formation professionnelle, pour l'emploi, pour le revenu, pour le prestige et pour le pouvoir politique.110(*) Une telle tâche de la distribution touche donc également à la structure des décisions dans une société moderne.

Tous ces programmes ont été longtemps essayés dans les pays riches sans des résultats spectaculaires. Le gros d'études sur la pauvreté aborde ce phénomène sous l'angle économique et sociologique.111(*)

Au demeurant, la pauvreté socio-économique contemporaine telle que perçue est due à plusieurs causes : à une insuffisance des ressources, à l'exclusion d'un mode de vie matériel et culturel dominant ou à la précarité de statut social. 112(*)

En effet, les indicateurs de la pauvreté contemporaine sont les suivants :

1) Les indicateurs symptomatiques traduisent la non accessibilité du pauvre à certains biens et services jugés indispensables pour la réalisation d'un niveau minimum de bien-être : consommation calorique, structure de dépenses, accès à l'eau potable, accès à l'éducation, accès au service de santé ;

2) Les indicateurs qui renvoient à l'incapacité du pauvre à gérer les moyens nécessaires à la réalisation de ses objectifs de bien-être : capacité de suivie et de revenus (opportunité d'emploi, d'entreprise,...), capacité de mobilisation et de participation (actes de solidarité), capacité de gestion du patrimoine naturel, culturel, bonne gouvernance.113(*) En effet, la pauvreté concerne d'une part, un pays en tant qu'il doit pourvoir à certains biens et services indispensables à la survie de la population et d'autre part, une personne physique qui peut être frappée de la pauvreté psychologique.

L'exclusion sociale, la misère et l'extrême pauvreté sont des problèmes de degrés différents. Cette situation est due dans certains cas au phénomène de domination, sous cet angle, elle est vécue avec acuité dans les tiers - monde et appelle une dimension libératrice. La nature de la pauvreté est perçue soit comme un phénomène monétaire, soit sociologique ou soit encore psychologique pour une personne physique ou morale (individu, ménage, pays).

Il existe plusieurs types de pauvretés socio-psycho-économique dans le monde. En effet, plusieurs critères sont mis en oeuvres pour mesurer le phénomène de la pauvreté ; ils sont soit de l'ordre alimentaire et diététique (la quantité de calorie à consommer), soit de l'ordre économique ou sociale :

1) La pauvreté économique, celle qui semble être la plus visible, se manifeste en tant que manque de capital monétaire ;

2) La pauvreté sociologique, est vécue plutôt comme, l'expression d'un déficit du capital humain et d'une carence en relations sociales ;

3) La pauvreté psychologique, est le manque de ressort personnel à compenser le déficit.114(*)

Comme nous pouvons bien le remarquer, le programme de lutte contre la pauvreté se focalise sur toutes ces catégorise de la pauvreté, et en tant que tel comporte une visée globale de la société : le programme veut palier à la carence de la consommation calorique, à la structure des dépenses ménagères, à l'accès à l'eau potable, à l'accès à l'éducation, à l'accès au service de santé, à la capacité de la gestion du patrimoine naturel, culturel et à la bonne gouvernance.

* 108 Engelbert MVENG, l'Afrique dans l'Eglise Parole d'un croyant, p.209.

* 109 Jürgen HABERMAS, Après l'Etat-nation, P.65.

* 110 Jürgen HABERMAS, Droit et démocratie, p.449.

* 111 Engelbert MVENG, l'Afrique dans l'Eglise, p.209.

* 112 MUSASA ULIMWENGU, U., « Comment les Kinois perçoivent-ils la pauvreté » dans Congo-Afrique, nov. 1998, Kinshasa, 1998, p. 529.

* 113 Ibidem.

* 114. MUSASA ULIMWENGU, U., « Comment les Kinois perçoivent-ils la pauvreté », dans

Congo-Afrique, nov. 1998, Kinshasa, p. 529.

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