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Faux souvenirs et profondeur de traitement

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par Laure Maraccino
Université de Nantes - Master 1 2006
  

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La distinctivité

Définition :

La distinctivité est l'attribution d'une caractéristique spécifique à un item lors de l'encodage, permettant de le distinguer des autres items. Ce processus permet une meilleure discrimination du leurre lors de la récupération.

Dans le paradigme DRM, le processus de distinctivité donne la possibilité de déterminer si le mot qui nous vient à l'esprit a bien été perçu ou seulement activé en mémoi re.

La source de l'information :

Plusieurs auteurs se sont penchés sur les processus d'activation et de monitoring, essayant ainsi de déterminer le moment critique où se forment les faux souvenirs.

Récupérer la source d'une information vient de notre capacité à distinguer les souvenirs des productions imaginaires. Les individus se servent généralement

d'informations contextuelles pour faire la distinction.

L'expérience de Loftus, Miller et Burns (1978) la « misinformation effect » teste l'effet de la suggestion d'une information nouvelle erronée. Une situation complexe est présentée à des sujets divisés en deux groupes : un groupe contrôle et un groupe expérimental. Le groupe contrôle se voit poser une question concernant la situation réelle exposée, tandis que le groupe expérimental se voit poser une question erronée par rapport à cette situation. Dans le deuxième cas, certaines personnes seront convaincues de la véracité de la réponse à la question trompeuse. Selon Loftus, l'information nouvelle modifie ou détruit la trace de l'information o rig i nale.

Lindsay et Johnson (1989) supposent, quant à eux, que la trace d'un évènement original coexisterait avec celle d'une information nouvelle erronée. Les sujets rappellent la mauvaise information à la place de l'originale car ils ne peuvent pas identifier celle qui correspond à la situation réelle. Les individus ont des difficultés à différencier les sources des deux traces. Plusieurs travaux vont d'ailleurs en ce sens, opposés à l'hypothèse de Loftus (Bekerian & Bowers, 1983 ; Bowers & Bekerian, 1984, cités par Brédart, 2004).

Johnson, Hashtroudi et Lindsay (1993, cité par Hicks & Marsh, 1999) distinguent les souvenirs d'évènements externes des souvenirs d'évènements internes. Pour les premiers, les détails perceptifs sont nombreux (visuels et auditifs), mais les seconds, qui représentent les pensées ou encore les fantasmes, contiennent peu d'éléments perceptifs.

Les informations perceptives et contextuelles sont déterminantes pour l'attribution de la source à un évènement. Ainsi, un souvenir généré intérieurement peut se présenter comme réel s'il contient beaucoup de détails perceptifs.

Par la suite, McDermott et Roediger (1998) étudient la source, consciente ou inconsciente, de l'induction des faux souvenirs. Pour eux, si le leurre vient inconsciemment à l'esprit lors de l'encodage, cela suffirait pour induire un faux rappel ou une fausse reconnaissance des mots. Cependant, s'ils sont consciemment activés lors de l'encodage, leur rappel sera dû à une faille dans le processus de monitoring.

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