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Elevage bovin en Ituri

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par Aimé Byensi
Université de Kinshasa - Licence 2005
  

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Dédicace

A ma mère

Avant-propos

L'élaboration de ce mémoire qui marque la fin de nos études universitaires a bénéficié du concours du Professeur AUNGE MUHIYA et du C.T. BATAMBA BALEMBU, respectivement directeur et rapporteur. Leurs remarques et suggestions ont été d'une grande nécessité, nous les remercions très sincèrement.

Nous ne pouvons clore cette page sans remercier du fond de notre coeur tous ceux qui nous ont soutenu moralement et matériellement durant nos années d'études. Nous pensons particulièrement à l'ingénieur BAHEMUKA Jules, au Général AMULI, à nos frères, soeurs, cousins et à tous nos meilleurs amis ; nous leur demandons de trouver à travers ces lignes, notre profonde gratitude.

Aimé BYENSI.

INTRODUCTION GENERALE

PROBLEMATIQUE

L'agriculture est un facteur essentiel dans l'amélioration de conditions socio-économiques des habitants d'un pays, quel que soit le degré de développement de celui-ci. Dans les pays en développement, à l'instar de la RDC, l'activité agricole occupe le plus grand nombre de la population active et constitue la clé de tout développement. Le développement socio-économique passe nécessairement par celui de l'agriculture.1(*)

Par son étendue, sa diversité géographique, végétale et climatique, la RDC est un pays à grandes potentialités agricoles et plus de 70% de sa population est rurale. Elle peut donc fonder son développement sur l'agriculture. Celle-ci étant considérée comme la principale source de croissance et de sécurité alimentaire.2(*)

L'élevage, une des activités de l'agriculture, est aussi d'une importance capitale pour le développement socio-économique par la transformation des milieux ruraux, la création d'emplois, la production de viande et de l'engrais nécessaire à l'activité agricole d'une part et, d'autre part, il peut servir de source d'approvisionnement en matières premières pour les industries alimentaires (par la fourniture de la viande, la graisse...) et non alimentaires (par la fourniture de la peau pouvant être utilisée dans la fabrication des chaussures, sacoches, ceintures...)

Avec ses vastes étendues d'herbages et de savanes boisées, la RDC offre de grandes possibilités de développement de l'élevage. Pourtant le pays compte à peine 1 à 1,3 millions de têtes de gros bétail, alors que son potentiel pastoral est de 30 à 40 millions de bovins. C'est surtout à l'Est du pays (Ituri et Kivu) que le potentiel est le plus grand. Mais la pauvreté généralisée et l'importation massive des produits carnés congelés (poissons, abat, etc.) de basse qualité à des prix défiant toute concurrence (à peu près 1 USD/Kg), empêchent le développement du secteur.3(*)

Selon Donald J. PRYOR, " l'élevage a été l'enfant oublié de l'agriculture dans la plupart des pays en voie de développement, et son potentiel a été encore plus négligé que celui des champs et des rizières ".4(*)

C'est l'une des raisons pour lesquelles l'élevage, en RDC en général et dans le district de l'Ituri en particulier reste encore traditionnel jusqu'à ce jour.

Depuis l'époque coloniale, le district de l'Ituri était très connu pour ses activités agropastorales. C'est pour cela que l'Etat colonial y avait implanté des infrastructures zoo sanitaires, des dipping-tanks, des pâturages collectifs, la laiterie de Libi et le centre de recherche zootechnique de Nioka.

A la veille de l'indépendance, en 1960, l'Ituri possédait un cheptel bovin de 600.000 têtes. Suite à l'insuffisance d'encadrement technique et à l'absence d'organisation des éleveurs, une baisse très sensible d'effectif du bétail a été observée pour atteindre un plancher de 215.000 bovins en 19775(*), soit une diminution de 64,17%.

Butée à des difficultés de tout genre, en l'occurrence le manque de mesures d'accompagnement, la difficulté d'accès au crédit et de gestion, l'absence de soins vétérinaires et surtout la recrudescence de violence suivie de pillage de richesse, l'activité des petits éleveurs ne donnait que de maigres résultats.

Très soucieux de constater que l'élevage était menacé de disparition, vers la fin des années 70, les paysans éleveurs s'étaient regroupés en une structure coopérative, dénommée Acoopeli, avec les appuis financiers de l'Agence Canadienne de Développement International (ACDI) sous forme d'intrants vétérinaires, dans le but de renforcer l'action de groupement d'éleveurs pour l'entraide et la défense de leurs intérêts et le développement des élevages.

Malgré la rigueur tant maintenue dans sa gestion, l'Acoopeli à l'instar d'autres entreprises de la RDC, a été affectée par la crise socio-économique qu'a connue notre pays. Au moment où l'Ituri totalisait en 1990 un effectif bovin de 418.067 têtes ; soit le tiers du cheptel national de l'époque, il y a eu rupture de Coopération Internationale, désengagement de la Banque Mondiale et arrêt des subventions précédemment allouées à l'Acoopeli par l'ACDI. Ceci entraîna une baisse très sensible de l'effectif du gros bétail qui passa de 418.067 à 318.881 têtes de 1990 à 1995, soit une baisse de 31,10%, pour se stabiliser actuellement autour de 190.000 bêtes6(*). Pire encore les guerres interethniques et les pillages systématiques ont infligé à l'Acoopeli de lourdes pertes de ses stocks de produits stratégiques et matériels vétérinaires, équipements de bureau, machines, charroi automobile, matériels de communication et la destruction de stations zootechniques...

Compte tenu de toutes ces difficultés, la capacité à faire face aux besoins fondamentaux de ses membres est actuellement très insuffisante.

Dès lors, nous nous posons les questions suivantes : Quelles sont les raisons qui justifient la crise actuelle que connaît l'élevage bovin en Ituri ? Que faudra-t-il faire pour accroître le cheptel bovin dans la région ?

* 1 TIKER TIKER, Cours d'Economie rurale, G3 Economie, Fasec, UNIKIN, 2002 - 2003

* 2 TIKER TIKER, Idem

* 3 Eric Tollens, Les défis : sécurité alimentaire et culture de rente pour l'exportation, Alliance Belgo-congolaise, Leuven, 2004, P.20

* 4 Revue Finance et Développement, 4e éd., « l'Elevage : l'accès aux marchés », 1970, P.48

* 5 Bureau du Projet Ituri, Rapport annuel, 1998, P.27

* 6 Acoopeli, Rapport annuel, 2005, P.54

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