2.1.2.
Le fonds Monétaire Internationale (FMI)
Le FMI est une institution internationale dont le rôle
est de fournir des crédits aux pays connaissant des déficits
extérieurs et des difficultés financières. Il leur impose,
en contrepartie, certaines politiques économiques
(conditionnalités du FMI). A tous les systèmes de
problèmes monétaires de solvabilité d'un pays ou d'une
banque centrale donnée.
Le FMI est né en juillet 1944 lors de la
conférence de Breton Woods qui vit adopté le système
monétaire international de l'après la seconde guerre mondiale. Ce
système proposé par le représentant américain Henry
Dexter White, reposait sur trois règles :
§ Chaque Etat devrait définir sa monnaie par
rapport à l'or ou dollars américain lui-même convertible en
or. Il en découlait pour chaque monnaie une partie officielle en or ou
en dollars « système dit d'étalon de change
or » ou « glob exchange standard ».
§ La valeur des monnaies sur le marché des
échanges ne devait fluctuer que dans une marge de 1% par rapport
à leur partie officielle.
§ Chaque Etat était chargé de
défendre cette partie en veillant à équilibrer sa balance
de paiements.
Afin d'essayer de garantir la stabilité du
système monétaire international, les accords de Breton Wood
donnent naissance au Fonds Monétaire International.
Le rôle de cette organisation est donc de promouvoir
l'orthodoxe monétaire afin de maintenir un contexte favorable à
l'essor du commerce mondial, tout en accordant des prêts à
certains pays en difficulté dans le contexte de la reconstruction
d'après guerre.
Le FMI est plus ou moins complémentaire des autres
grandes institutions économiques créées à
l'époque.
La BIRD (Banque internationale pour la Reconstruction et le
Développement) aussi appelée Banque Mondiale, qui fut
créée en même temps que le FMI et le GATT
(Général Agreement au Tarif and Trade) signé peu de temps
après et devenu plus tard l'organisation mondiale du commerce (OMC).
Le rôle du FMI consiste, en premier lieu, à
soutenir les pays connaissant des difficultés financières.
Lorsqu'un pays est confronté à une crise financière, le
FMI lui octroi des prêts afin de garantir sa solvabilité et
d'empêcher l'éclatement d'une crise financière à
celle qui frappa les Etats Unis en 1922.
L'article 1er des statuts du FMI en fixe les
buts :
§ Encourager la coopération monétaire
internationale ;
§ Faciliter l'expansion et l'accroissement harmonieux du
commerce mondial ;
§ Promouvoir la stabilité des
échanges ;
§ Aider à établir un système
multilatéral de payement ;
§ Mettre temporairement, moyennant des garanties
adéquates, ses ressources générales à la
disposition des Etats membres qui font face à des difficultés de
balance de payement.
Plus généralement et conformément
à ses autres buts, le FMI a pour responsabilité d'assurer la
stabilité du système financier international pour éviter
le blocage des échanges et la contagion.
Dans le cadre des prêts qu'il accorde, le FMI se doit de
garantir auprès de ses contribuables la bonne utilisation des fonds
alloués à tel ou tel autre pays.
Il ne s'agit pas seulement de retarder la crise par l'octroi
d'une aide monétaire temporaire mais de profiter du dépit
accordé par des prêts pour corriger les causes structurelles des
difficultés économiques. Ainsi, le FMI exige des emprunteurs
qu'ils mettent en place les politiques économiques qu'il
préconise les politiques d'ajustement structurel.
Finalement, les grandes missions du FMI sont :
§ Accorder des prêts aux pays en difficultés
financières ;
§ Conseiller les Etats membres quant à leur
politique économique ;
§ Apporter une assistance technique et des offres de
formation aux Etats membres dans le besoin.
Toute fois, certaines critiques pensent que les conditions
négociées avec le FMI, une entité supranationale, sous
forme de plans d'ajustement structurel limite la souveraineté des
économies nationales en encadrant certains aspects de la politique de
l'Etat.
Ils critiquent aussi l'impact de ces plans sur
l'économie. De leur point de vue, l'action sur les salaires diminue
autant de pouvoir d'achat nominal et la privation des entreprises publiques
réduit la capacité de l'Etat à intervenir dans la
sphère économique et sociale.
Selon eux, certains de ces plans, en entravant la reforme des
terres agricoles tout en incitant à accroître le commerce de
denrées agricoles seraient parmi les causes des flux migratoires vers
les villes et l'émigration vers les pays du Nord.
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