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Pour une Ethique Chrétienne du Leadership dans les Entreprises haitiennes

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par Jean-Cébert JEAN-CHARLES
Acadia (Faculté de Théologie Evangélique de Montréal) - Maitrise en Thélologie 2006
  

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Chapitre 5

DES PRINCIPES D'ÉTHIQUE CHRÉTIENNE

5.1 Introduction

Dans le chapitre précédent nous avons présenté des théories sur les concepts : éthique, autorité, pouvoir, et leadership. À travers les problèmes rencontrés dans certaines entreprises haïtiennes, comme la manipulation des employés, les pratiques arbitraires d'autorité, le non respect des droits de l'homme, les problèmes de motivation des employés, le favoritisme, le manque de communication et les abus sexuels des femmes par les patrons, nous avons constaté que ces termes sont souvent mal compris et que les réalités auxquelles ils revoient sont mal pratiquées dans plusieurs entreprises haïtiennes.

Par la compréhension de ces concepts élaborés dans le chapitre précédent et dans une perspective chrétienne, nous tenterons de donner une autre orientation sur la pratique du leadership dans ces entreprises haïtiennes. Nous admettons que la gestion moderne et participative que pratique certaines entreprises haïtiennes est positive mais elle n'est pas suffisante, elle a une faille car elle ne résout pas tous les problèmes d'abus d'autorité. Maintenant essayons de voir comment des principes du leadership peuvent être appliqués aux entreprises haïtiennes, dans une perspective théologique et chrétienne.

5.2 Mise au point sur l'origine de l'abus d'autorité

Avant de voir comment ces principes d'éthique peuvent être appliqués à ces entreprises, nous admettons que l'abus d'autorité ne date pas des colonisateurs. Ce désir d'écraser l'autre existe depuis l'origine du monde quand l'homme a décidé de pécher. Il voulait avoir la connaissance du bien et du mal. En connaissant le bien et le mal à notre sens, il arrive à un autre niveau « qui n'est plus dans la réalité de sa définition originelle, mais dans sa propre possibilité 210(*)». Donc cet esprit de rébellion et d'avoir le contrôle et tout le contrôle habite en lui, le rend hautain, et même égoïste. Il pense que ça lui donne le droit, d'être le premier, de diriger tout en écrasant l'autre. « Ce que Dieu lui donnait d'être, l'homme maintenant veut l'être par lui seul ».211(*) En faisant la différence entre le bien et le mal, c'est le renversement total de sa connaissance qui jusqu'alors consistait à connaître Dieu comme son origine212(*). En connaissant le bien et le mal, il sait ce que seul, l'origine, Dieu, peut et doit savoir. Maintenant dans une perspective chrétienne regardons quelques principes d'éthique du leadership pouvant appliquer aux entreprises haïtiennes. Car l'être humain est créé à l'image de Dieu et le bien commun est indispensable pour Dieu. La mission que Dieu nous confie dans son appel concerne sa gloire et est considérée comme un dépôt dont il nous faudra rendre compte213(*).

5.3 Justice et équité à la place des manipulations

Manipuler les gens en exerçant un pouvoir dictatorial, en les menaçant constamment de congédiement, de couper leurs salaires, et de les priver de promotion n'est pas un comportement qui est éthiquement acceptable. Pourtant nous retrouvons ce genre de pratique dans plusieurs entreprises haïtiennes. Dans la Bible l'apôtre Paul demande aux maîtres d'accorder aux serviteurs ce qui est juste et équitable (col. 4.1). Le souci de justice et l'abstention de menaces sont pour le leader deux composantes essentielles dans sa façon de gérer214(*). Ces mauvaises pratiques détruisent la paix dans laquelle on travaille. Ce qui est juste et équitable inclut les conditions de travail humaines sans vouloir mépriser le droit du subalterne (cf. jb 31.13). Rien n'est plus dangereux pour celui qui détient une autorité et qui croit détenir un pouvoir sans limites et n'a pas à rendre de comptes à ses subordonnés215(*). L'autorité se refuse à tout ce qui blesse ou humilie. Les leaders de ces entreprises se doivent de gérer professionnellement et moralement. Car le management est à la fois une science et un art. Le patron possède des connaissances et des compétences à utiliser dans le cadre de ses fonctions. Il est vrai que la gestion n'est pas une science pure comme la chimie ou les mathématiques. Donc l'apport personnel du gestionnaire est important. Ces leaders d'entreprise se doivent d'appliquer de façon morale les techniques et principes de gestion bonne la bonne marche de l'entreprise à la place des manipulations.

5.4 L'autoritarisme ne renforce pas mais affaiblit l'autorité

C'est un fait réel que l'absence d'autorité ne peut qu'affaiblir toute société humaine et faire obstacle à la réalisation de projets communs216(*). Lorsque l'autorité n'est pas respectée tout le monde en souffre et l'autorité est mal exercée quand ceux qui la détiennent en abusant en faisant usage non pour le bien commun mais pour leur propre intérêt. En plus du salaire, l'ouvrier mérite ce qui est juste et équitable, y inclut des conditions de travail humaines, qui ne mettent en danger ni la vie ni la santé des travailleurs, de même que le respect des liens familiaux que certains horaires ou certains déplacements peuvent menacer.217(*) L'autoritarisme ne renforce pas, mais affaiblit l'autorité. Celui qui travaille pour les autres est en droit d'attendre d'eux du respect218(*); Celui qui paie ne doit pas penser qu'il peut mépriser celui qui le sert. Le service n'est pas la servitude.

Nous ne pouvons rien faire sans témoigner de l'affectation pour les autres. L'environnement d'un homme c'est d'abord les autres hommes car personne ne peut vivre seul 219(*). Le droit le plus strict de l'homme est de vivre sans souffrir220(*) . La tolérance de l'autre est indispensable au premier degré221(*). Dans le sens social du terme, la tolérance consiste à supporter spontanément ceux avec lesquels nous vivons, surtout avec nos subalternes. Jésus lui même était un exemple d'humilité. La reconnaissance d'un état de liberté et d'autonomie individuelles est indispensable.222(*) Cette tolérance du premier degré est la condition élémentaire de toute vie sociale223(*). Tout en agissant de façon professionnelle, avec rigueur, nous devons de l'autre côté pratiquer la tolérance. Car l'autre est fait à l'image de Dieu. À tout le moins la tolérance au sens actuel nous invite à l'indulgence envers l'autre au lieu de l'humilier ou de le faire souffrir.

5.5 Tout être humain a du prix aux yeux de Dieu

Comme nous l'avons déjà mentionné la maxime énoncée par Lord Acton : « le pouvoir tend à corrompre, et le pouvoir absolu corrompt absolument » C'est ce que nous constatons dans plusieurs entreprises haïtiennes. Traiter des subalternes comme des esclaves en s'adressant à eux avec brutalité, et non-respect n'est pas la bonne formule. Ce qui fait un individu une personne et la collectivité une communauté, est le pouvoir de l'amour224(*). Ce même pouvoir ne peut être utilisé comme un bien accumulatif que le patron utilise à certain moment pour faire mal aux personnes qui l'entourent.225(*). L'abus du pouvoir est contraire à l'esprit de service, le renoncement à exercer l'autorité reçue l'est aussi226(*) .

5.6 Le leader a une obligation de respecter les droits de la personne

Dès les premières lignes de la Charte des Nations Unis adoptée à San Francisco le 26 juin 1945, est proclamée la « foi dans les droits fondamentaux de l'homme. Dans la dignité et la valeur de la personne humaine. Dans l'égalité des hommes et des femmes227(*)». C'est la déclaration universelle des Droits de l'homme adoptée en 1948 qui constitue le cadre social normatif fondamental, lequel sera complété ensuite par les deux Pactes Internationaux relatifs aux Droits de l'homme228(*). Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Droit à vivre humainement.

Le droit de chacun à vivre humainement enveloppe tout aussi bien la possibilité de mener une existence en accord avec ce qui fait de lui un être humain au même titre que tous les autres que le respect des modalités singulières selon lesquelles il manifeste l'attitude caractéristique de cette humanité à donner lieu aux figures différentes à travers lesquelles elle se réalise. Il est essentiel à l'humanité en tant que telle d'envelopper cette diversification des hommes, et de leurs manières d'exister concrètement229(*).

Le leader a une obligation de respecter les normes internationales car tous les êtres sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité230(*). Assumer nos responsabilités dans le monde et pour le monde, en sachant que nous les assumons devant Dieu, revient à reconnaître la finitude indépassable de notre réponse et de nos engagements. Nous ne portons pas le poids du monde sur nos épaules, mais sommes appelés à exercer de notre mieux et en conscience le pouvoir relatif qui nous est conféré231(*).

5.7 Le facteur humain dans la pratique du leadership

Depuis l'émergence de grandes entreprises deux conceptions de la meilleure manière d'obtenir l'efficience sont apparues. Inspirée des travaux de Taylor et Fayol, l'approche de l'efficacité par l'organisation a dominé la première moitié du siècle. L'efficacité de l'entreprise résulte de la valeur de son organisation. L'organisation impose ses exigences. Le travailleur est beaucoup plus considéré comme un composant interchangeable que comme une personne vivante avec ses aspirations, ses motivations, voire ses besoins. Les approches classiques sont essentiellement mécanistes. Les concepts de division du travail de structure et d'efficacité de l'organisation y sont très importants. Nous devons mentionner que nombreux sont ceux qui pensent qu'une division du travail poussée à l'extrême (dans laquelle chaque élément effectue la tâche qu'il est appelé à assurer) constitue le fondement d'une organisation idéale. Toutefois le management n'est pas une série de tâches mécaniques, mais un ensemble de contacts humains232(*).

Cette certitude a prévalu dans les entreprises pendant la première moitié du vingtième siècle et au-delà. Cependant, les convergences apparaissent entre diverses revendications syndicales et les méthodes de management proposées : recherches sur la décentralisation de la décision, direction par objectifs, application de la théorie Y de Mc. Gregor, enrichissement des tâches. Même si les finalités poursuivies sont différentes, les postulats sont les mêmes. Ce qui rend l'entreprise efficace, c'est la qualité et le bon usage des ressources humaines.

Le management est avant tout l'art de combiner et d'optimiser l'emploi des facteurs de production dont les ressources humaines constituent une composante privilégiée. Précisons à nouveau que parler des ressources humaines c'est, non pas considérer que les hommes sont des ressources, mais que les hommes ont des ressources. Diriger ses subordonnés en les considérant comme des personnes et non des choses doit être la règle du jeu.

5.8 Notre position d'autorité ne nous rend pas supérieurs aux autres

L'une des caractéristiques d'un leader est l'humilité233(*).On doit aimer tout le monde de la même façon, c'est évident que nous ne sommes pas tous égaux du point de vue social des connaissances, et même au niveau de notre contribution dans le monde, néanmoins, Dieu veut que nous ayons de l'amour pour tous les êtres humains de façon égale car nous sommes tous de la même famille de Dieu. Nous devons avoir un respect égal pour tous les hommes. L'attitude du leader c'est d'avoir un coeur de serviteur234(*). Le leader doit être sensible au besoin des autres et avoir de la compassion en travaillant avec ses subalternes235(*).

5.9 Le droit de commander ne doit pas être fait dans l'absolu

Un droit de commander qui est fait dans l'absolu peut affecter l'entreprise. Ces dirigeants oublient que l'homme est un tout indivisible, c'est-à-dire que nous formons une unité, un tout non seulement comme individu, dans sa personne et dans son oeuvre, mais aussi comme membre de la communauté des hommes et des créatures dans laquelle il se trouve236(*). C `est une attitude qui nous unit également avec Dieu. C'est la réalité chrétienne et son sens du bien est d'avoir part au tout indivisible de la réalité divine237(*). Tel doit être l'un des principaux caractères du dirigeant. Traitez les employés raisonnablement238(*). Dans le livre  Profiles in courage  le président John F. Kennedy, écrivait : « la meilleure façon de progresser est de s'entendre avec les autres »239(*). Être à l'écoute des collaborateurs augmentera le succès et favorisera le développement de toutes entreprises240(*).

C'est un fait réel que la croissance et le développement des autres est le point culminant du leadership241(*) . Le leadership est une relation entre un leader et un suiveur, idéalement une relation de partage, de vision, de responsabilité et de leadership242(*). Quand le leadership est vraiment exercé dans une entreprise, la mission est accomplie et le peuple grandit dans la communauté.243(*) Le leadership est à propos d'une relation qui fait la différence.244(*) Le leadership est à propos d'influence et du service.245(*) Le leadership est à propos de vision et d'espoir246(*) Le leadership est une question de caractère et de confiance.247(*) C'est une relation de pouvoir248(*).

5.10 Le droit de commander est un privilège

De façon générale, l'autorité est le droit de commander et ce droit devrait être compris dans le sens de privilège. Le fait d'être dans une position d'autorité est en quelque sorte un privilège à exploiter de façon malhonnête pour tirer parti de l'autre. Diriger est un art. Nous devons donc mettre en application les talents que Dieu nous donne tout en nous rappelant que nous avons un supérieur, le Dieu de l'univers qui est au-dessus tout, le chef suprême. Nous ne sommes pas l'autorité infuse mais nous avons un mandat pour diriger. Si nous reconnaissons ce mandat nous traiterons mieux nos subalternes.

5.11 Le leader ne peut diriger uniquement par ses propres moyens

Au sein de l'entreprise, le leader est doté de différents rôles. Il y a les rôles interpersonnels qui concernent les relations avec les autres et découlent directement de son autorité. Les rôles relatifs, en s'exerçant dans les relations interpersonnelles, le leader érige un réseau de contact au sein de l'entreprise. Ces contacts permettent au leader de recevoir et de transmettre de grande quantité d'information. Les rôles de décisions permettent au leader de prendre des décisions dans l'amélioration du fonctionnement de l'entreprise, il est responsable des négociations et de la résolution des conflits entre les subordonnés au sein des différents départements249(*).

Le subordonné dépend de son chef qui a de ce fait du pouvoir sur lui, si cette dépendance diminue, le pouvoir diminue également. Le pouvoir concret réel n'existe qu'avec sa contrepartie qui est la dépendance réciproque, de plus le supérieur dépend des subordonnés. Un bon leader est quelqu'un qui aide à la confiance en soi, en même temps, le leader est capable de choisir le degré d'implication en fonction de ce qu'il perçoit de la situation. En tant que leader, il est important de mieux se connaître pour comprendre les autres, de savoir être à l'aise par rapport à l'intégration à l'influence et à l'ouverture. La connaissance de soi développe l'estime de soi et la confiance en soi. Le leader doit établir un climat de confiance au sein de l'entreprise qu'il dirige. Nos relations dans le monde du travail devraient être des relations réciproques de pouvoir car nous dépendons l'un de l'autre.

5.12 Le vrai leader vit de simplicité et d'humilité

Comme le déclare si bien Dietrich Bonhoeffer, seul peut subsister, celui qui sait allier la simplicité à l'intelligence250(*). Simple est celui qui est, dans une position d'autorité, réfléchit, tout en gardant une vision générale de la seule vérité de Dieu (Jc 1.18). Connaissant Dieu, il dépend entièrement et complètement de la loi, du jugement et de la miséricorde qui sort de la bouche de Dieu. Car lorsque l'homme a décidé de se séparer de Dieu, la Bible dit qu'il avait honte, et cette honte rappelle à l'homme son divorce d'avec Dieu, et d'avec ses semblables. Il n'est pas foncièrement mauvais mais le mal le guette à chaque instant.

La première règle d'éthique du management c'est que le dirigeant ne doit pas en user suivant son bon plaisir, mais comme interprète de la mission dont il est chargé et qui le dépasse. L'humilité est un atout formidable. Il permet d'apprécier les succès sans se laisser aveugler, de rester conscient des risques, de ne jamais perdre de vue qu'une entreprise est fragile. Nous pouvons avoir des qualités de leader et être humble. Les meilleurs patrons sont ceux qui allient les deux. Ils savent développer leur structure en la tournant vers la satisfaction du client.

5.13 La mission du leader est d'en former d'autres

John Maxwell, l'un des théoriciens en leadership, admet que si quelqu'un veut vraiment devenir un leader efficace, il doit former d'autres leaders autour de lui251(*). Le leader a une vision mais il a besoin de l'aide d'autres leaders pour que sa vision devienne réalité. Il ne peut pas agir seul. La tâche la plus importante du leader est de recruter les bonnes personnes et de les garder252(*). D'après les saintes écritures, l'amour doit être considéré comme le principe ultime, la justice comme le principe pratique pour régler les conflits de pouvoir. Le leadership est le service. Cela doit être notre seule ambition. « We first learn to be leaders by learning to be servants 253(*)», because before honour come humility» (Pv15.32). Une autorité sans humanité et sans conscience est catastrophique. Un dirigeant qui est imprévisible affectera de façon négative les autres collaborateurs 254(*).

5.14 Le maintien du moral des employés améliore les relations de travail

D'après Barnard Chester l'un des premiers à s'intéresser du leadership, la véritable fonction du cadre est de gérer les valeurs de l'organisation, et d'assurer la motivation des employés255(*). Maintenir le moral élevé, ce n'est pas simplement rendre les employés plus heureux. Des journées de travail plus courtes, des pauses-café ou des vacances plus longues pourraient certes rendre les employés plus heureux.

Un bon patron doit contribuer à l'amélioration des relations interpersonnelles avec les employés au lieu de se considérer comme une autorité suprême. Les bonnes manifestations de l'autorité servent à encourager et récompenser les efforts, ils permettent aux employés de se sentir responsables à leur tour en favorisant la prise d'initiative. Seul le sentiment de compréhension, d'acceptation et de respect mutuel pourra faciliter une bonne gestion tout en faisant respecter l'autorité établie.

Une grande part du succès d'une entreprise dépend de son organisation. Il est en effet essentiel de disposer d'une structure interne qui permet de concrétiser la planification des dirigeants. Toutefois, si les individus sont mécontents ou si les groupes fonctionnent inefficacement, la productivité sera médiocre ; si le climat est favorable et le moral des employés à son meilleur, le taux de productivité s'améliorera et, conséquemment, l'organisation obtiendra des résultats favorables. Un des talents des grands leaders est de donner aux gens le sentiment d'être soutenus256(*). Mais un bon moral résulte d'un environnement qui permet aux employés de trouver une satisfaction au travail et qui les incite à s'améliorer. Le gestionnaire doit par conséquent créer un environnement de travail qui contribuera à maintenir un moral élevé parmi les employés. Il doit connaître les désirs et les rêves de ses collaborateurs257(*).

5.15 Les exigences de la gestion au lieu de pratiquer le favoritisme

Le bon fonctionnement d'une entreprise dépend en partie d'un personnel qualifié. De ce fait dès la période de recrutement, les responsables administratifs chargés d'interviewer et de recruter les postulants, doivent s'assurer que ces derniers remplissent les conditions requises pour le poste. Même après le recrutement, il devrait y avoir une période de probation au cours de laquelle on vérifie les compétences et les aptitudes des nouveaux recrutés. Sur ce point, il faudrait une véritable réforme au sein des entreprises haïtiennes. Le choix des employés devrait se faire à partir des compétences ou de l'expérience mais pas en se basant sur de l'amitié car Devant Dieu le travailleur est placé sur le même plan que son maître.

5.16 une bonne communication améliore les relations de travail

La notion de communication devrait être la plus importante au sein d'une entreprise. Une bonne communication rend l'entreprise fonctionnelle et engendre la croissance et le changement. Cependant, au sein de l'organisation, plus il y a de niveaux, plus ils sont isolés les uns des autres et moins le directeur et ses employés se comprendront et se connaîtront. Un bon patron doit contribuer à l'amélioration des relations interpersonnelles avec les employés. Les bonnes manifestations de l'autorité devraient servir à encourager et récompenser les efforts, ils doivent permettre aux employés de se sentir responsables à leur tour en favorisant la prise d'initiative. Seul le sentiment de compréhension, d'acceptation et de respect mutuel pourra faciliter une bonne gestion tout en faisant respecter l'autorité établie.

Certains disent qu'il y a deux sortes de gens : ceux qui parlent d'eux et ceux qui écoutent les autres. Les premiers sont incapables d'être patrons. Un bon dirigeant écoute tout le monde autour de lui : ses clients, ses fournisseurs, et surtout ses collaborateurs. Chacun lui apporte des éléments qui l'enrichissent et l'aident à faire prospérer son entreprise. Pour inciter les gens à parler, le patron les met en confiance en leur montrant qu'il est disponible pour eux. Et lorsqu'ils lui parlent, il les écoute vraiment et il le leur prouve. Cette attitude motivera l'employé et augmentera sa performance. Il sera encouragé dans ce qu'il fait. Car l'encouragement est l'ingrédient qui donne aux collaborateurs le sens de leur importance258(*).

5.17 L'abus sexuel est inacceptable dans le milieu de travail

Le professionnalisme doit avoir la priorité sur les sentiments. L'employé ne doit pas se sentir obliger d'avoir des relations intimes pour sauvegarder son emploi. Nous ne devons pas abuser de notre autorité pour forcer nos employés à avoir des comportements qui nous favorisent. L'abus sexuel est inacceptable, inadmissible, nous ne devons pas l'accepter sous aucun prétexte. De plus l'abus sexuel comme tout autre abus de la personne humaine, demeure un crime odieux, et punissable selon la loi. De plus en agissant ainsi on fait obstacle à cette personne créée à l'image de Dieu.

* 210 Dietrich BONHOEFFER, Ethique, Genève, Labor et Fides,1969, p.1.

* 211 Ibid. p. 2.

* 212 Ibid.

* 213 Institution de la religion chrétienne, Genève, Société Calviniste de France, 1955-1958, III, X, 5

* 214 Robert SOMERVILLE, L'Éthique du travail, Méry-sur-oise, Alliance, 1989, p. 111.

* 215 Ibid. p. 112.

* 216 Ibid. p. 99.

* 217 Robert SOMERVILLE op. cit. p 112.

* 218 Ibid. p. 98.

* 219 J .F. COLLANGES et al, l'intolérance et le droit de l'autre, Genève, Labor et Fides, 1992, p. 20.

* 220 Ibid. p. 32.

* 221 Ibid. p. 76.

* 222 Ibid.

* 223 Ibid.

* 224 Marquis W. CHILDS and Douglas CATER, Ethics in a Business Society, Newyork, New Anerican Library, 1954, p. 15.

* 225 Pierre MORIN, Le management et le pouvoir, Paris, Éditions d'organisation universelle, 1999, p. 37.

* 226 Robert SOMERVILLE, op. cit. p. 110.

* 227 Voir Préambule de la Charte des Nations Unies alinéas 2 et 5.

* 228 Le Pacte international relatif aux Droits civils et politiques et le Pacte international relatif aux Droits économiques, sociaux et culturels adoptées par les Nations Unies en 1966 et entrés en vigueur en 1976.

* 229 J .F. COLLANGES et al, l'intolérance et le droit de l'autre, Genève, Labor et Fides, 1992, p. 168.

* 230 Ibid. p. 97.

* 231 Pierre GISEL et al., Encyclopédie du protestantisme, Paris, Éditions du Cerf, Genève Édition Labor et Fides , 1995 p. 1040.

* 232 Harvad Business Review «Le leadership», Éditions d'organisation, Paris, 1990, p.187.

* 233 Leroy EIMS, Be the Leader you Were Meant to Be, Ottawa, Victor Books, 1983, p. 31.

* 234 Ibid. p.40.

* 235 Ibid. p. 43.

* 236 Dietrich BONHOEFFER, op.cit. p.155.

* 237 Ibid.

* 238 Larry, BURKETT, Business by the Book, Nashville, Thomas Nelson Publishers, 1990, p. 24.

* 239 John C. MAXWELL, Provoquez le leadership, Québec, Les éditions un monde différent ltée, 1996, p. 16.

* 240 Ibid. p.119.

* 241 Ibid. p. 115.

* 242 Walter C. WRIGHT, Relational Leadership: a Biblical Model forLeadership Service, Carlisle Cumbria , Paternoster Press, 2000, p.xi.

* 243 Ibid. p. 14.

* 244 Ibid. p.2..

* 245 Ibid. p.13..

* 246 Ibid. p. 14..

* 247 Walter C. WRIGHT, op cit. p.15.

* 248 Ibid p.16.

* 249 Henry MINTZBERG, Le manager au quotidien, Paris, Éditions d'organisation, 1999, p. 139.

* 250 Dietrich BONHOEFFER, Éthique, op. cit. p. 46.

* 251 John C. MAXWELL, Provoquez le leadership, Québec, Les éditions un monde différent ltée, 1996, p.12.

* 252 Ibid.

* 253 Philip GREENSLADE, Leadership: Greatness & Servanthood, Minneapolis, Bethany House Publishers, 1984, p.1.

* 254 Larry BURKETT, Business by the Book : The Complete Guide of Biblical Principles for Business Men and Women,, Nashville Thomas Nelson Publishers, 1990, p. 128.

* 255 C. KENNEDY, Toutes les théories du management : les idées essentielles des auteurs, les plus citées en management, Paris, Maxima, Paris 1993, p. 42.

* 256 Pat MESITI, Prenez de l'attitude, ayez la bonne attitude : dynamique du leadership au 21ième siècle, Québec, un monde différent ltée, 2002, p. 38.

* 257 Ibid. p. 37.

* 258 Ibid.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille