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Effet de différentes pratiques de taille sur l'amélioration des performances agronomiques du cotonnier Gossypium hirsutum L.

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par Armel Joël LAWSON
Université de Parakou (Bénin) - Ingénieur Agronome 2008
  

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1.1.3- Physiologie du cotonnier et régime de reproduction

La physiologie du cotonnier répond dans sa généralité à celle que nous connaissons de nombreuses dicotylédones avec cependant quelques particularités originales. Le cotonnier est une plante vivace mais cultivée comme une culture annuelle. Les variétés cultivées ont alors conservé de leurs ancêtres sauvages la possibilité de refleurir après leur premier cycle de fructification. Elles ont une croissance de type indéterminé et on rencontre sur la même plante des boutons floraux, des fleurs et des capsules (Photo 1.3) à tous les âges de développement. La fleur est hermaphrodite et le mode de reproduction est préférentiellement autogame mais avec des taux d'allogamie pouvant atteindre 30% dans certaines localités en fonction de la densité des insectes pollinisateurs (Hau et al., 1997). L'importance du taux d'allogamie chez le cotonnier dépend de l'intervention des principaux pollinisateurs, des hyménoptères parmi lesquels les abeilles (Apis sp.) et les bourdons (Bombus sp.) sont les plus actifs en Afrique. Tous les facteurs pouvant intervenir sur leur nombre, leur répartition ou leur efficacité modifient le taux d'allogamie (Lançon, 1994 ; Lançon et al., 2000d) : climat, géographie, calage des cycles, protection phytosanitaire, distance entre plantes et itinéraire technique (Tableau 1.1).

Tableau 1.1: Effet de la protection phytosanitaire (pyréthrinoïde), de la distance à la source de pollen (Cameroun, 1987) ou de la densité (Côte d'ivoire, 1989) sur le taux d'allogamie, d'après Lançon

Traitement

Dispositif

Taux d'allogamie

Protection hebdomadaire

Parcelles de 20 lignes

1,6 à 6,3%

Protection quotidienne

Parcelles de 20 lignes

0,4 à 5,0%

Allopollen à 1m

Parcelles de 20 lignes

5,60%

Allopollen à 5 m

Parcelles de 20 lignes

1,60%

Allopollen à 8 m

Parcelles de 20 lignes

1,00%

1000 plants/ha

Plants ou lignes isolées

10 à 13%

50000 plants/ha

Plants ou lignes isolées

2 à 6%

Photo 1.3 : Plant de cotonnier portant bouton floral, fleur et capsule

La floraison chez le cotonnier progresse du bas vers le haut et de l'intérieur vers l'extérieur de la plante. Il s'écoule en moyenne 2 à 3 jours entre l'ouverture des deux fleurs situées à la même position sur deux sympodes successifs et 6 à 9 jours entre deux positions successives d'un même sympode (fig.1.3). Le rythme de floraison est accéléré par un climat plus sec et plus chaud et peut être considéré comme constant pour un climat donné (Demol, 1992).

Un phénomène important chez le cotonnier est la coulure («shedding ») qui peut être d'origine parasitaire ou physiologique. Il s'agit de la chute prématurée des organes fructifères. Le « shedding » peut être aussi dû à des stress affectant la vie du cotonnier. L'humidité excessive ou déficitaire, la mauvaise nutrition ou une insuffisante insolation peuvent être des causes importantes de la chute des organes fructifères. Le « shedding » parasitaire est causé par des piqûres d'insectes ou la pénétration de chenilles dans les organes fructifères. Dans des conditions de parasitisme particulièrement spectaculaires, le taux de « shedding » peut atteindre 100% (Demol et al., 1992). Mais le « shedding » dépend aussi de la charge du cotonnier en capsules en cours de maturation (Parry, 1992).

Ces particularités du cycle du cotonnier peuvent être décrites au moyen d'un certain nombre de paramètres très exploitables par les agriculteurs et les phytotechniciens, les uns pour la gestion de la culture, les autres pour des fins de recherche.

Gandajika (climat sec) Bambesa (climat humide)

21 12 3

0 9 18


·
·

18 9


·
·
·

6 15 24

12 21

15

10

10


·
·

8 14


·
·

12 6


·
·

4 10 16

12 6


·
· 4 10 16


·
·
· 21 12 3

14 8 2

14 8 2
·
·
· 0 9 18

0 6 12


·
·
·
·
·
·

0 6 12


·
·
·

Figure 1.3 : Représentation schématique du rythme de floraison du cotonnier en conditions de croissance humides et sèches au Congo- Kinshasa. Les intervalles en jours entre l'ouverture de la première fleur et l'ouverture des autres fleurs sur des sympodes différents sont indiqués par des chiffres sur les noeuds.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery