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Perspectives de l'introduction des procédés de paiement électronique au sein de l'Institution de Microfinance ECLOF-CI

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par DAMAS LOH
Institut de Formation Professionnelle et Générale (IFPG) - Ingénieur en Finance 2004
  

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PARTIE I

Perspectives de l'introduction des procédés de paiement électronique au sein de l'institution
de microfinance ECLOF-CI

La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a initié en Mars 1999, un projet de modernisation des systèmes de paiement en vue de conforter la solidité du système financier et l'intégration économique au sein de l'UEMOA. Et l'entrée en production des nouveaux systèmes de paiement de la BCEAO a été entamée depuis 2004 avec trois (03) objectifs principaux :

1. Améliorer l'efficacité des systèmes de paiement et accroître leur sécurité, en réduisant les délais de traitement des opérations ainsi que leur coût, conformément aux normes internationales.

2. Minimiser l'utilisation des paiements en espèces, en mettant à la disposition des agents économiques des instruments de paiements moderne répondant à leurs besoin et en facilitant leur accès aux services bancaires et financiers.

3. Facilité les relations économiques et commerciales entre les acteurs économiques

Pour mieux apprécier les différents aspects de cette vaste reforme, nous nous évertuerons à travers les chapitres de cette première partie à tout d'abord faire la rétrospective des moyens de paiement habituellement utilisés dans cet espace monétaire.

Puis nous rappellerons le rôle incontournable de la BCEAO dans sa mission de coordination des systèmes de paiement. Ce qui nous permettra de déboucher par la suite sur une description détaillée des nouveaux systèmes de paiement qu'elle est en train de mettre en application.

La monétique occupant une place très primordiale dans cette offensive de la BCEAO, il nous sera donner de consacrer aussi tout un chapitre au grand projet monétique interbancaire de l'UEMOA, piloté avec brio par cette banque centrale.

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de microfinance ECLOF-CI

CHAPITRE I

LA REFORME DES SYSTEMES ET MOYENS DE

PAIEMENT

I. Les moyens de paiements utilisés dans l'UEMOA

A. Vue d'ensemble du secteur financier de l'UEMOA

L'on peut dire que le paysage financier de l'Union s'articule autour des banques, des établissements financiers et des institutions de microfinance ; identifiées désormais comme institution relevant du système financier décentralisé. A ces catégories d'institution, il convient d'ajouter les établissements de monnaie électronique qui sont spécialisés notamment dans l'émission de porte monnaie électronique.

1) Les établissements de crédits

Depuis bientôt deux années, le réseau bancaire de l'UEMOA a poursuivi sa consolidation à un rythme des plus accéléré. Le mouvement de diversification du paysage bancaire s'est également renforcé par l'agrément de nouveaux groupes bancaires. Au 31 Décembre 2007, le paysage bancaire et financier de l'UEMOA était constitué de 118 banques et établissements financiers.

Aussi avec 97 banques et 21 établissements financiers pour une population de plus de 80 millions d'habitants, la zone UEMOA reste très faiblement bancarisée. Le nombre moyen d'habitants pour un guichet ressort à environ 107 382 pour une norme admise de 5 000 habitants par un guichet. (Voir Tableau N°1 en Annexes)

Toutefois, l'activité bancaire dans le zone UEMOA caractérisée par une forte concentration dans les capitales, reste dominée par des groupes bancaires.

2) Les Systèmes Financiers Décentralisés

Nous appuyant sur les statistiques 2006 et 2007 de la BCEAO, l'on remarque que l'expansion des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) s'est renforcé, et cela grâce aux efforts constants déployés par les autorités monétaires pour consolider les performances enregistrées par ceux-ci. Les estimations sur l'évolution du secteur renseignent sur le dynamisme de la finance de proximité. L'offre de service financier s'est accrue à travers les activités de plus de 700 SFD disposant de plus de 4 500 points de services. Plus de 5 millions de bénéficiaires ont accès aux services financiers offerts par ces institutions.

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Au plan de l'intermédiation financière, il est noté entre 2006 et 2007 des hausses des dépôts et un recul des encours de crédits. En s'établissant en 400 milliards 700 millions de FCFA, les dépôts se sont accrues de 13,3 % tandis que les encours de crédits ont baissé de 0,5% pour ressortir à 339 milliards 900 millions de FCFA. (voir Tableau N°2 et N°3 en Annexes)

Ces indicateurs traduisent le dynamisme des SFD, dont l'offre de service se diversifie et tend vers l'émission des cartes de retrait et de paiement. A cet égard, il convient de signaler les exprériences pilotes d'émission de porte-monnaie électronique menées par certains acteurs en partenariat avec les SFD. Nous étudierons plus loin à cet effet le cas FERLO du Sénégal.

B. Les moyens de paiement

1) Les paiements en espèces

Les paiements en espèces constituent le mode de règlement privilégié des transactions dans l'UEMOA. Cette forte propension à l'utilisation des pièces et billets pourrait s'expliquer par :

- La difficulté d'accès aux services financiers et bancaires

- Les conditions d'ouverture des comptes et les prélèvements de commission jugées excessifs

- La prépondérance d'un secteur informel brassant des ressources importantes et dont le mode de fonctionnement ne répond pas à l'exigence de transparence des opérations bancaires.

- L'inadéquation des services et produits bancaires aux besoins des agents économiques ;

- L'acceptation très limitée des instruments de paiements scripturaux (chèques, cartes bancaires ...) par les commerçants et la population.

(Voir Tableau N°4 en Annexes)

2) Les paiements scripturaux

L'utilisation des moyens scripturaux de paiement dans l'UEMOA est généralement adressée à des comptes bancaires à vue ou des comptes d'épargnes. L'usage des moyens scripturaux de paiements tend à se développer. Les principaux instruments scripturaux de paiements disponibles sont le chèque, le virement, les effets de commerce, les avis de prélèvement et la carte bancaire.

a) Le chèque

Le chèque représente après la monnaie fiduciaire, le moyen de paiement le plus utilisé dans les transactions économiques. Les erreurs matérielles dans le renseignement des formules de chèques, la non-conformité des signatures, la falsification et surtout l'absence de provision sont très souvent à l'origine des craintes de bénéficiaires de chèques. Ces phénomènes ont renforcé l'aversion du grand public pour le chèque.

Le chèque est très souvent utilisé comme un instrument de retrait d'espèces au guichet des banques, limitant ainsi son impact sur la circulation fiduciaire. L'émission de chèque non barrés vient encore renforcer cette situation en permettant le retrait d'espèce aux guichets des banques par des personnes non bancarisées. Aussi, notons que la durée d'encaissement des

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chèques, les délais d'attente non maîtrisables à un guichet, liés aux lourdeurs inhérentes au traitement des chèques, ne sont pas de nature à faciliter son utilisation et sa promotion.

Ainsi, face aux exigences de sécurité dictées par la méfiance envers la monnaie scripturale, le nouveau cadre juridique relatif aux instruments de paiements et le dispositif de décentralisation des incidents de paiements constituent des mesures appropriées à la restauration de la confiance des agents économiques en la monnaie scripturale.

b) Le virement

Trois principaux types de virement sont utilisés : le virement intra bancaire, le virement interbancaire et le virement internationaux. Le virement permet le transfert de fonds d'un compte vers un autre et à règlement presque certains dans les mesures ou l'exécution de l'ordre par le banquier supposent l'existence d'une provision suffisante. Cependant, l'on note la subsistance de rejets de virement liés en général à des erreurs sur les coordonnées bancaires du bénéficiaire.

Peur utiliser par les particuliers, le virement est en revanche le moyen de paiement le plus utilisé par les entreprises.

c) Les effets de commerce

Selon la BCEAO, l'utilisation des effets de commerce (lettre de change et billet à l'ordre) dans la transaction commerciale reste encore faible en dépit de la progression observée entre les années 2001 et 2007.

d) L'ordre de prélèvement

L'ordre de prélèvement est un mandat que donne le débiteur à son créancier afin de l'autoriser à débiter son compte. Ce type d'instrument de paiement adapté pour les règlements récurrents est très peu utilisé dans l'espace UEMOA.

e) Les cartes bancaires

Les systèmes de carte bancaire au sein des pays de l'UEMOA se sont développés sur un principe de réseaux privatifs, chaque établissement développant un système d'émission et un réseau d'acceptation de carte par des commerçants. Ainsi, une carte émise par une banque n'est utilisable que dans son propre réseau de Distributeurs Automatiques de Billets (DAB) ou de commerçants. Les émetteurs internationaux de cartes offrent cependant l'interopérabilité, mais à un coût relativement élevé.

Cette situation à conduit à restreindre l'acceptation des cartes bancaires par les commerçants, les réduisant ainsi à leur fonction de retrait d'espèce auprès des distributeurs automatiques de billets. Hors mis les établissements de crédits, il est à noter les récentes initiatives menées par les établissements de monnaie électronique et les SFD en matière d'émission de porte-monnaie électronique. Et l'un des objectifs principaux de la reforme des systèmes de paiement reste la mise en place d'une interopérabilité régionale permettant à la carte bancaire de jouer pleinement sa fonction d'instrument de paiement.

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II. Rôle de la BCEAO dans le système de paiement

Aux termes des dispositions du règlement N° 1 5/2002/CM/UEMOA relatif aux systèmes de paiement dans les pays de l'UEMOA, un rôle primordial est confié à la BCEAO pour assurer un bon fonctionnement des systèmes de paiement. Ainsi, la banque centrale assurent les fonctions d'opérateurs, de participant et de surveillant des systèmes de paiement.

A. Rôle d'opérateur des systèmes de paiement

Le rôle d'opérateur des systèmes se décline à travers l'exercice des responsabilités techniques et de gestionnaire des systèmes. En tant que gestionnaire des systèmes (STARUEMOA et SICA-UEMOA), la BCEAO a en charge la définition et l'application des règles de gestion des systèmes, l'application de sanctions aux manquements répétés d'un participant ainsi que l'organisation de la chronologie des journées d'échanges. La BCEAO en tant que gestionnaire technique du système de paiement, assure son bon fonctionnement et sa sécurité.

B. Rôle de participant au système de paiement

La BCEAO participe aux échanges dans les différents systèmes pour son propre compte et pour le compte du trésor publics nationaux.

En effet, la BCEAO représente les trésors publics nationaux et certains établissements postaux dans le cas de la télécompensation et effectue des opérations pour les trésors publics via STAR-UEMOA. La BCEAO participe également à STAR-UEMOA pour le bon dénouement de ses opérations de transfert et de politique monétaire.

C. Mission de surveillance des systèmes de paiement

L'activité de surveillance des système de paiement de l'union a été confié à la BCEAO par le Règlement N° 15/2002/CM/UEMOA du 19 Septembre 2002 relatif aux systèmes de paiement dans les Etats membres de l'UEMOA, qui aux termes de l'article 3, titre 1 stipule que « la banque centrale veille au bon fonctionnement et la sécurité des systèmes de paiement. Elle prend toutes les mesures en vue d'organiser et d'assurer l'efficacité et la solidité des système de paiement par compensation interbancaire et des autres systèmes de paiement au sein de l'union et avec les pays tiers ».

L'objectif principal poursuivi par la BCEAO à travers sa mission de surveillance des systèmes de paiement est le maintien de la stabilité financière, la promotion de l'efficacité, de la fiabilité et de la sécurité des systèmes de paiement au sein de l'union. Notons aussi que la BCEAO exerce aussi sa mission de surveillance des systèmes de paiement tant sur ceux dont elle assure la gestion opérationnelle que sur les systèmes de paiement relevant des opérations privées.

Ainsi, le champ de la surveillance est élargi aux établissements d'émission de monnaie électronique aussi qu'aux opérateurs de transfert de fonds domestiques et internationaux en CFA ou en devises étrangères.

III. Description des nouveaux systèmes de paiement

Les nouveaux systèmes de paiement de l'UEMOA s'articulent autour des axes majeurs suivants :

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- La modération du système d'échange et de règlement des transactions de gros montants avec la mise en place d'un système de règlement brut en temps réel pour les paiements d'importance systémique, notamment les virements de trésorerie, les transferts, les opérations du marché monétaire, le règlement des opérations de bourse, le règlement de la dette publique, etc. Il porte l'appellation Système de Transfert Automatisé et de Règlement dans l'UEMOA (STAR-UEMOA)

- La modernisation du système d'échange et de règlement des transactions de petits montants, à savoir les paiements de masse : virements, chèques, cartes, avec le démarrage d'un système de compensation multilatéral automatisé, dénommé Système Interbancaire de Compensation Automatisé dans l'UEMOA (SICA-UEMOA)

- Le développement d'un système de carte interbancaire sous-régional à mettre en place par le secteur bancaire sous l'impulsion de la BCEAO et caractérisé par la naissance du Groupement Interbancaire Monétique de l'UEMOA (GIM-UEMOA) et le Centre de Traitement Monétique Interbancaire de l'UEMOA (CTMI-UEMOA)

A. Système Interbancaire de Compensation Automatisé dans l'UEMOA (SICA -UEMOA)

Le Système Interbancaire de Compensation Automatisé dans l'UEMOA (SICA-UEMOA) est un outil automatisé d'échange et de règlement des opérations de paiement de petits montants, entre établissements participants au niveau national et régional. Les participants à SICA-UEMOA sont les banques, la BCEAO, les services financiers de la poste et du trésor public. SICA-UEMOA assure la compensation multilatérale des transactions entre les participants et permet aussi de :

- Réduire le délai d'échange et de règlement des valeurs papiers (nationales et entre pays de l'UEMOA

- Réduire les risques et les coûts liés à ces délais et aux procédures manuelles de manipulation des valeurs et de leur transport.

- Réduire le besoin de trésorerie nécessaire aux opérations de compensation par la détermination d'un solde de compensation de toutes les opérations nationales d'un participant.

Avec le nouveau système de compensation automatisé, les banques peuvent, depuis leurs locaux transmettre des fichiers électroniques de leurs opérations sur chèques, virements, lettre de change de billets à ordre, en compensation au lieu de se déplacer dans les locaux de la BCEAO comme auparavant.

La BCEAO a retenu un démarrage progressif de SICA-UEMOA en fonction de l'état de préparation de chaque pays. Ainsi, après le Mali en 2005, le démarrage est intervenu au Sénégal le 19 Janvier 2006, au Burkina le 29 Juin 2006, en Côte d'Ivoire le 03 Août 2006, au Bénin le 09 Novembre 2006 ainsi dans les trois derniers pays restants, à savoir, en Guinée Bissau le 08 Février 2007, au Togo le 15 Mars 2007 et au Niger le 28 Juin 2007.

1) Architecture de SICA-UEMOA

SICA-UEMOA se compose de neuf systèmes de compensations, un système national

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pour chacun des Etats membres de l'UEMOA et un système de compensation régional. Chaque Système de Compensation National (SCN) se compose d'un système central installé au niveau de l'agence principale et d'un ou plusieurs Point d'Accès à la Compensation (PAC). Les PAC sont des systèmes informatiques qui permettent l'échange des fichiers entre les participants et la BCEAO.

2) Conditions de participation à SICA-UEMOA

a) Conditions relatives aux participants

Seuls peuvent être agrées comme établissement participant à la compensation, la BCEAO, les banques, le trésor public et les services financiers de la poste.

La participation à SICA-UEMOA requiert le strict respect des engagements ci-après contenus dans la convention de compensation et ses annexes.

- Etre titulaire d'un compte de règlement ouvert dans les livres de la BCEAO et disposer d'effets mobilisables dont la valeur équivaut au solde créditeur maximum de compensation.

- Le respect des règles interbancaires d'échange des chèques et autres effets de commerce ;

- Le respect du format, des règles d'échange et les normes techniques de SICAUEMOA, décrites dans le manuel technique ;

- L'acceptation du support électronique comme le fondement du règlement.

Le mode de transmission des fichiers au système central détermine le mode de participation à SICA-UEMOA. Deux modes de participation sont actuellement envisageables : la participation directe ou le participant transmet directement ses remises à la BCEAO et la participation indirecte permettant au participant d'utiliser les services techniques d'un et d'un seul participant direct afin de présenter ses remises au système.

b) Conditions relatives aux opérations admises

Seuls les instruments scripturaux de paiement en vigueur dans les Etats membres de l'UEMOA (actuellement les chèques, lettre de change, billets à ordre, ordre de virement et avis de prélèvement), libellés en FCFA, sont admis en compensation. Un montant maximum de cinquante millions de FCFA est fixé pour les virements présentés à SICA-UEMOA.

Au delà de ce montant, le participant est tenu d'utiliser STAR-UEMOA.

3) Modalité de fonctionnement de la compensation a) Règle d'échange

Le traitement et la comptabilité de compensation sont effectués uniquement à partir des fichiers de remise numérique représentant les opérations des participants présentés en compensation. Les fichiers sont constitués par les établissements participant eux-mêmes ou par un tiers, sous leur responsabilité, selon les normes et les règles de sécurité figurant dans le manuel technique « format d'échange ». Ils sont transmis au système de compensation par une liaison téléinformatique ou de supports physiques (disquettes ou CD ROM) remis et lus au

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guichet du point d'accès à la compensation selon les normes indiquées dans le manuel technique intitulé « interface participant- caractéristiques techniques ».

Le système de compensation vérifie la validité technique des fichiers et de leur contenu et peut rejeter des remises, des lots ou des enregistrements pour non-conformité technique et envoie des comptes-rendus aux participant remettants.

b) Participation au système

Selon le rapport 2007 de la BCEAO, SICA-UEMOA comportait en 2006, cinq (5) pays en production, et 67 participants dont 2 en mode indirect. Depuis la date du 31 Décembre 2007, tous les pays de l'union sont en production et le système compte 99 participants dont 5 en mode indirect. (Voir Tableau N°5 en Annexes)

La BCEAO et les participants qu'elle représente (la poste et le trésor public) restent les seules institutions ayant choisi une participation décentralisée à SICA-UEMOA dans certains pays (Burkina, Côte d'Ivoire, Niger, Sénégal).

En effet, ceux-ci transmettent leurs remises (données numériques) et images scannées à tous les points d'accès à la compensation (Agence principales et auxiliaires). Et en revanche, tous les autres établissements ont choisi une participation centralisée.

De ce fait, leurs remises s'effectuent uniquement à partir du Point d'Accès à la Compensation Principal (PACP) situé dans les agences principales de la BCEAO.

Les périodes d'échange dans SICA-UEMOA varient en fonction du volume d'opération des différents pays de l'union. La Côte d'Ivoire et le Sénégal ont des séances qui chevauchent sur deux journées calendaires (15heures J-1 à 10 heures 30 mn J) tandis que les autres pays ont des séances de 3 heures sur une même journée (8 heures à 11 heures J).

c) Evolution globale des échanges

Les échanges sont analysés globalement au niveau de l'UEMOA avec les chiffres caractéristiques de l'évolution des échanges. Ceux-ci sont retracés à travers le Tableau N° 6, figurant dans les pages annexes du présent document.

> Au niveau UEMOA :

Selon le rapport 2007 de la BCEAO, entre 2006 et 2007, une croissance de 87.90 % du nombre d'opérations échangées a été enregistrée. En effet, le niveau des échanges d'instruments dans l'Union est passé de 3 167 978 opérations en 2006 à 5 952 491 opérations en 2007, avec une hausse en valeur de plus de 91.29%. L'essentiel des opérations est concentré en Côte d'Ivoire et au Sénégal. L'ensemble de toutes ces données se retrouve synthétisé dans le Tableau N° 7 logé dans les Annexes et mettant en exergue, la part relative par pays de chaque type d'instrument échangé au niveau de l'Union pour l'année 2007.

> Au niveau national :

Au cours de l'année 2007, la BCEAO a enregistré 2 842 000 opérations dans le système pour une valeur de 7 865 milliards FCFA. Les chèques représentent plus de 88% du nombre total des opérations. La proportion des virements est de 8,2%, celle des effets de commerce de 3,26%. En valeur, les chèques représentent 87,26% des transactions, les effets de

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commerce 9,0 1% et les virements 3,73%.

d) Tarification des opérations dans SICA-UEMOA

Pour prendre en compte les investissements initiaux et les évolutions ainsi que les services supplémentaires mis en place par la BCEAO, les établissements participants s'acquittent d'une redevance annuelle de 5 000 000 FCFA et d'un coût par opération présentée au système de 170 FCFA. La facturation de SICA-UEMOA a progressivement démarré dans les pays après un délais de gratuité d'au moins 3 mois. Celle-ci s'est avérée effective à fin 2007 dans tous les pays. La BCEAO publie tous les ans la tarification de SICAUEMOA des frais de participation à la compensation comprennent :

- La facturation annuelle fixe ;

Ce sont des droits d'accès, payés uniquement par établissement participant au système - La Facturation proportionnelle aux volumes ;

Cette facturation a pour objectif de repartir les frais de fonctionnement de SICA-UEMOA sur ses utilisateurs, au prorata de leur utilisation. Elle comprend essentiellement une facturation trimestrielle variable proportionnelle au volume d'opération présentée en compensation.

- Autres frais ;

· Une facturation ponctuelle en cas de demande d'une copie occasionnelle des résultats d'une séance de compensation

· Une facturation ponctuelle des rejets techniques par le système de compensation, au-delà de 5% d'erreurs

- Table de coût de SICA-UEMOA

Sur la base des modalités exposées ci-dessus et des mesures d'accompagnement prises par la BCEAO notamment par la subvention de 50% du coût d'acquisition du système, la facturation du système SICA-UEMOA s'établit comme récapitulé dans le Tableau N°8 figurant en Annexes.

B. Système de Transfert Automatisé et de Règlement dans l'UEMOA (STAR-UEMOA)

Ce système conçu pour les virements interbancaires de gros montants et dans lequel chaque transaction est réglée sur une base brute et en temps réel, est opérationnel depuis le 25 Juin 2004. Les principaux objectifs visés par la mise en place de ce système sont de favoriser le développement et l'intégration des marchés de capitaux régionaux, d'assurer la célérité des paiements, de réduire leurs coûts de gestion et de maîtriser les risques. Comme avantages directs pour les banques, STAR-UEMOA leur permet :

- d'optimiser la gestion de leur trésorerie grâce à la réduction des intermédiaires et à la célérité du système ;

- de faciliter les échanges interbancaires dans la région en temps réel ;

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- de réduire les risques de paiement et de rendre les transactions interbancaires plus fluides

- de réduire le délai des transferts intra-Uemoa de 3 semaines à moins de 3 minutes ;

- de régler les soldes de compensation dans un délai acceptable

1) Architecture de STAR-UEMOA

L'architecture de STAR-UEMOA est marquée par les caractéristiques suivantes : - Un système central localisé au siège de la BCEAO à Dakar ;

- Les participants directs sont connectés au système central via le réseau SWIFT pour l'envoi et la réception des messages ou via le réseau VSAT de la BCEAO

- Chaque Agence Principale de la BCEAO dispose de postes de travail pour procéder à la supervision du système au niveau national et des postes de travail spécifiques pour participer aux échanges ;

- Le siège de la BCEAO assure la gestion opérationnelle et technique centralisée du système ;

- Les règlements des soldes de compensation des paiements de masse et des opérations compensées de la BRVM, à travers le Dépositaire Central Banque de Règlement (localisé à Abidjan) sont effectués par STAR-UEMOA. De même les soldes monétiques régionales sont réglés dans ce système depuis le 15 Juin 2007.

2) Règles de fonctionnement dans STAR-UEMOA

STAR-UEMOA est un système de règlement brut en temps réel basé sur la transmission des instructions de paiement au format SWIFT et sur les principes ci-après :

- l'irrévocabilité de la transmission ;

- le traitement des ordres suivant les niveaux de priorité et de l'ordre d'arrivée ;

-le contrôle automatique de la provision dans le compte de règlement du participant donneur d'ordre ;

-l'imputation immédiate des opérations dans le compte de règlement des participants concernés.

L'irrévocabilité des transactions s'entend par l'engagement irrévocable de l'émetteur de l'instruction à régler au destinataire de l'opération le montant convenu dès l'instant où son

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ordre a été transmis, reçu et accepté par STAR-UEMOA. Toutefois, en cas d'erreurs, la BCEAO dispose, en tant qu'opérateur du système, de l'habitation technique nécessaire pour l'annulation des instructions de paiement restées en file d'attente.

A la réception de l'instruction de paiement, le système vérifie l'existence de la provision au compte de règlement de l'émetteur du participant et crédite le compte du bénéficiaire par le débit du compte de règlement de l'émetteur. Le transfert de propriété des fonds entre le participant émetteur et le participant récepteur devient alors irrévocable et inconditionnel. En cas d'insuffisance de provision, l'opération est placée en file d'attente et traitée selon les règles de gestion des files d'attente et des liquidités pour une imputation ultérieure, lorsque les fonds suffisants sont apportés au compte de l'émetteur.

Les ordres en attente sont gérés suivant les méthodes FIFO (First In - First Out) et en tenant compte du niveau de priorité pour chacune de leurs opérations transmise à STARUEMOA. Deux niveaux de priorités d'importance graduelle sont proposés aux participants :

- Le niveau priorité « Normale » est le niveau de priorité par défaut de toute opération transmise par un participant sans indication ;

- Le niveau de priorité « Urgent » définit une priorité plus élevée : toute opération transmise avec ce niveau est présenté au règlement avant les opérations de niveau « Normale » qui se trouveraient déjà en file d'attente du participant.

Par ailleurs, il existe un troisième niveau de priorité supérieure à l'usage exclusif de la BCEAO. En fin de journée, les instructions de paiement qui n'ont pas pu être exécutées pour défaut de provision sont rejetées par STAR-UEMOA.

3) Participation à STAR-UEMOA

Les participants éligibles au système sont : la BCEAO, les banques et établissements financiers, le dépositaire centrale banque de règlement de la BRVM, les sociétés de gestion et d'intermédiation de la BRVM, le CITMI-UEMOA et toute autre structure agréée de la BCEAO.

La participation à STAR-UEMOA nécessite, le strict respect des règles de fonctionnement du système. Ainsi, il existe deux modes de participation au système :

- La participation directe, où le participant est raccordé au système depuis une plate

forme installée dans ses locaux et gère lui même l'émission de ses ordres dans le système et le suivi de sa position.

- La participation indirecte, où le participant accède au système via un service bureau

installé dans les locaux de l'agence principale de la BCEAO.

4) Evolution globale des transactions a. Evolution en nombre

Selon le rapport 2007 UEMOA des systèmes de paiement, de Janvier à Décembre 2007, l'évolution du nombre de paiements traités par STAR-UEMOA a connu dans l'ensemble une hausse régulière. Aussi, en 2007 le nombre global des transactions réglées

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s'établit à 373 163 contre 287 402 en 2006, soit un taux de croissance annuel de 29,8%. (Voir Tableau N°9 en Annexes)

b. Evolution en valeur

Le rapport 2007 de l'UEMOA sur les instruments de paiement stipule que le montant total des valeurs réglées dans le système s'élève à 51912.6 milliards de FCFA, contre 34148.2 milliards FCFA en 2006, soit un taux de progression de 52%. La croissance des valeurs réglées est à relier principalement à la hausse des montants des transactions portant sur les virements ordinaires, le fiduciaire (retrait et versement d'espèces), les rapatriements de recettes d'exportation, les mouvements de compensation de SICA-UEMOA ainsi que les opérations au titre du marché monétaire initiés par la BCEAO.

(Voir Tableau N°10 en Annexes)

5) Tarification des opérations dans STAR-UEMOA

a. Facturation des opérations dans STAR-UEMOA

Afin de ne pas alourdir les charges des participants et de permettre aux banques de répercuter les gains de la reforme aux populations de l'Union, la BCEAO a décidé d'appliquer les mesures d'accompagnement suivantes pour la mise en oeuvre de la politique de facturation de STAR-UEMOA :

- Seuls les coûts directs liés au projet sont pris en compte dans le calcul des frais ;

- La redevance annuelle due par les participants est de 6 000 000 FCFA pour les participants indirects, alors que pour les participants directs ce montant devrait être de 6 837 487 FCFA sans la subvention consentie par la BCEAO ;

- La collecte de la redevance annuelle a été différée au démarrage au début de l'année 2005 ;

- La facturation des paiements réglés dans STAR-UEMOA répond à une logique discriminante, encourageant les paiements transmis plus tôt, afin de mieux assurer la fluidité des échanges et de mieux gérer les risques. A cet égard, le coût facturé pour les ordres transmis dans le système avant 13h GMT est réduit de 25% ;

- La gratuité des opérations pendant les six (06) premiers mois

Sur la base des mesures d'accompagnement ci-dessus, les frais à payer par participant à STAR-UEMOA sont retracés dans le Tableau N°11 figurant dans les pages annexes du présent document.

C. Système de paiement par cartes bancaires

L'un des principaux objectifs de la mise en place d'un système de carte bancaire

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régional est la promotion de l'interbancarité au niveau de l'Union, de sorte que la carte bancaire puisse jouer son véritable rôle d'instrument de paiement, accepté par tous les commerçants affiliés et tous les distributeurs de la région.

Ainsi les banques ont mis en place, en Février 2003, un Groupement Interbancaire Monétique de l'UEMOA (GIM-UEMOA) chargé de la gouvernance du système. De même, en Janvier 2005, un Centre de Traitement Monétique Interbancaire de l'UEMOA (CTMI-UEMOA) a été crée, pour assurer la gestion des moyens techniques communs et rendre opérationnel le système afin de réduire les coûts et garantir la qualité des produits. Le chapitre II de ce document donnera de façon explicite, les détails relatifs à cet important projet sous-régional.

Perspectives de l'introduction des procédés de paiement électronique au sein de l'institution
de microfinance ECLOF-CI

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry