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Les rapports entre l'homme et la nature. Un analyse critique de l'Ethique de l'environnement

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par Martino AMISI
Institut facultaire Théophile Reyn - Graduat en philosophie 2009
  

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0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. Choix et intérêt du sujet

Un coup d'oeil sur l'histoire de l'humanité nous montre que la nature a été omniprésente dans toutes les phases de l'évolution de l'espèce humaine. Ainsi, c'est le type de nature ou environnement naturel qui justifie le type d'activité d'une population de telle ou telle part. Les riverains sont pêcheurs par exemple, les forestiers sont chasseurs, etc.

Cependant, cet aspect n'est jamais pris en compte par les historiens comme étant une contrainte fondamentale pouvant infléchir et parfois bouleverser le cours de l'histoire de l'humanité. Sans doute, en partie, parce que l'espace était considéré comme vaste, les terres arables étaient extensibles, que les forêts pouvant être défrichées sans s'épuiser, les ressources de la mer, du sol, de la forêt paraissant inépuisables et la planète, même quand elle fut reconnue comme finie (limitée dans l'espace), apparaissait encore infinies à l'échelle de l'homme et ce dernier ne pouvait pas un seul instant songer à l'entretient de l'environnement. Mais aujourd'hui, l'on constate que l'idée d'un monde fini, avec des ressources non renouvelables et épuisables est devenue comme une réalité incontournable.

La domination de l'homme sur son environnement est devenue de plus en plus grande. Mais celle-ci conduit, en même temps, l'homme à l'excès dans son savoir faire. Ainsi nous constatons aujourd'hui plusieurs défis à relever : l'érosion des sols, les pollutions atmosphériques et aquatiques, l'extinction d'espèces, le trou dans la couche d'ozone, l'effet de serre et les modifications climatiques, l'épuisement de certaines ressources non renouvelables, la disparition de certaines forêts, etc.

En fait, nous découvrons probablement pour la première fois que l'activité humaine n'est pas seulement génératrice de profits et de progrès pour l'espèce humaine et de tout ce qui l'entoure, mais qu'elle peut avoir aussi une incidence très

néfaste sur le milieu naturel et conduire en droite ligne à des catastrophes inévitables. De ce qui précède, il nous semble important de réfléchir à nouveau frais sur le rapport qui existe entre l'homme et la nature afin de voir dans quelle mesure il est possible d'harmoniser ce dernier. D'où notre choix et notre intérêt pour ce sujet.

0.2. Problématique et hypothèses

Il est plus que vrai, aujourd'hui, qu'aucune journée ne passe sans qu'on ne parle de la crise de l'environnement. Les expressions telles que l'érosion des sols, les pollutions atmosphériques et aquatiques, l'extinction d'espèce, le trou dans l'ozone, l'effet de serre et la modification climatique sont devenus des cantiques qui attristent nos journées. Et elles constituent autant d'indices de l'existence d'une crise environnementale. Si crise il y a de l'environnement, c'est assurément au sens d'une perturbation qui défie les possibilités de reconstitution des stocks naturels et de restauration des équilibres naturels. Les interventions humaines qui sont de plus en plus massives et de plus en plus concentrées dans le temps, sont précisément celles qui menacent d'interrompre des cycles naturels et de conduire à un seuil d'irréversibilité. Etant donné que cette crise est due en majeure partie aux conséquences de l'action de l'homme sur la nature et que ce sont les principes éthiques qui nous dictent nos rapports avec nos semblables et avec la nature, il y a lieu de se poser des questions telles que les suivantes: l'éthique traditionnelle est- elle en mesure de donner une solution à la crise environnementale ? Est-il nécessaire de repenser le rapport homme-nature ? Comment comprendre l'action de l'homme sur la nature ? L'homme est-il la mesure de toute chose comme le prétendent certains penseurs? Peut-on promouvoir la nature au rang de sujet de considération morale ?

L'expérience en éthique de l'environnement montre que l'éthique traditionnelle n'est pas adaptée pour résoudre la question de la crise environnementale. Ainsi, il est nécessaire de redéfinir notre rapport à la nature. Bien plus, étant donné que toute éthique est dans une certaine mesure anthropocentrique, c'est-à-dire que c'est le bien de l'homme qui est visé en dernière analyse, il nous semble illusoire de nous imaginer une éthique exclusivement non

anthropocentrique. Donc, celle qui écarterait complètement l'idée de l'homme mesure de toute chose.

0.3. Sources et méthode du travail

Pour élaborer ce présent travail, nous nous sommes servis de l'anthologie de H.-S. AFEISSA qui porte le titre d'Ethique de l'environnement. Nature, respect, valeur. Nous avons fait aussi recours à certains ouvrages et articles pour avoir un peu plus de lumière. Il nous faut aussi noter que l'apport de l'Internet a été déterminant.

Ainsi, nous avons opté pour la méthode herméneutique. Cette méthode nous a permis, à travers une analyse critique des textes rassemblés par Afeissa, de comprendre le rapport homme-nature qui est la base de la crise environnementale.

0.4. Délimitation du sujet

Étant donné que l'éthique de l'environnement est un vaste domaine, qui ne peut pas être épuisé par un travail modeste comme le nôtre, nous nous limiterons à l'étude du rapport homme-nature, tel qu'il ressort de l'anthologie de H.-S. AFEISSA.

0.5. Division du travail

Mises à part l'introduction générale et la conclusion générale, notre travail sera articulé sur trois chapitres.

Le premier chapitre traitera des généralités sur la relation entre l'homme et la nature. Le deuxième chapitre se proposera d'étudier le rapport homme-nature tel qu'il ressort des attitudes de l'homme face à la crise de l'environnement. L'appréciation critique sera l'objet du troisième chapitre qui consistera à relever les mérites et limites de l'ouvrage de notre auteur.

0.6. Notes biographiques

Hicham-Stéphane AFEISSA est professeur agrégé de philosophie rattaché à l'académie de Dijon. La phénoménologie husserlienne et l'éthique environnementale anglo-américaine constituent ses deux principaux champs de recherche.

Il est auteur de plusieurs articles sur Husserl, Heidegger, Kant, Fichte, les néokantiens, Norton, Rolston, et a réalisé diverses traductions des oeuvres de Husserl, Heidegger, Francione, etc. Il a récemment publié une anthologie commentée des textes fondateurs d'éthique environnementale parue chez Vrin en 2007.

Membre titulaire du groupe de chercheurs en phénoménologie Alter, il est aussi membre du comité de rédaction de la revue Environmental ethics depuis 2008.

0.7. Difficultés rencontrées

Les difficultés rencontrées sont notamment l'impossibilité de trouver d'autres ouvrages qui auraient pu nous être autrement utiles, la difficulté de saisir l'essentiel de certains textes, la difficulté de traduire certains textes rencontrés en anglais sur internet.

CHAPITRE I : LES GENERALITES SUR LA RELATION ENTRE L'HOMME
ET LA NATURE

1.0. Introduction

La relation de l'homme avec la nature ou avec son milieu naturel, constitue « un sujet dont le traitement requiert des notions qui impliquent les mythes, les traditions, les religions, les cultures, les systèmes philosophiques et économiques »1 du fait que toutes ces notions expliquent le comportement de l'homme face à son milieu naturel, son environnement.

Malheureusement, l'histoire ne nous donne pas beaucoup d'éléments sur cette relation par le simple fait que les historiens étaient surtout préoccupés par les grands événements, les personnages célèbres, les conflits, les institutions sociétales, ou tout simplement la vie quotidienne des citoyens. Ils avaient tendance à oublier que l'évolution des sociétés ne se réalisait pas dans un environnement vide, mais dans un contexte physique qui interférait constamment avec les conditions économiques, sociales, culturelles, etc. Ils avaient oublié, de plus, qu'il s'agissait là de contraintes très fortes qui ont souvent influencé ou conditionné les formes du peuplement humain, la nature des relations sociales et les styles de vie des populations, les déplacements des populations. Que l'on se souvienne ici des peuples nomades, de grands déplacements des populations lors de la désertification du Sahara.

La philosophie trouve ici une place de choix dans le sens où il est question de savoir la place de l'homme dans la nature. Dans ce chapitre, il va être question de présenter des attitudes de l'homme par rapport à la nature en privilégiant l'aspect religieux et les conceptions de la nature à l'époque moderne.

Les manières dont les sociétés conçoivent leur rapport à la nature sont, dans la plupart de cas, de modèle d'origine religieuse. L'approche religieuse a été suivie par la connaissance scientifique avec laquelle elle coexiste. Nous présentons ici des éléments qui peuvent être des repères dans la compréhension des rapports

1 G.-G. ARSENE , La relation homme-nature. L'émergence de l'éthique de l'environnement, in. URL/www.agro campus-rennes.fr, p. 1.

homme-nature et surtout dans leur état actuel et qui expliquent en grande partie la crise de l'environnement.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon