Conclusion
Durant ce travail, j'ai exploré un nouveau statut,
celui d'étudiant-chercheur. Ce statut est parfaitement nommé dans
mon cas car j'ai vraiment l'impression d'avoir découvert un monde
chargé de questions à explorer. Plutôt que de faire de ma
fonction et de mon état d'étudiante salariée un handicap,
j'ai choisi, au contraire, de tenter de m'impliquer un peu plus encore au sein
de ma profession tout en utilisant les compétences et les nouvelles
connaissances acquises. La recherche qui en a découlé m'a
accompagnée tout au long de cette mutation d'infirmière à
« infirmière-étudiante-chercheur ».
Grâce à ce parcours, j'ai pu redonner la parole à une
profession muselée par son histoire et un quotidien prenant. Maintenant
que je comprend mieux les valeurs communes et le professionnalisme qui
caractérisent le métier d'infirmier, il est plus facile pour moi
de décrypter les enjeux et les risques d'une telle réforme.
C'est dans le quotidien que l'on a trouvé les
réponses et c'est donc bien dans ce même quotidien que l'on
perçoit l'infirmier de demain, autonome, responsable, exigeant et
compétent. Cet infirmier doit prendre à son compte
l'évolution de son métier, connaître l'histoire de son
métier pour ensuite pouvoir aborder l'avenir. La voie universitaire peut
être un moyen d'évoluer, mais il n'est sûrement pas le seul.
L'infirmier ne doit effectivement pas oublier ce qui est la trame de son
métier et, pour cela, il doit demeurer plus que jamais fort du
savoir-faire et du savoir-être qui sont indispensables à cette
profession.
La réforme tant attendue est en train de se profiler et
je me vois impatiente de découvrir ce que la profession va en retirer,
ne doutant aucunement qu'elle en retirera des bénéfices
même s'ils risquent d'être assortis de certains travers. Nous avons
ici déjà pu aborder un certain nombre de perspectives futures
possible mais l'avenir devrait sûrement permettre d'en dégager
d'autres ne serait-ce que par l'évolution future des autres professions
de santé actuellement aussi au stade d'avenir plutôt que de
présent. Dans cet abord, et de par mon appartenance désormais
commune à la profession comme à l'université, je souhaite
ardemment continuer la réflexion sur le terrain de la formation
infirmière qu'elle soit initiale ou continue. Il me semble que la
profession ne peut que gagner à continuer de se questionner.
Qui formera l'infirmier de demain ? La formation
restera-t-elle l'apanage des cadres issus de leur fonction
professionnelle ?
J'espère que nous pourrons un jour répondre
à toutes ces questions et que nous le ferons sans avoir à rougir
des réponses données.
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