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Les effets économique de la sécurité sociale: Le cas de la Tunisie

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par Ezzeddine MBAREK
Faculté des sciences économiques et de gestion de tunis - DEA 1990
  

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CONCLUSION GENERALE

La sécurité sociale par son intégration dans l'économie nationale, joue un rôle très important dans le processus du développement économique et social.

En effet, cette étude a montré qu'il y a points de liaisons entre la sécurité sociale et le reste de l'économie sociale.

Certes, cette liaison nécessite beaucoup plus d'investigation et de recherche, vu la complexité du sujet et de sa nouveauté, mais il parait que même avec des outils simples, on peut arriver à tirer des conclusions assez intéressantes.

Remarquons au début que l'intensité des effets de la sécurité sociale est tributaire du système appliqué parce que les mécanismes financiers sont différents.

Le système de répartition consiste à financer les prestations par les cotisations, par contre, le système de capitalisation finance les prestations à partir des fonds placés.

En Tunisie, c'est le premier système qui est appliqué vu son caractère social basé sur la solidarité entre les générations.

L'enquête effectuée et le modèle simplifié de type Harrod-Domar ont montré que la sécurité sociale a une incidence sur la croissance économique, sur la répartition du produit, sur l'épargne et sur l'emploi.

L'équilibre financier de la sécurité sociale dépend de l'évolution des cotisations et des prestations mais chaque grandeur est une fonction de plusieurs variables comme le montre le modèle construit dans le chapitre IV de la quatrième partie.

Cet équilibre a un caractère dynamique dans le temps comte tenu de l'évolution de toutes les variations dont il dépend.

Il y a en fait, trois facteurs qui interviennent et qui ont une incidence sur l'évolution de l'équilibre financier à savoir :

-le facteur économique ;

-le facteur démographique ;

-le facteur législatif.

Le facteur économique est représenté par des variables économiques comme le taux d'activité, le taux d'affiliation, le niveau des salaires, la productivité, la croissance économique, l'investissement, le niveau général des prix, le coût des prestations, le coût des soins médicaux, l'offre des soins,...., etc.

Le facteur démographique est représenté par la structure par âge, le taux de mortalité, le taux de natalité, l'espérance de vie, l'accroissement de la population, l'émigration, la composition du ménage, le sexe,...., etc.

Le facteur législatif est exogène. Il est considéré comme un instrument de politique économique qui sert à remédier à toute situation de déséquilibre financier.

Les paramètres utilisés sont : le taux de cotisations, le taux de rendement des annuités liquidables, le taux de remboursement de soins médicaux, l'âge normal de mise à la retraite, la pension minimale, la durée minimale de cotisations,..., etc.

L'évolution des variables démographiques et économiques qui sont tributaires de l'évolution de la population et de la croissance économique ont une influence sur l'équilibre financier de la sécurité sociale.

Par contre, tout ajustement de l'équilibre financier par la manipulation des paramètres pris comme instruments de politique économique comme par exemple le taux de cotisations, aura des effets négatifs ou positifs sur les variables macro-économiques telles que l'emploi, les salaires, l'investissement, l'épargne, la croissance économique,...., vu l'interdépendance entre l'économie nationale et le sécurité sociale.

Cette liaison étroite entre la sécurité sociale et l'économie nationale qui se manifeste par l'intermédiaire des effets réciproques, laisse entendre qu'il est pensable à une situation d'optimalité, c'est-à-dire l'existence d'un état de « bon voisinage » où l'économie nationale et la sécurité sociale tirent profit.

Cette situation optimale correspondrait à un niveau donné de prestations qui tient compte du niveau de vie d'un individu moyen et de l'équilibre financier des régimes.

Tout ajustement de ce niveau et par conséquent de l'équilibre financier se fait en minimisant les effets négatifs sur le reste de l'économie par un choix judicieux, après éventuellement une étude de simulation, des instruments à entreprendre.

A titre d'exemple, on peur augmenter le taux de cotisations pour combler le déficit, comme on peut diminuer la base de liquidation de la pension en tenant compte de la moyenne des salaires de plusieurs années au lieu du dernier salaire (cas du secteur public).

Les effets économiques de la première procédure ne sont pas les mêmes que ceux de la deuxième.

En effet, l'augmentation du taux de cotisation comme on a vu auparavant, a une incidence négative sur l'épargne et la consommation des ménages. Elle augmente les charges des employeurs, ce qui les incite à bloquer les salaires ou d'interrompre le programme de recrutement de nouveaux actifs.

De même, cette procédure qui fait augmenter le coût de la main d'oeuvre se répercute sur le prix de revient et par conséquent on assiste à une élévation des prix (inflation) et cela engendre inéluctablement une détérioration du pouvoir d'achat.

Par contre, la deuxième procédure fait diminuer le niveau de la pension et par conséquent le pouvoir d'achat d'une population plus restreinte.

En définitif, la relation entre la sécurité sociale et l'économie nationale d'une part, et le niveau optimal désiré d'autre part, nécessite des recherches et des investigations plus poussées.

Ce mémoire ne constitue en effet qu'une approche préliminaire pour jeter quelques lumières et poser certaines questions sur un sujet tout à fait nouveau, connu par sa complexité et son étendu.

Un effort de modélisation dans ce domaine est à suggérer à partir des essais entrepris dans ce modeste travail quoiqu'il reste dans un stade d'expérimentation par faute essentiellement du temps.

Enfin, j'espère que ce travail de recherche contribuera à éclairer certains foyers d'ombre et suscitera de vives critiques afin d'enrichir le débat et d'orienter les recherches futur dans ce domaine peu abordé dans la littérature scientifique.

ANNEXE STATISTIQUE

T1 : population couverte : actifs et pensionnés 1980-1989.

années

CNSS

CAVIS

CNRPS

CREGT

ENSEMBLE

Actifs

Pensionnés

Actifs

Pensionnés

Actifs

Pensionnés

Actifs

Pensionnées

1980

366866

32422

223000

41670

11112

2391

600978

76483

1981

395317

37291

226958

44537

11822

2532

634097

84360

1982

421444

42485

259450

47167

12396

2681

693290

82333

1983

468460

53099

283466

50348

13352

2791

765278

106238

1984

507811

60232

329977

53398

13898

2951

851686

116581

1985

531873

72901

359676

57205

14104

3135

905653

133241

1986

536720

89296

369808

62982

14478

3402

921006

155680

1987

539270

99637

380064

68677

14831

3598

934165

171912

1988

564117

109845

395018

74375

14816

3857

973951

188077

1989

652100

122554

408683

78406

14904

4005

1075687

204965

Source : annuaires statistiques des différentes caisses sociales.

T2 : cotisations et prestations par régime 1980-1989 en milliers de dinars.

années

retraite

Assurance maladie

Capital décès

Prestations familiales

ensemble

Cotis.

Prest.

Cotis.

Prest.

Cotis.

Prest.

Cotis.

Prest.

Cotis.

Prest.

1980

64028

43311

34826

18427

2990

2522

46602

24014

148446

88275

1981

72694

58988

38435

26143

3528

3171

51672

30648

166329

118950

1982

82013

74841

43369

33920

3768

3254

58085

35567

187235

147582

1983

97534

89749

52272

41384

4425

3658

71859

36890

226090

171681

1984

109152

103979

57417

45703

4783

3750

78434

39313

249786

192746

1985

121928

116569

60545

50944

5069

3838

80214

38996

267756

210347

1986

144966

144663

65604

56279

5294

6142

84942

54013

300806

261097

1987

155324

167671

65696

57575

5467

7016

83966

59707

310453

291970

1988

216234

203212

80927

63335

5847

6958

80231

58675

383239

332180

1989

253226

236059

97917

69748

6158

9022

94736

60556

452037

375385

Source : annuaires statistiques des différentes caisses sociales.

T3 : cotisations et prestations par caisse en milliers de dinars.

années

CNSS

CAVIS

CNRPS

CREGT

ensemble

Cotis.

Prest.

Cotis.

Prest.

Cotis.

Prest.

Cotis.

Prest.

Cotis.

Prest.

1980

74060

37633

19859

11956

51548

36136

2979

2550

148446

88275

1981

81594

51341

22263

18442

58891

46086

3581

3081

166329

118950

1982

91954

62964

25212

26394

65841

54014

4228

4210

187325

147582

1983

113199

69285

31042

31592

76721

66155

5128

4649

226090

171681

1984

123313

75266

35258

41363

85147

70718

6068

5399

249786

192746

1985

126433

78420

38281

47164

96361

78795

6681

5968

267756

210347

1986

132596

97501

38082

56768

121973

99678

6155

7150

300806

261097

1987

130904

102666

38151

66722

132522

114713

8876

7869

310453

291970

1988

138973

105695

74062

79408

160655

138135

9549

8942

383239

332180

1989

165737

112450

87054

90325

189200

162749

10045

9863

452036

375387

Source : annuaires statistiques des différentes caisses sociales.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote