WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude des possibilités d'utilisations des formulations à  base de fruits secs de Xylopia aethiopica Dunal (Annonaceae) pour la protection des stocks de niébé contre Callosobruchus maculatus Fabricius (Coleoptera : Bruchidae)

( Télécharger le fichier original )
par Jules DJOSSOU
Faculté des Sciences Agronomiques de Gembloux Belgique - Master complémentaire 2006
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

RESUME

La destruction par effet knock-down des bruches dans le niébé en stock (action de choc) n'est qu'un aspect de l'efficacité des formulations agissant comme insecticide de contact. Cette étude avait pour objectif de vérifier la durée de la rémanence de l'activité insecticide des huiles essentielles de Xylopia aethiopica utilisées pures ou mélangées avec de la poudre de fruits de la même espèce. Une rémanence plus longue réduit en effet les risques de réinfestation en provenance de l'extérieur ou par une nouvelle génération après l'utilisation du produit contre les parents. Les comparaisons ont été effectuées avec un témoin et la survie des bruches adultes, leur fécondité et le nombre de descendants de la première génération ont été mesurés ainsi que la perte de poids des grains.

Les traitements testés sont le témoin T01 (niébé seul), l'huile essentielle diluée dans l'acétone (T02), la poudre de Xylopia aethiopica (T03) et la poudre mélangée à l'huile essentielle de Xylopia aethiopica (THE). La persistance de l'efficacité de la formulation dans le traitement THE est meilleure vis-à-vis de la bruche du niébé pendant deux semaines au moins. Une meilleure réduction des pontes a été aussi observée dans le traitement THE. La formulation huile essentielle diluée dans la poudre de Xylopia aethiopica (THE) provoque encore 55 jours après le traitement des graines  une réduction de ponte d'environ 90%. Ce traitement a un effet résiduel plus prolongé que pour les autres traitements. L'effet rémanent du T03 sur la mortalité et la réduction des pontes est plus long que le traitement T02. Le traitement T02 provoque une mortalité semblable à celle observée dans le traitement THE durant les six premiers jours. Il s'agit d'un effet knock-down qui s'estompe suite à l'évaporation de la formulation T02 (huile essentielle diluée dans l'acétone). La rémanence de cette formulation est donc limitée et les risques de réinfestation existent suite à la disparition de l'effet répulsif observé les premiers jours d'incubation.

Nos résultats indiquent qu'une protection durable et à coût peu élevé contre Callosobruchus maculatus est possible en utilisant les formulations à base de fruits secs de Xylopia aethiopica. Compte tenu du fait que Xylopia aethiopica se retrouve dans les aires de production du niébé, l'utilisation d'un mélange de la poudre de fruits secs et l'huile essentielle de cette espèce pour protéger les récoltes de niébé contre les attaques sévères de Callosobruchus maculatus peut représenter une solution alternative supplémentaire pour les populations locales qui traitent habituellement le niébé avec les plantes à effet insecticide.

CHAPITRE I : INTRODUCTION

1- Introduction

Pour faire face à la demande alimentaire des populations vivant dans les pays en développement où la consommation de viande constitue encore un luxe, les légumineuses à graines sont une source indispensable de protéines. Parmi ces légumineuses, le niébé : Vigna unguiculata L. (Walp), constitue l'un des aliments de base des populations. De par son rôle dans la restauration de la fertilité du sol, et sa compatibilité avec plusieurs associations culturales, cette plante est une composante essentielle des systèmes de culture dans les zones de savane en Afrique tropicale (Mulongoy et al., 1992). Les graines sont riches en protéines, en carbohydrates et en vitamines (Kholi, 1990 ; Quin, 1997). Elles contiennent plus de 25% de protéines et sont riches en lysine et en tryptophane. Le niébé vient ainsi équilibrer les régimes à base de céréales et de tubercules qui sont généralement pauvres en protéines et riches en hydrates de carbone (Singh et Singh, 1992). Les feuilles du niébé sont consommées comme des légumes en Afrique tandis que les résidus constituent une bonne source de fourrage animal (Tarawali et al., 1997).

Nonobstant son importance, les rendements du niébé sont inférieurs dans certaines régions à la moyenne de l'Afrique qui est de 700kg/ha (FAO, 1998). Parmi les contraintes à la production du niébé, les insectes ravageurs causent le plus grand problème au niébé (Bottenberg, 1995). En effet, le niébé est attaqué par un large spectre de ravageurs depuis la germination jusqu'à la récolte (Jackai et Adalla, 1997). Dans la gamme très large de ces insectes ravageurs du niébé, les Coléoptères Bruchidae dont notamment Callosobruchus maculatus Fabricius sont parmi les plus redoutables du fait que leurs attaques débutent au champ, pour s'étendre ensuite à l'entrepôt où la population de bruches peut croître rapidement. La conséquence la plus préoccupante de ces attaques est la diminution qualitative et quantitative de la récolte au champ ou en cours de stockage.

Plusieurs méthodes sont préconisées pour le contrôle des ravageurs du niébé. Celles-ci incluent la lutte biologique, la lutte chimique, la résistance de la plante hôte et les pratiques culturales. Parmi ces méthodes, la lutte chimique par les pesticides de synthèse est la stratégie la plus utilisée et la plus efficace pour le contrôle des ravageurs du niébé, puisqu'elle a montré des résultats satisfaisants dans l'accroissement des rendements du niébé dans maintes régions (Alghali, 1993 ; Amotabi, 1994 ; Jackai, 1995a). Malgré ces réussites, l'utilisation des insecticides de synthèse n'est pas une stratégie recommandable pour plusieurs raisons : leur toxicité, la perturbation de l'équilibre biologique de l'écosystème, le coût élevé des insecticides, la faible maîtrise des techniques d'utilisation et le développement des souches résistantes.

Face donc à la demande croissante de promotion d'un développement durable, et de protection de l'environnement en l'application de l'Agenda 21 du sommet Planète Terre sur l'environnement et le développement tenu à Rio de Jane iro en 1992 des méthodes alternatives sont préconisées. Ainsi, suite aux désillusions liées à l'emploi des insecticides de synthèse, il est urgent d'identifier, d'inventorier et de recommander des méthodes de contrôle, qui soient peu coûteuses et efficaces, faciles à adopter pour les producteurs du Tiers Monde. L'accent est donc de plus en plus mis sur l'exploitation des connaissances locales à travers un recensement des composantes de la biodiversité (Kossou et al., 2001).

Des études réalisées dans plusieurs agrosystèmes en Afrique et particulièrement au Nord Cameroun révèlent que les producteurs utilisent des pratiques traditionnelles dont des extraits des plantes à effet insecticide et/ou insectifuge pour la conservation des produits agricoles en particulier le maïs et le niébé (Ngamo, 2004). De par leur innocuité et leur faible toxicité pour l'homme (Isman, 2002), ces plantes à utilités alimentaire et médicinale constituent une alternative pour la conservation des denrées stockées.

Les huiles essentielles extraites de ces plantes aromatiques à propriété insecticide et/ou insectifuge ont fait l'objet d'importants travaux, notamment ceux de Delobel et Malonga (1987), Kétoh (1998). L'évaluation de la toxicité insecticide par contact de l'huile essentielle issue de Xylopia aethiopica Dunal, Ocimum gratissimum L., sur Sitophilis zeamais a montré que les huiles essentielles de O. gratissimum et X. aethiopica sont toxiques vis-à-vis du charançon du maïs (Kouninki, 2005). Cette même étude indique que les formulations à 0,5% entraînent 100% de mortalité après exposition des individus de C. maculatus pendant 24h aux grains de niébé imprégnés de l'huile essentielle de X. aethiopica issue des téguments. Ces résultats révèlent donc l'effet Knock down de l'huile essentielle mais aucune donnée sur l'efficacité à long terme et la rémanence des produits utilisés n'est disponible.

Le présent travail a pour but d'évaluer l'effet insecticide des formulations à base d'huile essentielle et des fruits secs de X. aethiopica sur C. maculatus. L'étude se propose de tester la rémanence de l'efficacité insecticide des formulations de fruits secs de X. aethiopica sur la survie de C. maculatus.

L'intérêt de cette étude réside dans la recherche de formulations pouvant augmenter la rémanence des huiles essentielles et être utilisées localement comme biopesticide pour la protection à long terme du niébé.

CHAPITRE II : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

2- Revue de littérature

2-1- Généralités sur le niébé et Xylopia aethiopica Dunal

2-1-1 Le niébé (Vigna unguiculata (L.) Walp)

Le niébé est une légumineuse de la famille des Fabaceae. Cette dicotylédone est une plante principalement autogame, bien qu'on ait fait état d'un certain degré d'allogamie (Rachie et Robert, 1974), favorisé par les abeilles qui assurent la pollinisation (Zannou, 1995).

Le niébé semble trouver son point de départ en Afrique Occidentale, et très vraisemblablement au Nigeria où les espèces sauvages et adventices pullulent dans les savanes et les forêts (IITA, 1982).

Sur 80 millions d'ha de superficie mondiale sous culture de niébé, 60 millions sont emblavés en Afrique (Montimore et al., 1997). Plus de la moitié de la production mondiale (Pandey et Wespal, 1989) compte pour l'Afrique et est estimée à 3,36 millions de tonnes (Duke, 1990).

Le niébé est profondément intégré aux pratiques culturales dans les régions tropicale et subtropicale du globe où il est généralement associé à d'autres cultures comme le maïs, le sorgho, le mil ou le manioc (Jackai et Daoust, 1986). Il joue un rôle capital dans les systèmes culturaux en restaurant la fertilité des sols par la fixation de l'azote atmosphérique. Si, à l'instar d'autres légumineuses, le niébé a de grandes exigences en phosphore et potassium, aucune fertilisation azotée n'est nécessaire surtout pour les variétés qui nodulent facilement à partir des rhizobia contenus dans le sol. Par ce processus, le niébé cède 60 à 70 kg à l'hectare de l'azote fixé pour la culture suivante (Rachie, 1985).

2-1-2 Xylopia aethiopica Dunal (Annonaceae)

Plusieurs plantes ont été reconnues pour leurs vertus insecticides et de ce fait sont utilisées depuis des décennies dans les structures traditionnelles de stockage par les producteurs. X. aethiopica est un arbre très répandu en Afrique intertropicale. Il est aussi retrouvé dans les zones forestières humides au Sénégal, au Congo Brazzaville et dans l'île de Sao Tomé et Principe (Adjanohoun et al., 1988).

Communément appelée le poivrier du Guinée, cette espèce héliophile peut atteindre 15m de hauteur, avec un diamètre de 10cm environ. Les feuilles lancéolées sont arrondies à la base. Les fleurs sont blanc-verdâtre et parfumées. Les fruits apocarpes sont déhiscents à maturité. Les grains sont noirs et entourés par un aryle jaune (Dupriez et De Leener, 1987 ; Adjanohoun et al., 1988).

Dans certains pays, les fruits secs de X. aethiopica (Figure 1) sont utilisés en pharmacopée traditionnelle contre plusieurs affections dont notamment le traitement de la bronchite, de la dysenterie, de la stérilité chez la femme et des aménorrhées (Adjanohoun et al., 1988). Dans l'alimentation, les fruits ou graines de X. aethiopica sont utilisés entiers ou écrasés comme aromatisant (Dupriez et De Leener, 1987).

 
 

Figure 1: Fruits secs de X. aethiopica , ( www.kfunigraz.ac.at)

Les composés responsables de l'effet insecticide de l'huile essentielle de X. aethiopica appartiennent essentiellement aux monoterpènes (Tableau 1). Les proportions de ces composés chimiques par groupe figurent en annexe 1.

Tableau 1: Proportion des principaux groupes des composés chimiques

composés

%

Monoterpènes hydrocarbonés

83,24

Monoterpènes oxygénés

5,59

sesquiterpènes hydrocarbonés

10,58

2-2 Généralités sur les coléoptères Bruchidae

Les différentes espèces de bruches se distinguent par leur comportement, la morphologie, l'importance des dommages causés et leurs réactions face aux méthodes de lutte. Pour être en mesure d'apporter une réponse aux lourds dégâts causés par ces insectes, il est absolument indispensable de passer en revue la taxonomie, la biologie et l'écologie de ces ravageurs dont la plupart sont d'importance économique, surtout dans les régions chaudes du monde.

2-2-1 Taxonomie et distribution

Les Bruchidae constituent un groupe homogène d'insectes cléthrophages dont le développement se déroule en général à l'intérieur d'une seule et même graine (Delobel et Tran, 1993). La classification adoptée par Beaumont et Cassier (1973) est la suivante :

- Règne  : Animal

- Embranchement  : Athropode

- Sous-Embranchement  : Mandibulate ou Antennate

- Classe  : Insecte

- Super-ordre  : Coléoptéroïde

- Ordre  : Coleoptera

- Famille : Bruchidae

De par leur distribution, les Bruchidae constituent l'un des groupes de ravageurs inféodés aux légumineuses à graine les mieux connus. Elles existent sur tous les continents, excepté l'Antarctique. Selon Credland (1990), 20 espèces se développent aux dépens des plantes cultivées et sont devenues des ravageurs d'importance économique. En Afrique tropicale, 16 espèces de bruches sont rencontrées sur les graines de légumineuses alimentaires cultivées (Decelle, 1987). Ces espèces sont représentées par au moins sept genres (Callosobruchus, Bruchidius, Acanthoscelides, Caryedon, Pachymerus, Zabrotes, Spermophagus) repartis dans trois sous-familles (Decelle, 1981 ; Taylor, 1981). Seules ces sous-familles (Bruchinae, Amblycerinae, Pachymerinae) comprennent les espèces nuisibles aux plantes cultivées, notamment les légumineuses (Hoffman et al., 1962).

La grande majorité des Bruchidae nuisibles aux légumineuses cultivées se retrouvent dans la sous-famille des Bruchinae. Ces Bruchinae se caractérisent par un pigydium non entièrement recouvert par les élytres, un écusson dont la longueur ne dépasse pas la largeur ; des fémurs postérieurs presque renflés, des yeux à échancrure antérieure marquée (Hoffman et al., 1962). Les espèces nuisibles de cette sous-famille appartiennent aux genres Bruchus L., Bruchidius Schild., Acanthoscelides Schild et Callosobruchus Pic.

Le genre Callosobruchus renferme un grand nombre d'espèces ayant une distribution paléotropicale. Elles sont toutes polyvoltines, et peuvent se reproduire sur les plantes, au champ et dans les graines sèches des entrepôts. Plusieurs espèces sont signalées sur les Fabaceae cultivées, principalement les Phaseoleae.

2-2-2 Callosobruchus maculatus F.

C . maculatus est une espèce très cosmopolite qui passe pour la plus nuisible au stock du niébé (Giga et Smith, 1983). A l'état adulte, cette bruche est caractérisée par un dimorphisme ou des phases à morphologie, physiologie et comportements différents. Selon ces caractéristiques, cette espèce a été désignée sous les noms de formes voilière ou active et de forme normale ou non voilière (Caswell, 1961 ; Utida, 1981) :

- la forme non voilière ou normale est caractérisée par un pigydium pigmenté chez la femelle et peu tacheté chez le mâle. Les individus ayant cette forme ont un muscle alaire atrophié et par conséquent, ils sont incapables de voler (Ouédraogo, 1991). Selon les études, la fécondité moyenne varie entre 100 oeufs par femelle (Glitho et al., 1988) ; 60-90 oeufs (Delobel et Tran, 1993) et 91,2 oeufs par femelle (Akpovi, 1993). Les individus sont inféodés au stock de niébé et ont une longévité faible (6-8 jours à 30°C) (Delobel et Tran, 1993). Les adultes de cette forme sont toujours reproducteurs ; 

- la forme voilière ou active a un pygidium clair chez la femelle et les élytres sont tachetés chez le mâle. Les individus de cette forme sont caractérisés par une faible fécondité (deux oeufs en moyenne par femelle) ; leur descendance est constituée des individus non voiliers (Glitho et al., 1988). La longévité est d'environ un mois à 30°C (Delobel et Tran, 1993). La teneur en eau des graines, la température, l'humidité relative influencent l'apparition de cette forme en élevage de masse. En effet, une forte proportion d'adultes voiliers émergent des graines de niébé lorsque la température est de 30,2°C, l'humidité relative 80#177;15% et la teneur en eau 13-15% (Monge et Ouédraogo, 1990 ; Ouédraogo et al., 1990). En outre, au cours de ses travaux, Tchokossi (1995) a constaté que l'apparition des voiliers est précédée par l'augmentation du nombre de larves par graine dont l'activité entraîne l'élévation de la température et de la teneur en eau des graines.

Figure 3: Femelle en activité de ponte

Figure 2: Femelle de bruche

(www.univ-tours.fr)

2-2-3 Développement de Callosobruchus maculatus

i- OEuf

Après la copulation, C. maculatus dépose ses oeufs sur les graines (Alzouma, 1981) ; les oeufs sont de forme ovoïde et sont déposés sur le péricarpe (Huignard et al., 1985 ; Delobel et Tran, 1993). Les oeufs sont pondus et fixés par la femelle avec une substance gélatineuse à la surface des graines et des gousses. La dimension des oeufs pondus par C. maculatus varie selon le substrat et influence la survie de la descendance. Ainsi, Fox (1994) estime que les descendants issus de gros oeufs éclosent plus rapidement, ont un taux d'éclosion élevé, un taux de survie larvaire élevé, se développent plus rapidement en nymphes et produisent des adultes grands, et plus tolérants à la pénurie alimentaire et à la dessiccation. Kawechi (1995) affirme que les femelles de C. maculatus peuvent anticiper la compétition larvaire future due aux conditions de croissance en produisant de gros oeufs pour améliorer les chances de survie de sa descendance (van Huis et de Rooy, 1998). Lors de la ponte, une phéromone de marquage est déposée en même temps que l'oeuf (Delobel et Tran, 1993) ; elle permet à la femelle d'éviter les graines fortement infestées, et de réduire ainsi la compétition inter-larvaire.

ii - Larve

L'éclosion des oeufs survient 5 à 7 jours après la ponte dans les conditions les plus favorables. Après éclosion, la larve qui n'a pas encore de pattes motrices, fore la paroi externe de l'enveloppe de la gousse ou du tégument de la graine et rentre à l'intérieur (Lenting, 2000). A la différence de la graine où la larve peut accéder directement aux réserves nutritives avec plus de chance de survie ; au niveau des gousses, la jeune larve peut échouer dans le vide (espace inter-grain) ou déboucher, au cours de son transit trophique, sur un petit grain à faible réserve ne pouvant lui permettre d'atteindre le stade final de développement. Dans les derniers cas, la mort de la larve est inévitable. La larve néonée de type chrysomelien doit creuser à travers la cloison de la gousse ou de la graine pour chercher sa nourriture. Elle est pourvue, à cet effet, d'une plaque de chitine sclérotinisée en forme de H. Beaucoup de larves néonates creusent à travers l'enveloppe de la gousse et entrent dans la première graine disponible.

Alzouma et al. (1996) affirment que des larves de Bruchidae possèdent un équipement enzymatique leur permettant de détruire les composés secondaires (inhibiteurs de protéases, phytohémagglutines, acides aminés non protéiques) présents dans les graines de leurs légumineuses hôtes. Ces possibilités de détoxication permettent aux larves de Bruchidae d'utiliser sans mortalité importante et avec un très bon rendement énergétique les graines des légumineuses riches en composés secondaires, toxiques vis-à-vis des autres consommateurs potentiels. Néanmoins, le tégument externe est la principale barrière qui contribue significativement à la mortalité de la larve néonée durant la phase de perforation (Desroche et al., 1995).

iii- La nymphe

C. maculatus se nymphose à l'intérieur d'une seule graine après avoir construit une fenêtre au niveau du tégument (Southgate, 1979). La durée de la nymphose varie entre 7 à 28 jours. La durée moyenne de développement est de 30 jours, mais elle varie dans des limites assez larges en fonction des caractéristiques de la graine-hôte (Kossou et Aho, 1993).

iv- L'adulte

Au terme de la nymphose, l'adulte émerge de la graine pour commencer un nouveau cycle après avoir traversé la fenêtre de sortie préparée par la larve. Le pourcentage le plus élevé d'adultes s'obtient à partir des oeufs pondus sur les graines. Avec les pontes sur graines vertes ou mûres, la mortalité élevée se produirait lors de la pénétration dans la gousse (Messina, 1984). La durée de développement oeuf-adulte est fonction des conditions atmosphériques. Dans les conditions optimales (30-35°C ; 70-90% HR), le développement complet varie de 22 -25 jours (Rees, 1996).

2-2-4 Dégâts et importance de Callosobruchus maculatus sur le niébé

C. maculatus exerce une pression permanente sur les légumineuses ; cette menace est due à sa grande polyphagie et sa faculté d'adaptation à des régions climatiques variées (Utida, 1954). L'adulte de C. maculatus ne cause pas directement de dégâts sur le niébé au champ ni en stock ; les individus mâles et femelles vivent des grains de pollen et de nectar (Alzouma, 1981 ; Messina, 1984). Ce sont les stades juvéniles qui causent les ravages sur stock en consommant, avant le stade pupe une partie importante des réserves nutritives des cotylédons de la graine du niébé. L'activité de consommation des réserves des graines par les larves provoque de la chaleur et de l'humidité qui engendrent le développement des champignons comme Aspergillus, Fusarium, Botrytis, conduisant à des pertes quantitatives. En zone rurale où les techniques de conservation des denrées agricoles sont peu élaborées, ce ravageur entraîne des pertes post-récoltes pouvant atteindre 100% en quelques mois (Lienard et Seck, 1994). C. maculatus entraîne non seulement une réduction de poids sec, mais également une diminution de la qualité des graines et de la viabilité des semences compromettant leur consommation et leur semis (Singh et Singh, 1992 ; Odah, 1995). Selon Murdock et al., (1997) lorsque les dégâts excèdent un trou d'émergence par graine, la valeur marchande du niébé s'en trouve substantiellement réduite. Tchamou (1995) a montré qu'il existe une relation entre le nombre de trous d'émergence des bruches sur les graines et les pertes de poids.

2-3 Ennemis naturels associés à Callosobruchus maculatus

Le tableau 2 présente les ennemis naturels de C. maculatus vus par van Huis (1991). La biologie des espèces majeures d'ennemis naturels de C. maculatus et leur importance en tant qu'agent potentiel de lutte biologique sont présentées ci-dessous.

U. lariophaga est un minuscule hyménoptère, chalcidien qui apparaît dans les cultures quelques jours après l'infestation des gousses par les bruches. Du point de vue biologique, la vie de U. lariophaga se divise en deux phases : la phase de parasite oophage au cours de laquelle la source de nourriture est l'oeuf de l'hôte et une phase libre correspondant à la vie imaginale durant laquelle l'adulte se nourrit de miellat de pucerons. Ce parasitoïde est surtout attiré par les oeufs fraîchement pondus par C. maculatus (0-2 jours après oviposition) selon van Huis et al., (1991). L'utilité de cet insecte réside dans le fait qu'il élimine le ravageur avant son émergence ; ce qui fait que de U. lariophaga est un oophage potentiel de contrôle biologique des populations de bruches ravageurs de niébé. Le taux de parasitisme des oeufs de C. maculatus dans les cultures de niébé varient entre 25 et 60% suivant les zones écologiques ou les conditions expérimentales (Alzouma, 1987). Dans les greniers expérimentaux de niébé, 33 à 60% des oeufs de C. maculatus sont parasités (Lammers et van Huis, 1989 ; Monge et al., 1991).

Les parasitoïdes larvophages A. calandrae, D. basalis, E. vuilleti et E. orientalis sont des ectoparasites solitaires. Les larves de D. basalis, E. vuilleti et E. orientalis ne se développent qu'aux dépens des derniers stades larvaires (larves L4) et des nymphes de C. maculatus (Tchanssanti, 1995 ; Tchamou, 1995). Sur le plan biologique, les femelles de E. vuilleti parasitent les hôtes portant les oeufs ou les larves de D. basalis alors que ce dernier évite les hôtes parasités par E. vuilleti. Ainsi, lorsque les deux espèces sont introduites, la densité de D. basalis est faible et varie peu tandis que celle de E. vuilleti augmente progressivement. En présence des deux espèces, le taux d'accroissement de C. maculatus reste élevé (van Alebeek et al., 1993 ; Monge et al., 1995 ; Tchamou, 1995). Le taux de parasitisme de ces espèces varie entre 7-60% (Monge et Huignard, 1991). A. calandrae pond plus d'oeufs femelles dans les grosses larves et plus d'oeufs mâles dans les petites larves. Cette espèce attaque de préférence les larves âgées et les pupes. Le type de grain affecte la gamme de taille d'hôte parasité par A. calandrae. La femelle d'A. calandrae est capable de détecter les larves vivantes dans les grains grâce à de nombreuses odeurs des produits de l'hôte comme les déjections. Elle sait également détecter les mouvements de l'hôte et les bruits de ses actions.

A. calandrae est une espèce qui a adopté une stratégie généraliste étant donné la grande gamme d'hôte dont il est le parasite potentiel. Parmi les hôtes potentiels, on cite Sitophilus zeamais, charançon du maïs; Sitophilus oryzae dans le riz, C. maculatus dans le niébé.

Tableau 2: Ennemis naturels de Callosobruchus maculatus

Insectes auxiliaires

Références bibliographiques

TRICHOGRAMMATIDAE

Uscana lariophaga Steff

Uscana semifumipennis Girault

Uscana mukerju Mani

Monge et al.,(1990)

van Huis (1991)

Kapila et Agarwal (1990)

EUPELMIDAE

Eupelmus orientalis Crawf

Eupelmus vuilleti Crawf

van Huis (1991)

Monge et al.,(1990)

PTEROMALIDAE

Anisopteromalus calandrae How

Chaetospila elegans Westwood

Dinarmus basalis Rondani

Dinarmus vagabundus Timberleke

Lariophaga texacus Crawf

Heong (1981)

van Huis (1991)

Rojas-Rousse et al.,(1988)

van Huis (1991)

EURYTOMMIDAE

Eurytoma sp.

Prevett (1961)

(Source : Djidonou, 2000)

2-4 Méthodes de contrôle de Callosobruchus maculatus

L'infestation des grains par les insectes, lorsqu'elle n'est pas maîtrisée, entraîne de lourdes pertes. Les méthodes de gestion des stocks généralement utilisées sont la lutte chimique utilisant les insecticides de synthèse ou d'origine naturelle, les méthodes traditionnelles, la lutte biologique et la lutte intégrée.

2-4-1 La lutte chimique

L'application des pesticides de synthèse très répandue dans les structures de stockage se fait essentiellement par deux groupes de produits à savoir les insecticides de contact pénétrant les tissus de l'insecte après avoir traversé la cuticule, et les fumigènes qui agissent sur le système respiratoire (Kossou et Aho, 1993).

Les familles d'insecticides les plus utilisées dans les zones de culture du niébé sont les organophosphorés et les organochlorés suivis par les pyréthrinoïdes et les carbamates (Ngamo, 2004). Parmi les organochlorés, le lindane est très efficace contre C. maculatus. Les composés organophosphorés (malathion, pirimiphos méthyle) sont caractérisés par une bonne efficacité contre les ravageurs de stock. Les carbamates (le carbaryl) sont d'un emploi limité dans le domaine de la protection des cultures. Les pyréthrinoïdes de synthèse possèdent une efficacité relative contre les coléoptères. En condition sahélienne, la deltaméthrine à la dose 1ppm assure une protection efficace du niébé pendant 6 à 7 mois de stockage (Hussein et Abdel-Aal, 1982 ; Seck et al., 1991).

Parmi les fumigants, l'hydrogène phosphoré (la phosphine : PH3) est le plus couramment utilisé dans les pays chauds, et s'avère très efficace contre les oeufs et les larves de C. maculatus (Singh et al., 1990). Le bromure de méthyle (CH3Br), le phosphore d'aluminium, le tétrachlorure de carbone, l'acide cyanydrique ont été longtemps utilisés à titre curatif par les paysans en Afrique de l'Ouest et au Sud de l'Inde.

Nonobstant leur efficacité, l'utilisation des insecticides de synthèse et des fumigants n'est pas une stratégie recommandable pour le contrôle des ravageurs. La plupart de ces produits utilisés sont très toxiques. Selon la banque mondiale citée par Jackai (1995b), les valeurs des Doses Létales DL50 de plusieurs insecticides utilisés dans les exploitations sont en dessous de la norme (200mg/kg). Ces pesticides engendrent une pollution de l'environnement et constituent des risques pour la santé des hommes et des animaux ; ils affectent l'équilibre biologique de l'écosystème du niébé. De plus, les Coléoptères des denrées ont développé des phénomènes de résistance en raison de la multiplicité, de la nature, de la dose et de la technique des traitements (Delobel et Tran, 1993 ; Haubruge et Amichot, 1998 ; Isman, 2000). Les mécanismes de résistance peuvent être d'ordre comportemental, physiologique ou biochimique.

2-4-2 Méthodes traditionnelles de lutte

Ces méthodes comprennent les pratiques endogènes au milieu paysan acquises au cours de générations. Outre les pratiques religieuses et magiques, ces méthodes comprennent les techniques culturales, le triage de la récolte, la désinfection des structures de stockage (GTZ, 1995 ; Lienard et Seck, 1994). En absence d'un programme approprié de contrôle, les cultures associées assurent dans les fermes traditionnelles moins de perte (Kumar, 1984) en rendant l'environnement défavorable pour les ravageurs ou en réduisant les niveaux d'infestation au champ ou alternativement elles fournissent un environnement favorable aux ennemis naturels.

Au nombre des méthodes préventives, on peut aussi citer l'utilisation de la température et de l'humidité, l'addition de substances minérales, l'addition des substances végétales et le stockage hermétique.

2-4-3 Méthodes intégrées de lutte sans utilisation de produits de synthèse

Les avantages offerts par les méthodes biologiques de lutte résident dans l'absence presque totale des risques toxicologiques et leur durabilité. Ces méthodes comprennent entre autres la résistance de la plante hôte, la lutte biologique (utilisation des entomophages) et la manipulation de l'environnement de l'insecte (Kossou et Aho, 1993).

2-4-3-1 La résistance variétale

Les études, les avancées réalisées durant plusieurs années sur plus de 8000 variétés de niébé ont abouti à sélectionner une variété (Tvu 2027) qui présente une résistance significative à C. maculatus (van Huis 1991; Lienard et Seck, 1994 ; Kezan et al., 1994). Les facteurs que sont une forte teneur en protéine, la texture de la graine et la paroi de la gousse sont considérés comme étant en relation directe avec la résistance des variétés de niébé à l'égard de C. maculatus (Jackai et Daoust, 1986).

2-4-3-2 La lutte biologique

La lutte biologique constitue de nos jours la stratégie sur laquelle se focalisent les attentions des institutions de recherche. Pour la gestion des bruches de niébé, les études ont montré que les espèces de U. lariophaga et D. basalis respectivement parasitoïde oophage et larvophage de C. maculatus constituent de potentiels candidats pour une lutte biologique en Afrique de l'ouest (van Huis et al., 1994 ; Thomas-Odjo et Gaspar, 1994 ; Monge et al., 1995 ; Ouedraogo et al., 1996). Ainsi, un programme de lutte biologique reste envisageable pour la protection des graines du niébé contre C. maculatus.

2-4-3-3 Procédés biotechniques

Ces procédés font intervenir le comportement des ravageurs, qui vont ainsi contribuer activement à leur propre élimination. Les méthodes de lutte employées exploitent en l'occurrence les réactions naturelles des ravageurs face aux stimuli émanent de l'environnement. Parmi ces procédés, on peut citer l'utilisation d'appâts, les phéromones, les attractifs, les répulsifs et les inhibiteurs de croissance (Gwinner et al., 1996).

2-4-3-4 La lutte intégrée ou « Integrated Pest Management »

La lutte intégrée suppose la combinaison efficace et économique de plusieurs méthodes de lutte (chimique, biologique, culturale, etc) en vue de réduire les populations de ravageurs, pour l'obtention d'un meilleur rendement, sans trop perturber l'environnement. Ainsi, la gestion intégrée des ravageurs est un système écologiquement et économiquement durable dans lequel les dommages causés par les insectes sont prévenus par l'utilisation des facteurs naturels qui limitent la croissance des populations des organismes, et au besoin suppléés par des mesures de contrôle appropriées (van Lenteren et Overholt, 1994).

2-4-4 Les phytopesticides

2-4-4-1 Généralités

Compte tenu des dangers que présente l'utilisation des insecticides synthétiques, de nombreuses recherches sont axées sur l'utilisation des extraits des plantes douées des propriétés anti-insectes et dont les effets indésirables n'ont pas été signalés chez l'homme (Isman, 2000). Il s'agit souvent de plantes consommées dans l'alimentation humaine, par exemple comme condiment ou épice ou des plantes à activité médicinale. A cause du coût élevé des produits chimiques de protection des denrées et pour pallier les pertes post-récoltes, les producteurs utilisent des techniques alternatives telles que : le séchage en plein air, le séchage au-dessus d'un foyer par fumage, l'emploi des substances végétales et minérales (terres des diatomées), l'utilisation des huiles végétales au cours du séchage (Giles, 1964 ; Stoll, 1988 ; Bell et al., 1998 ; Stoll, 2000 ; Boeke et al., 2004).

De nombreuses espèces végétales sont utilisées traditionnellement pour la protection des denrées, c'est le cas du margousier ou neem (Azadirachta indica A. Juss.) (Meliaceae) dont les composés isolés ont été testés (Akou Edi, 1993), des huiles d'arachide, de coton, de soja et de maïs (Stoll, 1988 ; Stoll, 2000). De nombreuses substances végétales se sont montrées comme des agents répulsifs, perturbateurs du développement des ravageurs ou insecticides, par de la plante entière ou certaines de ses parties (Giles, 1964 ; Lambert et al., 1985 ; Bekele et Hassanali, 2001 ; Bouda et al., 2001 ; Tapondjou et al., 2002 ; Arnason et al., 2002 ; Kim et al., 2003 ; Boeke et al., 2004). Les familles les plus promotteuses dans la protection des denrées au cours du stockage appartiennent aux familles des Meliaceae, Annonaceae, Labiatae, Rutaceae, Asteracae, Canellaaceae (Jacobson, 1989).

L'utilisation des huiles essentielles pourrait aider à réduire les effets des ravageurs des denrées stockées à un coût acceptable vu que ces huiles peuvent être produites artisanalement sur place. Dans les années 1970, la possibilité d'emploi des composés naturels a été démontrée (Szafranski et al., 1991). Les insecticides végétaux en particulier les huiles essentielles ont fait l'objet de nombreuses recherches dans le but de diminuer les pertes post-récoltes : ce sont des produits biodégradables, respectueux de l'environnement et de la faune auxiliaire.

2-4-4-2 Les huiles essentielles comme alternative de lutte

Les huiles essentielles sont des mélanges très complexes de monoterpénoïdes, de sesquiterponoïdes et des phénols (Isman, 2002). Ce sont des produits obtenus à partir des végétaux dans lesquels les caractéristiques odoriférantes et aromatiques sont concentrées (Pruthi, 1980). Les huiles essentielles peuvent être extraites par hydrodistillation, distillation par vapeur d'eau et hydrodiffusion (Tuley de Silva, 1995).

Au Cameroun, les études réalisées sur les huiles essentielles ont été pour la plupart axées sur l'analyse de la composition chimique par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CG/SM). On peut citer à cet effet les travaux de Amvam et al., (1991) sur Zingiber officinale ; Jirovetz et al., (1997) sur X. aethiopica et, Xylopia parviflora ; Ngassoun et al., (1999) sur Plectranthus Glandulosus ; Jirovetz et al., (2000) sur O. gratissimum et X. aethiopica. D'autres travaux sont orientés dans l'évaluation de l'efficacité des huiles essentielles d'O. gratissimum et X. aethiopica soit sur C. maculatus ou S. zeamais (Kouninki et al., 2005).

Sur le plan mondial, la production des huiles essentielles par an est d'environ 30 tonnes, ce qui représente un chiffre d'affaires de 15 milliards de francs CFA (23 millions d'Euros) (Amvam et al., 1991 ; Tchoumbougnang, 1997). Actuellement plus de 200 huiles essentielles font l'objet d'un commerce mondial particulièrement actif.

Les principaux producteurs sont : les Etats-Unis, la Chine, l'URSS, le Maroc, la Bulgarie, l'Inde, La France, l'Egypte et l'Espagne. Le Tableau 3 donne des estimations de la production totale de quelques pays en milliers de dollars. Ce tableau montre que la production d'huile essentielle est absente dans bon nombre de pays producteurs de niébé. Le développement de la production de cette huile serait non seulement générateur de revenus et d'emplois, permettrait aussi la fabrication des produits insecticides naturels, porteurs d'espoir pour la protection des denrées stockées.

Tableau 3: Estimation de la production d'huile essentielle de quelques pays en milliers de dollars

Pays

Valeurs

USA

Chine

URSS

Maroc

Bulgarie

Inde

France

Egypte

Espagne

Algérie

Haïti

Madagascar

Côte d'Ivoire

Burkina Faso

Cuba

145000

110000

30000

30000

26000

25000

20000

12000

10000

8000

8000

6000

3500

500

500

(Source : Tchounbougnang, 1997)

2-4-4-3 Importance et originalité des huiles essentielles des plantes aromatiques

pour la conservation des denrées au cours du stockage

Les plantes ont été longtemps utilisées par les paysans pour saveur des aliments ou pour protéger les produits récoltés (Jacobson, 1989 ; Keita et al., 2000 ; Isman, 2000). Les huiles essentielles extraites de ces plantes ont été largement utilisées dans la lutte contre les ravageurs de stocks (Dunkel et Sears, 1998 ; Hamraoui et Regnault-Roger, 1997 ; Prates et al., 1998 ; Liu et Ho, 1999 ; Golop et al., 1999 ; Tunç et al., 2000 ; Isman, 2000). Leurs propriétés insecticides, larvicides et ovicides, stérilisantes, antiappétentes, répulsives ont fait l'objet de plusieurs études (Hamraoui et Regnault-Roger, 1997 ; Stoll, 2000). La sensibilité d'un insecte pour une huile essentielle évolue en fonction de son cycle biologique. La cible d'action de ces huiles au niveau des insectes est différente de celle des hommes, ce qui fait qu'aucune toxicité directe sur l'Homme n'a été pour le moment mis en évidence. En effet, les récepteurs chimiques chez les insectes n'existent pas dans le système nerveux des mammifères (Isman, 2000). Ainsi, il a été montré que plusieurs composés des huiles essentielles (thymol, eugenol) sont des neurotoxines qui interfèrent avec le neurotransmetteur octopamine unique aux Arthropodes (Isman, 2002). A cause de leur faible persistance, les huiles essentielles des plantes aromatiques ne présentent pas de risques pour l'environnement. Leur activité peut varier en fonction des stades du cycle de vie d'un insecte (Regnault-Roger, 2002). Les molécules allélochimiques végétales appartiennent au métabolisme secondaire : terpènes, alcaloïdes ou glucosides, molécules qui sont facilement biodégradables par voie enzymatique, aucun phénomène de bioamplification n'ayant été décrit (Isman, 2002). Ces composés allélochimiques ne développent que peu de toxicité pour les vertébrés et sont régulièrement consommés dans l'alimentation (Regnault-Roger, 2002).

Les composés chimiques responsables des actions sur les ravageurs de stock sont les monoterpènes (1-8 cinéole, l'eugenol, le camphor présents dans les huiles essentielles de O. gratissimum et X. aethiopica) à effet insecticide sur la survie de C. maculatus ou S. zeamais (Kouninki et al., 2005) ou des alcaloïdes à effet inhibiteur du développement larvaire des ravageurs comme T. castananeum (Ngamo et al., 2001). Les recherches menées dans le but d'étudier l'effet insecticide de certaines plantes sur de nombreux insectes d'importance économique ont révélé des effets destructeurs et inhibiteurs de la croissance (effet par contact, par ingestion et par inhalation) et des effets répulsifs. Ces études ont été réalisées sur des plantes fréquemment utilisées localement par les paysans comme épice, condiment, ou en médecine traditionnelle.

Les résultats des tests insecticides effectués sur C. maculatus avec diverses formulations de plantes et quelques formulations à base de X. aethiopica utilisées pour le contrôle des insectes sont consignés dans le tableau 4

Tableau 4: Tests insecticides réalisés avec des formulations de diverses plantes

Références

Plante

Formulation

Mode d'application

Mode d'action

Keita et al. (1999)

O. gratissimum

Poudre

Mélange d'huile essentielle avec du kaolin

Protection du niébé contre les attaques de C. maculatus

six mois après traitement

Keita et al. (2000)

Hyptis suavolens, Ocimum canum, Ocimum basilicum, Tagetes minuta, Piper guineense

Poudre de kaolin extrait ethanolique

Fumigation

Effet insecticide

et pertubateur du développement de C. maculatus

Raja et al. (2001)

Mentha arvensis, M. piperata, M. spicata et Cymbopogum mordus

Composés volatiles de l'huile essentielle

Fumigation

Effet ovicide et insecticide sur C. maculatus

Keita et al., (2001)

O. basilicum et O. gratissimum

Poudre

Mélange d'huile essentielle avec du kaolin

Effets fumigant et insecticide sur

les adultes, effet retardateur de la croissance de C. maculatus

Tapondjou et al., (2002)

Chenopodium ambrosioides

Huile essentielle

Toxicité par contact et fumigation

Effets insecticide

et fumigation observés après 24 heures sur

C. maculatus

Pascual-villabos et Balletesta-Acosta (2003)

Ocimum basilicum

Huile essentielle

Toxicité par contact et répulsion

Inhibition de l'oviposition, effet répulsif et toxique pour les adultes de C. maculatus

Tapondjou et al. (2003)

Chenopodium ambrosiodes L. et Eucalyptus saligna

Huile essentielle

Toxicité par contact

Effet insecticide par contact sur

C. maculatus ;

C. ambrosiodes est plus efficace que E. saligna

Jirovetz et al. (2000)

X. aethiopica et O. gratissimum

Poudre

Mélange d'huile essentielle avec du kaolin

Effets insecticides sur S. zeamais

Ngamo et al. (2001)

X. aethiopica et O. gratissimum

Poudre

Mélange d'huile essentielle avec du kaolin

Effet insecticide

de deux huiles essentielles sur S. zeamais

(Source : Kouninki, 2005)

CHAPITRE III : METHODOLOGIE

3- Matériels et méthodes

Dans plusieurs agro-systèmes en Afrique, les plantes aromatiques sont utilisées par les producteurs pour la protection des denrées stockées. L'utilisation de formulations (poudre ou huile essentielle) issues de différentes parties de ces plantes a permis de montrer l'effet knock down de ces formulations mais aucune étude n'a permis d'apprécier l'efficacité à long terme des formulations. Or le stockage des grains doit se faire pendant plusieurs mois, une quantification de la rémanence est donc indispensable.

La destruction des bruches dans le niébé en stock (action de choc) n'est qu'un aspect de l'efficacité des formulations agissant comme insecticide de contact. Cette étude a pour objectif de vérifier la rémanence effective en fonction du type de formulation. Une rémanence plus élevée réduit considérablement les risques de réinfestation en provenance de l'extérieur ou par une nouvelle génération après l'utilisation du produit contre les parents. Nous avons comparé l'efficacité de l'huile essentielle de X. aethiopica seule dans l'acétone par rapport à la poudre de fruits de X. aethiopica seule, ou à un mélange poudre-huile. Les mesures de l'activité biologique ont été effectuées par rapport à des témoins. Le choix du mélange «poudre de fruit-huile» a été guidé par la possibilité de réaliser ainsi une formulation simple à préparer et peu coûteuse dans les conditions locales d'utilisation.

3-1 Matériels

Elevage des bruches

L'expérimentation s'est déroulée au Centre de Recherche sur la Biodiversité dans l'Unité d'Ecologie et de Biogéographie de la Faculté des Sciences de l'Université Catholique de Louvain.

L'élevage en masse de la bruche C. maculatus et les tests menés ont été réalisés dans des bocaux en verre (16 cm de hauteur et 9 cm de diamètre), sur les graines de niébé V. unguiculata appelé haricot à "oeil noirØ (Figure 4).

Figure 4: Bocaux en verre contenant graines de niébé et bruches

Les bocaux dont les couvercles sont percés étaient maintenus à l'obscurité dans une armoire vitrée maintenue à une température de 28#177;2°C et une humidité relative de 65#177;5%. La souche d'origine des bruches provient des structures de stockage traditionnelles des producteurs du Grand- Nord Cameroun et est entretenue dans le laboratoire depuis 2003.

Matériel végétal

Les fruits secs de X. aethiopica ont été achetés à Ngaoundéré au Sud du Cameroun. La «poudre» utilisée et qui constitue le substrat principal de la formulation est obtenue en écrasant ces fruits secs et puis en tamisant sur une maille inférieure ou égale à 1mm. L'huile essentielle ajoutée à cette poudre a été obtenue par hydrodistillation pendant quatre heures à l'aide d'un dispositif de type clevenger au laboratoire de Chimie des substances actives de l'Université de Ngaoundéré au Cameroun. Le matériel végétal broyé est placé dans un ballon avec de l'eau. Le tout est porté à ébullition à l'aide d'une plaque chauffante. La vapeur dégagée est condensée dans une colonne de réfrigération dans laquelle circule de l'eau en continu. Le liquide qui s'écoule de la colonne arrive dans le séparateur où l'huile essentielle se sépare de l'eau par décantation. Le séparateur utilisé permet de lire le volume d'huile essentielle et de la recueillir pendant ou à la fin de la distillation. L'huile essentielle obtenue a été séchée sur du sulfate d'anhydride de sodium et analysée par la chromatographie en phase liquide couplée à la spectrométrie de masse.

3-2 Méthodes

3-2-1 Effet rémanent des formulations de fruits secs de Xylopia aethiopica sur

la mortalité de Callosobruchus maculatus, la ponte des adultes

L'expérimentation comporte les traitements T01, T02, T03 et THE  contenant tous 200g de niébé par bocal. Les traitements testés sont le témoin T01 (niébé seul), l'huile essentielle diluée dans l'acétone T02, la poudre de X. aethiopica T03 et la poudre mélangée à l'huile essentielle de X. aethiopica THE. 

Le traitement T01 ne reçoit aucun autre ajout c'est-à-dire constitué seulement du niébé. Dans le traitement T02, la dilution a été réalisée à raison de 0,4ml d'huile pour 6ml d'acétone que l'on laisse s'évaporer pendant 5mn avant de mélanger à 200g de grains. La dose de poudre utilisée en T03 est de 1% (poids de poudre par poids de graines) de X. aethiopica. Dans le traitement THE la concentration d'huile essentielle ajoutée à la poudre est de 0,2% (0,2ml d'huile essentielle pour 100g de graines) pour 2g de poudre de X. aethiopica. Les doses d'huile essentielle ou de poudre de X. aethiopica utilisées ont été choisies en s'appuyant sur les résultats des travaux précédents et suite aux essais préliminaires réalisées sur 48h.

Pour chaque traitement, un lot de 56 pots ont été constitués correspondant à 8 pots par traitement pour chacun des 7 jours d'infestation des graines de niébé soit au total 224 pots pour les quatre traitements pour toute la durée de l'essai. Tous les pots ainsi constitués ont reçu 200g de graines de niébé chacun au jour de lancement de l'expérimentation. Ce même jour, les pots de tous les traitements ont été traités par les différentes formulations : l'huile essentielle diluée dans l'acétone pour T02, la poudre de X. aethiopica pour T03, la poudre mélangée à l'huile essentielle de X. aethiopica pour THE.

Ensuite, 0, 3, 6, 9, 12, 15 et 18 jours après le traitement des graines de niébé par les différentes formulations, 32 pots sont retirés du lot  des 224; 20 adultes mâles et 20 adultes femelles de C. maculatus sont introduits par pot avec 8 répétitions par traitement de graines traitées (T02 , T03, et THE) ou non traitées (T01). La détermination des sexes s'est faite selon la technique de Bandara et Saxena (1995) (Figure 5).

Femelle

Mâle

Figure 5: Caractéristiques abdominales distinctives des mâles et femelles

de Callosobruchus maculatus âgés d'un jour (Bandara et Saxena, 1995)

Les différents mélanges (niébé avec ou sans formulation) sont laissés en observation pour la mesure des différents paramètres. Tous les trois jours après infestation d'un lot de 32 pots, chaque pot est tamisé à l'aide d'un tamis manuel dont les mailles ne laissent passer que les bruches. Les bruches mortes sont recensées et le taux de mortalité est déterminé. Etait considéré comme mort, tout individu sans réaction des pattes et antennes après plusieurs touches avec les pinces.

Après avoir évalué la mortalité des bruches, 20g de graines sont prélevées par pot de graines tamisées, par traitement avec 8 répétitions et les graines portant les traces de ponte sont comptées sous loupe binoculaire et pesées. Le taux de ponte a été calculé en faisant le rapport entre le poids de graines portant les traces de ponte sur la quantité de graines observée. Les graines sont ensuite reversées dans chaque bocal et laissées en incubation pour apprécier 40 jours après l'émergence de la première génération et la perte de poids. Le Tableau 5 résume le dispositif expérimental.

Tableau 5: Nombre de pots par traitement par jour d'introduction des bruches

Jour d'introduction des bruches

0

3

6

9

12

15

18

Jour d'observation correspondant

J3

J6

J9

J12

J15

J18

J21

T01

8

8

8

8

8

8

8

T02

8

8

8

8

8

8

8

T03

8

8

8

8

8

8

8

THE

8

8

8

8

8

8

8

Jn : observation faite n jours après le traitement des graines par les formulations

3-2-2 Effet des formulations de fruits secs de Xylopia aethiopica sur l'émergence

des adultes de Callosobruchus maculatus et la perte de poids

L'émergence de la première génération a été observée après 40 jours d'incubation à compter de la date d'évaluation des mortalités. Ainsi, 40 jours après observation des pots du jour J3, les 8 pots de chaque traitement sont tamisés à l'aide d'un tamis manuel et il a été procédé au comptage des individus de C. maculatus émergés. Il en est de même pour les autres jours d'observation (J6, J9, J12, J15, J18, J21). Les graines ainsi tamisées sont ensuite pesées pour apprécier la perte de poids par rapport au poids initial de 200g.

Après le pesage et le tamisage du contenu de chaque pot, 20g de graines sont prélevés par pot et par traitement. Les graines portant des trous d'émergence des bruches (graines attaquées) sont séparées des graines saines. Les graines saines et attaquées sont pesées pour avoir le poids des graines attaquées et le poids des graines saines ; l'appréciation des dégâts a été faite grâce aux pourcentages d'attaque.

- Ns : nombre des graines saines,

- Na : nombre de graines attaquées.

Le pourcentage d'attaque A est :

A%= Na/[Ns + Na] × 100 ( www.fao.org/wairdocs)

Par ailleurs, 10 lots de graines pesant 20g chacun ont été prélevés pour déterminer le poids moyen d'une graine (Annexe 2).

3-3 Méthodes d'analyse des données

Les pourcentages de mortalité, les taux de ponte et le nombre d'individus de première génération émergés ont été analysés par ANOVA I pour rechercher les différences entre les différents traitements. Le test Student-Newman-Keuls a été effectué pour classer les résultats. Les pourcentages de mortalité, les taux de ponte, les donnés d'émergence et les pertes de poids ont été utilisés pour réaliser les graphes ou les diagrammes.

CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSIONS

4- Résultats et discussions

4-1 Résultats

La rémanence des différentes formulations a été observée à partir de quatre paramètres : la mortalité, le taux de ponte, l'émergence de la première génération et les pertes de poids. La mortalité et les pontes ont été observées sur une période sur 21 jours à compter de la date de traitement des graines par les formulations. Quant aux émergences et aux pertes de poids des graines, elles ont été mesurées sur une durée de 61 jours à compter de la date de traitement des graines par les formulations.

4-1-1 Effet rémanent des formulations sur la mortalité de Callosobruchus maculatus

La figure 6 montre le taux de mortalité des bruches suivant les jours d'observation. Dans le traitement témoin T01, les taux de mortalité varient entre 15% et 20% pendant la durée de l'essai. Les pots infestés au jour 0, 3 et 9 présentent une mortalité de 100% pour le traitement THE après 72h. Ce même taux de mortalité est observé pour le traitement T02 au jour d'infestation 0 et 3. Dans les traitements avec les formulations (T02, T03 et THE), le taux de mortalité décroît au fur et à mesure que la durée d'exposition des bruches aux formulations augmente. Ainsi, la dégradation ou l'évaporation de la matière active des formulations entraîne une diminution de l'activité des formulations utilisées, ce qui se traduit par une diminution du taux de mortalité qui passe de 100% (THE et T02) et 65,25% (T03) trois jours après le traitement des graines à environ 21,9 %, 20,75% ; et 19,4% respectivement pour THE, T02 et T03 après vingt-un jours. Toutefois, l'effet résiduel de la formulation huile essentielle diluée dans la poudre de X. aethiopica se maintient jusqu'au quinzième jour d'observation puisqu'une mortalité de plus de 50% a été observée. Ce qui n'est pas le cas pour les formulations des traitements T02 et T03 dont les taux de mortalité oscillent autour de 20% déjà au douzième jour d'observation.

Figure 6: Evolution des taux de mortalité en fonction de la rémanence des formulations

Jn : observation faite n jours après le traitement des graines par les formulations (T01 : niébé seul, T02 : huile essentielle diluée dans l'acétone, T03 : poudre de X. aethiopica et THE : huile diluée dans la poudre)

L'analyse statistique du nombre moyen de bruches morts dans les différents traitements (Tableau 6) montre que la formulation huile essentielle diluée dans la poudre de X. aethiopica (THE) produit une mortalité significativement plus élevée á =0,05 (test de Student-Newman-Keuls : SNK) que les traitements T02 et T03 pendant 15 jours et comparativement au témoin T01, la rémanence de la formulation THE s'étend jusqu'au dix-huitième jour puisque à ce jour, le nombre moyen de bruches morts dans ce traitement (9,75#177;1,83) est significativement plus élevé que celui observé dans le témoin (7,25#177;2,12).

Tableau 6: Nombre moyen de bruches mort après introduction de 40 individus

 

J3

J6

J9

J12

J15

J18

J21

T01

4,37 #177;1,8c

4,25#177;2,0c

5,62 #177;1,9d

7,5#177;2,0c

7,37#177; 2,0c

7,25#177;2,1b

7,87#177; 1,1a

T02

40,0#177;0,0a

39,62#177;1,0a

22,12#177; 3,3b

11#177;2,2b

10,37#177; 1,9b

8#177;1,6ab

8,37#177; 2,1a

T03

26,12#177;2,9b

14,87#177;2,8b

14,87#177; 2,8c

10,5#177;1,6b

10,25 #177;1,7b

9,25#177;1,5ab

7,75#177; 1,6a

THE

40,0#177;0,0a

40,0#177;0,0a

40,0#177;0,0a

25,25#177;3,4a

20,37 #177;1,9a

9,75#177;1,8a

8,75 #177;1,6a

Les nombres suivis de la même lettre dans chaque colonne ne sont significativement différents á=0,05 (test de SNK)

4-1-2 Effet rémanent des formulations sur la ponte de Callosobruchus maculatus

La Figure 7 présente l'évolution des pontes pour les différentes dates d'observation.

Figure 7: Evolution des pontes en fonction de la rémanence des formulations

Jn : observation faite n jours après le traitement des graines par les formulations (pourcentage de ponte : poids de graines portant des traces de ponte sur poids de graines saines x 100)

Dans les pots où les graines sont infestées par les bruches au jour 0 ; 3 ; 6 et 9 après le traitement avec la formulation THE, l'inhibition des pontes est d'environ 100% 72h après introduction des bruches. Pour le traitement T02, ce même taux de réduction des pontes est observé mais seulement pour les jours d'infestation 0 et 3. Par rapport au témoin, le traitement T03 présente une réduction des pontes de près de 50% sur la durée de l'essai. Le pourcentage de ponte a été plus élevé sur les graines dans le traitement témoin que pour les autres traitements (T02, T03 et THE). Parmi les traitements avec formulation, le pourcentage de ponte a été plus élevé dans le traitement T02 après 12 jours d'incubation que les traitements T03 et THE. Le traitement THE apparaît comme celui présentant le moins de graines portant les traces de pontes sur la durée de l'essai. L'inhibition totale de la ponte des bruches par la formulation huile essentielle mélangée à la poudre de X. aethiopica THE a été presque totale sur 12 jours.

L'analyse statistique du poids moyen de graines portant les traces de pontes (Tableau 7) a révélé une différence hautement significative sur trois semaines se traduisant par un poids de graines infestées plus élevé dans le traitement T01 que pour les autres traitements. Une différence significative au seuil de 5% existe entre le poids des graines portant les traces de pontes dans le traitement THE et les autres traitements sur la durée de l'expérimentation. L'observation des graines avec trace de ponte sur la durée de l'essai permet aussi de constater que la persistance d'action de la formulation poudre de X. aethiopica seule (T03) est meilleure au delà du 12ème jour d'observation que pour le traitement huile essentielle seul (T02). Il existe une différence significative entre le poids moyen des graines portant les traces de pontes pour les traitements T02 et T03 le 15ème jour.

Tableau 7: Poids moyen (g) de grain portant des traces de pontes sur 20g

 

J3

J6

J9

J12

J15

J18

J21

T01

14,3#177;0,6a

14,1#177;1,0a

13,1#177;1,6a

13,3#177;2,3a

13,3#177;1,2a

14,8#177;1,9a

14,0#177;0,8a

T02

0,0#177;0,0c

0,05#177;0,1c

4,6#177;0,9c

8,8#177;1,3b

12,5#177;0,6a

12,3#177;0,8b

12,6#177;0,9b

T03

4,1#177;2,1b

9,3#177;1,6b

10,0#177;1,2b

8,5#177;1,2b

9,1#177;1,9b

9,6#177;1,32c

9,2#177;0,8c

THE

0,0#177;0,0c

0,0#177;0,0c

0,1#177;0,3d

0,1#177;0,2c

3,7#177;0,6c

5,5#177;1,3d

7,0#177;1,0d

Les nombres suivis de la même lettre dans chaque colonne ne sont significativement différents á=0,05 (test de SNK), Jn : observation faite n jours après le traitement des graines par les formulations

4-1-3 Effet rémanent des formulations sur l'émergence de la première génération

L'observation des émergences 40 jours après chaque jour d'observation de la mortalité (Figure 8) permet d'apprécier et de confirmer la tendance observée trois jours après les infestations des différents supports de test par les bruches. Le taux d'émergence pour T01 est constant et il augmente pour les autres traitements en fonction de la perte en activité des formulations utilisées.

Pour les traitements (T02, T03 et THE), on note une augmentation du nombre moyen d'individus émergés au fur et mesure de la perte en activité des formulations. Ainsi, 55 jours après infestation des graines, le nombre moyen de bruches émergées dans le traitement THE est significativement moins élevé que pour les traitements T01, T02 et T03. Les tendances observées dans les traitements T02 et T03 se traduisent par un nombre significativement plus élevé d'émergence pour le traitement T03 par rapport à T02 entre le 43ème jour et le 52ème jour. Néanmoins, cette tendance a été inversée au-delà de cette date ; ce qui se remarque par un nombre d'individus de C. maculatus émergés plus élevé pour le traitement T02 que pour T03.

La réduction des descendants de la première génération est de 100% dans les pots traités (THE, T02 et T03), 40 jours après l'observation des mortalités. Dans les mêmes pots après 55 jours d'incubation, la réduction des émergences est respectivement de 90%, 54% et 45% pour THE, T02 et T03 (Annexe 3). L'inhibition des émergences persiste mieux au-delà de cette date pour la formulation huile essentielle mélangée à la poudre de X. aethiopica (THE).

Figure 8: Emergence des bruches en fonction de la rémanence des formulations

Jn : observation faite n jours après le traitement des graines par les formulations

4-1-4 Effet rémanent des formulations sur la variation du poids des graines

L'évolution du poids des graines à partir des 200g de niébé introduits dans chaque pot permet de constater que les graines traitées présentent les plus faibles diminutions de poids par rapport au témoin non traité (Figure 9). Les formulations T02, T03 et THE en limitant les attaques des bruches ont réduit les pertes post récoltes lors de nos traitements au laboratoire. Ces résultats sont corroborés par les pourcentages d'attaque. En effet, deux mois après le traitement des graines par les différentes formulations, les pourcentages d'attaque observés sont respectivement pour les traitements 40%, 57%, 65% et 75% (Tableau 9) pour THE, T03, T02 et T01. L'efficacité de la formulation huile essentielle mélangée à la poudre de X. aethiopica THE se maintient significativement mieux comparativement aux autres traitements jusqu'au 55ème jour après le traitement des graines (Annexe 4). Les poids les plus bas ont été observés dans le témoin. La diminution du poids en fonction de la perte en activité notée pour les formulations THE, T03 et T02  serait due aux pontes plus élevées ; ce qui se traduirait par l'utilisation des substances de réserve du niébé par les larves.

Figure 9: Poids moyen (g) des graines sur 200g en fonction de la rémanence des formulations

Jn : observation faite n jours après le traitement des graines par les formulations

L'absence d'attaque des graines observée dans les traitements THE et T02 aux jours 43 et 46 (Tableau 8) est le résultat des mortalités et des pontes enregistrées aux jours 3 et 6. En effet, à ces jours des taux de mortalité de 100% et une inhibition totale des pontes ont été constatés au niveau de ces deux traitements.

Tableau 8: Pourcentage d'attaque des graines par les bruches après 40 jours

 

J43

J46

J49

J52

J55

J58

J61

T01

74a

74a

71a

74a

74a

73a

75a

T02

0b

0b

34b

40b

53b

60b

65b

T03

9c

25c

41c

46c

52b

57c

57c

THE

0b

0b

1d

13d

16c

25d

40d

Les nombres suivis de la même lettre dans chaque colonne ne sont significativement différents (á=0,05 au SNK)

Jn : observation faite n jours après le traitement des graines par les formulations

4-2 Discussions

Les données relatives à l'efficacité des poudres des fruits des plantes insecticides sont souvent ambiguës et quant à leur rémanence ces données sont quasi inexistantes dans la littérature. Les formulations testées dans notre expérimentation ont pour intérêt d'être faciles à mettre en oeuvre en milieu paysan et peu coûteuses.

La persistance de l'efficacité de la formulation pour le traitement THE est meilleure vis-à-vis de la bruche du niébé pendant deux semaines au moins ; le support de dilution de l'huile, à savoir les micro fibres du fruit aurait pour effet de réduire l'évaporation des matières actives, d'augmenter la concentration en huile et prolongerait l'efficacité de la formulation. Le traitement T02 provoque une mortalité semblable à celle observée pour le traitement THE durant les six premiers jours. Il s'agit d'un effet knock down qui s'estompe suite à l'évaporation de la formulation T02 (huile essentielle diluée dans l'acétone). La rémanence de cette formulation est donc limitée et les risques de réinfestation existent suite à la disparition de l'effet répulsif observé les premiers jours d'incubation ; d'où les nécessités de trouver des supports de formulation. Toutefois, son action permet d'éliminer tous les individus présents ; c'est donc une activité biologique intéressante à l'égard de C. maculatus dont les femelles pondent la plus grande partie des oeufs au cours des trois premiers jours de leur état imaginal (Nwanze et al., 1975 ; Singh et Jackai, 1985). Nonobstant un taux de mortalité plus faible provoqué par la formulation T03 (poudre de X. aethiopica) trois jours après le traitement comparativement aux traitements T02 et THE, la dégradation de cette formulation s'avère moins lente que pour le traitement T02 et après douze jours d'incubation, le traitement T03 présente un taux de mortalité plus faible que T02. Les formulations testées T03 et THE semblent donc manifester à l'égard des adultes de C. maculatus, une toxicité beaucoup plus par contact direct que par ingestion ou inhalation. En effet à ce stade, les adultes ne s'alimentent pas et les boîtes utilisées n'étaient pas étanches pour retenir les substances volatiles notamment dans le traitement T02 (huile essentielle diluée dans l'acétone) qui présente une rémanence moins bonne que les traitements T03 et THE. Les formulations à base de poudre peuvent aussi exercer un effet mécanique sur le mouvement et la ponte des bruches comme l'ont montré Kéita et al., 2000.

La réduction des pontes observée pour les traitements THE et T02 pendant la première semaine d'incubation serait le fait de la mort précoce des adultes de C. maculatus due aux vapeurs d'huiles essentielles et le support utilisé, comme l'ont montré Schmidt et al. (1991), Mazibur et Gerhard (1999) en étudiant l'effet de l'huile de Acorus calamus sur Callosobruchus phaseoli.

L'effet résiduel prolongé observé pour la formulation huile essentielle mélangée à la poudre de X. aethiopica (THE) serait dû à l'addition de l'huile essentielle à la poudre. Selon Pierrard (1986) cité par Kéita et al., (2000), l'utilisation d'un support de dilution de l'huile essentielle aurait pour effet de prolonger l'efficacité de la formulation et limiterait aussi l'odeur persistante qu'on aurait sur le graines lors de la consommation. Cette formulation aurait une action ovicide, soit en diminuant l'adhésivité des oeufs sur le tégument des graines ou bien en agissant sur l'embryon après leur pénétration à travers le chorion. Une inhibition des pontes et une action ovicide ont été observées chez la bruche de niébé, une fois que celle-ci est traitée avec les poudres de feuilles de Nicotiana tabacum (Solanaceae) et de O. gratissimum (Labiatae) (Ofuya,1990), ou avec la poudre de neem (A. indica) (Meliaceae) (Seck et al., 1991) mais il n'existe pas de données sur la rémanence de ces formulations.

CHAPITRE V: CONCLUSION ET RECOMMANDATION

5- Conclusion et recommandations

Les démarches suivies par la présente étude avaient pour objet d'examiner l'efficacité et la rémanence de trois formulations à base de fruits de X. aethiopica en relation avec la survie des bruches adultes, leur fécondité et le nombre des descendants de la première génération.

Nos résultats indiquent qu'une protection durable et à coût peu élevé contre C. maculatus est possible en utilisant les formulations à base de fruits secs de X. aethiopica. L'utilisation de l'huile essentielle de X. aethiopica seule n'est pas recommandable pour une protection à longue durée des graines de niébé. D'où la nécessité de la mise au point d'une formulation dont le support de dilution pourrait être la poudre des fruits secs de X. aethiopica comme on a pu le montrer dans notre expérimentation. La formulation huile essentielle mélangée à la poudre de X. aethiopica serait une alternative intéressante pour la protection des stocks du niébé puisque sa rémanence est d'au moins deux semaines et cette formulation inhibe aussi bien la ponte mais aussi l'émergence de la première génération. Compte tenu du fait que X. aethiopica se retrouve dans les aires de production du niébé, l'utilisation des fruits secs de cette espèce pour protéger les récoltes de niébé contre les attaques sévères de C. maculatus peut représenter une solution alternative supplémentaire pour les populations locales qui traitent habituellement le niébé avec les plantes à effet insecticide.

L'effet dose de la formulation THE pourrait être testé ultérieurement pour prolonger l'effet résiduel de la formulation. L'effet des différentes formulations sur les ennemis naturels de C. maculatus doit être aussi évalué. Une étude en milieu paysan doit être aussi envisagé en vue de tester les mêmes paramètres dans les greniers traditionnels. Enfin, d'autres formulations comme la poudre de kaolin et la cendre de bois enrichies de l'huile et de la poudre de X. aethiopica sont des pistes à explorer dans le futur. L'intérêt de la cendre est qu'elle permet non seulement de combler les interstices mais aussi de réduire le taux d'humidité des grains, facteur important pour une bonne conservation des grains.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIES

ADJANOHOUN E. J., AHYI A. M. R., AKE ASSIL., BANIAKINA J., CHIBON P., CUSSET G., DOULOU V., ENZANAN A., EYME G., GOUDOTE E., KEITA A., MBEMBA C., MOLLET J., MOUTSAMBOTE J. M., MPATI J.& SITA P., 1988. Contribution aux études ethnobotaniques et floristiques en République Populaire du Congo. Collection médecine traditionnelle et pharmacopée. ACCT. Paris. pp.21- 91.

AKOU-EDI, 1983. Effect of neem seed powder and oil on Tribolium confusum and Sitophilus zeamais. Proceeding second international Neem conference Rauischholzhausen. pp. 445 -452.

AKPOVI C. S., 1993. Etude au laboratoire de l'efficacité de Dinarmus basalis Rondani. (hymenoptera : Pteromalidae) ectoparasite de Callosobruchus maculatus Fabricius (Coleoptera : Bruchidae). Mémoire d'ingénieur Agronome. Univ. Nation. du Bénin. Cotonou Bénin ; 98p.

ALEBEEK F. A. N. van, ROJAS ROUSSE D., LEVEQUE L., 1993. Interspecific competition between Eupelmus vuilleti and Dinarmus basalis, two solidary ectoparasitoids of Bruchidae larvae and pupae. Entomol. Exp. Appl. 69: pp.21- 31.

 ALGHALI A.M., 1993. Intercropping as a component in insect pest management for grain cowpea (Vigna unguiculata L. Walp) in the Sudan Savanna of Nigeria. Insect Science and its Application 14 (1): pp49 -54.

ALZOUMA I., 1981. Observations of the ecology of Bruchidius atrolineatus Pic. and Callosobruchus maculatus F. (Coleoptera: Bruchidae) in Niger. In: The Ecology of Bruchids Attacking Legumes. Edited by Labeyrie, Sunk, The hague: pp.205-213

ALZOUMA I., 1987. Reproduction et développement de Bruchidius atrolineatus Pic. (Coleoptera : Bruchidae) aux dépens des cultures de Vigna unguiculata L. Walp (Leguminosae : Papilionaceae) dans un agrosystème sahélien au Niger. Thèse de Doctorat d'Etat, Univ. François-Rabelais, Tours France, 162p.

ALZOUMA I., HUIGNARD J., LENGA A., 1996. Les coléoptères Bruchidae et autres insectes ravageurs des légumineuses alimentaires en zone tropicale. In : Post-récolte : Principes et applications en zone tropicale. Edité par Verstraeten C., ESTEM/AUPELF. pp. 79-103.

AMOTABI C.I., 1994. Field evaluation of some insecticides for the control of insect pests of cowpea (Vigna unguiculata L. Walp) in the Sudan Savanna of Nigeria. Jour. Pest Management, 40 : pp.13-17.

AMVAM ZOLLO P. H., MENUT C., NGO BAHAGBEGE A. & ATOGO B.M., 1991. Etude des constituants volatiles du gingembre (Zingiber officinale Roscoe) du Cameroun. Biociences Proceeding, 2: pp.280-282.

ARNASON J.T., DURST T., & PHILOGENE B.J.R., 2002. Prospection d'insecticides phytochimiques des plantes tempérées et tropicales communes ou rares In : Biopestides d'origine végétales, ed Tec & doc. Londres-Paris-New York. pp. 40-75.

BANDARA K. A. N. P., SAXENA R. C., 1995. A technique for handling and sexing Callosobruchus maculatus (F.) adults (Coleoptera: Bruchidae). J. stored Prod. Res. Vol.31, No.I, pp. 97-100.

BEAUMONT A., CASSIER P., 1973. Biologie animale : des protozoaires aux métazoaires épithélioneuriens. Tome2. Dumod, Université ; 918p.

BEKELE J. & HASSANALI A., 2001. Blend effects in the toxicity of the essential oils constituent of Ocimum kilimandssharicum and Ocimum kenyense (Labiateae) on two post harvest insect pest. Phytochemistry 57: pp. 385-391.

BELL A., MUCK O., MUTULU P. & SCHNEIDER H., 1998. La protection intégrée des denrées stockées est une affaire rentable !. GTZ. Eschborn . 37p.

BOEKE S.J., BAUMGARD I. R., VAN HUIS A., DICKE M. & KOSSOU D.K., 2004. Toxicity and repellence of African plants traditionally used for the protection of stored cowpea against Callosobruchus maculatus. Journal of stored products Reasearch 40: pp. 423-438.

BOTTENBERG H., 1995. Farmers perception of crop pest control practices I rainfed cowpea cropping systems in Kano, Nigeria. Inter. J. of Pest Management 41(4): pp.195-200.

BOUDA H., TAPONDJOU L.A., FONTEM D. A., & GUMEDZOE M.Y.D., 2001. Effect of essential oil from leaves of Ageratum conyzoïdes, Lantana camara and Chromolaena adorata on the mortality of Sitophilus zeamais (Coleoptera, Curculionnidae). Journal of stored products Research. 37: pp. 103-109.

CASWELL G.H., 1961. The infestation of cowpea in the Western regions of Nigeria. Trop. Sci.3: pp. 154-159.

CREDLAND P.F., 1990. Biotype variations and host plant change in bruchids: cause and effects in the evolution of bruchids pests. Bruchids and legumes: Economics Ecology and coevolution. FUJI K. (ed.); pp. 271- 287.

DECELLE J., 1981. Bruchidae related to grain legumes in the perspectives. Biologie survey of Canada Monograph Service N°1: 439p.

DECELLE J., 1987. Les coléoptères nuisibles aux légumineuses alimentaires cultivées dans la région afrotropicale. Colloque sur les légumineuses alimentaires. Univ. de Niamey, 1985. AUPELF ; pp. 188-200.

DELOBEL A., MALONGA P., 1987. Insecticidal properties of six plant materiels against Caryedon serratus (OI.) (Coleoptera: Bruchidae). Journal of Stored Products Research 23: pp. 173-176.

DELOBEL A., TRAN M., 1993. Les coléoptères des denrées alimentaires entreposées dans les régions chaudes. ORSTOM/CTA. Faune tropicale 32. Paris. 424p.

DESROCHES P. E., EL SHAZLY, MANDON N., DUC G., HUIGNARD J., 1995. Development of Callosobruchus chinensis L. and C. maculatus F. (Coleoptera: Bruchidae) in seeds of Vicia faba L. differing in their tannin, vicine and convicine contents. J. stored Prod. Res. 31: pp. 83-89.

DJIDONOU, 2000. Contribution au recensement des composantes de la biodiversité pour une lutte intégrée contre les bruches du niébé (Vigna ungunculata L. Walp) : cas de la zone de transition, Plateau-Vallée de l'Ouémé au Bénin. Mémoire d'Ingénieur Agronome FSA/UNB 128p.

DUKE J.A., 1990. Introduction of food legumes. In Singh S.R.(ed.) Insect pests of food legumes. Chichester, John Wiley et sons. pp. 1-42.

DUNKEL. FV. & SEARS LJ., 1998. Fumigant Properties of physical preparation from mountain big sagebrush, Artemisia tridentate Nut spp Vaseyena (Rydb) Beetle for stored grains insects. Journal of stored products Research. 34(4): pp. 307-321.

DUPRIEZ H. & DE LEENER P., 1987. Jardins et vergers d'Afrique. Apica, Enda, CTA, Wageningen. Collection Terres et vies. 380p.

F.A.O., 1998. La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture. 371p.

FOX C.W., 1994. The influence of egg size on offspring performance in the seed beetle, Callosobruchus maculatus. Oikos 71: pp. 321-325.

GIGA D. P., SMITH R.H., 1983. Comparative life history studies of four Callosobruchus species infesting cowpea with special reference of Callosobruchus rhodesianus Pic (Coleoptera: Bruchidae). J. stored prod. Res. 19: pp. 189- 198.

GILES P. H., 1964. The storage of cereals by farmers in Northems Nigeria. Trop. Agric. Trinidad, 41(3): 197-212.

GLITHO I.A., NUTO Y., ATTOH A., SAMBENA B., KOUNNOU K., 1988. Ecologie et biologie de la reproduction des Bruchidae parasites des légumineuses alimentaires cultivées au Togo et au Bénin. Rapport ABN (Biosciences), Lomé ; 81p.

GOLOP P., MOSS C., DALES M., FIDGEN A. EVAN J., GUDRUPS I., 1999. The use of spices and medicinals as bioactive protectants for grains. FAO Agricultural Services Bulletin, 137.

GTZ, 1995. Le stockage et la conservation du niébé. Fiche technique, 11p.

GWINNER J., HARNISH R., MUCH O., 1996. Manuel sur la manutention et la conservation des grains après récolte. GTZ. Gmbh, 368p.

HAMRAOUI A. REGNAULT-ROGER C., 1997. Comparaison des activités insecticides des monoterpènes sur deux espèces d'insectes ravageurs des cultures Ceratitis capitata et Rhopalosiphum padi. Acta Bot. Gallica, 144 : pp. 413-417.

HAUBRUGE E., AMICHOT M., 1998. Les mécanismes responsables de la résistance aux insecticides chez les insectes et acariens. Biotechnol. Agron. Soc. Enviro.2 (3) : pp . 161-174.

HOFFMANN A., LABEYRIE V., BALACHOWSKY A.S., 1962. Les Bruchidae. In Entomologie appliquée à l'agriculture. A.S.BALACHOWSKY Ed. Masson public 1 : pp. 434-494.

HUIGNARD J., LEROI B., ALZOUMA I., GERMAIN J.F.., 1985. Oviposition and development of Bruchidae atrolineatus Pic and Callosobruchus maculatus F. (Coleoptera: Bruchidae) in Vigna unguiculalata L. Walp cultures in Niger. Insect Sci. Applic. Vol.6, pp. 691-699.

HUIS A. van, 1991. Biological methods of bruchids control in thevtropics. A review Insect Sci. Appl. Vol.12, N°1/2/3; pp.87-102.

HUIS A. Van, de ROOY M., 1998. The effect of leguminous plant species on Callosobruchus maculatus (Coleoptera: Bruchidae) and its egg parasitoid Uscana lariophaga (Hymenoptera: Trichogrammatidae). Bull. Ent. Research 88: pp. 93-99.

HUIS A. van, SCHUTTE C., COOLS M.H., FAMGET P., van der HOER K., PIQUET S.P., 1994. The role of semiochemicals in host location by Uscana lariophaga, egg parasitoid of Callosobruchus maculatus. Proceeding 6th International working conference on stored product protection. April 17-23, 1994. Camberra, Australia, vol.2, pp.1158-1164.

HUSSEIN M. H., ABDEL-AAL Y.A., 1982. Toxicity of counpounds against the cowpea seed beetle Callosobruchus maculatus F. (Coleoptera: Bruchidae). Int. Pest Control 24 pp. 12-16.

IITA, 1982. Le niébé: manuel de formation, Ibadan (Coll. Series de manuel 11); 127p.

ISMAN M. B., 2000. Plant essential oils for pest and disease management. Crop protection. 19: pp. 603-608.

ISMAN M. B., 2002. Problèmes et perspectives de commercialisation des insecticides d'origine botanique In : Biopesticides d'origine végétales. pp 300-311.

JACKAI L. E. N., 1995a. Legume Pod borer Maruca vitrata (Fab.) and its principal host plant, Vigna unguiculata L. Walp. Use of selective insecticide sprays as aid in the identification of useful levels of resistance. Crop Protection, 14: (4): pp. 299-306.

JACKAI L.E.N., 1995b. Safe use of insecticide in agriculture. IITA research guide 15, 40p.

JACKAI L.E.N., ADALLA C.B., 1997. Pest management of borers of cowpea and beans. Insect Science and its application, 16: pp. 237-250.

JACKAI L.E.N., DAOUST R.A., 1986. Insect pest of cowpea. Ann. Review of Ent. 31: pp. 95-119.

JACOBSON M., 1989. Botanical pesticides: past, present and future. Arnason J.T., Philogene B. J. R., & Morand P., eds. Insecticides of plant origin. ACS Symposium Series, 384, pp. 1-10. Washington DC USA.

JIROVETZ L., BUCCHBAUER G. & NGASSOUM M. B., 1997. Investigation of the essential oils from the dried fruits of Xylopia aethiopica (West African «Peppertree») and Xylopia parviflora from Cameroun. Ernäbrung-Nutrition, 21: pp. 324-325.

JIROVETZ L., BUCHBAUER G., NGSSOUM M.B., NGAMO T. L. & ADJOUDJI O., 2000. Isecticidal activity and chemical composition of essential oils of Ocimum gratissimum and Xylopia aethiopica from Cameroun. In: ISEO 31st international symposium on essential oils. Hamburg/Germany. September 10-13-2000.

KAWECKI T.J. 1995. Adaptative plasticity of egg size in response to competition in the cowpea weevil, Callosobruchus maculatus (Coleoptera: Bruchidae). Oecologia 102: pp. 81-85.

KEITA M.S., VINCENT CHARLES., SCHMIT J. P., RAMMASWANY S., BELANGER A., 2000. Effect of various essential oils on Callosobruchus maculatus (F.) (Coleoptera: Bruchidae). Journal of stored products Research. 36: pp. 355-364.

KETOH K. G., 1998. Utilisation des huiles essentielles de quelques plantes aromatiques du Togo comme biopesticides dans la gestion des stades de développement de Callosobruchus maculatus (Coleoptera : Bruchidae). Thèse unique, Université du Bénin, Lomé, Togo, 136p.

KEZAN Z., HUESING J.E., SHADE R. E., MURDOCK L.L., 1994. Cowpea trysin inhibitor and resistance to cowpea weevil (Coleoptera: Bruchidae) in cowpea variety «Tvu 2027». Environ. Entomol. 23(4): pp. 987-991.

KHOLI K.S., 1990, «Kohinoor» a nutritinos fodder cowpea for animals. Indian Farming, 39: pp. 15-29.

KIM S.I., ROH J.Y., KIM D.Y., LEE H.S., AHN Y.J., 2003. Insecticidal activities of aromatic plant extracts and essential oils against Sitophilus oryzae and Callosobruchus chinensis. Journal of Stored Products Reasearch. 39: pp. 293-303.

KOSSOU D.K., AHO N., 1993. Stockage et conservation des grains alimentaires tropicaux: Principes et Pratiques. Les éditions du Flamboyant, 125p.

KOSSOU K. D., GBEHOUNOU G., AHANCHEDE A., AHOHUENDO B., YACOUBA B., van HUIS A., 2001. Endogenous cowpea production and protection practies in Bénin. Insect. Sci. Applic. (21) 2 : pp. 30-30.

KOUNINKI H., HAUBRUGE E., NOUDJOU F. E., LOGNAY G, MALAISE F., NGASSOUM M. B., GOUDOUM A., MAPONGMETSEM P. M., NGAMO I. S., HANCE T., 2005. Potentiel uses of essential oils from Cameroon applied as fumigant or contact insecticides against Sitophilus zeamais Motsch. (Coleoptera: Curculionidae). Commun Agric Appl Biol Sci. 70(40): pp. 787-792.

KOUNINKI H., 2005. Etude de la toxicité des huiles essentielles de quelques plantes traditionnellement utilisées au Nord du Cameroun contre les Bruchidae et les Curculionidae. Mémoire de fin de DEA, 82p.

KUMAR R., 1984. Insect pest control. Edward Arnold Ltd, New York ; 298p.

LAMBERT J.D.H., GALE J., ARNASON J.T., PHILOGENE B.J.R., 1985. Bruchid control with traditionally used insecticidal plants Hyptis spicigera and Cassia nigricans. Insect Sci. Applic. 6(2): pp. 167-170.

LAMMERS P.M., van HUIS A., 1989. Uscana lariophaga Steffan (Hym: Trichogrammidae), egg parasitoid of the stored insect pests Callosobruchus maculatus F. and Bruchidius atrolineatus Pic. (Coleoptera: Bruchidae) population studies in the field and in the stored in Niger. Proc. Conf. Int. Pest Management 3: pp. 1013-1022.

LENTERAN J.C. van, OVERHOLT W.A., 1994. Ecology and integrated pest management. Insect sci. Appli. Vol. 15, N°6: pp.557-582.

LENTING M.I., 2000. Preferences and performances of Callosobruchus maculatus F. (Coleoptera: Bruchidae) on pods of various plant species towards naturals vegetation manipulation on cowpea production in Benin. Thesis of Msc n°003. Univ. Wageningen, 31p.

LIENARD V., SECK D., 1994. Revue des méthodes de lutte contre Callosobruchus maculatus F. (Coleoptera : Bruchidae), ravageur des graines de niébé (Vigna unguiculata L. Walp) en Afrique Tropicale. Insect Sci. Appli. Vol. 15, N°3 : pp.301-311.

LIU Z. L., HO H. S., 1999. Bioactivity of the essential oil extracted from Evodia rutae carpa Hook F et Thomas against the grains storage insects Sitophilus zeamais Motsch and Tribolium castaneum (Herbst). Journal of stored products Research. 35 (4): pp. 317-328.

MESSINA J.F., 1984. Influence of cowpea pod maturity on the oviposition choices and larval survival of a bruchid beetle Callosobruchus maculatus. Ent. Esp. Appli. Vol 35. pp. 241-248.

MAZIBUR H.S., GERHARD J., 1999. Journal Stored Prod. Res.35 : p.285.

MONGE J.P., DUPONT P., IDI A., HUIGNARD J., 1995. The consequence of interspeific competition between Dinarmus basalis Rond and Eupelmus vuilleti Crw (Hymenoptera: Eupelmidae) on the development of their host populations. Acta Oecologia 16(1): pp. 19-30.

MONGE J.P., OUEDRAOGO A.P., 1990. Déterminisme du polymorphisme imaginal chez Callosobruchus maculatus F. (Coleoptera : Bruchidae). Dourdan, France. Ed. INRA, 1990. Les colloques de l'INRA N°52.

MONGE J.P., OUEDRAOGO A.P., HUIGNARD J., 1991. Development of two Bruchid species : Bruchidius atrolineatus (Pic) and Callosobruchus maculatus (F.) and their larval parasitoïdes during storage of cowpea seeds Vigna unguiculata (Walp) in West Africa. In F. Fleurat Lessard et P. Ducon (eds), Proc. 5th, Int. Working Conf. Stored Product Prot. Bordeaux, Sept. 9-14, 1990, vol.1: pp. 151-160.

MORTIMORE M.J., SINGH B.B., BLADE S.F., 1997. Cowpea in traditional cropping systems. Advances in cowpea research; IITA. JIRCAS. pp.99-112.

MULONGOY M., GUEYE K., SPENCER D.S.C., 1992. Biological nitrogen fixation and sustainability of tropical agriculture, IITA, Ibadan, Nigeria. 69p.

MURDOCK L.L., SHADE R.E., KITCH L.W., NTOURKAM G., LOWENBERG-DEBOER J., HUESING J.E., MOAR W., CHAMBLIS O.L., ENDONDO L., WOLFSON J.L., 1997. Post-harvest storage of cowpea research. Copublication of IITA and JIRCAS: pp. 303-312.

NGAMO L.S.T., NGASSOUM M.B., JIROVETZ L., ADJOUDJI O., NUKENINE E.C. MOUKALA O.E., 2001. Protection of stored maize against Sitophilus zeamais (Most) by the use of essential oils of species from Cameroun. Med. Fac. Landbouww. Univ. Gent, 66/2a., pp. 473-478.

NGAMO L.S.T., 2004. Rapport technique (Septembre 2003-Février 2004), Projet interuniversitaire ciblé (PIC), 34p.

NGASSOUM M.B., JIROVETZ L., FLEISCHHACKER W., BUCHBAUER G., YONKEU S., 1999. Investigation of aromatic plants from Cameroon : GC/MS analysis of essential oils of Plectranthuus glandulosus (Lamiacea). 30TH International Symposium on Essential oils (30TH ISEO). Leipzig (Germany), September 5-8: pp. 1999.

NWANZE K.F., HORBER E., PITTS W., 1975. Evidence for ovipositional preference of Callosobruchus maculatus for four varieties of cowpea. Environn. Ent.4: pp. 409-412.

ODAH B.K., 1995. Impact du développement de Callosobruchus maculatus F. (Coleoptera : Bruchidae) sur les graines de trois variétés de Vigna unguiculata L. Walp. Thèse de D.E.A., Univ. du Bénin, Lomé-Togo; 67p.

OFUYA T.I., 1990. Oviposition deterrence and ovicidal proporties of some plants powders against Callosobruchus maculatus in stored cowpea (Vigna unguiculata) seeds. J. Pest Manag. 43 : pp. 89-94.

OUEDRAOGO P.A., 1991. Le déterminisme du polymorphisme imaginal chez Callosobruchus maculatus F. (Coleoptera : Bruchidae), son importance sur la biologie de cette bruche. Thèse Doctorat. Univ. Tours (France); 197p.

OUEDRAOGO P.A., MONGE J.P., HUIGNARD J., 1990. Importance of temperature and seed water content on the induction of imaginal polymorphism in Callosobruchus maculatus F. (Coleoptera: Bruchidae). Ent. Exp. Appl. 59: p.66.

OUEDRAOGO P.A., SOU S., SANON A., MONGE J.P., HUIGNARD J., TRAN B., CREDLANG P.F., 1996. Influence of temperature and temperature and humidity on population of Callosobruchus maculatus (Coleoptera: Bruchidae) and its parasitoid Dinarmus basalis (Pteromalidae) in two climatic zones of Burkina Faso. Bull. Ent. Research 86, pp.695-702.

PANDEY R.K., WESTPHAL E., 1989. Vigna unguiculata L. Walp. In: L.J.G.V.D. Masson and Sadikin Someantmadji (eds.), PROSEA, N°1, Pulses. Pudoc, Wageningen, pp. 77-81.

PRATES H.T., SANTOS J.P., WAQUIL J.M., OLIVEIRA AB. & FOSTER J.E., 1998. Insecticidal activity of monoterpenes against Rhyzopertha dominica (F) and Tribolium castaneum (Herbst). Journal of stored products research. 34(4): pp. 243-249.

PREVETT P.F., 1961. Field infestation of cowpea (Vigna unguiculata) pod by beetles of the families Bruchidae and Curculionidae in northern Nigeria. Bull. Ent. Research. Vol.52 pp.635-645.

PRUTHI J.S., 1980. Spices and condiments: chemistry, microbiology and technology. Adv. Food Res. Suppl. 4, Academic Press, New-York (USA). 449p.

QUIN F.M., 1997. Introduction. Advances in cowpea research. Sayce Publishing, Devon, UK. pp.9-15.

RACHIE K.O., 1985 Introduction. Singh S. R. et Rachie K.O.(eds) cowpea research production and utilization. John wiley and sons, Chichester, London. 6p.

RACHIE K.O., ROBERT L.M., 1974. Grain legumes of lowland tropics. Advances in Agronomy 26: pp. 44-50.

REES P.D., 1996. Coleoptera. In: integrated Management of insect in stored Products. pp.1-39.

REGNAULT-ROGER C. 2002. De nouveaux phytoinsecticides pour le troisième millénaire ? In : Biopesticides d'origine végétales, ed Tec & doc. Londres-Paris-New York . pp. 19-39.

SECK D., SIDIBE B., HAUBRUGE E., HEMPTIME J.L., GASPAR H., 1991b. La protection chimique des stocks de niébé et de maïs contre les insectes au Sénégal. Meded Fac Landbouwet. Rijikuniv. Gent. 56/3b : pp.1225-1233.

SCHMIDT G.H., RISHA E.M., NAHAL A.K.M., 1991. Reduction of progeny of some stored-products Coleoptera by vapours of Acorus calamus oil. J. Stored Prod. Res. 38: pp. 129-138.

SINGH B.B., SINGH S.R., 1992. Sélection du niébé résistant aux bruches. La recherche à l'IITA, N°5 Septembre 1992. pp. 1-5.

SINGH S.R., JACKAI L.E.N., 1985. Insect pests of cowpea in Africa : their life cycle, economic importance, potential for control. Cowpea, research, production and utilization. John Wiley and Sons, Chichester, London pp. 217-231.

SINGH S.R., JACKAI L.E.N., dos SANTOS J.H.R., ADALLA CB., 1990. Insect pests cowpeas. Insects pests of tropical foods legumes, Chichester, John Wiley and sons, pp.43-90.

SOUTHGATE B.J., 1979. Biology of the Bruchidae. Ann. Rev. Entomology 24, pp. 449-473.

STOLL G., 1988. Protection naturelle des végétaux en zones tropicales. CTA/AGRECOL. République Fédérale d'Allemagne. 180p.

STOLL G., 2000. Natural crop protection in the tropics. CTA/AGRECOL. 376 p.

SZAFRANSKI E., BLOZDZ B., DROZDZ B., 1991. Activité biologique des extraits de quelques plantes des environs de Kisangani (Zaïre). Belg. Journal bot. 124(1): pp. 60-70.

TAPONJOU L., ADLER C., BOUDA H., & FONTEM D. A., 2002. Efficacy of powder and essential oil from Chenopodium ambrosioides leaves as post-harvest grain protectants against six-stored product beetles. Journal of Stored Products Research, 38: pp. 395-40.

TARAWALI S.A., SINGH B.B., PETERS M., BLADE S.F., 1997. Cowpea haulms as fooder; In Advances in cowpea research. Sayce Publishing, Devon, UK. pp.313-325.

TAYLOR T.A., 1981. Distribution, Ecology and importance of Bruchids attacking grain legumes. Ed. by V. Laberyrie; Junk, The Hague pp.199-203.

TCHAMOU K.S., 1995. Impact des hyménoptères parasitoïdes: Dinarmus basilis R. et Eupelmus vuilleti Craw ; sur les populations de Callosobruchus maculatus F. dans un système de stockage de niébé : Vigna unguiculata L. Walp. Mémoire de D.E.A. de Biologie de Développement. Univ. du Bénin. Lomé-Togo ; 54p.

TCHASSANTI M.T.A., 1995. Dynamique des populations de trois Coléoptères Bruchidae et de leurs parasitoïdes dans les cultures de niébé : Vigna unguiculata Walp. Mémoire de D.E.A. de Biologie de Développement. Univ. Lomé-togo ; 45p.

TCHOKOSSI E.Y., 1995. Conditions d'induction de la quiescence reproductrice chez Callosobruchus maculatus F. la bruche du niébé (Vigna unguiculata Walp) dans un système de stockage en zone Guinéenne. Mémoire de D.E.A. de Biologie de Développement ; Univ. du Bénin, Lomé-Togo ; 44p.

TCHOUMBOUGNANG F., 1997. Contribution à la détermination des teneurs, des caractéristiques chimiques et des activités antifongiques des huiles essentielles de quelques plantes aromatiques, condimentaires et médecinales du Cameroun. Thèse de Doctorat 3ème Cycle en Biochimie. Faculté des Sciences, Université de Yahoundé I (Cameroun), 270p.

THOMAS-ODJO A., GASPAR A., 1994. Utilisation de Dinarmus basalis Rond. (Hymenoptera : Pteromalidae) pour le contrôle de Callosobruchus maculatus Fab. (Coleoptera : Bruchidae). Mended. Fac. Landbouw. Univ. Gent. 59/2a: pp. 451-456.

TULEY DE SYLVA K., 1995. United Nations Industrial development Organisation, Vienna. 232p.

TUNÇ I., BERGER B.M., ERLER F. & DAGLI F., 2000. Ovicidal activity of essential oils from five plants against two stored product insects. Journal of stored product Research. 36: pp. 161-168.

UTIDA S., 1954. Phase dimorphism observed in the laboratory population of the cowpea weevil Callosobruchus quadrimaculatus. Oyo-Dobuts-Zasshi, 18: pp. 161-168.

UTIDA S., 1981. Polymorphism and phase dimorphism in Callosobruchus maculatus; In: The ecology of Bruchids attacking legumes. Ed. by Labeyrie, Junk, The Hague, pp.143-47.

ZANNOU T.E., 1995. Observations des pontes des bruches et de leurs hyménoptères parasitoïdes oophages dans un système de culture de niébé : Vigna unguiculata L. Walp. au Sud Bénin. Mémoire de D.E.A. de Biologie de Développement ; Univ. du Bénin ; Lomé-Togo. 39p.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote