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Optimisation de la facture énergétique par l'amélioration du système de production d'énergie de la raffinerie Samir de Mohammedia (Morocco)

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par Yassine AIT SI HAMMOU
Université Ibn Zohr Agadir - Ingénieur d'Etat 2010
  

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Projet de Fin d'Etudes

 
 

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Projet de Fin d'Etudes

 
 

DEDICACES

Comme symbole d'une profonde reconnaissance et d'une gratitude égale, nous dédions ce modeste travail :

A NOS DEUX PLUS CHERS ETRES

Nos parents, qui nous ont accordé toute l'aide et le soutien voulu, qui nous ont garanti un amour que nul n'oublie et nous ont guidé avec leurs conseils intangibles dans la conception de notre personnalité.

A NOS FRERES ET SOEURS

Auxquels nous devons, du fond du coeur, une profonde gratitude, de nous avoir encouragé et nous avoir tendu mains fortes.

A TOUS NOS AMIS

Avec lesquels nous avons formé une équipe solide, efficace et particulièrement, liée par une amitié confiante que nous n'aurions garde d'oublier.

A TOUS NOS PROFESSEURS

A qui nous devons tout respect et hommage d'avoir contribué à notre solide formation.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

REMERCIMENTS

Il nous est agréable de nous acquitter d'une dette de reconnaissance auprès de toutes les personnes, dont l'intervention au cours de ce projet a favorisé son aboutissement.

Nous tenons à remercier toute personne qui a participée de prés ou de loin à la réussite de ce modeste travail et à la tête de ces personnes notre parrain à la SAMIR Mr. A.REDOUEN qui nous a encadré d'une manière permanente jusqu'à la fin de ce travail et nous a donné le temps suffisant et les conseils favorisants afin de mener à bien ce travail, Sa sympathie et sa modestie nous font la plus grande estime.

Nous tenons à remercier très sincèrement notre encadrant à l'école Mr. M.FEDDAOUI qui nous a guidé pour réaliser ce travail.

Nos plus vifs remerciements sont aussi adressés au personnel de la Centrale Thermoélectrique II, et de la nouvelle unité de cogénération, en particulier : Mr. JILALI, Mr. ERRAKI et Mr. HOUACHMI

Nous tenons à remercier également Mr. FALLAH et Mr. AZHARI qui nous ont facilité la tâche d'avoir passé notre stage au sein de la SAMIR.

Nous remercions vivement Mr. CHAHID et Mr. FARKHANI pour l'aide précieuse et les conseils qu'ils nous ont pas cessé de nous prodiguer tout au long de l'élaboration de ce travail.

Que les membres de jury trouvent ici l'expression de notre profonde estime et notre gratitude pour avoir accepté de juger notre travail.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Résumé

Ce document constitue le rapport de notre projet de fin d'étude effectué au sein de la Société Anonyme Marocaine de l'Industrie du Raffinage (SAMIR) dont l'objectif est l'optimisation de la facture énergétique de la raffinerie, notamment électrique.

Dans un premier lieu, ce travail consiste en un diagnostic de l'existant c'est-à-dire une analyse du système de production de la vapeur dans la centrale thermoélectrique II, et de l'électricité dans la nouvelle unité de cogénération, et par conséquent la détermination, sous forme de bilans matières et thermiques, des différents paramètres qui caractérisent cette production (Températures, pressions, débits, puissances,...) dans les chaudières et la cogénération.

Ensuite, en se basant sur les résultats obtenus, on va calculer les consommations spécifiques et les coûts de revient de l'eau déminéralisée, de la vapeur et de l'électricité.

Dans un deuxième lieu, ce travail va se focaliser sur la détermination de la marche opératoire optimale de l'unité de cogénération qui utilise la technologie de la turbine à gaz associant une turbine à gaz de 40 MW à une chaudière de récupération thermique des fumées d'échappement de la turbine et pouvant générer prés de 70 T/h de vapeur haute pression. Elle alimente en électricité et en vapeur, les installations actuelles (ancienne raffinerie) et celles du projet de modernisation (Up grade). Elle permet ainsi une réduction des émissions des Gaz à Effet de Serre.

La raffinerie possède des équipements qui sont particulièrement sensibles à la continuité absolue de leur alimentation électrique. La SAMIR qui a un besoin absolu de s'en prémunir contre toute coupure de l'énergie électrique trouve dans la cogénération la sécurisation de l'alimentation électrique de son site. En plus la SAMIR a conclu avec l'ONE un contrat d'approvisionnement de l'électricité dont la puissance souscrite est 17,1 MW. Faute de dépassement de cette puissance, la SAMIR paie des pénalités qui rendent la facture énergétique importante. L'optimisation de cette facture devient donc indispensable.

Vers la fin on va pouvoir déterminer un optimum économique en fonction de : - régime de marche optimale de la cogénération.

- la nouvelle puissance souscrite.

- production optimale de la nouvelle turbine à vapeur.

Mots dles : Turbine A Gaz, Cogénération, Chaudière, Turbine A Vapeur, Rendement, Ratio, Facture Energétique, Puissance Souscrite, Bilan énergétique, Cycle simple, Coût de l'électricité

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Abstract

This document is the report of our final project study carried out in the Society Anonym Moroccan of Refining Industry (SAMIR) whose objective is the optimization of the refinery's energy bill, including the electrical one.

First of all, this work is a diagnosis of the existing which means an analysis of the steam production system in thermal power plant II, and electricity in the new cogeneration unit, and thus determining the form of material balances and thermal parameters that characterize this production (temperature, pressure, flow, power...) in boilers and cogeneration.

Then, based on the results obtained, we will calculate the specific consumption and cost of dematerialized water, steam and electricity.

Secondly, this work will focus on determining the optimal surgical operation of a cogeneration unit that uses the combined cycle technology combining a gas turbine of 40 MW at a heat recovery boiler flue gas exhaust and turbine can generate almost 70 T / h high pressure steam. It supplies electricity and steam, to the current facilities (former refinery) and the project of modernization. It allows a reduction in emissions of Greenhouse Gases.

The refinery has facilities that are particularly sensitive to the absolute continuity of supply. SAMIR has an absolute need to protect them against any interruption of electricity cogeneration is in insuring the power of its site. In addition SAMIR concluded a convention with ONE which will supply a 17.1 MW of electricity power. In case of exceeding this power, SAMIR pay penalties that make the energy bill greater. The optimization of this bill becomes crucial.

By the end we will be able to determinate an economic optimum in terms of : - Operating conditions of cogeneration.

- The new contract power.

- Optimal production of new steam turbine.

Keywords: Gas turbine, Cogeneration, Boiler, Steam turbine, Yield, Ratio, Energy Bill, Contract power, Energy Balance, Simple cycle, Cost of electricity

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Table des matières

Dédicace 2

Remerciements 3

Résumé - Abstract 4

Liste des figures 9

Liste des tableaux 11

Liste des annexes 12

Nomenclature 13

Introduction générale 15

Chapitre I : Présentation de la SAMIR 17

I. Localisation géographique 18

II. Historique et création 18

III Secteur d'activité 20

III-1. Activité 20

III-2. Produits 20

IV. Structure organisationnelle 21

IV-1. Conseil d'administration 21

IV-2. Organigramme 22

V. Description des projets récents 23

V-1. Projet Upgrade 23

V-2. Projet de cogénération 24

V-3. Topping 4 25

Chapitre II: Généralités sur les chaudières et la cogénération 26

I. Généralités sur les chaudières 27

I-1. Généralités sur le combustible (fuel n°2) 27

I-2. Généralités sur la combustion 28

I-3. Généralités sur les chaudières 30

I-3-1. Description et principe de fonctionnement des chaudières 30

I-3-2. Caractéristiques principales des générateurs 31

I-3-3. Appareils complémentaires 32

I-3-4. Les circuits des chaudières 34

II Généralités sur la cogénération 36

II-1. Définition de la cogénération 36

II-2. Principe de la cogénération 36

II-3. Les types d'installations 36

II-3-1. Turbine à vapeur 37

II-3-2. Turbine à gaz 37

II-3-3. Moteur à combustion interne (gaz ou diesel) 38

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

II-3-4. Cycle combiné: turbine à gaz + turbine à vapeur 39

II-3-5. La trigénération 39

II-4 Etude comparative des différentes technologies 40

Chapitre III : Fonctionnement de la CTE II et de l'unité de cogénération 41

I. La centrale thermoélectrique II (GTE II) 42

I-1. Introduction 42

I-2. Différentes unités de la CTE II 42

I-3. Chaudières de la CTE II 44

I-3-1. Production de la vapeur haute pression 44

I-3-2. Production de la vapeur moyenne pression 45

I-3-3. Production de vapeur basse pression 45

I-3-4. Production de vapeur très basse pression 45

II. L'unité de cogénération de la SAMIR 47

II-1. Introduction 47

II-2. Architecture de l'unité 47

II-3. Fonctionnement de l'unité de cogénération 48

II-3-1. Le groupe turboalternateur 48

II-3-2. Chaudière de récupération 50

II-3-3. Circuit (Eau /vapeur) 51

II-3-4. Circuit diesel 51

II-3-5. Le Groupe électrogène 52

Chapitre IV : Calcul des consommations spécifiques et des Coûts de revient des utilités 53

I. Méthodologie de calcul 54

I-1. Définition 54

I-2. Coût variable et coût fixe 54

II. Goûts de revient des utilités dans la Gentrale thermoélectrique II 54

II-1. Coüt de revient de l'eau déminéralisée 55

II-2. Coüt de revient de l'air comprimé 56

II-3. Calcul du coût de revient de la vapeur 58

II-3-1. Modélisation du système de production 58

II-3-2. Calcul du coût variable de production 58

II-3-3. Calcul du coût fixe de production 61

II-3-4. Coût de revient de la vapeur HP 62

III Coûts de revient de l'électricité et de la vapeur HP dans l'unité de cogénération 64

III-1. Introduction 64

III-2. Prix d'achat d'électricité 64

III-3. Coüt de revient de l'électricité et la vapeur produite par l'unité de cogénération 65

III-3-1. Méthodologie de calcul 65

III-3-2. Calcul du coût de revient de la vapeur et de l'électricité (méthode I) 66

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

III-3-3. Calcul du coût de revient l'électricité (méthode II) 70

III-3-4. Synthèse et interprétation 73

IV. Conclusion 74

Chapitre V : Etude des différents scénarios IHOMMEMIUnMB'pOLMIEBpC dans la raffinerie & détermination de la nouvelle puissance souscrite 75

I Détermination de la marche opératoire optimale de l'unité de cogénération 76

I-1. Influence de la température ambiante 76

I-2. Influence de la qualité d'air 78

I-3. Influence du facteur de puissance Cos á 79

I-4. Marche optimale de la cogénération 81

II. Différents scénarios de distribution d'électricité dans la raffinerie 84

II-1. Consommations des unités 84

II-2. Différents scénarios de distribution d'électricité 84

III. Détermination de la nouvelle puissance souscrite 86

III-1. Rappel du contrat ONE-SAMIR 86

III-2. Dépassement de puissance souscrite 88

III-3. Détermination de la nouvelle puissance souscrite 90

Chapitre VI : $ P pOULDiUnsASN IX WP HCBSIUdARiUMEd'pOMI .. 92

I. Introduction 93

II. Amélioration du système de production de la vapeur 94

II-1.Diagnostic des chaudières 94

II-2.Dimensionnement d'un échangeur de préchauffage de l'eau de chaudières 103

III. Calcul technico-économique de la turbine à vapeur 110

III-1.Justification du projet 110

III-2. Calcul de la turbine à vapeur 111

III-3. Estimation économique du projet 116

III-4. Implantation du projet 118

IV. Amélioration de la cogénération 119

IV-1.Changement des filtres de gazoline 119

IV-2 Lavage off-line 119

V. Mise en place du système de délestage 121

V-1. Les unités à délester en cas de coupure d'électricité 121

V-2. Intérêt économique du délestage 124

Conclusion générale 126

Références bibliographiques 127

Annexes 128

Biographie des auteurs 140

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Liste des figures

Figure 1.1 : Localisation de la SAMIR sur la carte géographique 18

Figure 1.2 : Répartition de la production de la SAMIR 2008 21

Figure 1.3 : Organigramme de la SAMIR 2008 22

Figure 1.4 : Répartition de production avec le nouveau projet UPGRADE 23

Figure 2.1 : Chaudières à tubes de fumées 30

Figure 2.2 : Chaudières à tubes d'eau 31

Figure 2.3 : Ballon supérieur 33

Figure 2.4: Surchauffeur 33

Figure 2.5 : Circuit Eau/Vapeur 34

Figure 2.6 : Descriptif du circuit de l'air et des fumées 35

Figure 2.7 : Principe de la cogénération 36

Figure 2.8 : Cogénération par Turbine à vapeur 37

Figure 2.9 : Cogénération par Turbine à gaz 38

Figure 2.10 : Cogénération par Moteur à combustion interne 38

Figure 2.11 : Cogénération par cycle combiné 39

Figure 3.1 : Schéma de la centrale thermoélectrique II 42

Figure 3.2 : Schéma de la production d'air comprimé 43

Figure 3.3: Système de réception et de distribution de la vapeur dans CTE II 46

Figure 3.4 : Vue général de l'unité de cogénération 48

Figure 3.5 : Schéma d'une Turbine à gaz simple 49

Figure 3.6: Chaudière de récupération 50

Figure 3.7: Parcours de l'eau et des fumées dans la chaudière de récupération 51

Figure 4.1: Schématisation de la station de déminéralisation d'eau 55

Figure 4.2 : Schéma de production d'air comprimé 56

Figure 4.3: Système de production de la vapeur haute pression dans la CTE II 58

Figure 4.4: Augmentation du coût de la vapeur HP (Dh/T) 63

Figure 4.5: Système de production dans l'unité de cogénération 65

Figure 4.6: production de la VH dans la chaudière de récupération 66

Figure 4.7: Coût de la vapeur HP pour les différents régimes de cogénération 68

Figure 4.8: Système de production d'électricité dans l'unité de cogénération 68

Figure 4.9: Coüt de l'électricité pour les différents régimes de cogénération 70

Figure 4.10: Coût de production d'électricité en fonction de la puissance produite 73

Figure 5.1: Variation des différentes productions en fonction de la température ambiante 77

Figure 5.2: Détérioration des performances de la turbine à gaz en raison d'un encrassement

des aubes du compresseur 78

Figure 5.3: Variation du facteur de puissance Cos á en fonction de la puissance réactive 80

Figure 5.4: Variation du coüt de production d'électricité en fonction de la puissance active 81

Figure 5.5: Evolution des charges totales d'électricité en fonction du régime de la cogénération 82
Figure 5.6: Facture électrique en 2009 et 2010 en fonction du régime de marche de la

cogénération 83

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Figure 5.7: Principe de tarification de l'électricité (ONE) 87

Figure 6.1 : Analyse PARETO de défaillances des éléments de la chaudière A 95

Figure 6.2 : Analyse PARETO de défaillances des éléments de la chaudière B 95

Figure 6.3 : Analyse PARETO de défaillances des éléments de la chaudière C 96

Figure 6.4 : Analyse PARETO de défaillances des éléments de la chaudière D 97

Figure 6.5 : Dégradation des éléments concernés 98

Figure 6.6 : Suivi de pourcentage d'Oxygène pour la chaudière A 100

Figure 6.7 : Variation du point de rosée en fonction du pourcentage de SO3 101

Figure 6.8 : Economiseur en bon état et Economiseur encrassé 101

Figure 6.9 : Suivi de la température entrée économiseur pour les quatre chaudières 102

Figure 6.10 : principe de fonctionnement et bilan énergétique de l'échangeur de chaleur avec

l'eau chaude sortant de l'économiseur 105

Figure 6.11: Répartition de la consommation de vapeur HP 112

Figure 6.12: Processus de production d'une turbine à vapeur 113

Figure 6.13: Point d'entrée et de sortie de la turbine sur les diagrammes (T-S) et (H-S) 115

Figure 6.14: Degré d'autonomie électrique 116

Figure 6.15: Implantation de la turbine à vapeur 118

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Liste des tableaux

Tableau 1.1 : Principaux fournisseurs de la SAMIR 20

Tableau 2.1: Etude comparative des technologies de cogénération 40

Tableau 4.1 : Matières premières consommées dans la production de l'eau déminéralisée 55

Tableau 4.2 : Consommations spécifiques pour production de l'eau déminéralisée 55

Tableau 4.3: Calcul du coüt de l'eau déminéralisée 56

Tableau 4.4: Cout de l'air de service 57

Tableau 4.5: Coüt de l'air instrument 57

Tableau 4.6 : Quantités de matières premières consommées pour la production de la vapeur 59

Tableau 4.7 : Dosage et densité du Nalco 59

Tableau 4.8: Consommation horaire de l'énergie électrique dans les chaudières 60

Tableau 4.9: Consommation d'air comprimé dans les chaudières 60

Tableau 4.10: Coût variable de production de vapeur HP 61

Tableau 4.11: Coût de maintenance dans le système de production de vapeur HP (2009) 61

Tableau 4.12: Coût de production de vapeur HP (2009) 62

Tableau 4.13: Données de base pour le calcul du Coût VH cogénération 67

Tableau 4.14: Coût de revient de la vapeur HP dans la cogénération 68

Tableau 4.15: Consommations de matières premières pour la génération électrique 69

Tableau 4.16: Coût de revient de l'électricité dans la cogénération 69

Tableau 4.17: Coûts de matières premières de la cogénération 71

Tableau 4.18: Coüts de l'électricité pour les différents régimes de marche de cogénération 71

Tableau 5.1: Variation des paramètres caractéristiques de la cogénération en fonction de la

température ambiante 76

Tableau 5.2: Variation du facteur de puissance Cos á en fonction de la puissance réactive 80

Tableau 5.3: Facture électrique de la raffinerie pour différents régimes de cogénération 82

Tableau 5.4: répartition de la consommation électrique des unités de la SAMIR 84

Tableau 5.5: Postes horaires pour la tarification d'électricité 88

Tableau 6.1 : défaillances des éléments dans les quatre chaudières A 94

Tableau 6.2 : défaillance des éléments de la chaudière B 95

Tableau 6.3 : défaillance des éléments de la chaudière C 96

Tableau 6.4 : défaillance des éléments de la chaudière D 96

Tableau 6.5 : suivie du rendement de la chaudière 103

Tableau 6.6 : Données des fluides chaud et fraoid 106

Tableau 6.7 : Calcul du ÄTLM et Us 106

Tableau 6.8 :.Caractéristiques des faisceaux tubulaires 107

Tableau 6.9 : Caractéristique de la calandre 107

Tableau 6.10 : Pertes de charges à l'intérieur et l'extérieur des tubes 107

Tableau 6.11 : les résistances d'encrassement 108

Tableau 6.12 : Compléments de vapeur à fournir aux unités Upgrade 111

Tableau 6 .13 : Estimation des charges annuelles de maintenance 117

Tableau 6.14: Unités à délester dans l'ancienne raffinerie SAMIR 122

Tableau 6.15: Pompes à délester dans le système de stockage (réservoirs) 122

Tableau 6.16: Ordre de priorité de délestage dans le nouveau projet UPGRADE 123

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Liste des annexes

Annexe 1 : Vue générale de l'unité de cogénération 127

Annexe 2 : Caractéristiques des moteurs de la cogénération 128

Annexe 3 : Les unités de la SAMIR 129

Annexe 4 : Diagnostique des chaudières A,B,C et D de la centrale II 131

Annexe 5 : Méthodologie de dimensionnement de l'échangeur de chaleur 132

Annexe 6 : Cycle thermodynamique de HIRN 137

Annexe 7 : Capacités de production et consommation de la vapeur dans la raffinerie 138

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Nomenclature

A : air d'échange.

AFNOR : Association française de normalisation.

BP : Basse Pression.

CTE II : Centrale Thermo-Electrique II.

CCI : Corps Cylindrique Inférieur.

CCS : Corps Cylindrique Supérieur.

Cos ö : facteur de puissance. DH: Dirham.

ED: Eau déminéralisée. EE : Energie électrique. Ec : L'énergie cinétique. Ep : L'énergie potentielle. É : coefficient de correction des prix.

F : facteur de correction (échangeur).

GAT: Groupe Turboalternateur (Turbine+Alternateur).

GE : Général électrique.

h : coefficient d'échange convectif.

hp : Heures de pointe. hpl : Heures pleines.

hc : Heures creuses.

HP : Haute Pression. H : Enthalpie.

KW: Kilowatt (Puissance). KWh: Kilowatt-hour (Energie).

m2 : Mètre Carré.

m3 : Mètre Cube.

MP: Moyenne Pression. MW: Mégawatt (Puissance). MDH: Million de dirham. MMDH : Milliard de dirham.

Ntt : nombre de tube total (échangeur).

Nu : nombre de Nusselt.

ONE : Office Nationale d'Electricité.

ppm : partie par million, unité de concentration des composées.

Pr : nombre de Prandtl.

P : puissance électrique produite par la TAG.

PCI : pouvoir calorifique inférieur.

PCS : pouvoir calorifique supérieur.

Q: puissance thermique.

rpm : roue par minute, nombre de rotation de l'arbre d'un moteur.

R : rendement de la chaudière.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Ra : Ratio de la chaudière.

Re : nombre de Reynolds.

SAMIR : Société Anonyme Marocaine de l'Industrie du Raffinage.

S : Entropie.

SHT : Surchauffeur haute pression. SBT : Surchauffeur basse pression. t : température.

TAG : turbine à gaz.

T: Tonne.

UPGRADE : projet de modernisation de la SAMIR.

U : L'énergie interne.

Us : coefficient d'échange global.

V : vitesse de fluide.

VH : Vapeur Haute Pression.

VM : Vapeur Moyenne pression. VB : Vapeur Basse pression.

VBB : Vapeur plus Basse pression.

W : puissance mécanique.

u : Rendement isentropique du groupe turboalternateur.

ô : Rendement Mécanique-électrique du groupe turboalternateur.

€ : Euro = 11,5 DH.

$ : Dollars = 8,9 DH.

ñ : masse volumique.

ë : conductivité thermique.

ÄTLM : différence de température moyenne logarithmique.

ÄP : perte de charge.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Introduction générale

Dans un environnement marqué par la mondialisation, l'évolution, la concurrence, la complexité et la rapidité des exigences du marché, les entreprises doivent faire preuve de dynamisme pour s'adapter rapidement et en souplesse aux nouvelles exigences et savoir saisir les opportunités. Soucieux d'améliorer la qualité des produits, d'optimiser le potentiel de production, de réduire les coûts, de moderniser les installations, de conforter sa position sur le marché et de répondre aux besoins des clients, la société SAMIR mène en continue plusieurs projets de modernisation et de développement pour s'engager dans une démarche d'optimisation énergétique globale dont l'objectif est de rationaliser la consommation, maîtriser la facture énergétique et par la suite diminuer les coûts de revient des utilités et du produit fini et ainsi augmenter la marge de gain de l'entreprise.

Ainsi, l'objectif de ce travail s'inscrit dans l'optique de l'optimisation de la facture énergétique de la raffinerie et l'amélioration de la production d'énergie notamment de la vapeur et de l'électricité. Ce stage est effectué au sein de la centrale thermoélectrique II qui est le coeur battant de la société et qui alimente les différentes unités en utilités (vapeur VH, VM, VB, VBB, électricité, eau déminéralisée, air comprimé et air instrument, azote...)

Le présent travail consiste en premier lieu, au calcul des consommations spécifiques pour la production des utilités (eau déminéralisée, vapeur HP et électricité), ainsi l'évaluation des coûts de revient de la vapeur haute et moyenne pression dans la centrale thermoélectrique II, et de l'électricité dans l'unité de cogénération. Ensuite, en se basant sur les résultats obtenus, on va déterminer la puissance de marche optimale de l'unité de cogénération qui permettra un coût de revient minimal d'électricité et de vapeur produite par la cogénération et un gain maximal sur la facture énergétique tout en maximisant le degré d'autonomie électrique.

En deuxième lieu ce projet vise à déterminer la nouvelle puissance souscrite à souscrire avec l'ONE. En effet une partie d'alimentation en énergie électrique pour la SAMIR est assurée actuellement par l'ONE avec un contrat d'approvisionnement dont la puissance souscrite est de 17.1 MW. C'est la puissance qui sera tenue à la disposition de la SAMIR en permanence.

Lorsque l'on dépasse cette puissance souscrite, l'ONE continue de fournir à la SAMIR ce surplus de puissance en la facturant à un tarif plus élevé plus une prime fixe proportionnelle à la puissance souscrite.

Au démarrage du projet UP GRADE (projet de modernisation de la raffinerie SAMIR), le besoin en énergie électrique est multiplié, actuellement, il est de l'ordre de 44 MW. Une partie (28 MW) est produite par l'unité de cogénération, et le complément restant (16 MW) est acheté de l'ONE. D'où la nécessité de bien identifier la fourchette d'utilisation optimale de l'installation de cogénération, sachant que cette dernière permet de produire une puissance de 40 MW mais dans des conditions bien spécifiées, ainsi déterminer la puissance souscrite optimale à spécifier dans le nouveau contrat avec l'ONE.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

En bref, les objectifs principaux de ce projet sont :

1- Déterminer la facture énergétique de l'entreprise dans l'état présent.

2- Proposer quelques améliorations pour réduire cette facture.

3- Evaluer l'opportunité d'ajouter une turbine à vapeur produisant de l'électricité et de la vapeur VM.

4- La mise en place du système de délestage.

Ce mémoire est organisé selon les lignes directives suivantes :

Chapitre I : Un aperçu général sur la Société Anonyme Marocaine de L'Industrie du Raffinage (SAMIR).

Chapitre II : Une étude bibliographique sur les différents thèmes traités dans cette mémoire, il est consacré aux connaissances de bases nécessaires sur les chaudières et les techniques de cogénération.

Chapitre III : Une étude du fonctionnement de la centrale thermoélectrique II et l'unité de cogénération. Il comprend une description des procédés utilisés, les principes de fonctionnement ainsi que quelques caractéristiques techniques des installations pour mettre en évidence les éléments nécessaires au chapitre suivant.

Chapitre IV : Calcul des consommations spécifiques et des coûts de revient de la vapeur et de l'électricité dans la centrale thermoélectrique II et l'unité de cogénération, ainsi la détermination de la marche opératoire optimale de l'unité de cogénération.

Chapitre V : Etude des différents scénarios de distribution de la vapeur et de l'électricité dans la raffinerie et détermination de la nouvelle puissance souscrite en se basant sur la production de deux cogénération, la turbine à gaz et la turbine à vapeur, ainsi que sur la puissance fournie par l'ONE.

Chapitre VI : propositions de solutions pour la démarche d'optimisation, ainsi dans ce chapitre on va calculer les caractéristiques techniques de la nouvelle turbine à vapeur, la mise en place d'un système de délestage, et les systèmes d'amélioration de production.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Chapitre I : Présentation de la SAMIR

- Aperçu général sur la SAMIR.

- Sa création.

- Ses activités et produits.

- Sa structure hiérarchique.

- Ses projets récents et en cours de réalisation.

I.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 
 

Localisation géographique

La Société Anonyme Marocaine de l'Industrie du Raffinage (SAMIR) s'étend sur une superficie de 200 hectares à la zone ouest de la ville Mohammedia à proximité du port dans l'objectif de faciliter la réception du pétrole brut importé. Elle est reliée par un réseau de pipeline au port pétrolier (distant de 5km) ainsi qu'au dépôt de stockage des sociétés de distribution et à la centrale ONE (Office Nationale d'électricité).

Figure 1.1: Localisation de la SAMIR sur la carte géographique

II. Historique et création

La première raffinerie qui a été construit au Maroc est la société chérifienne de pétrole (SCP) en 1929 à Sidi Kacem. Après l'indépendance, ce dernier n'a pas pu satisfait les besoins énergétiques de plus en plus importants du pays, il a fallu donc construire une 2ème raffinerie plus proche d'un port. C'est ainsi que fut décidé la création de la SAMIR.

Cette dernière naquit d'une convention signée en 1959 entre l'Etat Marocain représenté par « le bureau des études et des participations industrielles » et l'office italien des hydrocarbures « centre national des hydrocarbures ». Cette raffinerie nouvellement crée a pris la dénomination de « Société Anonyme Marocaine Italienne de raffinage » qui a changé sa raison sociale après la marocanisation de son capital en 1973 pour devenir la « société Anonyme de l'Industrie du Raffinage ».

1959

Création de la SAMIR (Société Anonyme Marocaine et Italienne de Raffinage) par l'Etat Marocain, représenté par le Bureau des Etudes et des Participations Industrielles (BEPI) et l'Office Italien des Hydrocarbures (Ente Nazionale Idrocarbur ENI) en joint venture avec la compagnie AGIP. Construction de la première unité de distillation de pétrole brut à Mohammedia d'une capacité de 1,25 million de tonnes par an.

1960

le souverain Feu Mohammed V pose la première pierre de la raffinerie, le 25 juin 1960.

 

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1973 Marocanisation de la société qui devient une entreprise entièrement étatique

; l'Etat rachète les parts détenues par les Italiens.

1996 Mise en bourse de 30% du capital.

1997 Privatisation et transfert de 67,27% du capital au groupe Corral.

1999 Fusion-absorption de la SCP (Société chérifienne des pétroles) par Samir.

2003 Création de la FONDATION SAMIR.

Fin 2004 Corral s'engage à moderniser la SAMIR, un investissement dont l'enveloppe

global s'élève à plus de 6 milliards de dirhams. Cette convention a fait l'objet de la signature d'une convention de mise à niveau entre l'Etat marocain et la

Sept 2005 Démarrage officiel des travaux de modernisation de la raffinerie de

Mohammedia. Avec un coût global de plus de 1 milliard de dollars, ce projet permettra à la SAMIR d'introduire les technologies les plus récentes dans le domaine du raffinage, à même de lui permettre de satisfaire les besoins futurs du marché national en carburants propres, respectueux de l'environnement, notamment le gasoil 10 ppm et 50 ppm et l'essence sans plomb, globalement conformément aux normes européennes.

Juillet 2006 Signature projet de construction de l'unité de cogénération d'une puissance de 40 MW.

Février 2008 Signature d'un contrat de partenariat avec Shell Global Solutions portant sur l'assistance technique et le transfert de technologies et de savoir faire dans le domaine du raffinage.

Juillet 2008 Signature d'un contrat de 17 millions d'euros avec la Société Espagnole Tecnicas Reunidas portant sur les études d'ingénierie et de conception du projet de remplacement des anciennes unités de distillation (Topping 1 et 2) de la raffinerie de Mohammedia, par une nouvelle unité (Topping 4) d'une capacité annuelle de 4 millions de tonnes.

2008 Création de la société TSPP, filiale à 100% de la SAMIR, ayant pour mission

le transport et stockage des produits pétroliers.

Juin 2009 Démarrage de l'unité de cogénération.

Mars 2010 Démarrage du projet UPGRADE de modernisation de la SAMIR

 

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III. Secteur d'activité III.1. Activité

L'activité principale de la SAMIR est le raffinage du pétrole Outre cette activité de base, la SAMIR est présente aussi dans les domaines des GPL (Gaz de pétrole Liquéfiés) et dans la logistique d'approvisionnement et de distribution grace à sa participation dans le capital des sociétés SALAM-GAZ (50%), SOMAS (38%) et TSPP (100%).

Les principaux fournisseurs sont regroupés dans le tableau ci-dissous : Tableau 1.1 : Principaux fournisseurs de la SAMIR

Pays

Société

Arabie Saoudite

Arabian light

Irak

Kirkuk

Iran

Iranien light

Russie

Ural

III.2. Produits

La SAMIR élabore 12 produits à partir du pétrole brut dont les capacités de production sont variables et relative à l'importance de produit, on trouve principalement :

Propane, Butane, Super Sans Plomb, Jet A1, Gasoil 50 ppm (à partir de Septembre 2009), Fioul Oil, Huile de Base 150 NS, Huile de Base 300 NS, Huile de Base 600 NS, Huile de Base BSS, Bitumes, Paraffines.

? Capacité de Raffinage : 7,75 millions tonnes

? Capacité de Stockage: > 2 millions de m3

v' 1 million de m3 de pétrole brut

v' 1 million de m3 de produits finis

? Effectif : près de 1200 personnes

> Exportations : 20 à 25% de la production

> Configuration : raffinerie complexe avec un facteur Nelson de 14.

 

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Figure 1.2: Répartition de la production de la SAMIR 2008

IV. Structure organisationnelle IV-1. Conseil d'administration

Président : Sheikh Mohammed Hussein AL-AMOUDI

Membres du Conseil :

Docteur GHAZI Mahmud HABIB

M. Bassam ABURDENE M. Mustapha AMHAL

M. Jamal Mohammed BA-AMER

M. Mohammed Hassan BENSALAH

M. Lars NELSON

M. John P. OSWALD M. George SALEM

M. Lennart WIKSTRÖM

Comité de Direction Membres :

M. Jamal BA-AMER, Directeur Général

M. Rachid BENNOUNA, DGA Administration et Finance

M. Ulf JANSON, DGA Approvisionnement, Ventes et Distribution

Directeurs Relevant de la Direction Générale :

M. AbdulkaderBahajri : - Projet Upgrade & Grands Projets

 

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M. Youssef Belkhadir :

M. Ahmed Chakib :

M. Abdelmounim El Yaalaoui : M. Ahmed Harnouch :

M. Abdelkrim Lamssafri :

M. Sidi Mohammed Meliani :

- Achats& Contrats

- Ingénierie & Intégration Upgrade - Audit & Systèmes de Gestion

- Stratégie & Coordination

- Hygiène & Sécurité- Infrastructures & Affaires Générales

Direction Générale Adjoint Raffinage :

Mme Maria Charaf :

M. Mohamed Gajjaoui : M. Abdelhafid Kodade : M. Abdellatif M'Haïdra : M. Hmida M'Hamdi :

- Qualité- Maintenance

- Raffinerie Sidi Kacem - Production

- Services Techniques

IV-2. Organigramme

rection générale

DGA Ventes

Adm

a

Blkliaéd

Projet Upgrade et gra M Abdelkader B

Figure 1.3 : Organigramme de la SAMIR 2009

 

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V. Description des projets récents V-1. Projet Upgrade

Considéré comme étant la plus grande réalisation que l'industrie nationale du raffinage ait connu depuis la création du complexe SAMIR des huiles lubrifiantes en 1984, le projet de modernisation de la raffinerie de Mohammedia intègre tous les éléments de la stratégie pétrolière nationale, telle que définie par les Hautes Directives Royales du 4 mai 2004, et englobe les technologies les plus modernes et les procédés les plus performants dans le domaine du raffinage.

Ce projet, qui a démarré en septembre 2005, fait partie intégrante du programme général de modernisation de la raffinerie de Mohammedia, ayant fait l'objet de la Convention d'Investissement signée le 20 décembre 2004 entre le Gouvernement Marocain et la SAMIR. Le budget global y afférent est estimé à plus de 1 milliard de Dollars US.

Intérêt du Projet :

Compte tenu de sa taille et de sa nature, la réalisation de ce projet aura des répercussions positives sur l'économie nationale et sur la société. Il permettra d'adapter la configuration de la raffinerie à la structure de la demande nationale en augmentant la production de gasoil. Il aura aussi un impact très positif sur la protection de l'environnement et l'amélioration de la qualité de l'air par la production de carburants propres, notamment : le Gasoil: 50 et 10 ppm, conforme à l'Euro 4 et 5 ainsi que l'Essence Super sans plomb, conforme à l'Euro 3.

Le projet permettra également, à la société, d'atteindre un niveau de compétitivité en ligne avec celui des raffineries européennes modernes.

Figure 1.4 : Répartition de la production avec le nouveau projet UPGRADE

 

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Phases du projet

Phase1: Production gasoil 50 ppm démarrée en Septembre 2009.

Phase2: Mise en service effective du complexe hydrocraking en mars 2010.

Budget :

Budget initial : 6 milliards DH (à la signature de la convention)

Budget actuel : près de 13 milliards DH

Paiements : 8.2 milliards DH

Augmentation due au coüt de l'énergie, de la matière première et inflation, de la main d'oeuvre et à l'appréciation de l'Euro face au US dollar et au Dirham.

V-2. Projet de cogénération

La SAMIR a conclu avec la Société LITWIN France un contrat d'une valeur de 32 Millions d'euros (350 MDH) portant sur la réalisation d'une unité de cogénération d'une puissance de 40 MW dans l'enceinte de la raffinerie de Mohammedia.

La nouvelle unité utilisera la technologie des cycles combinés associant une turbine à gaz GENERAL ELECTRIC de 40 MW à une chaudière de récupération thermique des fumées d'échappement de la turbine et pouvant générer prés de 70 T/h de vapeur haute pression. Elle permettra d'alimenter en électricité et en vapeur, les installations actuelles et celles du projet de modernisation.

Apports du projet

Ce projet qui a démarré en 2009 et qui alimente le réseau électrique de la raffinerie avec 28 MW et de la vapeur VH 50 T/h permet de répondre aux exigences les plus strictes en matière de sécurité et d'environnement et garantit à la raffinerie une alimentation électrique fiable. La centrale de cogénération est actuellement opérationnelle et alimente la raffinerie en énergie éclectique.

Ce projet présente de multiples avantages :

· Coüt d'investissement et besoins en utilité plus réduits par rapport à ceux d'une centrale classique

· Meilleur rendement énergétique

· Meilleur respect de l'environnement répondant ainsi aux exigences de la Banque Mondiale

De plus, l'unité sera dimensionnée pour être opérée soit au diesel, durant les premières années de service, soit au gaz naturel, une fois ce dernier accessible. L'utilisation du diesel contenant 1% de soufre au lieu du fuel-oil qui en contient 3,6 %, assurera une amélioration considérable de la qualité de l'air à l'échelle locale et régionale à travers la réduction des émissions en SO2 d'environ 1500 tonnes par an.

 

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V-3. Topping 4

Remplacement des anciennes unités de distillation par des nouvelles (Topping 4) Intérêt et objectif du projet

Avec l'initiation du projet de remplacement des anciennes unités de distillation du Topping 1 et 2 de la raffinerie de Mohammedia par une nouvelle unité (Topping 4), la SAMIR réaffirme son adhésion totale à la concrétisation des actions de la Stratégie Energétique Nationale et son engagement à la modernisation de l'industrie nationale du raffinage et au développement de l'économie nationale exposée à Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que Dieu le glorifie, par la Ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement le 08 juillet 2008 à Oujda.

Description du projet

La SAMIR et la société espagnole Tecnicas Reunidas ont signé, mardi 29 juillet 2008, un contrat d'un montant de 17 millions d'Euros, portant sur les études d'ingénierie et de conception du projet de remplacement des anciennes unités de distillation (Topping 1 et 2) de la raffinerie de Mohammedia, par une nouvelle unité (Topping 4) d'une capacité annuelle de 4 millions de tonnes.

Budget du projet

La construction de cette unité nécessitera un budget d'environ 120 millions d'Euro et sera opérationnelle en début 2011.

Par ailleurs, la SAMIR a obtenu l'accord de principe pour le financement de ce projet par l'Agence Espagnole de la Promotion des Exportations, dans le cadre de la coopération Marocco-Espagnole.

Apport du Projet

Cet investissement qui s'intègre dans le programme global de modernisation de la raffinerie de Mohammedia, vise essentiellement :

· Le maintien de la capacité annuelle nationale de raffinage de 8,5 millions de tonnes,

· La satisfaction de la demande en fioul,

· La réduction du déficit structurel en gasoil,

· L'amélioration de l'efficacité énergétique,

· L'amélioration de la qualité de l'air par l'utilisation de technologies de pointe.

 

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Chapitre II: Généralités sur les chaudières et la cogénération

- Généralités sur les chaudières, la combustion et le fuel 2. - Généralités sur la cogénération.

- Etude comparative des technologies de cogénération.

 

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I. Généralités sur les chaudières

La production de la vapeur nécessite une quantité de chaleur suffisante pour transformer l'eau d'alimentation en vapeur. Le combustible utilisé est le fuel lourd n°2. Une description de ses caractéristiques, de celles de la combustion et des chaudières fera l'objet de ce chapitre.

I.1- Généralités sur le combustible (fuel n°2) La viscosité :

La viscosité est la propriété physique principale qui différencie les fuels, pour l'utilisateur d'une installation de chauffage de fuel, elle a une relation direct avec les conditions d'écoulement dans les diverses tuyauteries Elle traduit les phénomènes de cohésion ou de frottement entre molécules, ainsi que les conditions hydrodynamiques d'écoulement, elle est aussi prise en compte dans la pulvérisation du fuel.

Densité

La densité est une caractéristique de fioul, utilisée pour évaluer les possibilités calorifiques d'un stockage ou pour établir des bilans thermiques, ainsi que pour expliquer les anomalies de consommation.

Cette caractéristique présente l'avantage d'être peu sensible à la variation de la température.

La chaleur massique

La connaissance de cette caractéristique du combustible est indispensable pour mener à bien les calculs de réchauffage, elle varie en fonction de la densité et de la température.

La teneur en soufre

Le fuel lourd se répartis en trois classes, selon leur teneur en soufre (4, 2et 1 % en masse).

- le fioul n°2 de 3% à 4%

- le fioul n°2 de qualité dite BTS de 1% à 2% - le fioul n°2 de qualité dite TBTS* =1%

La présence de soufre est surtout gênante en raison des émissions d'anhydride sulfureux (SO2). Il est également une source potentielle de corrosion, si des précautions ne sont pas prises dans la mise en oeuvre des installations industrielles.

Inflammabilité (Point d'éclair)

L'inflammabilité ou point d'éclair correspond à la température maximale à laquelle un combustible liquide peut être réchauffé sans risque d'explosion ou d'incendie. C'est un critère de sécurité lors des opérations de stockage et de distribution pour le fuel n°2 le point d'éclair est égal à 70°C.

 

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Point de combustion ou point de feu

Le point de combustion exprime la température à laquelle le fuel doit être porté pour que, après l'inflammation, la combustion se poursuive sur toute la surface du liquide pendant au moins cinq secondes. Il se détermine toujours en vase ouvert et il se situe toujours au dessus du point d'éclair (différence de l'ordre de + 10°C).

Composition chimique du fuel n°2

Le fuel n°2 provient de la distillation du pétrole brute. Les proportions de carbone et d'hydrogène dans les fiouls varient très peu, la valeur moyenne des composantes du fuel utilisé au Maroc est donnée ci--après :

o Carbone.................................................

85,8%

o Hydrogène..............................................

10,5%

oSoufre.....................................................

.3%

oAzote...........................................

..........0.2%

oOxygène...................................................

0.4%

oH2O.........................................................

0.1%

 

I.2- Généralités sur la combustion

Une combustion est la réaction chimique complète ou partielle du carbone et de l'hydrogène des combustibles usuels par oxydation.

Cette réaction produit une combustion exothermique c'est-à-dire : qui dégage de la chaleur, elle produit du CO2 mais aussi de l'eau ainsi que d'autres composés plus ou moins agressif.

Réactions principales :

La combustion du carbone et de l'oxygène donne naissance au gaz carbonique.

C + O2 CO2 + 394Kj/mol
La combustion de l'hydrogène et de l'oxygène donne naissance à la vapeur.

H2 + 1/2O2 H2O + 242Kj/mol

Réaction secondaires :

La combustion du soufre et de l'oxygène donne naissance au gaz SO2.

S + O2 SO2 + 71Kj/mol

Dans le cas d'un défaut d'air, une réaction secondaire se produit :

C + 1/2O2 CO + 111Kj/mol

 

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La totalité de la chaleur dégagée par l'ensemble de ces réactions s'appelle le pouvoir calorifique du combustible.

Définition du pouvoir calorifique d'un combustible :

Le pouvoir calorifique supérieur ou inferieur [en KJ/KG] est la quantité d'énergie dégagée lors de la combustion complète de l'unité de masse du combustible solide ou liquide ou de volume pour le combustible gazeux.

On distingue deux pouvoirs calorifiques lorsqu'il s'agit d'un combustible contenant l'hydrogène :

o Le pouvoir calorifique est dit supérieur (PCS) lorsque l'eau qui résulte de la combustion du gaz hydrogène et des hydrocarbures sont supposée ramenés à l'état liquide dans les produits de combustion.

o Le pouvoir calorifique est dit inférieur (PCI) lorsque l'eau de combustion est supposée à l'état de vapeur dans les produits de combustion.

Cependant la pratique industrielle n'utilise que le PCI pour les raisons qu'il présente un intérét d'ordre énergétique.

La différence entre le pouvoir calorifique supérieur et inférieur est la chaleur de condensation de la vapeur d'eau qui se trouve dans les fumées. Ils sont liés par la relation suivante :

PCS = PCI + énergie d'évaporation de l'eau Pratique de la combustion

Le réglage de la combustion n'est malheureusement pas stable dans le temps. Un contrôle périodique et systématique est donc nécessaire. En effet les grandeurs essentielles à surveiller sont :

· la teneur en gaz carbonique (%CO2) ou en oxygène (%O2) dans les fumées.

· La température des fumées

· La teneur des fumées en imbrûlés.

Parmi les méthodes de contrôle de la combustion on peut citer :

> Contrôle visuel

Souvent négligé, il permet d'apprécier la qualité des réglages et leur dérive en se référant à la forme et à la couleur de la flamme.

> Contrôle a l'aide des mesures :

· Températures de l'air comburant, et des fumées

· La teneur en oxygène O2 ou en gaz carbonique CO2

 

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I.3- Généralités sur les chaudières

I-3-1. Description et principe de fonctionnement des chaudières a ) Définition

Une chaudière est un appareil dont le rôle est de transmettre à un fluide thermique, les calories dégagées par une combustion. Cette combustion peut se faire dans la chaudière (foyer) ou bien à l'extérieur (c'est le cas des chaudières de récupération). Cet apport de chaleur a pour effet soit uniquement de réchauffer le fluide thermique, soit de le réchauffer et le vaporiser.

B ) Type des chaudières

Nous distinguons plusieurs types de chaudières :

Les chaudières à tubes de fumées : les tubes de fumée sont disposés à l'intérieur du récipient d'eau, La vapeur est générée en chauffant un important volume d'eau, au moyen de fumées produites par combustion de fioul et circulant dans des tubes immergés. C'est la technique la plus classique pour la production de vapeur saturée, d'eau ou de vapeur

Figure 2.1 : chaudières à tubes de fumées

Les chaudiqres à tubes d'eau : se caractérisent par la présence de 1 ou 2 ballons supérieurs et 1 ou 2 ballons inferieurs reliés entre eux par des tubes dans lesquels circule l'eau. Dans le cas des chaudières auxiliaires de la centrale thermoélectrique on à 1 ballon supérieur et 1 autre inferieur

 

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Figure 2.2 : chaudiêres à tubes d'eau I-3-2. Caractéristiques principales des générateurs :

a) Timbre :

Le timbre d'une chaudière est la pression maximale d'utilisation déterminée par le constructeur. (71bars abs pour les deux chaudières auxiliaires). Cette pression s'exprime en bars et ne doit jamais être dépassée.

b) Pression de service ou pression de marche :

C'est la pression que les appareils de régulation de chauffe visent à maintenir. Cette pression ne peut être supérieure à celle du timbre. La pression de service ou pression de marche s'exprime encore en bar (55bars abs pour les deux chaudières auxiliaire).

c) Surface de chauffe : C'est la surface d'échange entre les gaz chauds et l'eau. Elle s'exprime en m2

d)

 

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Puissance :

La puissance normalement indiquée en kcal/h (ou en thermie) représente la puissance calorifique à fournir à l'eau. C'est le produit du débit de vapeur produite par la différence d'enthalpie de l'eau entre l'entrée et la sortie de la chaudière.

P = ( hv - he ).Qm

Avec:

hv : enthalpie de la vapeur produite

he : enthalpie de l'eau alimentaire

Qm : débit de vapeur produite

NB : 1kcal/h = 1.16 . 10-6 MW

e) Taux de vaporisation :

Le taux de vaporisation d'une chaudière est le résultat du rapport entre la puissance et la surface de chauffe .Il s'exprime en (KW/m2).

I-3-3. Appareils complémentaires :

a) Les brûleurs :

C'est le moteur de la chaudière, il doit remplir un rôle essentiel, c'est de crée le mélange air/combustible aussi homogène que possible, de telle manière que la proportion entre les deux constituants tende vers celle qui donne la meilleure combustion, c.-à-d. le maximum « d'effet thermique » Il est indispensable pour une chaudière à fuel.

Le brûleur est constitué des éléments suivants :

· Un injecteur amenant le combustible.

· Une amené d'air comburant.

· Une tête de brûleur ou gicleur

Les brûleurs diffèrent selon la nature du combustible utilisé. Le rôle des brûleurs de combustible liquide est de :

· pulvériser le combustible dans la chambre de combustion de manière à augmenter la surface de contact avec l'air.

· Distribuer judicieusement le combustible pulvérisé dans l'air comburant afin de réaliser un meilleur mélange possible.

b) Le ballon supérieur et inférieur :

La vapeur doit être exempte de gouttelettes d'eau pouvant perturber la bonne marche de l'installation. Le rôle fondamental du ballon supérieur, au niveau duquel se fait l'alimentation

 

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en eau de la chaudière sera d'assurer une bonne séparation du mélange eau-vapeur par l'intermédiaire des chicanes canalisant le mélange ce dernier vers les cyclones séparateurs.

Avant que la vapeur quitte le ballon supérieur vers le surchauffeur, elle passe à travers des filtres de vapeurs (voire schéma ballon supérieure).

Le ballon inférieur est équipé d'un désurchauffeur de vapeur et d'une purge à extraction rapide. Les deux ballons sont constitués en tôle et comportent tous les accessoires nécessaires tels que le trou d'homme, la tubulure...

Les tubes constituants les murs de la chambre de combustion sont assemblés par dudgeonnage aux deux ballons.

Figure 2.3 : Ballon supérieur

c) Vaporisateur :

Ils assurent la fin de l'échauffement de l'eau (quand l'économiseur n'est pas vaporisant) et la production de la vapeur. Les vaporisateurs sont généralement constitués par les écrans soudés de la chaudière mais doivent parfois être complétés par des faisceaux, notamment dans le cas des chaudières à faible pression.

d) Surchauffeurs :

Reçoivent extérieurement les gaz venants directement de la chambre de combustion. Ce sont les faisceaux tubulaires du générateur de vapeur qui sont soumis aux températures les plus élevées voir. La vapeur saturée venant de la partie haute de réservoir, passe dans les tubes des surchauffeurs, où sa température est élevée à pression constante.

Figure 2.4: Surchauffeur

 

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e) Economiseur :

Dans le but d'augmenter la température de l'eau d'alimentation qui provient du dégazeur à l'aide de la récupération d'une partie de calories restantes dans les gaz de combustion. L'économiseur est un échangeur de chaleur à circulation d'eau inversée par rapport à celle des gaz de combustion.

L'échange de la chaleur se réalise par convection, il a pour but l'augmentation du rendement thermique.

I-3-4. Les circuits des chaudières :

a) Circuit eau et vapeur

Le schéma de circuit est représenté par le graphe suivant :

Figure 2.5 : Circuit Eau/Vapeur

+ L'eau d'alimentation :

Elle est stockée dans une bâche, provient en partie des condensats de vapeur en retour après utilisation, et l'eau brute traité dans la station de polissage.

+ Passage par l'économiseur :

L'eau venant de la bâche alimentaire, s'échauffe avant son introduction dans le réservoir ou le séparateur « humide ». L'eau à la sortie de cet appareil est généralement à une température d'environ 160°C qui est inférieure à la température de saturation, mais dans certains cas, l'économiseur peut être vaporisant.

 

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L'économiseur, divisé parfois en différents éléments, est généralement constitué de tubes à ailettes (fuel ou gaz naturel). Pour des raisons d'optimisation des échanges et pour des raisons de prix, il est généralement situé sur le parcours des fumées entre la dernière surchauffeur ou resurchauffeur et le réchauffeur d'air.

+ Stockage dans le ballon supérieur :

L'eau venant de l'économiseur est stockée au niveau du ballon supérieur en mélange avec la vapeur, ce qui permet d'augmenter sa température d'avantage. Après, l'eau passe à travers des tubes appelés tubes écrans qui sont exposés directement aux flammes.

+ Passage par la surchauffeur :

Si la température désirée de la vapeur n'est pas encore atteinte (490 °C) ou si la vapeur contient encore des goütes d'eau, on a recoure au surchauffage. Il consiste à faire passer la vapeur par des serpentins dans la chambre de combustion, ces derniers seront exposés à la chaleur fournit par la fumée. Ainsi on aura de la vapeur HP.

b) Circuit de l'air comburant et des fumées :

L'air comburant passe par un ventilateur protégée par un grillage et actionnée par un moteur électrique appelé moteur de soufflage, il passe aussi par une Volet d'air qui permet la régulation du débit d'air et finalement par un Déflecteur: c'est un disque avec fentes, qui fait tourner l'air pour le mélanger au fuel pulvérisé

La fumée provenant de la chambre de combustion traverse l'économiseur après avoir cédé une partie de son énergie aux ballons de la chaudière, puis passe par le surchauffeur pour qu'elle soit évacuée par la cheminée.

Figure 2.6 : descriptif du circuit de l'air et des fumées

 

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II. Généralités sur la cogénération

Généralement, tout établissement ou industrie produit sa chaleur avec une chaudière à combustible fossile et achète son électricité au réseau. Pourtant, il est possible, de produire simultanément une partie de ses besoins de chaleur et d'électricité par une unité de cogénération. Cette opération a l'avantage d'optimiser les coûts d'installation, d'améliorer les rendements énergétiques et de limiter l'impact sur l'environnement.

II-1.Définition de la cogénération:

On appelle cogénération (ou encore production combinée chaleur force), un système dans lequel, en brûlant un combustible primaire, on produit simultanément de l'énergie mécanique et de l'énergie thermique. Le combustible primaire est généralement un produit fossile commercialisé : charbon, gaz naturel, GPL (gaz de pétrole liquéfié), fuel lourd ou domestique ; il peut s'agir aussi de bois ou de biomasse, ou encore d'un produit de récupération : biogaz, ordures ménagères, déchets industriels, gaz fatals, etc.

L'énergie mécanique disponible sur l'arbre de la machine motrice, est utilisée pour entraîner une autre machine tournante (ventilateur, compresseur) ou le plus fréquemment un alternateur qui fournit du courant électrique.

L'énergie thermique est disponible soit directement, soit après transformation, sous la forme d'un fluide caloporteur facilement utilisable : vapeur, eau chaude, eau surchauffée, air chaud, etc.

II-2. Principe de la cogénération

Le principe de la cogénération est contenu dans son nom : elle consiste à produire, à partir d'une énergie primaire combustible, deux énergies secondaires utilisables : une énergie mécanique ou électrique et une énergie thermique.

mcan qe c

Figure 2.7 : Principe de la cogénération

II-3. Les types d'installations Cogénération

Les principaux systèmes de cogénérations sont classés en deux groupes :

Eergie

v' Technologies matures (Turbines à vapeur, Turbines à gaz et Moteurs à combustion

thermique

interne).

v' Technologies nouvelles (Piles à combustible, Moteurs Stirling, Micro turbines).

 

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II-3-1. Turbine à vapeur:

Cette technique, réservée aux industriels pouvant produire de grandes quantités de vapeur, permet de produire de l'électricité lorsque de la vapeur est produite en excédent, permettant de régulariser sa consommation, par conversion énergétique. C'est aussi la principale technique utilisée dans les grosses centrales électriques, nucléaires ou à combustibles fossiles, pour convertir l'énergie thermique du combustible en électricité.

La cogénération par turbine à vapeur permet d'utiliser des sources d'énergie primaires variées, dont entre autres les sources d'énergie diverses issues de la valorisation des déchets de l'industrie, tels que les déchets de bois dans les scieries, où les déchets végétaux de l'agriculture.

Le cycle thermodynamique des turbines à vapeur est basé sur le cycle de Rankine. A l'aide de la chaleur dégagée par la combustion d'un combustible, on produit de la vapeur à haute pression dans une chaudière. Cette vapeur est ensuite dirigée vers une turbine, où en se détendant, entraîne la turbine. Sortie de la turbine, la vapeur est condensée et ramenée à la chaudière, où ce cycle recommence. Dans ce cycle, la combustion est externe : c'est-à-dire qu'il n'y a pas de contact direct entre le fluide process (vapeur) et le foyer. Ainsi le combustible ne requiert pas de spécifications de qualités précises et donc tout combustible peut être employé.

Figure 2.8 : Cogénération par Turbine à vapeur

t

II-3-2. Turbine à gaz :

V

C'est la technologie la plus utilisée en général pour les moyennes et grandes puissances. Ces

ha

T

systèmes sont à démarrage rapide et s'adaptent rapidement à une variation de la charge.

pu Alternateur

électrique

Une grande quantité d'air atmosphérique est aspirée et comprimée dans une chambre de

etour process

combustion où a lieu une injection en continu du combustible. Les produits de combustion,

Charge

lors de leur détente, entraînent le compresseur et l'arbre de sortie. La turbine fonctionne au

de
chaeu

gaz ou au fioul domestique. L'énergie mécanique est soit utilisée directement en entraînement

Condenur

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

de machines tournantes, soit convertie en énergie électrique via un alternateur. La température des gaz d'échappement avoisine les 500°C, autorisant ainsi un large choix de valorisation.

Figure 2.9 : Cogénération par Turbine à gaz II-3-3. Moteur à combustion interne (gaz ou diesel)

Un moteur à pistons et à combustion interne fournit de l'énergie mécanique, il fonctionne généralement au fuel domestique ou au gaz. L'énergie disponible sur l'arbre de sortie est soit utilisée directement en entraînement de machine tournante (compresseurs, soufflantes,...), soit convertie en énergie électrique par un alternateur couplé au réseau. Le maintien en température du bloc moteur et de l'huile nécessite un ou plusieurs circuits de refroidissement sur lesquels s'effectue une première récupération à environ 90°C.

Un complément d'énergie thermique est obtenu à partir des gaz d'échappement comme le montre la figure suivante :

gaz

d'échappemen

Figure 2.10 : Cogénération par Moteur à combustion interne

 

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II-3-4. Cycle combiné: turbine à gaz + turbine à vapeur :

Le cycle combiné le plus utilisé est l'association du cycle de JOULE et du cycle de RANKINE (association d'une turbine à gaz et d'une turbine à vapeur), la turbine à gaz peut produire de la vapeur à travers une chaudière de récupération. Cette vapeur peut aussi entraîner une turbine à vapeur au lieu d'être employée directement dans un process, et avec un alternateur placé sur l'axe de la turbine à vapeur, on peut ainsi produire un complément d'électricité. L'intérêt ici est d'augmenter le rendement électrique de l'installation.

Figure2.11 : Cogénération par cycle combiné II-3-5. Tri génération :

La trigénération est l'association de deux techniques aujourd'hui bien connues : la cogénération et la production de froid par absorption.

Cette technique fait généralement appel à l'installation d'un moteur thermique ou d'une turbine à combustion, d'un alternateur et d'un groupe frigorifique. L'énergie mécanique produite est totalement affectée à la production d'électricité.

Tout ou partie de l'énergie thermique produite par le cycle de cogénération est transmise à un groupe frigorifique à absorption.

Dans cette configuration, le rapport électricité/chaleur est plus élevé que celui d'une cogénération classique.

Ga

g

Le rendement global d'une installation de tri génération peut atteindre 85%, cette optimisation

de

Chdiè d ar

des rendements, par rapport à la cogénération classique, se double d'une grande flexibilité

récupération Turbine à

Chb d cha

dans la répartition des énergies produites.

combustion Condensât retou

 

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II-4. Etude comparative des différentes technologies

Le tableau suivant représente les avantages et inconvénients de différentes techniques de cogénération utilisées dans l'industrie

Tableau 2.1: Etude comparative des technologies de cogénération.

Techniques de
cogénération

Avantages

Inconvénients

Domaines
d'applications

Turbine à
vapeur

Convient à tous types de combustible.

Très faible E/Q

le secteur industriel (chimie, papier,

carton agro-alimentaire, sidérurgie,...).

Une production importante de la chaleur et peu d'électricité.

Très bon rendement global > 0,85.

Investissement élevé

Coüt d'entretient modique.

Durée de vie élevée.

possible d'effectuer des soutirages de vapeur à divers stades de détente pour les usages thermiques.

Turbine à gaz

A partir de 500KWe.

E/Q faible pour les puissances inférieures.

le secteur industriel (chimie, papier, carton, sidérurgie,

agroalimentaire...), les réseaux de chaleur et des applications tertiaires hôpitaux...)

Production aisée de vapeur.

Nécessite en général du gaz naturel.

Bon rendement global. (0,6- 0,8)

E/Q important

Moteur à gaz
ou diesel

E/Q Très favorable surtout pour le diesel.

Peu propice à la production de vapeur

bien adapté aux

secteurs tertiaires (hôpitaux, centres administratifs, centres commerciaux,..) et industriels

(électronique, laboratoires, alimentaire,..).

Coût abordable.

Coût élevé de Maintenance

Peut s'adapter à la variation de la demande

Durée de vie limitée

Peut jouer le rôle de

secours en cas de coupure de l'électricité.

Entretien programmé d'atteindre une durée

de vie de 100 000 H avant le remplacement complet du moteur

E : Energie électrique Q : Chaleur

 

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Chapitre III : Fonctionnement de la CTE II et de l'unité de
cogénération

- Différentes unités de la CTE II.

- Système de production de vapeur dans la CTE II.

- Production de l'électrice dans l'unité de cogénération.

 

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I. Fonctionnement de la centrale thermoélectrique II

I-1. Introduction

Au niveau de la raffinerie SAMIR, le fonctionnement des différentes unités dépend étroitement de la production de la vapeur. Pour satisfaire le besoin en vapeur, la SAMIR a mis en place deux centrales thermiques (CTE1 et CTE2).

La CTE2 assure la production de la vapeur et la distribution de l'électricité ainsi que les autres utilités (air comprimé, eau déminéralisée, eau de mer, fioul chauffé, azote ....) nécessaire au processus de raffinage au sein de la SAMIR.

Les besoins en vapeurs sont couverts en exploitation par quatre chaudières, l'alimentation électrique est assurée actuellement en majorité par l'unité de cogénération et le complément restant par l'Office Nationale d'Electricité (ONE).

I-2. Différentes unités de la CTE II

Figure 3.1 : Schéma de la centrale thermoélectrique II.

La centrale thermoélectrique II (figure 2.1) comprend :

> Des installations destinées à assurer son alimentation en combustible (fioul-oil ou fioul gaz), stockage, chauffage et acheminement vers les chaudières, les fours et les bacs des groupes diesel.

 

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> Des installations destinées à assurer son alimentation en eau traitée. Ces installations comportent la station de traitement d'eau, les bacs de stockage d'eau de ville et celle déminéralisée et le pompage d'eau de chaudière.

> Une chaufferie groupant les quatre chaudières et leurs auxiliaires (économiseur, ventilateurs de soufflage, pompes alimentaires,. .etc.).

> Une salle de contrôle et de commande permettant la supervision et la commande à distance des équipements de la CTE II.

> Des locaux des groupes diesel, des compresseurs et leurs auxiliaires.

> La distribution d'énergie électrique achetée se fait en 60KV vers les sous stations de toutes les unités, à travers des postes de transformation (60KV/20KV), (20KV/5.5KV), (5.5KV/380V), (380V/220V).

Par ailleurs la centrale thermoélectrique comprend des installations de production d'air comprimé et de l'eau déminéralisée :

1. L'air comprimé :

L'air comprimé est indispensable pour la mise et le maintien en marche des équipements pneumatique, sa production est assurée par cinq compresseurs, l'air comprimé produit est de deux types : air de service et air instrument. La différence entre eux est l'étape de séchage que subit l'air comprimé produite au niveau des compresseurs pour être utilisé dans les appareils pneumatique (Air instrument).

Figure 3.2 : Schéma de la production d'air comprimé

 

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2. L'eau déminéralisée :

L'unité de déminéralisation est dimensionnée pour fournir la totalité des besoins de la raffinerie en eau déminéralisée, aussi bien pour les installations existantes que pour le nouveau projet UPGRADE.

L'unité comporte trois trains ou lignes de déminéralisation identiques dimensionnés pour une production nette de 150 m3/h chacune. Le concept adopté pour l'unité est basé sur la technologie de l'échange d'ions.

Les étapes principales du processus de déminéralisation sont :

1 Stockage de l'eau brut.

1 Filtration à travers les filtres à charbon.

( Echange sur support cationique.

( Désorption du dioxyde de carbone.

( Echange sur support anionique.

( Traitement de finition sur support de lits mélangés (anions + cations). 1' Stockage de l'eau déminéralisé.

I-3. Les chaudières de la CTE II

La centrale thermoélectrique II comprend quatre chaudières 98 H 1 (A, B, C et D) d'une capacité unitaire maximale de 80 T/h en marche continue, elles peuvent fonctionner séparément ou en parallèle et elles sont équipées d'un système de régulation permettant la marche manuelle ou automatique d'un nombre quelconque de chaudières.

Les chaudières A, B et C sont équipées de quatre brûleurs pour la combustion au fuel-oil et fuel gaz, soit séparément soit simultanément et en proportions variables, La chaudière D est équipé de deux brûleurs dont la capacité est équivalente aux quatre brûleurs des autres chaudières.

Les chaudières de la SAMIR sont de type à tubes d'eau (voire chapitre II paragraphe I-3). I-3-1. Production de la vapeur haute pression (Figure 3.3)

Les chaudières sont alimentées en eau dégazée à 127°C et équipées d'un économiseur assurant le réchauffage de l'eau d'alimentation à 184°C à travers la récupération des calories des fumées sortant de la chambre de combustion. Elles sont alimentées en air comburant par un ventilateur de soufflage entraîné par un moteur électrique et une turbine à vapeur. Après avoir traverser l'économiseur, l'eau arrive au corps cylindrique supérieur de la chaudière (CCS) où se trouve réunies les phases liquides et vapeur saturée. La phase liquide circule entre le CCS et le corps cylindrique inférieur (CCI) à travers un faisceau de tubes qui consomment la chaleur dégagée par la combustion (par radiation et convection).

 

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La vapeur saturée est ensuite envoyée dans les tubes des surchauffeurs, où sa température augmente à pression constante (40bars, 400°C).

La vapeur HP sèche produite est collectée dans deux barillets (98 X 1A et 98 X 1B) chacun alimentant un barillet MP à travers une vanne de détente (vannes réductrice de détente). Les liaisons VH d'export vers les unités sont prises sur les deux barillets.

I-3-2. Production de la vapeur moyenne pression (Figure 3.3)

Auparavant, les besoins en vapeur moyenne pression de la raffinerie ont été couverts par le soutirage des turbo-alternateurs qui sont hors service depuis 2002. Actuellement cette fonction est assurée par deux ensembles de détente de vapeur HP d'une capacité unitaire de 50 T/h. La vapeur MP et haute température provenant des postes de détentes est collectée dans les barillets (98 X 2A) et (98 X 2B).

Des barillets (98 X 2 A/B), la vapeur MP est transférée à travers 4 ensembles de désurchauffe en parallèle (2 par barillet) (98 DS 1 A/B) et (98 DS 2 A/B) (14 bars, 270 à 300°C) aux barillets (98 X 3A) et (98 X 3A).

La distribution aux auxiliaires propres à la CTE II et utilisateurs extérieurs se fait à partir des barillets (98 X 3 A/B).

I-3-3. Production de vapeur basse pression (Figure 3.3)

Les collecteurs de vapeurs basse pression extérieurs à la CTE II aboutissant aux deux barillets (98 X 4 A/B). Un appoint en vapeur BP est possible à partir des barillets MP (98 X 3 A/B), à travers deux ensembles détente-désurchauffe (1 par barillet) (98 DS 3 A et B) d'une capacité unitaire de 30 T/h.

Un appoint en vapeur très basse pression (VBB) est également possible à partir des barillets VB (98 X 4 A/B) par l'intermédiaire d'une vanne automatique de détente.

I-3-4. Production de vapeur très basse pression (Figure 3.3)

La vapeur très basse pression (1,8 bars) est destinée au réchauffage de l'eau de chaudière dans les dégazeurs (98 V 3 A/B) opérant à (1,5 bars) et (127°C). Le principe directeur est d'assurer une autonomie fonctionnelle de la CTE, le réseau VBB est alimenté en priorité par la vapeur d'échappement des turbines axillaires propres à la CTE II.

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Figure 3.3: Système de réception et de distribution de la vapeur dans GTE II

 

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II. F14!\io44eP I4\ d1It'unité de cogénération

II-1. Introduction :

La SAMIR a conclu avec la Société LITWIN France un contrat d'une valeur de 32 Millions d'euros portant sur la réalisation d'une unité de cogénération d'une puissance de 40 MW dans l'enceinte de la raffinerie de Mohammedia.

La nouvelle unité utilisera la technologie des cycles combinés associant une turbine à gaz GENERAL ELECTRIC de 40 MW à une chaudière de récupération thermique des fumées d'échappement de la turbine et pouvant générer prés de 70 T/h de vapeur haute pression. Elle permettra d'alimenter en électricité et en vapeur, les installations actuelles et celles du projet de modernisation.

Ce projet, qui a démarré en 2009 permet de répondre aux exigences les plus strictes en matière de sécurité et d'environnement et garantit à la raffinerie une alimentation électrique fiable.

Ce projet présente de multiples avantages :

1 Coût d'investissement et besoins en utilité plus réduits par rapport a ceux d'une centrale classique ;

1 Meilleur rendement énergétique ;

( Meilleur respect de l'environnement répondant ainsi aux exigences de la Banque Mondiale

De plus, l'unité sera dimensionnée pour être opérée soit au diesel, durant les premières années de service, soit au gaz naturel, une fois ce dernier accessible.

L'utilisation du diesel contenant 1% de soufre au lieu du fuel-oil qui en contient 3,6 %, assurera une amélioration considérable de la qualité de l'air à l'échelle locale et régionale à travers la réduction des émissions en SO2 d'environ 1500 tonnes par an.

II-2. Architecture de l'unité:

L'unité de cogénération est principalement composée de :

> Un groupe turbo alternateur comprenant essentiellement un dispositif de démarrage, un compresseur axial multi étage, une turbine à trois étages et d'un alternateur.

> Une chaudière de récupération

> Un bac de stockage diesel d'une capacité de 300 _L.

> Deux pompes pour l'alimentation de la turbine a combustion en combustible.

> Deux pompes pour alimenter la chaudière de récupération en eau déminéralisé > Deux pompes pour aspirer l'eau de dégazeur et le refouler vers l'économiseur

> Un package compresseur et sécheur d'air qui produit 120 NmL/h pour les besoins de l'unité.

> Un groupe électrogène

Figure 3.4 : Vue général de l'unité de cogénération

II-3. Fonctionnement de l'unité de cogénération

L'installation comporte une turbine à combustion bicombustible, un alternateur délivrant une puissance de l'ordre de 40 MW et une chaudière de récupération de 70T/h.

II-3-1. Le groupe turboalternateur :

Le groupe turboalternateur de l'unité de cogénération comprend :

· un dispositif de démarrage.

· convertisseur de couple.

· réducteur des auxiliaires.

· des équipements attelés au réducteur des auxiliaires.

· un compresseur.

· système de combustion.

· une turbine à trois étages.

· Un réducteur.

· Un alternateur.

Le compresseur et la turbine sont reliés par un arbre unique, supporté par deux paliers lubrifiés sous pression. L'extrémité de l'arbre d'entrée du rotor est couplée au réducteur des auxiliaires, équipé de ses propres arbres destinés à entraîner la pompe à combustible, la pompe à huile et d'autres dispositifs.

La turbine à gaz est un moteur thermique reliant les différentes phases de son cycle thermodynamique dans une succession d'organes traversés par un fluide moteur gazeux en écoulement continu. Elle est composée de trois éléments essentiels comme le montre la figure suivante :

 

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Figure 3.5 : Schéma d'une Turbine à gaz simple

+ Un compresseur axial, compresseur axial a 17 étages, il produit l'air de comburant.

+ Une chambre de combustion, dans laquelle le gaz oïl (injecté sous pression) est brulé avec l'air préalablement comprimé (ce dernier en fort excès afin de limiter la température des gaz brulés en entrée de la turbine)

+ Une turbine axiale à trois étages dans laquelle sont détendus les gaz à haute température sortant de la chambre de combustion.

Principe de fonctionnement (figure 3.5):

Dès que le système de démarrage de la turbine est activé et que l'embrayage est engagé, l'air ambiant est aspiré, filtré puis compressé dans les 17 étages du compresseur axial. L'air comprimé en provenance du compresseur pénètre dans l'espace annulaire à la périphérie des dix chambres de combustion, d'où il s'introduit entre les enveloppes intermédiaires et les tubes de flamme.

Les injecteurs introduisent le combustible dans chacune des dix chambres de combustion où il

Chambre de combsto

se mélange à l'air. L'allumage s'effectue grace à deux bougies rétractables (mais une seule est
suffisante pour effectuer l'opération). Au moment où l'allumage se produit au niveau d'une
des deux bougies équipant ces chambres, la combustion se propage dans les autres chambres à

Ecappement

ompresseur Turbine

travers des tubes d'interconnexion qui les relient entre elles au niveau de la zone de
combustion. A peu près à 50 % de la vitesse nominale de la turbine, la pression régnant à

ir

l'intérieur des chambres de combustion est suffisante pour provoquer le retrait des électrodes des bougies afin de le protéger du rayonnement des flammes.

Les gaz chauds issus des chambres de combustion franchissent les pièces de transition emboîtées à l'extrémité arrière de chaque tube de flamme pour traverser ensuite les trois étages de la turbine où ils se détendent. Chaque étage se compose d'un ensemble d'aubes fixes suivies d'une rangée d'aubes mobiles. Dans chaque rangée d'aubes fixes, l'énergie cinétique du jet de gaz augmente, en même temps que la pression chute. Dans la rangée

 

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adjacente d'aubes mobiles, une partie de l'énergie cinétique du jet est convertie en travail utile transmis au rotor de la turbine sous la forme d'un couple mécanique.

Après leur passage dans les aubes du troisième étage, les gaz d'échappement traversent le diffuseur, qui comporte une série de déflecteurs ou aubes de guidage transformant la direction axiale des gaz en direction radiale et diminuant ainsi les pertes à l'échappement. Puis les gaz sont envoyés dans le cadre d'échappement. La rotation résultante de l'arbre entraîne le rotor de l'alternateur, le compresseur et certains auxiliaires. (Voir Equipements attelés au réducteur des auxiliaires).

II-3-2.La chaudière de récupération

Une chaudière de récupération est une chaudière qui utilise la chaleur des gaz d'échappement de la turbine à gaz, elle permet de récupérer les calories contenues dans les fumées pour produire de la vapeur.

La chaudière de récupération SECI (SECI ; Stein Energie Chaudières Industrielles) installée dans la l'unité de cogénération de la SAMIR est de type tube d'eau à circulation naturelle avec un seul passage des fumées. Les fumées de l'échappement de la turbine passent successivement à travers une Surchauffeur Haute Température SHT, une Surchauffeur Basse Température SBT, un évaporateur, et un économiseur (figure 3.6).

Figure 3.6: Chaudière de récupération

La chaudière fonctionne en mode récupération pure (sans post de combustion), elle permet de récupérer l'énergie disponible dans les fumées à l'échappement de la turbine à combustion, pour produire de la vapeur surchauffée à partir d'eau déminéralisée à température ambiante.

 

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En fonctionnement nominal, la puissance des fumées à l'échappement de la turbine est de 82 MW, le débit des fumées est de l'ordre de 143 kg/s, la production de vapeur est de 71,5 T/h à 46 bars et 415 °C. La ligne à la sortie de la chaudière fait environ 500 m de longueur et la vapeur est livrée à 42.2 bar et 405°C au barillet (98-X-l A) dans la CTE II.

Figure 3.7: Parcours de l'eau et des fumées dans la chaudière de récupération.

II-3-3. Circuit (Eau /vapeur)

L'eau déminéralisée est aspiré d'un bac de stockage vers la bâche alimentaire par un système à deux pompes (une en marche et l'autre en secours), ensuite elle transporté vers l'économiseur par l'intermédiaire d'une motopompe. A la sortie de l'économiseur, une première partie d'eau est acheminé vers le pot de détente, la vapeur extraite de dernier est injecté au fond de la bâche alimentaire pour dégazer l'eau d'appoint, une deuxième partie de l'eau sortant de l'économiseur est injecté dans le désurchauffeur entre les deux surchauffeurs SHT et SBT pour réguler la température de sortie de la vapeur. La troisième partie sortante de l'économiseur est stockée dans le ballon de la chaudière, elle passe ensuite à travers les tubes du vaporisateur appelés tubes écrans pour se transformer en vapeur saturé qui est renvoyée vers le ballon chaudière.

La température désirée de la vapeur n'est pas encore atteinte (500°C) et la vapeur contient encore des gouttelettes d'eau, c'est pourquoi on a recoure au surchauffage. Il consiste à faire passer la vapeur à travers des serpentins devisés en deux étages (SHT et SBT), afin d'avoir une vapeur surchauffée qui va être débité dans le réseau.

II-3-4. Circuit diesel :

Le diesel oïl fourni par SAMIR alimente un bac de 300m3 de volume utile, pour une autonomie de 24h.

Le bac diesel est en acier carbone de type cylindrique vertical à toit fixe conique, et à fond conique.

 

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Au point de fonctionnement nominal, la turbine à gaz consomme environ 12 m3/h.

Deux pompes de type centrifuge fonctionnant à 2x100% (une en service et une en secours), sont placées à côté du bac diesel afin d'alimenter la turbine et le groupe diesel.

II-3-5. Le groupe électrogène :

Le groupe électrogène est un dispositif autonome capable de produire de l'électricité. Il permet d'assurer une sécurité et une continuité de service en cas de coupure de courant délivré par l'ONE.

Le groupe diesel est constitué de :

> Un moteur thermique diesel qui actionne un alternateur. > Un mécanisme de refroidissement et de préchauffage.

> Une armoire de contrôle commande.

> Un transformateur élévateur.

 

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Chapitre PV : Calcul des consommations spécifiques et des Coûts
de revient des utilités.

- Méthodologie de calcul.

- Coûts de revient des utilités dans la centrale thermoélectrique II. - Coût de revient de l'électricité dans l'unité de cogénération.

 

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I. Méthodologie de calcul

I-1. Définition

La définition du coüt est Selon l'AFNOR «c'est la charge ou la dépense, supporté par un intervenant économique par suite de la production ou de l'utilisation, d'un produit ou de l'ensemble des deux.»

AFNOR : association française de normalisation

I-2. Coût variable et coût fixe :

Les coûts fixes sont des charges indépendantes du volume de production. Ces coûts représentent les coûts engagés de façon permanente pour les activités de production, tels que les coüts du personnel d'encadrement, de l'amortissement, du loyer et de l'assurance des bâtiments, des équipements et des machines.

Les coûts variables sont des coûts dont le montant varie proportionnellement à l'activité. Ce sont des charges variant corrélativement à la production de l'élément considéré et elles sont essentiellement constituées des coüts des matières premières, de la main d'oeuvre dont l'utilisation est fonction des quantités produites et de l'énergie dépensée dans l'élaboration des produits.

II. Coûts de revient des utilités dans la Centrale thermoélectrique II

Dans le calcul des coûts de revient des produits, la méthode la plus utilisée et la plus significative est celle des consommations spécifiques, c-à-d On calcul les consommations spécifiques de chaque produit, par exemple pour produire une tonne de vapeur HP, on a besoin de combien d'eau déminéralisée ? C'est ce qu'on désigne par consommation spécifique en eau déminéralisée. De même pour le fuel, l'électricité, les additifs...., et donc on calcul d'abord les coüts de matières premières et de l'énergie puis on détermine le coüt de la vapeur

Mais avant de passer au calcul du coût de revient de la vapeur haute pression, on commence par le calcul de celui de l'eau déminéralisée et de l'air comprimé, ils seront utilisé dans les calculs qui suivent.

 

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II-1. Coût de revient de l'eau déminéralisée

La figure suivante schématise les entrées-sorties de la station de déminéralisation d'eau,

Figure 4.1: Schématisation de la station de déminéralisation d'eau.

L'unité de déminéralisation est dimensionnée pour fournir la totalité des besoins de la raffinerie en eau déminéralisée, elle comporte trois chaines de déminéralisation identiques dimensionnés pour une production nette de 150 m3/h chacune.

Dans le cycle normal de production, deux chaines sont en marche et la troisième est en régénération puis en repos, la production de l'unité est alors 300 m3/h, mais une quantité de 20 m3/h est recyclée pour utilisation en régénération.

Donc : production horaire = 280 m3/h

En se basant sur les bilans mensuels des mois Mars, Avril et Mai 2010 on calcule les quantités de matières premières nécessaires à la production de cette quantité d'eau déminéralisée.

Tableau 4.1 : Mati~res premiqres consommées dans la production de l'eau déminéralisée.

Matières

Quantité

Unité

Eau de ville

308

m3/h

Acide sulfurique

196

Kg

Soude caustique

448

Kg

Energie électrique

113

KWh

Eau déminé pour la régénération

48

m3/h

Les consommations spécifiques de matières premières de production de l'eau déminéralisée sont présentées dans le tableau suivant :

Tableau 4.2 : Consommations spécifiques pour production de l'eau déminéralisée.

Matières

Consommation

Unité

Eau de ville

1,1

m3 /m3

Acide sulfurique

0,7

Kg /m3

Soude caustique

1,6

Kg /m3

Energie électrique

0,40357143

KWh /m3

Eau déminé pour la régénération

0,17142857

m3/ m3

 

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m3/m3 : mètre cube d'eau brute consommé pour produire un mètre cube d'eau déminéralisé

Le coüt variable de déminéralisation (en DH/T) englobe le coüt d'eau de ville (eau potable acheté de -Lydec-) ainsi que les coüts des matières chimiques utilisées et l'électricité consommée (ONE) pour le fonctionnement de l'installation de déminéralisation.

Les résultats de calcul sont présentés dans le tableau suivant. Tableau 4.3: Calcul du coût de l'eau déminéralisée.

Matière

Consommation
spécifique

Prix unitaire

Coût (Dh/T)

Eau de ville

1,1 m3 /m3

7,41 Dh/m3

8,151

Acide sulfurique

0,7 Kg /m3

2,1 Dh/ kg

1,47

Soude caustique

1,6 Kg /m3

1,27 Dh/ kg

2,032

Energie électrique

0,4035714 KWh /m3

0,78 Dh/kWh

0,31478571

Eau déminé pour la régénération

0,17142857 m3/ m3

1,9340 Dh/m3

1,93402041

Total

14,0194

II-2. Coût de revient de l'air comprimé

Figure 4.2 : Schéma de production d'air comprimé

L'air comprimé est produit par passage de l'air ambiant dans des compresseurs puis un séchage par adsorption de l'humidité, le schéma de production est la suivante :

 

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II-2-1. L'air de service

Les seuls éléments qui entre dans la production de l'air comprimé de service sont l'air ambiant (gratuit), l'énergie électrique et les lubrifiants (négligeables), donc le coüt d'air comprimé peut être approché par la consommation électrique des compresseurs.

Le tableau suivant présente la production d'air comprimé, la consommation électrique des compresseurs et ainsi le coüt de l'air de service.

Tableau 4.4: coût de l'air de service

Nombre de compresseur en marche

2,5

Débit de chaque compresseur (Nm3)

1600

Production d'air comprimé (Nm3)

4000

Consommation électrique d'un seul compresseur (kW)

287

Consommation électrique totale des compresseurs (kW)

717,5

Prix unitaire électricité Dh/KWh

0,78

Consommation Spécifique d'électricité KWh/ Nm3

0,179375

Coût de l'air de service DH/Nm3

0,1399125

II-2-2. Air instrument

Le coüt de l'air instrument n'est que le coüt de l'air de service plus le coüt de séchage, le calcul est représenté dans le tableau suivant

Tableau 4.5: coût de l'air instrument.

Coüt de l'air de service DH/Nm3

0,1399125

Coût de séchage DH/Nm3

0,014

Coût de l'air instrument DH/Nm3

0,1539125

 

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II-3. Calcul du coût de revient de la vapeur HP II-3-1. Modélisation du système de production

La figure suivante représente le système de production de la vapeur haute pression dont les entrées sont : Le fioul, l'eau déminéralisée, les matières chimiques et l'électricité nécessaires à la mise en marches des circuits de pompage, de ventilation, de lubrification, etc...

Figure 4.3: Système de production de la vapeur haute pression dans la GTE II

La centrale thermoélectrique II contient quatre chaudières destinées à la production de la vapeur HP, on procédera par une démarche de calcule globale pour évaluer le coût de revient, on modélise les chaudières de la centrale thermoélectrique par une chaudière équivalente, car ce qui nous intéresse c'est les quantités de vapeurs produites et les quantités des matières premières consommées. Ainsi, en se basant sur les bilans mensuels de production de vapeur de la CTE II, on pourra calculer le coût de revient de la vapeur HP.

II-3-2. Calcul du coût variable de production

Le coût variable de production de la vapeur HP est la somme des charges relatives aux matières premières utilisées, qui sont principalement l'eau déminéralisée et de l'énergie nécessaire dépensé (Le fioul et l'énergie électrique). La base de calcul sera sur une tonne de vapeur HP, c'est-à-dire combien y-t-il besoin d'eau déminéralisée pour produire une tonne de vapeur HP, c'est ce qu'on désigne par consommation spécifique en eau déminéralisée. De méme pour l'énergie dépensée et les autres éléments.

Le calcul sera effectué sur la base de la quantité horaire de vapeur produite par les quatre chaudières dans la centrale thermoélectrique II qui est de l'ordre :

Production horaire = 166 T/h

En se basant sur les bilans mensuels des mois Mars, Avril et Mai 2010 on calcule les quantités de matières premières nécessaires à la production de cette quantité de vapeur.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Tableau 4.6 : Quantités de matières premières consommées pour la production de la vapeur

Elément

Quantité

Unité

Eau déminéralisée

168

m3

Fioul

10,1

Tonne

Nalco-1801 Dosage

densité ?

1,003021

0 kg/h

Nalco-72215

0,930841 h

/ )

Kg/h

Energie électrique

681

kwh

Air comprimé

150 arg

m3

a) Méthodologie de calcul

> L'eau qui rentre dans les chaudières est constituée de 70 % d'eau déminéralisée et de 30% des condensas, en effet, c'est juste le 70% d'eau qui sera comptabilisé dans le coût.

Donc la quantité d'eau déminéralisée produite par les chaines de déminéralisation et

alimente directement les chaudières est :

> Quantité de Nalco

Avant d'être vaporisé dans les chaudières l'eau déminéralisée subie un traitement chimique qui consiste à l'injection de deux types de Nalco, le Nalco-72215 pour protéger les tubes des chaudières contre la corrosion, et le Nalco-1801 pour éliminer l'oxygène.

Le dosage du Nalco est donné par la formule suivante :

Donc le débit de Nalco est :

Le tableau suivant représente le dosage et la densité du Nalco Tableau 4.7 : Dosage et densité du Nalco

Type Nalco

dosage

densité

Nalco 1801

6 ppm

0.993

Nalco 72215

6 ppm

1.07

> L'énergie électrique

L'énergie électrique se consomme au niveau des turboventilateurs (98H1MMK1C) et dans les systèmes suivants :

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

? Le système Fioul (deux motopompes 98MP100A et C). dont un seul est en marche à l'état normal, l'autre étant de secours.

? L'alimentation en eau déminéralisée (quartes Motopompes 99MP5A /99MP5B et 98MP7A / 98MP7B). dont deux seulement sont en marche.

La consommation mensuelle et horaire d'électricité dans les chaudières et résumé dans le tableau suivant :

Tableau 4.8: Consommation horaire de l'énergie électrique dans les chaudières.

Equipement

Consommation
mensuelle en KWh

98MP100A

12624,03

99MP7A

26537,79

98MP7B

230459,75

98H1MMK1C

133920

Energie électrique total
consommée

490272,03

Consommation horaire

681,00

> L'air comprimé :

La consommation en air comprimé est présentée dans le tableau suivant :

Tableau 4.9: Consommation d'air comprimé dans les chaudiqres.

Consommation

Unité

Consommation
mensuelle

Consommation
horaire

Air comprimé pécifique en ea

Nm3 ralisé

bit d eau

432.000

alis

600

b) Calcul des consommations spécifiques :

Les consommations spécifiques représentent les quantités de matières premières nécessaires pour produire une tonne de vapeur haute pression. Par exemple la consommation spécifique en eau déminéralisé représente la quantité d'eau traitée nécessaire pour produire une tonne de vapeur haute pression Elle est exprimée par le rapport entre le débit d'eau déminéralisée et le débit de vapeur HP produite ou bien par le rapport entre la consommation et la production mensuelles de la vapeur et de l'eau déminéralisé.

Idem pour le fuel, l'électricité, l'air comprimé et les matières chimiques (Nalco).Le tableau suivant résume les valeurs des consommations spécifiques par une tonne de vapeur et le Coût de production de vapeur HP dans la centrale thermoélectrique II.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Tableau 4.10: Goût variable de production de vapeur HP

Elément

Consommations
spécifiques

Prix unitaire
(Dh)

Coût
Dh/Tonne

Eau déminéralisée (m3)

1,01204819

7,41

14,1883146

Fioul (tonne)

0,06084337

4014

244,225301

Nalco-1801 (kg)

0,0060423

60

0,36253776

Nalco-72215 (kg)

0,00560748

26

0,14579439

Energie électrique (kWh)

4,10240964

0,78

3,19987952

Air comprimé (N m3)

3,61445783

0,153

0,55301205

Coût total de vapeur HP (DH/TVH)

262,674

II-3-3. Calcul du coût fixe de production

Les coûts fixes de production de vapeur englobent les frais de maintenance et d'entretien, y compris les pièces de rechanges, les frais d'assurance ainsi que la main d'oeuvre.

Pour les charges relatives à l'assurance, ils sont négligeables devant le coüt de la main d'oeuvre et de pièces de rechange.

Avec

CM : coût de maintenance

CMO : coût de la main d'oeuvre CR : coût des pièces de rechange

L'analyse de l'historique des charges de la maintenance du système de production de la vapeur; de l'année 2009 donne ce qui suit :

Tableau 4.11: Goût de maintenance dans le système de production de vapeur HP (2009)

Elément

Coût
De maintenance
(Dh)

Chaudière 98H1A

 

223 097,86

Chaudière 98H1B

 

613 241,72

Chaudière 98H1C

 

578 327,13

Chaudière 98H1D

 

211 600,26

Total

1

626 266,97

Le coût spécifique de maintenance est donné par la formule suivante :

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Tout calcul fait, le coût de maintenance est :

Donc le coût fixe de production de la vapeur VH est :

Coût fixe de vapeur HP=1,133 Dh/TVH II-3-4. Coût de revient de la vapeur HP

Le coût de revient de la vapeur HP est la somme des coûts fixe et variable,

Le coût de revient de la vapeur haute pression est :

Synthèse :

Les calculs précédents ont permis d'évaluer le coüt de revient de la vapeur HP à 264 dirham la tonne. Ce coût varie proportionnellement avec les prix des matières premières, notamment celui du combustible fioul et de l'électricité

Sachant que la CTE II produit chaque mois environ 119.520 tonnes de vapeur haute pression, les charges dépensées pour assurer la production sont évaluées de 31.553.280 DH.

Une étude pour le calcul du coût de revient à été élaboré en 2009 et les résultats sont : Tableau 4.12: Goût de production de vapeur HP (2009)

Production mensuelle de VH

72 000 Tonnes

Coût de la Tonne de VH

222 Dh/TVH

Coût mensuelle de production

15 984 000 Dh.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Coût (DH/T)

270

260

250

240

230

220

210

200

Année 2009 Année 2010

Année

Figure 4.4: Augmentation du coût de la vapeur HP (Dh/T)

L'augmentation du coût de la vapeur est due essentiellement à l'augmentation des prix des matières premières, notamment celui du combustible fioul qui a atteint 4600 Dh/T en fin Avril 2010 et de l'électricité avec 0,78 KWh.

Cependant, juste 19% de cette production est consommée à l'état HP tandis que tout le reste est converti en vapeur MP par des vannes réductrice de pression qui ne permette pas la récupération de l'énergie de détente. Ainsi, le coüt de production de la vapeur MP est pratiquement le même que celui de la vapeur HP.

 

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III. Coûts de revient de l'électricité et de la vapeur HP dans l'unité de cogéIératioI

III-1. Introduction

L'unité de cogénération permettra de produire une partie des besoins thermiques de la SAMIR, auparavant assurés par les chaudières existantes, et une partie des besoins électriques, auparavant satisfaits par le réseau électrique provenant de L'ONE.

Cette partie consiste à évaluer le système de cogénération par le calcul du coût de revient de l'énergie électrique et de la vapeur HP dans la chaudière de récupération afin de déterminer la capacité opératoire optimale qui permet un coût de revient minimal et une économie dans la facture énergétique.

III-2. Prix d'achat d'électricité de l'ONE

La SAMIR a conclut un contrat d'approvisionnement en électricité avec l'ONE (Office Nationale d'Electricité). Le contrat spécifie un seuil qu'on appelle puissance souscrite. C'est la puissance que la SAMIR demande à l'ONE de lui mettre, en permanence, à sa disposition. En contrepartie de ce service l'ONE lui facture:

> Une prime fixe proportionnelle à la puissance souscrite.

> Un complément de prime fixe lorsque la puissance réellement appelée, par les installations de la SAMIR, dépasse la puissance souscrite.

Actuellement, la puissance souscrite de la SAMIR est de 17.1MW. La tarification actuelle de l'ONE est estimé à :

Prix d'achat d'électricité ONE = 0,78 Dh/KWh

Le démarrage du projet UP GRADE (projet de modernisation de la raffinerie SAMIR) a multiplié le besoin en énergie électrique, actuellement, il est de l'ordre de 44 MW. Une partie (28 MW) est produite par l'unité de cogénération, et le complément restant (16 MW) est acheté de l'ONE.

En cas de trip de l'unité de cogénération, ce complément dépasse la puissance souscrite, et la SAMIR paie une pénalité de dépassement qui rend la facture énergétique très importante. d'où la nécessité de bien identifier la fourchette d'utilisation optimale de l'installation de cogénération, sachant que cette dernière permet de produire une puissance de 40 MW mais dans des conditions spécifiques, ainsi déterminer la nouvelle puissance souscrite optimale à spécifier dans le nouveau contrat avec l'ONE.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

III-3. Coût de revient de l'électricité et de la vapeur produite par l'unité de cogénération

III-3-1. Méthodologie de calcul

La cogénération permet de produire l'électricité et la vapeur HP au méme temps, à fin d'évaluer les coüts de revient on a déterminé séparément le coüt de revient de chaque produit de cogénération (électricité et vapeur haute pression) et de les comparer avec le coût de la vapeur haute pression produite au niveau de la CTEII et l'électricité acheté à l'ONE.

Dans le processus de production de la cogénération, on utilise comme matières premières, le Gasoil, l'eau déminéralisée, les matières chimiques et certainement de l'énergie électrique pour la mise en marche des circuits de pompage, de lubrification et de ventilation.

Figure 4.5: Système de production dans l'unité de cogénération.

Pour le calcul des Coûts de revient de la vapeur HP et de l'électricité produites par l'unité de cogénération, on procède aux calculs des consommations spécifiques par la méme méthode du chapitre précédant

Le coût de revient par une tonne de vapeur haute pression est calculé par la formule suivante basée sur les consommations spécifiques :

VH)

( × Prix

D

Gao

) +

q

(

q Ecit

P ) + ( × ix

ED Ele

D

)

x Na

) +

(

 

Nac

)

 
 
 

i

 
 
 
 
 
 
 
 

Avec :

q : débit des matières premières.

DVH : débit de vapeur HP produit par la chaudière de récupération.

Le coüt de revient par un KWh d'électricité est calculé par la formule suivante :

 

Projet de Fin d'Etudes

q N72215

) + ( × Pi

 
 

Avec :

q : débit des matières premières.

P : Puissance électrique produite par l'unité de cogénération.

Afin d'évaluer les coüts de revient on a procédé à deux méthodes :

Méthode I : Gonsiste à déterminer séparément le coût de revient de chaque produit de cogénération (électricité et vapeur haute pression).

Méthode II : on considère que l'électricité est notre produit principal, et que la quantité de vapeur produite en parallèle est quelque chose que nous devions produire nécessairement dans la CTE II si elle n'est pas produite au niveau de la cogénération. En effet, la vapeur HP dans ce cas là, sera évaluée aux prix CTE II. Le coüt d'électricité dans la cogénération est égale

q q q

Goi ED Eli é

) (

alors au coût de revient total moins le coût de revient de la vapeur au prix GTE II. × Prix ) + ( Prix ) + ( Prix )

Gasoil ED Electricit é

P P P

Dans cette méthode le coût de revient par KWh est calculé par la formule suivante : q q q

al

P

 
 
 

P

 
 
 
 
 

Avec :

q : débit des matières premières.

P : Puissance électrique produite par l'unité de cogénération.

III-3-2. Galcul du coût de revient de la vapeur HP et de l'électricité (méthode I) Calcul du coût de revient de la vapeur HP (méthode I)

La production de la vapeur HP au niveau de la chaudière de récupération de l'installation de cogénération nécessite l'eau déminéralisée, les matières chimiques, l'énergie électrique pour la mise en marche des circuits de pompage et les calories contenues dans les fumées à la sortie de la turbine (figure 4.6)

Figure 4.6: production de la VH dans la chaudière de récupération.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

L'unité de cogénération est en mode de fonctionnement Electricity first, c'est-a-dire que la production d'électricité est primordial et que la vapeur obtenue est un gain de récupération d'énergie des fumées.

La puissance chaudière donc le débit vapeur dépend directement de la charge de la TAG qui est fixé par l'opérateur de 0 à 100%.

Dans le calcul du Coût de revient de la vapeur HP produite par la chaudière de récupération, on ne va pas prendre en considération la consommation spécifique du gasoil puisqu'elle entre dans le calcul du Coüt de revient de l'électricité et que les fumées sont un gain de la cogénération.

Les données de base pour le calcul sont regroupées dans le tableau suivant : Tableau 4.13: Données de base pour le calcul du Goût VH cogénération.

Elément

Valeur

Coût Nalco 1801 (Dh/kg)

60

Coût Nalco 72215 (Dh/kg)

26

Consommation électrique (kW)

495

Coût énergie électrique (Dh/kWh)

0,78

Coût eau déminéralisée (Dh/T)

14

Remarque :

La consommation en électricité est au niveau deux motopompes d'aspiration d'eau déminéralisée depuis le bac de stockage vers la bâche alimentaire de la chaudière (pompes d'appoint), deux motopompes de refoulement vers l'économiseur (pompes alimentaires) ainsi qu'une motopompe d'injection de la matière chimique (Nalco). Il y a aussi deux compresseurs d'air pour la commande des vannes pneumatiques de la chaudière de récupération (annexe 2).

Le calcul est fait sur la base des consommations spécifiques, la méthode est décrite précédemment.

Le tableau suivant regroupe les quantités et les coûts de vapeur HP produite par la chaudière de récupération pour les différents régimes de marche de la cogénération.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Tableau 4.14: Goût de revient de la vapeur HP dans la cogénération.

Puissance produite (MW)

25

30

35

38

40

VH produite (T/h)

50

61,2

65,7

71,2

75,4

Nalco 1805 (kg/h)

0,320736

0,380736

0,3942

0,4272

0,4525

Nalco 72215 (kg/h)

0,320736

0,380736

0,3942

0,4272

0,4525

CS d'eau déminéralisée (T/TVH)

1,1

1,01

1

1,01

1,04

CS du Nalco (kg/TVH)

0,551665

0,535021

0,516

0,516

0,516114

CS d'électricité (kw/TVH)

9,9

8,08

7,53

6,95

6,56

Coût de revient VH (Dh/TVH)

22,273

20,837

20,389

19,937

19,632

CS : Consommation Spécifique

En représentation graphique, le Coût de la vapeur HP est donné par la figure suivante :

Cout (DH)

22,5 22 21,5 21 20,5 20 19,5

19

18,5

18

 
 
 

25 30 35 38 40

Puissance (MW)

Figure 4.7: Goût de la vapeur HP pour les différents régimes de cogénération.

Le Coût de la vapeur produite par la chaudière de récupération diminue pour des régimes de marche de la cogénération de plus en plus élevé. Cela est dû essentiellement aux performances de l'unité et a son rendement qui devient meilleur pour les hauts régimes.

Calcul du coût de l'électricité (méthode I)

La production de l'électricité au niveau du turboalternateur de l'installation de cogénération nécessite le gasoil et l'électricité consommée par ses auxiliaires.

Figure 4.8: Syst~me de production d'électricité dans l'unité de cogénération.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

De même on procède au calcul des consommations spécifiques pour déterminer le coût de revient d'un KWh d'électricité.

Le coüt de revient par un KWh d'électricité est calculé par la formule suivante :

Avec :

q: Débit des matières premières.

P : Puissance électrique produite par l'unité de cogénération.

Les consommations en gasoil, électricité et huile de lubrification sont données dans le tableau suivant en fonction de différents régimes de marche de la cogénération :

Tableau 4.15: Consommations de matières premières pour la génération électrique.

Puissance produite (MW)

25

30

35

38

40

Débit du gasoil (T/h)

7,92

8,28

9

11,5

12,6

Consommation électricité

 
 
 
 
 

(kWh)

390

390

390

390

390

Consommation d'huile (g)

3

3

3

3

3

( Pour la consommation d'électricité (voire annexe 2)

( Le circuit d'huile de lubrification est un système fermé, cependant il y a consommation d'huile d'appointe, cette consommation est estimé par le constructeur à 3g/KWh, il est donc négligeable par rapport au gasoil et l'électricité.

La méthodologie de calcul des consommations spécifiques ainsi que les Coûts de revient est décrite précédemment, les résultats sont regroupés dans le tableau suivant sachant que le Coût du gasoil est 6000Dh/T (en fin Avril 2010)

Prix du gasoil (Avril 2010) = 6000 Dh/T Tableau 4.16: Coût de revient de l'électricité dans la cogénération.

Puissance (MW)

25

30

35

38

40

CS du gasoil

3,168.10-4

2,76.10-4

2,57.10-4

3,02.10-4

3,15.10-4

Prix (DH/kWh)

1,90

1,66

1,54

1,81

1,89

CS électricité

1,56.10-2

1,3.10-2

1,11.10-2

1,02.10-2

0,97.10-2

Prix (DH/kWh)

0,0121

0,01014

0,00865

0,00795

0,00756

Coût de revient d'électricité (DH/kWh)

1,912

1,67

1,548

1,817

1,897

CS : Consommation Spécifique

 

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Ges résultats sont schématisés dans la figure suivante donnant le coût de l'électricité pour les différents régimes de marche de la cogénération (la puissance)

Cout
(Dh/kWh)

2,5

2

1,5

1

0,5

0

Coût de revient de l'électricité

Puissance (MW) 25 (62 %) 30 (75 %) 35 (87 %) 38 (95 %) 40 (100 %)

Figure 4.9: Coût de l'électricité pour les différents régimes de cogénération.

1111111111 11111111111 11

Le coût de l'électricité produite par la cogénération varie en fonction de la puissance, cette variation dépend de plusieurs facteurs que l'on va détailler dans le chapitre suivant, notamment la température ambiante, le débit du gasoil, le lavage off-line et le facteur de puissance Cos ö.

III-3-3. Galcul du coût de revient de l'électricité (méthode II)

Gette méthode consiste à considérer que l'électricité est notre produit principal, et que la quantité de vapeur produite en parallèle est quelque chose que nous devions produire nécessairement dans la CTE II si elle n'est pas produite au niveau de la cogénération. En effet, la vapeur HP dans ce cas là sera évaluée aux prix CTE II. Le coüt d'électricité dans la cogénération est égale alors au coût de revient total moins le coût de revient de la vapeur au prix GTE II.

Dans le processus de production de la cogénération (Figure 4.5) on utilise comme matières premières, le Gasoil, L'eau déminéralisée, les matières chimiques et certainement de l'énergie électrique pour la mise en marche des circuits de pompage, de lubrification et de ventilation.

Dans cette méthode le coût de revient par KWh est calculé par la formule suivante : q q q

Gil ED Eltit é

uil

Avec :

q : débit des matières premières.

P : Puissance électrique produite par l'unité de cogénération.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Les données de base pour le calcul du Coüt d'électricité produite par la cogénération sont regroupées dans le tableau suivant :

Tableau 4.17: Coûts de matières premières de la cogénération.

Elément

Prix

Eau déminéralisée (Dh/m3)

14

Gasoil (Dh/T)

6000

Energie électrique (Dh/kWh)

0,78

Vapeur CTE (Dh/T)

264

Nalco 1801 (Dh/Kg)

60

Nalco 72215 (Dh/Kg)

26

Dans ce qui suit, on va calculer les consommations spécifiques et le Coût de revient de l'électricité pour les différents régimes de marche de la cogénération (puissance).

Sachant que :

Tableau 4.18: Coûts de l'électricité pour les différents régimes de marche de cogénération.

Puissance produite = 25 MW (régime 62%)

 

Quantité

Consommation
spécifiques

Coûts
(DH/kWh)

Eau déminéralisée (T/h)

50

0,002

0,028

Gasoil (T/h)

7,92

0,0003168

1,9008

Energie électrique (kwh)

885

0,0354

0,027612

Nalco 1801 (kg)

0,3

0,000012

0,00072

Nalco 72215 (kg)

0,3

0,000012

0,000312

Coüt total de l'électricité (DH/kWh)

1,957

Coût net de l'électricité (DH/kWh)

1,429

Puissance produite = 30 MW (régime 75%)

 

Quantité

Consommation
spécifiques

Coûts
(DH/kWh)

Eau déminéralisée (T/h)

61,2

0,00204

0,02856

Gasoil (T/h)

8,28

0,000276

1,656

Energie électrique (kwh)

885

0,0295

0,02301

Nalco 1801 (kg)

0,3672

0,00001224

0,0007344

Nalco 72215 (kg)

0,3672

0,00001224

0,00031824

Coüt total de l'électricité (DH/kWh)

1,708

Coût net de l'électricité (DH/kWh)

1,170

Puissance produite = 35 MW (régime 87%)

 

Quantité

Consommation

Coûts

 
 

spécifiques

(DH/kWh)

Eau déminéralisée (T/h)

65,7

0,00187714

0,02440286

Gasoil (T/h)

9

0,00025714

1,54285714

Energie électrique (kwh)

523

0,01494286

0,01165543

Nalco 1801 (kg)

0,3942

1,1263E-05

0,00067577

Nalco 72215 (kg)

0,3942

1,1263E-05

0,00029283

Coüt total de l'électricité (DH/kWh)

1,579

Coût net de l'électricité (DH/kWh)

1,074

Puissance produite = 38 MW (régime 95%)

 

Quantité

Consommation
spécifiques

Coûts
(DH/kWh)

Eau déminéralisée (T/h)

71,2

0,00187368

0,02435789

Gasoil (T/h)

11,5

0,00030263

1,81578947

Energie électrique (kwh)

523

0,01376316

0,01073526

Nalco 1801 (kg)

0,4272

1,1242E-05

0,00067453

Nalco 72215 (kg)

0,4272

1,1242E-05

0,00029229

Coût total de l'électricité (DH/kWh)

1,851

Coût net de l'électricité (DH/kWh)

1,347

Puissance produite = 40 MW (régime 100%)

 

Quantité

Consommation
spécifiques

Coûts
(DH/kWh)

Eau déminéralisée (T/h)

75,4

0,001885

0,02639

Gasoil (T/h)

12,6

0,000315

1,89

Energie électrique (kwh)

885

0,022125

0,0172575

Nalco 1801 (kg)

0,4524

0,00001131

0,0006786

Nalco 72215 (kg)

0,4524

0,00001131

0,00029406

Coüt total de l'électricité (DH/kWh)

1,934

Coût net de l'électricité (DH/kWh)

1,436

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

N.B : Pour les puissances inférieures à 25 MW, la vapeur produite est de mauvaise qualité (température et pression inférieurs aux valeurs exigées par les unités consommatrices de vapeur) En effet, la vapeur produite dans ce cas de marche doit être évacuée vers l'atmosphère.

Les résultats obtenus sont schématisés dans la courbe suivante donnant l'évolution du coût de production d'électricité en fonction de la puissance produite, donc du régime de marche de la cogénération.

 

1,6
1,4
1,2

1 0,8 0,6 0,4 0,2

0

 

Coût de revient de l'électricité

 

Cout en DH/kWh

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

25 30 35 38 40

Puissance en MW

 
 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Figure 4.10: Evolution du coût de production d'électricité en fonction de la puissance

11111111111

III-3-4. Synthèse et interprétation

En fonction de la puissance produite, on distingue différents coüts de revient d'électricité.

Les puissances 25 MW et 40 MW correspondent respectivement aux régimes 62% et à 100% de la charge opératoire de l'unité de cogénération, c'est en fait la plage de marche qui permet de produire de la vapeur HP de bonne qualité en matière de pression et de température. D'après les résultats on constate que la puissance 35MW est celle qui représente le coût de revient minimal. Mais il reste à vérifier est-ce-que cette puissance représente le régime de marche le plus optimal ? Réponse au chapitre suivant.

 

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IV. Conclusion

Il y a plusieurs méthode pour le calcul des Goûts de revient des utilités, cependant la méthode dite des consommations spécifiques reste la plus significative et la plus utilisée.

Le Goût de la vapeur produite par la GTE II a connu une augmentation de 19% en 2010 (264 Dh/T) par rapport à 2009 (222 Dh/T). Cela est dü essentiellement à l'augmentation des prix de matières premières, notamment du fuel et donc du pétrole brut, car la facture pétrolière du Maroc a multiplié, 8,18 MMDH en fin Avril 2010 au lieu de 3,93 MMDH une année avant.

Pour ce qui est de l'électricité achetée par l'ONE, elle a augmentée de 0,68 Dh/kWh en 2009 à 0,78 Dh/kWh en 2010, soit une augmentation de 14,7 %.

Le coüt de l'électricité produite par l'unité de cogénération varie en fonction du régime de marche c.-à-d. de puissance aux bornes de l'alternateur, cette évolution atteint un minimum pour la puissance 35 MW, soit le régime 87%.

Le gasoil utilisé dans l'unité de cogénération est un gasoil 50ppm qui coüte 6000Dh /T, d'oüla raison pour laquelle le coüt de l'électricité est élevé par rapport a son coüt en 2009 pendant le démarrage et l'essai ou l'unité a été fonctionnée avec du gasoil 10000ppm moins cher.

 

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Chapitre V : Etude des différents scénarios de distribution de
l'électricité dans la raffinerie & détermination de la nouvelle
puissance souscrite

- Détermination de la marche opératoire optimale de l'unité de cogénération.

- Différents scénarios de distribution d'électricité dans la raffinerie.

- Détermination de la nouvelle puissance souscrite.

 

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I. Détermination de la marche opératoire optimale de l'unité de cogénération

Avant de déterminer le régime de marche optimal de l'unité de cogénération, on va étudier les paramètres qui influence sur cette marche, à savoir la température ambiante, le débit du gasoil, la qualité d'air et le facteur de puissance Cosö.

I-1. Influence de la température ambiante

Pour étudier l'influence de la température ambiante sur la marche de la cogénération, des essais ont été faits pendant le démarrage de l'unité et les résultats sont donnés dans le tableau suivant qui montre les différentes entrées et sorties du système en fonction de la température ambiante et la charge de la turbine à gaz.

Tableau 5.1: Variation des paramètres caractéristiques de la cogénération en fonction de la température ambiante.

Température
ambiante

T=46°C

T=25°C

T=5°C

La charge de la
turbine à gaz

60 %

100 %

60 %

100 %

60 %

100 %

Débit du
gasoil (T/h)

6.78

9.65

7.61

11.12

8.29

12.35

Débit nominal d'eau
déminéralisée (m3/h)

50.14

71.78

52.59

89.12

53.61

84.64

Débit maximal d'eau
déminéralisée (m3/h)

57.235

80.84

64.13

91.224

60.641

94.32

Débit de la vapeur à
haute pression (T/h)

49

68.6

48.6

71.5

48.3

74.7

Puissance électrique
(MW)

20

33.29

23.91

39.84

27.18

45.30

Remarque :

Dans l'unité de cogénération la température ambiante influence sur les composants suivants :

> Système de lavage ON LINE : La turbine doit marcher à pleine vitesse et ne doit pas avoir entamée la procédure d'arrêt. Le lavage est permis à toute charge, mais pas à n'importe quelle température ambiante et humidité. La température ambiante doit être supérieure à 10°C.

> Système de lubrification : Lorsque la température ambiante est élevée, la vanne VTR-1 (vanne thermostatique trois voies) peut s'ouvrir entièrement, si bien que le débit d'eau de refroidissement dans les réfrigérants et dans les boucles de dérivation s'effectue selon des débits constants. Si la température ambiante est suffisamment élevée, la

 

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température du fluide de lubrification peut dépasser la valeur de réglage de la vanne VTR-1.

> Température d'huile de lubrification : Pour déterminer l'adéquation des huiles, commencer par établir la température ambiante attendue la plus basse à laquelle la machine doit être soumise ; le point d'écoulement de l'huile doit être au moins 10°C en dessous de ce chiffre. Si la température ambiante est inférieure à -20°C, de l'huile ayant un indice de viscosité élevé d'au moins 140 doit être utilisée.

Les résultats du tableau sont schématisés dans la figure suivante :

Puissance electrique (MW)

Puissance électrique à 60 % Puissance électrique à 100 %

40

50

30

20

10

0

Température ambiante (°C)

5 25 46

Debit de la VII (T/h)

Débit de la VH à 60 % Débit de la VH à 100 %

80

40

60

20

0

Température ambiante (°C)

5 25 46

Figure 5.1: Variation des différentes productions en fonction de la température ambiante Synthèse et interprétation

La raffinerie utilise de la vapeur surchauffée avec des caractéristiques bien précises, une température supérieure à 400°C et une pression supérieure à 42bar.

Faute de quoi, une vapeur qui n'atteint pas ces caractéristiques est rejetée à l'atmosphère.

L'unité de cogénération peut produire une telle qualité de vapeur, à partir d'une charge de 60% de la T.A.G, soit une puissance de 24 MW aux bornes de l'alternateur.

Les performances de l'unité de cogénération sont d'autant plus meilleures que la température ambiante est faible, car la quantité d'air aspirée a une masse volumique importante et lors de la détente dans la turbine à gaz on obtient un volume important d'air ce qui augmente le rendement de la turbine à gaz.

Autrement dit en augmentant la température du milieu extérieur, on consomme moins de combustible vu que l'échange thermique entre le milieu réactionnel (au niveau de la chambre de combustion) et le milieu extérieur est moins important d'où la diminution du débit de la vapeur VH et de la puissance électrique produite.

 

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I-2. Influence de la qualité d'air

La bonne marche de l'unité de cogénération dépend aussi du système de lavage du compresseur et de la turbine.

En effet les coüts de maintenance et d'exploitation de l'unité sont influencés par la qualité de l'air que la turbine consomme. En plus des effets délétères des contaminants en suspension dans l'air sur les composants des parties chaudes, des impuretés telles que la poussière, le sel et l'huile peuvent également entraîner l'érosion des pales du compresseur et un encrassement. Des particules de 20ì qui pénètrent dans le compresseur peuvent provoquer l'érosion significative des pales. L'encrassement peut être causé par de microscopiques particules de saleté qui pénètrent le compresseur ainsi que par l'ingestion de vapeur d'huile, de fumée, de sel marin et de vapeurs industrielles.

La corrosion des pales de compresseur entraîne une piqûre de la surface des pales qui, en plus de l'augmentation de la rugosité de surface, sert également de sites potentiels pour un début de crique de fatigue. Ces rugosités de surface et ces changements de contours de pale diminuent le rendement et l'écoulement d'air du compresseur ce qui, à son tour, réduit le rendement de la turbine à gaz et le rendement thermique global.

En général, la détérioration d'un compresseur à débit axial peut être la cause majeure de perte de rendement et d'efficacité de la turbine à gaz. Des pertes récupérables, attribuables à l'encrassement des pales du compresseur comptent en général pour 70 à 85% des pertes de performance constatées. Comme le montre la figure suivante :

Figure 5.2: Détérioration des performances de la turbine à gaz en raison d'un encrassement
des aubes du compresseur.

Interprétations :

L'encrassement du compresseur dans une mesure où le flux d'air est réduit de 5%, réduira le rendement de 13% et augmentera le taux thermique de 5,5%. Heureusement, on peut beaucoup faire en mettant en application les procédures d'exploitation et de maintenance adéquates pour minimiser les pertes de type encrassement. Les systèmes de lavage de

 

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compresseur en ligne (ON-LINE) sont disponibles et sont utilisés pour maintenir le rendement du compresseur en lavant le compresseur jusqu'à 95% de la charge de base (ou moins) avant qu'un encrassement significatif n'intervienne.

Q = U.I. 3 .Sin ?

Les systèmes hors ligne (OFF-LINE) sont utilisés pour nettoyer les compresseurs fortement encrassés. Le nettoyage hors ligne ne peut être fait que si l'unité est arrêtée et froide. Le lavage doit être fait à une vitesse de compresseur de 600 rpm. Pour des questions de méthodes, le système de nettoyage hors ligne a été conservé comme étant la procédure la plus efficace. Une combinaison d'un lavage de compresseur quotidien en ligne et d'un cycle de lavage hors ligne est la méthode préférée.

Abattement des NOx

En plus de son rôle de nettoyage contre l'encrassement, le lavage off-line a un intérêt écologique et environnemental, il permet ainsi de réduire les rejets de la turbine en NOx contenus dans les fumées d'échappement. Un débit d'eau est injecté dans la chambre de combustion de la turbine. En fonction de la charge de turbine le débit d'eau injecté dans la turbine varie, au fonctionnement nominal le débit d'eau injecté est de 6,55 T/h

I-3. Influence du facteur de puissance Cos á

Le facteur de puissance appelé également Cosinus á est le déphasage angulaire entre la tension et l'intensité du courant dans un circuit alternatif.

Le facteur de puissance est une caractéristique d'un récepteur électrique. En régime alternatif sinusoïdal, on distingue trois puissances :

· La puissance active : qui est transformée en énergie mécanique (moteur) et en chaleur (éléments résistif).Elle se note P.


· La puissance réactive : nécessaire à la magnétisation des machines (moteurs, transformateurs, bobines de relais ...). Elle se note Q.

· La puissance apparente : qui caractérise la puissance globale (réactive + active) que peut

Tg ?

P

fournir un réseau électrique. Elle se note S.

D'oü

 

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Une trop grande consommation d'energie reactive pour une installation electrique va augmenter considerablement ses courants en ligne bien que sa puissance active n'est pas changee. Il y a donc interest à avoir un bon Cos a (Cos a proche de 1 d'où un angle a petit) car si le Cos a est petit (dephasage important) il faudra fournir une puissance reactive plus grande d'où une intensite plus grande.

Le tableau suivant donne quelques valeurs du facteur de puissance Cos a pour le regime de marche 62%, soit une puissance active de 25 MW de l'unité de cogénération dans la SAMIR :

Tableau 5.2: Variation du facteur de puissance Cos a en fonction de la puissance réactive.

Puissance active
(MW)

25

25

25

25

25

25

25

puissance réactive
(MVAR)

14,8

13,2

11,6

10,6

9,1

7

5,07

Cos a

0,86

0,884

0,907

0,92

0,94

0,962

0,98

La figure suivante represente la variation du facteur de puissance en fonction de l'énergie reactive pour une energie active donnee (25MW).

Facteur de puissance

0,98

0,96

0,94

0,92

0,88

0,86

0,84

0,82

0,9

0,8

1

5,07 7 9,1 10,6 11,6 13,2 14,8

Puissance réactive

Variation du facteur de puissance

Figure 5.3: Variation du facteur de puissance Cos a en fonction de la puissance réactive. Interprétation

La figure montre bien qu'à puissance active constante, une augmentation de la puissance reactive va augmenter les courants en ligne absorbes par l'installation electrique et par consequent il y a diminution du facteur de puissance Cos á, qui signifie les pertes au niveau du reseau electrique.

Les distributeurs d'electricite facturent generalement et seulement la puissance active
consommee. Les pertes dans les lignes ne sont pas facturees. Or celles-ci dependent de

 

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l'intensité apparente appelée par les consommateurs (pertes par effet Joule). Si le facteur de puissance d'une installation est faible, l'intensité appelée est grande mais la puissance consommée est faible. G'est pourquoi, pour le cas de la SAMIR (installations raccordées à la haute tension), la facturation ne tient pas uniquement compte de la puissance active consommée mais aussi du facteur de puissance appelé, en effet dans le contrat d'approvisionnement de l'électricité signé avec l'ONE, ce dernier a exigé une pénalité de chute du facteur de puissance.

Remèdes

Pour limiter les courants en ligne et donc l'énergie réactive absorbée par l'installation, la SAMIR a installée au niveau de la GTE II des batteries de condensateurs sources d'énergie réactive.

Il y a aussi au niveau des unités du nouveau projet UPGRADE des compensateurs d'énergie réactive qui servent à améliorer le facteur de puissance.

I-4. Marche optimale de la cogénération

L'unité de cogénération permettra de produire une partie des besoins thermiques et électriques de la raffinerie, auparavant assurés par les chaudières existantes et par le réseau électrique ONE.

Pour déterminer la marche opératoire optimale parmi les états de marches étudiées dans le chapitre 4, on procède à une comparaison économique de la valeur de la facture mensuelle d'énergie électrique pour chaque marche opératoire.

La variation du coüt de revient de l'électricité en fonction de la puissance produite par l'unité de cogénération (chapitre 4) est donnée par la figure suivante :

 

1,6
1,4
1,2

1 0,8 0,6 0,4 0,2

0

 

Coût de revient de l'électricité

 

Cout en DH/kWh

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

25 30 35 38 40

Puissance en MW

 

Figure 5.4: Variation du coût de production d'électricité en fonction de la puissance
produite.

Au démarrage des unités de production du projet de modernisation de la SAMIR en Mars 2010 (Projet Upgrade), la consommation totale en électricité de la raffinerie est évaluée à 45 MW et la production maximale de l'unité de cogénération est d'environ 40 MW.

 

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Le calcul ci-après concerne en particulier la détermination de la puissance optimale qu'on peut produire par l'unité de cogénération et qui permet d'une part d'obtenir un coüt de revient minimal par rapport aux autres marches opératoire, et d'autre part un coüt de revient minimal vis-à-vis de l'ONE.

Les valeurs de la facture énergétique pour les différentes marches opératoires de l'unité de cogénération sont résumées dans le tableau suivant sachant que la raffinerie étant en marche 24H/24 et 7J/7.

Tableau 5.3: Facture électrique de la raffinerie pour différents régimes de cogénération.

Puissance Produite (MW)

 
 

25

 

30

 

35

 

38

 

40

Coût de production

(DH/KWh)

 

1,429

 

1,170

 

1,074

 

1,347

 

1,436

Charges mensuelles de production

(DH)

25

722

000

25

272

000

27

064

800

36

853

920

41

356 800

Complément à acheter de l'ONE

(MW)

 

20

 
 

15

 
 

10

 
 

7

 
 

5

Prix d'achat ONE

(DH/KWh)

 

0.78

 
 

0.78

 

0.78

 

0.78

 

0.78

Charges mensuelles d'achat ONE

(DH)

11
+ 2

232

000

000

000

8

424

000

5

616

000

3

931

200

2

808 000

Facture électrique mensuelle

(DH)

38

954

000

33

696

000

32

680

800

40

785

120

44

164 800

N.B : pour le régime de 25 MW, la puissance appelée de l'ONE (20MW) dépasse la puissance souscrite 17,1 MW, donc la SAMIR doit payer la pénalité de dépassement qui est 2MDH.

Les résultats de calculs sont schématisés dans la figure suivante :

Charges mensuelles
d'électrcité en DH

50 000 000
45 000 000
40 000 000
35 000 000
30 000 000
25 000 000
20 000 000
15 000 000
10 000 000
5 000 000
0

 
 
 

25 30 35 38 40

 

Charges mensuelle de production

Charges mensuelle d'achat du complèment (ONE) en DH Facture électrique mensuelle en (DH)

Puissance en MW

Figure 5.5: Evolution des charges totales d'électricité en fonction du régime de la
cogénération.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Synthèse et interprétation

D'après les résultats obtenus, on déduit que le régime de marche opératoire 87% de l'unité de cogénération qui permet de produire la puissance 35 MW est celui qui correspond à une facture minimale, et donc c'est le régime optimal de fonctionnement de l'unité

Cependant le coüt de revient de l'électricité produite par l'unité de cogénération dépend fortement du prix de gasoil. Ce dernier a connu une augmentation en avril 2010 (6000 DH/Tonne) un mois après le démarrage du nouveau projet UGRADE, la figure ci-dessous donne une comparaison entre la facture électrique en 2009 où le prix du gasoil était 4114 DH/Tonne et celle de 2010.

45 000 000

40 000 000

35 000 000

30 000 000

25 000 000

20 000 000

15 000 000

10 000 000

5 000 000

Facture électrique
en DH

0

25 30 35 38

Puissance en MW

2009 2010

Figure 5.6: Facture électrique en 2009 et 2010 en fonction du régime de marche de la
cogénération

Le groupe turboalternateur présente des performances meilleures pour une puissance de 35MW tel que le prix de revient de l'électricité produite est minimale, Cette puissance reste Optimale.

Le coüt de l'électricité produite par l'unité de cogénération varie en fonction du régime de marche c.-à-d. de puissance aux bornes de l'alternateur, cette évolution atteint un minimum pour la puissance 35 MW, soit le régime 87%.

Le gasoil utilisé dans l'unité de cogénération est un gasoil 50ppm qui coüte 6000Dh /T, d'où la raison pour laquelle le coüt de l'électricité est élevé par rapport a son coüt en 2009 pendant le démarrage et l'essai où l'unité a été fonctionnée avec du gasoil 10000ppm moins cher.

 

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II. Différents scénarios de distribution d'électricité dans la raffinerie

II-1. Consommations des unités

La raffinerie SAMIR comporte plusieurs unités (voire annexe 3) dont les consommations électriques varient en fonction de leurs installations (moteurs asynchrones, compresseurs, pompes, réacteurs, échangeurs, colonnes, extracteur, ventilateur, aéro-réfrégérants...).

Avant la mise en service du projet (UPGRADE) de modernisation de la SAMIR, la consommation de cette dernière en électricité est évaluée à 18 MW. Aujourd'hui avec le nouveau projet, cette consommation est multipliée et est devenue 45 MW

Les unités du projet UPGRADE consomment 27 MW.

L'ancienne raffinerie se divise en 3 grandes zones industrielles (Zone I, II et III). Chaque zone englobe des unités de fabrication ou de traitement dont la consommation électrique est évaluée à 18 MW et repartie de la manière suivante :

Tableau 5.4: répartition de la consommation électrique des unités de la SAMIR.

Unité

Consommation en MW

Zone I: ATK - Merox - topping I et II - platforming

2,5

Zone II: Platforming II - Topping III - HDS - HDT.

4,5

Zone III : Complexe des huiles lubrifiantes.

5

CTE II + Cogénération

4,5

UPGRADE

27

Off site

1,5

Total

45

Remarque

Cette répartition d'électricité au niveau de la raffinerie va nous aider à la mise en place du système de délestage, et ainsi savoir les unités à délester en cas de coupure de l'électricité du réseau ONE.

Le système de délestage est étudié d'une manière détaillée dans le chapitre VI

II-2. Différents scénarios de distribution d'électricité.

Dans l'étude des scénarios de distribution d'électricité dans la raffinerie, on va prendre en considération la nouvelle turbine à vapeur qui va être installée en parallèle avec les vannes réductrice de pression dans la CTE II, elle permettra de réduire la pression et la température de vapeur haute pression HP afin d'assurer l'approvisionnement de l'usine en vapeur moyenne pression ainsi que la récupération d'une énergie mécanique sur l'arbre de la turbine.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Cette énergie est convertie par l'intermédiaire d'un alternateur en énergie électrique débité sur le réseau électrique.

Cette nouvelle turbine à vapeur permet d'augmenter l'autonomie électrique de la SAMIR

En effet, l'analyse et le dimensionnement de cette turbine à vapeur est étudié dans le chapitre six consacré aux solutions d'amélioration du système de production d'énergie

Cette turbine à vapeur permettra de produire une puissance électrique de 10 MW.

La puissance appelée par la SAMIR ne doit pas dépasser la puissance souscrite avec l'ONE qui est fixée à 17.1 MW, faute de dépassement de cette puissance la SAMIR paye une pénalité de 2MDH plus la surconsommation.

Le rendement de l'unité de cogénération est meilleur quand la température ambiante est faible, donc dans la nuit on peut fonctionner cette unité avec le régime 35 MW préalablement justifié.

Sachant que les besoins en électricité de la raffinerie sont évalués à 45 MW, les différents cas de distribution et de production de l'électricité qu'on a proposés pour un bon fonctionnement de la raffinerie, une augmentation de son autonomie énergétique et par conséquent une diminution de la facture électrique sont les suivants :

Cas 1 : les trois sources d'électricité sont en fonctionnement normal

gen MW 3

V 10 MW

?

NE 7 MW

E

Cen 0 MW

d h à h

07 22

?

0 MW
MW

Cas 2 : Arrét de l'unité de cogénération (Trip de l'unité)

Cas 3 : Arrêt de la turbine à vapeur TAV (maintenance ou trip)

MM 35 MW

CoCog

0 MW

AV 0 MM

?

NE 15 MM

E

7

h à h

10MW

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Cas 4 : Arrét de l'unité de cogénération et de la turbine à vapeur.

AV 10 MW
NE 0 MW

g

Cas 5 : Coupure de l'électricité du réseau l'ONE

Cas 6 : Arrét de la TAV et coupure de l'électricité du réseau l'ONE

Dans ce dernier cas une puissance de 7MW (45-38) sera indispensable pour assurer le fonctionnement de toutes les unités de la raffinerie, pour compenser ce besoin on aura recours au délestage, c-à-d. sacrifier par certaines unités de la raffinerie qui ne représentent pas un danger (Ex : incendie) en cas d'arrêt et ne sont pas nécessaires pour la société.

L'étude de délestage est détaillée dans le chapitre VI consacré aux solutions d'amélioration du système de production d'énergie.

III. Détermination de la nouvelle puissance souscrite III-1. Rappel du contrat ONE-SAMIR

Ci-dessous un extrait d'un contrat ONE d'approvisionnement en électricité :

Article - OBJET DU CONTRAT

L'Abonné demande à l'ONE, qui accepte, de lui fournir aux conditions du présent contrat l'énergie électrique nécessaire à l'alimentation de l'installation désignée aux dispositions particulières. Sauf stipulation expresse contraire figurant aux dispositions particulières du présent contrat, l'abonné s'engage à n'utiliser aucune source d'énergie électrique autre que le réseau de l'ONE et à demander la révision du présent contrat pour l'application, s'il y a lieu, des conditions tarifaires propres aux fournitures d'appoint, s'il décidait d'alimenter simultanément ses installations par un moyen quelconque de production autonome d'énergie électrique.

 

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Article - PUISSANCES SOUSCRITES

1) Puissance souscrite

L'abonné s'engage à limiter les puissances appelées par son installation, aux valeurs indiquées aux dispositions particulières.

2) Dépassement des puissances souscrites

Le dépassement est la puissance non souscrite appelée à titre exceptionnel par l'abonné, au cours d'un mois, en excédent de la puissance souscrite.

L'ONE n'est pas tenue de faire face aux appels qui dépasseraient la puissance souscrite.

3) Modification des puissances souscrites

Les puissances sont souscrites par l'Abonné, pour la durée du présent contrat. Toutefois, pendant l'Abonné a la faculté de les réduire à concurrence de ?°I. Ces réductions prennent effet à dater du début du mois suivant la demande de l'Abonné, par un avenant de modification des puissances souscrites qui sera annexé au présent Contrat.

Les puissances souscrites pourront être augmentées par avenant, pendant la durée du contrat, par tranches d'au moins ?°I. La mise à disposition des nouvelles puissances souscrites prend effet à la date fixée à l'avenant en considération de la durée d'exécution des travaux éventuels. Les nouvelles puissances sont souscrites pour une durée d'un an au moins.

Dans les dispositions particulières on peut trouver :

· Caractéristiques du courant

· Mesure de la fourniture

· Conditions de la fourniture (tranches horaires, tarification...)

· Clauses diverses

Le principe de la tarification de l'électricité est illustré dans le schéma suivant :

CONTRAT D'ABONNEMENT

CONSOMMATION

COÛT DE LA
CONSOMMATION

PUISSANCE SOUSCRITE

PRIME FIXE

MONTANT DE LA FACTURE

Figure 5.7: Principe de tarification de l'électricité (ONE

 

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La SAMIR a conclut un contrat d'approvisionnement en électricité avec l'ONE (Office Nationale d'Electricité). Le contrat spécifie un seuil qu'on appelle puissance souscrite. C'est la puissance que la SAMIR demande à l'ONE de lui mettre, en permanence, à sa disposition. En contrepartie de ce service l'ONE lui facture:

> Une prime fixe proportionnelle à la puissance souscrite (1419,95 DH/kW/an hors taxes),

> Un complément de prime fixe lorsque la puissance réellement appelée, par les installations de la SAMIR, dépasse la puissance souscrite.

Actuellement, la puissance souscrite de la SAMIR est de 17.1MW. La tarification actuelle de l'ONE est estimé à :

Prix d'achat d'électricité ONE = 0,78 DH/KWh/hors taxes

III-2. Dépassement de puissance souscrite

Le dépassement de puissance souscrite est toujours eu lieu en cas de trip (arrest) de l'unité de cogénération qui permet de fournir jusqu'à 38 MW d'électricité.

Actuellement, la puissance souscrite de la SAMIR est de 17.1MW. Faute de dépassement de cette puissance, la SAMIR paye la pénalité de dépassement plus les frais de surconsommations selon les tranches horaires illustrées dans le tableau ci-après.

D'après le contrat de fourniture de l'énergie électrique en haute tension au poste 60/20 kV de la SAMIR à Mohammedia, signé entre l'ONE et la SAMIR, les postes horaires sont définis comme suit :

Tableau 5.5: Postes horaires pour la tarification d'électricité.

POSTE HORAIRE

HIVER
Du 01 Octobre au 31 Mars

ETE
Du 01 Avril au 30 Septembre

Heures de pointe (hp)

17h00 à 22h00

18h00 à 23h00

Heures pleines (hpl)

07h00 à 17h00

07h00 à 18h00

Heures creuses (hc)

22h00 à 07h00

23h00 à 07h00

Les valeurs des redevances du Tarif Optionnel Très Longue Utilisation (TLU) sont les suivantes :

- Redevance de puissances souscrites : 1419,95 DH/kW/an hors taxes

- Les coefficients de pondération des puissances souscrites sont : En heures de pointe : 1

En heures pleines : 0,6

En heures creuses : 0,4

La pénalité (mensuelle) de dépassement est alors estimée à :

 

Projet de Fin d'Etudes

c s

 
 

Le prix de pénalité est de l'ordre de 2 MDH

Les frais de surconsommation sont donnés par la formule suivante :

Avec :

Pf : prime mensuelle fixe (2129,93).

Ps : puissance souscrite =17,1 MW.

Pp : puissance appelée aux heures de pointe. Ppl : puissance appelée aux heures pleines. Pc : puissance appelée aux heures creuses.

,

Alors la facture totale en cas de dépassement est donnée par la formule suivante :

? ? ? ? ? ? ?

1 45 1 7,1 0,6 45 1 7,1 0,4 45 1 7,1 . 1 0

? ? 3

ti ? ? ? ? ? ?

En cas de trip (arrét) de l'unité de cogénération, la totalité des besoins électriques de la raffinerie sont satisfaites par le réseau ONE, la puissance appelée (45 MW) dépasse alors la puissance souscrite.

Sachant que les besoins de la raffinerie en électricité sont évalués à 45 MW,

Par exemple On peut calculer les frais de surconsommation pendant un jour (tous les postes horaires) en cas d'arrêt de l'unité de cogénération.

Ce sont les frais d'électricité pour un jour de surconsommation, si on ajoute la pénalité de dépassement 2 MDH, le total est de l'ordre de 11 MDH sera facturé à la fin du mois, plus la consommation usuelle.

 

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III.3 Détermination de la nouvelle puissance souscrite

Dans le paragraphe précédent, on a vu que le dépassement de la puissance souscrite constitue des frais supplémentaires qui rendent la facture électrique de la SAMIR très importante.

Pour éviter tout risque de dépassement et de pénalité la puissance appelée doit être inferieure à la puissance souscrite.

Dans le cas où la puissance atteinte est supérieure à la puissance souscrite, il faut calculer si l'augmentation de la puissance souscrite jusqu'au niveau du dépassement ne coûte pas moins cher que le dépassement de puissance facturé. Si le dépassement ne se produit qu'une fois et qu'il n'est pas très important, la pénalité est la plus avantageuse des solutions.

Cependant pour éviter la pénalité et les frais de surconsommations, on a proposé deux solutions :

Solution I : garder la même puissance souscrite (17,1 MW)

Pour adopter cette solution, il faut maîtriser la marche de l'unité de cogénération, c-à-d. éviter l'arrêt urgent (Trip) de l'unité.

L'unité de cogénération est récemment mise en service (2009), donc les arréts et les problèmes de jeunesse sont de plus en plus fréquents, ce qui est normal car la maîtrise et la bonne marche de l'unité nécessite une période (6 à 12 mois) après la mise en service de l'installation

Cette unité est actuellement en arrêt pour les travaux de maintenance (changement filtre gasoil, nettoyage, réglage du synchronoscope...), après cet arrét l'unité de cogénération est censée assurer un bon fonctionnement pour une puissance d'au moins 30 MW.

D'autre part la mise en place de la nouvelle turbine à vapeur va assurer une puissance de 10 MW qui sera débitée sur le réseau électrique de la SAMIR.

Donc avec cet état de marche, on n'aura pas besoin d'augmenter la puissance souscrite et rajouter ainsi des charges supplémentaires à la facture électrique de la société, la puissance souscrite est gardée à 17,1 MW et si le dépassement ne se produit que de temps à autre et qu'il n'est pas très important, la pénalité est la plus avantageuse des solutions.

Solution II : augmenter la puissance souscrite.

La puissance souscrite peut être modifiée par avenant, pendant la durée du contrat.

Pour augmenter la puissance souscrite il faut calculer si l'augmentation de la puissance souscrite jusqu'au niveau du dépassement coûte moins cher que le dépassement de puissance facturé, sinon ce n'est pas la peine d'augmenter cette puissance.

L'augmentation de la puissance souscrite dépend étroitement du nombre d'arrêt de l'unité de cogénération, elle est recommandée dans le cas où le trip de l'unité est fréquent et le nombre d'arrêt (maintenance, modification...) est élevé.

 

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La formule suivante donne la relation entre la puissance souscrite, la facture électrique et le nombre d'arrêt.

Avec :

Ftotale : facture électrique (DH) PS : puissance souscrite (MW) á : nombre d'arrêt

Dans le contrat ONE-SAMIR, le dépassement est facturé de la manière suivante : v' Pénalité de dépassement = 2MDH

v' Surconsommation (puissance > 17,1 MW)

v' Un arrêt est équivaut à cinq arrêt (par mois)

Donc pour calculer la nouvelle puissance souscrite, il faut déterminer le nombre d'arrêt à partir duquel on doit augmenter la puissance souscrite, ce nombre doit d'être supérieur à six, mais sa détermination nécessite la connaissance de la facture maximale à ne pas dépasser.

Sachant que l'augmentation de la puissance souscrite entraine une augmentation de la prime
fixe de souscription et de la pénalité en cas de dépassement de la nouvelle puissance souscrite.

Parmi ces deux solutions, la première est la plus avantageuse de part ces charges qui sont moins que la deuxième, cependant pour adopter la première solution, le bon fonctionnement de l'unité de cogénération et la mise en place de la turbine à vapeur sont nécessaires.

 

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Chapitre VI : Améliorations du système de production d'énergie.

- Calcul de l'échangeur de chaleur.

- Calcul de la nouvelle turbine à vapeur. - Amélioration de la cogénération.

- Mise en place du système de délestage.

 

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I. Introduction

Etre lié à une seule source d'énergie électrique, représente un risque majeur pour toutes les unités de production d'une industrie fortement consommatrice d'énergie comme celle du raffinage. Malgré la présence de deux groupes de secours, la puissance fournie en cas de coupure d'électricité (arrêt de la cogénération ou du réseau ONE) est de l'ordre de quelques MW et reste très faible devant la demande des installations vitales de la raffinerie.

Pour faire face à une crise électrique probable, la SAMIR renforce sa volonté de diversifier ses sources énergétiques et de recourir à une autonomie électrique pour sécuriser ses besoins en énergie.

Parmi les unités de la raffinerie, il y a celles qui ne tolèrent pas un arrêt brusque, car elles contiennent des produits dangereux et qui peuvent avoir un impact sur le matériel et la sécurité du personnel. Les produits pétroliers ou hydrocarbonés (propane, butane, fioul, gasoil, kérosène, ...) sont hautement inflammables, explosibles et toxiques.

La mise en place d'une turbine à vapeur pour augmenter l'autonomie électrique de la raffinerie est l'une des solutions qui permet à la fois de fournir de l'électricité et de satisfaire un grand pourcentage de ses besoins en énergie thermique notamment en vapeur MP.

L'autonomie électrique et la sécurité sont alors les facteurs essentiels justifiant le projet de la turbine à vapeur.

En plus, le diagnostic du système de production de la vapeur montre que les phénomènes de corrosion et d'encrassement sont de plus en plus fréquents et que certains éléments des chaudières sont non opérationnels, ainsi ce diagnostic révèle qu'il y a une surconsommation du fuel qui engendre des pertes économiques très importantes.

L'installation d'un échangeur avant l'économiseur est une solution efficace pour réduire, voire annuler ces conséquences.

Par ailleurs la mise en place du système de délestage est fortement recommandée pour réduire la facture d'énergie électrique et en cas de coupure brusque d'électricité du réseau ONE, le système de délestage permet de réduire la charge électrique de certaines unités pour éviter l'arrêt général de l'usine.

Dans ce chapitre on va évoquer ces différentes solutions d'optimisation de la facture énergétique et ainsi l'amélioration du système de production d'énergie dans la raffinerie pour assurer un fonctionnement nominal de toutes les unités, augmenter l'autonomie énergétique et ainsi éviter les pertes économiques en cas d'arrêt de l'usine.

 

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II. Amélioration du système de production de la vapeur

II-1.Diagnostic des chaudières

Apres la mise en service des chaudières A, B, et C en 1975 et 1997 pour la chaudière D, dans la CTE2, elles ont assurées la production de la vapeur avec une capacité de 80 T/h chacune et la distribution de l'électricité pendant 35 ans d'utilisation

Les quatre chaudières présentent plusieurs problèmes liés aux matériaux des éléments principaux et la surconsommation du fuel, Dans ce paragraphe nous allons essayer de diagnostiquer ces problèmes avec une étude bien détaillée sur les causes de dégradation de chaque élément

Pour commencer le diagnostic des chaudières, il est indispensable de se revenir à la synthèse de l'historique de dégradation (Annexe 4).

II-1-1. Défaillances des éléments de la chaudière

Le diagramme de PARETO constitue un outil de qualité très efficace. Il permet de discriminer parmi toutes les sources de non qualités (défaillance), celles qui sont les plus importantes, de celles qui le sont moins. Il permet ainsi de dégager les actions prioritaires.

Ce diagramme contient des colonnes indiquant le détail des différentes parties où il y a défaillance matérielle dans les quatre chaudières A, B, C et D. Le nombre de défaut enregistré, (2004 à 2009) est indiqué par ordre croissant (Pourcentage cumulé) à l'aide de colonnes de tailles différentes. Ce diagramme sert à identifier précisément et objectivement les problèmes les plus importants ainsi qu'à clarifier les objectifs des activités de résolution.

Le tableau suivant donne la fréquence de défaillance pour chaque élément objet de l'étude dans la chaudière A.

Tableau 6.1 : défaillances des éléments dans les quatre chaudières A.

 

Elément défectueux

Fréquence

Pourcentage
(%)

Pourcentage
cumulé

A

Tubes (la partie ballon inférieur)

49

66,22

66,22

B

Tubes (Ecran)

14

18,92

85,14

C

Economiseur

9

12,16

97,30

D

Surchauffeur

2

2,70

100,00

E

Ballon sup

0

0

100,00

 

TOTAL

74

100

 
 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Les résultats obtenus sont représentés graphiquement par la figure suivante

A B C D E

100

100

90

90

100,00

100,00

97,30

80

80

66,22

85,14

70

70

60

60

66,22%

50

50

40

40

30

30

20

20

12,16 %

10

10

18,92 %

0 %

2,70 %

0

0

Chaudiére 98H1A

Fréquence %cumulé

Figure 6.1 : Analyse PARETO de défaillances des éléments de la chaudière A Pour la chaudière B :

Tableau 6.2 : défaillance des éléments de la chaudière B.

 

Elément défectueux

Fréquence

Pourcentage
(%)

Pourcentage
cumulé

A

Tubes (la partie ballon inférieur)

36

87,80

87,80

D

surchauffeur

3

7,32

95,12

C

Economiseur

2

4,88

100,00

B

Tubes (Ecran)

0

0,00

 

E

ballon sup

0

0,00

 
 

TOTAL

41

100

 

Chaudiére 98H1B

Fréquence %cumulé

87,80

 
 
 
 
 
 
 

95,12

 
 

100,00

 
 
 
 

87,80

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

7,32

4,88

 

0,00

 
 

0,00

A D C B E

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

Figure 6.2 : Analyse PARETO de défaillances des éléments de la chaudière B

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Pour la chaudière C :

Tableau 6.3 : défaillance des éléments de la chaudière C.

 

Elément défectueux

Fréquence

Pourcentage
(%)

Pourcentage
cumulé

A

Tubes (la partie balloninférieur)

44

88

88

C

Economiseur

4

8

96

D

surchauffeur

2

4

100

B

Tubes (Ecran)

0

0

 

E

ballon sup

0

0

 
 

TOTAL

50

100

 

88

 
 
 
 
 
 
 
 
 

96

 

100

 
 
 
 

88

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

8

4

 

0

 
 

0

A C D B E

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

Fréquence %cumulé

Chaudiére 98H1C

Figure 6.3 : Analyse PARETO de défaillances des éléments de la chaudière C Pour la chaudière D :

Tableau 6.4 : défaillance des éléments de la chaudière D.

 

Elément défectueux

Fréquence

Pourcentage
(%)

Pourcentage
cumulé

D

Economiseur

12

63,16

63,16

B

Tubes (Ecran)

5

26,32

89,47

C

surchauffeur

2

10,53

100,00

A

Tubes (la partie balloninférieur)

0

0,00

 

E

ballon sup

0

0,00

 
 

TOTAL

19

100

 
 

Projet de Fin d'Etudes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

89,47

 
 

100,00

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

63,16

 
 
 
 
 
 
 
 

63,16

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

26,32

 
 
 
 
 
 
 

10,53

 
 
 
 
 

0,00

 
 

0,00

D B C A E

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

Chaudiére 98H1D

Fréquence %cumulé

Figure 6.4 : Analyse PARETO de défaillances des éléments de la chaudière D

Interprétation et synthèse

D'après les analyses de défaillances, on remarque ce qui suit :

v' Les tubes de la partie inférieure ont un pourcentage de défaillance très élevé pour les

quatre chaudières. Les causes de ce problème sont détaillées dans le paragraphe suivant

v' L'économiseur a une fréquence de défaillance moins que les tubes pour les quatre

chaudières suivie du surchauffeur et les tubes écran.

v' La chaudière A possède une fréquence de défaillance importante au niveau des tubes Ecran, a cause de mauvaise orientation de la flamme du bruleur. Cependant ce problème arrive rarement.

v' Le ballon supérieur possède une fréquence de défaillance nulle pour les quatre chaudières car il n'est pas touché par les suits de fumées et donc l'accumulation des dépôts y négligeable.

Pour éliminer 80% des défauts, il faut attaquer les problèmes liés aux tubes de la partie inférieure, l'économiseur et les surchauffeurs des chaudières.

II-1-2. Origines et causes du phénomène

Afin de bien visualiser le problème, nous avons profité à l'arrêt d'une chaudière pour examiner ses éléments, et voir les conséquences de la corrosion.

Nous remarquons :

· La présence de dépôts sur les parois des tubes à la partie inférieure

· une quantité très importante d'amas de dépôt

· Accumulation des suies sur les parois externes du ballon inférieur et qui mesurent un mètre en hauteur.

· Percement (fuite d'eau) du tube à la partie inférieur.

· Tubes de la zone de passage de fumées recouverts de dépôts, de suies.

·

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Les brOleurs sont recouverts d'amas de dépôts et le réfractaire est recouvert d'imbrulés de fuel

· Nous avons observé la dégradation de matériau au niveau :

ü des parties inférieures cintrées des tubes du faisceau convection.

ü Les tubes des surchauffeurs.

ü La paroi externe du ballon inférieur.

ü Les tubes et les ailettes de l'économiseur de la chaudière.

ü Certaines parties du casing de la chaudière.

Le schéma suivant représente les différents éléments concernés par la dégradation

Figure 6.5 : Dégradation des éléments concernés

D'après ces observations, on peut conclure que l'ensemble des percements de ces tubes est localisé aux parties cintrées inférieures au voisinage du ballon inférieur, suite à une corrosion externe très accélérée par cratères et qui est favorisée par :

ü Accumulation de dépôt riche en composés soufrés à ces endroits, provenant de la combustion du fuel à teneur élevée en soufre. Touts les conditions favorables telles que la

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 
 

température, le taux d'oxygène et d'humidité, lors des arréts, permettant la formation d'acide sulfurique, responsable de la corrosion.

v' Défaillance et inefficacité du nettoyage chimique pour éliminer les dépôts persistants aux parties inférieures.

v' Inefficacité du drainage et de neutralisation, lors des nettoyages chimiques, favorisant la rétention des produits corrosifs piégés entre les tubes et le réfractaire.

v' Arrêts prolongés des chaudières à des températures inférieures au point de rosée eau/acide, ce qui accélère la corrosion.

Les produits dus à la réaction de combustion au niveau de la chaudière sont les principales causes de dégradations considérées.

? formation du SO3

Les difficultés d'exploitation par encrassement et corrosion à haute et basse température ont pour origine la formation de SO3 à partir du soufre contenu dans le combustible.

En brûlant, le soufre du combustible (fuel lourd) donne naissance à de l'anhydride sulfureux (SO2). Mis en présence de l'oxygène de l'air en excès, dans le cas de combustion oxydante ou oxydo-réductrice, et de catalyseurs de conversion tels que le vanadium, le fer ou le nickel, une partie du SO2 formé se transforme en anhydride sulfurique (SO3).

Dans certaines conditions de température de peau du métal et d'hygrométrie, le SO3 se condense et forme de l'acide sulfurique (H2SO4).

La combustion du S donne :

S + O2 ? SO2

La présence d'excès d'air donne ensuite l'équilibre :

SO2 + 1/2 O2 ? SO3

Les quatre chaudières fonctionnent en excès d'Oxygène.

Pour visualiser le rôle de l'excès d'air dan la formation de SO3, on a fait un essai de la diminution de %O2 et on a rencontré un fort dégagement de fumées noir à cause de la combustion non complète, ces fumées noire indiquent la présence de monoxyde de carbone. Raison pour laquelle on travail toujours avec un excès d'aire dans les chaudières. Mais cet excès d'air favorise la formation des éléments corrosifs.

La figure suivante présente le Taux d'oxygène pour la chaudière A :

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 
 

01/12/2009 01/01/2010 01/02/2010 01/03/2010 01/04/2010

10

8

4

0

6

2

%O2 L'aspect

Figure 6.6 : 6K1112O7 SRKrFIEtI:JHOP PJqgiSRKrIII: FII:KOiqUB

D'après les courbes ci-dessus on remarque que le Taux d'O2 est très élevé, donc on est en présence d'un excès d'air important qui influence négativement sur l'état des matériaux des chaudières.

Cet impact est d'autant plus important que les températures de fumées dépassent 950°C

ü une température de flamme élevée donne de l'oxygène atomique très réactif.

ü la présence de S et O2 donne SO3 en fonction de la température

ü la présence d'oxygène augmente la probabilité de transformations de l'oxyde de vanadium V2O3 en pentoxyde de vanadium V2O5 qui est plus oxydant et agit comme catalyseur de la transformation SO2 en SO3.

tt> Formation de l'acide sulfurique

L'acide sulfurique prend naissance à partir de SO3 et de la vapeur d'eau produite par la combustion du fuel.

111E+11E11E? SO2
111211ll EO ?HES11+

Le point de rosée des fumées varie en fonction du pourcentage de SO3 contenant dans les fumées,

Le mélange "eau-acide" se condense sur les parties froides dès que la température atteint le point de rosée acide entre 100° et 150°C. Aux moments des arrests des chaudières la température peut atteindre des valeurs très inférieures à 100°C. Donc la formation de H2SO4 liquide et l'ionisation par l'eau (humidité) est fortement probable.

La figure suivante présente cette évolution

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Figure 6.7 : Variation du point de rosée en fonction du pourcentage de SO3

NB : la dégradation des surchauffeurs suit la même procédure que les tubes partie inférieur, avec le même mécanisme réactionnel, mêmes causes et les mêmes conséquences.

t;. ' pJUIIINIKIIIIe l'EWV IsHr

L'économiseur est un échangeur de chaleur à circulation d'eau inverse par rapport à celle des gaz de combustion. L'échange de la chaleur se réalise par convection.

L'économiseur est généralement placé avant le réchauffeur d'air, dans le circuit des fumées.

Figure 6.8 : Economiseur en bon état et Economiseur encrassé

Les Fumées condensées à l'interface des Tubes et les ailettes de l'économiseur sont causées par la Température d'eau à l'entrée de l'économiseur inférieur à la procédure définie par le constructeur (et très bas par rapport au point de rosé des fumées). Pour justifier ce phénomène on a fait un suivi de la température de l'eau, à l'entrée de l'économiseur

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

140

120

100

80

40

60

20

0

T° EAU Aspect

T°C EAU ENTREE ECONOMISEUR

Figure 6.9 : Suivi de la température entrée économiseur pour les quatre chaudières

D'après le suivi de la température de l'eau d'entrée économiseur pour les quatre chaudières on remarque que la température d'eau est très faible ce qui veut dire qu'il y a une forte condensation des fumées à ce niveau. la cause principale de cette chute de Température est due à l'état de dégazeur (partie de dégazage physique, le matériau des chicanes dégradé) .

L'attaque de H2SO4 a le mécanisme suivant :

1 -- En se condensant l'acide sulfurique attaque l'acier :

H2SO4 + Fe ? Fe SO4 + H2 (sulfate ferreux)

2 - En présence d'oxygène une autre réaction se poursuit :

2Fe SO4 +O2 + H2SO4 ?Fe2(SO4)3 + H2O

3 -- Le sulfate ferrique formé peut réagir sur le fer pour revenir à l'état ferreux : Fe2 (SO4)3 + Fe? 3FeSO4

q> Influence de la température de fumées sur le rendement de la chaudière f

Pour étudier l'influence de la température des fumées sur le rendement de la chaudière, on a calculé ce rendement pour différentes températures de sortie des fumées ainsi que le pourcentage de CO2 dégagé, ci-dessous les résultats obtenus :

Le rendement de la chaudière est calculé par la formule suivante :

Avec :

Tf : Température de fumées

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Ta : Température ambiante

k : coefficient dépend du type de combustible (pour le fuel k= 0,6)

Tableau 6.5 : suivie du rendement de la chaudière.

Mois

Température de
fumée

% CO2

Rendement

08/2009

198°C

7,8%

86%

09/2009

250°C

8,7%

84%

10/2009

355°C

8%

75%

11/2009

355°C

8%

75%

12/2009

365°C

8,7%

75%

Interprétation

Un bon rendement signifie que la quantité d'énergie consommée par la chaudière, est utilisée
de façon optimale. Il est obtenu grâce à une isolation renforcée des parois de la chaudière qui
limite les déperditions thermiques. Le brûleur est aussi mieux réglé pour optimiser l'énergie

de la combustion. La chaudière possède par estimation un rendement de 80 %, 10 % ? H H H

représentent les fumées qui s'échappent dans la cheminée. Pour obtenir un rendement

1 2

R ? ?

important il faut récupérer le maximum de calories contenues dans les fumées et de baisser

Ra PCI

? Ra PCI

?

par la même occasion les polluants émis. Raison pour laquelle on a pensé à installer un échangeur avant l'économiseur, l'étude est détaillée dans le paragraphe suivant

II-2.Dimensionnement d'un échangeur de préchauffage de l'eau de chaudières ? Pourquoi installer un tel échangeur ?

On prend le cas de la chaudière C, mois 09/2009 début d'encrassement de l'économiseur Le moi 10/2009 :

Température de fumée = 355°C, CO2= 8% R= 75%

Sachant que le rendement de la chaudière est liée par son ratio par la formule suivante :

H1: Enthalpie de la vapeur à 405°C et 42 bar = 770 Kcal/Kg

H2: Enthalpie de Fuel =120 Kcal/Kg

PCI(Fuel) : pouvoir calorifique inferieur 9600 Kcal/Kg

Ra : Ratio, c'est la quantité de fuel consommée pour produire 1 Tonne de vapeur

(Ra de constructeur = 75Kg de fuel / 1T de vapeur haut pression). Notre cas

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Ra calculé - Ra constructeur = 15 Kg (surconsommation de fuel)

Sachant que : Production Moyenne de VH= 40T/h

1 an = 8000 heures de marche

Production annuel de VH = 320000 TVH La surconsommation de 15Kg pour 1 TVH

Donc Surconsommation de fuel = 4800 T Fuel /an

Avec un prix de 4014 Dh /1T fuel

Au début d'encrassement la surconsommation de fuel est monnayée à :

19.267.200,00 DH/an

Ces résultats sont obtenus d'après la consommation du mois 10 juste trois mois après le premier démarrage de l'économiseur après la maintenance, et vis-à-vis les conditions de fonctionnement de l'économiseur les pertes seront plus importantes.

? Principe

Cette solution consiste à un préchauffage de l'eau à l'entrée économiseur avec une partie de l'eau chaude sortie économiseur à condition que le nettoyage se fait auparavant.

Le principe est le suivant : une partie de l'eau chaude 60% sortant de l'économiseur est recyclée pour être utilisé dans le préchauffage de l'eau sortant du dégazeur et entrant à l'économiseur, les 40% (220°C) restent au niveau de la conduite d'alimentation du ballon supérieur avant d'être mélangé avec l'eau qui sort de l'échangeur à une température de 155 °C. Le mélange (182°C) alimente directement la chaudière.

Pour appliquer cette solution, le nettoyage de l'économiseur auparavant est une condition nécessaire qui doit être satisfaite, cela permet de bien récupérer les calories des fumées pour le chauffage de l'eau avant sortie économiseur et pour arriver aux températures cité ci-dessus.

Autrement dit en gardant la température d'entrée économiseur à 150°C, c.-à-d supérieure au point de rosé des fumées avec le bon fonctionnement du système de ramonage, l'encrassement de l'économiseur est réduit pour une longue durée.

II-2-1.Méthodologie de dimensionnement : voire annexe 5

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Le schéma suivant représente le principe et le bilan énergétique de la solution proposée

Figure 6.10 : principe de fonctionnement et bilan énergétique de l'échangeur de chaleur avec
l'eau chaude sortant de l'économiseur

Remarque :

Calcule de la température finale d'entrée ballon supérieur d'après l'équation de la

conservation de chaleur

La température qui alimente les chaudières est fixée par le constructeur à 184 °C, donc avec cette solution dont la température de l'eau alimentant la chaudière est 182°C, on est proche aux conditions du constructeur, ce qui signifie que cette solution est faisable.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

II-2-2. Résultats de dimensionnement

Le tableau suivant regroupe les données des fluides froid et chaud : Tableau 6.6 : Données des fluides chaud et fraoid.

paramètre

valeur

fluide froid (eau déminéralisée entrée Eco)

débit massique en Kg/h

50 000

débit massique en Kg/s

13,888889

Cp de l'eau Kj/Kg.K

4,2052

Masse volumique

970,4

Température d'entrée °C

110

Température de sortie °C

150

viscosité dynamique u

0,000317

conductivité thermique ë W/m.K

0,68

fluide chaud (eau déminéralisée sortie Eco)

débit massique en Kg/h

28 006,66

débit massique en Kg/s

7,78

Cp de l'eau Kj/Kg.K

4,62

Masse volumique (Kg/m3)

970,4

Température d'entrée °C

220

Température de sortie °C

155,00

viscosité dynamique u Pa.s

0,000317

conductivité thermique ë W/m.K

0,68

Les tableaux suivants regroupent les valeurs des principaux paramètres caractéristiques de l'échangeur dimensionné :

Tableau 6.7 : Calcul du ÄTLM et Us .

 

Paramètres corrigés

?T moyenne logarithmique

56,5824961

-

Us en Kcal/h.m2.°C

1050

1000,89921

Us en Kj/s.m2.°C

1,21916667

1,1621552

Coefficient de correction

0,97

-

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Tableau 6.8 :.Caractéristiques des faisceaux tubulaires :

Paramitres de l'échangeur

paramètre corrigé

Surface d'échange (m2)

34,9138092

36,6265645

longueur de l'échangeur (m)

1,5

-

diamètre externe (mm)

19,05

-

diamètre externe (m)

0,01905

-

nombre de tubes total

388,920838

408

nombre de tubes par passe

64,8201396

68

diamètre interne (cm)

1,7

_-

diamètre interne (m)

0,017

-

section du tube (cm2)

2,26865

-

section du tube (m2)

0,00022687

2,85022898

vitesse d'écoulement (m/s)

0,51967475

-

vitesse massique d'écoulement

504,29238

--

Tableau 6.9 : Caractéristique de la calandre :

paramètre

valeur

Espacement entre chicanes B (m)

0,1

diamètre de la calandre Dc (m)

0,5

le pas (m)

0,0254

section de passage at (m2)

0,0125

vitesse massique transversale

1111,11111

vitesse massique longitudinale

693,643299

vitesse massique moyenne

877,903626

débit unitaire massique

173,480659

diamètre équivalent (m)

0,02407039

Tableau 6.10 : Pertes de charges à l'intérieur et l'extérieur des tubes :

paramètre

valeur

 

2223,50854

Perte de charge dans les tubes en pascal

Dp dans les tubes (Kg/cm2)

0,02223509

la

63283,6826

perte de charge dans calandre

Dp dans la calandre (Kg/cm2)

0,63283683

?Pi est inférieur à la perte de charge admissible (1 Kg/cm2).

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Tableau 6.11 : les résistances d'encrassement :

paramètre

valeur

coefficient global d'échange propre Up

2278,46748

la résistance d'encrassement R

0,00051349

La résistance d'encrassement est acceptable avec la valeur de la résistance d'encrassement admissible

II-2-3. Etude économique

? Coût d'investissement

Le coüt d'investissement compris l'ensemble des charges financières nécessaires à la réalisation du projet à savoir :

1- échangeur de chaleur :

le prix de base : on a une surface d'échange égale à 36 m2 d'où :

Le prix de base = 3,7 104 F en mi 1975

Le coefficient fd dépend du type de l'échangeur choisit, dans ce cas c'est le AEM : fd = 0.87

S n

S ?

fp = 1,00 fl = 1,35 fnp = 1,04 fp = 1,67 ft = 1

le fm dépend du matériel utilisé est le AO/Cu et la surface est 36 m2 d'où : fm = 1,10

Ainsi

Le prix corrigé = 83022 ,77 F en 1975

Actualisation des prix

La relation qui donne le prix actuel est : Avec :

S0 : valeur actuelle de la somme Sn Sn : la somme à l'année n

n : nombre d'année

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

i : indice d'actualisation on le prend à 10 %, i = 0.1

n = 2010- 1975 = 35
S0 = 83022,77 F

D'où Sn = 2 333 142,267 F en 2010

Sachant que 1€ = 6,5 F donc Sn = 358944,96 € en 2010

et 1€ = 11,5 dh

Donc Coût de l'échangeur = 4.127.867 ,087 dh.

2- Travaux de montage

· Génie civile

· Tuyauterie

· Accessoires (vannes, tés, brides ...)

· Montage

Coût = 100.000,00 Dh

Donc le coût d'investissement global est :

? Coût de fonctionnement

C'est le coüt énergétique c'est-à-dire la consommation de la pompe en électricité. Sachant que 1 kwatt = 0,78 Dh

La pompe alimentaire a une puissance électrique de 48 kwatt et elle travaille 8600 heures/ an. Donc

? Gain

Avec l'application de cette modification on aura une optimisation de la facture énergétique de oût d investisse mnt

' 4 227 . 867 087

N.B : le montant de 19.267.200 représente le coût de surconsommation du fuel à optimiser.

? Retour d'investissement

Le retour d'investissement de ce projet est estimé à :

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 
 

III. Calcul technico-économique de la turbine à vapeur III-1.Justification du projet

Au démarrage du projet UP GRADE (projet de modernisation de la raffinerie SAMIR), le besoin en énergie électrique est multiplié, actuellement, il est de l'ordre de 44 MW. Une partie (28 MW) est produite par l'unité de cogénération, et le complément restant (16 MW) est acheté de l'ONE.

La raffinerie possède des équipements qui sont particulièrement sensibles à la continuité absolue de leur alimentation électrique. La SAMIR qui a un besoin absolu de s'en prémunir contre toute coupure de l'énergie électrique trouve dans la cogénération la sécurisation de l'alimentation électrique de son site.

Cependant les arrêts fréquents (trip) de cette unité et la dépendance envers l'ONE mettent la raffinerie dans l'obligation de chercher des solutions pour augmenter son autonomie électrique et être à l'abri de tout risque d'arrêt de l'usine.

L'idée d'installer une turbine à vapeur s'inscrit dans le cadre d'optimisation énergétique qui vise à récupérer l'énergie de détente perdue au niveau des vannes réductrices actuellement utilisées à CTE II. Elle permet à la fois de réduire la pression de la vapeur (VH-VM) et de récupérer l'énergie de détente sous forme d'énergie mécanique converti ensuite via un alternateur en énergie électrique débité sur le réseau électrique de la raffinerie.

Le principe de la turbine à vapeur est illustré dans le schéma suivant :

Q : Energie thermique
W : Energie électrique

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 
 

III-2. Calcul de la turbine à vapeur

Les différentes étapes à suivre pour le dimensionnement sont :

· L'évaluation du besoin en énergie.

· Le dimensionnement du cycle de HIRN (annexe 6) qui est l'outil principal de notre méthode.

? Evaluation des besoins en vapeur (annexe 7)

Avec le démarrage du projet UPGRADE, La production totale de la vapeur haute pression dans la centrale thermoélectrique II et la nouvelle unité de cogénération est évaluée à un débit horaire moyen de 166 T/h de vapeur produite.

La consommation de la vapeur HP dans la raffinerie est repartie de la manière suivante :

- Pour l'unité reforming II, sa moyenne de consommation est 8,2 TVH/h.

- Pour l'unité de déparaffinage des huiles, sa moyenne de consommation est 10,75 TVH/h. - Pour le nouveau projet UPGRADE sa consommation en complément de vapeur HP par la CTE II dépend des régimes de marche des unités en fonctionnement

Les différents cas de figure décrite par le concepteur du projet sont résumés dans le tableau : Tableau 6.12 : Compléments de vapeur à fournir aux unités Upgrade:

 

Capacité opérationnelle de l'unité

Unites

Cas 1

Cas 2

Cas 3

Cas 4

Cas 5

Cas 6

Cas 7

Cas 8

Cas 9

Unité 31-VDU 3

100%

100%

100%

100%

100%

100%

100%

80%

0%

Unité 33-Dist Hydrotreater

100%

100%

0%

100%

100%

75%

75%

0%

0%

Unité 34-Hydrocracker (Fiouls)

100%

0%

0%

100%

100%

95%

95%

0%

0%

Unité 36-Hydrogen Prod Unit

100%

100%

100%

100%

100%

82%

82%

0%

0%

Unité 37-Amine Regen

100%

100%

100%

100%

100%

100%

100%

40%

0%

Unité 38-SWS

100%

100%

100%

100%

100%

100%

100%

0%

0%

Unité 39-SRU

58%

58%

58%

58%

58%

55%

55%

0%

0%

Complément vapeur HP (T/h) à fournir par la CTE II à l'UPGRADE

15.4

37.7

35.7

27

10.7

40.2

25.4

74

80.6

 

Pour le complément de vapeur HP à fournir aux installations du projet UPGRADE, il est estimé en moyenne à 27 T/h dans l'état de marche normale où l'unité d'hydrocrackage est en fonctionnement. C'est la valeur qu'on va considérer par la suite dans le dimensionnement de la turbine à vapeur.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 
 

La figure suivante représente la répartition de la consommation de vapeur VH dans la SAMIR

Converti en
VM (72%)

Reforming
(5%)

Upgrade
(16%)

Déparaffinage
des huiles
(7%)

Figure 6.11: Répartition de la consommation de vapeur HP

D'après la figure on constate clairement qu'une quantité minoritaire de la vapeur HP produite est utilisé à l'état VH (environ 28% de la production totale) dans les unités reforming II, le déparaffinage des huiles et le projet Upgrade tandis que la quantité majoritaire (72% de la production totale) est convertie en vapeur moyenne pression dans les vannes réductrices.

La moyenne de la demande mensuelle en vapeur moyenne pression est évaluée à 76270 tonnes avec un débit massique moyen de 106 (T/h).

? Calcul de la turbine à vapeur

Afin de faciliter le dimensionnement de la turbine à vapeur, nous allons procéder dans à la modélisation du système de production de la vapeur HP (Ghaudières GTE II, platforming II et chaudière de récupération) par une chaudière équivalente dont la production est acheminé vers le réseau de vapeur HP puis à la turbine à vapeur.

Le débit horaire équivalent de la vapeur HP de cette chaudière est

Q équivalent =166-8,2-10,75-27 = 120 T/h

Avec une pression de 40 bars et une température de 400°G.

Les éléments importants de notre cycle de HIRN (annexe 6) sont: La turbine à vapeur, la chaudière, la pompe, et le condenseur.

Les chaudières et les pompes de circulations sont des éléments déjà existants dans l'installation et dont les caractéristiques techniques sont déjà définies, et pour le condenseur on a une turbine à vapeur à contre pression donc on n'a pas besoin d'un condenseur. Il nous reste alors à dimensionner la turbine à vapeur.

La figure suivante, représente le schéma simplifié d'un processus de cogénération avec turbine à vapeur.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 
 

Figure 6.12: Processus de production OfKCMKUICIV vapIKr. Hypothèse de dimensionnement :

· Le régime est considéré stationnaire ;

· La transformation est supposé adiabatique ;

· La turbine est à réaction avec une vitesse de la vapeur d'entrée est égale à la vitesse de sortie ;

· Les pertes de charge sont négligées.

ü Bilan massique

La conservation de la masse permet d'écrire :

mh1 = mh2

m:h Désigne le débit massique de la vapeur.

1 : entrée de la turbine.

2 : sortie de la turbine

ü Bilan énergétique

L'énergie qui entre dans la turbine est égale à la somme de l'énergie qui sort de la turbine et de l'énergie accumulée dans la turbine.

L'énergie qui entre dans le système est la vapeur haute pression, et l'énergie qui sort est constitué du travail échangé avec le milieu extérieur au moyen de l'arbre et l'énergie thermique contenue dans la vapeur moyenne pression sortante de la turbine.

Appliquons l'équation de conservation d'énergie :

Enérgie Transf ert Energ ie

Accumulation} + sortante de -- à la entrante dans

la turbine surface la turbine

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Ce qui est traduit en dérivant par rapport au temps pour passer aux puissances échangées par :

d(U + Ec + Ep)

+ m 2(u2 +

dt

2 + gz2) = Q - W + m 1 u1 +

V1 2

2 + gz1)

V22

Avec :

U : L'énergie interne.

Ec : L'énergie cinétique due au mouvement de la vapeur.

Ep : L'énergie potentielle due au champ des forces. En général, il s'agit du champ de force de la pesanteur.

?? : La puissance thermique échangée.

?? : La dérivée du travail échangé lors de la transformation

Avec les hypothèses cités auparavant et selon le bilan massique et énergétique on trouve que la puissance mécanique échangée est donnée par :

?? = ?? (????- ????)

Avec :

?? : La puissance mécanique présente sur l'arbre de la turbine.

?? : Le débit massique de la vapeur d'eau passant à travers la turbine.

H1 et H2 : sont respectivement l'enthalpie de la vapeur entrant et sortant de la turbine.

1' Rendements de la turbine à vapeur

Le rendement Isentropique : ?? = 80%

Le rendement Mécanique-électrique : ?? = 96%

Ces rendement ont été choisi selon la technologie des turbines à vapeur actuellement disponible sur le marché, elles présentent des rendements voisines de celui choisis ci-dessus.

1' Détermination des caractéristiques de la vapeur MP

En se servant du diagramme de Mollier (diagramme H-S) ou du logiciel STEAMTAB donnant les caractéristiques de l'eau à l'état liquide et vapeur selon sa température et sa pression, on détermine l'enthalpie et l'entropie de la vapeur HP entrant dans la turbine :

Enthalpie de la vapeur à l'entré de la turbine : H1=3241,47 Kj/Kg

Entropie de la vapeur à l'entré de la turbine : S1=6771,36 J/Kg/°C.

On suppose que la transformation dans la turbine soit isentropique, ce qui nous permettra de construire le point de sortie de la turbine sur le diagramme (S-T) figure (6.13) :

Les caractéristiques de la vapeur à la sortie de la turbine sont :

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Figure 6.13: Point d'entrée et de sortie de la turbine sur les diagrammes (T-S) et (H-S).

Détermination de la puissance électrique du turboalternateur Apres détermination de point de sortie de la turbine on a :

AH????éor??????e = H1 -- H2 = 337,17 KJ/Kg

Le rendement isentropique de la turbine est ì=80%

Donc : AHrée?? = II X AH????éor??????e = 269,73 Kj/Kg

Le travail de détente isentropique au niveau de la turbine permet de calculer la puissance mécanique fournie par la turbine à l'arbre de l'alternateur, il est donné par :

????é?? = Th X AHrée??

ril = 120 ?? /?? Le débit massique de la vapeur entrant dans la turbine. Nous allons obtenir une puissance mécanique au niveau de la turbine :

?? ??é?? = 8991 KW~9??W

Sachant que le rendement Mécanique-électrique est T = 96%, la puissance électrique aux bornes de l'alternateur est égale:

Pélectrique = T X ????é??
Pélectrique = 8, 64 ????

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Synthèse :

La mise en place de la nouvelle turbine à vapeur va permettre de produire une puissance électrique de 8,64 MW, soit 19,63 % du besoin global en électricité (44 MW).

Cette solution augmentera l'autonomie électrique de la raffinerie à 87%.

 

32%

Situation actuelle

68%

 
 

19%

13%

Turbine à vapeur

68%

en service

 
 
 
 
 

: Cogénération

 

: Turbine à vapeur : ONE

Figure 6.14: Degré d'autonomie électrique III-3. Estimation économique du projet

1' Coût d'investissement

Le cout d'investissement de ce projet comprend:

· Turbine à vapeur (groupe turbine)

· Groupe alternateur

· Raccordement au réseau électrique

· Raccordement au réseau vapeur

· Travaux de montage (Génie civil)

Pour estimer les coûts relatives aux éléments précédents, on a transmit la liste des équipements au service d'achat, et on se basant sur les coüts des groupes turboalternateurs utilisés dans la raffinerie avant l'incendie de 2002 et en contactant leurs fournisseurs, Ils ont estimés le coüt global de l'investissement à

Sachant que 1$=8,9 Dh Soit

1' Gain net apporté par le groupe turboalternateur (Cash-flows) :
Le gain du projet (Cash-flows) correspond à l'économie que sera réalisée sur la facture de

l'énergie électrique et qui correspond au montant dépensé pour acheter l'énergie électrique

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 
 

qui sera produite par le turboalternateur ; soit une puissance de 8,64MW multiplié par un temps d'utilisation continu (24/24 et 7J/7J).

Sachant que le KWh acheté de l'ONE vaut :

Le turboalternateur permettra de produire annuellement :

On a estimé 20 jours d'arrêt par an pour les interventions de maintenance et des arrêts imprévisible.

Donc l'économie réalisée sur la facture énergétique est :

1' Coûts d'exploitation

Les coüts d'exploitation relative à l'installation du turboalternateur sont exprimés annuellement et généralement constitués des frais du personnel, de maintenance et de réparation, les frais d'amortissement et d'assurance. Les charges du personnel sont négligeables puisque les tâches techniques et de supervision seront attribuées aux opérateurs du service utilités. (GTE II)

Maintenance

Pour évaluer le cout de maintenance une simplification a été introduite en considérant que les dépenses en entretien sont constantes et égales chaque année à un pourcentage de l'investissement total. Pendant la première année, ces dépenses sont nul vu que le projet sera encore en période de garantie, après la première année, ils évoluent graduellement d'une manière linéaire en fonction d'années d'exploitation avant de se stabiliser à 3% à partir de la dixième année.

L'estimation des charges de maintenance est présentée dans le tableau suivant :

Tableau 6 .13 : Estimation des charges annuelles de maintenance.

Année

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10-20

frais de maintenance (%)

0

0,60

0,9

1,20

1,5

1,8

2,10

2,40

2,70

3

frais de maintenance (DH /an) ×103

0

133,5

200,2

267,0

333,7

400,5

415,8

534,0

600,7

667,5

 

)rTih d'ThhurTnJe

Les frais d'assurance annuel relative au projet sont estimés à 1% de la valeur globale de l'investissement.

Soit :

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 
 

v' Retour d'investissement

Le retour d'investissement du projet est donné par la formule suivante :

Le cout d'exploitation est égale a la somme des couts de maintenances estimé annuellement à 333000,7 DH plis les frais d'assurance

Pour le groupe turboalternateur dont le coüt d'investissement est de l'ordre de 22,25 MDH, l'amortissement est simulé à 5 mois,

III-4. Implantation du projet

Généralement, il est préférable que la mise en place du groupe turboalternateur soit le plus proche possible du réseau vapeur (barillets) et de la station électrique, ceci afin de réduire les coüts d'investissement relative au raccordement de la turbine au réseau vapeur et du couplage de l'alternateur au réseau électrique.

En termes de sécurité et d'accessibilité, l'endroit choisi répond aux recommandations de sécurité au sein de la SAMIR; il est largement spacieux pour permettre aux opérateurs d'effectuer le suivi, le contrôle et la maintenance.

Figure 6.15: Implantation de la turbine à vapeur

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 
 

IV. Amélioration de la cogénération IV-1.Changement des filtres de gazoline

Dans le circuit diesel de l'unité de cogénération, le combustible à basse pression, venant du système d'alimentation, passe par le filtre basse pression (strainer) avant de parvenir à la pompe à combustible. Normalement, le combustible fourni au système de la turbine est propre. Cependant, le filtre basse pression est prévu pour éviter que toute particule pouvant se trouver dans le système puisse passer et ainsi endommager ou affecter le bon fonctionnement de la vanne d'admission et d'arrêt et de la pompe à combustible.

Le filtrage est assuré par un élément en papier plissé de 5 microns.

Au démarrage de l'unité de cogénération le combustible était le gasoil 10000 ppm, ce dernier avec la forte concentration du soufre et d'impuretés qu'il contient entarte et endommage rapidement les filtres.

Aujourd'hui avec l'utilisation du gasoil 50 ppm, la longévité des filtres est plus grande, cependant pour éviter tout TRIP de l'unité de cogénération dû à une pénétration des particules contaminantes dans la pompe ou le diviseur de débit, il faut penser à un changement des filtres.

Un filtre à gazole colmaté peut provoquer des "trous" dans l'alimentation pouvant aller jusqu'à une coupure complète de l'arrivée du carburant et l'arrêt de l'unité.

? Quand changer le filtre à gazole ?

Les filtres du gasoil doivent être changés selon les préconisations du constructeur ou

· Au moins une fois par six mois

· Quand la perte de charge atteint 1,5 bar.

IV-2 Lavage off-line

Le système de lavage hors ligne (OFF-LINE) est utilisé pour nettoyer les compresseurs fortement encrassés. Cependant ce lavage diminue les performances de l'unité de cogénération en augmentant le débit du gasoil nécessaire pour produire la même puissance active et le même débit de vapeur en cas de non lavage et engendre des charges supplémentaires qu'on peut optimiser en arrétant ce lavage.

Ci-après un calcul du manque à gagner en cas d'arrêt de lavage :

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Pendant le lavage, la quantité du gasoil nécessaire augmente, soit :

Q1 2,13 Kg de gasoil / s (sans injection d'eau)

Q2 2,15 Kg de gasoil / s (avec injection d'eau)

La différence de ces deux quantités donne la quantité Q du gasoil à optimiser :

Q = Q2 - Q1 = 0,02 Kg/s = 0,072 T/h

Soit Q = 51,84 T/ mois

Sachant que le prix du gasoil a atteint 6000 DH/ T en Avril 2010, Donc la perte constatée du gasoil est :

Le lavage nécessite l'injection d'eau avec un débit de 6,55 T/h, soit 4716 T/mois

Sachant que le prix de l'eau déminéralisée est calculé auparavant (chapitre 4) et égal 14 DH/ m3.

Donc la perte constatée en eau déminéralisée est :

Donc la perte totale constatée en cas de lavage sur un bénéfice envisageable est :

Synthèse :

Sans lavage, on peut réduire la consommation du gasoil et celle de l'eau déminéralisée, tout en gagnant jusqu'à 377 000 DH par mois, Soit une optimisation annuelle de 4,5 MDH.

Remarque :

Malgré son coût, le lavage off-line a un intérêt écologique et environnemental, il permet ainsi de réduire les rejets de la turbine en NOx contenus dans les fumées d'échappement.

Donc avant d'appliquer cette solution, il faut s'assurer qu'en cas d'arrêt lavage, les émissions en NOx de l'unité de cogénération respectent les normes exigées.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

0 MW

V. Mise en place du système de délestage

Auparavant dans l'étude des différents scénarios de distribution d'électricité (chapitre 5), on a évoqué le cas où il y a un arrêt de la turbine à vapeur et une coupure de l'électricité du réseau ONE

Cas 6 : Arrét de la TAV et coupure de l'électricité du réseau l'ONE

Dans ce dernier cas une puissance de 7MW (45-38) sera indispensable pour assurer le fonctionnement de toutes les unités de la raffinerie, pour compenser ce besoin on aura recours au délestage, c-à-d. sacrifier par certaines unités de la raffinerie qui ne représentent pas un risque (Ex : incendie) en cas d'arrêt et qui ne sont pas indispensables pour le fonctionnement des unités de la raffinerie.

Ainsi un système de délestage électrique est un outil de gestion de l'énergie électrique (Norme NF C 61-750), dont le principe est la mise hors circuit des appareils, installations et unités jugées non prioritaires pour permettre aux autres unités et installations prioritaires de consommer librement l'énergie dont ils ont besoin.

Un système de délestage joue sur l'ordre de priorité des unités

V-1. Les unités à délester en cas de coupure d'électricité

Pour appliquer le système de délestage, il est nécessaire de prendre en compte trois mesures pour répondre à l'objectif :

- les consommations effectives des unités.

- Les risques probables (incendie, explosion...) en cas d'arrêt brusque.

- le coût de pertes en cas de coupure d'énergie électrique arrivant de l'ONE. La raffinerie SAMIR comporte les entités essentielles suivantes (annexe 3) :

- Des unités de fabrications de grands produits (zone I, II et III)

- Des installations off sites

- Les unités du projet UPGRADE

- Les utilités

Afin de mieux gérer le système de délestage et pour identifier le fonctionnement des unités de la SAMIR selon leurs ordres de priorités, on a fait un diagnostic des unités à délester en collaboration avec le département des utilités, les résultats sont regroupés dans les tableaux suivants :

Sachant que l'ordre de priorité est désigné par un chiffre de 1 à 5 :

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Tableau 6.14: Unités à délester dans l'ancienne raffinerie SAMIR

Unite (nombre)

Process unité

Priorité de délestage

15

 

traitement des paraffines

1

18

 

Unite de mélange

1

84

 

Mouvements produits (bitumes)

1

86

 

Mouvements produits (traitement des eaux)

1

99

 

Movements des huiles

1

 
 

Topping 1

1

 
 

Topping 2

1

 
 

Platforming I

1

10

 

Distillation sous vide

2

12

 

Extraction au furfural

2

13

 

Déparaffinage

2

14

 

Hydrofining

2

16

 

Oxydation des bitumes

2

 
 

Topping 3

2

93

 

Merox pour GPL - Amines

2

94

 

Merox LSR

2

97

 

HDS (hydrodésulfuration)

2

11

 

desasphaltages au propane

3

92

 

séparation C3/C4- récupération GPL

3

95

 

HDT-2

3

96

 

Platforming II

3

17, 98, 99,

41

utilités

N.A

Tableau 6.15: Pompes à délester dans le système de stockage (réservoirs)

Ref pompe

Designation

Priorité de délestage

77-P-226 A/B

VDU3 (unité 31) pompe d'alimentation

2

77-P-235 A/B

DHTU (unite 33) pompe d'alimentation de stockage

4

77-P-220 A/B/C

HCU (unité 34) pompe d'alimentation à froid

5

77-P-208 99-109-A/B

Pompe de transfert de Naphta léger à HPU (unité 36)

5

68-P-201 A/B

pompe d'alimentation GPL des HPU/SRU/syqteme fuel gaz (unités 36/39/68)

5

 

Pompe d'alimentation fuel des unites (utilités, zone 2 et unités 69)

N.A

1(+++), 2(++), 3(+), 4(-), 5(--) + : à délester

- : éviter le délestage

N.A : délestage non appliqué

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Tableau 6.16: Ordre de priorité de délestage dans le nouveau projet UPGRADE

Unite (nombre)

Process unité

Priorité de délestage

67

Système Azote

1

70 A

Osmose inverse

1

73

Traitement des Effluents

1

77

Réservoirs (unités 12, 13, 14, 15)

1

79

Huile de flash

1

932

Amine

1

31

Distillation sous vide VDU

2

38

Stripping des Eaux Acides SWS

2

37

régénération d'amine ARU

3

39

Récupération du Soufre SRU

3

72

Huile de résidus de raffinage

3

33

Hydrotraitement Gasoil DHU

4

34

Hydrocracker HCU

5

36

production d'hydrogène HPU

5

61

Eau de ville

N.A

62

Eau déminéralisée

N.A

63

Eau de chaudière BFW

N.A

64

Système vapeur

N.A

65

Système condensats

N.A

66

Air instrument et air de service

N.A

68

Système fioul gaz

N.A

69

Système fioul oil

N.A

70

Eau de refroidissement

N.A

71

Système de torche

N.A

78

Systeme eau d'incendie

N.A

Par ailleurs la mise en place du système de délestage est fortement recommandée pour réduire la facture d'énergie électrique et en cas de coupure brusque d'électricité du réseau ONE, le système de délestage permet de réduire la charge électrique de certaines unités pour éviter l'arrêt général de l'usine et ainsi éviter tout risque d'incendie ou d'explosion dans la raffinerie.

? Quel délesteur utiliser ?

Pour mettre en place un système de délestage qui permet d'agir en cas de coupure ou de manque d'électricité, il faut penser aux délesteurs ampèremétriques

Les délesteurs ampèremétriques agissent en arrêtant la marche d'un ou plusieurs équipements ou en réduisant leur régime de fonctionnement lorsque s'opèrent des dépassements de la puissance appelée.

Le délestage des charges électriques s'effectue en fonction d'un ordre de priorité décroissant
préprogrammé. Lorsque la puissance appelée retombe en dessous de la puissance souscrite,

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

les équipements mis à l'arrêt, ou dont le régime de fonctionnement a été réduit, sont alors remis dans leur état de marche initial selon l'ordre de priorité, inverse cette fois.

Les délesteurs électromécaniques mesurent le courant sur chacune des phases du réseau à partir de transformateurs d'intensité. Ils sont pourvus de relais à seuil qui opèrent les séquences de délestage-relestage.

Il existe des délesteurs électroniques qui prennent en compte des paramètres complémentaires sur les caractéristiques de fonctionnement des installations comme les durées minimales ou maximales de mise hors service admissibles.

V-2. Intérêt économique du délestage

Pour mettre en évidence l'intérêt économique du système de délestage et l'estimation de pertes en cas de coupure d'énergie électrique, nous allons présenter par la suite un calcul du manque à gagner causé par cet arrêt.

Avec le projet de modernisation de la raffinerie, les responsables visent une production annuelle de 8 000 000 tonnes de produits pétroliers. La marge de bénéfice réalisée par baril produit est quasi-constante, elle est de l'ordre de 6,5 $ (en 2009).

D'après les responsables de la SAMIR, un arrét de la raffinerie d'une durée d'une heure provoque 5 jours d'arrêt général de la production pour remettre l'activité en régime normal et pour que la qualité des produits pétroliers soit dans le cadre des normes exigées.

Dans le but d'estimer la quantité des pertes suite à une coupure d'énergie électrique probable, considérons le cas suivant :

Suite à un problème de la part de l'ONE (baisse de tension, délestage,...), l'unité de cogénération et la turbine à vapeur sont en arrêt, il y a lieu d'une coupure d'énergie d'une durée d'une heure. La réinitialisation de l'état de production demande 5 jours.

En se basant sur les données citées précédemment, calculons le manque à gagner sans tenir compte des autres dégâts :

Rappelons que :

1 baril de pétrole = 0,159 m3

La masse volumique du pétrole = 800 Kg/m3
Densité moyenne du pétrole = 0,8.

La capacité de production de la raffinerie par jour est égale à :

CProduction/an 8.000.000

CProduction/jour= 365 = 365

CProduction/jour=21.917,8 ~ 22.000,00 Tonne/jour

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Ceci est équivalent à :

CProduction /Jo???? =

22 000

= n11:11:11:1

0,159 × 0,85 172.955 baril

Le manque à gagner par jour est donc :

Le manque à gagner/ jour= Cproduction /Jour × 6,5 Le manque à gagner/ jour= 1.124.213,8 $ Sachant que 1 $ est équivalentà 8,9 DH

Le manque à gagner/ jour= 10,00 MDH

Sachant que s'il y a lieu d'une coupure d'énergie d'une durée d'une heure. La réinitialisation de l'état de production demande 5 jours.

Le manque à gagner causé par une coupure d'énergie électrique pendant une heure Sera donc :

Le manque à gagner/ coupure éléctriquede 1 heure = 10,00 × 5 MDH

Le manque à gagner pour une coupure électrique dune heure = 50, 00 MDH

Ce chiffre approximatif donne une idée sur la grandeur des pertes causées par des arrêts probables qui peuvent avoir lieu à un moment où (par exemple) l'offre de l'énergie électrique n'arrive pas à suivre la demande ce qui peut donner lieu au délestage.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Conclusion générale

Notre projet de fin d'étude s'inscrit dans le cadre de l'optimisation de la facture énergétique, notamment électrique de la raffinerie et l'amélioration du système de production d'énergie par la mise en place de nouvelles installations permettant une bonne gestion de l'énergie au sein de la SAMIR

Dans un premier lieu, on a calculé les consommations spécifiques et les coûts de revient des utilités à savoir, l'eau déminéralisée, la vapeur et l'électricité dans la centrale thermoélectrique II et l'unité de cogénération. Et on a trouvé que le coût de la vapeur produite par la GTE II a connu une augmentation de 19% en 2010 (264 Dh/T) par rapport à 2009 (222 Dh/T). Cela est dü essentiellement à l'augmentation des prix de matières premières, notamment du fuel et donc du pétrole brut, car la facture pétrolière du Maroc a multipliée, 8,18 MMDH en fin Avril 2010 au lieu de 3,93 MMDH une année avant.

Pour ce qui est de l'électricité achetée par l'ONE, elle a augmentée de 0,68 Dh/kWh en 2009 à 0,78 Dh/kWh en 2010, soit une augmentation de 14,7 %. Et le coüt de l'électricité produite par l'unité de cogénération varie en fonction du régime de marche c.-à-d. de puissance aux bornes de l'alternateur, cette évolution atteint un minimum pour la puissance 35 MW, soit le régime 87%.

Dans un deuxième lieu on a étudié les différents scénarios de distribution d'électricité dans la raffinerie en prenant en considération la nouvelle turbine à vapeur, ces scénarios sont proposés pour assurer un bon fonctionnement de la raffinerie, une augmentation de son autonomie énergétique et par conséquent une diminution de la facture électrique.

Par ailleurs les solutions proposées permettent d'augmenter l'autonomie énergétique et ainsi éviter les pertes économiques en cas d'arrêt de l'usine. L'installation d'un échangeur de chaleur avant l'économiseur est une solution efficace pour réduire les problèmes de corrosion et d'encrassement engendrant une surconsommation du fuel monnayée à 21 MDH.

La mise en place de la nouvelle turbine à vapeur va permettre de produire une puissance électrique de 8,64 MW, soit 19,63 % du besoin global en électricité (44 MW) et une augmentation de l'autonomie électrique de la raffinerie à 87%. Gette solution réalise une économie sur la facture énergétique annuelle de 55,8 MDH:

L'intérêt économique du système de délestage révèle qu'un montant de 50 MDH peut être économisé comme manque à gagner. Ge chiffre donne une idée sur la grandeur des pertes causées par des arréts probables qui peuvent avoir lieu à un moment où l'offre de l'énergie électrique n'arrive pas à suivre la demande.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Références bibliographiques

[1]: Christian CHATELAIN. Optimisation des processus énergétiques : gestion optimale, collection techniques de l'ingénieur, traité Génie énergétique.

[2]: Naima ELOUADI. Approche économique du secteur énergétique, ministère de l'Economie, des Finances et de la Privatisation (Maroc)

[3]: American Petroleum Institute, Mécanismes d'endommagement affectant les équipements statiques dans l'Industrie du raffinage.

[4]: Claude, LÉVY. Les techniques de cogénération, collection techniques de l'ingénieur, traité Génie énergétique.

[5]: Oran EST, Turbine à Gaz MS 6001 B, Cours Maintenance, société General Electrique, Energy Learning Centre -- Europe (documentation de la SAMIR).

[6]: LITWIN France, Analyse fonctionnelle de l'unité de cogénération de la SAMIR.

[7]: Gilbert RUELLE. Turboalternateurs, collection techniques de l'ingénieur, traité Génie énergétique.

[8]: Eric Gonéalvés et Jean Paul Thibault. Cycles thermodynamiques des Machines Thermiques.

[9]: Sanae DEHBI, Mémoire de fin d'étude, Etude de rentabilité du projet de cogénération et l'optimisation du processus de production de la vapeur moyenne pression par la mise en place d'une turbine à vapeur.

[10] : J. RENARD, Note sur le calcul de la répartition de puissances souscrites entre tarif d'appoint et tarif de secours.

[11] : Union européen, Guide d'audit énergétique 1999, Gestion de l'énergie électrique.

[12] : SENHAJI Saliha, ENSA Agadir, Cours de dimensionnement des échangeurs de chaleur.

[13] : A. BENALLOU, ENIM Rabat, Cours de conception et calcul des échangeurs de chaleur.

Webographie :

Site officiel de la SAMIR, http://www.samir.ma/ Site officiel de l'ONE, http://www.one.org.ma/

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Annexes

Annexe 1 : Vue générale de l'unité de cogénération

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Annexe 2 : Caractéristiques des moteurs de la cogénération

Moteurs

Sigle

Tension
(V)

Puissance
(kW)

Amperage
(A)

Cos ö

Pompe alimentaire

110MP006A/B

5500

460

55

0,91

ompes d'appoint

110MP003A/B

400

37

65

0,89

Pompes gaz-oil

110MP002A/B

400

18,5

32,5

0,90

Injection O2 scavenger

110MP004

400

0,37

0,94

0,81

Injection phosphate

110MP005

400

0,37

0,94

0,81

Injection ammoniac

110MP007

400

0,37

0,94

0,81

Pompe d'eau de lavage

110MP121

400

15

27,2

0,89

Skid injection eau

88WN-1

400

22

37,2

0,92

Moteur de lancement

88CR

5500

450

55,5

0,90

Pompe auxiliaire

88QA

400

30

52

0,91

Pompe HP

88HQ1

400

15

30,1

0,85

Extracteur vap-huille

88QV-1

400

7,5

13,8

0,9

Pompe de vidange du fût

88W-1

400

0,55

1,50

0,79

huile-gaz-oi Ventillteur 1

88TK1

400

30

52

0,90

refoidissemen Vntillatur 2

88TK2

400

30

52

0,90

refroisissement t
Aé-réfrégéran

110GT188FC1

400

15

31,3

0,78

Aéro-réfrégérant

110GT188F

400

15

31,3

0,78

Aéro-réfrégérant

110GT188FC3

400

15

31,3

0,78

Aéro-réfrégérant

110GT188FC4

400

15

31,3

0,78

Aéro-réfrégérant

110GT188FC5

400

15

31,3

0,78

Aéro-réfrégérant

110GT188FC6

400

15

31,3

0,78

Aéro-réfrégérant

110GT188FC7

400

15

31,3

0,78

Aéro-réfrégérant

110GT188FC8

400

15

31,3

0,78

Aéro-réfrégérant

110GT188FC9

400

15

31,3

0,78

Aéro-réfrégérant

110GT188FC10

400

15

31,3

0,78

Aéro-réfrégérant

110GT188FC11

400

15

31,3

0,78

Aéro-réfrégérant

110GT188FC12

400

15

31,3

0,78

Extracteur air chaude compartiment turbine

88BT1

400

18,5

34,5

0,83

Extracteur air chaude compartiment turbine

88BT2

400

18,5

34,5

0,83

Extracteur air chaude échappement acoustique

88EF1

400

7,5

15,2

0,82

Extracteur air chaude côté turbine

88EF2

400

7,5

15,2

0,82

Dépoussiéreur admission filtre air

 

400

1,50

4,2

0 ,74

Dépoussiéreur admission filtre air

 

400

1,50

4,2

0 ,74

Dépoussiéreur admission filtre air

 

400

1,50

4,2

0 ,74

Extracteur air chaude skid d'injection d'eau

88JS1

400

0,37

1

0,82

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Annexe 3 : les unités de la SAMIR.

Des unités de fabrication des grands produits.

+ Unités de raffinage zone I qui comprend :

- Deux colonnes de distillation atmosphérique (topping I et II) - Unité de désulfuration du kérosène.

- Unité du lavage des GPL

- Unité de reforming catalytique

- Unités MEROX (GPL -essences légères et kérosène).

+ Unités de raffinage zone II comprenant : - Distillation atmosphérique (topping III) - Unité d hydrotraitement du naphta.

- Unité MEROX GPL et essences légères. - Unité de séparation C3/C4.

- Reforming catalytique.

- Unité d c des gasoils et du kérosène. - Unité de lavage aux amines.

+ Un complexe de fabrication des huiles, bitumes et paraffines. - Distillation sous vide (unite10).

- Unité de desasphaltages au propane (unite11).

- Unité d extraction au furfural (unite12).

- Unité de déparaffinage (unite13).

- Unité d hydrofining (unite14).

- Unité de traitement des paraffines (unité 15).

- Unité d oxydation des bitumes (unité 16).

+ Des installations off sites comprenant:

- parc de stockage de pétrole brut, des produits finis et semi-fini.

- Deux centrales thermoélectriques pour produire les différentes utilités : vapeur, électricité, eau déminéralisé, air comprime, eau tempérée.

- Unité de traitement des eaux résiduaires.

Projet UPGRADE

+ Process Units :

- Unité 31 de distillation sous vide 31 : Vacuum Distillation VDU

- Unité 33 d'hydrotraitement Gasoil : Distillates Hydrotreater DHU - Unité 34 d'hydrocrackage: Hydrocraker (fiouls) HCU

- Unité 36 de production d'hydrogène: Hydrogen Production HPU - Unité 37 de régénération d'amine: Amine Regeneration ARU

- Unité 38 de Stripping des Eaux Acides: Sour Water Stripper SWS

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

- Unité 39 de Récupération du Soufre: Sulphur Recovery (trains 1 and 2) SRU

+ Utilities and Off sites :

- Unités 60, 61 & 62: Eau de Ville/ Eau de Service/ Eau Déminéralisée

- Unités 63, 64 & 65: Eau de Chaudière/ Système Vapeur/ Système Condensats - Unité 66 - Air Instrument et Air de Service

- Unité 67 - Système Azote

- Unités 68 & 69 - Systèmes Fioul gas et Fioul oil

- Unité 70 - Eau de Refroidissement

- Unité 71 - Système de Torche

- Unité 73 - Traitement des Effluents

- Unité 79 - Huile de flash

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Annexe 4 : Diagnostique des chaudières A,B,C et D de la centrale II

Eléments

Problèmes rencontrés

causes probables

Conséquences
possibles

Action

Dégazeur A

mise en service le 30/03/2010
Démarrage avec une T°C inférieur a
spec

dégradation interne au
niveau des chicanes

désaération thermique
incomplet

 

Dégazeur B

débordement de l'eau vers l'extérieur
(point d'engorgement) débit de VBB
supérieur au débit de l'eau entré
dégazeur

Pb au niveau des
chicanes

Chut de la Température
au niveau de paroi
externe de dégazeur

 

Corrosion externe au niveau des
conduites

présence des traces d'eau
sous calorifuge

Corrosion externe sous
calorifuge
démunissions
d'épaisseur fuite de
vapeur& fuite d'eau

 

Température de l'eau sortie
dégazeur inférieur a l'aspect

mauvais contacte entre
l'eau et VBB

Condensation des
fumes sur
l'économiseur
dégradation a cause de
corrosion acide

Economiseur

Chaudière A/C Eco non
opérationnelle

Ecrasement a cause de
condensation des fumes
entre les tubes et les
ailettes

pas d'échange
thermiques entre les
fumes et l'eau circulé a
l'intérieur des Eco perte
d'énergie
(augmentation de la
consommation du fuel

 

les Ramoneurs

Chaudière C Ramoneur 7 coûté Eco.
non opérationnelle

Blocage de l'axe de
ramoneur a cause de
l'encrassement

Accumulation de dépôt
& dégradation

 

Les tubes de la
chaudière

la partie inférieur fuit d'eau arrêt de
la chaudière A le 2/4/2010

dépôts des fumes et les
imbrulés

corrosion localisé
dégradation de tube
écran

Isolation de
Tube a Pb par
débauchage

les tubes de la partie Ramonage
arrêt le 03/04/2010

condensation de VM &
présence des traces de
SO3

Formation et attaque
par acide sulfurique

Changement
des Tubes a
Pb

Calorifuge

Economiseur de la chaudière C Pb
de calorifuge

 

Chut de T°C de fumes
a l'intérieur de l'Eco

 
 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Annexe 5 : méthodologie de dimensionnement de l'échangeur de chaleur

> Calcul du flux de chaleur échangé Q :

> Calcul du débit de fluide chaud :

Avec :

Tfe : température d'entrée du fluide froid. Tfs : température de sortie du fluide froid. Tce : température d'entrée du fluide chaud. Tcs : température de sortie du fluide chaud. Cpc : capacité calorifique du fluide chaud. Cpf : capacité calorifique du fluide froid. Df : débit du fluide froid.

Dc : débit du fluide chaud.

> Choix des fluides à l'intérieur du faisceau et dans la calandre :

- - L'eau déminéralisée (fluide froid) dans la calandre.

- - Vapeur (fluide chaud) à l'intérieur des tubes.

- 2éme cas pour le fluide chaud l'eau déminéralisée sortie économiseur avec une température de 220°C à l'intérieur des tubes.

>

des abaques.

Tfe

Tcs

Tce

Les paramètres E et R sont donnés par :

Tfs

On calcul les paramètres E et R et on déduit la valeur du facteur de correction F à partir

Calcul de la différence de température moyenne ?TLM :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

>

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

On estime une valeur du coefficient de transfert global U's d'après la littérature.

> On calcul l'aire d'echange A' de l'apparei l :

> On choisit une longueur L de l'appareil ;

> On choisit la disposition des tubes dans l'appareil ;

> On choisit un diamètre externe des tubes (on commence par le plus grand) et on calcul le nombre de tubes totale Ntt' par la relation :

> On calcul le nombre de tubes par passe N'tp en divisant le nombre de tubes total par le nombre de passe coté tubes nt :

On vérifie si la valeur trouvée N'tp appartient à l'intervalle de valeurs dans la colonne correspondante à la fois au diamètre externe qu'on a choisit et au nombre de passe coté tubes ; s'elle appartient en prend la valeur qui la suit directement dans la colonne soit Ntp cette valeur, si non on reprend le calcul avec la valeur du diamètre le plus petit qui suit. ?

> On choisit un diamètre interne di parmi ceux disponibles pour chaque diamètre externe à condition qu'il assure une vitesse convenable du fluide,

Avec V : vitesse de fluide à l'interieur des tubes ; S : la section droite du tube ;

et avec

> On corrige la valeur de la surface et la valeur de Us :

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

> On calcul la valeur du coefficient global d'échange propre Up :

Avec hi : coefficient d'échange convectif du film interne. he : coefficient d'échange convectif du film externe. > Calcul de hi :

Re : nombre de Reynolds. Pr : nombre de Prandtl.

Et

Pour un faisceau à N nappes (N?10) :

Et la valeur de á donné en fonction du nombre de nappes

Calcul de he :

On utilisera la corrélation de Donohue :

D

R

Et

Deq : diamètre équivalent du faisceau et Re est défini par :

Avec

GT : vitesse massique transversale ;

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

GL : vitesse massique longitudinale :

Df : débit massique du fluide froid

afT : l'aire de passage entre deux chicanes.

Pour un pas carré on a :

B : l'espacement entre deux chicanes et est donné par :

p

et P le pas (pour chaque diamètre externe on a un pas correspondant).[1]

Avec Dc le diamètre de la calandre et x le rapport de l'aire du segment libre à la section intérieure de la calandre (des essais de normalisation tendent à imposer une hauteur de segment libre égale à 25%).

 

Vérification de la résistance d'encrassement R : [1]

On calcul R et on la compare à la résistance d'encrassement admissible Rad, le tableau [2]

? ?

P ? ? ? 4 N ? 1 . 5 ?

i p

d

donne certaines valeurs de Rad selon la température, la vitesse et la nature du fluide utilisé.

? ? i ? ?

> Calcul des pertes de charge :

Les pertes de charge à l'intérieur des tubes sont données par la relation

[2]

Avec :

ÄP : perte de charge (Pa) .

V : la vitesse du fluide dans les tubes. ñ : la masse volumique dans les tubes. Np : le nombre de passes cote tube.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

L : la longueur des tubes.

di : diamètre intérieur des tubes.

ë' : le facteur de frottement de MOODY : ë' = 4f [2] .

[2]

Pertes de charge à l'extérieur des tubes :

[2]

Ou

ÄPt et ÄPl : représentent les pertes de charges transversales et longitudinales. N : le nombre de chicanes.

Perte de charge transversale (écoulement entre deux chicanes) :

Avec [2]

[2]

Avec h est la hauteur libre sur les chicanes.

Perte de charge transversale (écoulement a travers les chicanes) :

[2]

La perte de charge admissible 1 Kg/cm2.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Annexe 6 : cycle thermodynamique de HIRN.

Dans le cycle de HIRN, la détente de la vapeur dans la turbine s'effectue en zone surchauffée de la vapeur:

Le cycle de HIRN contient :

AA' : compression adiabatique du liquide par la pompe d'aspiration, A'B : Chauffage du liquide,

BC : vaporisation à pression constante,

CD : surchauffe de la vapeur,

DE : détente dans la turbine,

EA : refroidissement et condensation.

Cycle de HIRN

Le rendement de ce cycle est :

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Annexe 7 : capacités de production et consommation de la vapeur dans la raffinerie.

 

Projet de Fin d'Etudes

 
 

Biographie des auteurs

Yassine AIT SI HAMMOU.

Il est né en 1984 à Mohammedia, il a fait ses études supérieures à la faculté des sciences et techniques de Mohammedia pour obtenir le Diplôme des Etudes Universitaire Général DEUG en physique, deux ans après, il a obtenu son diplôme Maîtrise en génie des procédés et environnement, il a été major de la promotion. En 2008 il a intégré l'école nationale des sciences appliquées d'Agadir pour préparer son diplôme d'Ingénieur d'État en génie des procédés de l'énergie et de l'environnement.

Adil EL ABDLI.

Né en 1986 à Casablanca, Adil El ABDLI a suivi ses études supérieures à l'Ecole Supérieure de Technologie (ESTC) de Casablanca, pour obtenir le Diplôme Universitaire Technologique (DUT) en Génie des procèdes option, industrie chimiques. Puis en 2007 il a poursuivi sa formation d'Ingénieur d'État à l'école nationale des sciences appliquées d'Agadir pour préparer son diplôme en génie des procédés de l'énergie et de l'environnement.






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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo