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Processus de mise en oeuvre des cadres de dépenses à  moyen terme (CDMT): enjeux et défis

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par Koua Hubert ATTA
Programme GPE-Abidjan - DESS Hautes Etudes en Gestion de la Politique Economique 2010
  

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2.1.3. Avantages et exigences du CDMT

La mise en place du CDMT apporte une valeur ajoutée au système budgétaire notamment en favorisant :

- une meilleure lisibilité et transparence de l'action publique : le CDMT contient en plus de ce que l'on va dépenser (budget par moyen), ce que l'on va faire. Ainsi les politiques prioritaires conduisent le financement, et non pas dans l'autre sens. Il existe également des règles transparentes pour une réaffectation des ressources (à la fois lors de la formulation et l'exécution budgétaires).

- une prévisibilité plus claire des politiques et de leur financement : le budget annuel, en s'inscrivant dans un contexte à moyen terme, et en reflétant ce qui est abordable à court terme, est relié de façon claire aux estimations de l'avant projet des dépenses. Le développement d'un cadre macro-économique réaliste devra permettre les arbitrages intersectoriels et améliorer la prévisibilité des enveloppes sectorielles pour faciliter l'élaboration des politiques.

- une utilisation plus efficace des crédits et une culture administrative orientée vers le résultat : l'accent est désormais mis sur la recherche du résultat de la dépense publique plutôt que sur la régularité de la dépense et une importance moindre est accordée à l'imputation budgétaire (qui fonde la liberté de gestion des responsables de programme). Aussi la pression est-elle mise sur l'amélioration des résultats des programmes (budgets programme, budgétisation axée sur les résultats, approche contractuelle) ; ce qui permettra in fine et avec une implication effective des ordonnateurs de crédits d'atteindre les objectifs visés par le Gouvernement ; ceux-ci sont appelés à rendre compte au Parlement de leur gestion annuelle, de préférence appuyée par un rapport annuel de performance qui peut être audité par le juge des comptes.

On note toutefois que l'introduction de ces nouveaux instruments budgétaires exige un certain nombre d'éléments indispensables à savoir :

- l'existence d'une volonté politique clairement affichée du Gouvernement ou du Parlement : une réforme budgétaire ne peut se faire en dehors des considérations politiques car le budget de l'Etat est d'abord et avant tout un acte politique ;

- l'établissement d'un équilibre entre les ressources disponibles et les coûts des politiques et priorités, notamment à travers une approche itérative et participative de « haut en bas » et de « bas en haut » ;

- un réalisme budgétaire : prévisions budgétaires pluriannuelles basées sur des résultats d'exécution budgétaire fiables et un modèle de prévisions économiques performant comportant des scenarii macroéconomiques sur 3 ans ;

- une gestion financière plus large permettant la coordination avec les politiques monétaires et la balance des paiements ;

- un système de gestion des finances publiques qui fonctionne bien : une discipline budgétaire, une exhaustivité budgétaire, une tenue régulière de la comptabilité, un système de contrôle interne et externe efficaces, une annualité de la reddition des comptes, une gestion de trésorerie efficace ;

- un mécanisme permanent de dialogue et de concertation entre le Ministère des Finances et les autres acteurs (ministères opérationnels, bailleurs, parlement, société civile) en vue d'adopter de façon consensuelle des procédures qui doivent être bien définies, écrites, respectées et suivies par l'ensemble des acteurs du système budgétaire ;

- un système d'information intégré couvrant l'ensemble du budget (recettes/dépenses, administration centrale/services déconcentrés, phase administrative/phase comptable) et contenant d'autres données indispensables à l'établissement des projections à moyen terme, y compris des mises à jour en cours d'année.

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