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Changements climatiques et cultures maraà®chères

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par Yidourega Dieudonné BATIONON
Université de Ouagadougou - Master de Recherche en géographie 2009
  

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3.4. Modification des précipitations en Afrique de l'Ouest

La région Ouest africaine semble être la région du monde qui a connu le plus fort déficit de pluies depuis plus de 30 ans puisque la pluviosité annuelle aurait diminué de 40% entre 1968 et 1990. La situation semble ces dernières années revenir à la normale avec toutefois une occurrence plus fréquente de phénomènes extrêmes : périodes sèches en saison des pluies, inondations graves à certains moments. Aujourd'hui, les pluies s'arrêtent parfois inopinément durant plusieurs semaines, tombent brusquement en trombes ou se prolongent anormalement.

Aucune conclusion ne peut être tirée concernant le régime des précipitations en Afrique de l'Ouest puisque les prévisions varient beaucoup d'un modèle à l'autre pour la région. Certains penchent pour un retour vers une période plus humide, d'autres au contraire pour le retour de la sécheresse.

Les fluctuations pluviométriques observées dans la zone Afrique de l'Ouest sont aussi valables pour un pays comme le Burkina Faso qui est sous l'influence de la mousson Ouest africaine.

Modification des précipitations au Burkina Faso

Les manifestations des changements climatiques au niveau des précipitations sont également perceptibles au Burkina à travers :

- une baisse de la pluviométrie au cours des cinquante dernières années et qui s'est accentuée au cours de la décennie 1981-1990 qui est considérée comme la plus sèche avec la disparition de l'isohyète 1 100 mm au sud et l'apparition au nord de l'isohyète 300 mm ;

- les migrations des isohyètes moyennes annuelles vers le sud ;

- la fréquence des poches de sécheresse, etc.

Selon PANA (2003), on note globalement que la pluviométrie moyenne annuelle au Burkina Faso, a connu une baisse sensible comme l'atteste la carte n° 1 qui montre le déplacement latitudinal des isohyètes moyennes vers le sud en l'espace de trois normales (période de 30 années consécutives) 1951-1980, 1961-1990 et 1971-2000.

Carte 1: migration des isohyètes 600mm, 800mm, 1000mm de 1951 à 2000 au Burkina Faso

Source : PANA, 2003

Ces migrations des isohyètes moyennes annuelles ont aussi eu pour conséquences des changements notables dans la délimitation des domaines climatiques du pays. En effet, la comparaison des cartes n° 2 et n° 3 montre un rétrécissement très important du domaine soudanien entre les deux normales précitées. Le climat soudano-sahélien (pluviométrie annuelle < 900 mm) et le climat sahélien (pluviométrie < 600 mm) sont respectivement descendus d'environ 100 km vers le sud.

Carte 2: domaines climatiques du Burkina Faso (1951-1980)

Source : PANA, 2003

Carte 3: domaines climatiques du Burkina Faso (1971-2000)

Source : PANA 2003

Au cours des cinq dernières années également, la variabilité a été très forte se traduisant par des débuts ou des fins de saison pluvieuse précoces en certains endroits et trop tardifs en d'autres, par des poches de sécheresses fréquentes en cours de saison. Cette situation a plutôt renforcé la pluviométrie de la moitié nord du pays tout en réduisant celle de la partie sud du pays sans toutefois bouleverser l'allure générale du gradient sud-nord de la répartition spatiale générale de la pluviométrie.

Cette forte variabilité de la pluviométrie a nettement réduit en définitive la quantité globale de la pluviométrie annuelle tout en compliquant sa gestion pour les besoins de l'agriculture pluviale (SP/ CONNED 2008).

Les différents modèles climatiques prévoient une tendance à la baisse de la pluviométrie au niveau du Burkina. Cette hypothèse confirmerait en fait les grandes tendances annoncées au niveau mondial et aura des répercussions énormes sur l'agriculture irriguée et plus particulièrement les cultures maraîchères.

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